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Résumé
Cet article a pour objet de mettre en évidence la religion et aussi la place des musulmans chiites en France.
Le paysage religieux français s’est considérablement diversifié au cours de ces dernières décennies et les pratiques religieuses, moins assujetties aux rites, se sont sécularisées et individualisées.
La France est le pays européen qui compte le plus grand nombre de musulmans, de juifs et de bouddhistes.
En France, les différentes religions se recommandent du principe de laïcité, qui marque une séparation entre la sphère de l’État et la sphère religieuse.
Il ne s’agira évidemment pas pour nous dans les limites de cette recherche, d’évoquer un processus spécifique de la place des chiites en France, mais plutôt de rendre compte des traits communs sous forme d’une approche socio-cultuelle notamment en ce qui concerne l’apparition des idées et des centres chiites en France.
Nous verrons ainsi à quel point et selon quel principe la place des chiites a entrainé un rôle essentiel pour eux dans la société française à nos jours. Introduction D’une part, Le paysage confessionnel de la France est aujourd’hui difficile à saisir.
La diversité religieuse s’est considérablement accentuée en quelques décennies, tandis que le fait religieux, suivant une évolution générale de la société, s’est individualisé.
La France connaît aujourd’hui une diversité religieuse inédite. On observe notamment l’installation de l’islam comme deuxième religion du pays, même si le catholicisme demeure largement majoritaire.
D’autre part, malgré le déclin annoncé des religions et de leurs pratiques en Occident, le fait religieux s’est plutôt diversifié et transformé qu’affaibli.
Nous pouvons ajouter que les statistiques confessionnelles sont interdites en France mais il faut dire qu’aujourd’hui la religion est personnelle et interne, et elle est un facteur de prospérité et de perfection personnelle.
De nombreuses recherches actuelles à propos des études religieuses sont attribuées aux sectes et cultes monothéistes ou panthéistes.
C’est pourquoi à nos jours, l’un des sujets les plus importants et intéressants dans le domaine des études islamiques, c’est la recherche sur le sujet de chiisme.
Ainsi, les caractéristiques les plus exclusives des disciples de ce culte comme la croyance d’Imâmat, traiter rationnelle des questions, accepter le principe:
La Taqiya (dissimulation), le Djihad, le lien entre la religion et la politique et etc., ce sont très remarquables pour les penseurs et chercheurs de théologie.
Donc le chiisme est distinct des autres cultes islamiques et divines. De plus, ce qu’est très important au cours de cette recherche, c’est la présence de la minorité chiite dans les pays non-islamique, voire laïque.
La connaissance des caractéristiques et de l’importance de leurs activités sont en question pour le gouvernement de France (Jolly, 2005).
Aujourd’hui en France, le chiisme est dispersé et dilué en des centaines de petites communautés que la «Fédération des Chiites de France» cherche à organiser et à unir. Certaines familles, maghrébines notamment, se découvrent une ascendance chiite, pendant que d’autres vivent bien discrètement leur croyance, ayant parfois recours à la taqiya. La vitrine la plus active du chiisme français émergeant, est le «Centre Zahra» près de Dunkerque.
L’engagement politique de ses responsables n’est pas timoré. Ils créent à l’occasion des élections européennes, et avec d’autres personnalités de la scène humoristique et politique française, le «Parti Antisioniste» qui ne devrait pas durer dans la mesure où il prédit lui-même la fin du sionisme dans quelques années. Leur lien avec la République islamique d’Iran n’est pas non plus un secret.
À propos de chiites, Lorsque l’on pose la question: «Qu’est-ce que le chiisme?», la réponse la plus communément entendue a une dimension essentiellement politique: les chiites sont ceux qui, après le décès du Prophète Mohammad, ont considéré que le califat devait revenir à Ali, tandis que les sunnites ont préféré suivre Abou Bakr qui devient effectivement le premier calife.
Autrement dit, après la réunion de la Sakiffah, qui avait pour but de désigner le successeur du Prophète, les Compagnons (Ansar et Muhajirines) se divisent. Une partie d’entre eux, notamment les notables de la Mecque, appuient la nomination d’Abu Bakr al Sidik, un Compagnon, considéré comme le meilleur ami du Prophète. Mais une opposition fait face à cette nomination. Celle de Ali ibn Abi Taleb, le jeune cousin et gendre du Prophète Mohammad et ses partisans. Ainsi se forme les «Shiat Ali» c’est à dire, les partisans de Ali, que l’on appelle aujourd’hui, les Chiites.
Par la suite, la minorité chiite a continué à nier la légitimité du pouvoir et à suivre les descendants de Ali, c’est-à-dire les Imâms Hassan, Hossein etc., et ce jusqu’au douzième Imâm, tandis que les sunnites ont fait acte d’allégeance aux successeurs d’Abou Bakr.
Le chiisme est une des branches principales de l’Islam, méconnue ou mal connue en France et d’autres pays occidentaux. Il s’est formé autour d’une question capitale, la succession du Prophète Mohammad.
Majoritaire en Iran, Irak, Liban, Bahreïn et formant une importante minorité dans le monde arabo-musulman, le chiisme est né au lendemain de la mort du Prophète et comme le dit Louis Massignon, les chiites sont les «légitimistes de l’Islam» (Ministère des Affaires étrangères et européennes, 2008). On verra donc quelle est la place des musulmans chiites en France?
La place de la religion dans la société française laïque En France, les différentes religions se recommandent du principe de laïcité, qui marque une séparation entre la sphère de l’Etat et la sphère religieuse. L’article 1 de la Constitution de 1958, établi par l’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen dispose que la France est une République laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. L’Etat est garant de la liberté de croyance et du pluralisme religieux.
La seule restriction à l’activité d’un mouvement religieux est l’atteinte à l’ordre public1. L’Etat doit être neutre en n’accordant de prééminence à aucun culte, et traite de manière égale les différents cultes.
L’Etat ne finance aucun culte directement. Aucune statistique officielle recensant l’affiliation religieuse n’est disponible en France depuis 1872, date à laquelle il est interdit de collecter des données sur l’appartenance religieuse et l’origine ethnique des personnes. C’est à partir de sondages que des estimations sont établies.
Le rapport Machelon de 2006 dresse le panorama religieux suivant:
1- Le catholicisme reste la religion majoritaire. En 2006, 65% des Français se déclaraient catholiques;
2- L’islam est la deuxième religion de France et se présente sous une grande diversité d’expressions. On estime à environ 5 millions le nombre de personnes originaires de pays se recommandant de l’Islam, soit 6% de la population;
3- Le protestantisme représente 2% de la population, soit 1,2 million de personnes, dont 350 000 d’évangéliques et pentecôtistes;
4- Les «chrétientés historiques» regroupent environ 750000 personnes autour de l’Église orthodoxe, de l’Église apostolique arménienne et des diverses Églises orientales;
5- Le judaïsme compte environ 600000 personnes qui sont en majorité d’origine Séfarade;
6- Les fidèles du bouddhisme sont estimés à 400000.
7- Les mouvements religieux atypiques connaissent une certaine vitalité, comme les Témoins de Jéhovah, qui se déclarent au nombre de 140000 (Machelon, 2006).
Les différents courants chiites en France Les chiites représentent 10 à 13% de la population musulmane dans le monde entier. Les chiites vivent majoritairement dans les pays suivants (chiffres provenant de L’Atlas des religions, La Vie- Le Monde, 2007): L’Iran: 87% (environ 60 millions). L’Irak: 58% (environ 15 millions, concentrés dans le sud). Le Liban: 30% (1,2 million, dans le sud et dans la plaine de la Beqaa’). Bahreïn (dans le golfe Persique): 74,5% (environ 540000).
Le Yémen: 30% (environ 6 millions). L’Azerbaïdjan (dans la région de montagne de Caucase): 65% (environ 5,5 millions). L’Arabie Saoudite: 8% (environ 2 millions). Le Pakistan: environ 28% (environ 45 millions). L’Afghanistan: 19% (environ 4,9 millions).
La Syrie et la Turquie: 10 à 30 % (dont des druzes, des alaouites, des alevis, qui habituellement ne veulent pas être considérés comme des chiites). On trouve également beaucoup de musulmans chiites dans les pays occidentaux où ils ont immigré au siècle dernier (Adraoui, Arslan, 2013). Avant d’expliquer le rôle central dans la spiritualité chiite, il faut souligner que le terme «Imâm» ne doit pas s’entendre ici dans le sens liturgique commun désignant toute personne dirigeant la prière rituelle (salât).En outre, la figure de l’Imâm dans le chiisme a une toute autre dimension et importance à la fois métaphysique, spirituelle et historique.
Le sunnisme s’accorde avec le chiisme pour considérer le prophète Mohammad comme «sceau de la prophétie» (khatam al-nobowwat) qui vient clore définitivement le cycle des révélations divines. Cependant, si pour les premiers, il n’y a désormais plus rien à attendre, les chiites considèrent que la fin de cette période marque l’entrée dans le cycle de la Wilâyat des Imâms qui permet l’enracinement du message divin ainsi que la révélation de son sens profond. Outre, sa dimension herméneutique, la présence de l’Imâm repose sur une croyance selon laquelle l’homme ne peut réellement atteindre sa perfection qu’au travers d’un amour voué à un homme parfait qui manifeste la «Face apparente» de Dieu et l’oriente vers Lui.
Le Mahdi est en quelque sorte le messie qui viendra à la fin des temps. Il vaincra le mal, donnera une juste rétribution et régnera sur un monde idéal où tout homme sera soumis à Dieu. La paix et la justice régneront, et la pauvreté sera éliminée.
Le douzième imam caché s’appelle Mohammed Al-Mahdi. Il est vivant sur terre, tout en ayant des connections avec les prophètes déjà au ciel, et reviendra un jour comme imam et Mahdi. Ainsi, dans le chiisme, le concept de Mahdi se confond avec celui de l’imam caché. Si chiisme et sunnisme s’accordent sur l’existence d’un mahdî qui viendra rétablir la justice sur terre à la fin des temps, les chiites croient que ce Rédempteur est déjà né il y a plusieurs siècles et n’est autre que le douzième imâm, surnommé le «mahdî» ou «bien guidé», qui est entré en occultation dans la seconde moitié du IXe siècle mais qui demeure présent en ce monde. S’il n’exerce pas pour l’instant un rôle extérieur manifeste dans les affaires du monde, il n’en contribue pas moins, comme nous l’avons évoqué à travers le concept de imâmat-e takwini, à assurer la guidance intérieure (hedâyat-e bâteni) des croyants.
La croyance en la présence du douzième Imâm sur terre est un autre point séparant le sunnisme du chiisme.
Il fait de lui une religion vivante dans le sens où, même aujourd’hui, il existe un exemple concret incarnant la vérité contenue dans la religion. Cette présence permet, comme nous l’avons évoqué, de guider les âmes des croyants dans leur cheminement vers leur Créateur.
Les chiites sont divisés en plusieurs courants:
1) Aujourd’hui, l’Iran est le grand centre du chiisme mais ce courant de l’islam existe aussi ailleurs, il n’est donc pas la version iranienne de l’Islam. Les chi’ites sont majoritaires en Iran, Bahreïn, Irak, et ils constituent une minorité importante dans une quinzaine d’autres pays. Le chiisme duodécimain est la religion majoritaire en Iran et en Irak. On trouve aussi de fortes minorités duodécimaines en Inde et au Pakistan (environ 10% des musulmans), en Afghanistan (surtout dans le Hazaristan), dans la péninsule arabique et au Liban.
2) Les Ismaéliens sont très dispersés. Leurs communautés d’origine sont au Pakistan et en Syrie.
3) Les Zaydites sont surtout présents au Yémen.
4) Les Alevi, qui sont proches des Alaouites, sont environ 25 millions en Turquie, ils ont beaucoup de similitude avec le chiisme.
5) Les Alaouites, qui sont proches des Alevi, constituent 20% de la population en Syrie. On en trouve aussi au Nord du Liban.
6) Les Druzes, vivant principalement au Liban (environ 10% des Libanais) et en Syrie (environ 10% des Syriens). L’ismaélisme est un courant minoritaire de l’islam chiite en France. Ses membres sont appelés ismaéliens. L’ismaélisme n’est pas spécifiquement persan, ni arabe, ni indien; il a une longue histoire qui est complexe et, loin d’être unifié, l’ismaélisme se subdivise en plusieurs rameaux (Mubârakiyya, Khattâbiyya, Qarâmita, Druzes, Must`aliyya, Nizâriyya, Saba`iyya). La scission entre chiites duodécimains et chiites ismaéliens a lieu à la mort de l’imam Jafar al-Sâdiq en l’an 765. Ismâil, l’aîné des fils d’al-Sâdiq, a été désigné par son père pour lui succéder. Selon Abû Muhammad Hasan al-Nawbakhtî (auteur de la Firaq al-shî`a) parmi eux se trouvent des qarmates, des khattâbiyya, des mubârakiyya et des ismaéliens purs. Les duodécimains pensent que Ismâil est mort avant son père, et qu’à la mort de Jafar al-Sâdiq, l’imamat fut transféré à Mûsâ al-Kâzim, frère cadet de Ismâil. De plus, l’alévisme français regroupe des membres de l’islam dits hétérodoxes et revendique en son sein la tradition universelle et originelle de l’islam et plus largement de toutes les religions monothéistes et aussi l’alévisme se rattache au chiisme duodécimain. La grande majorité des alévis sont d’origine turque et turkmène (environ 70 à 80%). On trouve également des alévis d’origine kurde, kurmandji. Dans les Balkans, une partie importante des Albanais et de petits groupes bosniaques et macédoniens sont bektachis (une secte d’alévis). Il existe également des communautés alévies en Grèce, en Bulgarie, à Chypre, en Azerbaïdjan, en Syrie, en Iran et en Irak.
L’alévisme constitue la seconde religion en Turquie après le sunnisme. Les avis divergent sur leur nombre: officiellement ils sont entre 10 et 15%, mais d’après les sources alévies ils représenteraient entre 20 à 25% de la population nationale. En 2010, l’État autrichien a officiellement reconnu l’alévisme comme un culte (Cahiers français, 2007).