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Les caractéristiques de l’Imam ar-Ridhâ
Introduction générale.
Les Imams d’Ahlul bayt (Paix sur eux) véritables successeurs du Saint Prophète Mohammad (Paix et salut sur lui et sa sainte famille), jouissent de qualités multiples telles que : l’infaillibilité, l’immaculation, la guidance, être guidé, le symbole de la croyance, adorateur, intransigeant et persévérance, témoin, les gens de l’effort et de la lutte pour la cause de Dieu, premier dans l’accomplissement des bonnes œuvres, la justice, l’étoile, la vérité, savant, Excellence, penseur, héritier de la terre de Dieu, dévotion, donateur, meilleur parmi les hommes, grâce divine, miséricorde de Dieu, piété, lumière divine.
Dans cet article, nous abordons certaines des caractéristiques de l’Imam Ali ar-Ridhâ (P)
Une courte biographie de l’Imam Ali ar-Ridâ (P)
Ali ibn Mûsâ ibn Ja‘far ar-Ridâ (P), connu sous le nom de l’Imam ar-Ridâ (a), est le huitième Imam des chiites duodécimains (148 H-203 H). Il est connu sous le surnom d’Abû al-Hasan, et son titre le plus connu est ar-Ridâ. Son imamat dura 20 ans.
Il fut mené par force d’al-Mamun Abâssî à Khorasan ; et devint involontairement le prince héritier de ce dernier. Il naquit à Médine et mourut en martyr par al-Mamun à Tûs.
Le mausolée de l’Imam ar-Ridâ (a) est à Mechhed où, chaque année, de très nombreux pèlerins des quatre coins du monde se redent pour effectuer des visites pieuses. Les réunions de débat scientifiques qu’al-Mamun organisait entre lui et les autres savants religieux sont très célèbres.
Généalogie, sa naissance et son martyre
La lignée de l’Imam ar-Ridâ (a) est ainsi : Ibn Mûsâ b. Ja‘far b. Muhammad b. Ali b. al-Husayn b. Ali b. Abi Talib (a). Son surnom est Abû al-Hasan et Son titre le plus célèbre est ar-Ridâ.
Certaines sources ont déclaré qu’al-Mamun lui donna ce titre ;[1] mais Imam al-Jawâd (a), dans un hadith, a déclaré qu’Allah donna ce titre (ar-Ridâ) à son père (a).[2] As-Sâbir, ar-Radî et al-Wâfî figurent parmi ses titres.[3]
Naissance et son martyre
L’anniversaire de l’Imam ar-Ridâ (a) a été rapporté jeudi ou vendredi, 11 Dhu al-Qa’da ou Dhu al-Hijja ou Rabî‘ al-Awwal du 148 H / 766 a.c. ou 153 H / 770 a.c.[4] Cheikh al-Kulaynî a rapporté l’anniversaire de l’Imam (a) en 148 H / 766 C,[5] ce qui est convenu par la plupart des historiens.[6]
Le martyre de l’Imam ar-Ridâ (a) a été rapporté vendredi ou lundi de la fin de Safar ou 17 Safar, 21 Ramadan, 18 Jumâdâ al-Ûlâ ou 23 Dhu al-Qa’da, ou la fin de Dhu al-Qa’da de 202 H / 817 a.c., 203 H / 818 a.c. ou 206 H / 821 a.c.[7] Cheikh al-Kulaynî a mentionné le martyre de l’Imam au mois de Safar de 203 H / 818 a.c. à l’âge de 55 ans.[8]
Selon la plupart des savants et historiens, l’Imam (a) est mort en martyr en 203 H / 818 a.c.[9] Tabrisî a mentionné son martyre à la fin de Safar.[10]
Selon le désaccord ci-dessus, l’âge de l’Imam (a) au moment du martyre est entre 47 et 57 ans ;[11] cependant, l’opinion la plus commune sur son âge est 55 ans.
Les caractéristiques
Tous les aspects de la vie des imams sont le modèle des chiites. L’Imam ar-Ridhâ (Que la paix de Dieu soit sur Lui) était paré de hautes et excellentes mœurs et s’attirait ainsi l’amitié du peuple ; Certains des traits et caractéristiques de personnalité de l’Imam ar-Ridhâ (as) et son comportement avec les gens sont :
1- L’humilité: Il était très humble devant le peuple. Il ne s’est jamais disputé avec personne, n’a coupé la parole à personne et n’a pas étiré sa jambe lorsqu’il était assis devant quelqu’un ou appuyé contre un mur.[12]
2- La science : La connaissance de l’Imam ar-Ridhâ (as) ne peut être comparée à aucune des personnes de son temps. Sa grâce scientifique et sa supériorité étaient toujours évidentes dans les débats tenus avec les érudits et les anciens des autres religions et sectes .Personne ne pourrait le blâmer scientifiquement. Personne ne pouvait rien lui apprendre
3- La générosité
La générosité de l’imam a été approuvée par l’ami et l’ennemi, Le jour d’Arafa, il a donné tous ses biens[13]. L’un des principes moraux qui a été observé dans la vie de nombreux imams est la générosité et la générosité. La générosité est le contraire de l’avarice, ce qui signifie que l’homme ne doit pas utiliser uniquement les possibilités matérielles et spirituelles à sa disposition, mais aussi résoudre certains des problèmes en pardonnant aux autres, Profitez des autres des bénédictions que Dieu lui a données, qu’elles soient matérielles ou spirituelles, comme la connaissance.
4- La éloquence et rhétorique
Parce que l’Imam ar-Ridhâ (as) parle dans la description et l’expression d’un sujet, il affecterait tout le monde. Comme ses pères, il était très éloquent.
Les vertus morales et la personnalité sociale
Comme son père, l’Imam Ridhâ (p) possédait toutes les vertus humaines, et était un personnage notable et connu parmi les gens de son temps. Shaykh Mufîd a écrit: «Après Mûsâ ibn Ja’far (p), son fils ‘Ali ibn Mûsâ al-Ridhâ (p) est devenu l’Imam, parce qu’il était supérieur à tous ses frères et membres de famille. Sa science, sa tolérance, sa piété et ses connaissances jurisprudentielles étaient claires pour tout le monde. Les masses de la population et les élites reconnaissaient ses vertus et ses connaissances parfaites. Son père avait explicité son Imamat. »[14]
Il a également écrit: « ‘Ali ibn Mûsâ al-Ridhâ (p) était le meilleur, le plus sage, le plus honorable, et le plus savant de ses frères. »[15]
Ibrâhîm ibn ‘Abbâs a dit: «Je n’ai jamais vu l’Imam Ridhâ (p) parler durement avec autrui ou l’interrompre, ou de rejeter la demande d’une personne qu’il pouvait satisfaire. Je ne l’ai jamais vu étirer ses pieds ou s’adosser quand d’autres étaient présents, ou d’insulter ses serviteurs. Il ne riait pas à haute voix, plutôt il souriait. A table, il invitait tous ses serviteurs et même le portier pour qu’il mange son repas avec eux. Son sommeil était court et sa veille était longue dans la soirée. Il restait éveillé la plupart des nuits jusqu’à l’aube. Il jeûnait beaucoup. Il n’a jamais oublié de jeûner trois jours par mois. Il disait : ‘Trois jours de jeûne chaque mois ont la récompense du jeûne qu’on prend tous les jours.’ Il donnait l’aumône secrètement et dans l’obscurité de la nuit. Ne confirmez pas celui qui prétend avoir vu quelqu’un qui soit meilleur que ‘Ali ibn Mûsâ (p). »[16]
Ibn Sabbâgh Mâlikî a écrit: «Si l’on réfléchit sur le caractère de ‘Ali ibn Mûsâ (p), il devient clair qu’il l’a hérité de ses grands-pères, ‘Ali ibn Abî Tâlib (p) et ‘Ali ibn Hussayn (p). Il avait une position éminente et une foi ferme. Ses adeptes étaient tellement nombreux et ses arguments étaient si clairs que le calife de l’époque, Mamûn, l’a installé dans ses fonctions gouvernementales. Mamûn lui a passé le gouvernement après lui et lui a marié sa fille en public. ‘Ali ibn Mûsâ (p) possédait d’excellents attributs et vertus. Son honnêteté était hachémite et son essence était prophétique. »[17]
Zîyâd ibn Marwân a dit: «J’étais avec l’Imam Mûsâ Kâzim (p) et Abul Hassan Ridhâ était aussi présent. L’Imam (p) m’a dit: ‘C’est mon fils ‘Ali. Son écriture est la mienne et son discours est le mien et son Messager est le mien. Tout ce qu’il dit est vrai. »[18]
Mamûn, le calife abbasside, a écrit une lettre à ‘Ali ibn Mûsâ (p) dans laquelle il lui a passé la tutelle des musulmans. Dans une partie de cette lettre, il a écrit:
«Dès le début de mon califat, j’ai toujours essayé de trouver la meilleure personne pour me succéder. Je n’ai trouvé personne plus méritée pour ce poste qu’Abul Hassan ‘Ali ibn Mûsâ al-Ridhâ, car j’ai trouvé ses connaissances, sa piété et ses vertus plus éminentes que les autres. Il a nié le monde et les mondains, préférant l’Au-delà à ce monde. J’en suis sûr et tout le monde le sait. Par conséquent, je le nomme comme mon successeur. »[19]
Abul Salt a dit : «Mamûn a dit à ‘Ali ibn Mûsâ (p) : ‘Ô fils de l’Envoyé de Dieu! Puisque ta science, ta piété et ta dévotion à Dieu m’ont été prouvées, je te considère plus apte que moi-même pour le califat. »[20]
La Morale de l’Imam Ali ar-Ridha (p)
Un jour, un homme dit à l’Imam ar-Ridha (p) :
« Par Allah, tu es la meilleure des personnes ! »
Sur cette parole l’Imam(p) voulut donner un exemple à tous les musulmans et dit :
« Il ne faut jamais faire les louanges d’une personne qui est face à vous, même si elle le mérite, Ô toi ne jure pas ! Il peut être meilleur que moi celui qui craint Allah plus que moi ! Par Allah, ce verset n’a pas été abrogé :
» Nous avons fait de vous des peuples et des tribus afin que vous vous entre connaissiez, est-il que le meilleur d’entre vous auprès d’Allah est celui qui le crains le plus. »
L’Imam(p) profitait de toutes les occasions pour propager l’Islam et ses principes sous forme de comportement concret afin qu’ils restent gravés dans la mémoire des gens.
L’Imam ar-Ridha (p) avait un frère qui s’appelait Zayd, ce dernier était l’instigateur d’une révolte sanguinaire dans la ville de Bassora. Il commettait des actes de barbarie interdits par l’Islam. Il brûlait les maisons des innocents et pillait leurs biens sous prétexte qu’ils étaient complices du pouvoir Abbasside.
Zayd était surnommé Zayd ENNAR, (Zayd du feu). Sa mauvaise révolution fut matée par l’armée d’al Ma’moune qui obtint sa réédition en échange d’un engagement de préserver sa vie.
Il était bien évident que l’Imam ar-Ridha (p) était contre les actes de son frère et il ne cachait pas son indignation face à cette forme d’insurrection barbare.
L’Imam ar-Ridha (p) s’adressa à son frère et lui dit :
« Malheur à toi, ô Zayd ! Qui est-ce qui t’a poussé à verser du sang et à couper les routes ? Es-tu donc induit en erreur par la prétention des gens de Koufa qui disent que Fatima az-Zahra(p) avait de par chasteté interdit le feu pour ses enfants ?
Gare à toi Zayd, est-il que cette parole ne nous concerne ni toi, ni moi. Ces propos en ce sens qui proviennent de notre aïeul Mohammed(p) ne concernaient qu’al Hassan(p) et al Hussein(p) ! Eh bien, par Allah ! Même eux ne l’avaient mérité que par leur piété et obéissance à Allah !
Si tu crois que tu peux désobéir à Allah et ensuite rentrer au paradis, c’est que tu t’estimes plus proche de lui que ne l’étaient al Hassan(p), al Hussein(p), que ton père Moussa al Kadzim(p) et que moi-même !
Zayd répondit à l’Imam ar-Ridha (p) : « Mais, je suis ton frère ! »
L’Imam(p) répondit à Zayd :
« Tu es mon frère tant que tu obéis à Allah ! Puis l’Imam ar-Ridha (p) récita ces versets : Et Noé invoqua son Seigneur et dit: «O mon Seigneur, certes mon fils est de ma famille et Ta promesse est vérité. Tu es le plus juste des juges». Il dit: «O Noé, il n’est pas de ta famille car il a commis un acte infâme. Ne me demande pas ce dont tu n’as aucune connaissance. Je t’exhorte afin que tu ne sois pas du nombre des ignorants». [21]
Ô Zayd ! Par Allah ! Nul être ne peut recevoir ce qui est chez Allah que par son obéissance et sa soumission envers lui ! »
Cette attitude prouve l’intégrité de l’Imam ar-Ridha (p) face aux actes de son propre frère.
L’Imam et ses adeptes et ses partisans
Un nommé Moosa Bin Khayyar raconte que l’Imam ar-Ridha (p) et moi-même, nous étions en train de traverser à cheval la région de Tûs, qui a pris le nom de Mechhed depuis que le 8è Imam (as) est inhumé dans ce lieu saint. D’un coin, des cris de pleurs parvinrent jusqu’à nous. Un cercueil transporté par des gens nous apparut. Le Successeur du Saint Prophète (saw) descendit de sa monture, fit quelques pas et porta la caisse sur ses épaules tandis que des larmes s’écoulaient de ses yeux. En se tournant vers moi, il déclara : « Ô Moosa ! Celui qui transporte le cercueil de mon fidèle, où qu’il soit, il se purifie de ses péchés tel qu’il venait de naître à l’instant. »
Lorsque la dépouille fut placée sur le bord de la tombe, l’Imam ar-Ridha (p) s’y approcha, écarta les gens qui l’entouraient, posa sa sainte main sur la poitrine du défunt et proclama en prononçant son nom : « N’aies pas peur ! Je t’apporte la bonne nouvelle. Le Paradis est ton séjour ! »
A ces mots, je ne pus me résister pour demander à l’Imam (as) :
« Ô mon Maître ! Vous n’êtes jamais venu à cet endroit. Comment donc l’auriez –vous connu ?
– Ô Moosa ! Me répondit l’Imam ar-Ridha (p) , vous ne savez pas que je suis l’Argument d’Allah sur la terre et l’Imam en plus. Tout le matin et soir, les œuvres de nos fidèles, nos adeptes, sont présentés devant nous. Lorsque nous y voyons des défauts, nous nous adressons à Dieu pour Lui implorer le pardon en leur faveur et pendant que leurs bonnes actions circulent devant nos yeux, nous demandons à Allah de les couvrir de Sa Miséricorde. »
L’Imam et le rêve
Un célèbre livre nommé « Manakibh » appartenant à nos frères Sunnites rapporte de la part de Mohammad Bin Kaabh qui est la narrateur de ce récit, qu’un jour, tandis que je dormais au lieu appelé « Johafâ », situé sur la route de la Mecque , venant de Damas, et qui est aussi « le Miqât » où les Pèlerins en provenance de la Syrie attachent leur « Ehram » de Hajj (les deux habits recommandés du Pèlerin), le Saint Prophète de l’Islam m’apparut dans le rêve. Je m’approchai de lui. L’Envoyé d’Allah m’annonça :
« Je suis très heureux de constater vos bons comportements avec mes descendants. Le Jour de la Rétribution, je vous en offrirai la récompense. »
Je vis, à cet instant, devant le Messager d’Allah, un plateau qui contenait des dattes de Médine. Au même moment, le Saint Prophète (saw) en prit une poignée et me la remit dans les mains. Je les comptai. Elles étaient au nombre de dix-huit. Et, je me fus réveillé. Je fis moi-même l’interprétation onirique en formulant qu’il me reste dix-huit années à vivre dans ce monde.
Quelques jours s’écoulèrent et j’appris que l’Imam ar-Ridha (p) est arrivé dans le village venant de Médina. Je me dirigeai au lieu où séjourna l’Imam (as) pour lui rendre visite et bénéficier de son Zyarah. Une multitude de gens y assistaient. Je vis que H° Thameen Al Hujaj (as) (le huitième Argument d’Allah sur terre) était assis là où j’avais aperçu siéger H° Mohammad (saw) dans le songe et un plateau rempli de dattes, semblable à celui installé devant le Messager d’Allah, se trouvait devant lui.
Je saluai mon Maître et mon Imam qui me répondit en m’offrant une poignée de ces dattes avec le même geste que celui de son aïeul et le Saint Prophète d’Allah. Je me mis à les examiner et trouvai qu’elles n’étaient que dix-huit comme dans le rêve.
« Ô mon Maître! Veuillez bien y ajouter encore quelques-unes, demandai-je.
– Si mon grand-père vous avait donné plus, j’aurais fait de même, » répondit le Successeur de l’Envoyé d’Allah.
L’Imam et la justice
Mamoun Al Rachid réservait la journée de samedi pour rendre la justice. Le 8è Imam (as) venait assister les procès. Ce jour, un Soufi, habitant de Kufâ, fut introduit devant le soi-disant calife pour une affaire de vol.
« Hélas ! Votre comportement diffère de votre apparence ! (l’habit ne fait pas le moine !), lui dit Mamoun.
J’ai agi involontairement de ma personne, répondit le condamné, en ajoutant que Dieu lui-même a déclaré dans Son Livre que :
«Si quelqu’un est contraint par la faim, sans inclination vers le péché… alors, Allah est Pardonneur et Miséricordieux. » [22]
Ô Mamoun ! Je suis privé de mes droits sur le Butin et le Khoums. Je mourrais de faim et j’eus commis ce vol, » poursuivit-il, en ne mâchant pas ses mots.
En écoutant ces paroles, le calife illégal lui questionna :
« Quels droits réclamez-vous du Butin et du Khoums ? »
Le Soufi lui rétorqua par le langage du Saint Qurân :
«Quelque chose que vous preniez, en butin, sachez que le quint [en] appartien à Allah, au Prophète, au Proche de [celui-ci], aux Orphelins, aux Pauvres, au Voyageurs, si vous croyez en Allah et à ce qu’Il fit descendre sur Son serviteurs, au Jour de la Salvation, au jour où les deux troupes se rencontrèrent. Allah, sur toute chose, est omnipotent.» [23]
« Ö Mamoun ! Je suis nécessiteux et voyageur, en plus, connaissant bien les préceptes du Coran. Vous vous permettez encore de me dépouiller de ma part que le Saint Prophète lui-même m’a accordée ! Ajouta-t-il.
Vous avez commis ce vol, un point c’est tout. Tout ce verbiage et toute cette malignité ne pourront pas empêcher le Code Divin d’appliquer le glaive de Ses Lois. Je vous couperai les mains, » lui répliqua le fils de Harun Al Rachid qui écuma de colère.
L’homme Soufi prit son courage à deux mains et lui rendit la monnaie de sa pièce :
« Il vaut mieux ne pas soulever la Loi Divine car elle vous serait infligée en premier avant de l’être à moi. (On ne fait pas ses ablutions avec de l’eau sale !)»
Sur ces entrefaites, Mamoun se tourna vers l’Imam ar-Ridha (p), le Calife légal et le véritable Successeur du Saint Prophète, pour lui demander son avis.
« Certes, il a commis le vol, mais sa déclaration est juste, » lui confirma l’Imam ar-Ridha (p)
En s’adressant maintenant à l’habitant de Kufâ, Mamoun prit un coup de sang :
« Par Dieu, je vous couperai certainement les mains.
Comment ? lui riposta Le Soufi. Vous voulez couper mes mains tout en étant mon esclave ? Votre père avait acquis votre mère par l’argent du Trésor Public. Tant qu’ils ne vous affranchissent pas, vous restez esclave de tous les Musulmans, de l’Orient à l’Occident, et dont j’en fais partie.
Je ne vous ai jamais délié de ce joug. D’autre part, de quel droit agissez-vous de la sorte contre moi ? Une chose impure peut-elle purifier une autre en état d’impureté ? Celui qui mérite lui-même la condamnation, comment peut-il appliquer la loi sur un autre ? N’avez-vous pas entendu la Parole d’Allah qui affirme que :
«Commanderez-vous aux gens de faire le bien, et vous oubliez vous-mêmes de le faire, alors que vous récitez le Livre? Etes-vous donc dépourvus de raison? » [24]
En écoutant ce langage qui, comme une flèche, transperça son cœur, Mamûn s’inquiéta fortement et eut recours à l’Imam (as) : « Qu’en dites-vous ? »
A quoi, l’Imam ar-Ridha (p) répondit en citant le Verset 149 de la Sourate Al-Anam, qu’Allah a informé Son Envoyé par cette Parole :
«Dis: «L’argument décisif appartient à Allah. » [25]
Cet Argument a le pouvoir, même sur l’ignorant, comme le savant a pouvoir par sa science. L’existence de ce monde comme de l’autre découle de cette Preuve. En outre, cet individu, de par son raisonnement probant, vous a profondément convaincu, continua l’Imam ar-Ridha (p).
Mamûn Al Rachid relâcha le Soufi, mais garda rancune contre l’Imam ar-Ridha (p).
30 du mois de Safar Martyre de l’Imam ar-Ridâ (a).
La Cause du Martyre de l’Imam Ali ar-Reda (Psl)
Al-Ma’mûn commençait à devenir de plus en plus en colère contre l’Imam Ali , car ce dernier n’a jamais cessé de le mettre en garde, de lui dire qu’il devait se repentir, de craindre Dieu, de lui faire prendre conscience de ses crimes, lui et ses prédécesseurs (Abassides)- De plus, il lui recommanda souvent de ne plus écouter les mauvais conseils des frères sahl.
C’est à ce moment-là, que Ma’mûn, poussé par les frères Sahl, décida de mettre à mort le huitième imam. En l’invitant chez lui, le calife l’empoisonna.
Le martyre de l’Imam ar-Ridâ (a) a été rapporté vendredi ou lundi de la fin de Safar ou 17 Safar, 21 Ramadan, 18 Jumâdâ al-Ûlâ ou 23 Dhu al-Qa’da, ou la fin de Dhu al-Qa’da de 202 H / 817 a.c., 203 H / 818 a.c. ou 206 H / 821 a.c.[26] Cheikh al-Kulaynî a mentionné le martyre de l’Imam au mois de Safar de 203 H / 818 a.c. à l’âge de 55 ans.[27]
Selon la plupart des savants et historiens, l’Imam (a) est mort en martyr en 203 H / 818 a.c.[28] Tabrisî a mentionné son martyre à la fin de Safar.[29]
Selon le désaccord ci-dessus, l’âge de l’Imam (a) au moment du martyre est entre 47 et 57 ans ;[30] cependant, l’opinion la plus commune sur son âge est 55 ans.Après avoir gardé sa mort secrète pendant un jour et une nuit, Ma’mûn fit chercher l’oncle de l’Imam, Muhamed Ibn Ja’far Al-Sadiq (Psl) et un groupe de la famille d’Abu Tâlib. Après que son noble corps eut été lavé et parfumé, on transporta la sainte dépouille vers sa tombe. Ma’mûn prit part au cortège funèbre et ordonna qu’il soit enterré dans la maison de Harûn-Al-Rachid, en direction de la Mecque.
Il est rapporté que l’Imam Ali (Psl) ne laissa aucun enfant excepté son fils Abu Jâ’far Muhamed Ibn Ali (Psl), le nouvel Imam qui avait 7 ans lorsque son noble père mourut.
Notes :
1-Mufîd, vol. 2, p. 261 ; Ibn Shahrâshûb, v. 4, p. 363
2-Sadûq, ‘Uyûn, v. 1, p. 13
3-Amîn, v. 2, p. 545
4-Fazl allah, p. 43
5-Al-Kulaynî, v. 1, p. 486
6-Âmilî, p. 168
7-Fadl Allah, p. 43
8-Kulaynî, v. 1, p. 486
9-Âmilî, p. 169
10-Tabrisî, p. 41
11-Qarashî, v. 2, p. 3-5
12- al-Shaykh al-Saduq, ʿUyūn akhbār al-Riḍā, Vol. 2, p. 184.
13- ‘Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, Vol. 49, p. 100.
14- Al-Irchâd, Vol 2, p. 247.
15-Ibid, p. 244.
16-Bihârul Anwâr, Vol 49, p. 90; Manâqib Âli Abî Tâlib, Vol 4, p. 389.
17-Al-Fusûlul Muhimmah, p. 225; Matâlibul Su’ûl, Vol 2, p. 128; Kachful Ghummah, Vol 3, p. 49.
18-Al-Fusûlul Muhimmah, p. 226.
19-Tazkiratul Khawâs, p. 353.
20-Bihârul Anwâr, Vol 49, p. 129; Manâqib Âli Abî Tâlib, Vol 4, p. 392.
21-Sourate 11 du Saint Coran Hud versets 45 et 46.
22-Sourate 5 du Saint Coran Al-Maidah (La table), Verset n°3 ).
23-Le Coran, la sourate al-Anfâl, le verset 41
24-Sourate 2 du Saint Coran Al-Baqarah (La vache), Verset n°44.
25-Sourate 6 du Saint Coran Al-Anam (Les bestiaux), Verset 149
26-Fadl Allah, p. 43
27-Kulaynî, v. 1, p. 486
28-Âmilî, p. 169
29-Tabrisî, p. 41
30-Qarashî, v. 2, p. 3-