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Le Principe de la prophétie (Croyances du Chiisme Partie III)
L’Infaillibilité des Prophètes
Nous croyons que tous les Prophètes, ainsi que les douze Imams de la Famille du Prophète Mohammad sont infaillibles, et dont immunisés contre les péchés et les erreurs. Certaines écoles juridiques musulmanes s’opposent toutefois à cette croyance et ne considèrent pas que les Prophètes d’Allah(1), et encore moins les Saints Imams, doivent être forcément infaillibles.
L’infaillibilité des Prophètes signifie leur dépouillement de tout péché, majeur ou mineur, de toute erreur et de toute oubli(2). Et bien que de tels défauts soient humainement possibles, il est nécessaire que les élus d’Allah en soient dépourvus. Bien plus, il est nécessaire également que les Prophètes soient préservés de la possibilités de commettre tout acte contraire à la bonne conduite, et ne se permettent pas une quelconque vulgarité ou légèreté telles que, par exemple, rire à haute voix, manger dans la rue, ou se livrer à tout acte contraire à la discipline sociale.
La preuve de la nécessité de l’infaillibilité du Prophète est que, s’il lui était possible de commettre un péché, une erreur ou un oubli, dans ce cas nous nous trouverions devant un dilemme: soit nous devrions le suivre dans son péché ou son erreur, soit nous ne devrions pas. Dans le premier cas, nous aurions été autorisés par Allah à commettre les péchés, ou même nous aurions eu l’obligation de le faire(3), ce qui est inconcevable logiquement et du point de vue de la Religion. Dans le second cas, la raison d’être même de la Prophétie aurait disparu, car l’obligation de l’obéissance au Prophète est toujours inhérente à la Prophétie.
Et si nous admettions que ses actes ou ses paroles puissent avoir la possibilité du péché ou de l’erreur, nous devrions alors envisager de ne pas le suivre dans tel ou tel Enseignement ou Commandement, et il s’ensuivrait que la raison d’être même de la Prophétie disparaîtrait, et le Prophète deviendrait un homme comme n’importe quel autre, et sa parole et sa conduite n’auraient plus cette haute valeur absolument crédible. De même, il s’ensuivrait qu’on n’aurait pas à obéir nécessairement à ses ordres, et qu’on n’aurait pas une confiance absolue dans ses paroles et ses actes(4).
Cette preuve de l’infaillibilité du prophète s’applique exactement à l’Imam, car celui-ci est censé être désigné par Allah pour la Guidance de l’humanité après le Prophète, comme nous allons le voir dans le chapitre de l’Imamat.
Le Saint Prophète de l’Islam
Nous croyons que le fondateur de la Religion Musulmane est Mohammad (que la Paix soit sur lui et sur sa Progéniture). Il est le Sceau et le Maître de tous les Prophètes. Il jouit d’une position de supériorité et de préséance sur eux tous. De même, il est le Maître de toute l’humanité sans exception. Aucun homme vertueux ne l’égale en aucune vertu, personne n’atteint son niveau d’honneur, aucun sage n’approche de sa Sagesse, et personne ne lui ressemble dans ses nobles mœurs, tout comme l’a dit Allah l’Omniscient dans le Saint Coran : «Tu possèdes le plus haut caractère» (Sourate al-Qalam, 68:4).
Cette position distinguée et supérieure vis-à-vis de tous les autres êtres humains lui est impartie depuis le début de la création jusqu’au Jour du Jugement(5).
Le Saint Coran
Nous croyons que le “Coran” est révélé par Allah à travers Son Prophète et qu’il traite de tout ce qui est nécessaire pour la Guidance de l’humanité. Il est le miracle éternel du Prophète, qu’aucun esprit humain n’a jamais pu imiter, que ce soit au niveau de son éloquence et de sa rhétorique, au niveau des Connaissances et des Vérités qu’il présente. Ce Saint Livre n’a pu subir aucun changement, aucune modification, ni aucune altération(6). Le Coran que nous lisons aujourd’hui est exactement celui qui a été révélé au Saint Prophète. Quiconque prétend le contraire ou autre chose à ce propos, est pécheur, sophiste ou dans l’erreur, et dans tous les cas se trompe pleinement, car comme le dit le Coran :
“L’erreur ne peut glisser dans le Coran de nulle part” (Sourate Foççelat, 41:42).
L’une des innombrables preuves de son inimitabilité et de son caractère miraculeux est le fait que ni le temps, ni les progrès scientifiques et artistiques n’entament rien de sa fraîcheur, de son actualité, de ses objectifs et de ses idées, ni ne font apparaître une erreur par rapport à une théorie scientifique établie, et ce contrairement aux écrits des savants et des grands philosophes (quelqu’élevés que puissent être leur position scientifique et le niveau de leur pensée) dont une partie au moins s’avère banale, grossière ou erronée à mesure que la recherche scientifique et les théories scientifiques progressent. Cela vaut même pour les plus grands savants grecs, tels que Socrate, Platon et Aristote, dont les successeurs n’ont pas manqué de souligner les erreurs qu’ils avaient commises, tout en les reconnaissant comme étant les pères de la science et tout en admettant leur supériorité intellectuelle.
Nous croyons aussi à l’obligation de respecter le Coran et de le révérer à la fois en actes et en paroles. Il est interdit de souiller même un mot ou une lettre de sa Parole en connaissance de cause. De même, il est interdit à une personne en état d’impureté de le toucher : «Ne peuvent le toucher que ceux qui sont purs» (Sourate al-Wâqe`ah, 56:79), peu importe que cet état d’impureté soit mineur (absence d’ablution -wodhou’- même après un somme) ou majeur (absence de bain rituel -ghosl- après une émission de sperme, les menstrues ou les lochies) (7).
Il est également interdit de brûler le Saint Coran et de le profaner de n’importe quelle façon considérée par les gens en général comme une profanation ou comme une forme de mépris, par exemple, le jeter, le salir, le piétiner, le mettre dans un endroit inconvenant. Si quelqu’un venait à l’avilir ou à le profaner délibérément, d’une façon ou d’une autre, il serait considéré comme un incroyant ou au nombre de ceux qui ne croient pas au caractère sacré du Saint Coran, et mériterait d’être traité en hérétique et en mécréant.
L’Islam et les Précédentes Religions
Si quelqu’un nous demande de prouver la véracité de la Religion Musulmane, nous pouvons en donner comme preuve son éternel miracle, le Saint Coran, et son inimitabilité déjà établie. Exactement comme nous le ferions pour nous en convaincre, lorsqu’un début de doute et d’interrogation nous traverserait nous-mêmes, ce qui arrive forcément à tout homme libre dans sa pensée, quand il se trouve dans la phase de formation de sa Foi ou de son affermissement.
Quant aux précédentes Religions Divines, nous ne pouvons pas, avant de croire à la véracité du Saint Coran ou si nous ignorions la Religion Musulmane, nous convaincre de leur véracité, ni en convaincre un sceptique, puisque ces Religions n’ont pas laissé un miracle vivant, tel que notre Saint Livre, et que les exploits extraordinaires et les miracles des précédents Prophètes, tels qu’ils sont rapportés par leurs adeptes, font l’objet de doutes et sont contestés d’une façon ou d’une autre. En outre, il n’y a pas dans des livres disponibles actuellement et attribués aux Prophètes en question, tels que la Thora et l’Évangile, quelque chose qui puisse sembler en soi un miracle éternel, et nous servir par conséquent d’argument absolu et de preuve convaincante avant que l’Islam témoigne de leur véracité.
Toutefois, si nous, Musulmans, nous admettons la Prophétie des fondateurs des précédentes Religions et que nous y croyons, c’est seulement parce que, une fois que nous avons cru à la véracité de la Religion Musulmane, nous avons l’obligation de croire à tout ce qu’elle nous rapporte et à tout ce qu’elle a confirmé. Or, parmi ce qu’elle nous a rapporté et confirmé, figure la Prophétie d’un ensemble de Prophètes, comme nous l’avons mentionné précédemment(8). C’est pourquoi le Musulman est dispensé de rechercher et de vérifier l’authenticité de la Religion chrétienne et des Religions qui l’ont précédée, ayant déjà épousé l’Islam, car croire à l’Islam, c’est croire aux autres Religions qu’il a admises et aux précédents Messagers et Prophètes, et le Musulman ne doit pas faire de recherches sur l’authenticité desdites Religions ni sur la véracité des miracles de leurs Prophètes puisque, en tant que Musulman, il est censé y croire, ayant déjà cru à l’Islam, et cela est suffisant.
Certes, si quelqu’un se met à vérifier la véracité de la Religion Musulmane sans parvenir à un résultat positif, il devrait logiquement – et selon l’exigence de la nécessité de la recherche et du savoir – rechercher la véracité de la religion chrétienne, car elle est la dernière des Religions avant l’Islam. Si ces recherches n’aboutissent pas non plus à une conclusion positive certaine, il doit alors passer à l’examen de la dernière Religion avant le christianisme, c’est-à-dire la Religion juive. Il doit procéder ainsi à l’examen des différentes Religions, selon un ordre chronologique décroissant, jusqu’à ce qu’il parvienne à une certitude sur la véracité de l’une d’elle ou, à défaut, au refus de tout ensemble.
Par contre, pour les adeptes du Judaïsme et du Christianisme, leur croyance en leur Religion respective ne les dispense pas de vérifier l’authenticité des autres Religions. Ainsi, le Juif ne doit pas se contenter de croire à la véracité de sa Religion sans se donner la peine d’examiner la véracité du Christianisme et de l’Islam. Il doit procéder à des recherches et juger d’après la raison. Il en va de même pour le Chrétien, lequel n’a pas à s’en tenir à sa croyance en Jésus (Que la Paix soit sur lui), et il doit étudier l’Islam et vérifier son authenticité. Il n’aura pas d’excuse de se satisfaire de sa Religion sans recherche ni examen des Religions suivantes. Car ni le Judaïsme, ni le Christianisme ne nient l’existence d’une Religion postérieure à elles et abrogeant leurs Lois. Ni Moïse, ni Jésus, (Que la Paix soit sur eux) n’avaient dit qu’il n’y aurait pas de Prophète après eux(9).
Comment, dès lors, serait-il possible que les Juifs et les Chrétiens puissent se cantonner dans leur Religion et s’y fier totalement avant d’avoir examiné la véracité de la Religion qui a suivi la leur, c’est-à-dire le Christianisme pour les Juifs, et l’Islam pour les Chrétiens et les Juifs? La raison naturelle veut qu’ils procèdent à l’examen de la véracité de cette doctrine postérieure: si sa véracité est établie, ils doivent abandonner leur Religion pour l’épouser, dans le cas contraire seulement, ils pourraient en toute logique conserver leur Religion avec une conscience tranquille.
Alors que le Musulman, comme nous l’avons dit, s’il a déjà cru en l’Islam, n’a pas à examiner les Religions qui ont précédé la sienne, ni celles qui prétendent lui succéder. Car pour les précédentes, étant censé y croire, pourquoi devrait-il rechercher la preuve de leur véracité? L’Islam lui ayant indiqué qu’elles sont abrogées par la Loi islamique, le Musulman ne doit se conformer ni à leurs Livres ni à leurs Lois. Quant aux prétendus religions postérieures, pourquoi le Musulman se fatiguerait-il à chercher la preuve de leur véracité, alors que son Prophète, le Véridique, l’Honnête, qui sait ce qu’il dit, comme l’affirme le Coran : «Il ne parle pas sous l’empire de la passion. C’est seulement une Révélation qui lui a été inspirée» (Sourate al-Najm, 53:3-4) a affirmé : «Il n’y aura pas de Prophète après moi» (10). *
Certes, avec le recul et l’éloignement de l’époque du Fondateur du Message de l’Islam, des Écoles juridiques et des courants se sont constitués et ramifiés pour offrir aux Musulmans des voies différentes et variées. Le Musulman doit alors suivre la voie qu’il estime en mesure de le conduire à connaître les Préceptes de l’Islam, tels qu’ils ont été révélés au Fondateur du Message, le Prophète Mohammad (P), car le Musulman a l’obligation de se conformer à tous les préceptes de la Loi, tels qu’ils ont été révélés. Mais comment peut-il connaître leur version originale exacte, alors que les Musulmans sont divergents et que les Écoles juridiques sont divisées à ce propos, puisque ni leur Prière n’est exactement la même, ni leurs actes cultuels ne sont homogènes, ni leurs façons d’appliquer les statuts sociaux ne sont identiques? Que doit-il faire alors, face à ces divergences? De quelle façon doit-il prier? Quelle opinion doit-il suivre dans ses actes cultuels et ses rapports sociaux, tels que le mariage, le divorce, l’héritage, la vente, l’achat, l’application des peines, le rachat, etc…?
En outre, il n’a pas le droit de se contenter d’imiter la voie suivie par ses parents, ni de se fier à ce qui est adopté par sa famille et ses amis dans ce domaine. Il doit, au contraire, être convaincu dans son for intérieur et devant Allah l’Omniscient de la rectitude des Enseignements qu’il suit car, dans ce domaine, il ne saurait être question d’agir ni par courtoisie, ni par dissimulation, ni avec partialité, ni avec esprit de corps. Il faut qu’il s’assure qu’il suit la meilleure voie qu’il croit à même de l’acquitter vis-à-vis d’Allah des obligations qu’IL lui a imposées, et de le mettre à l’abri de toute punition et de tout reproche de la part du Seigneur. Une fois certain que la voie choisie est celle qu’Allah veut qu’il suive, il ne doit craindre rien ni personne pour son choix. Allah le Tout-Puissant a dit : «L’homme croit-il qu’on le laissera pour rien?» (Sourate al-Qiyâmah, 75:36), et «En vérité, l’homme est bien conscient de lui-même et une preuve claire de ce qu’il faut» (ibid., 75:14). «Ce Coran est un rappel. Quiconque le veut, qu’il sollicite la Guidance de son Seigneur» (Sourate al-Mozzammel, 73:19).
Ainsi, le Musulman doit se demander, par exemple, tout d’abord si la voie qu’il faut suivre est celle des Ahl-ul-Bayt ou une autre voie. Et s’il choisit la voie des Ahl-ul-Bayt, il doit ensuite se demander laquelle des Écoles suivant cette voie, celle des Imâmites duodécimains ou l’une des autres, constitue le chemin le plus juste. Et S’il choisit la voie du Sunnisme, il doit se demander laquelle des quatre Écoles sunnites, et des autres Écoles classées dans cette voie, il vaut mieux suivre?
De telles interrogations naissent dans l’esprit de tout homme qui possède une pensée rationnelle et libre, et qui est déterminé à atteindre le Droit Chemin sans confusion.
Partant de là, nous procéderons dans le chapitre suivant à l’étude de l’Imamat, l’un des principes fondamentaux de l’Islam, selon l’École chiite imâmite.
Notes:
1—-Voir : “Charh al-Maqâced”, 5/50; “Al-Ghonyah fî Oçoul al-dîn”, p. 161.
Selon al-Sayyed al-Murtadhâ : «Les Gens de Hadith et les Hachwiyyah ont admis que les Prophètes puissent commettre des péchés majeurs avant d’être chargés de la Mission Prophétique, et selon certains d’entre eux, même pendant cette Mission, en en excluant toutefois le péché de mentir relativement à l’exécution de la Législation divine. Certains autres ont soutenu que les Prophètes pourraient commettre les péchés majeurs pendant la Mission prophétique, mais à condition qu’ils les commettent secrètement et non publiquement. D’autres encore ont affirmé qu’ils pourraient commettre des péchés majeurs sans restrictions. Les Mu`tazilites en revanche ont exclu que les Prophètes puissent commettre des péchés majeurs et les péchés mineurs anodins aussi bien avant que pendant la Mission Prophétique (…). Mais ils ont divergé sur un point. Les uns disent que le Prophète pourrait commettre un péché mineur délibérément, les autres l’excluent et affirment qu’ils ne le font que par une mauvaise interprétation.» (Voir “Tanzîh al-Anbiyâ'”, Introduction).
2—- « Infaillibilité » est la traduction du mot arabe “`eçmah” qui signifie étymologiquement “ce par quoi on se protège pour éviter un mal”. Selon le dictionnaire “Lesân al-`Arab”, “`eçmah” signifie « préservation », et lorsqu’on fait “eçmah” par Allah, on se protège par la Bonté divine contre le péché, tout comme on tend une corde à un naufragé pour le sauver. C’est ce sens qui se dégage de l’emploi de ce terme dans le Noble Coran : «Attachez-vous (e`taçemou) tous, fortement à la Corde (pacte) d’Allah» (Sourate Ale `Imrân, 3:103), et la Corde d’Allah ici, c’est Sa Religion.
Lorsqu’on a demandé à l’Imam Zayn al-`Abedîn le sens de “ma`çoum” (infaillible), il répondit : «C’est quelqu’un qui se protège par la Corde d’Allah en s’y accrochant; et la Corde d’Allah, c’est le Coran. L’Infaillible et la “Corde” resteront attachés l’un à l’autre sans jamais se séparer jusqu’au Jour de Résurrection. L’Imam (l’Infaillible) conduit au Coran et le Coran conduit à l’Imam. Telle est la Parole d’Allah : «Oui, ce Coran conduit à ce qui est plus droit» (Sourate al-Isrâ’, 17:9).
Voir: “Behâr al-Anwâr” 25/194; “Lesân al-`Arab” 12/403, mot “`açama”.
3—-Il est évident que l’obéissance au Prophète est rendue obligatoire sur l’ordre d’Allah qui dit : «Nous n’avons envoyé un Prophète que pour qu’il soit obéi avec la permission d’Allah» (Sourate al-Nisâ’, 4:64).
4—-Ce qui contredirait les enseignements du Coran, lesquels nous incitent à obéir au Prophète :
– «celui qui obéit à Allah et à Son Prophète sera introduit dans des Jardins où coulent les ruisseaux» (Sourate al-Nisâ’, 4:13).
– «Ceux qui obéissent à Allah et à Son Prophète sont au nombre de ceux qu’Allah a comblés de bienfaits» (Sourate al-Nisâ’, 4:69).
– «Ceux qui obéissent au Prophète obéissent à Allah» (Sourate al-Nisâ’, 4:80).
– «Vous avez, dans le Prophète d’Allah, un bel exemple pour celui qui espère en Allah et au Jour Dernier et qui invoque souvent le Nom d’Allah» (Sourate al-Ahzâb, 33:21).
– «Quiconque obéit à Allah et à Son Prophète jouit d’un bonheur sans limites» (Sourate al-Ahzâb, 33:71) et beaucoup d’autres versets dans le même sens.
5—-Voir comment l’Imam Ali a décrit le Noble Prophète dans son prône No 108, “Nahj al-Balâghah”.
6—-En effet Allah dit : «Nous avons fait descendre le Rappel; Nous en sommes les gardiens» (Sourate al-Hejr, 9:15).
7—-Pour mieux connaître les détails de l’état de pureté requis pour le Musulman, ou de l’état d’impureté dans lequel il est interdit d’accomplir certains actes rituels, il faut se référer aux ouvrages de jurisprudence islamique spécialisés.
8—-Voir Chapitre : “Notre Croyance aux Prophètes et leurs Livres”.
9—-Bien au contraire, `Isâ (P) annonçait la venue du Prophète après lui. En témoigne ce verset coranique : «`Isâ, fils de Maryam, dit : “O fils d’Israël! Je suis en vérité, le Prophète d’Allah envoyé vers vous pour confirmer ce qui, de la Tora, existait avant moi; pour vous annoncer la bonne nouvelle d’un Prophète qui viendra après moi et dont le nom sera : “Ahmad”. Mais lorsque celui-ci vient à eux avec des preuves incontestables, ils dirent : “Voilà une sorcellerie évidente!”» (Sourate al-Çaff, 61:6).
10—-Voir: “Çahîh Moslem” 3/1471, H. 1842; “Mosnad Ahmad” 3/32; “Al-Mo`jam al-Kabîr” 8/161, H. 7617; “Sonan al-Bayhaqî” 8/144; “Al-Amâlî” d’al-Cheikh al-Mofîd, p. 33.
Source: Les Croyances du Chiisme, Mohammad Redhâ al-Modhaffar , édité et traduit par Abbas AHMAD Al-Bostani