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Visite à S. Zeinab (à Damas en Syrie)
A sept kilomètres de la capitale de la Syrie, dans la banlieue sud ouest de Damas (Shâm), en se dirigeant vers l’aéroport, on peut apercevoir la coupole dorée du sanctuaire de Sayyidat Zeinab(p), la fille de l’Imam ‘Alî(p), le prince des croyants, et de Fâtimah az-Zahrâ’(p), la fille du Prophète Mohammed(s), la sœur des Imams al-Hassan(p) et al-Hussein(p), la mère des malheurs !
Sanctuaire superbement restauré avec sa coupole dorée, ses deux minarets turquoise et jaunes, son esplanade, ses places et bâtiments attenants permettant le rassemblement de nombreux visiteurs et la tenue de la prière en groupe quotidienne, il est devenu un des plus beaux monuments de Damas.
De modestes portes donnent sur une façade d’entrée, joliment décorée de fioritures iraniennes. Le visiteur, attiré par la lumière des lustres de cristal intérieurs, ne tarde pas dans les corridors attenants et entre en confiance dans le sanctuaire, comme s’il rendait visite à un parent cher.
Mais à la vue de sa tombe, il est saisi par l’émotion : les larmes surgissent, les images du drame de Karbalâ’ défilent devant lui. C’était elle, Zeinab, qui était présente à Karbalâ’ le jour de ‘Ashûrâ’ en l’an 61H et qui révéla la vérité au monde musulman : les hommes de la famille du Prophète(s) assassinés, ses frères l’Imam Hussein(p) et Abû Fadel al-‘Abbas, ses fils, ses cousins, ses neveux, les têtes décapitées..
Les soldats de Yazîd pénétrant dans les tentes des femmes et des enfants, qui furent violentés, emmenés captifs, enchaînés.. les tentes brûlées..
C’est Zeinab qui protégea toutes les femmes et les enfants de la famille du Prophète(s), qui défendit le fils de l’Imam Hussein(p), l’Imam Alî Zein al-‘Abidîne(p), alité pour cause de maladie pendant tous les combats, quand il fut découvert par les sbires de Yazîd.
Comment a-t-elle pu supporter tout cela ? Comment a-t-elle pu porter tout cela ?
Comment a-t-elle pu affronter ‘Obeidullah fils de Ziyâd et plus tard Yazîd à Shâm, défendre l’honneur de l’Islam et de la famille du Prophète(s), répondre la tête haute à la question « Comment vois-tu ce que Dieu a fait de ton frère et des membres de sa famille ? » : « Je ne le vois pas autrement que joli. »
Comment a-t-elle eu cette force de répondre aux habitants de Kûfa pleurant sur leur sort ?
Où a-t-elle puisé ce courage et cette puissance pour rétablir la vérité de cette tragédie, d’une voix claire et éloquente, aux habitants de Kûfa et du pays de Shâm (la « grande Syrie » d’alors) en fête, et dénoncer le massacre sauvage perpétré par les soldats de Yazîd contre la famille du Prophète(s) ?
Elle fut le témoignage éclatant de la foi invincible en Dieu, en Son Messager(s) et en Ses Légataires(p), de la confiance en Dieu dans ce qu’Il a décidé. Elle représente toujours un exemple de la détermination de la femme musulmane et de sa conscience. Sa tombe à Shâm, en reste la preuve vivante.
« Rawdat al-Janna » (à Médine)
« Entre ma maison (ou ma tombe) et ma chaire, il y a un des Jardins du Paradis, disait le Prophète Mohammed(s). Et ma tribune est à une des portes du Paradis. » La Miséricorde y descend en permanence. Quel est le secret de cet endroit à l’intérieur de la noble Mosquée du Prophète(s) à Médine ? La Rawdat comprend également une petite alcôve – le lieu de prière du Prophète(s) – et la maison de Sayyidah Fâtimah az-Zahrâ’(p).
La maison de Fâtimah az-Zahrâ’(p) se trouvait à côté de la maison du Prophète(s).
Le prophète(s) ne quittait pas la ville de Médine sans la saluer et la première personne qu’il(s) visitait dans sa maison à son retour était Fâtimah(p).
L’Ange Gabriel(p) s’y rendait après avoir transmis au Messager de Dieu, le Prophète Mohammed(s) le Message divin, pour en informer Fâtimah(p) ;
C’était là qu’elle avait pris pour époux son cousin, ‘Alî fils d’Abû Tâleb, le Prince des croyants(p) ; Là où elle(p) avait mis au monde ses enfants Hassan, Hussein et Zeinab.. Là où elle avait pleuré en secret la disparition de son père(s) au point que le Prince des croyants lui construisit la « maison des tristesses » (« Beit al-Ahzân »); Là où elle était … derrière la porte..
Ooh ! Quelle douleur !
La porte ouverte brutalement plaquant Fâtimah contre le mur, avec son bébé Mohsen dans le ventre qui ne put supporter le choc.. les ténèbres commencèrent à s’étendre..
Là où elle(p) serait peut-être enterrée.. dans sa maison, secrètement pendant la nuit…
Seuls quelques proches l’accompagnèrent à sa dernière demeure : l’Imam ‘Alî(p), ses enfants Hassan, Hussein, Zeinab et quelques fidèles comme Salmân, al-Miqdâd, ‘Ammâr, Abû Dhar..
« Serait » parce que nul ne sait où elle(p) fut enterrée..
Aah ! Quelle tristesse …
Dans le « Jardin du Paradis » (Rawdat al-Janna) ? dans sa maison près de son père(s) ? ou dans al-Baqî‘ avec son fils Hassan(p) et ses petits-enfants as-Sajjâd(p), al-Bâqer(p), as-Sâdeq(p) ?
La tristesse qui s’empare des visiteurs n’est rien comparée à sa tristesse au moment de la disparition de son père(s). « Ô l’éprouvée, Dieu qui t’a créée avant de t’avoir créée [en ce monde], t’a éprouvée, et pour ce que tu as été éprouvée, Il t’a trouvée patiente. »
Il est recommandé de visiter Fâtimah az-Zahrâ’(p) en cet endroit et y prier deux raka‘ats, signe de l’allégeance à elle, la plus grande dame du monde(p), par l’allégeance au Messager de Dieu(s) et à ‘Alî(p) le Prince des croyants pour obtenir ce que Fâtimah(p) a promis : « Mon père m’a dit : « Dieu Tout-Puissant pardonne à celui qui prie sur toi et le fait se joindre à moi où je me trouve au Paradis » ».
Djabal Nour (à La Mecque) – la grotte de Hirâ
Les pèlerins qui se rendent à La Mecque ont l’habitude de se rendre à la montagne de la Lumière (Jabal Nûr) après avoir accompli les obligations du Hajj. Au haut de cette montagne se trouve la grotte d’ al-Hirâ où le Prophète Mohammed(s) se retirait pendant près de 40 ans pour adorer Dieu et où eut lieu la descente de la révélation: {Lis, par [la grâce du] Nom de ton Seigneur qui créa, créa l’homme d’un caillot de sang ! Lis et ton Seigneur est le plus Noble qui a enseigné par le calame, a enseigné à l’homme ce qu’il ne savait pas. } (1-5/XCVI le Caillot de sang)
Moment d’émotion de retrouver les traces du Prophète(s) là où le temps n’a rien modifié : une montagne noire, désertique, entourée d’autres montagnes noires. Aucune végétation, aucune âme qui vive. Il(s) gravissait le flanc aride de cette montagne, parcourant d’abord un chemin en lacets puis escaladant des rochers pour enfin arriver au sommet. De là, il(s) redescendait un peu sur le ver-sant face à La Mecque et se retirait dans une petite grotte, la grotte (d’al-Hirâ). A l’intérieur une petite ouverture donnant directement sur la Ka‘abah. Il(s) y pas-sait de longues heures à méditer, à implorer Dieu, à prier.. Sa femme, l’illustre Khadîjeh, parcourait le même chemin tous les jours pour lui apporter à manger..
Encore aujourd’hui l’ascension est ardue : quelques marches en ciment faites par des pèlerins bénévoles sillonnent le chemin en lacet et remplacent en partie l’escalade des rochers. Mais ces marches bien étroites deviennent rapidement des goulots d’étranglement avec l’afflux des visiteurs montant et descendant. Arrivé au sommet, le visiteur contemple le paysage, saisi par un sentiment de grandeur et en même temps de grande humilité, perdu parmi ces montagnes. L’élévation est toujours synonyme de spiritualité, de rapprochement vers Dieu, Le Créateur… loin des habitations et du brouhaha de la ville.
Le cœur se vide de toutes ses apanages, face à la Grandeur divine, la vanité de ce monde, l’effort de l’escalade (vers Dieu) aidant. Les montagnes se succèdent les unes derrière les autres, entourant celle choisie par le Prophète Mohammed(s) pour ses prières et ses méditations, ouvrant l’horizon de l’infini et de l’absolu.
L’âme, humiliée devant ces montagnes noires et désertes, vole sur leurs cimes à la recherche d’une branche où se poser. Mais elle ne trouve rien.. rien que la roche noire. Pas un arbre, pas une fleur. Aucune trace d’eau. Le summum du dénuement et de l’abstraction. Désappointée, elle va se blottir dans sa demeure originelle, soumise, laissant la place libre à la raison et surtout au cœur, qui par la contemplation, la méditation, l’adoration, s’apprête à recevoir les Effusions divines.
Le souvenir du Messager de Dieu(s) effleure alors l’esprit ; un doux parfum de bonheur, d’intimité, de communion, de plénitude se dégage dans ses montagnes dénudées. Les lumières malakûtiyyah émanent d’un éclat supérieur. Personne autre que le Prophète Mohammed(s) n’est arrivé à ce degré de Proximité avec Dieu. Personne n’a reçu ni ne recevra ce que le Prophète(s) a reçu : la plus profonde des profondeurs, la plus élevée des élévations, la plus abstraite des abstractions et en même temps la plus apparente des manifestations divines, la plus matérialisée (par ses mots et son contenu), rendant le Message (le noble Coran) accessible à tous en fonction de leur capacité de réception (compréhension), régissant ce monde, achevant la preuve (al-Hujjah) envers l’ensemble des gens.
Certes, aucun propos rapporté n’évoque une quelconque recommandation d’aller au sommet de cette montagne de la « Lumière » (Jabal an-Nûr), ni n’encourage l’isolement dans les montagnes pour la méditation et l’adoration de Dieu. Mais marcher sur les traces du Prophète Mohammed(s), le Bien-aimé de Dieu, suffit pour motiver plus d’un pèlerin à gravir le sommet de cette montagne et contempler ce que le Prophète(s) a contemplé.
Sâmorâ’ ou Samarra : le « Sirdab »
Emmenés de force à Sâmorâ’ (au nord de l’Iraq) par les califes abbassides qui avaient fait de cette ville leur capitale, les trois derniers Imams(p) y passèrent leur vie en résidence surveillée. Deux y furent enterrés après avoir été empoisonnés par les califes abbassides, les Imams ‘Alî al-Hâdî(p) et Hassan al-‘Askarî(p). Le dernier Imam y vécut quelques années reclus, caché de tous, dans une petite maison située tout près du mausolée de son père(p) et de son grand-père(p).
Cet endroit est aussi un lieu de visite vénéré par les visiteurs qui s’y rendent après avoir visité les tombes des deux Imams(p) et celles de la grande tante et de la mère de l’Imam al-Mahdî(qa), surnommée la « reine de ce monde et de l’Au-delà ».
On reconnait le « sirdab » à sa coupole de couleur bleue qui se dresse au-dessus d’une petite bâtisse. C’est là que l’Imam al-Mah-dî(qa) occulta avant de disparaître aux yeux de tous, dans l’attente du retour, quand il y aura suffisamment de gens convaincus de son message et de sa mission.
De la petite maison, il ne reste plus que le sous-sol, le « sirdab » (sous-sol) que les visiteurs découvrent, après avoir récité l’autorisation d’entrer, en descendant, l’un derrière l’autre, un petit escalier étroit qui aboutit à un petit couloir formant un angle droit, recouvert de marbre blanc sur la partie inférieure et décoré de milliers de petits miroirs à facettes.
Avant de le prendre, il est bon de visiter l’Imam al-Mahdî(qa) de la ziyârat qu’il(qa) a lui-même rapporté pour lui-même : la ziyârat Âli-Yasîn, de vivre un moment d’« intimité » avec lui(qa), de réaliser que l’on va rendre visite à son Maître, son Chef, son Sauveur, de renouveler son allégeance à lui(qa), de demander à Dieu sa protection, d’accélérer son apparition puis faire des invocations pour sa famille, ses proches, ses voisins, soi-même. « J’atteste que Dieu t’a choisi quand tu étais petit puis a complété Ses Savoirs pour toi une fois devenu grand, que tu es vivant, que tu ne mourras pas tant que les idoles et les tyrans ne seront pas annihilés. »
Puis les visiteurs parcourent le petit couloir et aboutissent à une petite pièce. C’est cela le « sirdab » qui n’a pas changé, « morceau de terre que Dieu a purifié, une cour que Dieu a honorée ».
Il existait sur la gauche une autre petite pièce où, dit-on, l’Imam al-Mahdî(qa) recevait ses ambassadeurs pendant sa petit occultation, qui a été fermée depuis, peut-être pour cause de rénovation. Les visiteurs aimaient y prier, se faire bénir par l’Imam al-Mahdî(qa), présent mais invisible, que certaines âmes pures ont pu entrevoir, de la vision du cœur, qui une main, qui une silhouette..
Maintenant il ne reste plus que cette petite pièce au fond de laquelle une porte ciselée fermée, donnant sur une faïence de toutes les couleurs, indique le lieu de disparition de l’Imam(qa) pour sa grande occultation. Bienheureux celui qui a prié deux raka‘ts en cet endroit à un moment de non-affluence ou même qui a vu cette petite porte s’ou-vrir et a pu pénétrer dans cette alcôve et y prier : « Louange à Dieu qui nous a dirigés à cela, nous a fait connaître Ses Elus et Ses ennemis.. »
Ensuite, il faut remonter un autre escalier étroit, ardu, construit à l’emplacement de la fenêtre qui donnait sur la cour, pour refaire surface. Là des tapis ont été disposés pour permettre à ceux qui n’ont pas pu prier en bas de le faire et de terminer l’invocation commencée en bas. « Que Dieu fasse en sorte que cette visite soit acceptée, qu’elle ne soit pas la dernière, qu’elle consacre le renouvellement de l’engagement à l’Imam al-Mahdî(qa) et le renforcement de la détermination à préparer sa sortie. »