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Samantha la musulmane : Les mouvements féministes qui revendiquent l’égalité entre l’homme et la femme haïssent l’islam parce qu’il enjoint la femme d’obéir à son époux
La Grande-Bretagne constate, depuis ces deux dernières décennies, un accroissement du nombre de nouveaux convertis qui embrassent l’Islam par conviction et de bonne grâce. Ceci est d’autant plus vrai pour les femmes britanniques qui choisissent l’islam sans être influencées par les campagnes tendancieuses menées par les médias occidentaux, en général, et britanniques, en particulier, en vue de distordre la position de l’islam à l’égard de la femme, que Dieu a honorée et rendue l’égale de l’homme au plan des obligations morales tout en la dotant d’attributs de nature à rehausser son statut et sa valeur.
Les récits et chroniques qui suivent parlent de ces femmes qui ont été guidées vers la religion de Dieu, Seigneur des deux Mondes, afin que le lecteur puisse se rendre compte de leurs positions.
Houda Khattab, diplômée de l’Institut des Etudes orientales et africaines de l’Université de Londres, qui a grandi à Blackpool, en Angleterre, sous le nom de Samanta, fille d’un contrôleur de centrale nucléaire, déclare avoir embrassé l’islam alors qu’elle était étudiante à l’université. “L’islam enjoint à la femme d’obéir à son époux, choses que les mouvements féministes revendiquant l’égalité entre l’homme et la femme répugnent. Quant à moi, j’estime qu’il est avantageux que les rôles des époux soient clairement définis, comme en islam. Car quel intérêt ont les femmes à être semblables à l’homme ? Il est donc utile que les femmes aient un rôle positif à assumer. C’est ce que l’Islam a fait. Il est, en outre, faux de prétendre que l’islam est une religion qui incite à l’extrémisme. N’oublions pas qu’il y a tout autant d’extrémistes chez les chrétiens que chez les musulmans.
Qui plus est, l’islam est une religion de tolérance qui recommande la bonne fréquentation, la compassion et la convivialité.”
Christine Merry a grandi à Ayr, en Ecosse, avec quatre frères et sœurs, d’un père ingénieur. Elle a terminé ses études secondaires avec mention avant d’entrer à la Faculté de Chimie de l’Université Saint Andrews.
Elle a connu l’islam pour la première fois lors d’un voyage à Londres, en été, pour travailler et gagner un peu d’argent. Quelques mois après, elle devenait musulmane, troquant son prénom contre celui de Sarah. A présent elle est mariée à un économiste égyptien dont elle a eu cinq enfants, et vivent à Hampstead, à Londres.
Sarah : “Ma mère est une adepte de l’Eglise d’Ecosse. Nous allions à l’église et aux écoles dominicales régulièrement, toutes les semaines. A l’instar de tous les adolescents de ce pays, ma ferveur chrétienne s’arrêta avec mon adolescence. Socialement, je faisais tout ce que faisaient les adolescentes, mais j’étudiais avec assiduité et ardeur, ce qui a permis mon admission dans quatre universités, mais j’ai opté pour celle de Saint Andrews. Pour travailler, j’ai décidé d’aller à Londres où, effectivement, j’ai trouvé du travail, grâce auquel j’ai pu jouir de ma liberté.
“Je sentais cependant que quelque chose manquait dans ma vie. Un jour, je suis tombé sur un livret contenant l’interprétation des sens de quelques versets coraniques parlant des gens qui vivent dans l’obéissance de Dieu, et du paradis qu’ils hériteront au Jour Dernier. Seigneur, me suis-je dit, ceci est on ne peut plus exact. Ce fut comme une lueur qui m’a traversé instantanément et qui me fit réfléchir à devenir musulmane. Un dimanche, je me suis rendue au Speakers ’Corner, à Hyde Park, où j’ai entendu un musulman parler de l’islam. Au terme de son discours je lui ai demandé de m’aider à devenir musulmane. Il m’amena, avec un groupe d’amis dans son appartement à Maida Vale, au Nord de Londres, m’indiqua la salle de bain pour faire mes ablutions, me remit des vêtements décents qu’il convenait de porter avant de déclarer mon islamité. Je savais que j’étais en sécurité avec ce groupe de musulmans, j’avais confiance, mais j’étais surtout convaincue qu’avec ma conversion à l’islam je faisais un grand pas qui allait transformer ma vie.
“J’ignorais cependant si, une fois ce pas accompli, je serais capable de poursuivre. Deux jours après ma conversion, je commençais à porter le voile et les vêtements décents. Au début, mon habillement suscitait en moi quelque inquiétude, en ce sens que j’avais l’impression que tout le monde me regardait. Mais j’ai apprécié la protection que le voile me procurait, surtout le message qu’il arborait quant au caractère tabou de la femme, ce qui me donnait une liberté encore plus grande de manœuvre. Après avoir embrassé l’islam, j’ai décidé de renoncer à la chimie, optant pour l’étude des langues française et arabe. J’ai vécu à Londres dans une résidence de femmes musulmanes et, deux ans après le commencement de mes études, j’ai décidé de me marier.
“Sur ce point, une seule option se présentait à mon esprit, à savoir, le mariage organisé, c’est-à-dire sans connaissance ou relation préalable entre les parties. D’autant que cette idée me plaisait. J’ai donc parlé à des amies musulmanes de mon désir de mariage afin qu’elles m’aident à trouver l’époux idoine. Plusieurs aspirants s’étaient présentés, que j’ai refusés. Un vendredi, des amies me demandèrent de leur rendre visite afin de rencontrer un Egyptien nommé Mohamed. Ce jour j’étais troublée et émue ; la rencontre a eu lieu autour d’un thé et d’une conversation sur l’islam. Quelques heures après, j’avais le pressentiment que c’était l’homme qui me convenait. Curieusement, Mohamed avait le même sentiment.
“Le mariage a eu lieu le lundi d’après, mariage auquel mes parents n’étaient pas présents. Ils ne l’ont pas béni, mais ils s’y sont adaptés graduellement. J’ai conservé d’excellentes relations avec eux. J’ai commencé par leur amener les enfants pendant les vacances d’été et, aujourd’hui, si quelqu’un se met à me critiquer ou critiquer ma religion, c’est avec ma mère qu’il devra compter…
“Immédiatement après mon mariage, j’ai eu mon premier enfant. Mon époux, Mohamed, m’aidait à chacune des naissances à changer les couches des enfants et à les nourrir jusqu’à leur épanouissement. J’aime être à la maison avec mes enfants. C’est un privilège et non un fardeau, d’autant que j’aime avoir un rôle déterminé à assumer. En effet, pourquoi ne pas profiter de ma présence à la maison avec mes enfants, laissant à plus tard les questions d’ordre professionnel lorsque j’aurais terminé leur éducation. Mon mari, d’autre part, m’a encouragée à terminer mes études et, contrairement à la croyance établie en Occident, l’éducation de la femme constitue l’un des principes de l’islam qui fait de l’acquisition du savoir une obligation pour tous.
“Je suis sévère avec ma fille et ne l’autorise pas à fréquenter les clubs mixtes, car l’islam interdit la promiscuité menant au pêché de la chair.”
Sarah conclue en disant : “Je jouis mieux de la vie qu’avant ma conversion. Aujourd’hui ma vie a désormais un sens et un fond, et il est vraiment paradoxal qu’un bout de tissu enroulé au bout de la tête puisse susciter tant d’hostilité. Mais je suis musulmane et Britannique, et je suis tout aussi fière de l’un que de l’autre.”
Abdel Wakil Jong, de nationalité suisse (Francis Jong, précédemment) raconte qu’il s’est converti à l’islam il y a huit ans, après une étude minutieuse pour mieux appréhender cette religion, au cours desquels il a senti que celle-ci répondait à ses vœux spirituels et comblait le vide moral qui le submergeait, bien qu’il soit un chrétien engagé. Abdel Wakil nous conte son itinéraire islamique en ces termes :
“Au début, c’était une quête sur la vérité de l’existence de Dieu. Je ne songeais nullement à embrasser l’islam, mais à l’étudier à l’instar des autres études que j’ai entreprises en la matière, à travers les différentes religions et croyances. Il eut été surprenant alors que je me convertisse à l’islam, surtout que j’étais un fervent chrétien.
“Dans une première étape, je commençais par écrire, après chaque étude, mes idées sur les autres religions et ma position à leur égard. Je me suis rendu comme touriste dans un certain nombre de pays arabes, tels l’Algérie et le Soudan, pour me rendre compte de leurs us et coutumes, faisant un effort au cours de ces voyages pour apprendre l’arabe.
“Au cours de mon voyage en Algérie, des Algériens m’ont demandé mon avis sur certaines questions portant sur l’existence de Dieu, sur la résurrection, etc. auxquelles j’ai répondu. Ils ont réellement cru que j’étais musulman.
“J’ai entamé depuis une étude approfondie sur l’islam pour bien le comprendre ; mais l’idée que je puisse un jour devenir musulman était encore bien lointaine.
“C’est après trois années d’étude sur l’islam, poursuit Abdel Wakil, que j’ai enfin acquis la conviction d’avoir trouvé la religion qui satisfait à mes besoins spirituels et répond à certaines de mes interrogations sur l’existence de Dieu, de son Unicité, de la Résurrection, du Jugement dernier, et bien d’autres questions épineuses.
“Il est évident qu’au cours de ces études mes pensées et interrogations étaient fondées sur un mode de réflexion occidental visant à connaître l’optique islamique à l’égard, par exemple, des droits de l’homme, de la liberté de la femme et de son droit à l’enseignement.
“A Genève, un jour, j’ai rencontré un musulman qui me parla de l’islam, mais les réponses qu’il m’a données sur certaines questions relatives à la position de l’islam sur certains sujets ne m’ont pas paru convaincantes. Mais intérieurement, j’étais déjà imbu de la foi en l’islam. Il m’apparut alors plus judicieux d’explorer les fondements de la religion à travers une étude exhaustive du saint Coran et une compréhension soigneuse des hadiths de l’Envoyé de Dieu (PSL).
“En février 1991, j’ai décidé d’embrasser l’islam après avoir acquis la conviction intime d’avoir enfin trouvé la religion de la vérité, de la justice et de l’égalité. La réaction de ma famille fut mitigée. Mon père, qui m’aimait énormément, a accepté ma conversion, tout en me demandant pourquoi je voulais devenir un Arabe. Je lui ai expliqué que l’islam ne se confine pas aux Arabes, que c’est la religion que Dieu a choisie pour Ses sujets sur la terre et, partant, la religion de l’humanité tout entière. Mes beaux-parents ont, par contre, réagit négativement au départ à notre conversion, ma femme et moi. Cette situation s’est intriquée encore davantage à la naissance de notre premier enfant qui devait, normalement, naître chrétienne et baptisée à l’église. Mais nous avons catégoriquement refusé son baptême, leur précisant qu’elle est née musulmane, ce qui a aiguisé davantage notre discordance. Les choses sont cependant devenues normales, ayant compris notre insistance à embrasser l’islam.”