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La définition de la religion
Pour comprendre ce qu’est la religion et quel est son rôle dans la vie des hommes nous devrions, avant tout, connaître sa définition.
La religion peut être définie brièvement comme suit:
La religion (dîn) est un mouvement universel guidé par la lumière de la foi en Allah et un sens des responsabilités en vue de la réforme de la pensée et de la croyance, pour la promotion des principes élevés de la morale, l’établissement de bonnes relations entre les membres de la société, et l’élimination de toutes sortes de discriminations injustifiées.
En gardant en vue cette définition, notre besoin de la religion et des enseignements religieux apparaît comme absolument nécessaire. Pour approfondir un peu, on peut dire que nous avons besoin de la religion pour les raisons suivantes:
- Une sanction pour les principes moraux
La religion apporte une sanction aux principes moraux tels que la justice, l’honnêteté, la droiture, la fraternité, l’égalité, le caractère vertueux, la tolérance, le sacrifice, l’aide aux nécessiteux et d’autres vertus. Il y a des vertus sans lesquelles, non seulement notre vie perdrait son ordre et sa normalité, mais elle pourrait très probablement se transformer en chaos. Il est possible évidemment d’acquérir ces qualités morales et sociales sans l’aide de la religion. Mais en l’absence d’une foi religieuse ferme, ces valeurs semblent dépouillées de leur sens et deviennent une série de pures recommandations sans base, car dans un tel cas elles équivaudraient tout au plus à quelques petits conseils prodigués par des amis intimes et que nous sommes tout à fait libres d’accepter ou de rejeter.
Ces qualités sont plutôt fondées sur un sentiment et une foi intimes, et se trouvent naturellement au-delà de la portée d’une loi ordinaire.
C’est seulement la foi en l’existence d’un Etre Eternel, connaissant l’homme aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur, et ayant un contrôle total sur lui, qui forge chez l’homme ces vertus, et le pousse à observer la droiture, le respect du devoir, et si nécessaire, à se sacrifier pour les autres.
Will Durant, le célèbre philosophe et historien écrit dans son livre “Les Plaisirs de la Philosophie” que sans la base de la religion, la morale n’est rien de plus qu’une “arithmomancie”, puisque, sans elle, le sens de l’obligation disparaît.
- Une force pour endurer l’adversité de la vie
La religion confère à l’homme la force de faire face à l’adversité et sert de rempart contre les réactions dangereuses dues au découragement et à la désespérance.
L’homme religieux, avec une Foi solide en Allah et en Sa Munificence ne doit pas se trouver en état de désespoir total, même aux moments les plus difficiles de sa vie, car il sait bien qu’il bénéficie de la protection d’un Etre qui est Tout-Puissant. En croyant au fait que tout problème peut être résolu et toute impasse peut être contournée avec l’aide d’Allah, un homme religieux parvient à surpasser toute déception et tout désespoir.
Pour cette même raison il arrive rarement qu’un homme religieux souffre d’une réaction aiguë de désespoir telle que le suicide, la dépression nerveuse ou les troubles psychiques qui sont le produit de la frustration et du défaitisme.
Le Saint Coran dit: “Non vraiment, ceux qui sont proches d’Allah n’éprouvent aucune crainte, ils ne sont pas affligés…”(Sourate Yûnis; 10:62)
L’Imam Ja`far al-Çâdiq dit: “Un vrai croyant ne se suicide jamais.”
Donc la foi religieuse est d’une part, une force de motivation, de l’autre, un facteur qui rend l’homme capable de faire face courageusement aux difficultés et le sauve des effets nuisibles de la chute et de la déception.
– A la suite de la chute des Nazis, Bertrand Russell a dit qu’il existait un danger de révolte intellectuelle et idéologique en Allemagne, mais que sans aucun doute la religion a été l’un des plus grands facteurs du retour de ce pays à la stabilité.
- Affronter le vice idéologique
L’homme ne peut vivre dans un vice idéologique pendant longtemps, et c’est pourquoi sa tendance pour une idéologie erronée et des valeurs fausses s’enracine. Sa vie intellectuelle n’est pas remplie de croyances saines et d’enseignements adéquats. Les idées superstitieuses et même destructives peuvent frayer un chemin vers sa tendance spirituelle et polluer en outre son cerveau. Les exemples de la tendance de l’homme à l’idolâtrie, au culte de la personnalité et aux différentes superstitions et crédulités relatives à l’influence des choses irrationnelles sur le destin, peuvent avoir place même dans la vie du monde intellectuel. Tout cela est dû au vice spirituel. C’est la religion qui est à même de remplir le vice idéologique par des enseignements sains et de sauver l’homme de la tendance aux absurdités et à l’irrationnel.
De là, une vraie compréhension de la religion peut jouer un rôle important dans la lutte contre les superstitions, bien qu’il soit vrai que la religion elle-même, si elle n’est pas comprise correctement, pourrait promouvoir les superstitions.
- Une aide au progrès de la science et du savoir
La religion peut, avec ses enseignements sains et fermes, être un facteur réel de progrès scientifique, car elle est basée sur un fondement solide de “libre choix”, et de ce fait tout homme est responsable de ses propres actions.
Le Saint Coran dit: “Tout homme est tenu pour responsable de ce qu’il a fait…” (Sourate al-Mudath-thir; 74:38)
La foi dans la religion nous apprend que le savoir illimité est la source de ce cosmos qui est semblable à un grand livre écrit par un savant érudit et dont chaque page, ou plutôt chaque ligne et chaque mot contient une vérité éclatante qui stimule en nous le désir d’étudier et de contempler davantage.
Cette attitude envers le cosmos suscite en nous sans aucun doute une pensée persistante sur le mécanisme de la création, et aide par conséquent au progrès de la science et du savoir.
A l’opposé, si nous soutenons que cet univers est le produit de facteurs tout à fait mécaniques et sans aucun intellect, il n’y aurait pas de raison plausible qui nous pousserait à faire des efforts soutenus pour découvrir ses secrets. En principe, un univers qui serait le produit du travail d’un mécanisme inconscient ne peut être ni harmonieux ni mystérieux.
Outre qu’elle porte un coup moral à l’avancement de la science et de la connaissance, une telle conception du cosmos nie le fait même que l’instinct de l’homme soit profondément enraciné dans la religion. Albert Einstein avait tout à fait raison lorsqu’il a indiqué pourquoi les grands penseurs et découvreurs s’intéressaient à la religion. Il a dit qu’il était difficile de trouver une seule des grandes têtes pensantes du monde qui n’ait pas une sorte de sentiment religieux particulier à lui et que ce sentiment était différent de la religion de l’homme de la rue
Il a la forme d’un étonnement enchanté devant l’exactitude merveilleuse du système de l’univers, qui de temps en temps dévoile des secrets devant lesquels toute pensée ou recherche humaine organisée paraissent insignifiantes et ternes. Ce sentiment illumine la voie de la vie et les efforts du scientifique, et comme celui-ci connaît souvent le succès et l’honneur, il le préserve du poids accablant de l’égoïsme et de la vanité.
Quelle croyance au système de l’univers et quel désir fascinant, a-t-il ajouté, que ce qui a rendu Kepler et Newton capables de souffrir des années durant dans l’isolement et le silence complet pour simplifier et expliquer les lois de la gravitation et le mouvement des planètes! Il n’y a là aucun doute que c’est ce même sentiment religieux qui a permis pendant des siècles, à des hommes dévoués et désintéressés de se redresser et de faire de nouveaux efforts, malgré leurs défaites apparentes et leurs échecs (Le Monde Tel que Je le vois).
Le scientifique contemporain, Abernethy dit que la science doit, pour sa propre perfection, regarder la foi en Dieu comme l’un de ses principes admis.
Donc l’homme religieux, selon les enseignements religieux authentiques peut plus que tout autre, réaliser des recherches et découvrir les secrets de la nature.
- Combattre la discrimination
La religion s’oppose fermement à toute discrimination fondée sur la couleur, la race ou la classe, car elle considère tous les êtres humains comme la création de Dieu et tout pays comme la patrie de Dieu. Selon la religion tout le monde bénéficie de l’amour et de la bonté de Dieu, et de ce fait, tous les hommes sont égaux.
D’après les enseignements de l’Islam, aucun homme n’est supérieur à un autre par sa couleur, sa race, son ascendance, sa langue ou sa classe.
L’Islam reconnaît seulement la piété et le savoir comme pierres de touche de la supériorité. En effet, Allah dit: “O vous, les hommes! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle. Nous vous avons constitués en peuples et en tribus pour que vous vous connaissiez entre vous. Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux d’entre vous.” (Sourate Al-Hujurât; 49:13)
Donc, le rôle de la religion dans un monde qui n’est pas encore capable de résoudre même le problème de la couleur et la question de la distinction de classe, est tout à fait évident.
En tout cas, il est indéniable que n’importe quelle sorte de pensée ou de croyance religieuse ne peut pas parvenir aux résultats escomptés.
Comme toute autre recherche intellectuelle, la religion exige une guidance pertinente. Autrement, elle s’érigerait en superstition, monachisme, faite devant la vie positive, et tendances pseudo-gnostiques, dont les exemples sont nombreux même de nos jours en Occident où des gens en ont assez de la vie mécanique. C’est seulement dans une telle atmosphère que la religion est considérée comme un facteur d’obstruction pour avoir réclamé un savoir correct.
La véracité de la Religion Musulmane
Si quelqu’un nous demande de prouver la véracité de la Religion Musulmane, nous pouvons en donner comme preuve son éternel miracle, le Saint Coran, et son inimitabilité déjà établie. Exactement comme nous le ferions pour nous en convaincre, lorsqu’un début de doute et d’interrogation nous traverserait nous-mêmes, ce qui arrive forcément à tout homme libre dans sa pensée, quand il se trouve dans la phase de formation de sa Foi ou de son affermissement.
Quant aux précédentes Religions Divines, nous ne pouvons pas, avant de croire à la véracité du Saint Coran ou si nous ignorions la Religion Musulmane, nous convaincre de leur véracité, ni en convaincre un sceptique, puisque ces Religions n’ont pas laissé un miracle vivant, tel que notre Saint Livre, et que les exploits extraordinaires et les miracles des précédents Prophètes, tels qu’ils sont rapportés par leurs adeptes, font l’objet de doutes et sont contestés d’une façon ou d’une autre. En outre, il n’y a pas dans des livres disponibles actuellement et attribués aux Prophètes en question, tels que la Thora et l’Évangile, quelque chose qui puisse sembler en soi un miracle éternel, et nous servir par conséquent d’argument absolu et de preuve convaincante avant que l’Islam témoigne de leur véracité.
Toutefois, si nous, Musulmans, nous admettons la Prophétie des fondateurs des précédentes Religions et que nous y croyons, c’est seulement parce que, une fois que nous avons cru à la véracité de la Religion Musulmane, nous avons l’obligation de croire à tout ce qu’elle nous rapporte et à tout ce qu’elle a confirmé. Or, parmi ce qu’elle nous a rapporté et confirmé, figure la Prophétie d’un ensemble de Prophètes, comme nous l’avons mentionné précédemment 1. C’est pourquoi le Musulman est dispensé de rechercher et de vérifier l’authenticité de la Religion chrétienne et des Religions qui l’ont précédée, ayant déjà épousé l’Islam, car croire à l’Islam, c’est croire aux autres Religions qu’il a admises et aux précédents Messagers et Prophètes, et le Musulman ne doit pas faire de recherches sur l’authenticité desdites Religions ni sur la véracité des miracles de leurs Prophètes puisque, en tant que Musulman, il est censé y croire, ayant déjà cru à l’Islam, et cela est suffisant.
Certes, si quelqu’un se met à vérifier la véracité de la Religion Musulmane sans parvenir à un résultat positif, il devrait logiquement – et selon l’exigence de la nécessité de la recherche et du savoir – rechercher la véracité de la religion chrétienne, car elle est la dernière des Religions avant l’Islam. Si ces recherches n’aboutissent pas non plus à une conclusion positive certaine, il doit alors passer à l’examen de la dernière Religion avant le christianisme, c’est-à-dire la Religion juive. Il doit procéder ainsi à l’examen des différentes Religions, selon un ordre chronologique décroissant, jusqu’à ce qu’il parvienne à une certitude sur la véracité de l’une d’elle ou, à défaut, au refus de toutes ensemble.
Par contre, pour les adeptes du Judaïsme et du Christianisme, leur croyance en leur Religion respective ne les dispense pas de vérifier l’authenticité des autres Religions. Ainsi, le Juif ne doit pas se contenter de croire à la véracité de sa Religion sans se donner la peine d’examiner la véracité du Christianisme et de l’Islam. Il doit procéder à des recherches et juger d’après la raison. Il en va de même pour le Chrétien, lequel n’a pas à s’en tenir à sa croyance en Jésus (Que la Paix soit sur lui), et il doit étudier l’Islam et vérifier son authenticité. Il n’aura pas d’excuse de se satisfaire de sa Religion sans recherche ni examen des Religions suivantes. Car ni le Judaïsme, ni le Christianisme ne nient l’existence d’une Religion postérieure à elles et abrogeant leurs Lois. Ni Moïse, ni Jésus, (Que la Paix soit sur eux) n’avaient dit qu’il n’y aurait pas de Prophète après eux 2.
Comment, dès lors, serait-il possible que les Juifs et les Chrétiens puissent se cantonner dans leur Religion et s’y fier totalement avant d’avoir examiné la véracité de la Religion qui a suivi la leur, c’est-à-dire le Christianisme pour les Juifs, et l’Islam pour les Chrétiens et les Juifs? La raison naturelle veut qu’ils procèdent à l’examen de la véracité de cette doctrine postérieure: si sa véracité est établie, ils doivent abandonner leur Religion pour l’épouser, dans le cas contraire seulement, ils pourraient en toute logique conserver leur Religion avec une conscience tranquille.
Alors que le Musulman, comme nous l’avons dit, s’il a déjà cru en l’Islam, n’a pas à examiner les Religions qui ont précédé la sienne, ni celles qui prétendent lui succéder. Car pour les précédentes, étant censé y croire, pourquoi devrait-il rechercher la preuve de leur véracité? L’Islam lui ayant indiqué qu’elles sont abrogées par la Loi islamique, le Musulman ne doit se conformer ni à leurs Livres ni à leurs Lois. Quant aux prétendus religions postérieures, pourquoi le Musulman se fatiguerait-il à chercher la preuve de leur véracité, alors que son Prophète, le Véridique, l’Honnête, qui sait ce qu’il dit, comme l’affirme le Coran:
﴾Il ne parle pas sous l’empire de la passion. C’est seulement une Révélation qui lui a été inspirée﴿ (Sourate al-Najm, 53:3-4), a affirmé: «Il n’y aura pas de Prophète après moi» 3.
Certes, avec le recul et l’éloignement de l’époque du Fondateur du Message de l’Islam, des Écoles juridiques et des courants se sont constitués et ramifiés pour offrir aux Musulmans des voies différentes et variées. Le Musulman doit alors suivre la voie qu’il estime en mesure de le conduire à connaître les Préceptes de l’Islam, tels qu’ils ont été révélés au Fondateur du Message, le Prophète Muhammad (Que la Bénédiction et la Paix d’Allah soient sur lui et sur sa Sainte Famille), car le Musulman a l’obligation de se conformer à tous les préceptes de la Loi, tels qu’ils ont été révélés. Mais comment peut-il connaître leur version originale exacte, alors que les Musulmans sont divergents et que les Écoles juridiques sont divisées à ce propos, puisque ni leur Prière n’est exactement la même, ni leurs actes cultuels ne sont homogènes, ni leurs façons d’appliquer les statuts sociaux ne sont identiques? Que doit-il faire alors, face à ces divergences? De quelle façon doit-il prier? Quelle opinion doit-il suivre dans ses actes cultuels et ses rapports sociaux, tels que le mariage, le divorce, l’héritage, la vente, l’achat, l’application des peines, le rachat, etc…?
En outre, il n’a pas le droit de se contenter d’imiter la voie suivie par ses parents, ni de se fier à ce qui est adopté par sa famille et ses amis dans ce domaine. Il doit, au contraire, être convaincu dans son for intérieur et devant Allah l’Omniscient de la rectitude des Enseignements qu’il suit car, dans ce domaine, il ne saurait être question d’agir ni par courtoisie, ni par dissimulation, ni avec partialité, ni avec esprit de corps. Il faut qu’il s’assure qu’il suit la meilleure voie qu’il croit à même de l’acquitter vis-à-vis d’Allah des obligations qu’IL lui a imposées, et de le mettre à l’abri de toute punition et de tout reproche de la part du Seigneur. Une fois certain que la voie choisie est celle qu’Allah veut qu’il suive, il ne doit craindre rien ni personne pour son choix. Allah le Tout-Puissant a dit:
﴾L’homme croit-il qu’on le laissera pour rien﴿ Sourate La Resurrection(al-Qiyâmah)
[75:36].
et
﴾En vérité, l’homme est bien conscient de lui-même et une preuve claire de ce qu’il faut» (ibid., 75:14). «Ce Coran est un rappel. Quiconque le veut, qu’il sollicite la Guidance de son Seigneur﴿ Sourate L’enveloppé(al-Mozzammel)[73:19].
* AL-MODHAFFAR, Muhammad Reda, Les Croyances du Chiisme, Édité et traduit par: AL-BOSTANI, Abbas, Reproduit avec la permission par l’équipe de projet de L’Ahlul Bayt Digital Islamic Library.
Notes:
1- Voir Chapitre : “Notre Croyance aux Prophètes et leurs Livres”.
2- Bien au contraire, Issa (Que la Paix soit sur lui) annonçait la venue du Prophète après lui. En témoigne ce verset coranique:
﴾Isâ, fils de Maryam, dit: “O fils d’Israël! Je suis en vérité, le Prophète d’Allah envoyé vers vous pour confirmer ce qui, de la Tora, existait avant moi; pour vous annoncer la bonne nouvelle d’un Prophète qui viendra après moi et dont le nom sera : “Ahmad”. Mais lorsque celui-ci vient à eux avec des preuves incontestables, ils dirent : “Voilà une sorcellerie évidente!”﴿Sourate Le Rang(al-Çaff)[61:6].
3- Voir: “Çahîh Moslem” 3/1471, H. 1842; “Mosnad Ahmad” 3/32; “Al-Mo`jam al-Kabîr” 8/161, H. 7617; “Sonan al-Bayhaqî” 8/144; “Al-Amâlî” d’al-Cheikh al-Mofîd, p. 33.