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VIOLATION DU PACTE PAR LES BANI QEINOUQÄ
Cette tribu fut la première à violer les accords de non-agression signés avec le noble prophète (ç) (ç). Comme nous l’avons dit, les juifs et les hypocrite n’avaient pas pu supporter la victoire des musulmans sur les Mecquois lors de la guerre de Badr. C’est pour cette raison qu’ils commencèrent à mener des actions fâcheuses. Le prophète (ç) leur mit en garde leur disant de prendre leçon de ce qui est arrivé aux Qorayshites et de s’islamiser. (rf1, p234) : « Comment vous n’acceptez pas la vérité alors que mes caractéristiques et ma prophétie sont mentionnées dans votre livre ? Les juifs réagirent : « LA victoire sur les Qorayshites t’a donné des illusion. Les Qorayshites sont des commerçants. Si jamais tu nous affrontais, tu comprendras ce que signifie se battre ».
Ils ne prirent au sérieux les conseils du messager de Dieu et continuèrent à faire des provocations. Un jour, un juif s’en prit à la femme d’un Ansâr au marché de Haomah. Il la déshabilla la pauvre femme musulmane. Un geste qui loin de se présenter comme un manque de respect envers une femme, était aussi une atteinte à la dignité de l’islam. La femme sollicita l’aide d’un musulman qui réagit en tuant le juif. Les autres juifs se versèrent sur la tête du musulman et l’assassinèrent.
Le samedi 15 du mois de Chawwal de l’an 2 de l’Hégire, le Prophète (ç) (ç) vint à la tête de ses soldats assiéger la forteresse des Juifs (…) Le siège dura 15 jours. Dieu sema la terreur dans les cœurs des juifs et ils furent contraints d’accepter le jugement du Messager (saws) quant à leurs vies, leurs biens, leurs femmes et leurs enfants; et ils furent ligotés.
C’est à ce moment que Abdoullah ibn Oubay ibn Salul s’acquitta de son rôle d’hypocrite, intercédant en faveur des juifs en prétextant de l’ancienne alliance qui les liait à sa tribu les Khazraj.
Il dit à L’Envoyé de Dieu (ç) “Ô Mouhammad (ç) ! Traite bien mes confédérés”.
Voyant que le Prophète (ç) (ç) ne lui répondait pas, il réitéra sa requête. Le Prophète (ç) (ç) se détourna de lui. Abdoullah ibn Oubay le saisit alors par sa cotte de mailles, le Prophète (ç) (ç), dont le visage devint pourpre de colère, lui ordonna de le relâcher, mais il refusa, en disant : « Par Dieu ! Je ne le ferai que lorsque tu me promettras de bien traiter mes confédérés. Quatre cents hommes sans armure et trois cents pourvus d’armure qui m’ont protégé contre tout le monde. Tu veux les tuer en une seule matinée ? Par Dieu ! Je suis un homme qui craint les revers de la fortune ». (rf2 ; p234) Le messager de Dieu (ç) traita avec égard Abdoullah qui n’avait fait semblant d’être musulman que depuis un mois. Il lui accorda sa requête, mais exigea le départ des juifs de Bani Qeynouqâ loin de Médine. Ces derniers allèrent s’établir en Syrie, mais la plupart d’entre eux périrent. L’envoyé de Dieu (ç) saisit tous leurs biens qu’il distribua entre les combattants musulmans après en avoir mis de côté un cinquième.
LE MARIAGE D’ALI ET FATIMA
Au-delà de l’honneur de la victoire de Badr, la maison du prophète (ç) (ç) allait connaître un autre événement heureux : le mariage de son cousin Ali (as) et sa fille Fatima (as). (rf5 ; p235) Vu sa position et sa sainteté, la fille du prophète (ç) avait trop de gens qui demandait sa main. Des compagnons de renom (parmi lesquels des riches) avaient demandé sa main en vain. En effet, le prophète (ç) ne répondait pas favorablement, se justifiant ainsi : « J’attends la décision divine à ce sujet ». (rf7 ; p235) Les autres suggérèrent à Ali (qui n’avait presque rien) d’aller demander la main de la fille du prophète (ç). Après une consultation avec sa fille, le prophète (ç) donna son accord à Ali qui était venu demander sa main. (rf1, p236) Le prophète (ç) dit à sa fille : « J’accorde ta main au plus généreux des hommes qui fut le premier à accepter l’islam ». (rf2, p236)
Il dit à Ali par ailleurs : « les Qorayshites sont venu faire pression sur moi contrariés du fait que je leur ai refusé ma fille. Je leur ai répondu que cela ne dépendait que de Dieu et que je n’avais rien à y voir. En dehors d’Ali i n’avait personne d’autre pour être l’époux de Fatima ». (rf3, p236) Ce mariage qui avait été célébré dans la plus stricte simplicité avec une dot symbolique fut l’expression de la valeur spirituelle de l’être dans l’union.
LA BATAILLE DE OUHOUD
Les causes
Les Mecquois étaient déterminés à se venger de leur défaite à Badr. Leurs femmes ne pouvaient pas accepter que leurs braves guerriers de mari aient été si facilement vaincus par les musulmans, et elles se moquaient de la faiblesse de leurs hommes. Voulant garder la colère des gens vive, Abou Soufiyan interdit tout deuil tant qu’ils n’auraient pas entièrement vengé leurs camarades tués. Ce sentiment était attisé encore plus par certains juifs qui, à travers une composition de poèmes incitant les Mecquois à la guerre.
Lorsque le Saint Prophète (ç) (ç) bloqua les routes aux caravanes Qorayshites vers l’Irak, ce fut la goutte de trop qui fit déborder le vase. Les chefs Mecquois décidèrent qu’ils avaient à présent assez de raisons pour s’attaquer aux musulmans. Les spéculations faisaient croire aux commerçants Qorayshites qu’ils auraient à nouveau accès aux routes si les musulmans étaient vaincus ; ils acceptèrent donc de payer toutes les dépenses pour une nouvelle bataille grâce à ce qui restait comme bénéfice de leurs activités commerciales précédentes. (rf6, p236)
La préparation des ennemis
Abou Soufyân parvînt ainsi à préparer une importante armée de 700 hommes en armures, 3 000 soldats sur chameaux, une cavalerie de 200 hommes et un groupe de fantassins. Le toute accompagné par un groupe de femmes déplacé pour encourager leurs soldats. Cette armée se mit en marche vers Médine et campa au pied des collines d’Ouhoud, le 5 Chawwal 3 Hégire.(rf1, p237
Le voyage à la rencontre de l’ennemi
Le Saint Prophète (ç) (ç) était mis au courant des intentions des Qorayshites par son oncle Abbas qui résidait à la Mecque. (rf2, p237) Après consultation des musulmans, il décida de faire face à l’ennemi en dehors des limites de la ville de Médine. C’était les avis des personnes telles que Hamza car rester dans la ville donnerait encore plus d’audace à l’ennemi. (rf3, p237) Le saint prophète (ç) (ç) accompagné de 1 000 hommes se mit donc en route vers Ouhoud à 5 Km de Médine.
En cours de route, Abdoullah ibn Obay, sous le prétexte que le prophète (ç) (ç) avait adopté l’avis des jeunes au détriment du leur (qui stipulait de faire face à l’ennemi en ville), décida de revenir à Médine. Il entraîna avec lui les un tiers de l’effectif avec lui. (rf5, p237) Il ne restait au prophète (ç) que 700 hommes. Seuls 100 d’entre eux portaient une armure et ils n’avaient que 2 chevaux en tout. (rf7, p237)
L’armée du Prophète (ç) forte de ses sept cents hommes, s’arrêta à Shaykhan, à mi-chemin entre Médine et Ouhoud. Le soleil avait entamé sa descente vers l’horizon. Le prophète (ç) (ç) descendit de son coursier Sakb. Il était habillé pour la bataille. Un turban entourait son casque. Il portait un pectoral sous lequel se trouvait une cotte de maille attachée par la sangle de cuir d’un glaive. Un bouclier protégeait son dos et à son flanc pendait son épée. L’armée finit par s’installer dans la vallée de Ouhoud. Derrière cette colline se trouve la ville de Médine. Et du côté gauche se dressait la colline Eynein. Ce qui plaçait l’armée musulmane face à l’ouest et l’armée des mécréants face à l’est. (rf2, p238).
Lorsque le soleil fut couché, Bilâl appela à la prière et ils prièrent. Le Prophète (ç) passa une dernière fois ses troupes en revue. C’est alors qu’il remarqua la présence au milieu de ses hommes de huit garçons qui malgré leur jeune âge aspirait à prendre part au combat. Parmi eux Ousama ibn Zayd et Abdoullah ibn Oumar, tous deux âgés de treize ans. Le Prophète (ç) leur ordonna de retourner immédiatement chez eux.
Le Saint Prophète (ç) (saws) avait conscience que les Musulmans seraient inquiets d’être surpassés en nombre par le camp ennemi; c’est pourquoi il renforçait leur moral en leur disant: “C’est une tâche difficile que de combattre l’ennemi, et seuls ceux qui seront guidés et soutenus par Allah resteront inébranlable. Souvenez-vous qu’Allah est avec ceux qui L’obéissent, tandis que Satan est le compagnon de ceux qui Lui désobéissent. Restez fermes au Djihad et profitez-en pour bénéficier des bénédictions promises par Allah. Nul ne mourra dans ce monde tant qu’Allah ne l’aura pas décidé”. Il leur dit ensuite de ne pas commencer la bataille tant qu’ils n’auront pas reçu l’ordre de se battre.
Le messager de Dieu procéda à une inspection stratégique des lieux. Il réalisa alors l’importance de la colline de Eynein et comprit que l’ennemi pouvait au cours de la bataille les surprendre par derrière. Le Saint Prophète (ç) (ç) se mit à préparer son armée à l’attaque. 50 archers sous la direction d’Abdoullah ibn Joubeyr furent postés entre les deux collines d’Ouhoud et d’Eynein afin de veiller à l’armée contre toute attaque par l’arrière. Ils avaient reçu l’ordre strict de ne quitter leurs postes sous aucun prétexte, quel que fût le dénouement de la bataille. (rf3, p238) Abou Soufiyan s’investit aussi à disposer ses troupes et choisir les porte-étendards. Le porte-étendard jouait un rôle très important dans les batailles à l’époque. Il était alors nécessaire de le remettre à un courageux. La résistance et les percées du porte-étendard motivaient les autres. De même, si le porte-étendard faisait preuve de témérité et de faiblesse, cela portait un coup fatal à toute la troupe. Abou Soufiyan choisit alors la tribu d’Abdou Dâr (réputée pour son courage) pour tenir le drapeau des mécréants.il leur dit : « Nous savons que vous êtes de Bani Abdou Dâr. Vous êtes digne de tenir le drapeau. Conservez bien le drapeau et maintenez notre espoir en tête car une armée n’est plus si son drapeau tombe ». (rf1, p239)
La guerre commença le 15 Chawwal 3 hégire. LA victoire des musulmans ne tarda pas à se faire sentir. La défaite des mécréants découlait du désordre dans leur système d’attaque. Pourtant le nombre des musulmans ne représentait pratiquement rien par rapport à l’armée ennemie. Et la défaite des mécréants partait des pertes qu’ils subissaient au niveau des porte-étendards. Neuf d’entre eux tombèrent sous l’épée impitoyable d’imam Ali (as). (rf1, p240) la mort des teneurs de drapeaux poussa les mécréants à prendre fuite. (rf2, p240) Imam Ali évoquera plus tard cet événement pour justifier sa compétence à devenir calife après l’assassinat d’Oumar. (rf3, p240) Les Musulmans continuèrent à attaquer l’ennemi avec succès et les Mecquois commencèrent à perdre confiance. Après avoir perdu beaucoup d’hommes, ils décidèrent de se retirer et prirent la fuite.
Poursuivant les mécréants en fuite, les musulmans se mirent à ramasser le butin. Les tireurs à l’arc quittèrent leur position pour venir se joindre aux ramasseurs de butin. Une grossière erreur qui leur coûta beaucoup: au lieu d’obéir au saint Prophète (ç) (ç) et de poursuivre l’ennemi en dehors du champ de bataille, ils déposèrent les armes et se mirent à ramasser le butin. Les hommes d’Abdoullah ibn Joubeyr crurent que la guerre était finie. Ils désobéirent alors aux ordres du prophète (ç) et de leur chef : « Et Certes, Allah a tenu Sa promesse envers vous, quand par Sa permission vous les tuiez sans relâche, jusqu’au moment où vous avez fléchi, où vous vous êtes disputés à propos de l’ordre donné, et vous avez désobéi après qu’il vous eut montré (la victoire) que vous aimez! Il y en avait parmi vous qui désiraient la vie d’ici-bas et ceux qui désiraient l’au-delà. Puis Il vous a fait reculer devant eux, afin de vous éprouver. et certes Il vous a pardonné. Et Allah est Détenteur de la grâce envers les croyants ». (Sourate 3 Ali Imrân : 152). Ils se lancèrent dans le ramassage de biens. La majorité des archers bloquant le passage vers les collines quittèrent leurs postes pour ramasser le butin, malgré les ordres de leur chef.
Un des commandants Mecquois, Khalid ibn Walid, fuyait lorsqu’il saisit l’opportunité d’attaquer les Musulmans par l’arrière. Il rassembla deux cents cavaliers parmi ses hommes et lança une furieuse attaque par l’arrière. Abdoullah ne pouvait rien faire avec les dix hommes restés auprès de lui. Ils furent tous martyrisés. Les Musulmans furent tellement surpris qu’ils ne savaient plus quoi faire. Dans la confusion, leurs rangs furent désordonnés. Les Mecquois qui s’étaient retirés se rassemblèrent à nouveau pour une attaque frontale. Amra bint Alqama, une mecquoise venu galvaniser les troupes des mécréants récupéra un drapeau qui était tombé, le hissa et le passa à un soldat. (rf5, p240) Le manque de contact des commandants avec les soldats fut fatal pour les musulmans. Quelques facteurs concoururent à la défaite des musulmans :
1 Les fausses rumeurs selon laquelle le prophète (ç) aurait été tué.
2- Aucune des deux partie n’avait de tenue pouvant servir à les distinguer les uns des autres. On se reconnaissait grâce aux slogans. A l’attaque des Qorayshites, les musulmans s’étaient dispersés. Il n’était pas alors évident de reconnaître les gens. On dressait l’épée face à tout ce qu’on voyait. (rf3 ; p241) Houseil ibn Jâbir (le père de Houzeiqa ibn Yamân) par exemple tomba sous l’épée d’un musulman. (rf4, p241) les choses changèrent lorsque les musulmans se retrouvèrent. (rf5, p241)
3- Le vent soufflait maintenant dans le sens contraire. Au lieu de souffler ver l’Est comme avant, il se mit à souffler vers l’Ouest. Ce qui rendit les choses difficiles aux musulmans.
De toutes les manières, les musulmans avaient été mis en déroute. Une autre partie élu domicile sur les collines difficilement accessibles aux chevaux, pendant que le prophète (ç) (ç) se battait avec toutes ses forces pour repousser l’ennemi. Les fuyards demandaient aux autres de les suivre dans leur cavale. (rf7, p241) Seul Ali (as) et quelques têtes restèrent sur le champ de bataille. (rf1, p242) Il se battait tout près du messager de Dieu et empêchait les assauts des ennemis sur lui. (rf2, p242) Sa résistance et son héroïsme sans pareil suscitait l’admiration jusqu’au ciel. (rf3, p242)
Un musulman reconnut le prophète (ç) et quelques têtes dans la foulée. Ils se réunirent alors autour de lui. Certains fuyards les rejoignirent et la bataille commençait à s’équilibrer. (rf4, p242) Abou Soufiyan utilisa une autre méthode pour affaiblir les musulmans. Le prophète (ç) déjoua cette stratégie par le slogan « Dieu est grand et Il est au-dessus de toute chose ». Abou Soufyan reprit : « Nous avons Ouza. Vous n’avez pas Ouza ». Le prophète (ç) (ç) demanda à un musulman de répondre : « Allah est notre Seigneur. Vous n’avez pas de maître ».
Les atrocités des mécréants
Les forces Mecquoises avaient retourné la situation mais ils étaient trop épuisés pour pouvoir profiter de leur avantage en attaquant Médine ou en faisant descendre les Musulmans des hauteurs des collines d’Ouhoud. Ils satisfirent leur désir de vengeance en commettant des atrocités à l’égard des blessés, leur coupant les oreilles, le nez et mutilant ainsi leurs corps. Le brave Hamza, l’oncle paternel du messager de Dieu (ç) et Mous’ab faisaient partie de ces martyrs. Hind, la femme d’Abou Soufyân satisfit la revanche de son père et de son frère en arrachant le cœur de Hamza qu’elle mâcha. Les Mecquois perdirent 22 guerriers.
CONSEQUENCE DE LA DEFAITE DE OUHOUD
On peut noter entre autres conséquences de la guerre de Ouhoud :
1- Quand bien même les musulmans perdirent sur le plan militaire, ils avaient compris qu’il ne fallait en aucun cas désobéir au noble prophète (ç) dans les échéances futures.
2- Les hypocrites exprimèrent leur joie et s’activèrent encore plus à semer les troubles. (rf3, p243)
3- Les juifs manifestèrent encore mieux leur enthousiasme disant : « Mouhammad (ç) est à la recherche d’un royauté. Aucun prophète (ç) dans l’histoire n’a jamais subi une défaite pareille ».
4- Les ennemis vivants en périphérie de Médine se mêlèrent aussi dans les coups bas contre l’islam. La tribu Asad par exemple pensa qu’attaquer Médine est désormais une petite affaire.
5- Un climat de désespoir plana sur la ville de Médine au retour des musulmans. Le tout aidé par la campagne d’intoxication menée par les hypocrites et les juifs à la solde d’Abou Soufiyan. Heureusement Allah redressa la situation et renforça psychologiquement les musulmans avec des versets de la sourate Ali Imrân. Selon ibn Ishâq, près de 60 versets de la troisième sourate du saint Coran fut révélé au sujet de la guerre de Ouhoud. (rf1, p243) Allah évoque les raisons pour lesquelles les musulmans connurent la défaite tout en les recommandant de ne pas perdre espoir. En effet s’ils avaient perdu militairement, c’est parce qu’ils n’avaient pas obéi aux instructions et s’étaient mis à la poursuite des biens matériels. S’ils avaient gagné à la guerre de Badr, c’est parce qu’ils luttaient uniquement pour Dieu : « Allah vous a donné la victoire, à Badr, alors que vous étiez humiliés. Craignez Allah donc. Afin que vous soyez reconnaissants ! » (Sourate 3 Ali Imrân : 123)
« Et obéissez à Allah et au Messager afin qu’il vous soit fait miséricorde! » (Sourate 3 Ali Imrân : 132)
« Ne vous laissez pas abattre, ne vous affligez pas alors que vous êtes les supérieurs, Si vous êtes de vrais croyants ». (Sourate 3 Ali Imrân : 139)
« Si une blessure vous a atteint, il en est de même aussi pour l’ennemi. Ainsi faisons-Nous alterner les jours (bons et mauvais) parmi les gens, afin qu’Allah reconnaisse ceux qui ont cru, et qu’il choisisse parmi vous des martyrs – et Allah n’aime pas les injustes ». (Sourate 3 Ali Imrân : 140)
« Comptez-vous entrer Au Paradis sans qu’Allah ne distingue Parmi vous ceux qui luttent et qui sont endurants? » (sourate 3 Ali Imrân : 142)
« Bien sûr, vous souhaitiez la mort avant de la rencontrer. Or vous l’avez vue, Certes, tandis que vous regardiez ! » (Sourate 3 Ali Imrân : 143)
« Et certes, Allah a tenu Sa promesse envers vous, quand par Sa permission vous les tuiez sans relâche, jusqu’au moment où vous avez fléchi, où vous vous êtes disputés à propos de l’ordre donné, et vous avez désobéi après qu’Il vous eut montré (la victoire) que vous aimez! Il en était Parmi vous qui désiraient la vie d’ici-bas et il en était parmi vous qui désiraient l’au-delà. Puis il vous a fait reculer devant eux, afin de vous éprouver. Et certes il vous a pardonné. et Allah est Détenteur de la grâce envers les croyants ». (Sourate 3 Ali Imrân : 152)
« Quoi! Quand un malheur vous atteint – mais vous en avez jadis infligé le double – vous dites ‹D’où vient cela?› Réponds-leur: ‹Il vient de vous-mêmes›. Certes Allah est Omnipotent ». (Sourate 3 Ali Imrân : 165)
La défaite militaire des musulmans avait donné plus de courage aux ennemis pour tisser des complots sur eux. (rf2 ; p245) :
1- L’attaque inopinée de Bani Asad : Le prophète (ç) (ç) fut informé de l’intention d’attaque des Bani Asad sur Médine. Il dépêcha une troupe de 150 personnes dirigées par Abou Salama pour déjouer leur intention. Ils avaient les ordres d’anticiper l’attaque de l’ennemi. Les soldats prirent un raccourci qui leur permit de surprendre l’ennemi qui ne s’attendait pas à une attaque- éclair. Des prisonniers et du butin furent ramenés à Médine. (rf3, p245) Cette victoire réduisit à néant les pronostics des hypocrites et des juifs sur la puissance de l’armée musulmane. Elle apporta aux musulmans une certaine notoriété.
2- L’événement de Raji’ : Au mois de Safar 4 hégire, sous l’impulsion de la tribu Lihyân, quelques membres des tribus Adhal et Qârah entrèrent à Médine. En se faisant passer pour des musulmans ils se présentèrent au noble prophète (ç) (ç) : « Des gens se sont islamisés dans notre clan. Nous voulons que tu envoies quelques personnes leur enseigner le Coran et les principes de jurisprudence. Le messager de Dieu envoya avec eux dix personnes. Avec la complicité des Bani Lihyan les délégués des tribus Adhal et Qârah agressèrent les dix personnes envoyées par le messager de Dieu. Arrivé à un point d’eau nommé Raji’ et appartenant à Bani Houzeil ils furent attaqués par surprise. Obligés à se défendre, les émissaires du prophète (ç) (ç) firent face à une attaque inéquitable et furent martyrisés. Deux furent faits prisonniers et transférés à la Mecque où ils furent sauvagement martyrisés par les revanchards de la bataille de Badr. (rf1, p246) Il pareil que les mécréants de la Mecque étaient de mèche avec les commanditaires de ce crime.
3- L’événement de Ba’r Ma’oûna : un événement plus atroce que celui de Raji’. Il s’est produit le mois de Safar de la quatrième année. Abou Barâ’a, un grand de la tribu Bani Amir vint voir le prophète (ç) à Médine. Sans toutefois manifester son appartenance ou non à l’islam, il proposa au prophète (ç) (ç) d’envoya quelques-uns de ses compagnons appeler la tribu Najad à l’islam Avec l’espoir que ceux-ci s’islamiseront. Le messager de Dieu dit : « Je crains l’accueil moins chaleureuse que peuvent leur réserver les gens de cette tribu ». Abou Barâ’a tentant de le convaincre dit : « Ils seront sous ma protection ». Le prophète (ç) choisit 70 lecteurs de Coran (rf2, p246) (ses meilleurs compagnons). Lorsque le groupe arriva à Ba’r Ma’oûna un courrier du prophète (ç) fut envoyé à Amir ibn Toufeil. Non seulement il s’abstint de lire la lettre du prophète (ç), mais il tua le porteur du courrier. Il demanda l’aide de sa tribu pour liquider les émissaires musulmans. Ce que la tribu n’accepta. Amir ibn Toufeil fit alors appel à Bani Souleim. En dehors de Ka’b ibn Zayd et de Amr ibn Omayyad Dhamri, tous les autres furent martyrisés. (rf1, p247) Amr ibn Omayyad fut d’abord capturé puis libéré après. Malheureusement, il fut assassiné par deux membres de la tribu Amir avec qui le prophète (ç) avait passé des accords (et dont il n’était pas au courant).
LA BATAILLE DE BANI NADHIR (rf3, p247)
Bani Amir envoya Amir exprimé leur désarroi au prophète (ç). Celui-ci exprima son indignation et dit : « il faut que je paye le prix de sang ». (rf4, p247) Par ailleurs, Toute la tribu avait déjà présenté une lettre au prophète (ç) pour que le prix de sang soit payé. (rf5, p247) Comme Bani Amir était lié à Bani Nadhir par un pacte, Le prophète (ç) se rendit auprès des Amir avec quelques Emigrés et Ansârs pour payer le prix de sang. Les gens de Bani Nadhir annoncèrent qu’ils étaient prêts à en découdre avec le prophète (ç). Ils postèrent quelqu’un avec une grosse pierre sur une muraille où le prophète (ç) s’était adossé. Il avait l’intention de la balancer sur sa tête. Le prophète (ç), rapidement informé par Dieu quitta les lieux immédiatement. (rf1, p248) De retour à Médine, il demanda aux juifs de Bani Nadhir de quitter la ville. Il leur permit d’amener avec eux leurs biens s’ils le voulaient. Epouvantés, ils eurent l’intention de décamper. Mais Aboullah ibn Obey leur conseilla de résister. Il leur promit de venir à leur secours avec des renforts en cas de conflit. Et si on les chassait de Médine, il partirait avec eux. (rf2, p248)
Certains témoignages historiques prouvent que les Qorayshites les avaient encouragés à tisser un tel complot. (rf3, p348) Abdoullah les avait ainsi dupés avec une fausse promesse. Ils s’obstinaient à ne pas partir. Le prophète (ç) encercla alors leur camp pendant 15 jours. Et aucune armée ne vint à leur secours durant ses 15 jours. Ils finirent par céder leurs armes et prirent la route de l’exil avec des chameaux chargés de bagages. Une grande partie prit la direction de la Syrie, tandis que leur chef regagna Kheibar. Les habitants de Kheibar l’accueillirent avec enthousiasme et firent de lui leur nouveau chef. (rf4, p248) Etant donné que les Bani Nadhir s’étaient rendus, leurs biens revenaient sans problème au prophète (ç) qui sur un accord des Ansârs les partagea entre les Emigrés. Le saint Coran évoque la trahison des Bani Nadhir en ces termes : « C’est Lui qui a expulsé de leurs maisons, ceux parmi les gens du Livre qui ne croyaient pas, lors du premier exode. Vous ne pensiez pas qu’ils partiraient, et ils pensaient qu’en vérité leurs forteresses les défendraient contre Allah. Mais Allah est venu à eux par où ils ne s’attendaient point, et a lancé la terreur dans leurs cœurs. Ils démolissaient leurs maisons de leurs propres mains, autant que des mains des croyants. Tirez-en une leçon, si vous êtes doués de clairvoyance. Et Si Allah n’avait pas prescrit contre eux l’expatriation, Il les aurait certainement châtiés ici-bas; et dans l’au-delà ils auront le châtiment du Feu. Il en est ainsi parce qu’ils se sont dressés contre Allah et son messager. Et quiconque se dresse contre Allah… Alors, vraiment Allah est dur en punition ». (Sourate 59 Hashr : 2-4)
A la mi- Ramadhan de l’an 3 de l’hégire, imam Ali et Fatima (as) furent honorés par la naissance d’un fils, Hassan. Nom choisi selon la volonté divine. Le nom Hassan (de même que Houssein) n’avait jamais été donné à quelqu’un d’autre auparavant.
LA BATAILLE DES COALISES
Elle eut lieu au Mois de Shawwal 5ème année (Février 627 ap J-C. Comme nous l’avons déjà noté, les Juifs devenaient de plus en plus jaloux de l’accroissement constant de la force et du pouvoir du prophète (ç) (ç). La tribu juive la plus distinguée et la plus riche, Banî Nadhîr, qui vivait à Médine en défiant l’autorité du prophète (ç) (ç), œuvrait pour ruiner, par tous les moyens, loyaux ou déloyaux. Le chef des Banî Nadhîr, Ka’b Ibn Achraf, complotait, comme nous l’avons déjà vu, avec les Mecquois. L’attaque mecquoise d’Ouhod eut lieu après qu’il eut été tué, et c’est ce qui explique pourquoi les Banî Nadhîr ne participèrent pas ouvertement à cette bataille. S’il avait été encore vivant, ils se seraient sûrement engagés dans l’expédition. Bien que celle-ci fût considérée dans une certaine mesure comme une campagne réussie, elle n’affecta pourtant en rien le pouvoir du Prophète (ç), dont l’autorité resta intacte.
Houye ibn Akhtab, certains notables de Bani Nadhir qui s’étaient réfugiés à Kheibar, de même qu’un groupe de Bani Wâ’il eurent une rencontre à la Mecque avec les Qorayshites. Il les incita à faire la guerre avec le prophète (ç) (ç). Il leur promit de leur apporter leur soutien. Les Qorayshites leur demandèrent : « Est-ce notre religion qui est la meilleure ou celle de Mouhammad (ç) (ç) ? Les juifs croyants ne pouvaient pas cautionner l’idolâtrie. Mais pour la circonstance ils répondirent : « Votre religion est meilleure que celle de Mouhammad (ç). Et vous êtes plus proche de la vérité ». Les Qorayshites furent enchantés d’entendre ça. Allah condamne ainsi cette attitude : « N’as-tu pas vu ceux-là, à qui une partie du Livre a été donnée, ajouter foi à la magie (gibt) et au taghout, et dire en faveur de ceux qui ne croient pas: ‹Ceux-là sont mieux guidés (sur le chemin) que ceux qui ont cru› ? Voilà ceux qu’Allah a maudits; et quiconque Allah maudit, jamais tu ne trouveras pour lui de secoureur ». Cette mauvaise attitude des juifs fut si illogique qu’elle est critiquée jusqu’à nos jours par les juifs de maintenant. Le docteur Israël Welfinson, un juif, écrit dans son livre l’histoire des juifs dans l’Arabie : « Il n’aurait pas dû commettre une telle erreur en élevant l’idolâtrie au détriment du monothéisme islamique, quand bien même Qorayshites auraient refusé leur proposition. En effet, le peuple d’Israël a été très longtemps le porte –étendard du monothéisme au milieu des peuples idolâtres ». (rf2, p250)
Les notables juifs se rendirent ensuite chez Bani Ghatafân pour les inviter à participer à la guerre contre les musulmans. Ils firent la promesse de leur fournir pendant un an les récoltes de dattes de Kheibar. (rf3, p250) les clans de Fazâra, Mourrah et Ashja montrèrent qu’ils étaient déjà prêts. (rf4, p250) Les clans Asad et Souleim donnèrent leur accord pour participer à la bataille. (rf5, p250) Les Qorayshites attirèrent le soutien des clans tels que Bani Saqîf et Bani Kinâna. (rf6, p250) Une sorte de gigantesque coalition militaire de près de 10000 têtes vit le jour. (rf,7, p250) Une armée placée sous le commandement d’Abou Soufiyan se lança vers Médine. En cours de route Houye ibn Akhtab promit à Abou Soufiyan d’ajouter au groupe les 750 soldats de Bani Qoureidha. (rf1, p251) Forts de quatre milles combattants, trois cents chevaux et mille cinq cents chameaux, les Mecquois furent renforcés par six mille soldats venant des tribus juives et Arabes.
Compte tenu du grand investissement fait par les juifs et les Mecquois, on peut conclure immédiatement que cette bataille visait à éliminer l’islam de la carte géographique des religions.
C’est grâce à la tribu Khouzâ’a que le prophète (ç) fut informé par ses bruits de bottes. (rf2, p251) Après avoir réuni son armée, le prophète (ç) constata qu’aucune proposition sur les affrontements hors de la ville ne fut émise. Peut-être à cause de ce qu’il avait connu à la dernière bataille. Tous étaient d’accords pour attendre l’ennemi dans la ville. (rf3, p251) La ville était entourée des obstacles naturels tels que des maisons, des vergers. (rf4, p251) C’est à partir de là que les musulmans suggérèrent la construction d’un obstacle sur la partie de la cité qui n’en avait pas. Salman Farsi, au courant du mode de défense en place dans certaines villes proposa qu’on creuse une tranchée large de quinze pieds aussi bien en hauteur qu’en profondeur.. L’accomplissement de ce travail fut partagé également entre les musulmans. Le prophète (ç) (ç) participa personnellement en transportant la terre creusée. En six jours la tranchée fut presque achevée. Elle se dressait tout au long de la ligne défensive. Les maisons situées hors de la ville furent éventuellement évacuées. Les femmes et les enfants furent relogés, dans la partie supérieure des maisons à double étage, à l’intérieur du retranchement. (rf1, p252)
L’armée musulmane (qui comptait en tout 3000 hommes) (rf2, p252) prit position entre la tranchée de Khandak et le mont Sal’, de manière à maintenir la montagne derrière elle. (rf3, p252)
Le commandant de l’armée des coalisés ne s’attendait pas à faire face aux musulmans dans la ville, pensant que les choses devaient se dérouler comme pour la bataille de Ouhoud. L’armée musulmane se mit en position, retranché derrière le fossé. Le prophète (ç) (ç) campa au centre de l’obstacle sous une tente de peau rouge placée dans un endroit ressemblant à un croissant.
Apercevant la fosse, l’ennemi fut vraiment étonné, car ce mode de défense était jusqu’ici inconnu chez les Arabes. Ne sachant plus quoi faire, l’ennemi campa près de 20 jours devant la tranchée qu’il n’arrivait pas à traverser. Une autre partie de l’armée assiégea la ville. N’ayant pas réussi à pénétrer dans les quartiers fermés pendant un certain temps, ils se contentèrent d’y décharger sans relâche leurs flèches. (rf,5, p252) Entre-temps, Abou Soufiyan essaya d’inciter Bani Qouraydha à rompre ses accords avec le prophète (ç) (ç). Suite à ce siège les musulmans mourraient d’inquiétude. Allah évique cela en ces termes : « Quand ils vous vinrent d’en haut et d’en bas [de toutes parts], et que les regards étaient troublés, et les cœurs remontaient aux gorges, et vous faisiez sur Allah toutes sortes de suppositions… Les croyants furent alors éprouvés et secoués d’une dure secousse ».