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Les poètes Chiites furent les tous premiers à avoir adapté leurs poèmes à l’Islam avant d’être imités par les autres poètes.
Le tout premier poète qui se fut distingué par son style au tout début de l’Islam fut le dénommé al-Farazdaq à propos duquel Jarîr avait dit:
«al-Farazdaq, la poésie coule comme de l’eau entre ses mains.»
Il voulait dire par là qu’il était le meilleur poète du monde musulman.
Toutefois, il y a toute une série de poètes Chiites qui avaient devancé al-Farazdaq dans ce domaine. On retrouve parmi eux des noms tels que:
L’excellent al-Ja‘di
Ce poète a à son actif un poème dans la bataille de «Ṣiffîne» qui était entre les troupes régulières du Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) et les troupes de Mu‘âwiya:
إنّ عــلیّاً فــحلها العــتاق | قـد عـلم المـصران والعـراق |
وأمّـه غـالی بــها الصـداق | أبــیض جــحجاح له رواق |
إنّ الاُولی جاروک لا اُفاقوا | أکـرم مــن شــدّ به نـطاق |
قـد عـلمت ذلکـم الرفـاق | لهــم سـباق ولکـم سـباق |
إلی الـّتی لیس لهـا عــراق | سقتم إلی نهج الهدی وساقوا |
Ka‘b Ibn Zoheir
C’est lui l’auteur du fameux poème connu sous le titre de «bânat su‘âd» (la béatitude a disparu):
فکـل من رامه بالفخر مفخور | صهر النبی وخیر الناس کلهم |
قبل العباد ورب الناس مکفور | صلّی الصلاة مع الأمی أولهم |
Walid Ibn Rabi‘a al-‘Âmiri
Il a été cité dans le livre intitulé «riyâḍ-ul-‘ulamâ’ fî chi‘r-ich-chi‘a» sur les savants Chiites poètes.
Abû-ṭ-Ṭufeyl ‘Âmir Ibn Wâthila
Abul-Faraj al-Iṣfahâni avait dit en parlant de ce célèbre poète compagnon du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille):
«Il comptait parmi les grands Chiites.»
Abul-Aswad ad-Dû’ali
Quant à lui a rapporté qu’Ibn Baṭrîq avait écrit dans son livre intitulé «al-‘umda», en parlant toujours de ce grand poète:
«C’était l’un d’honorables poètes éloquents de la première classe des poètes musulmans partisans d’Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui).»
Al-Ḥassan Abû Nû’âs(1)
Selon le livre intitulé «al-‘umda fî Maḥâsin ach-chi‘r wa âdâbuh» d’Ibn Rachîq, le plus célèbre d’entre tous les créateurs dans le domaine de la poésie est le fameux al-Ḥassan Abû Nû’âs. Viennent ensuite Abû Tammâm Ḥabîb et al-Buḥturi qui avaient tous deux dépassé les cinq cents grands poètes de leur époque. Ce qui avait incité un certain poète à composer ce poème qui signifie littérallement:
Si tu veux devenir un bon chevalier, sois comme ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui), et si tu veux devenir un grand poète, sois comme al-Ḥassan Abû Nû’âs Ibn Hâni.
Le tout premier poète dont le poème fut qualifié de «Silsilat-udh-Dhahab» (la chaîne d’or) est le dénommé al-Buḥturi. Quant au tout premier à avoir réçu le titre de «Ṣayqal al-Ma‘âni» (le grand sémanticien), ce fut le dénommé Abû Tammâm. C’est d’ailleurs ce même Abû Tammâm qui fut le tout premier à avoir regroupé quelques morceaux choisis de ses poèmes en arabe dans huit rubriques différentes avec en tête le chapitre de «al-ḥimâsa» (le courage ou l’ardeur).
Après Buḥturi et Abû Tammâm on a une autre célèbrité du nom d’Ibn ar-Rûmi. Ils étaient tous trois Chiites, et nous avons écrit leurs biographies dans notre livre de base intitulé «ta’sîs ach-chi‘a li ‘ulûm al-islâm».
Parmi les honorables poètes Chiites de la catégorie du célèbre Abû Nû’âs, nous avons de grandes figures telles que Abû-ch-Chîṣ, al-Ḥussein Ibn Ḍaḥḥâk al-Khalî‘u, Di‘bal al-Khuzâ‘i et tant d’autres encore.
Parmi les honorables poètes Chiites de la même classe que Ḥabîb et Buḥturi nous pouvons citer de grandes rénommées telles que Dîk-ul-Jinn(2), le célèbre poète du Cham.
On rapporte qu’un jour Di‘bal al-Khuzâ‘i était allé rendre visite à ce Dîk-ul-Jinn, mais ce dernier avait eu peur de le rencontrer par crainte d’être l’objet de ses critiques. Di‘bal al-Khuzâ‘i déclara alors avant de réciter quelques meilleurs morceaux de Dîk-ul-Jinn:
-Mais pourquoi se cache-t-il alors qu’il est le meilleur poète d’entre les Jinns et les hommes? Si ce n’est pas lui qui a composé ce poème:
وصل بعشیات الغـبوق ابـتکارها | بها غـیر معلول فـدا و خـمارها |
إذا ذکرت خـاف الخفیظان نارها | ونل من عظیم الردف کل عظیمة |
Ce qui décida alors Dîk-ul-Jinn à sortir pour l’accueillir.
Ces deux grands poètes comptent parmi ceux qui n’avaient jamais composé de poème pour un quelconque Sulṭân ou Calife. Ils étaient tous deux les plus honorables de tous les poètes de leur époque. Ils furent d’ailleurs les tous premiers poètes sémanticiens du monde musulman.
Ibn Rachîq a dit à ce propos:
«Abû Tammâm et Ibn ar-Rûmi étaient les plus grands poètes sémanticiens à avoir créé le plus de sens utilisés par les plus habîles poètes.»
Quant à nous, nous ajoutons:
En fait, Abû Tammâm était reconnu comme un très grand sémanticien. Quant à Ibn ar-Rûmi, il avait à son actif des thèmes jamais connus auparavant. Il s’enfonçait profondément dans les thèmes les plus rares qu’il ressortait merveilleusement sans négliger aucun sens. Ce qui explique d’ailleurs pourquoi il était considéré comme un grand créateur dans le domaine de la poésie.
Ibn ar-Rûmi est né à Bagdad en l’an 212 de l’Hégire et est décédé en l’an 283 de la même ère.
Le célèbre Kumeyt Ibn Zayd al-Moḍari al-Asadi
Ibn ‘Akrima aẓ-Ẓabî a déclaré à ce propos:
«N’eut été la poésie de Kumeyt, la langue arabe n’aurait eu aucun interprète ni l’exposé d’ailleurs une langue.»
Lorsque l’on avait demandé à Abû Muslim al-Harrâ’ d’émettre son avis sur Kumeyt, il avait déclaré:
«Il est le meilleur poète de tous les temps.»
Quant à nous, nous ajoutons qu’il suffit de lire le livre intitulé «al-‘ayân» réédité en Egypte pour se rendre compte de la valeur de ces Hachémites.
Kutheyr(3)
Le tout premier poète à avoir composé l’éloge le plus long est le dénommé Kutheyr.
Ibn Rachîq a dit:
«Le célèbre savant Ibn Abî Isḥâq qui était un grand critiqueur avait déclaré que le plus grand poète de l’époque préislamique est le dénommé Muraqqach. Quant au plus grand poète de l’époque de l’Islam, il s’agit de Kutheyr. Il s’agit en tout cas là d’une opinion imbue de fanatisme.
Néanmoins, ce qui est vrai c’est que les savants étaient d’accord que Kutheyr est le tout premier poète qui ait composé le plus long éloge.»
Nous pouvons conclure en tout cas que la palme d’or du devancement revient encore une fois de plus aux honorables savants Chiites dans ce domaine.
Le tout premier poète à avoir tant de fois exploité un même thème est un certain as-Sayyed al-Ḥimyari.
Ibn al-Mu‘taz a écrit dans son livre intitulé «at-tadhkira»:
As-Sayyed al-Ḥimyari était père de quatre filles qui avaient chacune appris par cœur quatre cents couplets de ses poèmes. Il s’agit de très longs poèmes portant tous sur les vertus et les qualités du Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui). Il était vraiment inégalable dans ce domaine. Il avait déclaré publiquement son Chiisme contrairement à ses parents qui n’étaient pas Chiites. Ils étaient originaires de Ḥimyar au Châm. Il avait dit à ce sujet:
«Allah m’a pleinement couvert de sa grâce autant que le fameux croyant de l’armée de Pharaon.»
Ce grand poète est décédé en l’an 173 de l’Hégire selon les uns, et en l’an 193 de la même ère selon les autres.
Il faut aussi signaler qu’il y avait toute une multitude de poètes Chiites qui avaient consacré leurs poèmes uniquement au service des Ahl-ul-Bayt (Que la paix soit sur eux tous). Nous les avons cités dans notre livre de base intitulé «ta’sîs ach-chi‘a li ‘ulûm al-islâm».
Il y a aussi une série d’autres poètes qui avaient consacré toute leur créativité à la plaisanterie. On retrouve parmi eux des noms tels qu’Ibn al-Ḥajjâj al-Ḥussein Ibn Aḥmad, le fameux scribe de Bagdad.
Cet honorable personnage fut le tout premier poète à avoir adopté ce style en composant des poèmes sains aux paroles douces. Il avait à son actif un recueil de poèmes en dix tomes d’où as-Sayyed Chérif ar-Raḍi avait extrait une compilation de poèmes qu’il a intitulée «al-Ḥassan min chi‘r-il-Ḥussein». Cette compilation sera plus tard réarrangée sous le titre de «durrat-ut-tâj fî chi‘r Ibn al-Ḥajjâj» par le célèbre poète Badi‘ al-Osṭorlâbi, de son vrai nom Hibatullah Ibn Ḥassan, dans cent quarante et un différents chapitres ayant chacun un style différent.
Ibn al-Ḥajjâj est décédé en l’an 391 de l’Hégire, et il fut enterré près du mausolée de l’Imam Mûssâ Ibn Ja‘far (Que la paix soit sur eux tous) à Mashhad. Quant à al-Osṭorlâbi, il est décédé en l’an 434 de la même ère.
Le tout premier poète à avoir créé le poème du genre «Muwachchaḥ» elliptique est le dénommé Ṣafiyy-ud-dîn al-Ḥilli. Ce poète unique en son genre est malheureusement décédé en l’an 750 de l’Hégire avant d’avoir achevé son recueil de poèmes de haute qualité en trois tomes.
Le poète qui a composé le plus de poème est le fameux as-Sayyed Chérif ar-Raḍi, le frère d’as-Sayyed al-Mortaḍâ. Il était considéré comme le plus fort poète de toute la tribu des Quraychites de tous les temps.
L’un des mérites d’as-Sayyed ar-Raḍi (Qu’Allah soit satisfait de lui) d’avoir eu un protégé du nom de Mihyâr ad-Daylami à qui il avait appris la poésie. Ce Mihyâr ad-Daylam était parvenu alors à constituer un recueil de poèmes de haute qualité en quatre tomes. Il était le poète de cette morceaux:
شد ما هجت الجوی والبرحا | یا نسیم الریح من کاظمة |
Selon le livre intitulé «dumyat-ul-qaṣr», ce Mihyâr ad-Daylami avait un fils du nom d’Abû ‘Abdullâh al-Ḥussein Ibn Mihyâr Ibn Marzaweyh al-Kasrawi aussi excellent que lui dans la poésie.
Al-Ḥussein Ibn Mihyâr est décédé au cours de l’an 428 de l’Hégire.
Il y a également parmi les grandes figures de la prosodie quelqu’un dont le poète Abû Ṭayyeb al-Mutanabbi avait fait l’éloge en témoignant de son devancement et de sa qualité.
Il s’agit en fait d’un certain Abû Firâs al-Ḥârith Ibn Ḥamdâne qu’aucun autre poète n’a cité en dehors de cet Abû Ṭayyeb al-Mutanabbi. Nous avons personnellement entendu son témoignage par le biais de ath-Tha‘âlibî qui avait rapporté selon Ṣâḥeb Ibn ‘Abbâd dans son livre intitulé «yatîmat-ud-dahr» qui avait déclaré:
«La poésie avait commencé avec un roi et s’était terminée avec un roi(4).»
Abû Firâs est décédé en l’an 320 de l’Hégire.
On a également parmi eux le meilleur poète musulman de l’Ouest. Il s’agissant d’Abul-Qâṣim Moḥammad Ibn Hani al-Andulusi, le marocain. Cet imâmite fut assassiné en l’an 362 de l’Hégire.
Ibn Khallikân a écrit en parlant de lui:
«De tous les marocains, il n’y aura jamais un poète de sa trempe. Ni parmi les prédécesseurs ni parmi les successeurs. Il était incontestablement le meilleur de tous. Il était en occident ce qu’al-Mutanabbi était en Orient. Ils étaient d’ailleurs contemporains.»
Le surnommé «Kachâjim»
Son surnom était en réalité le sigle de premières lettres de quatre de ses spécialités, à savoir «Kâtib» (Scribe), «Châ‘ir» (poète), «Mutakallim» (Théologien scolastique) et «Munajjim» (astronome). Il était le maître absolu de son époque dans ces quatre matières.
Il s’agit d’Abul-Fatḥ ou Abul-Futûḥ Maḥmûd ou Moḥammad Ibn al-Ḥassan ou al-Ḥussein Ibn as-Sindi Ibn Châhak ou Châhiq. C’est lui l’auteur du livre intitulé «al-maṣâ’id wal-maṭârid». Il était Chiite et Rachîd-ud-dîn l’avait cité dans son livre intitulé «ma‘âlim al-‘ulamâ’» parmi les poètes des Ahl-ul-Bayt (Que la paix soit sur eux tous).
Ce grand homme était la concrétisation même du verset coranique qui dit: «Il fait sortir le vivant du mort» (5) étant donné que son père as-Sindi n’était autre que la personne qui avait empoisonné l’Imam Mûssâ Ibn Ja‘far (Que la paix soit sur eux tous) après l’avoir mis en prison.
Ce grand poète est décédé en l’an 350 de l’Hégire.
Le tout premier poète à avoir eu le surnom «an-Nâchi’», qui signifie «Le naissant», fut le dénommé ‘Ali Ibn ‘Abdullâh Ibn Waṣîf.
As-Sam‘âni a dit à ce propos que:
Le terme «an-Nâchi’» désigne quelqu’un qui a grandi dans un genre bien déterminé de la poésie jusqu’à devenir très célèbre. C’est le célèbre poète du nom d’Ali Ibn ‘Abdullâh qui avait vécu à l’époque des Califes ‘Abbassides al-Moqtadir, al-Qâdir, ar-Râḍi et autres qui était connu par ce surnom. Originaire de Bagdad, il avait élu domicile en Egypte.
Il avait été cité par Ibn Khathîr de Châm dans son livre intitulé «târîkh Ibn Kathîr» en confirmant même qu’il était l’un des théologiens scolastiques Chiites. C’est d’ailleurs le cas d’Ibn an-Nadîm qui l’avait aussi mentionné parmi les théologiens scolastiques Chiites.
Ibn Khallikân l’avait cité dans son livre intitulé «nasmat-us-saḥar fî dhikr man tachayya‘à wa cha‘ar» en affirmant qu’il était l’un de grands Chiites de son époque. Et il le préférait d’ailleurs personnellement à al-Mutanabbi, car ce dernier s’était servi de ses poèmes.
Ibn Khallikân a ajouté:
«La haute qualité des poèmes d’an-Nâchi’ avait tout simplement inspiré al-Mutanabbi étant donné qu’il était plus ancien dans ce domaine que ce dernier.»
Ibn Khallikân avait même cité le poème lyrique d’Ali Ibn ‘Abdullâh Ibn Waṣîf en hommage aux Ahl-ul-Bayt (Que la paix soit sur eux tous) qu’avait plagié al-Mutanabbi tout en précisant que celui-ci s’en était servi pour faire l’éloge de Seyf-ud-Dawla(6):
وفی أبـیاتهم نَـزلَ الکـتابُ | بآل أحـمد عُـرف الصـوابُ |
بـهم وبـجدّهم لا یسـتراب | وهُم حُجج الإله علی البرایا |
له فی المـجد مـرتبةٌ تُهابُ | ولا سیّما أبـو حسـن عـليٌّ |
و فیض دم الرقاب له شراب | طعام حسامه مهج الأعـادی |
فلیس عن القلوب له ذهاب | کأن ســنان ذابــله ضـمیر |
معاقدها من الخلق الرقـاب | وصــارمه کــبیعته بــخمٍّ |
هوالضحّاک إن جدّ الضراب | هو البکّاء فی المحراب لیـلاً |
وباب الله وانقـطع الخـطاب | هو النبأ العظیم وفـلک نـوح |
Ce grand poète est né en l’an 271 de l’Hégire et il est décédé en l’an 366 de la même ère à l’âge de 95 ans.
Le tout premier poète à avoir brillé dans tous les genres de poésie jusqu’à mérité le surnom de «Az-Zâhi», qui signifie «le brillant», est le dénommé ‘Ali Ibn Isḥâq Ibn Khalaf, le célèbre poète de Bagdad. Des gens comme lui étaient vraiment rares à son époque.
Un bon nombre d’écrivains ont écrit la biographie de ce grand poète. C’est le cas de al-Khaṭîb, d’Abû Sa‘îd Ibn ‘Abdur-Rahîm dans son livre intitulé «ṭabaqât-uch-chu‘arâ’» sur les classes des poètes, de Ibn Khallikân dans son livre intitulé «wafayât-ul-a‘yân» sur les décès et d’al-Qâḍi dans son livre intitulé «ṭabaqât-uch-chi‘a» sur les classes des Chiites.
Ibn Chahrâchûb a dit dans son livre intitulé «ma‘âlim al-‘ulamâ’» en parlant de lui:
«Il comptait parmi les poètes qui faisaient l’éloge des Ahl-ul-Bayt (Que la paix soit sur eux tous). Né en l’an 318 de l’Hégire, il est décédé en l’an 352 de la même ère. Il est enterré près du mausolée de l’Imam al-Kâẓim Mûssâ Ibn Ja‘far (Que la paix soit sur eux tous) dans le cimetière réservé aux Quraychites.»
Le tout premier poète analphabète à avoir composé des poèmes miraculeux est le dénommé Naṣr Ibn Aḥmad al-Khobz Arazi ‘Abul-Qaṣim, le célèbre poète beaucoup plus connu pour ses poèmes d’amour. On retrouve sa biographie dans la plupart de livres biographiques ou de livres historiques.
L’auteur du livre intitulé «yatîmat-ud-dahr» l’a cité en plus d’un extrait de son poème en déclarant qu’il était Chiite.
Quant à Ibn Khallikân, il a même précisé que cet excellent poète serait décédé en l’an 317 de l’Hégire.
Il y a encore un autre poète analphabète connu sous le nom de «Khabâz al-Baladi», qui signifie «le boulanger municipal». Il s’agit en fait d’Abû Bakr Moḥammad Ibn Aḥmad Ibn Ḥamdân, le célèbre poète considéré par ath-Tha‘âlibi dans son livre intitulé «yatîmat-ud-dahr» comme l’un des bienfaits de cette vie. Cet écrivain avait reproduit quelques brins de ses poèmes en commentant:
«L’une de ses merveilles est qu’il était illettré pendant que ses poèmes étaient tous de bon goût et de vrais trésors au sens profond comme tous les autres poètes. Il avait appris le saint Coran par cœur, ce qui l’avait beaucoup aidé dans la composition du poème… Il était de tendance Chiite et cela avait influencé ses poèmes.»
Le tout premier poète à avoir ouvert la porte au style «Tauriyat» (l’allégorie) de la manière la plus simple et la plus harmonieuse est le dénommé ‘Alâ’-ud-dîne al-Wadâ‘i al-Kondi.
Il s’agit en fait d’Ali Ibn al-Muẓaffar Ibn Ibrâhim Ibn ‘Omar Ibn Zeyd, l’auteur de livre intitulé «at-tadhkira» beaucoup plus connu sous le titre de «at-tadhkirat-ul-Kondiyya». C’est un gros livre en cinquante tomes regroupant plusieurs genres de poèmes, selon ce que rapporte l’auteur du livre intitulé «nasmat-us-saḥar fî dhikr man tachayya‘à wa Cha‘ar» qui a cité ce grand poète parmi les poètes Chiites.
Ce même auteur avait également rapporté les propos de Cheikh Taqiyy-ud-dîn Ibn Ḥujjat de son livre intitulé «kachf-ul-lithâm» sur l’allégorie et le plagiat de Ibn Nabâta des poèmes de ce grand poète qu’est ‘Alâ’-ud-dîne al-Wadâ‘i avant d’ajouter:
«Il faut un livre vraiment volumineux pour pouvoir citer tous les mérites du Cheikh ‘Alâ’-ud-dîne.
Toutefois, on peut retenir que le célèbre Ibn Nabâta avait souvent l’habîtude de se servir des poèmes de ‘Alâ’-ud-dîne al-Wadâ‘i.»
On retrouve sa biographie en détail dans le livre intitulé «fawât al-wafayât» que nous avons d’ailleurs reproduite dans notre livre de base intitulé «ta’sîs ach-chi‘a li ‘ulûm al-islâm» en plus du témoignage de son chiisme.
Al-Ḥâfiẓ adh-Dhahabi avait lui aussi confirmé le Chiisme de ‘Alâ’-ud-dîne al-Wadâ‘i al-Kondi. Ce dernier est décédé en l’an 716 de l’Hégire.
Selon Ibn Khallikân, le poète qui n’avait pas eu de semblable deux siècles auparavant est le petit-fils du célèbre poète connu sous le nom de Ibn Ta‘âwidhi. Il s’agit en fait du grand scribe du nom d’Abul-Faraj Moḥammad Ibn ‘Obeydullâh.
Ibn Khallikân a dit à ce propos:
«Il était vraiment le meilleur poète de toute son époque. Il avait pu associer la simplicité des mots à la douceur, à la finesse de sens et à la précision. A mon avis, aucune autre personne n’avait atteint son niveau depuis deux siècles.»
L’auteur de «nasmat-us-saḥar fî dhikr man tachayya‘à wa cha‘ar» a déclaré de son côté:
«J’ai personnellement vu son recueil de poèmes, et il est vraiment à la hauteur des flatteries de Ibn Khallikân. Il comptait parmi les notables Chiites.»
Cheikh as-Sam‘âni rapporte:
«Je lui avais demandé à quand remonte sa naissance, il m’avait répondu qu’il était né en l’an 476 de l’Hégire au Karkh. Il est mort en l’an 553 de la même ère.»
C’était également le cas de Chérif Abul-Ḥassan.
Il s’agit d’Ali al-Ḥammâni de Kûfa, le fils du poète Chérif Moḥammad fils du poète Ja‘far fils du poète Chérif Moḥammad Ibn Zeyd Ibn ‘Ali Ibn al-Ḥussein le fils du Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui). Il a été cité avec beaucoup d’éloges dans le livre intitulé «nasmat-us-saḥar fî dhikr man tachayya‘à wa cha‘ar».
Cheikh Yâqût a dit en parlant de ce grand poète:
«Il comptait parmi les grands maîtres ‘Alawites dans le domaine de la poésie, de la littérature et de la gravure à l’instar de ‘Abdullâh Ibn al-Mu‘taz parmi les ‘Abbassides. Il avait l’habîtude de déclarer: Je suis poète et mon père, et mon grand-père étaient poètes ; et ainsi de suite jusqu’à l’Imam ‘Ali (Que la paix soit sur lui).»
Quant à nous, nous ajoutons:
Chérif Abul-Ḥassan était le meilleur poète de l’époque d’al-Mutawakkil, le calife ‘Abbasside comme le témoigne un hadith de l’Imam Abul-Ḥassan al-Hâdi, le fils de l’Imam ar-Réḍâ (Que la paix soit sur eux tous) rapporté par al-Beyhaqi dans le chapitre intitulé «Maḥâsin-ul-Iftikhâr bi-n-Nabîy wa âlih» de son livre intitulé «al-maḥâsin wal-masâwi’» sur les avantages des membres de la famille du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille).
Nous avons cité ce grand poète dans notre livre de base intitulé «ta’sîs ach-chi‘a li ‘ulûm al-islâm» en plus d’un extrait de son poème. Il fait partie des poètes cités dans les livres intitulés «yatîmat-ud-dahr» et «al-aghâni», et il a également été cité par Abû Tammâm dans son livre intitulé «al-ḥimâsa» autant que par as-Sayyed al-Mortaḍâ dans son «al-muchfi» en plus d’une série de ses poèmes.
Parmi les poètes Chiites du clan des Hachémites, on avait le fameux al-Faḍl Ibn ‘Abbâs Ibn ‘Otba Ibn Abî Lahab mentionné par as-Sayyed al-Madani dans son livre intitulé «ad-darajât ar-rafî‘a fî ṭabaqât ach-chi‘a» ainsi que dans livre intitulé «nasmat-us-saḥar fî dhikr man tachayya‘à wa cha‘ar» parmi les poètes convertis au Chiisme. Abul-Faraj lui a également écrit une jolie biographie dans son livre intitulé «al-aghâni».
Comme poètes Chiites de la tribu des Quraychites l’auteur du livre intitulé «al-ḥaṣûr al-manî‘a» a cité les noms suivants: Abû Dihbal al-Jumaḥi qui n’est autre que Wahab Ibn Rabî‘a cité par Ibn Qotayba dans son livre intitulé «ach-chi‘r wa-ch-chu‘arâ’», par al-Mortaḍâ dans son livre intitulé «al-amâli» et même par az-Zubeir Ibn Bakkâr. Il compte parmi les poètes qu’abû Tammâm avait spécialement mentionné dans son livre intitulé «dîwân al-ḥimâsa».
Nous avons reproduit quelques élégies d’Abû Dihbal al-Jumaḥi en l’honneur de l’Imam Abû ‘Abdullâh al-Ḥussein Ibn ‘Ali (Que la paix soit sur eux tous) dans notre livre de base intitulé «ta’sîs ach-chi‘a li ‘ulûm al-islâm».
Tous les poètes mentionnés dans le présent livre et tant d’autres poètes Chiites ont tous leurs biographies assez fournies dans notre livre de base.
Notes:
1- Il s’agit en fait d’al-Ḥassan Abû Nû’âs Ibn Hâni, le très célèbre poète de l’époque Abbasside. Il fut même le secrétaire particulier de Hârûn ar-Rachîd.
2- Il est Abû Moḥammad ‘Abd-us-Salâm Ibn Rughbân Ibn ‘Abd-us- Salâm Ibn Ḥabib Ibn ‘Abdullâh Ibn Rughbân Ibn Farîd Ibn Tamîm al-Kalbi al-Ḥamṣi.
3- Il est Abû Kutheyr Ibn ‘Abd-ur-Raḥmân Ibn al-Aswad al-Khuzâ‘i al-Madani.
4-Il fait ici allusion à Imra’il-Qays et à notre Abû Firâs.
5- Le saint Coran, Sourate al-An‘âm (les bestiaux), verset 95.
6- Il s’agit du roi ‘Ali Ibn ‘Abdullah, l’un des rois du Hamdân beaucoup plus connu sous le nom de Seyf-ud-Dawla al-Hamdâni. Il avait régné à Damas.