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Pour se préserver du doute et de la confusion
Pour ne pas être touché par le doute ou la confusion pendant l’occultation de l’Imam al-Mahdî(qa), il est recommandé de répéter au moins trois fois après chaque prière obligatoire :
« Ô Dieu, ô Tout-Miséricordieux, ô Très-Miséricordieux, ô Celui qui retourne les cœurs, affermis mon cœur dans Ta Religion ! »
Il est rapporté de sheikh Sadûq de [l’Imam] as-Sâdeq(p) :
-« [Un jour] vous serez touchés par le doute ou la confusion.
Vous resterez sans savoir visible, sans guide pour vous diriger.
Ne sera sauvé [de cette situation] que ceux qui réciteront l’invocation du Naufragé.
-Je lui demandai : Comment est cette invocation du Naufragé, ô fils du Messager de Dieu ?
-Il répondit : Tu dis :
“يَا الله يَا رَحْمَن يَا رَحِيم يَا مُقَلِّبُ القُلُوبِ ثَبِت قَلْبِي عَلَى دِينِكَ !”
Yâ-llâhu, yâ rahmânu, yâ rahîmu, yâ muqallibu-l-qulûbi,
thabit qalbî ‘alâ dînika !
Ô Dieu, ô Tout-Miséricordieux, ô Très-Miséricordieux, ô Celui qui retourne les cœurs, affermis mon cœur dans Ta Religion ! »
-Je répétai après lui : « Ô Celui qui retourne les cœurs et les regards, affermis mon cœur dans Ta Religion ! »
-Il(p) me reprit : « Certes Dieu, Tout-Puissant, retourne les cœurs et les regards mais dis comme je te dis :
« Ô Celui qui retourne les cœurs, affermis mon cœur dans Ta Religion »
lui signalant l’importance de ne pas manipuler les invocations, en ajoutant ou en déviant selon son goût ou son humeur.
Et Dieu est Celui qui protège ! »
Tiré de Mafâtîh al-Jinân, trad. Fse Ed.BAA p1373
L’Invocation du Naufragé (dou‘a al-Gharîq)
L’invocation « de la connaissance »
Al-Kulaynî rapporte que l’Imam as-Sâdeq(p) enseigna cette invocation à Zurârat qui dit avoir entendu Abû ‘Abdi-llâhi (l’Imam as-Sâdeq(p)) dire :
« Le Qâ’im aura une occultation avant son instauration sur terre. » Je lui demandai : « Que je sois en rançon pour toi, et si j’atteins cette époque que dois-je faire ? » Il répondit : « Si tu atteins cette époque, tu récites alors cette invocation (parfois appelée « l’invocation de la connaissance ») :
« Mon Dieu, fais-Toi connaître à moi, car si Tu ne Te fais pas connaître à moi, je ne connaîtrai pas Ton Prophète.
Mon Dieu, fais-moi connaître Ton Messager, car si Tu ne me le fais pas connaître, je ne connaîtrai pas Ton Argument. [Ton Imam]
Mon Dieu, fais-moi connaître Ton Argument, car si Tu ne me le fais pas connaître, je m’égarerai de ma religion. »
اللَّهُمَّ عَرِّفْنِي نَفْسَكَ فَإِنَّكَ إِنْ لَمْ تُعَرِّفْنِي نَفْسَكَ لَمْ أَعْرِفْ رَسُولَكَ.
Allâhumma a‘rrifnî nafsaka
fai’nnaka i’n lam tua‘rrifnî nafsaka
lam a’‘rif rasûlaka
Mon Dieu! Fais-Toi connaître à moi, car si Tu ne Te fais pas connaître à moi, je ne connaîtrai pas Ton Prophète.
اللَّهُمَّ عَرِّفْنِي رَسُولَكَ فَإِنَّكَ إِنْ لَمْ تُعَرِّفْنِي رَسُولَكَ لَمْ أَعْرِفْ حُجَّتَكَ.
Allâhumma a‘rrifnî rasûlaka
fai’nnaka i’n lam tua‘rrifnî rasûlaka
lam a’‘rif hujjataka
Mon Dieu! Fais-moi connaître Ton Messager, car si Tu ne me le fais pas connaître, je ne connaîtrai pas Ton Argument.
اللَّهُمَّ عَرِّفْنِي حُجَّتَكَ فَإِنَّكَ إِنْ لَمْ تُعَرِّفْنِي حُجَّتَكَ ضَلَلْتُ عَنْ دِينِي.
Allâhumma a‘rrifnî hujjataka
fai’nnaka i’n lam tua‘rrifnî hujjataka
dalaltu a‘n dînî.
Mon Dieu! Fais-moi connaître Ton Argument, car si Tu ne me le fais pas connaître, je serai égaré dans ma religion.
As-Sayed Ibn Tâ’ûs, dans son livre Jamâl al-Usbû‘, rapporte une longue suite à cette invocation rapportée par le premier ambassadeur de l’Imam(qa), ‘Uthmân ben Sa‘îd, durant sa petite occultation qu’il est recommandé de réciter après la prière obligatoire de l’après-midi du vendredi. (qui a été reprise in Mafatîh al-Jinân pp193-207- L’invocation pendant l’occultation)
Petite histoire à propos de notre attitude vis-à-vis de l’Imam al-Mahdî(qa)
Petite histoire pour ceux qui se plaignent d’« endormissement » face à leurs responsabilités vis-à-vis de l’Imam al-Hujjah(qa).
« Ceux-là sont comme l’équipage d’un grand bateau pris dans une tempête en pleine mer. La mer est très agitée, le vent souffle, les vagues se dressent comme des montagnes, toutes plus hautes les unes que les autres, menaçant à chaque instant de renverser le bateau …
Mais l’équipage n’est pas effrayé tant il a confiance en son capitaine qu’il sait infaillible. Il est debout sur le pont avant, menant le bateau avec confiance et dextérité, malgré les vagues terrifiantes. Comment être effrayé avec un tel capitaine !
Les marins sont tellement rassurés que l’un après l’autre ils s’assoupissent, sans se rendre compte qu’ils sont en train de laisser leur capitaine seul au gouvernail ! Au lieu de redoubler de vigilance durant cette grosse tempête et de multiplier leurs efforts pour assurer leur tâche et obéir à leur capitaine, les voilà endormis !
Le capitaine les regarde, se désolant de les voir ainsi. Où sont ces matelots qui l’avaient supplier de les laisser monter à son bord et qui avaient juré qu’ils l’aideraient à conduire le bateau et à faire face à toutes les adversités pour arriver à bon port ? Ils sont là, tous endormis, totalement inconscients des dangers qui les entourent, totalement insouciants, oubliant leurs devoirs, leurs responsabilités, leurs engagements, s’exposant à leur propre perte !
Enfin le bateau arrive à bon port, sauvé miraculeusement de cette tempête, sans s’être fait engloutir par les vagues, grâce à son capitaine ! Oui ! Uniquement grâce à lui avec l’Autorisation de Dieu ! L’équipage, quant à lui, ne resta pas à bord. Le sage capitaine les fit descendre à terre et choisit d’autres gens à leur place à son bord, plus vigilants, plus actifs, plus motivés, plus déterminés.
Devant leurs protestations, leur capitaine leur dit : « Remerciez Dieu d’être arrivés sains et saufs ! Remerciez Dieu de ne pas avoir été emportés par les vagues lors de la tempête ! Remerciez Dieu de ne pas avoir été jetés par-dessus bord en pleine mer … »
La constance dans l’allégeance à l’Imam(qa)
« Il va arriver un temps où l’Imam va disparaître de parmi les gens.
Bienheureux ceux qui seront restés fermes sur notre « Ordre » durant ce temps.
La plus petite récompense qu’ils recevront sera que Dieu Tout-Puissant les appellera et dira :
« Mes serviteurs, vous avez cru à Mon Secret et vous avez validé Mon Mystère.
Je vous annonce une bonne récompense de Ma Part.
Ô Mes serviteurs et Mes sujets, en vérité, de vous J’accepte, de vous J’efface et pour vous Je pardonne.
Par vous, J’abreuve mes serviteurs de la pluie et Je repousse d’eux les épreuves.
Si vous n’aviez pas été là, J’aurais certainement descendu Mon Châtiment sur eux. » »
de L’Imam al Bâqer(p) [le 5e Imam] in Bihâr, vol. 52 p145 No66 K Bâb22 fadl intizhâri-l-faraj
Le sens de « rester fermes sur notre « Ordre » » est la constance dans l’allégeance à l’Imam(qa) c’est-à-dire l’engagement à être dans ses rangs – dans les rangs de celui qui s’allie à lui(qa), de celui qui le(qa) suit –, à marcher selon sa méthode et à préparer sa venue.
Et cela est le « Secret » de Dieu, un des plus grandioses !
Etre constant sur l’ « Ordre » d’Ahle al Beit(p) c’est s’engager dans le projet d’Ahle al Beit(p) pour changer le monde et le considérer comme celui de sa propre vie et en premier lieu le connaître.
voir Voyage vers la lumière, S. Abbas Noureddine Ed. BAA pp39-40
Egaré comme la brebis qui se fait dévorer par le loup
De la nécessité de rechercher « l’Imam de Dieu », « apparent », « juste » pour établir une relation avec l’Imam al-Hujjah(qa). L’Imam al-Bâqer(p) a dit :
« Quiconque professe (ou se soumet à) la Religion de Dieu Tout-Puissant par un acte d’adoration auquel il s’adonne totalement et n’a pas d’Imam de Dieu [c’est-à-dire désigné par Dieu], alors son effort n’est pas accepté et il est égaré, indécis et ses actes encourent la colère de Dieu.
Son exemple est semblable à celui d’une brebis qui s’égara loin de son berger et de son troupeau. Elle s’est mise à aller et venir pendant la journée, et la nuit tombant, elle aperçut un troupeau de moutons avec son berger. Alors elle désira ardemment les rejoindre, bernée par eux et passa la nuit avec eux dans leur pâturage. Quand le berger conduisit son troupeau, elle ne les reconnut pas comme étant son berger ni son troupeau, alors elle se mit à les chercher (son berger et son troupeau), indécise. Elle aperçut des moutons avec leur berger et désira ardemment les rejoindre et se laissa berner par eux. Le berger lui cria : « Rejoins ton berger et ton troupeau, parce que tu es errante, hésitante quant à ton berger et ton troupeau. »
Elle se trouva effrayée, désorientée, n’ayant pas de berger pour la guider vers sa bergerie ou la ramener. Elle était dans cet égarement quand le loup saisit cette occasion pour la dévorer.
Ainsi, par Dieu, ô Mohammed [fils de Muslim], celui de cette communauté (oumma) qui n’a pas d’Imam de Dieu Tout-Puissant, apparent (zhâhirunn), juste (‘âdilunn), s’avère égaré, errant. Et s’il meurt dans cet état, il meurt de la mort d’un incroyant, d’un hypocrite.
Sache, ô Mohammed, que les imams de l’oppression et leurs partisans sont éloignés de la Religion de Dieu, ils s’égarent et égarent [les autres]. Les actes qu’ils effectuent sont comme de la cendre sur laquelle le vent souffle fortement un jour de tempête. Ils ne peuvent rien faire de ce qu’ils ont acquis. C’est cela l’égarement très éloigné. » »
(d’Abû Ja‘far(p) (l’Imam al-Bâqer), in Usûl al-Kâfî, vol.1 p184)
S’accrocher à la corde des Imams(p) et désavouer leurs ennemis
Il est rapporté de Yûnes fils d’Abd-ar-Rahman : Je suis entré chez Moussa fils de Ja‘far et lui demandai :
–Ô fils du Messager de Dieu, tu es le Sustentateur en vérité ?
-Je suis le Sustentateur en vérité mais le Sustentateur qui va purifier la terre des ennemis de Dieu Tout-Puissant et va la remplir de paix après qu’elle fut remplie d’oppression et d’injustice, est le cinquième de ma descendance. Il aura une longue occultation, par crainte pour lui-même. Durant cette période, des groupes de gens renieront [leur croyance] et d’autres la renforceront. »
Puis il(p) ajouta :
« Bienheureux les partisans qui s’accrocheront à notre corde pendant l’absence de notre Sustentateur, Ceux qui seront fermes dans leur allégeance à nous et dans leur désaveu de nos ennemis !Ceux-là sont de nous et nous sommes d’eux. Ils sont satisfaits de nous comme Imams et nous sommes satisfaits d’eux comme partisans. Alors qu’ils soient bienheureux ! Ensuite, qu’ils soient bienheureux !
Eux, par Dieu ! sont avec nous dans les degrés élevés le Jour du Jugement dernier. »
Bihâr al-Anwâr, vol.51 p151 H6 cité in L’Imam al-Kâzhem(p) p175
Une ziyârat quotidienne pour lui(qa) après la prière du matin
L’Imam al-Hujjah(qa) nous a demandé de réciter cette ziyârat tous les jours après la prière du matin.
« Mon Dieu, transmets à mon Souverain, le Maître du Temps (que les prières de Dieu soient sur lui) de la part de l’ensemble des croyants et des croyantes dans les pays du levant et du couchant, sur les continents et les mers, dans les plaines et les montagnes, leurs vivants et leurs morts, et de la part de mes parents, de mes enfants et de moi-même, [transmets-lui] les prières et les salutations, pesée de l’Arche de Dieu, encre (ou quantité) de Ses Paroles, comble de Sa Satisfaction, nombre de ce qu’a dénombré Son Livre et a couvert Son Savoir.
Mon Dieu, je renouvelle, en ce jour et tous les jours, ma promesse, mon engagement et mon allégeance à lui, sur ma vie.
Mon Dieu, comme Tu m’as honoré de cet honneur, favorisé de cette faveur, singularisé par ce bienfait, alors prie sur mon Souverain et Chef, le Maître du Temps !
Place-moi parmi ses partisans, ses compagnons, ses défenseurs, les martyrs tombés sous son commandement, obéissant et non contraint, dans le rang dont tu as décrit les membres, dans Ton Livre, en ses termes: {en rangs serrés comme s’ils formaient un édifice scellé avec du plomb} (4/XXX) T’obéissant et obéissant au Prophète et à sa famille(p) !
Mon Dieu, cette allégeance [m’engage] sur ma vie jusqu’au Jour du Jugement Dernier. »
(tirée de Mafâtîh al-Jinân p1652 Ed. B.A.A)
A quand la fin de l’occultation de l’Imam(qa) ?
« Ô fils du Messager de Dieu, jusqu’à quand durera son occultation ? » demanda Ahmed fils d’Is’hâq à Abû Mohammed al-Hassan, fils de ‘Alî al-‘Askarî, le onzième Imam(p). Il(p) lui répondit :
« Par mon Seigneur ! Jusqu’à ce qu’il y ait davantage de gens qui relèvent de cet ordre [instaurer la Justice divine sur terre, porter l’Argument de Dieu à l’encontre de tout le monde], qu’il ne reste que ceux dont Dieu a pris l’engagement de l’allégeance à nous, dans le cœur desquels Dieu a inscrit la foi et que Dieu a renforcés de Son Esprit.
Ô Ahmed fils d’Ishâq, cela est un ordre de l’Ordre de Dieu, un secret du Secret de Dieu, un mystère du Mystère de Dieu. Alors, prends ce que je t’ai donné. Garde-le secret et sois avec ceux qui remercient. Tu seras demain avec nous dans les plus hauts degrés du Paradis (‘Illiyyîn). »
(Bihâr, vol. 52 Bâb 18 Dhikr man râhu p23-24 H16)
Ainsi, la cause de l’ajournement de la sortie de l’Imam al-Mahdî(qa), ne revient pas à lui-même(qa) – l’Imam(qa) est prêt depuis le moment du martyre de l’Imam Hassan al-‘Askarî(qa) – mais l’« ordre » est suspendu aux « gens », c’est-à-dire à nous, à nos actes. C’est la présence de « gens » prêts à suivre les Imams(p) après le dernier des Prophètes(s) qui détermine le moment de son apparition, son avancée ou son report.
C’est le degré de notre allégeance aux Imams(p), à l’Imam de notre temps, l’Imam al-Mahdî(qa) (et à son représentant (ou adjoint) pendant son occultation), c’est le degré de notre participation à la réalisation de son projet, notre nombre qui déterminent le moment de la sortie de l’Imam al-Mahdî(qa).
« L’attente de la délivrance »
« Le meilleur acte d’adoration après la connaissance est l’attente de la délivrance. »
(de l’Imam al-Kâzhem(p) in Bihâr al-anwâr, vol.78 p326)
Que veut dire l’« attente de la délivrance » ?
« Votre devoir aujourd’hui est de préparer [le terrain] pour que l’Imam al Mahdî(qa) arrive et commence à partir de cette base préparée. Il n’est pas possible qu’il(qa) commence à partir de zéro.
La société qui pourra accueillir le gouvernement du Mahdî promis (que notre esprit soit en rançon pour lui) est la société qui sera prête pour cela. Si la société ne l’est pas, alors elle va aboutir à la même fin à laquelle est arrivée la société des Prophètes, tout au long de l’histoire…
Mais il est possible de préparer l’ambiance. Et si, avec l’autorisation de Dieu, une telle ambiance s’étend, le terrain sera prêt pour l’apparition du Subsistant de Dieu (que nos âmes soient en rançon pour lui) et se réalisera ainsi le désir profondément ancré qui continue de motiver les gens et les Musulmans. »
(Discours prononcé par sayyed al-Qa’ed l’imam al-Khâmine’i le 15 Cha‘aban 1418h)
cité in Voyage vers la lumière, S. Abbas Noureddine Ed. BAA pp45-47
L’« attente » de sa délivrance est en fait l’« attente du résultat » de nos actes, de notre allégeance, de notre foi en vue de sa Délivrance. Comme quelqu’un qui demande une ressource de Dieu en faisant une aumône – l’aumône étant la cause de la descente de la ressource – et qui en attend le résultat.
Que veut dire « attendre l’apparition » ?… Que veut dire ce hadith : « La meilleure chose à faire c’est d’attendre la délivrance » ?
Certains se sont illusionnés et ont cru qu’ « attendre la délivrance » qui est « le meilleur des actes », c’est attendre l’apparition de l’Imam de l’Epoque(qa) avec l’ensemble de ses compagnons et partisans pour faire la guerre aux ennemis de l’Islam, purifier la terre de leur impureté et appliquer la justice et la sécurité dans les pays.
Alors que la véritable attente c’est que tous les espoirs de l’individu et toutes ses aspirations véridiques soient centrés sur le combat en direction de Dieu, et non pas attendre la Preuve vivante de Dieu(qa) et lui dire à son arrivée : « Va-t-en, toi tout seul, et accomplis toutes les missions pénibles. Et quand viendra le moment de la récolte des fruits, nous viendrons. »
Cela était la mentalité des compagnons du Prophète Moussa(p), non pas celle des compagnons de Mohamed(s) qui, eux, ont dit : « ô Messager de Dieu, nous ne dirons pas ce qu’ont dit les fils d’Israël à Moussa quand ils arrivèrent en Palestine, à la Maison sacrée (Jérusalem) et qu’ils virent une armée sur pieds : {Mets-toi en marche, toi et ton Seigneur ! Combattez tous deux ! Quant à nous, nous restons ici.} (24/V) »
La mentalité des compagnons du Prophète Moussa(p) était : « Vas-y, toi et ton Dieu, combattez tous deux et purifiez la Palestine de l’impureté des ennemis, nous viendrons, une fois que nous nous serons assurés qu’il n’y a plus de danger. » Moussa(p) protesta et leur demanda : « Quel est votre devoir alors ? Vous aussi vous devez faire sortir de vos maisons les usurpateurs qui vous en ont chassés. »
Alors que pour les compagnons du Prophète(s) du genre de Moqdad, leurs propos n’étaient pas ainsi ! Ils dirent : « Nous avons foi en toi, nous te croyons, et nous certifions que ce que tu as apporté est la Vérité. Nous te donnons l’engagement de t’écouter et de t’obéir alors poursuis ce que tu veux (faire), ô Messager de Dieu, nous sommes avec toi. Par celui qui t’a envoyé en toute vérité, si tu nous amènes à cette mer et que tu t’y enfonces, nous ferons de même avec toi, aucun d’entre nous ne restera en arrière. Nous ne répugnons pas de nous trouver demain, avec toi, face aux ennemis. »
Ainsi la véritable attente c’est rejoindre les rangs de l’Imam(qa) et se mettre sous ses ordres, même au prix de tomber martyr durant le combat. Voilà ceux qui préparent la venue de l’Imam al-Mahdî(qa).
(de Shahîd Mortadha Motahari in L’émigration et le combat)
« L’unification des rangs »
{Certes, Dieu aime ceux qui combattent dans Sa Voie en rangs comme s’ils étaient un édifice scellé avec du plomb (marsûsunn).} (verset 4 de la sourate Le Rang LXI)
Comme nous l’avons vu précédemment, « l’attente de la délivrance » veut dire que nous menons des actions et des projets qui participent à provoquer et à accélérer son apparition. Tout un chacun qui connaît la cause de sa disparition sait que sa noble apparition a besoin d’une préparation et de dispositions. Un groupe de gens œuvre à préparer le terrain pour lui, un autre devient prêt pour son apparition. Et ainsi se réalise la base populaire dont l’Imam(qa) a besoin pour le déclenchement du changement du monde.
Il n’y a pas de doute que la préparation [à son apparition] exige d’unifier les fronts, de serrer les rangs et d’éviter les conflits qui dispersent les efforts.
Une grande réflexion n’est pas nécessaire pour savoir que le facteur le plus important pour sauvegarder l’unité de ceux qui «attendent » [le Mahdî(qa)] est d’avoir une orientation unique, une direction unique, forte et clairvoyante. Et par la Grâce de Dieu le Très-Elevé, Dieu le Très-Elevé a déjà accordé à cette communauté cette direction que tout le monde connaît et en faveur de laquelle il témoigne qu’elle se dresse face aux ennemis de la religion et de l’humanité.
cité in Voyage vers la lumière, S. Abbas Noureddine Ed. BAA pp42-43
Ordonner le bien et interdire le blâmable
« Aux derniers moments de cette communauté, il y aura des gens qui recevront une récompense semblable à celle des premiers d’entre eux. Ils ordonnent le convenable, interdisent le blâmable et combattent les gens des dissensions. »
du Messager de Dieu(s) in Dalâ’il an-nubuwwat, vol.6 p513
Ce hadith met en évidence une des particularités et des qualités des partisans de l’Imam du Temps(qa), de ceux qui préparent le terrain pour lui : l’ordonnance du convenable (du bien) et l’interdiction du blâmable (du détestable), deux obligations fondamentales dans l’Islam qui sont la cause de la préférence de la communauté de Mohammed(s) sur le reste des communautés.
En effet, Dieu Très-Elevé dit : {Vous formez la meilleure communauté suscitée pour les hommes : vous ordonnez le convenable (le bien) et vous interdisez le blâmable.} (10/III)
La pratique de cette obligation témoigne du suivi véritable des autres obligations et des règles islamiques. Ainsi, l’une des plus importantes qualités marquantes présentes chez les partisans de l’Imam du Temps(qa), chez ceux qui préparent le terrain pour lui, est la piété qui signifie le suivi des règles divines dans l’ensemble des dimensions de la vie.
Quand l’Imam(qa) apparaîtra, il voudra des partisans qui se préoccuperont de changer le monde, de le réformer et de mettre un terme à la corruption qui s’y trouve, pour réaliser sa tâche qui est l’établissement de la justice dans toutes les contrées du monde en prenant la Législation de Dieu comme la loi générale pour la vie des gens et le gouvernement de la société mondiale.
L’abandon de cette obligation est une cause de l’éloignement de l’Imam du Temps(qa) de nous et du retard de son apparition.
L’Imam al Bâqer(p) a dit: « Si Dieu (qu’Il soit Béni et Très-Elevé) est en colère contre ses créatures, Il nous [Ahle al Beit(p)] éloigne de leur entourage. »
(Al Kâfî, vol.1 Kitâb al Hujjah, Bâb Fî al-ghaybah, p343 H.31)
cité in Voyage vers la lumière, S. Abbas Noureddine Ed. BAA pp42-43
Il voulait voir l’Imam al-Mahdî(qa)
Un savant religieux voulait voir l’Imam al-Mahdî(qa). Il suppliait Dieu de le(qa) lui faire voir. Il récita pendant 40 matins l’invocation qu’on lui avait indiquée à cette fin, mais en vain. Il se dit qu’il devrait aller à Samorâ’, là où l’Imam(qa) avait disparu, comme pour retrouver ses traces… Il irait au front s’il le fallait, car plusieurs fois, des combattants dans la Voie de Dieu lui avaient relaté leur vision de l’Imam(qa)..
Un jour, il vit en rêve un de ses professeurs de la Haouzeh, tombé en martyr au front lors de l’agression irakienne contre l’Iran. Il lui dit que s’il voulait voir l’Imam(qa), il devait se rendre dans telle ville, à la porte d’une vieille boutique où étaient encore fabriqués de vieux verrous.
Il s’y rendit, chercha la boutique et trouva un vieux ferronnier attelé à son établi. Il s’en approcha quand il se fit devancer par un jeune homme qui salua chaleureusement le vieux ferronnier et lui demanda s’il avait un verrou correspondant à la clef qu’il tenait à la main. Alors qu’il lui montrait la clef, le savant regarda son visage lumineux qui lui semblait familier.
Le ferronnier regarda le jeune homme avec surprise : la veille justement, une vieille dame lui avait vendu un vieux verrou qui convenait à cette clef. Le jeune homme lui donna l’équivalent de ce qui serait actuellement huit dollars et se retira. En passant devant le savant, il lui dit : « Ce sont des gens comme lui que je visite.. » et disparut.
Le savant resta interdit : Ce visage lumineux, familier, inspirant respect et amour ! Mais bien sûr ! Il savait qui il était ! Il en avait les larmes aux yeux. Comment n’y avait-il pas pensé plus tôt !
Il se tourna vers le ferronnier et lui demanda ce qu’il avait fait de particulier. Comme le ferronnier semblait peu disposé à parler de sa vie, il lui demanda de lui raconter l’histoire du verrou et de lui expliquer pourquoi il parut surpris quand le jeune homme le lui demanda.
Il lui raconta que la veille-même, une vieille femme était venue chez lui pour lui vendre ce verrou. Elle n’en voulait que trois dollars alors qu’il en valait huit, disant qu’elle n’avait besoin que de trois dollars. Mais lui ne pouvait pas accepter de ne lui donner que trois dollars.. Il dut beaucoup insister pour qu’elle acceptât de prendre sept dollars, lui affirmant que c’était son droit, que ce n’était ni une faveur ni la charité. Il ne voulait pas la voler tout en se réservant un dollar comme bénéfice.
La vieille dame le remercia et le félicita pour son honnêteté : il était le seul à avoir agi ainsi dans tout le quartier, à ne pas avoir cherché à profiter d’elle. Tous les autres commerçants à qui elle s’était adressée, n’avaient même pas voulu lui donner trois dollars pour son verrou, cherchant à faire du profit sur son dos.
Voilà le type de personne à laquelle l’Imam(qa) se présente.
(Tiré de la revue al-Mahdî Nov.2007 à partir d’un propos rapporté)