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Notre époque est l’époque de l’emprise fulgurante l’homme sur les sciences et la technologie moderne, l’époque de multiples découvertes et inventions, celle d’une manipulation toujours accrue des instruments électroniques et d’une maîtrise remarquable de l’énergie nucléaire et des ondes électromagnétiques …
Comme si la nature, à bout de patience, n’avait pu conserver plus longtemps ses secrets millénaires et s’était décidée brusquement à briser le silence et à livrer à l’homme moderne sans plus attendre, ses innombrables secrets.
Cependant, en dépit de cette connaissance étendue d secrets de la nature, en dépit des innovations extraordinaires destinées à maîtriser et à utiliser les forces naturelles, peut-on qualifier cette époque de: «l’ère du bonheur de l’humanité»?
L’homme moderne ressent-il, en toute sérénité, bien-être, bonheur, espoir? Se sent-il heureux dans ce «somptueux palais; qu’il a bâti sur terre, à l’aide de la science et de la technologie A t-il atteint enfin, le bonheur tant recherche?
En guise de réponse il faut avouer que sciences, pouvoir nouvelles technologies, découvertes et «palais luxueux» ne sont que la face dorée de la médaille. Le revers en est le danger, que l’homme crée pour lui et son entourage, d’être sacrifié à ses innombrables inventions et de se retrouver étranger à lui-même, emprisonne dans le cercle vicieux de produire pour consommer et consommer pour produire, exister pour subsister et subsister pour exister.
Depuis des siècles, l’homme cherche à améliorer par tous les moyens, son existence, et pourtant, à présent, dans ce luxueux temple de l’industrie et de la technologie qu’il s’est créé, ne se trouve-t-il pas sacrifie à ses nouvelles idoles? Générosité liberté amour et espoir s’en sont allés, tandis qu’il ne sait même plus pour quelles raisons il doit édifier ce palais grandiose et lui être sacrifié.
«Comment vivre»? N’est pas la seule question à laquelle l’homme moderne se voit confronte et dont il trouve la réponse en recourant à la science et la technologie.
Se pose pour lui, une question bien plus fondamentale et dont il cherche assidûment la réponse: «pourquoi vivre»? «Pour quelle raison vivre»?
Ce n’est qu’après avoir trouvé la réponse à ces deux questions que l’homme peut opter pour la meilleure manière de vivre.
Les sciences modernes sont-elles capables de lui offrir la solution?
Le point de vue du Coran
Vivre sans but et sans objectif précis est considéré par le Coran comme une existence vaine et dénuée de sens. L’homme est tenu en garde contre ce danger qui le guette:
«Sachez que la Vie Immédiate est jeu, distraction, vaine parure, lutte de jactance entre vous, lutte au sujet des biens et des enfants ! Elle est à la ressemblance d’une ondée: la végétation qui la suit paît aux Infidèles, mais ensuite cette végétation se flétrit ; tu vois jaunir, puis devenir débris desséchés.» (Le Fer, 2 Blachere)
Dans une autre sourate (La Lumière, 35 à 40, Blachere), le Coran évoque Dieu qui est la lumière du Ciel et de la Terre l’esprit, la réalité et le sens profond de tout ce qui existe, le guide et le but à la fois; plus loin, c’est 1’histoire de «1’homme sans Dieu» qui nous est contée:
«Les actions de ceux qui sont infidèles sont comme un mirage dans une plaine, l’homme altéré le prend pour de l’eau et quand il arrive, il trouve que ce n’est rien.» (La Lumière 39, Blachere)
«Ou bien [encore, c’est] à la ressemblance de ténèbres, sur une mer obscure: un flot la couvre sur lequel est un flot sur lequel sont des nuages. Ténèbres sur lesquelles sont d’autres ténèbres, Quand l’homme sort sa main, à peine peut- il la voir. Celui à qui Allah ne donne pas de Lumière n’a point de Lumière» (La Lumière, 40.)
Une vie strictement matérielle, limitée aux jouissances terrestres, dénuées de toute spiritualité est pareille à un mirage dont la direction nous est inconnue. Plongés dans les ténèbres du néant, les hommes sont perdus, désorientés, tandis que ces questions les assaillent sans cesse: «Quel est le sens et le but de la vie?» Pourquoi supporter tant de souffrances? Quel est le chemin de la délivrance? A quoi sert tout ce pouvoir, cette productivité, cette course perpétuelle? Dans quel but, cette caravane humaine prend-elle la route avec des moyens de plus en plus rapides? Où filent ces coursiers? Vers où se dirige cette foule? Qu’y a-t-il au bout du chemin?
Les nouvelles sciences et les besoins existentiels de l’homme
Ce qui distingue radicalement l’homme des autres créatures sont ses besoins. En effet, tout homme a des besoins vitaux tels que le besoin de se nourrir, de se vêtir, de s’abriter, de dormir et de satisfaire ses besoins sexuels … Mais plus que cela, l’homme a le pouvoir de choisir, il est responsable, curieux, inquiet et il a conscience de la mort. Cette particularité fait de lui un être supérieur, exceptionnel, mais par ailleurs elle représente un péril. Le Coran explique la lourde responsabilité dont l’être humain est chargé:
«Nous avons proposé au ciel, à la terre et aux montagnes le dépôt de la foi.
Ils ont refusé de s’en charger, ils ont tremblé de la recevoir.
L ‘homme s’en chargea.» (Les Factions, 72 ; Kazimirski, page 287.)
Dans ce verset, l’homme est présenté comme étant le «porteur du fardeau de la foi divine», en d’autres termes il serait «le successeur de Dieu sur terre» (La Génisse, verset 30.). L’homme est bien le seul être sur terre à prendre conscience de sa souffrance, de sa frustration, de sa solitude et de sa mort. Il se demande pourquoi il se trouve en ce monde et les raisons de la chute d’Adam. Il s’interroge sur sa responsabilité, sur la liberté de décider de son sort et l’inquiétude de ne pas la mériter. Enfin, il se demande pourquoi subir tant de privations et de souffrances.
La recherche à toutes ces questions est inhérente à sa nature si bien qu’on puisse la considérer comme «le besoin existentiel de l’homme» faisant partie intégrale de son être depuis sa création.
Personne ne peut nier l’importance cruciale et la subtilité de ce type d’interrogations: la naissance de la littérature, de philosophie et des arts existentialistes en Orient comme en Occident en sont la preuve concrète.
En dépit de multiples discussions et débats que provoque la civilisation moderne, les hommes, même s’ils se recueillent dans leur univers intérieur, sont constamment confrontés au mystère de ces questions sans réponses, sans pouvoir les élucider.
Alors, on peut se demander si l’homme moderne avec toute sa technologie et son intelligence a réellement progressé et si le modernisme l’a aidé à devenir plus heureux et à garder espoir.
Dans le monde actuel on tente de dissuader l’homme de réfléchir sérieusement à ces questions fondamentales. On lui insinue qu’elles sont parfaitement inutiles. Cependant peut-on occulter ce problème aussi facilement?
Est-il vrai que les sciences modernes soient capables de répondre aux interrogations, aux attentes de l’homme et de résoudre ses problèmes existentiels? Autrement dit, la sensation de vide, de solitude, d’errance, de désespoir et la peur de la mort qui hantent constamment l’homme vont-elles disparaître par des moyens ordinaires? Est-ce que les sciences et la technologie lui offrent la voie de la sérénité, de l’espoir et du bonheur? Est-ce par ce chemin que l’insécurité, la peur et les angoisses cèdent leur place au calme, à l’union, à l’espoir?
Force est de répondre négativement à toutes ces questions.
Au début du dix-huitième siècle, à l’aube de l’exploitation des nouvelles sciences (en particulier la physique), l’homme avait quelque espoir de construire son bonheur, espoir qu’il laissait paraître dans la littérature et la philosophie. Mais à présent, après avoir considéré l’expansion de la science d’un point de vue historique et objectif, après avoir réfléchi sur ses possibilités et ses limites, il est découragé et tache plus modestement de se limiter à ses propres capacités.
Ainsi le grand philosophe contemporain Bertrand Russel, ayant étudié les mathématiques et la logique moderne, a réfléchi sur ce sujet, et ses propos illustrent parfaitement la situation de l’homme moderne dans le monde de la science et de la technologie: «L’univers que nous présente la science de notre époque est encore plus futile et insensé que nous le croyons. A partir d’aujourd’hui, c’est dans ce monde-là que nous devons chercher notre idéal. L’être humain est aveugle et inconscient de sa destinée.
La création de l’homme, son évolution ses espoirs et ses peurs, son amour et sa foi, sont le résultat d’une rencontre accidentelle des atomes. Nul bouleversement, nulle force, nulle philosophie n’est capable de rendre l’homme immortel et lui procurer la vie éternelle. Quand le système solaire s’éteindra, tout ce que l’homme a acquis depuis des siècles tombera dans l’oubli.
Que la vie de l’homme est courte et tourmentée ! Cet esclave du destin, qui méprise la peur et la lâcheté, bâtit de ses propres mains un temple où il peut prier son créateur ce qui lui donne assez de courage et d’audace pour se libérer de la tyrannie de la fatalité qui domine son monde extérieur. Dans son malheur et son orgueil, face aux forces qui brisent sa résistance et qui ne lui laissent qu’un instant pour exister, connaître et juger, pareil à Atlas épuisé mais fier, seul et perdu, l’homme supporte sur son dos le monde que lui-même a construit sans songer au malheur d’être piétiné par les forces obscures de la matière.»
D’un bout à l’autre de ce discours se dégage la nausée du désespoir, de la solitude, de la futilité, de l’inquiétude et de souffrance résultant d’une telle interprétation du monde.
Ce n’est donc pas sans raison que le Coran considère «les efforts de l’homme qui ne croit pas comme une marche vers un mirage» ou bien comme «les ténèbres sur une mer obscure» ou encore comme «une pluie et les plantes qu’elle anime réjouissent les infidèles, mais bientôt elles se fanent, et tu les verras jaunir et devenir des fétus desséchés» (Le Fer, 20.)
Deux manières de vivre
Il apparaît que ces deux manières de vivre correspondent à deux façons de voir l’univers.
Examinons leurs differences:
- La vision matérialiste, selon laquelle l’apparition de l’univers ne serait qu’un accident et ne poursuivrait aucun objectif. Aucune intelligence supérieure ne le dominerait et l’homme ne serait dirigé que par le hasard. Tout ce qui existe est analysé et interprété d’un point de vue matérialiste sans aucune autre considération.
- La vision spirituelle, d’après laquelle la création du monde, de l’homme et l’évolution de l’univers poursuivraient un but bien précis. L’existence ne se limiterait pas à la matière, mais appartiendrait à des sphères supérieures inaccessibles aux sens.
Les principales différences de ces deux points de vue sont les suivantes:
-L’un considère l‘univers démuni de but alors que l‘autre le voit suivre une direction définie.
-L’un voit le monde limité à une dimension matérielle, contrairement au second qui le voit évoluer dans plusieurs espaces.
-L’un n’a aucun avenir tandis que l‘autre progresse vers le futur.
-Le premier ne voit que les lois imposées par la nature, l’autre considère l‘univers sous la domination d’une supra intelligence et d’un système moral.
-Enfin, l‘un ne voit en l‘homme qu’un animal qui évolue au gré des lois naturelles tandis que l‘autre considère l‘homme comme le successeur de Dieu sur la terre, étant sujet de son amour, porteur du «fardeau de la foi», et crée à son image.
La frontière entre la religion et l’hérésie
Cette frontière est de finie par le Coran par cette interprétation: « (voici le livre de) ceux qui croient à l’Inconnaissable» (La Génisse, 3), complétée par les versets suivants. La frontière est ainsi expliquée:
L’essence de la religion est de croire en l’inconnaissable et l’essence de l’hérésie est de renier les espaces occultes. Selon le Coran «nous venons de Dieu et nous retournons à Lui», «Dieu est la lumière du ciel et de la terre» et l’existence se justifie par le fait de croire en Dieu.
«Nous n’avons pas créé les Cieux et la Terre, et tout ce qui est entre eux, pour nous en faire un jeu. Nous les avons créés dans la vérité (sérieusement), mais la plupart d’entre eux ne le savent pas.» (La Fumée, 38, 39, Blachere.)
«À lui appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre, et tout retournera à lui.» (La Famille de « Imran, 109, Blachere.)
«Ô mortel ! Toi qui te tournes vers ton Seigneur, tu Le rencontreras.» (La Déchirure, 6, Blachere.)
Dans ces paroles, Le Coran, présente Dieu comme la source, l’origine et le but de l’homme ainsi que de tout l’univers dont l’accomplissement et le sens profond ne s’expliquent que par la foi en Lui.
Par conséquent, considérer l’ordre de l’univers comme étant pluridimensionnel, croire en l’Inconnaissable et surtout croire en un noyau central, axe principal des mondes inconnaissables, c’est à dire Dieu (l’origine et le but de toutes choses), constituent la base de la religion. Il faut noter également que la foi réelle en l’inconnaissable inclut la foi en toutes les créatures et les étapes des mondes Célestes (c’est -à-dire la révélation, la prophétie, les anges, la vie après la mort et les bienfaits du Seigneur.)
S’oppose à cette vision du monde, le point de vue matérialiste, expliqué par le Coran de la bouche des infidèles pour qui ce monde est inutile et vain:
«Ils disent: il n’y a point de vie que la vie actuelle. Nous mourrons et nous vivons, le temps seul nous anéantit.» (L’Agenouillée, 23, Kazimirski.)
Ici, l’existence se limite à sa dimension matérielle et tous les phénomènes se définissent par elle, les lois du monde matériel régissent la vie et le mort.
Si nous définissons cette frontière par « la foi en l’Inconnaissable», si nous croyons en des espaces Inconnaissables qui ne soient pas matériels et donc inaccessibles par nos sens ou encore, si la foi n’est pas seulement un concept de l’esprit mais aussi une pratique basée sur la volonté, l’amour, la réflexion intérieure et également le fait de se fixer un objectif spirituel, c’ est alors que l’on peut comprendre l’insuffisance et l’inaptitude des sciences nouvelles à étudier et juger les sphères de l’Inconnaissable.
Une réflexion approfondie sur la quiddité de cet espace existentiel (dont «l’Inconnaissable» est la nature) et également sur les limites et l’impuissance des éléments et des précédés expérimentaux des sciences nouvelles, met en évidence le fait que pour se diriger sur la voie de l’Inconnaissable, il est indispensable de recourir à d’autres moyens que la science.
Les étapes de l’existence
Les religions révélées et en particulier l’islam revendiquent avec insistance ces deux principes:
1) La matière, le corps, fait poussière se situe au niveau le plus bas de l’existence; le Coran fait allusion à d’autres niveaux de l’existence sous des appellations différentes comme par exemple: l’Inconnaissable, le monde spirituel, l’ordre Divin, l’être de Dieu, les anges, la réalité de la révélation etc. ….
Il est évident qu’au plus haut point de cet enchaînement trône l’existence de Dieu, comme être infini, absolu, créateur et aboutissement de tout l’univers.
2) Afin de connaître le monde matériel et spirituel, en dehors des sens et des méthodes expérimentales, le Coran met l’accent sur un instrument d’une importance capitale: le cœur. «Dieu vous fait sortir des entrailles de vos mères, dénués de toute connaissance ; puis il vous donne l’ouïe, la vue et l’intelligence (le cœur), afin que vous soyez reconnaissants.» (L’Abeille, 80, Kazimirski.)
«Il a formé l’homme selon certaines proportions et lança en lui un souffle de son esprit. Il vous a donné l’ouïe et la vue, le cœur. Que vous êtes peu reconnaissants I» (L’adoration; 8, Kazimirski. )
Négliger ce moyen cognitif est considéré par le Coran comme la déchéance de l’homme et sa chute vers la phase animale:
« … [Les] Mortels qui ont des cœurs avec lesquels ils ne comprennent point, des yeux avec lesquels ils ne voient point, des oreilles avec lesquelles ils n’entendent point. Ceux- là sont comme des bêtes de troupeaux ou plus égarés encore.» (Les « A’raf, 179, Blachere)
Au sujet du rôle principal du «Fo’ad» (le cœur), le Coran utilise des expressions telles que «la réflexion», «l’intellection», «la méditation», et nous invite maintes fois à dépasser les apparences et nous transcender, ainsi qu’à «observer» le monde et les hommes afin d’atteindre l’ultime vérité.
Est entendu par «observer»: porter un regard accompagné d’une réflexion et d’un profond travail intellectuel. Cette observation est spécifiée dans les points suivants:
- L’observation de la nature: «Dans la création des cieux et de la terre, dans l’alternation des nuits et des jours, il y a sans doute des signes pour les hommes doués d’intelligence, qui debout, assis, couchés, pensent à Dieu et méditent sur la création des cieux et de la terre.» (La Famille d’Imran, 187, 188, Kazimirski)
- L’observation de l’histoire: «Récite-leur l’histoire de leurs ancêtres, peut-être réfléchiront-il s.» (Les « A’raf, 176)
- L’observation de la révélation et ce qu’elle comporte: «Ne méditeront-ils pas le Coran, ou bien leurs cœurs ne seraient-ils pas fermés par des cadenas?» (Mohammed, 26, Kazimirski)
En proposant de réfléchir à ces questions, le Coran entraîne l’homme à donner un sens à sa vie.