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L’importance de la méditation sur la création au point de vue du Coran
L’invitation que lance le Coran à observer et approfondir le regard sur la nature, la fonction intermédiaire que joue l’étude de la nature pour la connaissance de Dieu et le monde métaphysique ainsi que l’attraction de la pensée humaine vers les phénomènes de la nature en tant que signes divins constituent l’un des principaux thèmes d’enseignements du Coran. Le Coran insiste avec un ton exceptionnel pour que les gens explorent la terre, le ciel, les végétaux et les animaux et les étudient scientifiquement.
A ce propos, le Coran dit : « Il y a sur la terre des signes pour ceux qui croient avec certitude. Il en est dans votre âme : ne distinguez-vous pas ? » (Adh-Dhâriyât (Qui éparpillent) ; 51 : 20-21)
A ce sujet, le Coran emploie des verbes comme méditer (tafakkur), réfléchir ou parfois le verbe rappeler. On appelle à méditer lorsque l’on veut attirer l’attention en vue d’un effort pour comprendre quelque chose qu’on ne connaissait pas auparavant.
Rappeler (tazakkur) est un verbe qui intervient dans le Coran lorsqu’il est question de faire appel à la nature divine primordiale (fitrat) des hommes, de façon à réveiller en eux un savoir qu’ils portent naturellement dans leur être, mais qu’ils ont oublié.
Parfois, le Coran emploie le verbe « rappeler » peut-être par respect envers les humains, pour leur signifier que Nous attirons votre attention sur ces questions afin que vous y réfléchissiez aussi. Vous pouvez les comprendre mais vous ne vous êtes pas suffisamment penchés dessus.
La méditation au sujet du monde de la création : « Nous y avons placé des vivres pour vous… ». (Al-Hijr ; 15 : 20).
Un autre verset : « … Sur la terre vous aurez séjour et jouissance pour un temps ». (Al-A’râf ; 7 : 24).
Cela veut dire que nous sommes créés de la terre, nous sommes créés pour vivre sur la terre et que nous vivons de la terre. Cela veut aussi dire que Dieu nous a destinés la terre pour qu’elle soit notre mère nourricière et tout le monde, tous les êtres peuvent en bénéficier.
Tous les humains sont des enfants de la terre et tout ce qui se trouve au cœur de la terre appartient forcément à tous, à cette différence près que l’enfant, en vertu de sa fragilité et de sa faiblesse, a droit à un lait tout prêt à la consommation qu’il va téter directement à la source, alors qu’à l’homme adulte, il est demandé un effort en fonction duquel il aura droit à plus ou moins de jouissance. Le Coran veut nous dire que tout le système de l’univers fonctionne ainsi. Quand vous regardez l’océan, c’est la même matière simple qui ici a pris la forme et le nom d’océan. Si vous voyez un bateau, le bois qui a servi à le fabriquer est du même genre que celui qui a donné cette eau et cette terre, mais il a été fabriqué de telle sorte qu’il est plus léger que l’eau, pour pouvoir flotter et ne pas sombrer dans les profondeurs de l’océan. Le vent qui souffle sur la terre est le même qui sert aux bateaux à voile et qui les pousse vers leurs destinations. Il ne faut pas penser un seul instant que ce sont des phénomènes qui sont venus à l’être par une série de hasards et de coïncidences. Tout cela a été prévu par Celui qui a conçu et ordonnancé le monde. Il nous dit : considérez le monde comme un livre. Plus vous y lisez, plus vous en apprendrez, plus vous découvrirez et vous serez plus conscient à propos de ce qu’est réellement le monde sensible.
L’un des aspects extraordinaires et miraculeux du Coran est la voie qu’il nous indique pour la connaissance de Dieu. La voie sur laquelle l’accent a été mis le plus et qui caractérise spécifiquement ce Livre céleste est qu’il invite les humains à contempler les signes de Dieu dans les horizons et en eux-mêmes, (cette dernière distinction étant coranique), voulant dire par « signes » les êtres créés vivants ou inertes et à voir en eux des miroirs reflétant la présence de Dieu. Contempler la créature est comme essayer de voir Dieu dans Sa création, car Dieu ne peut être perçu qu’indirectement, par la contemplation de Ses œuvres.
Dans la sourate Fussilat (Les versets détaillés), verset 53, le Coran dit : « Nous leur ferons voir Nos signes sur les horizons et en eux-mêmes, jusqu’à ce qu’il leur devienne évident qu’Il est la Vérité. »
Il y ainsi deux sortes de signes : ceux qui relèvent de l’horizontalité sont ceux du monde objectif, hors de nous, perceptible par nos sens ; et ceux qui relèvent de la verticalité qui sont ceux que nous connaissons par la faculté d’intelligence de notre âme, par la réflexion, par l’activité mentale. C’est la connaissance de soi et par soi en tant que signe de Dieu en nous. Cette distinction même des deux sortes de signes constitue en soi un miracle coranique. Les connaissances acquises au sujet de Dieu par l’une ou l’autre des voies sont différentes. Il faut ici relever qu’après nous avoir dit que ce sont là des signes de Dieu et avoir encouragé tous les gens à les méditer, Dieu annonce aussi une promesse pour l’avenir : Nous ferons voir (dans le futur) Nos signes dans le monde et dans l’âme. Pourquoi : « dans le futur » ?
L’une des réponses qui est considérée comme l’un des signes de l’invisible apporté par le Coran est qu’il semble dire : l’humanité ne sait pas encore ce qu’est la nature. Les hommes ne connaissent pas comme il se doit les horizons et les âmes ; après ces signes, Nous leur montrerons Nos propres signes afin que cela devienne parfaitement clair, que C’est Lui qui est le Réel Absolu. Vient ensuite une autre phrase où Il annonce qu’il existe d’autres voies que celles que les gens peuvent examiner.
« Ne suffit-il pas que Dieu soit témoin de toute chose ? » (Fussilat (Les versets détaillés) ; 41 : 53)
Cela signifie qu’Il est connaissable directement par Lui-même, sans les signes horizontaux et ceux de l’âme. En d’autres termes : » Est-ce que le fait que ton Seigneur embrasse toute chose et qu’Il soit présent en toute chose ne te suffit pas pour Le connaître ? »
« Ne sont-ils pas dans le doute quant à la rencontre de leur Seigneur ? – C’est lui, certes, qui embrasse toute chose [par Sa science et Sa puissance] » (Fussilat (Les versets détaillés); 41 : 54).
Dans un premier temps, les savants religieux ont conclu de ce verset qu’il existe deux voies pour la connaissance de Dieu. La première voie est celle indiquée par le verset mentionnant les signes aux horizons de ce monde et ceux de l’âme, et la seconde est celle qui indique que l’on peut accéder à Sa connaissance par ce qu’Il nous dit à propos de Lui-même, comme dans le verset précédent. Si l’homme veut bien méditer un tant soit peu sur ce sujet, c’est-à-dire que ce qui fait la réalité de l’Etre échappe fondamentalement au néant, à la limite, à être ici ou être là-bas, être de ce temps et être dans un autre temps, car tout cela concerne un être dominé, relatif, et non l’Etre essentiel qui n’est pas dominé ni dominable. Quand une chose n’est pas dominée, elle ne connaît pas de définition, de limites, ni de fin. Si vous méditez sur l’Etre, la première chose que vous trouverez, c’est Dieu lui-même.
Reste à savoir quelle est vraiment la valeur de l’examen de la création et de ses différentes formes, en tant que moyen d’acquisition des connaissances recommandées textuellement par le Coran.
La réalité est que le rôle que pourrait jouer l’examen de la création sous toutes ses formes dans la connaissance des questions que le Coran a énoncées est faible.
Le Coran a soulevé des questions de théologie qui ne sauraient aucunement être étudiées par le seul examen de la nature et des créatures qui l’habitent.
La valeur de l’examen des effets de la création permet seulement de démontrer clairement l’existence d’une force ordonnatrice, sage, omnisciente, régissant le monde.
Le fait pour le monde d’être un miroir au plan sensible et expérimental est à cette mesure que la nature possède une dimension métaphysique et qu’une main puissante et savante fait tourner la grande machine du monde.
Mais le Coran ne se satisfait pas du seul fait que les hommes sachent qu’une main puissante, sage et omnisciente est en train de régenter le monde. Ainsi, le Coran a soulevé beaucoup de questions profondes au sujet de Dieu lui-même et de la métaphysique.
La première question fondamentale que le seul examen des effets de la création ne pourra pas résoudre est celle de la démonstration de l’Etre nécessaire et du caractère incréé de cette même puissance métaphysique.
Le miroir du monde peut tout au plus attester l’existence d’une main puissante et sage qui fait tourner l’univers, mais ne peut pas affirmer de quelle nature est cette main, ni dans quelle position elle se trouve, à savoir si elle est soumise à une autre main au-dessus d’elle ou si au contraire, elle se tient par elle-même.
Si elle est subordonnée à une main, que serait cette autre main ? Le but du Coran n’est pas seulement de nous faire savoir qu’il existe une main puissante et sage qui fait tourner l’univers, mais de nous faire reconnaître que Celui qui fait tourner l’Univers est Allah et que Allah est bien Celui dont nul chose n’est à Sa semblance, une Essence rassemblant toutes les perfections, en d’autres termes qu’Il est la Perfection absolue. Pour employer une expression coranique : « Il a la transcendance absolue » (Ar-Rûm (Les romains); 30 : 27)
Comment l’examen de la nature pourrait-il suffire à nous faire accéder à la compréhension de telles idées ? En outre, le Coran est loin de se limiter à recommander d’observer ce monde et de le considérer comme unique source de connaissance. Ainsi, beaucoup de questions y sont traitées comme celles relatives aux Livres célestes, à la Table gardée, à la Table de l’effacement et de la confirmation, au déterminisme divin et au libre-arbitre des humains, à la révélation et à la connaissance illuminative… autant de sujets qui ne sauraient être examinés et traités par la voie de l’observation sensible de la création sous toutes ses formes.
Le Coran a exposé ces questions comme une série de leçons et il a confirmé d’une part la méditation par des versets comme : « Ne méditent-ils pas sur le Coran ? Ou y a-t-il des cadenas sur leurs cœurs ? » (Muhammad ; 47 : 24) ou : « Un Livre béni que Nous avons fait descendre sur toi, afin qu’ils méditent sur ses versets et que les doués d’intelligence réfléchissent ! » (Sâd ; 38 : 29).
Le Coran a donc considéré qu’il était possible d’accéder à la connaissance de ces réalités et il n’y aurait sûrement pas fait allusion si elles étaient une liste de choses inconnaissables par essence.