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Regard sur les stratégies axiologiques du Noble Prophète dans la voie vers l’unité Islamique
La suprématie au lieu de la dispersion
Un autre événement dont nous sommes témoins, dans le courant de la bataille d’Ohod, est un ordre que le Coran donne au Prophète (Qlpssl) de ne pas blâmer les musulmans ayant fui la bataille. Et face à cela, de leur pardonner, de s’efforcer de leur donner espoir, de les aider de sorte à ce qu’ils soient attirés par la communauté Islamique et s’inscrivent dans la voie de l’amendement et de l’éducation morale :
« فاعف عنهم واستغفر لهم وشاورهم في الأمر…» [1]
« Pardonne-leur ! Demande pardon pour eux ; consulte-les sur toute chose… »
Assurément, l’une des racines fondamentales d’une telle décision choisie fut sa parenté avec l’unité et l’uniformité politique de la communauté musulmane, afin que par cette voie, disparaisse petit à petit le fond de séparation entre les groupes de musulmans ainsi que les autres fractures dans la communauté.
C’est dans la même bataille, tel que l’histoire le rapporte, qu’un jeune musulman iranien dit après avoir frappé d’un coup un individu de l’armée ennemie :
«خذها وانا الغلام الفارسي.»
« Prends ce coup, je suis un jeune perse. »
Or le Noble Prophète, que Dieu le bénisse lui et les siens, lui a parlé et l’a blâmé, lui demandant pourquoi il ne dit pas : « Je suis un jeune assistant (ansârî). »? Le but en cela est d’éteindre par ce moyen également la volonté d’inciter au fanatisme ethnique, de protéger l’unité des rangs de l’Islam, et aussi de ramener le modèle des honneurs et des valeurs du cadre de la tribu, de la race, de l’ethnie à celui de la religion et des valeurs de l’unicité.
Ainsi, le Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens, utilisait tous les facteurs afin de sauvegarder la suprématie communautaire et d’empêcher la dispersion, y compris lors de la destruction de la « mosquée du dommage » (dharâr) !
Préservation de la concorde nationale
Dans la péninsule arabe, Madina (Médine) et Nadjrân comptaient pour deux points étendus et deux grands centres pour les Gens du Livre. De ce point de vue, un groupe d’arabes des « Aws » et des « Khazradj », adhérant aux lois juive et chrétienne, devinrent leurs partisans. Abû ‘Amir, le père de Hanzhala, le célèbre martyr de la bataille de Ohod, fut fortement attiré par la loi chrétienne durant la période de « l’ignorance » et fit partie du rang des moines.
Lorsque l’étoile de l’Islam se leva depuis Madina (Médine), et absorba les minorités religieuses ; Abû ‘Amir fut très fâché de cela et apporta une aide amicale aux incroyants parmi les « Aws » et les « Khazradj ». Le Noble Prophète (Qlpssl) fut informé de ses plans destructeurs et ordonna qu’on le mette aux arrêts.
Il alla de Madina (Médine) à Makka (La Mecque), puis de là à Tâ’if. Lorsque Tâ’if tomba il fuit en Syrie et de là dirigea un réseau d’espionnage du parti des incroyants. Il écrivit ceci dans l’une de ses lettres à ses amis : « Dans le village de Qobâ, construisez une mosquée en face de la mosquée des musulmans et rassemblez-vous là au moment de la prière. Sous le prétexte de l’accomplissement d’une obligation religieuse, discutez à propos des sujets liés à l’Islam et aux musulmans, ainsi que des moyens de mettre en oeuvre des plans. »
Abû ‘Amir, comme les ennemis d’aujourd’hui de l’Islam, avait ressenti que dans un pays où la religion a cours, le meilleur moyen de la détruire et de l’éradiquer est justement d’employer le nom de la religion ; l’emploi du nom de la religion plus que toute autre facteur permet de l’endommager.
Il savait que le Noble Prophète (Qlpssl) ne donnerait à aucun titre l’autorisation au parti des incroyants de se construire un centre, sauf dans le cas où ils donneraient l’apparence de la religion à ce centre, et construisent pour leurs assemblées un temple au titre de mosquée.
Lorsque le Noble Prophète (Qlpssl) fut résolu pour la bataille de Tabûk, les représentants du parti de la discorde vinrent au Prophète (Qlpssl) et sous le prétexte que leurs vieillards et leurs malades ne pouvaient pas parcourir la distance entre la maison et la mosquée de Qobâ durant les nuits opaques et pluvieuses, ils lui demandèrent de leur donner la permission de construire une mosquée dans leur propre quartier. Le Noble Prophète (Qlpssl) ne donna pas de réponse positive ou négative à leur question, et reporta la décision finale pour après le retour de voyage.
Ceux du parti de la discorde choisirent un lieu durant l’absence du Noble Prophète (Qlpssl) achevèrent avec empressement de construire l’édifice pour les assemblée, dénommé « mosquée ». Le jour où le Noble Prophète (Qlpssl) revint à Madina (Médine), ils voulurent qu’il inaugure ce lieu d’adoration en y accomplissant quelques unités de prière. A ce moment, l’Ange de la Révélation descendit et informa le Noble Prophète (Qlpssl) à propos de cette affaire. Il nomma la mosquée ; « mosquée du dommage » (dharâr), qui a été construite pour faire des plans politiques et mettre en œuvre la dispersion au sein des musulmans.
Le Noble Prophète (Qlpssl) ordonna que l’on réduise à néant la « mosquée du dommage » (dharâr), que l’on en brûle la charpente et que le lieu serve de décharge publique durant un certain temps.Détruire la « mosquée du dommage » (dharâr), constitua un coup destructeur qui atteignit le parti de la discorde.
A partir de ce moment, la trame du parti se défit et leur unique protecteur, ‘Abdallâh ibn Obay, quitta ce monde deux mois après la bataille de Tabûk.
La politique du Noble Prophète (Qlpssl) au sujet de la destruction de la « mosquée du dommage » (dharâr), fut précisément accomplie dans le but de constituer un obstacle efficace pour empêcher l’apparition d’une déchirure politique dans la communauté Islamique et afin que la suprématie nationale ne soit pas atteinte.
Sur ce fondement, le Noble Prophète de l’Islam (Qlpssl) jusque dans ses dernières recommandations faites à la communauté islamique, dit également ceci :
« ايها الناس، ان دماءكم واموالكم عليكم حرام الى ان تلقوا ربكم، كحرمة يومكم هذا وكحرمة شهركم هذا…»
« Il est illicite d’empiéter sur la vie et sur la propriété des autres… »
On trouve aussi en fin de discours :
«ايها الناس اسمعوا قولى واعقلوه، تعلمن ان كل مسلم اخ للمسلم وان المسلمين اخوة.» [2]
« O vous les hommes ! Ecoutez ma parole et réfléchissez-y, sachez que tout musulman est le frère de l’autre musulman et que tous les musulmans sont frères les uns des autres. »
2. Stratégies ethniques et patriotiques
- Négation du racisme et du nationalisme
Une autre des solutions que le Noble Prophète (Qlpssl) a employée dans la voie de la fondation de l’unité de la communauté Islamique, fut la négation du racisme, du nationalisme et des discriminations injustes et inacceptables.
Destruction des valeurs de la djahiliya (la période pré-islamique de « l’ignorance »)
Le combat du Noble Prophète (Qlpssl) contre l’esclavagisme de cette époque, qui fut accompagné d’un surcroît sensible de sa force politique et communautaire, avec la certitude d’une augmentation de jours en jours, en est le meilleur témoin. Ce soulèvement compte pour une partie des actions réclamant la justice engagées par le Noble Prophète (Qlpssl) face à l’oppression ouverte de cette période.
C’est parce que le Prophète poursuit la fondation de la communauté prospère et religieuse et l’instauration du parti des justes que :
«ألا إن حزب الله هم المفلحون.» [3]
« Les partisans de Dieu ne sont-ils pas les gagnants ? »
Et il avait bien appris du Coran que la prospérité et la félicité ne s’accordent pas à l’oppression et à la cruauté :
«..إنه لا يفلح الظالمون.» [4]
« … Il n’y aura pas de bonheur pour les injustes. »
L’un des efforts du Noble Prophète (Qlpssl) à l’époque du début de sa présence de dix années à Makka Makrama (La Mecque vénérée) fut de casser la base du système de valeurs gouvernant la communauté ignorante de cette époque. Dans la trame des liens tribaux ; les esclaves et les servantes, sans la permission de leurs maîtres, n’avaient le droit d’aucune décision libre ni n’avait le droit de manifester leur participation à la communauté.
Il n’appartenait pas aux esclaves d’accepter ou de ne pas accepter leurs propres croyances religieuses.
L’appel culturel du Noble Prophète (Qlpssl) à l’unicité, ainsi que son appel axiologique à instaurer l’appartenance religieuse et l’amour communautaire provenant de l’unicité sont devenus la cause pour préparer le terrain à la destruction de telles discriminations injustes. Les critères préislamiques des relations familiales ont disparu progressivement et finalement, les individus embrassèrent la nouvelle religion indépendamment de leur tribu d’origine, car :
«ا غصبية في الاسلام»
« Il n’y a pas de contrainte en Islam. »
Le produit du succès du Noble Prophète (Qlpssl) dans l’utilisation de cette voie fut la conversion à l’Islam d’individus provenant des différentes tribus associationnistes, leur désobéissance par rapport aux règles du système tribal, et enfin, leur adhésion aux rangs des croyants. Cette méthode, en plus de l’influence sur les valeurs et le fait communautaire, de semer le désespoir et la crainte dans le cœur des associationnistes, de détruire les fondements des valeurs gouvernantes, fit apparaître un fond propice à la naissance d’un nouveau système communautaire.
Valeur de l’égalité monothéiste
Ensuite, le Noble Prophète (Qlpssl) sous la forme d’ordre, d’instruction ou de recommandation, orienta les musulmans vers la libération des esclaves, comme il le faisait lui-même. Le fait que la foi en Dieu, en l’Au-delà et en les prophètes est considérée comme équivalente au fait d’offrir un bien afin de libérer les autres hommes était un ordre divin :
« …ولكن البر من آمن بالله واليوم الآخر والملائكة والكتاب والنبيين وآتى المال على حبه ذوي القربى… وفي الرقاب» [5]
« … L’homme bon est celui qui croit en Dieu, au dernier Jour, aux anges, au Livre et aux prophètes. Celui qui, pour l’amour de Dieu, donne de son bien… pour le rachat des captifs »
Le Prophète (Qlpssl) fit d’individus tels que Zayd ibn Haritha le commandant de l’armée de l’Islam, de Bilâl Habachî [6] le muezzin particulier et glorifie Salmân al-Fârsî [7] l’iranien, lui offrant une situation et une position élevées, afin et dans cet ordre, de lutter à la fois contre les discriminations existantes :
« من اعتق مؤمناً اعتق الله العزيز الجبار بكل عضو منه عضواً من النار.» [8]
« Celui qui libère un croyant, Dieu L’Adoré, Le Puissant, au lieu de chaque membre des membres de ce croyant, sauve ses membres du feu. »
Et à la fois de faire connaître graduellement la valeur de la piété en tant que fondement des dignités et des positions au sein de la communauté :
«إن أكرمكم عند الله أتقاكم.» [9]
« Le plus noble d’entre vous, auprès de Dieu, est le plus pieux d’entre vous. »
Le Noble Prophète (Qlpssl) annonçait ouvertement : « Cet esclave habachî et ce sayyid qoraychî sont (tous deux) égaux auprès de moi. » Dans ce sens, on l’a considéré comme étant le proclamateur du droit d’égalité monothéiste.
«أيها الناس، إن ربكم واحد وإن أباكم واحد، كلكم لآدم وآدم من تراب أكرمكم عند الله أتقاكم ليس لعربي على عجمي فضل الا بالتقوى.» [10]
« O vous les hommes ! En vérité votre Dieu est un et votre père est également un, vous êtes tous de Adam et Adam provient de la terre. Le meilleur d’entre vous auprès de Dieu est celui dont la piété est la plus grande ; aucun arabe n’est supérieur à un non arabe, excepté par la piété. »
Quoi qu’il en soit, le respect de l’égalité et de la justice par l’intermédiaire du Noble Prophète (Qlpssl) qui précisément prit la place de l’oppression et des discriminations en usage, fut parmi les stratégies les plus efficaces mettant en œuvre l’unité islamique au sein de la communauté endommagée de cette époque.
Dans les textes historiques et traditionnels nous lisons que le Prophète (Qlpssl) ne plaçait pas de différence entre les esclaves et les autres. Lui-même également, lors de l’exécution des règles, faisait goûter aux autres le goût suave du droit à l’égalité et à la justice. Même dans l’assemblée des musulmans, la place du Prophète de Dieu (Qlpssl) n’était pas visible et lorsqu’il prenait place au sein de l’assemblée, les gens qui ne le connaissaient pas ne pouvaient pas facilement percevoir la présence de l’Envoyé de Dieu parmi les gens. L’apogée de l’éclat de cette quête de l’égalité était même visible dans les yeux bénis du Prophète de la miséricorde :
«كان رسول الله يقسم لحظاته بين اصحابه، ينظر الى ذا وينظر الى ذا بالسوية.» [11]
« Le Noble Prophète (Qlpssl) partageait ses regards entre ses compagnons et les regardait de manière égale ou en observant l’égalité entre eux. »
Bien entendu, il ne fait pas de doute que tous ces usages divins ont été très efficaces afin d’attirer la protection de la masse du peuple. Le Prophète (Qlpssl) lors d’une allégorie parlante dit :
«ان الناس من عهد آدم الى يومنا هذا مثل أسنان المشط لا فضل العربي على العجمي ولا للاحمر على الاسود الا بالتقوى.» [12]
« Les hommes, du temps de Adam jusqu’à maintenant sont égaux comme les dents d’un peigne. Ni l’arabe n’a de supériorité sur le non arabe, ni le blanc sur le noir, sauf du fait de la piété. »
Cette manière intelligente particulière et cette capacité ingénieuse se poursuit également durant la période du gouvernement du Noble Prophète (Qlpssl) afin que son plan tienne constamment sa promesse en tant que l’un des instruments de valeur construisant l’unité. Le Noble Prophète (Qlpssl) a l’intention de supprimer tous les fondements des inégalités préislamiques et de rendre impossible le retour à l’époque de l’ignorance et l’acceptation des règles non divines :
«أفحكم الجاهلية يبغون…» [13]
« Recherchent-ils le jugement de l’ignorance ? »
L’Envoyé de Dieu (Qlpssl) est lui-même l’initiateur de ce grand mouvement communautaire et axé sur les valeurs. Il utilisait toutes les éventualités dans le but d’induire et de confirmer l’esprit d’égalité et de justice humaines au sein de la communauté de cette époque, accomplissant ses premiers pas. Il dit de la manière la plus belle et la plus parfaite :
« ان الله تعالى يكره من عبده أن يراه متميزاً بين اصحابه.» [14]
« Dieu L’Elevé n’aime pas voir Son serviteur faire des différences entre ses compagnons. »
Ainsi, l’on peut conclure : la négation du tribalisme et de toute sorte de fanatisme inacceptable de la période préislamique de l’ignorance était continuellement à l’esprit du Noble Prophète de l’Islam (Qlpssl). Ses avertissements à ceux qui considéraient la lignée et l’ascendance comme la base des glorifications et des valeurs ont été enregistrés dans l’histoire de l’Islam.
Salmân Fârsî était assis dans la mosquée du Prophète (Qlpssl). Certains des grands parmi les compagnons étaient également présents. La conversation vint sur l’origine et la lignée, chacun disait quelque chose à propos de sa propre origine et de sa propre lignée, jusqu’à ce qu’ils interrogent Salmân Fârsî. Il dit :
«انا سلمان بن عبدالله، كنت ضالاً فهداني الله عزوجل بمحمد، وكنت عائلاً فأغناني الله بمحمد وكنت مملوكاً فأعتقني الله بمحمد.» [15]
« Je suis Salmân Fârsî, le fils du serviteur de Dieu, j’étais égaré mais Dieu m’a guidé par l’intermédiaire du Prophète, j’étais pauvre mais par l’intermédiaire du Prophète ; Il m’a rendu riche, j’étais esclave et par le Prophète, Il m’a libéré. »
Ensuite, le Prophète (Qlpssl) entra et Salmân lui raconta ce qui se passait. Le Noble Prophète (Qlpssl) dit à cette assemblée dont tous étaient de qoraych :
«يا معشر قريش ان حسب الرجل دينه ومروته خلقه واصله عقله.» [16]
« O peuple de qoraych ! En vérité, l’essence et l’honneur de l’homme sont sa religion, sa dignité est dans ses mœurs et son origine provient de sa sagesse. »
De la même façon, dans un autre hadith, la gloire et les honneurs axés sur le fanatisme tribal comptent pour le feu de l’Enfer :
«ليدعن رجال فخرهم بأقوام انما هم فحم من فحم جهنم…» [17]
Dans cette ligne il faut faire allusion à la vie très simple du Noble Prophète (Qlpssl) qui comme le rapporte le Commandeur des croyants, la Paix soit sur lui, ne donnait même pas la permission d’installer un tissus avec des décorations ordinaires dans sa propre maison. Cette affaire était le meilleur témoin et terrain le plus favorable à l’attraction des hommes ayant connu les privations de cette époque, ainsi que le meilleur facteur de la réalisation de l’unité religieuse. Ses compagnons ont rapporté :
«كان رسول الله – صلى لله عليه واله – خفيف المؤونة.»
« Les dépenses journalières de l’Envoyé de Dieu, que Dieu le bénisse lui et les siens, étaient infimes. »
La plus belle interprétation à propos du rôle axiologique des prophètes est ce que nous lisons dans le Nahdj ol-Balâgha :
«مع قناعة تملا القلوب والعيون غني وخصاصة تملا الابصار والاسماع أذي.» [18]
« Dieu (a envoyé) les prophètes avec un contentement qui remplit les cœurs et les regards même si leur apparente pauvreté et indigence rend malveillants les regards et les oreilles (des gens). »
Notes:
1- 3 : 159.
2- Ibn Hichâm, Sirat an-Nabî, Vol. 4, p.1022.
3- 58 : 22.
4- 6 : 21.
5. 2 : 177.
6- Le père et la mère de Bilâl étaient de Habacha. Ils entrèrent dans la péninsule arabique en tant que captifs. Bilâl fut l’esclave de Omayya ibn Khalaf. Après qu’il eut compris que son esclave avait embrassé l’Islam et la religion du Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens, Omayya fit de lui l’objet de supplices, de persécutions et de tortures, de telle sorte que lors des jours les plus chauds, il le faisait étendre, le corps nu, sur le gravier brûlant, plaçait de très grosses pierres brûlantes sur sa poitrine et lui parlait ainsi : « Je ne te libèrerai pas jusqu’à ce que tu rendes ton âme dans cet état, ou que tu reviennes de ta croyance en le Dieu de Mohammad. » Parfois, Omayya accomplissait des actions pires encore ; il accrochait une corde au cou de Bilâl et la mettait entre les mains des enfants afin qu’ils le promènent ainsi à travers les ruelles. (Tabaqât, Ibn Sa‘d, Vol. 3, p.233. / Forûgh Abadiat, Dja‘far Sobhânî, Vol. 1, p.277.)
7- Son nom, avant la conversion à l’Islam, était Rûzba, mais après avoir embrasé l’Islam en présence du Noble Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens, il porta le nom de Salmân. Salmân avança tellement dans l’acquisition des degrés spirituels que le Prophète de l’Islam, que Dieu le bénisse lui et les siens, fit ainsi son éloge :
« سلمان منا اهل البيت » ; « Salmân est de nous, Gens de la Demeure prophétique. »
8- Awâlî Allâ’î, Vol. 2, p.298.
9- 49 : 13.
10- Bihâr ol-Anwâr, Vol. 31, p.25. / Mostadrak al-Wasâ’il, Vol. 12, p.89.
11- Kolaynî, Al-Kâfî, Vol. 8, p.268.
12- Bihâr ol-Anwâr, Vol. 22, p.348. / Mostadrak al-Wasâ’il, Vol. 12, p.89.
13- 5 : 50.
14- Sobol al-Hoda wa al-Rachâd, Vol. 7, p.13. / Kachf al-Khafâ’, Vol. 1, p.251.
15- Al-Kâfî, Vol. 8, p.181. / Bihâr ol-Anwâr, Vol. 22, p.382.
16- Tafsîr Nûr al-Thaqalayn, Vol. 5, p.100. / Rawdhat al-Wâ‘izhîn, p.283.
17- Sonan Abî Dâwûd, Vol. 2, p.502. / Konz al-‘Ammâl, Vol. 1, p.258.
18- Nahdj ol-Balâgha, discourse n°192.