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L’anniversaire de la naissance de l’Imam al-Jawâd (P)
Dix Rajab l’anniversaire de la naissance de l’Imam al-Jawâd (P)
Titres et sa lignée
Muhammad b. Ali b. Mûsâ b. Ja’far b. Muhammad b. Ali b. Husayn b. Ali b. Abû Tâlib, est le neuvième Imam des chiites duodécimains, connu sous le nom de l’Imam al-Jawâd (a). Son père est l’Imam Ali ar-Ridâ (a), le huitième Imam chiite,[1] et sa mère Sabîka une fille issue de la famille de Mârîya al-Qibtîyya (une des épouses du Prophète (s)). Précisons que dans certaines sources, le nom de sa mère est mentionné : Khayzarân ou Rayhâna.[2]
Son surnom est Abû Ja’far, et dans certaines sources on l’a nommé Abû Ja’far ath-Thânî, afin de ne pas le confondre avec Abû Ja’far al-Awwal, c’est-à-dire Imam Muhammad al-Bâqir (a).[3]
Son titre le plus connu est al-Jawâd, mais il en a d’autres comme : Ibn ar-Ridâ, Taqî, Zakî, Murtadhâ, Radhî, Mukhtâr, Mutawakkil et Muntajab.[4]
Naissance
Imam Mohammad Taqî (p) naquit en Médine le 15 ou le 19 (doutes sur le jour de naissance) du mois de ramadan de l’an 190 de l’hégire.
Son prénom est Mohammad, celui de son père Ali bin Moussa al-Ridha (p) et sa mère s’appelait Subaïkah ou Kheïzarân.[5]
Il était surnommé Abu Jafar et ses titres étaient Qânî, Mourtidha, Jawad et Taqî.[6]
Quand il avait sept ans et huit mois, son vénérable père fit son passage. La période de son imamat était dix-sept ans.[7]
Al-Motassam, le calife abbaside le convoqua à Bagdad en compagnie de son épouse Um Fazl. Au 28 du mois de Muharram de l’an 220 de l’hégire, il entra dans Bagdad et fit son passage au mois de Dhou al qi’da de la même année à Bagdad pour être enterré dans le cimetière Qurayshite près de la tombe de son ancêtre Moussa bin Jafar (p). Il avait à l’époque 25 ans et quelques mois.[8]
Il devint Imam après le martyre de son père, sur Ordre divin et par décret de ses prédécesseurs. Au moment du martyre de son père, il était à Médine.
L’Imam Al Jawad (p) est l’un des plus jeunes parmi les Imams; il avait seulement sept ans lors de son imamat. Il vécut à l’époque des Abbassides qui ont tant persécuté les Imams. En effet, ils les craignaient, car les Musulmans, de toutes les écoles et tendances, leur vouaient une grande confiance.
Il a atteint en matière de science, de sagesse, de culture et de perfection d’esprit, un degré qui n’était atteint par aucun des savants de son époque, et ce, en dépit de son jeune âge. L‘Imam (p) avait une forte personnalité qui suscitait chez tous ses interlocuteurs le plus grand respect et la plus haute considération.
Le calife Mamoun l’appela à Bagdad qui était alors la capitale du califat et lui manifesta extérieurement beaucoup de bienveillance. Il donna même sa fille en mariage à l’Imam et le garda à Bagdad. En réalité, il voulait de cette manière exercer une étroite surveillance sur l’Imam.
Il lui fit passer une épreuve en convoquant tous les notables Abbassides, les savants de l’époque et bien sûr, l’Imam Al Jawad (p). Les personnes présentes restèrent comme des écoliers lorsque l’Imam(p) tenu absolument à répondre lui-même à toutes ces questions. Sur cette démonstration de Sciences de l’Imam Al Jawad (p), les notables et les savants quittèrent le palais la tête basse et le visage assombri.
Malgré son jeune âge, lui qui n’a vécu que vingt-cinq ans, l’Imam Al Jawad (p) a émis des hadiths qui ont été rapportés par un grand nombre de savants.
Chiites après le martyre de l’Imam ar-Ridâ (a)
L’Imam ar-Ridâ (a) a été martyrisé en 203 H./818 lorsque son fils, l’Imam al-Jawâd (a) avait seulement 8 ans. Ce dernier est devenu l’Imam tout de suite après son père. Mais son imamat a causé un désaccord entre les chiites. Par la suite certains d’entre eux ont suivi ‘Abd Allah b . Mûsa b. Ja’far, le frère de l’Imam ar-Ridâ (a).
Mais comme ils ne voulaient pas accepter l’imamat d’une personne sans preuves suffisantes, certains d’entre eux ont posé des questions à ‘Abd Allah, et en le trouvant incapable de répondre, ils l’ont abandonné.[9] Suite à la mort de l’Imam Ridâ (a), un autre groupe chiite a rejoint les Waqifites.[10] Selon an-Nawbakhtî, la raison d’une telle division était qu’ils considéraient que la maturité de l’âge est une des exigences principales de l’imamat.[11]
Cependant la plupart des chiites ont suivi l’Imam al-Jawâd (a),[12] même si certains d’entre eux lui ont posé la question à propos de son jeune âge, et l’Imam (a) a répondu à cette question en donnant l’exemple du successeur du Prophète Sulaymân (a) (Salomon) quand il était enfant et prenait des moutons au pâturage, le Prophète Dâwûd (a) (David) lui a succédé, mais les érudits de Banî israël l’ont nié.[13]
Selon certains hadiths, lorsque l’Imam al-Jawâd (a) est devenu l’Imam à l’âge de 8 ans, certaines personnes de Bagdad et d’autres villes sont allées le voir à Médine durant le Hadj. Lors d’une réunion avec ‘Abd Allah b. Mûsâ (l’oncle de l’Imam al-Jawâd (a)), elles lui ont posé des questions, mais ses réponses ne leur semblaient pas convaincantes, et les a déçues. Puis elles sont allées chez l’Imam al-Jawâd (a) et lui a posé les mêmes questions, il leur a donné des réponses convaincantes qui les rendaient heureux. Elles ont donc loué l’Imam al-Jawâd (a) et ont prié pour lui.[14]
Les Preuves de son Imamat
Cheik Mofide (Dieu le Bénisse) écrit :
Ce sont ceux qui ont transmis les témoignages présentés par Imam Ridha (p) sur la succession (imamat) de son fils Abu Jafar (p) :
« Ali ibn Jafar ibn Muhammad Sadiq, Safwan bin Yahya, Muammar bin Khalad, Hussein bin Yassar, Ibn Abi Nassr Bazanti, Ibn Qiama Vasiti, Hassan bin Jaham, Abu Yahya Sanâni, Khaïrani, Yahya bin Habib Ziat… ».[15]
Ali bin Jafar bin Muhammad a dit : J’ai pris la main d’Abu Jafar Muhammad bin Ali Ridha (p) pour lui dire :
« J’atteste que tu es Imam (désigné) de Dieu. »
Imam Ridha (p) pleura et il dit : O mon oncle ! Tu n’as pas entendu cette parole du Prophète (P) transmise par mon père :
« Que mon père soit un sacrifice pour les esclaves de la famille Nobya Taïbah qui donnera naissance dans sa descendance à un Imam exilé qui se vengera du sang de son père et son ancêtre. Il sera absent pendant longtemps et il sera dit qu’il aurait été mort ou tué dans un pays inconnu. »
J’ai répondu : Vous avez raison, que ma vie soit un sacrifice pour vous ![16]
Safwan bin Yahya raconte d’avoir adressé cette parole à Imam Ridha (p) : Avant que Dieu Eminent vous accorde Abu Jafar, vous m’aviez dit :
« Dieu m’accordera bientôt un fils. », Maintenant Dieu vous a accordé un fils qui a illuminé nos yeux. Que Dieu l’empêche, mais s’il vous arrive un accident, à qui nous pourrons nous adresser ? Il répondit : A celui-ci, indiquant de sa main Abu Jafar qui tenait en face de lui. J’ai dit : « Que ma vie soit un sacrifice pour vous ! Mais c’est un garçon de trois ans ! », il dit : « Mais son bas âge ne contrarie en rien son imamat. Son Eminence Jésus (p) était un prophète et un témoin de Dieu alors qu’il avait moins de trois ans. »[17]
Muammar bin Khallad a dit : « J’ai entendu de son Eminence Ridha (p) de dire, juste après avoir énumérer les signes de l’imamat : Auriez-vous besoin de ces signes ? J’ai désigné mon fils Abu Jafar comme mon successeur et le calife après moi. »
Puis il dit : « Nous sommes une famille (Ahl al-Bayt) dont les enfants sont parfaitement comme les adultes. »[18]
Hussein bin Yassar a raconté qu’Ibn Qyamah avait écrit dans une lettre à l’adresse d’Abu al-Hassan Ridha (p) : Comment tu peux être un Imam alors que tu n’as pas un fils qui te serve de successeur ?
Son Eminence Abu al-Hassan (p) lui écrit en qualité de réponse : Comment sais-tu que je n’aurai pas un enfant ? Je jure sur Dieu ! Au bout de quelques jours, Dieu m’accordera un enfant qui distinguera la religion véritable de mensongère.[19]
Ibn Abi Nasr Bazanti raconté d’avoir été questionné un jour par Ibn Najashi : Qui sera Imam après ton Seigneur (Imam Ridha) ? Demande-le-lui et dis-moi sa réponse. Je me rendis chez Imam Ridha (p) et répété la question d’Ibn Najashi. Il répondit : l’Imam d’après moi sera mon enfant. Puis il dit : Qui ose parler de son enfant alors qu’il n’en a pas encore ? A cette époque, Abu Jafar n’était pas encore né, mais ça ne dura pas plus de quelques jours pour qu’Abu Jafar naisse.[20]
Ibn Qyama Vassiti (qui était Vaqifi) raconte d’avoir demandé à Ali bin Moussa al-Ridha (p) : Est-ce que deux personnes peuvent être Imams en même temps ?
– Non. A moins que l’un d’entre eux ne soit silencieux.
– Il n’y a pas un Imam silencieux pour le moment ?
– Je jure sur Dieu ! Dieu m’accordera un enfant qui défendra la vérité et les véridiques et qui s’efforcera de détruire la religion mensongère.
Il dit ces choses alors qu’il n’avait aucun fils, mais un an plus tard naquit son enfant Abu Jafar (p).[21]
Hassan bin Jaham raconte qu’il était chez Son Eminence Abu al-Hassan (p) qui appela son petit garçon et il le fit assoir sur mes pieds pour dire : enlève sa chemise ! J’ai enlevé sa chemise et puis il dit : Regarde entre ses épaules. J’ai regardé pour voir qu’il y avait une forme d’emprunte entre ses deux épaules ; puis il dit : Vois-tu ceci ? Mon père portait aussi ce signe.[22]
Abu Yahya Sanâni a raconté :
J’étais chez Son Eminence Abu al-Hassan Ridha (p) alors qu’on emmena son petit enfant Abu Jafar. Il dit alors : C’est un enfant qui apporte une grande bénédiction pour mes chiites (mes suiveurs) et personne n’est jamais né à son semblable.[23]
Kheïrani a transmis cette narration de son père : J’étais chez Imam Ridha (p) à Khurasan. Un homme demanda : S’il vous arrive un accident, à qui devrons-nous nous adresser ? Il dit : à mon enfant, Abu Jafar. Il semble que cet homme ait remarqué qu’Abu Jafar était en bas âge, car Imam Ridha (p) a dit : Dieu le Chaste a accordé à Son Eminence Jésus (p) la mission prophétique alors que son âge était moins que celui d’Abu Jafar.[24]
Muhammad ibn abi Abbad (scripteur d’Imam Ridha (p)) a dit : Son Eminence Ridha (p) appelait toujours son enfant avec ses titres, il disait : Tel a dit Abu Jafar ou j’ai écrit à Abu Jafar. Il observait les règles de politesse et de respect pour lui alors qu’il était un enfant. Les lettres d’Abu Jafar écrites dans une éloquence et une maîtrise parfaite, arrivaient de la Médine jusqu’à la résidence de son père à Meched. J’ai entendu dire de Son Eminence : Abu Jafar est mon successeur et mon calife.[25]
Moussafer a transmis cette parole d’Imam Ridha adressée à lui à Khurasan : Va chez Abu Jafar ; il est ton Imam et ton Seigneur.[26]
Ibrahim bin abi Mahmoud a raconté qu’il était chez Imam Ridha dans la ville de Tûs quand un homme lui dit : A qui nous pourrons nous adresser s’il vous arrive un accident ? Imam répondit :
A mon fils Muhammad. Il semble que le questionneur ait remarqué qu’Abu Jafar était en bas âge, car Imam Ridha (p) a dit : Dieu accorda à Jésus fils de Marie (p) la mission prophétique alors que son âge était moins que celui d’Abu Jafar.[27]
Ibn Bazî raconte qu’on avait demandé à Abu al-Hassan Ridha (p) : Est-ce que l’Imamat passe à un oncle ? Il dit que non. A un frère ? Il dit que non. A qui donc passe-t-il ? Il répondit : « à mon enfant » et à cette époque, il n’avait pas encore d’enfant.[28]
Martyre
Mu’tasim, le calife abbasside a fait venir l’Imam al-Jawâd (a) de Médine à Bagdad. Le 28 muharram de l’an 220 H / le 5 février de l’an 835 H, l’Imam (a) est entré Bagdad et y a décédé au moins de Dhu al-Qa’da (novembre) de la même année.[29]
Notes:
1-Dalâ’il al-Imâmat, Tabarî, p 396
2-Kulayni, al-Kâfî, vol 1, p 315 et 492; Majlisî, Bihâr al-anwâr, vol 50, p 1
3-Kulayni, al-Kafi, vol 1, p 315 et 492; Majlisi, Bihar al-anwar, vol 50, p 1
4-Ibn Shahrâshûb, Manâqib, vol.4, p. 379; Majlisî, Bihâr al-anwâr, vol 50, p 12-13
5- Kafi, V1, P492 et Behar al-Anwar, V50, P2.
6- Matalib al-Suul, V2, P140 et Manaqib Al Abi Talib, V4, P410.
7- Behar al-Anwar, V50, P12.
8- Idem, P1.
9-Ibn Shahrâshûb, Manâqib, vol.4, p. 383
10-An-Nawbakhtî, Firaq ash-Shî’a, p 77-78
11-An-Nawbakhtî, Firaq ash-Shî’a, p 88
12-Jâsim, Târîkh Siyâsî Ghaybat Imâm Dawâzdahum (Histoire politique de l’Occultation du douzième Imam), p 78
13-Kulayni, al-Kâfî, vol 1, p 383
14-Dalâ’il al-Imâmat, Tabarî, p 389-390; Majlisî, Bihâr al-anwâr, vol 50, p 99-100
15- Al-Irshad, V2, P274.
16- Idem, P275.
17- Idem, P277 et Al-Fusul al-Muhimmah, P247.
18-Al-Irshad, V2, P277 et Al-Fusul al-Muhimmah, P247.
19-Al-Irshad, V2, P277.
20- Idem.
21- Idem.
22- Idem, P 278.
23- Idem, P 278.
24-Idem, P279.
25-Idem et Al-Fusul al-Muhimmah, P247.
26- Behar al-Anwar, V50, P18.
27- Idem, P34.
28- Idem.
29-Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, v 2 p 295