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Ce qu’il faut savoir sur Muharram, l’Achoura et l’Imam Hussein (as)
Extraits de discours du Guide suprême
1- Résumé du soulèvement de l’Imam Hussein (as)
1-1- Introduction
Si nous voulons résumer l’histoire de l’Imam Hussein (as) en quelques lignes, nous dirons qu’il est né alors que l’humanité souffrait de l’oppression, de l’ignorance et des discriminations. Les grands gouvernements du monde, l’empereur de cette époque, à la fois en Iran et dans l’Empire romain – étaient des gouvernements aristocratiques tyranniques où régnaient l’épée, l’ignorance et la corruption. Les petits gouvernements – comme celui de la Péninsule arabique – étaient pires qu’eux, et l’ignorance totale couvrait le monde. Dans ce contexte, la lumière de l’Islam, grâce au Prophète de Dieu (SAWA) et avec l’aide de Dieu et des grandes luttes du peuple, a pu éclairer d’abord une partie de la Péninsule arabique puis s’est progressivement étendue partout. 14 avril 2000
1-2- Quel genre de gouvernement le Prophète avait-il établi ? Quelles étaient les caractéristiques du gouvernement à l’époque du Prophète ?
Lorsque le prophète (SAWA) est décédé, le gouvernement islamique était un gouvernement indépendant qui pouvait être un modèle pour toute l’humanité, et aurait, sans aucun doute, changé le cours de l’histoire s’il avait continué dans la même direction. Ce qui est censé apparaître dans l’avenir – avec la réapparition de l’Imam du Temps (as) – serait apparu à cette époque, et aurait rempli le monde de justice, de pureté, de vérité, de connaissance et d’amour, comme ce sera le cas à l’époque de la venue de l’Imam du Temps (as) qui marquera le début de la vraie vie humaine […]. La particularité du règne du Prophète (SAWA) était son insistance sur la justice au lieu d’insistance sur l’oppression. Au lieu du polythéisme et des divisions intellectuelles, il s’est appuyé sur le monothéisme et s’est concentré sur l’adoration de la Sainte Essence de Dieu. Au lieu de l’ignorance, il s’est appuyé sur la connaissance et la science, au lieu de la rancune, il s’est appuyé sur l’amour, la communication, l’amitié et la tolérance. Cela signifie un gouvernement aussi beau de l’extérieur que de l’intérieur. Une personne qui grandit sous un tel gouvernement, est une personne pieuse, pure, savante, perspicace, active, énergique et dynamique qui se dirige vers la perfection. 14 avril 2000
1-3- Qu’est-il arrivé au gouvernement islamique pendant ces cinquante ans ?
Cinquante ans plus tard, les choses avaient changé. Le nom qui est resté est bien le nom de l’islam, mais l’intérieur n’était plus islamique. Le règne de l’oppression avait pris la place du règne de la justice. Au lieu de l’égalité et de la fraternité, les discriminations, les divisions et l’écart de classe avaient surgi. L’ignorance avait pris la place de la connaissance. Sur cette période de cinquante ans, si on y fait une recherche plus approfondie, on trouvera des centaines de témoins et d’exemples, que les chercheurs devraient clarifier pour les jeunes en quête de vérité. L’Imamat est devenu une monarchie ! L’Imamat qui signifie un leadership spirituel et un lien affectif et idéologique avec le peuple, est devenu une monarchie qui gouvernait par la force et la tromperie, sans aucun attachement spirituel, émotionnel ou religieux. Ces deux gouvernements sont exactement à l’opposé l’un de l’autre. L’Imamat est un mouvement au sein de l’Ummah, pour l’Ummah et dans le sens du bien. La monarchie signifie une domination autoritaire, contraire aux intérêts du peuple, et réservé à certaines classes, pour l’accumulation des richesses et la convoitise des dirigeants. 14 avril 2000
1-4- Comment l’Imam Hussein (as) a-t-il réagi face à ces événements ?
Ce que nous voyons au moment du soulèvement de l’Imam Hussein (as), est le deuxième modèle (l’Imamat) et non le premier (la monarchie). Ce « Yazid » qui était au pouvoir, n’avait aucune relation avec le peuple, aucune connaissance, aucune piété, aucune morale, aucun antécédents de djihad dans la voie de Dieu, aucune croyance en la spiritualité de l’islam, aucun comportement digne d’un croyant et aucune parole digne d’un sage. Il n’avait rien de commun avec le Prophète (SAWA). Dans une telle situation, l’occasion s’est présentée à Hussein Ibn Ali – qui était lui-même, l’Imam qui devait remplacer le Prophète – de se soulever (contre Yazid). Apparemment, ce soulèvement était un soulèvement contre le gouvernement corrompu et despotique de Yazid, mais à l’intérieur, il s’agissait d’un soulèvement pour la défense des valeurs islamiques, pour la connaissance, la foi et l’honneur, et pour sauver les gens de la corruption, de l’humiliation et de l’ignorance. 14 avril 2000
2- Le rejet de l’oppression et la recherche de la dignité
2-1- Qui est le monarque et qu’est-ce que la monarchie ?
Quiconque à n’importe quelle période de l’histoire – quel que soit son titre – est « un monarque » s’il opprime sa nation ou d’autres nations. Le président américain – qui a toujours représenté un gouvernement arrogant dont les Etats-Unis sont le symbole aujourd’hui – se donne le droit de privilégier ses intérêts et les intérêts de ceux qui le soutiennent, au détriment des intérêts des millions d’autres personnes, sans aucune raison morale, scientifique ou juridique, et se permet de donner des ordres à tout le monde. C’est un monarque (tyran) qu’il en ait le nom ou pas. L’Imam Hussein (as) s’est soulevé contre une telle situation. Son combat avait pour but d’exprimer, d’éclairer, de guider et d’identifier la frontière entre la Vérité et le Mensonge […].
Discours à la caserne de Dokuheh, 29 mars 2002
2-2- Quel était le contexte du soulèvement de l’Imam Hussein (as) ?
[…] Ce qui s’est passé spécialement à l’époque de Yazid, est que le chef de file de l’oppression et de l’égarement s’attendait à ce que cet Imam reconnaisse son règne et lui fasse allégeance. Il voulait que l’Imam Hussein (as), au lieu de guider le peuple et de lui expliquer l’égarement de ce gouvernement tyrannique, signe et approuve, par la force, le gouvernement de ce tyran ! Le soulèvement de l’Imam Hussein (as) a commencé à partir de là. Il (Yazid) par ignorance et arrogance, et à cause de son manque de vertu et de spiritualité, a franchi les limites et s’attendait à ce que l’Imam Hussein (as) accepte cette noire transformation de l’Imamat islamique en une monarchie taghouti (en contradiction totale avec la religion). C’est ce que signifiait l’allégeance. L’Imam Hussein a dit : « Quelqu’un comme moi ne fera pas une allégeance à quelqu’un comme lui ». L’Imam Hussein (as) devait à jamais, porter la bannière de la Vérité. Le drapeau de la Vérité ne peut pas être placé dans les rangs du mensonge et prendre la couleur du mensonge. C’est ce que l’Imam Hussein (as) voulait dire quand il a déclaré : « Je ne me soumettrai jamais à l’oppression ».
Discours à la caserne de Dokuheh, 29 mars 2002
2-3- On ne peut pas se contenter de paroles /la combinaison des mots et des actes est une source de fierté
Le geste de l’Imam Hussein (as) était une question de dignité, c’est-à-dire la défense de la vérité, de la religion, de l’Imamat et de la voie que le Prophète (SAWA) avait présentée. L’Imam Hussein (as) était l’incarnation de l’honneur et en se soulevant, fut une source de fierté. Il arrive que quelqu’un dise quelque chose […] mais ne fasse pas ce qu’il a dit et se retire. Il n’y a rien pour en être fier. L’honneur revient à une personne, une nation et une communauté qui tiennent leur parole et ne laissent pas les tempêtes détruire et abaisser le drapeau qu’elles ont hissé. L’Imam Hussein (as) a fermement tenu ce drapeau jusqu’au martyre de ses proches et la captivité des femmes de sa famille. C’est la dignité et l’honneur d’un mouvement révolutionnaire. Dans la troisième scène qui est celle de la tragédie d’Achoura, il y a aussi des signes de cet honneur. La fierté et l’honneur règnent aussi là-bas, malgré les souffrances et le martyre de chacun des jeunes de Bani-Hachim, des enfants, des petits enfants et des vieux compagnons, autour de l’Imam Abi Abdallah al-Hussein (as), souffrances qui furent une grande calamité et très douloureuses, bien que chacun d’eux (les martyrs) fut un modèle de dignité et d’honneur.
Discours à la caserne de Dokuheh, 29 mars 2002
3- La tragédie d’Achoura a empêché les déviations inévitables de l’Islam
3-1- Les souffrances ont de la valeur quand elles servent à défendre la vérité
Sans l’événement d’Achoura et ces grands sacrifices accomplis dans l’Histoire de l’Islam, cette précieuse expérience et cette leçon concrète n’auraient pas été accordées à l’Ummah islamique, et l’Islam aurait certainement dévié de sa trajectoire comme beaucoup de religions avant l’Islam, et il n’en serait rien resté. […] Leurs corps étaient couverts de sang et de poussière. Ils ont fait de grands sacrifices et ont donné leur vie. Les membres de la famille du Saint Prophète (SAWA) et de l’Imam Ali (as) ont été pris en captivité. Ces événements sont tragiques et très difficiles à supporter. Mais ce qui s’est passé le jour d’Achoura, était aussi grand et glorieux qui a permis à l’Imam Hussein (as), ses compagnons et sa famille, de supporter ces souffrances. 21/11/2012
3-2- Comment le système islamique va vers l’effondrement après la mort du Prophète ?
Le Saint Prophète (SAWA) avait créé un système dont les lignes principales étaient :
– Premièrement, la recherches de connaissances claires et sans ambiguïté […] C’est cette connaissance qui a conduit à la science et à la collecte de connaissances, et a amené la communauté islamique au sommet de la civilisation scientifique au quatrième siècle de l’hégire.
– La deuxième grande ligne était le respect absolu de la justice […] que chaque chose soit à sa place et que chacun voie ses droits respectés.
– Troisièmement, la soumission totale à Dieu et au monothéisme authentique.
– Quatrièmement, l’amour et l’affection.
Qu’est-il arrivé aux érudits dans ces cinquante années, pour que les choses en arrivent là ? Quand je regarde bien, je vois que ces quatre lignes principales ont été abandonnées : l’adoration de Dieu, la connaissance, la justice et l’amour. […] Si la société ne fait pas attention, elle sera progressivement privée de ces valeurs et atteindra un point où il ne restera (de l’Islam) qu’une coquille vide. Soudain, voilà qu’une grande épreuve arrive – l’épreuve du soulèvement d’Abi Abdallah – et cette communauté échoue dans cette épreuve ! […] Quelqu’un comme Hussein Ibn Ali (as) qui est lui-même, l’incarnation de ces valeurs, se soulève pour arrêter cette dégénérescence qui veut tout détruire. Si les gens veulent bien vivre et vivre en tant que musulmans, ils n’auront plus rien entre les mains. L’Imam Hussein (as) se dresse, se soulève, se met en mouvement et se tient seul, face à cet effondrement rapide. Bien sûr, pour cela, il sacrifie sa propre vie, la vie de ses proches, la vie d’Ali Asghar, la vie d’Ali Akbar et la vie d’Abbas, et il aboutit à un résultat.
Déclarations lors des sermons de la prière du vendredi, 8 mai 1998
4- Les leçons d’Achoura
Le réveil des valeurs morales et spirituelles et une feuille de route pour l’humanité
La discussion sur les leçons d’Achoura est une discussion constante et éternelle, et n’est pas spécifique à une époque. La leçon d’Achoura est la leçon du sacrifice, de l’engagement religieux, du courage, de la patience, du soulèvement pour la cause de Dieu, de l’amour et de l’affection. L’une des leçons d’Achoura est cette énorme et grande Révolution que vous, le peuple iranien, avez menée derrière le fils (le descendant) d’Abi Abdallah al-Hussein (as) à votre époque. C’est une des leçons d’Achoura.
Déclaration lors des sermons de la prière du vendredi, 8 mai 1998
5- Achoura est le théâtre du combat entre les désirs intérieurs et les objectifs divins, entre les vertus morales et les vices
5-1- La raison l’emporte sur l’ignorance, même avec peu de partisans, et cette victoire est éternelle.
Ce jour-là, ceux qui ont gagné le combat entre les vertus et les vices moraux, dans la confrontation entre les soldats de la raison et les soldats de l’ignorance, et sont sortis victorieux, étaient peu nombreux, mais leur persévérance et leur résistance dans la défense de leur honneur, ont fait qu’à travers l’Histoire, des milliers de personnes ont appris cette leçon et ont suivi le même chemin. Beaucoup sont venus voir l’Imam Hussein (as) et l’ont critiqué pour cette résistance. Ce n’étaient pas des gens mauvais ou sans importance, certains faisaient même partie des personnalités de l’Islam, mais ils avaient mal compris et les faiblesses humaines les avaient vaincus. […] L’Imam Hussein (as) a été patient et n’a pas été vaincu, et tous ceux qui étaient avec l’Imam Hussein (as), ont gagné dans cette lutte spirituelle et intérieure. Cette mère qui a envoyé son jeune garçon au front avec fierté et satisfaction, le jeune homme qui a renoncé aux plaisirs apparents de la vie et s’est tourné avec soumission, vers le champ du djihad et de la lutte, les vieillards comme Habib bin Mazahir et Muslim bin Ausadjah, qui malgré la vieillesse, ont renoncé au confort et au lit, chaud et moelleux, de leur maison, et ont affronté les difficultés, ce brave général qui avait une bonne réputation parmi les ennemis – Hurr bin Yazid Riahi – à laquelle il a renoncé en rejoignant Hussein Ibn Ali (as), tous ont gagné dans cette lutte intérieure et spirituelle. S’ils n’avaient pas préféré la vertu aux vice, l’arbre de la vertu aurait disparu de l’Histoire. Mais ils ont arrosé cet arbre et vous avez vu beaucoup de gens, à votre époque, qui ont préféré la vertu au vice, et ont subordonné leurs plaisirs à la perspicacité et à une ligne religieuse et intellectuelle correcte. Aujourd’hui, partout dans le monde de l’Islam, ceux qui sont prêts à préférer le bien au mal, en eux-mêmes et dans les combats, qui défendent la Vérité et combattent le Mensonge, ne sont pas peu nombreux.
Déclarations à la caserne de Dokuheh, 29 mars 2002
5-2- L’époque des communications peut aider à répandre les vertus morales dans le monde.
Votre résistance (à vous Iraniens) et ces vertus morales – que ce soit pendant la Défense sacrée ou dans les autres grandes épreuves du pays – ont montré ces vertus à notre époque. Notre époque est celle des communications et ces relations étroites ne sont pas toujours au profit de Satan et des malveillances. Elles sont aussi au profit de la spiritualité et de la vertu. Les peuples du monde ont appris beaucoup de choses de vous. La mère qui embrasse son jeune en Palestine, et l’envoie sur le champ de bataille, en est un exemple.
Déclarations à la caserne de Dokuheh, 29 mars 2002