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Al-Ghadîr au retour du Hajj
Le pèlerinage à La Mecque, durant le mois de Dhû al-Hujjah est une des haltes les plus nobles dans le voyage vers Dieu Très-Elevé, qui contient des stations bénies et des bénéfices grandioses. Et au retour de ce pèlerinage vers Dieu, il y a la halte à Ghadîr Khom où eut lieu cet évènement grandiose, le jour grandiose d’al-Ghadîr, exhalant de l’arôme du tutorat (al-wilâyat) et la senteur de l’élévation (al-‘ulûwî).
Cette année, Hajj Hassan décida de se rendre à Ghadîr Khom après avoir accompli les rites du Hajj à La Mecque. Il voulait commémorer ce jour historique qui eut lieu il y a plus de 1400 ans et renouveler à sa façon son allégeance (al-wilâyat) aux Imams de la Justice et de la Permanence de l’Unicité de Dieu.
En effet, le 18 Dhû al-Hujjah en l’an 10 de l’Hégire, le dernier des Messagers de Dieu, le sceau de la Prophétie, avait rassemblé l’ensemble des pèlerins au retour de leur pèlerinage à La Mecque à un croisement de route, à Ghadîr Khom. Qu’avait-il de si important à dire pour retenir ainsi tous ces pèlerins dans un endroit aussi désert, sous un soleil si ardent ?
Hajj Hassan loua une range rover et s’en alla, seul, à la recherche de ce célèbre lieu, avec, pour toute compagnie, une carte et une boussole et Dieu…
Qu’espérait-il y trouver ? En chemin, il se rappela les paroles d’or que le Prophète Mohammed(s) prononça à haute voix (car il n’y avait pas de haut-parleur à cette époque-là) devant tout le monde assemblé. C’était son dernier pèlerinage.
Comment oublier ses paroles, ses dernières volontés, son testament légué à sa communauté ? Il avait déclaré en présentant son gendre et cousin ‘Alî : « Celui dont je suis le maître, alors ‘Alî en est le maître. Ô mon Dieu, sois l’Ami/Allié de celui qui est son ami/allié et l’Ennemi de celui qui est son ennemi, soutiens celui qui le soutient et délaisse celui qui le délaisse, fais tourner la Vérité avec lui comme il tourne ! »
La route, au début asphaltée, devint rocailleuse, puis se perdit dans le sable. Mais il continua, confiant. Il était sûr d’être dans la bonne direction grâce à sa carte, à sa boussole et à..
Après avoir prononcé ses paroles, le Prophète Mohammed(s) avait pris l’allégeance de tout le monde présent là, pour lui et pour ‘Alî. Et par cette allégeance (al-wilâyat), sa religion s’est achevée et le bienfait s’est complété. Dieu révéla ce verset : {Aujourd’hui, J’ai rendu votre religion parfaite, J’ai parachevé Ma Grâce sur vous et J’agrée pour vous comme Religion l’Islam.}
Soudain, sa voiture s’arrêta.. Il essaya de repartir mais elle refusait d’avancer. Il y avait pourtant de l’essence dans le réservoir, de l’eau dans le radiateur.. et il avait tout vérifié avant de partir. Il essaya à nouveau de démarrer mais en vain. La voiture restait sur place. Il ouvrit le capot. Tout était en ordre… Qu’est-ce qui se passait ? Enlisement ? Un grain de poussière dans le moteur, dans la pompe à essence ? Que pouvait-il faire ? Il n’avait pas de téléphone, son portable ne fonctionnant pas dans ce pays..
Il n’avait pas imaginé que cela pourrait lui arriver. Il regarda à droite, à gauche, devant, derrière.. Rien ! le désert à perte de vue.. que du sable.. Sans remarquer l’absurdité de ce qu’il faisait, il se mit à appeler au secours, comme si quelqu’un pouvait l’entendre dans cet endroit désert !
C’est alors qu’ il vit devant lui deux hommes. D’où venaient-ils ? Il ne les avait pas vu arriver et il n’y avait rien autour de lui à part le désert.
Il leur demanda manifestant sa surprise : D’où venez-vous ? Que faites-vous ici ?
-Nous sommes venus à ton aide, lui répondirent-ils.
-Comment avez-vous su ?
-Nous avons entendu ton appel, alors nous sommes venus.
-Vous m’avez entendu ? dans ce désert ? Mais j’ai regardé et il n’y avait personne à perte de vue !
-En cet endroit, quiconque appelle est entendu..
Salâh les regarda, encore plus intrigué, son regard trahissant son incrédulité.
-Tu ne nous crois pas ? Eh bien ! Tu vas voir. » Et les deux hommes s’éloignèrent de lui, très loin au point de ne plus être vus de lui. Ils se mirent à parler entre eux et il entendit leurs voix. C’est qu’à Ghadir Khom les voix peuvent s’entendent de toutes parts..
Le Messager de Dieu(s) avait choisi un lieu où quel que soit l’endroit où l’on se trouve, on pouvait l’entendre. Allez-y, vous pourrez le constater vous-mêmes ! (C’est une histoire vraie..)
Témoignage d’une visite au sanctuaire de l’Imam Hussein(p) à Karbala
Karbala, ville de martyrs, est située à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Bagdad, « Karbala la Sublime ». L’origine du nom de la ville comporte de nombreuses versions. Selon certains, il proviendrait des mots arabes « karb », signifiant le chagrin et la tristesse, et « balâ’ » faisant référence aux notions d’épreuve et de difficulté.
Les mois qui ont suivi la chute de Saddam Hussein en 2003 ont vu un véritable raz de marée de visiteurs, venant à pieds, en voiture, en autobus.. par tous les moyens possibles, les larmes ruisselant sur les joues, leurs cœurs brûlant de désir de visiter l’Imam al-Hussein(p) malgré l’occupation américaine.
Dans le sanctuaire de l’Imam Hussein, les fidèles commencent souvent par se recueillir à l’endroit où la tête décapitée de l’Imam serait tombée et où a été édifié un petit mausolée argenté irradiant une lumière rouge.
Ils se dirigent ensuite vers son tombeau. Là encore, l’ambiance y est surnaturelle. Le visiteur se trouve bercé par le murmure des prières et des sanglots qui se perdent dans le bruissement incessant de la foule et des salutations adressées à l’Imam : “Que la Paix soit sur toi, ô héritier d’Adam, de Noé, et d’Abraham, que la Paix soit sur toi, ô héritier de Moïse, Jésus, Mohammad et Ali…”
Le fait de pleurer n’est pas seulement considéré comme un moyen d’exprimer le deuil et la douleur mais surtout de se rapprocher de l’Imam et des vérités qu’il défendait ; verser des larmes pour la tragédie de Karbala permet d’oublier quelques instants son égo et d’établir un lien intime avec les idéaux spirituels qui y furent défendus. L’acte de pleurer, dans la tradition chiite, permet la réalisation d’un véritable « acte de présence » à des mondes spirituels supérieurs permettant ainsi à l’âme de se libérer quelques instants de l’emprise du monde sensible.
D’autres tombeaux se situent à proximité de l’Imam, dans le sanctuaire de l’Imam, notamment ceux de deux de ses fils, de son fidèle compagnon Habib ibn Muzhâhir al-Asadi, mort en martyr lors de la bataille, et celui des 72 martyrs de Karbala.
Après avoir salué le tombeau, les fidèles restent souvent quelques heures dans le sanctuaire pour prier, lire le Coran ou réciter diverses invocations à l’Imam. L’ambiance générale demeure au recueillement, malgré l’ampleur de la foule et les allées et venues incessantes des visiteurs. Et durant la période d’Achoura, l’affluence atteint des sommets ; la ferveur des visiteurs ne semble en rien entamée par les nombreux attentats qui ont pu toucher cette ville au cours des dernières années.
Le quarantième jour au sanctuaire de l’Imam Hussein(p) à Karbala
Regardant comme à son habitude les informations sur l’Irak depuis l’invasion de ce pays par l’armée américaine, il vit pour la première fois un autre visage de l’Irak : un spot télévisé de 30 secondes montrant des milliers et des milliers d’hommes, de femmes voilées de noir et d’enfants, venant d’horizons différents, marchant vers Karbala, les yeux rivés vers une unique direction, comme attirés par une force magnétique. Il y avait là quelque chose d’intense. « Qu’est-ce qui attiraient les gens vers Karbala ? » Les réactions de cet étranger à la vue de ce spot me poussa à me rendre à Karbala, ma terre ancestrale, pour voir par moi-même pourquoi ces scènes paraissaient si captivantes.
Toutes les routes menant à Karbala étaient bondées de visiteurs se dirigeant à pieds vers cette ville sainte : des gens de tout âge, des vieillards, des jeunes, même des bébés dans des poussettes, sous une chaleur atroce la journée et un froid glacial le soir. Des gens de tout milieu – des paysans, des commerçants et aussi des médecins, des ingénieurs, des professeurs, de riches chefs d’entreprise – passaient par des routes et des terrains cahoteux, de dangereux marécages, ignorant les forces armées d’occupation, sans agrément de transport. Le plus frappant était ces hommes et ces femmes en chaises roulantes, ou s’appuyant sur des béquilles, ces pères ou ces mères portant leurs enfants handicapés. Imaginez marcher pendant 620 kms. Et maintenant imaginez pousser une chaise roulante ou porter un enfant sur vos épaules pendant 620 kms !
Les visiteurs n’avaient aucune provision avec eux si ce n’est leur amour incommensurable pour leur « Maître », des drapeaux et d’énormes banderoles avec des citations écrites en grosses lettres pour rappeler au monde, et à eux-mêmes, la raison de leur voyage : « Nous répondons à ton appel, ô Hussein ! » « A bas l’oppression ! » « La victoire du sang sur le sabre ! »
Les villageois limitrophes avaient installé sur la route des milliers de tentes équipées de cuisines et d’antennes médicales pour accueillir les visiteurs. Ils se mettaient sur la route, hélaient les visiteurs, les priaient de faire une pause chez eux, les suppliaient de se rafraîchir et de se nourrir chez eux. Ils disaient : « S’il vous plaît, honorez-nous de votre présence. Que Nos Maîtres nous bénissent par votre accep-tation ! ». Et après avoir nourri et désaltéré leurs invités, ils s’empressaient de laver leurs pieds et d’embrasser leurs mains et leur front avant de faire leurs adieux.
Pourquoi tous ces gens marchaient-ils des centaines de kilomètres juste pour se rappeler un douloureux et atroce évènement qui s’est produit il y a des siècles de cela ? Même les attentats criminels, trois jours plus tôt, n’avaient réussi à refroidir leur ardeur !
Ils arrivaient, portant le deuil, s’arrêtaient face au mausolée pour réciter une « Ziyârah » à l’adresse de l’Imam Hussein – qualifié d’ « héritier de Noé, Abraham, Moise et Jésus » –, puis entraient dans le sanctuaire en pleurant, en se lamentant et en se remémorant le drame de Karbalâ’. C’était comme si chaque individu avait un lien personnel avec l’Imam Hussein. Tous lui parlaient… l’appelaient par son nom… s’agrippaient à ce qui entoure la tombe… embrassaient le sol menant au sanctuaire… touchaient les murs et portes comme l’on touche le visage d’un ami perdu depuis une longue date… flamme vivante dans leur cœur que rien ne peut éteindre et qui les fait se dresser contre l’oppression.
Des mots fusèrent de certains endroits, peut-être de ma tête : « Tous les jours ‘Ashûrâ’, toutes les terres Karbalâ’ ».
Visite au Messager de Dieu(s) à Médine
La ville de Médine est située à plus de 500 kilomètres au Nord-ouest de La Mecque en Arabie Saoudite. Elle est la ville d’adoption du Messager de Dieu où il(s) put diffuser le Message divin et le mettre en pratique. Visiter le Messager de Dieu, c’est aller chez lui(s), dans sa maison où il fut enterré. Sa maison, il l’installa à côté de la seconde mosquée qu’il construisit à Médine (la première étant celle de Qubbâ, fondée sur la crainte de Dieu, mentionnée dans le Coran). C’est Dieu qui en avait déterminé l’emplacement en mobilisant son chameau en cet endroit. Huit piliers, à l’origine des troncs de palmier, marquent encore l’emplacement de la mosquée originelle.
Tout autour de la mosquée, il plaça sa famille, Fâtimah(p), ‘Alî(p) et ses compagnons, de sorte que chaque habitation avait une porte donnant sur la mosquée. Puis, le Messager deDieu(s) ordonna de fermer toutes les portes à l’exception de la sienne et de celle de ‘Alî(p).
La coupole verte sur le toit de la Mosquée indique l’emplacement de sa tombe. Depuis la mosquée connut des agrandissements, éloignant notamment la partie réservée aux femmes, loin du sanctuaire. Elle est considérée comme la meilleure des mosquées après celle de La Mecque. Elle est une des quatre mosquées où l’on peut prier une prière complète.
En vous approchant, vous êtes ébloui par la blancheur du marbre qui brille sous les effets du soleil ou de la lumière des réverbères. Mais plus de traces des maisons anciennes, du vieux marché aux petites boutiques enchevêtrées.. Vous essayez d’imaginer, sous ces plaques de marbre blanc aseptisant le passé, le chemin que parcourait le Prophète(s) : là il(s) avait posé ses pieds, là il s’était assis, là il avait parlé, encouragé les gens à suivre la prière avec lui, là il avait exhorté au combat.
Alors l’émotion vous gagne. Un moment d’hésitation avant d’entrer dans la mosquée. Non pas que vous doutiez de lui(s) mais : « Suis-je digne de le(s) voir ? M’autorisera-t-il à entrer ? Est-ce que j’entre, ô Messager de Dieu ? Est-ce que j’entre, ô Argument de Dieu ? Est-ce que j’entre, ô les Anges proches de Dieu qui sont dans ce sanctuaire ? » « Ô mon Maître, autorise-moi à entrer.. Si je n’en suis pas digne, Toi, Tu en es Digne, car Tu es le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux. »
Des larmes ruissellent sur les joues sans que vous en rendiez compte, le cœur bat fort dans votre poitrine alors que vos jambes restent immobiles, attendant un signe de l’Elu(s) de Dieu, quand vous vous trouvez près de sa tombe…
Vous ne pouvez pas la toucher, mais la lumière et la sérénité qui se dégagent vous suffisent. Transportés dans un autre monde, la langue se délie : vous vous mettez à parler au Messager de Dieu(s) comme s’il(s) était devant vous. Il entend ce que vous dites et vous répond si vous êtes à l’écoute. Le Prophète n’est-il pas prioritaire/plus proche des croyants qu’ils ne le sont eux-mêmes avec eux-mêmes ? Vous vous laissez emporter dans un sentiment de plénitude, imprégnée de foi intense.
Quand les yeux retombent sur le tombeau. La séparation est dure. D’une voix sanglotante, vous murmurez : « Seigneur, prie sur Mohammed et sur la famille de Mohammed, le choisi, l’élu, l’honoré, le rapproché, de la meilleure de Tes Prières et bénis-le de la plus complète de Tes Bénédictions et fais-lui Miséricorde de la plus accomplie de Tes Miséricordes ! »
Les yeux continuent leur ballade et tombent sur la chaire, à 22m de la tombe, que le Prophète(s) fit construire à la demande de ses fidèles qui voulaient le voir quand il(s) parlait. C’est là que le Prophète(s) fit ses sermons aux premiers Musulmans qui buvaient ses paroles, les retenaient par cœur pour les mettre en pratique ou les conserver intactes dans leurs mémoires.. Vous vous demandez : « Et moi, quelle est ma relation avec le Coran ?
Là, que le Prophète(s) a prié, s’est prosterné.. Vous tombez prosternés par terre puis vous vous levez pour accomplir une prière qui sera exaucée avec la Volonté de Dieu. De toute façon, vous n’êtes pas perdant : une prière en cet endroit équivaut à 1000, 10 000, 50 000 prières faites ailleurs. Vous êtes enveloppé par la Miséricorde qui englobe toute chose, la Toute-Miséricorde de Dieu, de Son Prophète(s).
Selon un hadîth du Prophète(s), il y a, entre sa maison (sa tombe) et la chaire, un des jardins du Paradis (rawdat al-Jinna). La Miséricorde divine y descend en permanence. Quel secret recèle cet endroit ?
Le Prophète(s) a dit : « Celui qui me visite durant ma vie ou après ma mort a visité Dieu Très-Elevé. » et « J’intercèderai le Jour du Jugement Dernier en faveur de celui qui me visite durant ma vie ou après ma mort. »
Le tombeau du Prophète Ibrahim(p) à al-Khalîl (Hébron) en Palestine occupée
Le tombeau (familial) du Prophète Ibrahîm(p) (Abraham), l’Ami Intime de Dieu (Khalîl Allâh), le père des Prophètes Isma‘îl et Isa‘ac, dont se revendiquent les trois religions (juive, chrétienne, musulmane), se trouve en Palestine occupée dans la ville d’al-Khalîl (Hébron), située à une trentaine de kilomètres au sud de Jérusalem.
A l’origine, c’était une grotte naturelle où le Prophète Ibrahim(p) déposa la dépouille de sa femme Sarah. Puis y furent déposées la sienne, celles de ses descendants avec leur femme, le Prophète Isaac(p) avec Rebecca et le Prophète Ya‘coub(p) avec Léa.
La muraille que l’on voit fut construite – à l’exception des créneaux et du minaret qui datent de l’époque de Salah ad-dîn (Saladin) au Moyen-Age – sur la grotte à l’époque de l’empereur romain, Hérode le grand, pour encercler ce lieu rocheux sous forme de colline. Elle est une enceinte de pierres de taille (certaines pouvant aller jusqu’à 7,5 m de large), de forme rectangulaire, mesurant 34m sur 59m avec 18m de hauteur et 2,65 m d’épaisseur, à ciel ouvert. Une mosquée fut édifiée par la suite sur les lieux.
Deux ouvertures scellées d’une grille décorée, située sous un vaste dôme pour celle située près du sanctuaire du Prophète Ibrahim(p), fermée par une grosse pierre pour celle située près du « minbar », indiquent l’accès à cette grotte par deux puits, qui, selon la description qu’en ont faite deux moines augustins au XIIe siècle, présenterait deux salles reliées entre elles par un étroit couloir, avec des jarres dans un coin contenant les ossements.
Des tombeaux commémoratifs (« cénotaphes » dans la mesure où les ossements sont sous terre) indiquent symboliquement l’emplacement des dépouilles. Ces constructions en pierres rouges et blanches disposées de sorte à former des rayures horizontales, datent du Moyen Age.
Après l’occupation de la Cisjordanie en 1967, le sanctuaire fut divisé en deux : les trois cinquièmes du monument dans sa partie au nord-ouest furent placés sous le contrôle sioniste, à la disposition de leurs rabbins, et les deux cinquièmes restants constituant la salle de prière de la mosquée, furent laissés aux Musulmans.
Ainsi le tombeau du Prophète Ya‘coub(p) (Jacob) (avec celui de sa femme Léa) se trouva dans la partie sous contrôle sioniste au nord-ouest du sanctuaire.
Le tombeau du Prophète Isaac (p) (avec celui de sa femme Rébecca) se trouva à proximité du centre de la salle de prière des Musulmans.
Et le tombeau du Prophète Ibrahim(p) (Abraham) (avec celui de sa femme Sarah) se trouva entre les deux parties, accolé à la mosquée, accessible de façon exclusive à l’une ou l’autre selon le calendrier religieux, maintenu fermé par des grilles en dehors des fêtes religieuses.
Une entrée pratiquée dans l’enceinte au sud-ouest permet l’accès direct à la mosquée pour les Musulmans.
Après le massacre effectué en 1994 par un colon sioniste qui ouvrit le feu sur les Musulmans en prière, dans le sanctuaire du Prophète Ibrahim, un jour du mois de Ramadan, tuant 29 personnes et en blessant des dizaines d’autres, les forces d’occupation sionistes prirent le contrôle du sanctuaire, matérialisant leur présence par de gros blocs de bétons. Et, aujourd’hui, en inscrivant ce sanctuaire, pourtant bien entretenu, sur la liste des sites enregistrés au patrimoine archéologique en vue de soi-disant bénéficier de mesures de restauration, l’entité occupante sioniste fait un pas de plus vers la colonisation (la « judaïsation ») des lieux saints en Palestine occupée.