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La traduction et l’exégèse de la Sourate Al-A’râf
وَلَا تَقْعُدُوا بِكُلِّ صِرَاطٍ تُوعِدُونَ وَتَصُدُّونَ عَن سَبِيلِ اللَّـهِ مَنْ آمَنَ بِهِ وَتَبْغُونَهَا عِوَجًا ۚ وَاذْكُرُوا إِذْ كُنتُمْ قَلِيلًا فَكَثَّرَكُمْ ۖ وَانظُرُوا كَيْفَ كَانَ عَاقِبَةُ الْمُفْسِدِينَ
Ne nous mettez pas en embuscade à tout sentier, et ne détournez point de la voie de Dieu ceux qui croient en Lui ; vous voulez la rendre tortueuse. Rappelez-vous que vous n’étiez qu’un petit nombre, et qu’Il vous a multipliés. Voyez plutôt quelle a été la fin des méchants et des corrompus. (7:86)
Les gens faisaient du mal les uns aux autres. Les croyants étaient, pourtant, plus exposés aux supplices et aux souffrances, car ils se souvenaient des bienfaits du Seigneur, et ils s’abstenaient de mal et des vices.
Le vénéré Choaïb (béni soit-il) appelait les Madianites à se soumettrez au Seigneur et à respecter la morale et les règles de la vie sociale.
Le verset 86 de la sainte sourate Al-A’râf nous dit que l’un des plus grands péchés des Madianites étaient des mensonges qu’ils attribuaient à Dieu et des mauvais conseils qu’ils donnaient aux autres, surtout aux croyants pour les détourner de leur foi et les éloigner du droit chemin du Seigneur; Le noble Coran appelle les pécheurs à se souvenir du triste sort qui avait été réservé aux peuples d’antan qui étaient devenus rebelles et ingrats.
وَإِن كَانَ طَائِفَةٌ مِّنكُمْ آمَنُوا بِالَّذِي أُرْسِلْتُ بِهِ وَطَائِفَةٌ لَّمْ يُؤْمِنُوا فَاصْبِرُوا حَتَّىٰ يَحْكُمَ اللَّـهُ بَيْنَنَا ۚ وَهُوَ خَيْرُ الْحَاكِمِي
Choaïb leur dit : Si une partie de vous croit à ma mission, tandis que l’autre la rejette, prenez patience e, et attendez que Dieu juge entre nous. Car Dieu est le meilleur des juges. (7:87)
Nous avons lu des versets qui nous relataient le début de l’histoire du vénéré Choaïb (béni soit-il). Son peuple ne croyait pas en Dieu unique et ils étaient des commerçants qui ne respectaient point les bonnes règles du commerce.
Leur communauté était donc frappé par la corruption économique, les gens étaient devenus cupides, immoraux et injustes les uns envers les autres.
Le vénéré Choaïb (béni soit-il) les appelait donc à croire en Dieu, à L’adorer et à êtres humains les uns envers les autres.
Cependant, les gens de sa communauté l’insultaient et le méprisaient au lieu de croire en son message. Ils lui disaient : « Si tu es vraiment un messager de la part de ton Seigneur, dit-Lui de nous frapper par sa colère et qu’Il nous châtie à cause de notre mécréance et notre corruption. »
C’est pourquoi, le verset 87 de la sainte sourate Al-A’râf nous dit que certains gens croyaient en le message du vénéré Choaïb et que certains autres le rejetaient, car en réalité, parmi les croyaient, il y avait certains qui disaient à Choaïb : « Si le message est véridique, pourquoi Dieu ne châtie pas alors les rebelles et les désobéissants ? »
Dieu dit à Choaïb de demander aux mécréants d’attendre, car Dieu est le meilleur des juges entre les justes et les injustes. En effet, Dieu voulait donner du temps aux rebelles pour qu’ils se repentent et qu’ils se tournent vers le Seigneur et Son messager.
قَالَ الْمَلَأُ الَّذِينَ اسْتَكْبَرُوا مِن قَوْمِهِ لَنُخْرِجَنَّكَ يَا شُعَيْبُ وَالَّذِينَ آمَنُوا مَعَكَ مِن قَرْيَتِنَا أَوْ لَتَعُودُنَّ فِي مِلَّتِنَا ۚ قَالَ أَوَلَوْ كُنَّا كَارِهِينَ
Les chefs du peuple enflés d’orgueil dirent à Choaïb : O Choaïb ! Nous te chasserons de notre ville, ainsi que ceux qui ont cru avec toi, ou bien revenez à notre religion. Choaïb répondit : Comment nous chasser de la ville ? Nous qui avons de l’aversion pour votre religion ! (7:88)
Comme dans l’histoire de Loth et de son peuple, celle du vénéré Choaïb (béni doit-il) nous indique que les mécréants et les désobéissants menaçaient souvent les messagers et la communauté des croyants de chasser de leur ville.
En effet, c’était ce qu’il était également arrivé, à l’époque de l’avènement de l’Islam, au noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), et aux musulmans mecquois que les païens voulaient chasser de la Mecque.
Cette menace était toujours accompagnée d’une demande : Cessez de croire en Dieu unique, revenez à la religion de vos ancêtres, sinon vous serez chassés de la ville.
Pendant l’histoire de l’humanité, les ennemis de Dieu et de Ses messagers ont toujours essayé de détourner les fidèles du droit chemin et de les faire perdre, comme eux, dans les ténèbres de l’ignorance.
Cependant, les vrais serviteurs de Dieu n’ont jamais abandonné leur foi et ont toujours résisté aux pressions des rebelles.
قَدِ افْتَرَيْنَا عَلَى اللَّـهِ كَذِبًا إِنْ عُدْنَا فِي مِلَّتِكُم بَعْدَ إِذْ نَجَّانَا اللَّـهُ مِنْهَا ۚ وَمَا يَكُونُ لَنَا أَن نَّعُودَ فِيهَا إِلَّا أَن يَشَاءَ اللَّـهُ رَبُّنَا ۚ وَسِعَ رَبُّنَا كُلَّ شَيْءٍ عِلْمًا ۚ عَلَى اللَّـهِ تَوَكَّلْنَا ۚ رَبَّنَا افْتَحْ بَيْنَنَا وَبَيْنَ قَوْمِنَا بِالْحَقِّ وَأَنتَ خَيْرُ الْفَاتِحِين
Pour leur répondre, Choaïb dit : Nous serions coupables d’avoir inventé des mensonges au sujet de Dieu, si nous revenions à votre religion après que Dieu nous en a délivrés une fois. Comment pourrions-nous revenir à votre religion autrement que par la volonté de Dieu, qui embrasse tout dans Sa science ? Nous avons mis notre confiance en Dieu. O Seigneur ! Décide entre nous, car Tu es le plus habile de ceux qui décident. (7:89)
En réaction aux menaces des mécréants, le vénéré Choaïb (béni soit-il) leur rappelle que le Seigneur avait déjà libéré une fois, lui et les autres croyants, des superstitions de la fausse religion de leur communauté.
En outre, Choaïb leur dit que si lui et les autres fidèles revenaient à la religion de leurs ancêtres, ils devaient, en réalité, nier le massage du Seigneur et attribuer des mensonges à Dieu. Or, c’est l’une des grands péchés comme nous l’indique souvent les versets coraniques.
Dans ce verset, le noble Coran indique en fait une grande vérité : Comment ceux qui ont connu la vérité de la religion et qui ont cru une fois en Dieu, pourront-ils revenir dans le péché et redevenir rebelles ? En réalité, c’est un grand péché redoutable, car il s’agit d’une désobéissance manifeste à la volonté du Seigneur.
Comment les gens peuvent-ils prétendre de croire en Dieu, alors que dans leurs actes ils contredisent Sa volonté?
وَقَالَ الْمَلَأُ الَّذِينَ كَفَرُوا مِن قَوْمِهِ لَئِنِ اتَّبَعْتُمْ شُعَيْبًا إِنَّكُمْ إِذًا لَّخَاسِرُونَ
Les chefs d’entre ceux qui n’ont point cru au message de Choaïb, dirent au peuple : Si vous suivez Choaïb, vous périrez. (7:90)
فَأَخَذَتْهُمُ الرَّجْفَةُ فَأَصْبَحُوا فِي دَارِهِمْ جَاثِمِينَ
Un tremblement de terre violent les surprit, et le lendemain on les trouva morts, gisant sous les décombres de leurs maisons. (7:91)
Nous avons lu des versets de la sourate VII du noble coran qui nous relataient l’histoire du vénéré Choaïb (béni soit-il) et de son peuple. Les habitants de la ville résistèrent majoritairement au message que le vénéré Choaïb leur avait apporté de la part du Seigneur, et ils se soumirent ainsi à leurs chefs qui leur menaçaient en leur disant que s’ils suivaient Choaïb, ils périraient.
Ceci dit, les chefs de la ville s’opposaient au message du seigneur, mais menaçaient les gens qui pourraient y croire, et ce d’autant plus qu’ils avaient même décidé de chasser le messager de Dieu de leur ville.
Finalement, la colère de Dieu les frappa, et un violent tremblement de terre surprit les païens de la ville ainsi que leurs chefs. Mais Dieu sauva Choaïb et les siens et ceux qui avaient cru à son message.
Ces versets nous disent également que le châtiment divin frappa les rebelles pendant la nuit, tout comme les bienfaits dont Dieu gratifie Ses vrais serviteurs pendant la nuit.
الَّذِينَ كَذَّبُوا شُعَيْبًا كَأَن لَّمْ يَغْنَوْا فِيهَا ۚ الَّذِينَ كَذَّبُوا شُعَيْبًا كَانُوا هُمُ الْخَاسِرِينَ
Ceux qui traitèrent Choaïb d’imposteur disparurent, comme s’ils n’avaient pas existé ni habité ce pays-là ; ceux qui traitèrent Choaïb d’imposteur sont perdus. (7:92)
Dans ce verset, le saint Coran insiste sur la violence du châtiment divin qui frappa le peuple du vénéré Choaïb (béni soit-il). Le tremblement de terre a détruit leur ville et leurs maisons de sorte que l’on pourrait croire que les maisons avaient été abandonnées depuis de très longues années par les habitants.
Cela veut dire que le Livre saint veut insister sur l’ampleur du dégât pour les rebelles et les ennemis du Seigneur : Ils ont perdu à la fois dans ce bas monde et dans l’au-delà, en perdant la grâce du Seigneur qui les châtiera également dans l’enfer.
En nous relatant les histoires des peuples d’antan, de leur égarement et de leur triste sort, le noble Coran nous apprend à tirer leçon de l’histoire et à ne pas répéter les erreurs des peuples d’autrefois. Par contre, ceux qui croient en Dieu et qui se confient en tout et pour tous au seigneur seront toujours protéger contre le mal.
فَتَوَلَّىٰ عَنْهُمْ وَقَالَ يَا قَوْمِ لَقَدْ أَبْلَغْتُكُمْ رِسَالَاتِ رَبِّي وَنَصَحْتُ لَكُمْ ۖ فَكَيْفَ آسَىٰ عَلَىٰ قَوْمٍ كَافِرِينَ
Choaïb s’éloigna d’eux en disant : O mon peuple ! Je vous prêchai les commandements de Dieu, et je vous donnai des conseils salutaires, car je vous voulais du bien. Mais maintenant pourquoi m’affligerais-je du sort réservé aux infidèles ? (7:93)
Ce verset nous raconte, en fait, la fin de l’histoire du vénéré Choaïb et de son peuple. Lorsque Choaïb vit le sort triste de son peuple qui avait désobéi à l’ordre du seigneur, il s’éloigna de la ville et des maisons détruites en disant qu’il avait bien remplit sa mission d’avertir les gens et de leur annoncer les commandements du Seigneur. “Pourquoi alors devrais-je m’attrister de ce qui est arrivés aux rebelles et aux infidèles?” se disait-il.
Car Dieu avait frappa les rebelles par Son châtiment ceux qui avaient traité Son message de mensonge et Son messager d’imposteur, et Il détruisit les maisons, par un violent tremblement de terre, de ceux qui voulaient chasser le vénéré Choaïb de leur ville.
Dans ce dernier verset, le noble Coran insiste une fois de plus sur le rôle principal des messagers de Dieu qui sont annonciateur de la bonne nouvelle de la foi, de la vérité et du salut, et avertisseurs quant aux séquelles de l’égarement dans les ténèbres de l’ignorance et de la désobéissance au Seigneur.
وَمَا أَرْسَلْنَا فِي قَرْيَةٍ مِّن نَّبِيٍّ إِلَّا أَخَذْنَا أَهْلَهَا بِالْبَأْسَاءِ وَالضَّرَّاءِ لَعَلَّهُمْ يَضَّرَّعُونَ
Nous n’avons jamais envoyé de messagers vers une ville sans visiter ses habitants par l’adversité et les calamités, afin qu’ils s’humilient. (7:94)
ثُمَّ بَدَّلْنَا مَكَانَ السَّيِّئَةِ الْحَسَنَةَ حَتَّىٰ عَفَوا وَّقَالُوا قَدْ مَسَّ آبَاءَنَا الضَّرَّاءُ وَالسَّرَّاءُ فَأَخَذْنَاهُم بَغْتَةً وَهُمْ لَا يَشْعُرُونَ
Ensuite Nous échangeâmes la prospérité contre les malheurs, au point qu’ils disaient, oublieux de tout : Le bonheur et le malheur visitaient aussi nos pères. Puis soudain Nous les saisîmes de châtiments, au moment où ils n’y songeaient pas. (7:95)
Nous avons lu des versets de la sainte sourate Al-A’râf qui nous ont relaté, tour à tour, l’histoire de plusieurs messagers du Seigneur, dont Noé, Houd, Saleh et Choaïb.
Tout d’abord, les versets 94 et 95 nous apprennent une grande tradition divine, selon laquelle, Dieu révèle des prophètes pour guider les gens vers le salut. Les messagers du Seigneur viennent, en tant qu’annonciateurs et avertisseurs, porter le message divin pour les humains.
Dans le même temps, pour éviter que les gens se perdent dans l’ignorance et pour les éveiller, Dieu frappe leur communauté de certains malheurs et quelques vicissitudes.
Cela conduira les gens à se souvenir du fait qu’ils sont tous mortels et qu’ils doivent alors penser à la mort et au jour de la résurrection.
Mais, selon cette tradition divine, les périodes de malheur et d’infortune sont brèves. Viennent, ensuite, les périodes de prospérité et de bien-être, pour que les gens soient reconnaissants envers le Seigneur et qu’ils sachent que ces signes ne sont pas ceux de la colère divine, mais une épreuve pour eux, sachant qu’il y a eu, également, des épreuves semblables pour les peuples d’antan.
Mais ces versets nous disent qu’il y a, cependant, des gens qui oublient vite ces épreuves et qui s’en croient dispensés de la part de leur Seigneur.
Là, Dieu les saisit par Son châtiment, au moment où ils ne l’attendaient pas du tout.
Ces versets nous apprennent que nous sommes tous, à tous moment, exposés aux épreuves divines. Les difficultés que nous rencontrons dans notre vie privée et collective font partie, également, de ces épreuves. L’essentiel, c’est que les croyants ne doivent jamais oublier Dieu et qu’ils se confient toujours à Lui. Par ailleurs, ces versets nous apprennent que la prospérité et le bien-être sont, également, des épreuves divines, pour que les humains en soient reconnaissants et qu’ils ne deviennent pas rebelles, car, en général, il y a des gens qui tendent, dans ces périodes de bonheur matériel, à oublier la grâce du Seigneur, et qui attribuent leur bonheur à d’autres sources que le Seigneur.
وَلَوْ أَنَّ أَهْلَ الْقُرَىٰ آمَنُوا وَاتَّقَوْا لَفَتَحْنَا عَلَيْهِم بَرَكَاتٍ مِّنَ السَّمَاءِ وَالْأَرْضِ وَلَـٰكِن كَذَّبُوا فَأَخَذْنَاهُم بِمَا كَانُوا يَكْسِبُونَ
Si le peuple des villes avait voulu croire et craindre Dieu, Nous lui aurions ouvert les bénédictions du ciel et de la terre ; mais ils ont accusé Nos messagers d’imposture, et Nous les avons châtiés de leurs mauvais actes. (7:96)
Si dans les versets précédents, le saint Coran nous parlait de la désobéissance de certaines gens aux ordres de Dieu, par négligence et ignorance, dans le verset 96 de la sainte sourate Al-A’râf, le Livre saint nous dit que Dieu réserve un dur châtiment à ceux qui deviennent sciemment rebelles.
Ils rejettent l’appel des messagers de Dieu à croire en Dieu et ils ne craignent pas le Seigneur, ce qui les prive de la grâce divine et de la bénédiction du ciel et de la terre, comme nous l’indique ce verset.
En outre, ce sont des gens qui attribuent des mensonges à Dieu et qui traitent Ses messagers d’imposteurs. A ces gens-là, le Seigneur réserve alors un dur châtiment dans ce bas monde et dans l’au-delà.
أَفَأَمِنَ أَهْلُ الْقُرَىٰ أَن يَأْتِيَهُم بَأْسُنَا بَيَاتًا وَهُمْ نَائِمُونَ
Les habitants des villes ont-ils été sûrs que Notre colère ne les surprendra pas dans la nuit, pendant qu’ils dormiront ? (7:97)
أَوَأَمِنَ أَهْلُ الْقُرَىٰ أَن يَأْتِيَهُم بَأْسُنَا ضُحًى وَهُمْ يَلْعَبُونَ
Les habitants des villes ont-ils été sûrs que Notre colère ne les surprendra pas à la clarté du jour, pendant qu’ils se livreront aux divertissements ? (7:98)
أَفَأَمِنُوا مَكْرَ اللَّـهِ ۚ فَلَا يَأْمَنُ مَكْرَ اللَّـهِ إِلَّا الْقَوْمُ الْخَاسِرُونَ
Se croyaient-ils à l’abri des stratagèmes de Dieu ? Et qui donc se croira à l’abri des stratagèmes de Dieu, excepté le peuple condamné à la perdition ? (7:99)
Nous avons des versets de la sainte sourate Al-A’râf lesquels nous ont dit que Dieu châtie parfois les païens et les oppresseurs, non seulement dans l’au-delà, mais également dans ce bas monde.
Les versets 97 – 99 de la sourate VII du Livre saint nous disent clairement que personne ne doit se croire à l’abri de la colère du Seigneur. Personne ne doit croire être en sûreté après avoir commis des péchés, et ce d’autant plus que pour châtier les pécheurs, Dieu peut les frapper de Sa colère de façon tout à fait imprévisible.
Comme nous le disent ces versets coraniques, le châtiment divin peut frapper les mécréants et les rebelles, pendant la nuit, alors qu’ils dorment. Il peut également les surprendre pendant le jour au moment où ils s’occupent de leurs affaires ou lorsqu’ils se livrent aux divertissements.
Dans ces versets, le châtiment a été comparé aux stratagèmes du Seigneur. Personne ne pourra se croire à l’abri des stratagèmes de Dieu.
Ces versets de la sainte sourate Al-A’râf nous disent donc que le Seigneur surprend par Sa colère les pécheurs et les désobéissants surtout au moment où ils sont dans un état d’oubli : soit lorsqu’ils dorment, soit lorsqu’ils se livrent aux divertissements. L’oubli de Dieu est donc, selon ces versets, le plus grand péché des humains.
أَوَلَمْ يَهْدِ لِلَّذِينَ يَرِثُونَ الْأَرْضَ مِن بَعْدِ أَهْلِهَا أَن لَّوْ نَشَاءُ أَصَبْنَاهُم بِذُنُوبِهِمْ ۚ وَنَطْبَعُ عَلَىٰ قُلُوبِهِمْ فَهُمْ لَا يَسْمَعُونَ
N’est-il pas encore prouvé aux yeux de ceux qui ont hérité de la terre après ses anciens habitants que si Nous voulions, Nous les châtierons de leurs péchés ? Nous imprimerons un sceau sur leurs cœurs, et ils n’entendront rien. (7:100)
Dans ce verset, Dieu rappelle aux humains, qu’Il avait déjà châtié les peuples de pécheurs et de mécréants. Il avait également appelé, à l’intermédiaire de Ses messagers, les gens à s’informer du sort des peuples d’antan et d’en tirer leçon pour ne pas avoir le triste sort des peuples désobéissants et rebelles d’autrefois.
Dans ce verset, le noble Coran ne s’adresse pas uniquement aux musulmans ou aux croyants en général, mais à toute l’humanité c’est-à-dire à tous les héritiers de la terre, pour leur dire que la pratique des mauvais actes les empêchera au fur et à mesure de voir la vérité, de sorte qu’ils s’égareront de plus en plus dans leur perdition et dans les ténèbres.
Selon les récits et les hadiths, le cœur de l’homme est comme un tableau blanc. Chaque fois qu’un individu commet un péché, une tache noire apparaît sur ce tableau. S’il se repentit, la tache noire sera effacée de son cœur, sinon elle y restera et s’agrandira. Si l’individu continu à faire de mauvais actes et à commettre des péchés les tâches noires prendront toute la surface de ce tableau, et son cœur en sera entièrement recouvert.
Sur un cœur noir rempli de péché, Dieu met un sceau, ce qui signifiera la perte totale de l’individu dont les yeux seront aveugles et les oreilles seront sourdes, car il ne verra et n’entendra plus la vérité.
تِلْكَ الْقُرَىٰ نَقُصُّ عَلَيْكَ مِنْ أَنبَائِهَا ۚ وَلَقَدْ جَاءَتْهُمْ رُسُلُهُم بِالْبَيِّنَاتِ فَمَا كَانُوا لِيُؤْمِنُوا بِمَا كَذَّبُوا مِن قَبْلُ ۚ كَذَٰلِكَ يَطْبَعُ اللَّـهُ عَلَىٰ قُلُوبِ الْكَافِرِينَ
Nous allons te raconter quelques histoires de ces villes. Des prophètes s’y élevèrent et firent voir des miracles ; mais ces peuples ne croyaient point à ce qu’ils avaient précédemment taxé de mensonge. C’est ainsi que Dieu imprime le sceau sur les cœurs des incrédules. (7:101)
Après s’être adressé à l’humanité tout entière dans le verset précédent, dans le verset 101 de la sainte sourate Al-A’râf, Dieu s’adresse à son noble messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour lui dire que les habitats châtiés des villes d’autrefois avaient eu pourtant les prophètes que Dieu avait révélé afin de les guider vers le chemin du bonheur et du salut.
Les prophètes les appelaient à l’adoration de Dieu et les montraient des miracles grâce à la volonté et à la puissance du Seigneur. Mais ces peuples mécréants ne les écoutaient pas et ne croyaient pas à leur message.
Ils traitaient le message divin de mensonge et les messagers du Seigneur d’imposteurs. Leurs cœurs étaient donc remplit de taches noires de péchés, leurs yeux étaient aveugles et leurs oreilles étaient sourdes. Ils ne pouvaient plus voir ou entendre la vérité, et Dieu avait mis un sceau sur leurs cœurs, sceau qui était le signe de leur perdition et de leur égarement irréversibles.
وَمَا وَجَدْنَا لِأَكْثَرِهِم مِّنْ عَهْدٍ ۖ وَإِن وَجَدْنَا أَكْثَرَهُمْ لَفَاسِقِينَ
Nous n’avons trouvé, chez la plupart, aucune fidélité à l’alliance ; le plus grand nombre était des pervers. (7:102)
Dans ce verset, Dieu nous évoque que la plupart des gens n’éprouvent aucune fidélité au pacte qu’ils nouent avec leur Créateur. Car la plupart des humains sont, hélas, des pervers qui oublient le désir inné pour le bien et qui se perdent volontiers dans les ténèbres de l’égarement et du péché.
ثُمَّ بَعَثْنَا مِن بَعْدِهِم مُّوسَىٰ بِآيَاتِنَا إِلَىٰ فِرْعَوْنَ وَمَلَئِهِ فَظَلَمُوا بِهَا ۖ فَانظُرْ كَيْفَ كَانَ عَاقِبَةُ الْمُفْسِدِينَ
A la suite de ces prophètes, Nous envoyâmes Moïse, armé de Nos signes, vers Pharaon et les grands de son peuple. Ils ont agi avec iniquité. Tu verras quelle a été la fin des méchants. (7:103)
Après avoir révélé de nombreux messagers pour guider les gens vers la foi, les vertus et le salut éternel, Dieu Clément et Miséricordieux envoya, nous dit le verset 103 de la sainte sourate Al-A’râf, le vénéré Moïse (béni soit-il) pour guider les humains. Ce verset nous relate l’épisode où le vénéré Moïse se rendit, sur ordre du Seigneur, auprès du pharaon et des grands du peuple égyptien.
Le vénéré Moïse était, comme nous le dit ce verset, « armé de signes » du Seigneur, ce qui veut dire l’autorisation de la part de Dieu de faire des miracles afin qu’il puisse convaincre le pharaon et les siens de la vérité de son message. Cependant, le pharaon et ses hommes ne crurent au message divin et ils rejetèrent les miracles et les signes que Le vénéré Moïse leur avait apportés.
Le nom du vénéré Moïse est cité 136 fois dans le noble Coran. Le Livre saint relate différents épisodes de la vie de ce grand prophète : sa naissance, son adolescence, sa révélation, son combat contre les injustes pour sauver les Israélites, etc.
Ce verset nous apprend que la mission des messagers de Dieu portait aussi sur la lutte contre les oppresseurs et les tyrans. Pour sauver la communauté des fidèles et pour libérer les humains cette lutte s’avère nécessaire, dans la vision coranique. Cette lutte est tellement important que le vénéré Moïse (béni soit-il) s’en chargea tout seul et il se rendit seul auprès du pharaon pour lui appeler à se convertir.
وَقَالَ مُوسَىٰ يَا فِرْعَوْنُ إِنِّي رَسُولٌ مِّن رَّبِّ الْعَالَمِينَ
Moïse dit à Pharaon : Je suis l’envoyé de Dieu, Seigneur de l’univers. (7:104)
حَقِيقٌ عَلَىٰ أَن لَّا أَقُولَ عَلَى اللَّـهِ إِلَّا الْحَقَّ ۚ قَدْ جِئْتُكُم بِبَيِّنَةٍ مِّن رَّبِّكُمْ فَأَرْسِلْ مَعِيَ بَنِي إِسْرَائِيلَ
Il est juste que je ne dise de Dieu que la pure vérité. Je viens chez vous pour opérer un prodige éclatant ; laisse partir avec moi les enfants d’Israël. (7:105)
Le pharaon était considérait par les Egyptiens comme un Dieu. C’est pourquoi, lors d’une première rencontre avec le pharaon, le vénéré Moïse (béni soit-il) se présenta comme « envoyé de Dieu » en soulignant que ce dieu ne fut certainement pas le pharaon, mais « Seigneur de l’univers ». Le premier message du vénéré Moïse était donc celui de l’unicité et de la grandeur de Dieu.
Le deuxième message du vénéré Moïse (béni soit-il) était celui de la prophétie. Il se présenta alors comme l’envoyé du Seigneur, chargé de donner au pharaon et à tous les hommes la vérité. « Il est juste que je ne dise de Dieu que la pure vérité. », dit-il alors ces versets.
Pour appuyer son message, le vénéré Moïse dit au pharaon qu’il opérera devant lui et ses hommes « un prodige éclatant », c’est-à-dire un miracle. Pour lui prouver qu’il était vraiment un envoyé du Seigneur.
Et enfin, ces versets nous relatent que le vénéré Moïse révéla au pharaon l’ordre du Seigneur : la libération des « enfants d’Israël », c’est-à-dire le peuple israélite.
Ces versets nous montre alors un résumé de la mission du vénéré Moïse (béni soit-il) : annoncer la grandeur et l’unicité du Seigneur, annoncer sa mission prophétique, et faire connaître aux gens l’ordre de Dieu : la libération des humains qui ne doivent se soumettre à Dieu unique. Il montra ainsi qu’il serait prêt à lutter contre les tyrans et les oppresseurs pour concrétiser l’ordre de son Créateur.
Les versets 106 t 107 nous racontent la suite de cette histoire :
قَالَ إِن كُنتَ جِئْتَ بِآيَةٍ فَأْتِ بِهَا إِن كُنتَ مِنَ الصَّادِقِينَ
Puisque tu es venu, dit Pharaon, pour opérer un prodige, fais-nous le voir, si tu es véridique. (7:106)
فَأَلْقَىٰ عَصَاهُ فَإِذَا هِيَ ثُعْبَانٌ مُّبِينٌ
Moïse jeta sa baguette, et tout d’un coup elle se changea en serpent très distinctement. (7:107)
Le pharaon et ses hommes décidèrent d’abord examiner Moïse, ils lui demandèrent alors de réaliser son « prodige », à savoir son miracle.
Comme Dieu l’avais appris à Son messager, le vénéré Moïse (béni soit-il) jeta par terre sa baguette qui se transforma, grâce à la volonté du Seigneur, en un serpent.
De nombreuses histoires ont été relaté à propos de la baguette du vénéré Moïse. Le jour où les prêtes de la cours du pharaon voulaient défier Moïse par leurs serpents magiques, Moïse jeta par terre sa baguette qui se transforma en un grand serpent qui avala les serpents magiques des prêtres.
Un autre jour, lors d’une grande sécheresse, le vénéré Moïse frappa une pierre par sa baguette, et tout d’un coup, l’eau se jaillit de la pierre.
Et enfin, comme tout le monde le sait, le jour où les Israélites, poursuivis par les hommes du pharaon, voulaient traverser le Nil, le vénéré Moïse se servit de sa baguette pour ouvrir un chemin à travers du grand fleuve.
Bref, le miracle est un signe de la vérité du message dont le prophète est porteur, car c’est un signe en fait de la puissance du Seigneur et de la faiblesse des humains.
وَنَزَعَ يَدَهُ فَإِذَا هِيَ بَيْضَاءُ لِلنَّاظِرِينَ
Moïse tira sa main de son sein, et la voilà toute blanche aux yeux des spectateurs. (7:108)
Voilà un autre exemple de la vérité du message divin. Grâce à la volonté du Seigneur, une lumière se jaillit de la main du vénéré Moïse (béni soit-il).
قَالَ الْمَلَأُ مِن قَوْمِ فِرْعَوْنَ إِنَّ هَـٰذَا لَسَاحِرٌ عَلِيمٌ
Les grands du peuple de Pharaon s’écrièrent : C’est un magicien habile ! (7:109)
يُرِيدُ أَن يُخْرِجَكُم مِّنْ أَرْضِكُمْ ۖ فَمَاذَا تَأْمُرُونَ
Ils dirent à Pharaon : Il veut vous faire sortir de votre pays. Que jugez-vous qu’il faille faire ? (7:110)
Dans les versets que nous avons lus, nous avons vu comment le vénéré Moïse avait été chargé par Dieu d’aller auprès du Pharaon pour l’appeler à la foi en Dieu unique, le convaincre par ses miracles et lui demander ensuite la libération du peuple israélite.
Lorsque le Pharaon et ses hommes virent les miracles que le vénéré Moïse avait réalisé grâce à la puissance et à la volonté du Seigneur, ils s’étonnèrent. Les hommes du pharaon lui dirent que Moïse serait un magicien très habile. Ils croyaient donc que ce qu’avait fait Moïse devant eux n’était pas un miracle mais un tour de magie et d’illusion.
En outre, ils dirent au pharaon que Moïse qui avait demandé la libération des Israélites pourrait être une menace pour le pharaon et son cours, mais aussi pour tous les Egyptiens.
Ils dirent au pharaon qui le vénéré Moïse pourrait essayer de le détrôner, le chasser de son pays et régner à sa place sur l’Egypte à l’aide des Israélites, une fois libérés.
قَالُوا أَرْجِهْ وَأَخَاهُ وَأَرْسِلْ فِي الْمَدَائِنِ حَاشِرِينَ
Ils répondirent à Pharaon : Retenez-le, ainsi que son frère ! Emprisonne-les et envoyez dans toutes les villes des hommes pour trouver tous les magiciens. (7:111)
يَأْتُوكَ بِكُلِّ سَاحِرٍ عَلِيمٍ
Et qu’ils t’amènent tous les habiles magiciens. (7:112)
Les grands de la cour du pharaon se réunirent pour trouver une solution. Ils décidèrent de ne pas tuer tout de suite le vénéré Moïse (béni soit-il), mais de l’arrêter et l’emprisonner, lui et son frère Aaron.
Ils proposèrent ensuite au pharaon d’envoyer ses agents dans toutes les villes d’Egypte pour trouver tous les magiciens du royaume et de les amener à la cour. Ils avaient alors imaginé une solution pour vaincre Moïse et ses miracles qu’ils considéraient comme magies très habiles.
En effet, ils voulaient se servir des connaissances et des sciences cachées des magiciens d’Egypte pour vaincre ce qu’ils croyaient être des magies habilement faites par Moïse.
وَجَاءَ السَّحَرَةُ فِرْعَوْنَ قَالُوا إِنَّ لَنَا لَأَجْرًا إِن كُنَّا نَحْنُ الْغَالِبِينَ
Les magiciens se réunirent auprès de Pharaon, et lui dirent : Sans nul doute, nous aurons une récompense si nous l’emportons sur lui ? (7:113)
قَالَ نَعَمْ وَإِنَّكُمْ لَمِنَ الْمُقَرَّبِين
Pharaon leur répondit : Oui, certes, et, vous serez au nombre des plus favorisés de mon cour. (7:114)
Les agents du pharaon réunirent tous les magiciens du royaume à la cour. Les magiciens dirent qu’ils vaincraient aussitôt Moïse et ses magies et ils demandèrent au pharaon une récompense.
Ce dernier leur dit que s’ils réussissaient, ils auraient une récompense mais aussi des places privilégiées parmi les gens de la cour. En effet, les magiciens demandaient une récompense en échange de leurs tours de magie.
Or, les prophètes élus par le Seigneur ne demandaient jamais rien que ce soit aux gens. Voici une caractéristique remarquable de tous les messagers de Dieu tout au long de l’histoire de l’humanité.