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La traduction et l’exégèse de la Sourate Al-An’am, (Les Bestiaux)
Au nom de Dieu, le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux. Nous présenterons la l’exégèse des versets de la sixième sourate du noble Coran, la sourate Al-An’am (Les Bestiaux). Cette sourate est une sourate mecquoise, qui a été révélée au noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pendant les premières années de sa mission prophétique, lorsqu’il vivait encore à la Mecque, avant son Hégire à Médine. Un grand nombre des versets de cette sourate porte sur la question de l’unicité de Dieu et du rejet du paganisme et l’associationnisme et de l’idolâtrie. Mais d’om vient le nom attribué à la sixième sourate du noble Coran, Al-An’am qui veut dire littéralement “Les Bestiaux” en arabe ? Dans de nombreux versets de cette sourate, le noble Coran, lorsqu’il rejette les croyances superstitieuses des païens, il fait allusion au fait que les païens s’étaient interdits de consommer la viande de certains animaux. C’est la raison pour laquelle le nom d’Al-An’am (Les Bestiaux) a été choisi pour cette sourate.
الْحَمْدُ لِلَّـهِ الَّذِي خَلَقَ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضَ وَجَعَلَ الظُّلُمَاتِ وَالنُّورَ ثُمَّ الَّذِينَ كَفَرُوا بِرَبِّهِمْ يَعْدِلُونَ
Louanges à Dieu qui a créé les cieux et la terre, qui y a établi les ténèbres et la lumière. Néanmoins, les incrédules et les mécréants donnent des égaux à leur Seigneur. (6:1)
Le premier verset de la sourate VI loue le Seigneur en tant que Créateur des cieux et de la terre qui y a établi les ténèbres et la lumière. La lumière et la chaleur du Soleil sont la source de la vie sur la terre. Est-ce que les dieux et les déesses qu’adorent les idolâtres sont-ils capables de gérer l’univers ?
C’est Dieu unique qui a créé le monde et Son nom est loué ainsi dans le premier verset de la sourate VI du noble Coran.
Ce verset rejette également le dualisme qui considère deux origines différentes pour la lumière et ténèbres, car comme nous le dit ce verset, c’est Dieu unique qui les a créés.
Il est intéressant de voir que le mot “lumière” soit utilisé au singulier et le mot “ténèbres” au pluriel, ce qui indique, selon les exégètes du Livre saint, que le droit chemin de salut caractérisé par “la lumière” est unique, tandis que les voies conduisant l’humanité vers le malheur, c’est-à-dire “les ténèbres” sont multiples.
Ce verset nous apprend que Dieu est le Créateur et que c’est Lui qui le guide dans son évolution. Tous les êtres sont créés par Dieu et guidés par Lui.
هُوَ الَّذِي خَلَقَكُم مِّن طِينٍ ثُمَّ قَضَىٰ أَجَلًا وَأَجَلٌ مُّسَمًّى عِندَهُ ثُمَّ أَنتُمْ تَمْتَرُونَ
C’est lui qui vous a créés de la terre et a fixé un terme à votre vie. Le terme marqué est dans sa puissance, et vous doutez encore. (6:2)
Après avoir évoqué la création des cieux et de la terre, le noble Coran rappelle, dans le deuxième verset de la sourate VI, la création de l’homme de la terre. C’est Dieu qui fixe la durée de la vie de chaque individu, c’est Lui le maître de la vie et de la mort.
Selon les exégètes du noble Coran, il s’agit de deux durées de la vie fixée par Dieu pour l’homme. Le premier aspect de la vie de chaque individu est une période que seul Dieu en connaît la durée. Le second aspect dépend des conditions que le Seigneur a déterminées pour chacune de Ses créatures.
C’est dans ce sens que les conditions de vie, les actes et les croyances de chaque personne peuvent devenir des facteurs déterminants dans la durée de la vie. Dans cet optique la volonté de l’homme est considérée, elle aussi comme un facteur important dans la détermination de la durée de vie de chaque individu. Par exemple, l’Islam nous apprend que certains actes rendent la vie de l’individu plus courte, tandis que la pratique des bonnes œuvres peut rendent la vie d’un individu plus longue.
وَهُوَ اللَّـهُ فِي السَّمَاوَاتِ وَفِي الْأَرْضِ يَعْلَمُ سِرَّكُمْ وَجَهْرَكُمْ وَيَعْلَمُ مَا تَكْسِبُونَ
Il est Dieu dans les cieux et sur la terre ; il connaît ce que vous cachez et ce que vous dévoilez ; il connaît ce que vous gagnez par vos œuvres. (6:3)
Ce verset nous dit encore une fois que Dieu est le maître de l’univers, de tout ce qu’il y a dans les cieux et sur la terre. Il sait ce qui est évident et ce qui est caché dans la vie des humains. Ces derniers ne doivent jamais croire que le Seigneur les a créés et les a laissé ensuite pour leur compte. En effet, le Coran nous toujours que Dieu veille constamment sur le monde et sur l’existence de Ses créatures.
Cela permet aux humains de se sentir toujours protégé par le Seigneur, s’ils marchent sur le droit chemin du salut, et s’ils se soumettent à la volonté du Seigneur. Ce sentiment peut également jouer un rôle important pour empêcher les hommes à commettre des péchés en présence de leur Créateur.
وَمَا تَأْتِيهِم مِّنْ آيَةٍ مِّنْ آيَاتِ رَبِّهِمْ إِلَّا كَانُوا عَنْهَا مُعْرِضِي
Il ne leur apparaît pas un seul signe d’entre les signes de Dieu, qu’ils ne s’en détournent. (6:4)
فَقَدْ كَذَّبُوا بِالْحَقِّ لَمَّا جَاءَهُمْ فَسَوْفَ يَأْتِيهِمْ أَنبَاءُ مَا كَانُوا بِهِ يَسْتَهْزِئُونَ
Ils ont traité de mensonge la vérité qui vint à eux ; bientôt il leur viendra un message concernant ce qu’ils ont pris pour objet de leurs railleries. (6:5)
Les trois premiers versets de la sourate VI, rappelaient la création du ciel, de la terre et de l’homme.
Dans les versets 4 et 5, le noble Coran nous apprend qu’il y a pourtant des gens qui voient les signes évidents de la puissance et de la sagesse du Seigneur dans l’univers de la création et en leur propre existence, mais au lieu d’y croire et de se prosterner devant le Créateur des deux mondes, ils nient le pouvoir du Seigneur.
Selon les commentateurs du texte coranique, ces versets nous disent que pour croire en la vérité divine, les gens qui sont sincères cherchent des signes et des preuves, et lorsqu’ils les trouvent, ils se soumettent à la volonté de Dieu Sage et Clément. Ces versets nous indiquent également le cas de ceux qui même après avoir vu les signes évidents de la sagesse et de la miséricorde du Seigneur, insistent dans leur ignorance et se raillent de la vérité absolue.
Le Coran les présente comme des gens extrêmement têtus qui s’obstinent sciemment à poursuivre le mauvais chemin qui les éloignent du Seigneur. Dépourvus de toute logique et de tout argument, ils se mettent alors à se railler des vrais serviteurs de Dieu.
أَلَمْ يَرَوْا كَمْ أَهْلَكْنَا مِن قَبْلِهِم مِّن قَرْنٍ مَّكَّنَّاهُمْ فِي الْأَرْضِ مَا لَمْ نُمَكِّن لَّكُمْ وَأَرْسَلْنَا السَّمَاءَ عَلَيْهِم مِّدْرَارًا وَجَعَلْنَا الْأَنْهَارَ تَجْرِي مِن تَحْتِهِمْ فَأَهْلَكْنَاهُم بِذُنُوبِهِمْ وَأَنشَأْنَا مِن بَعْدِهِمْ قَرْنًا آخَرِينَ
Ne voient-ils pas combien de générations Nous avons anéanties avant eux ? Nous les avions établies dans sur la terre plus solidement que vous : Nous fîmes tomber du ciel des pluies abondantes ; Nous fîmes couler des rivières sous leurs pieds ; puis Nous les anéantîmes pour leurs péchés, et Nous fîmes surgir à leur place une génération nouvelle. (6:6)
Dans ce verset, le saint Coran appelle les gens à étudier les récits des peuples anciens et l’évolution de l’histoire de l’humanité, pour apprendre comment les générations se sont succédées les unes autres, pour savoir comment Dieu a anéanti les peuples rebelles, criminels et pécheurs.
Certains de ces peuples anciens profité plus que les générations suivantes, des bienfaits de Dieu, mais ils sont devenus rebelles, et qui les a privé de sa grâce, et les a remplacé par des peuples nouveaux.
Ces versets nous apprennent donc l’importance de connaître l’histoire des peuples anciens, pour découvrir un signe évident de la puissance de Dieu, dans l’anéantissement des peuples rebelles et pécheurs par Dieu, ce qui est considéré dans la vision coranique comme l’une des grandes traditions divines.
وَلَوْ نَزَّلْنَا عَلَيْكَ كِتَابًا فِي قِرْطَاسٍ فَلَمَسُوهُ بِأَيْدِيهِمْ لَقَالَ الَّذِينَ كَفَرُوا إِنْ هَـٰذَا إِلَّا سِحْرٌ مُّبِي
O Prophète ! Quand même Nous t’aurions fait descendre du ciel le Livre en feuillets, et que les infidèles l’eussent touché de leurs mains, ils diraient encore : C’est de la magie pure. (6:7)
Dans ce verset, le noble Coran s’adresse au messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour lui dire que ces gens rebelles ne veulent jamais croire au message divin et à la vérité céleste.
Même si Dieu avait fait descendre le Livre sur des feuilles, ces gens-là, ils toucheraient ces feuilles de leurs propres mains, et diraient ensuite que c’est de la pure magie.
Ce verset évoque un fait réel du vivant du vénéré Mohammad. Les païens de la Mecque lui dirent un jour qu’ils se convertiraient à la religion musulmane, à condition que Dieu faisait descendre du ciel le Coran sur des feuilles, comme Il avait fait descendre les dix commandements au vénéré Moïse sur des tables de pierre.
وَقَالُوا لَوْلَا أُنزِلَ عَلَيْهِ مَلَكٌ وَلَوْ أَنزَلْنَا مَلَكًا لَّقُضِيَ الْأَمْرُ ثُمَّ لَا يُنظَرُونَ
Les rebelles disent : A moins qu’un ange ne soit envoyé au messager, nous ne croirons point. Si Nous avions envoyé un ange, leur affaire aurait été déjà décidée ; ils n’auraient pas eu un instant de répit. (6:8)
وَلَوْ جَعَلْنَاهُ مَلَكًا لَّجَعَلْنَاهُ رَجُلًا وَلَلَبَسْنَا عَلَيْهِم مَّا يَلْبِسُونَ
Mais si Nous avions envoyé un ange, nous l’aurions envoyé sous la forme humaine et revêtu de vêtements semblables aux leurs. (6:9)
Ces rebelles disaient alors au messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) que s’il voulait que les gens croient en le message divin, il doit demander à Dieu de faire descendre du ciel un ange pour qu’ils puissent le voir. Certains autres disaient pourquoi Dieu n’a pas envoyé un ange au lieu de choisir son messager parmi les humains.
Dans ces versets, le noble Coran répond à cet argument non fondé en rappelant que même si Dieu avait voulu envoyer un ange pour guider ses créatures, Il l’aurait présenté aux humains sous la forme humaine. Comment ces rebelles pourraient comprendre alors que ce messager était un humain ou un ange, nous dit le saint Coran.
وَلَقَدِ اسْتُهْزِئَ بِرُسُلٍ مِّن قَبْلِكَ فَحَاقَ بِالَّذِينَ سَخِرُوا مِنْهُم مَّا كَانُوا بِهِ يَسْتَهْزِئُونَ
O Prophète ! Ne t’attriste pas ! Avant toi aussi, des prophètes ont été l’objet des railleries. Mais le châtiment dont ils se moquaient enveloppa enfin les moqueurs. (6:10)
Nous avons lu les versets précédents lesquels disaient comment certains gens s’entêtent à ne pas accepter le message de Dieu, en demandant aux prophètes de leur permettre de voir de leurs propres yeux les anges descendre du ciel confirmer le message que leur avaient apporté les prophètes.
Dans ce verset, Dieu s’adresse alors à Son messager, le noble Prophète de l’Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour lui rappeler qu’avant lui, les autres messagers de Dieu, étaient eux aussi l’objet des railleries des gens qui s’obstinaient dans leur ignorance pour ne pas accepter la vérité divine.
Le verset, appelle alors le messager de Dieu à l’endurance et à ne pas se désespérer, en affirmant que ces railleurs seront douloureusement châtiés non seulement dans la vie éternelle après la mort, mais aussi pendant leur existence terrestre.
Ce verset nous apprend donc que la raillerie est la méthode de ceux qui n’ont aucun argument logique et rationnel pour appuyer leurs idées. Le Coran apprend donc aux fidèles de ne jamais procéder aux telles démarches face à leurs adversaires.
قُلْ سِيرُوا فِي الْأَرْضِ ثُمَّ انظُرُوا كَيْفَ كَانَ عَاقِبَةُ الْمُكَذِّبِي
O Prophète! Dis-leur : Parcourez la terre, et voyez quelle a été la fin de ceux qui traitaient les prophètes de menteurs. (6:11)
Pour sortir ces railleurs qui persistent à leur ignorance, le noble Coran les conseille à étudier l’histoire de l’humanité pour tirer leçon du sort des peuples qui niaient Dieu et Ses messagers.
Ce n’est pas le seul verset coranique qui conseille les musulmans à voyager sur la terre et à apprendre l’histoire de l’humanité.
Dans plusieurs versets, le noble Coran appelle les gens à visiter les pays et les régions différentes et à s’informer sur l’histoire des peuples anciens, en le présentant comme un moyen permettant aux hommes de mieux connaître la vérité.
قُل لِّمَن مَّا فِي السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ قُل لِّلَّـهِ كَتَبَ عَلَىٰ نَفْسِهِ الرَّحْمَةَ لَيَجْمَعَنَّكُمْ إِلَىٰ يَوْمِ الْقِيَامَةِ لَا رَيْبَ فِيهِ الَّذِينَ خَسِرُوا أَنفُسَهُمْ فَهُمْ لَا يُؤْمِنُونَ
O Prophète ! Dis : A qui appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre ? Dis : C’est à Dieu. Il s’imposa à Lui-même la miséricorde. Il vous rassemblera au jour de la résurrection, il n’y a point de doute là-dessus. Ceux qui se perdent eux-mêmes sont ceux qui ne croiront pas. (6:12)
وَلَهُ مَا سَكَنَ فِي اللَّيْلِ وَالنَّهَارِ وَهُوَ السَّمِيعُ الْعَلِيمُ
A Lui appartient tout ce qui existe dans la nuit et dans le jour ; Il entend tout, Il sait tout. (6:13)
A Dieu appartient tout ce qu’il y a dans les cieux et sur la terre, et Il permet à Ses créatures, par sa miséricorde et Sa grâce, d’en bénéficier. Dans cet univers de création, l’origine et la fin du monde sont étroitement liées, et si certains gens seront punis dans l’au-delà, c’est en raison des actes qu’ils commettent sur la terre.
Mais les créatures ne sont pas des laissés-pour-compte pendant leur existence terrestre. Dieu les éveille à tout moment, et Il les guide. Car Dieu entend tout et Il sait tout.
Ce verset nous apprend, selon les exégètes du Livre saint, que la résurrection et le jugement dernier sont des singes de la sagesse, de la justice, de la clémence du Seigneur, et de sa bienveillance pour Ses créatures. Notre existence ne touche pas à sa fin par la mort, et nous vivrons tous, dans l’au-delà auprès de notre Seigneur.
قُلْ أَغَيْرَ اللَّـهِ أَتَّخِذُ وَلِيًّا فَاطِرِ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ وَهُوَ يُطْعِمُ وَلَا يُطْعَمُ قُلْ إِنِّي أُمِرْتُ أَنْ أَكُونَ أَوَّلَ مَنْ أَسْلَمَ وَلَا تَكُونَنَّ مِنَ الْمُشْرِكِينَ
O Prophète! Dis : Prendrais-je pour protecteur un autre que Dieu le Créateur des cieux et de la terre ? Il nourrit et Il n’est point nourri. Dis : J’ai reçu l’ordre d’être le premier de ceux qui se résignent à Dieu. Vous aussi ne soyez point idolâtres. (6:14)
A l’époque où le noble prophète, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) appelait les gens à l’Islam, les idolâtres de la Mecque prétendait qu’il cherchait des intérêts matériels. C’est pourquoi ils lui ont proposé de partager avec lui leurs richesses pour qu’il cesse de prétendre un messager de Dieu.
En réponse aux idolâtres de la Mecque, le vénéré Mohammad dit que Dieu est unique protecteur des humains, celui qui a créé le monde, qui n’a aucunement besoin de Ses créatures, tandis que ces derniers dépendent entièrement de Lui.
Le noble prophète leur dit qu’il était lui-même le premier à se soumettre à la volonté de Dieu, car l’Islam est la religion de la soumission totale au Seigneur.
قُلْ إِنِّي أَخَافُ إِنْ عَصَيْتُ رَبِّي عَذَابَ يَوْمٍ عَظِيمٍ
O Prophète ! Dis aux mécréants : je crains, en désobéissant à mon Seigneur, d’encourir la peine du grand jour. (6:15)
مَّن يُصْرَفْ عَنْهُ يَوْمَئِذٍ فَقَدْ رَحِمَهُ وَذَٰلِكَ الْفَوْزُ الْمُبِينُ
Si quelqu’un l’évite dans ce jour, c’est que Dieu lui aura montré Sa miséricorde. Certes, c’est un grand bonheur manifeste. (6:16)
A l’époque où le noble prophète de l’Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) avait commencé sa mission prophétique, sous l’ordre de Dieu, pour appeler les gens à se convertir à la religion musulmane, les païens de la Mecque crurent que le messager de Dieu cherchaient ses propres intérêts et qu’il voulait ainsi s’enrichir. Ils proposèrent alors au vénéré Mohammad ‘que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) de partager avec lui leur richesse, à l’occasion qu’il cesse d’appeler les gens à sa nouvelle religion.
Dans le verset 14 de la sourate VI, Dieu avait dit à son messager de répondre aux païens de la Mecque en leur disant que Dieu l’avait chargé d’une mission divine pour transmettre le message de la vérité aux gens, mission à laquelle il ne pourrait aucunement renoncer.
Dans les versets 15 et 16 de la sainte sourate Al-An’am, Dieu dit à son messager de répondre de nouveau aux païens et de leur dire qu’il craint que s’il désobéisse au Seigneur qui l’a chargé de cette mission, il serait châtié dans l’au-delà au jour du jugement dernier. Par contre celui qui obéit aux ordres de Dieu, pourra espérer dans l’au-delà les récompenses divines.
Ce verset nous apprend alors que les lois de la religion sont les mêmes pour tous les individus, même s’il s’agit du messager de Dieu.
En outre, ce verset nous apprend que la dérive risque de menacer tout individu, et que c’est uniquement la grâce de Dieu qui pourrait permettre aux humains d’éviter le péché, ou de leur permettre de se repentir auprès du Seigneur.
وَإِن يَمْسَسْكَ اللَّـهُ بِضُرٍّ فَلَا كَاشِفَ لَهُ إِلَّا هُوَ وَإِن يَمْسَسْكَ بِخَيْرٍ فَهُوَ عَلَىٰ كُلِّ شَيْءٍ قَدِيرٌ
Si Dieu t’atteint d’un mal, Lui seul pourra t’en délivrer ; s’Il t’accorde un bien, c’est qu’Il est tout-puissant. (6:17)
وَهُوَ الْقَاهِرُ فَوْقَ عِبَادِهِ وَهُوَ الْحَكِيمُ الْخَبِيرُ
Il est le maître absolu de Ses serviteurs ; Il est sage et instruit de tout. (6:18)
Suites aux réponses données aux païens qui proposaient au noble prophète de l’Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), de cesser sa mission prophétique en échange de la richesse matérielle qu’ils mettrait à sa disposition, le noble Coran rappelle dans les versets 17 et 18 de la sainte sourate Al-An’am que Dieu est le seul protecteur qui peut protéger les humains face au mal.
C’est Dieu Tout-Puissant qui gratifie Ses créatures de Ses bienfaits. Il est le maître absolu de ses serviteurs, et rien ne peut se produire sans la volonté de Dieu.
Ce verset nous dit donc que Dieu Clément et Miséricordieux est la source de l’être de tous les êtres. Tout dépend de Lui. Et c’est Lui qui protège Ses créatures contre les dangers, s’Il le veut.
قُلْ أَيُّ شَيْءٍ أَكْبَرُ شَهَادَةً قُلِ اللَّـهُ شَهِيدٌ بَيْنِي وَبَيْنَكُمْ وَأُوحِيَ إِلَيَّ هَـٰذَا الْقُرْآنُ لِأُنذِرَكُم بِهِ وَمَن بَلَغَ أَئِنَّكُمْ لَتَشْهَدُونَ أَنَّ مَعَ اللَّـهِ آلِهَةً أُخْرَىٰ قُل لَّا أَشْهَدُ قُلْ إِنَّمَا هُوَ إِلَـٰهٌ وَاحِدٌ وَإِنَّنِي بَرِيءٌ مِّمَّا تُشْرِكُونَ
O Prophète! Dis-leur : Qui est-ce qui témoigne avec plus de poids ? Dis : Dieu est témoin entre vous et moi. Le Coran m’a révélé afin que je vous avertisse vous et ceux à qui il parviendra. Témoignerez-vous qu’il y a d’autres dieux à côté de Dieu ? Dis : Moi je ne témoignerai pas. Dis : Certes Il est le Dieu unique, et je suis innocent de ce que vous lui associez. (6:19)
Les Païens de la Mecque se rendirent auprès de noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour lui dire que personne parmi eux ne confirmait sa mission de messager de Dieu. Ils lui dirent que même les Juifs et les Chrétiens qui vivaient en Arabie ne la confirmaient pas, bien qu’ils étaient des gens du Livre. Les païens lui demandèrent alors de présenter un témoin qui confirmerait ses paroles.
C’est en réponse à cela, que Dieu révèle le verset 19 de la sourate VI à Son messager. Ce verset demande au messager de Dieu de répondre aux païens et de leur dire : Je ne cherche pas les richesses de ce monde, Je ne vous demande aucun avantage matériel. Je veux seulement vous avertir et vous conseiller de ne plus adorer les idoles. Je veux vous annoncer le message de Dieu unique.
Pour commenter ce verset, le Prince des croyants, le vénéré Imam Ali (béni soit-il) a dit que ce verset nous apprend aussi que s’il y avaient eu d’autres dieux que Dieu unique, ils auraient envoyé eux aussi des messagers pour guider les gens. Or, tous les prophètes ont reçu révélation de la part de Dieu unique, et toutes les religions appellent les gens à adorer un seul Dieu.
الَّذِينَ آتَيْنَاهُمُ الْكِتَابَ يَعْرِفُونَهُ كَمَا يَعْرِفُونَ أَبْنَاءَهُمُ الَّذِينَ خَسِرُوا أَنفُسَهُمْ فَهُمْ لَا يُؤْمِنُونَ
Ceux à qui nous avons donné le Livre connaissent le Prophète comme ils connaissent leurs enfants ; mais ceux qui perdent leur âme ne croiront point en lui. (6:20)
Dans ce verset, le terme “Ceux à qui nous avons donné le Livre” désigne, selon les exégètes, les gens du Livre, à savoir les Juifs et les Chrétiens de l’époque du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). Sur ce point, ce verset rejoint donc le verset 146 de la sourate II du noble Coran qui désigne directement les Juifs et les Chrétiens de l’Arabie, à l’époque de l’avènement de l’Islam.
Le verset 20 de la sainte sourate Les Bestiaux nous dit explicitement que les gens du Livre vivant en Arabie, à l’époque du prophète de l’Islam, le connaissaient parfaitement, et qu’ils savaient, grâce aux prédictions de leurs livres saints, que le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) était le sceau des prophètes, le dernier messager révélé par le Seigneur pour guider les gens.
Pour insister sur ce fait, le noble Coran dit qu’ils connaissaient le prophète, comme ils connaissaient leurs enfants, car en réalité le nom du vénéré messager de Dieu avait été inscrit dans le Vieux et le Nouveau Testaments. Par ailleurs, depuis des siècles, les chefs religieux Juifs et Chrétiens avaient donné la nouvelle de l’arrivée du dernier messager de Dieu. Cependant, dans la deuxième partie de ce verset, le noble Coran nous rappelle que ces gens-là ont refusé finalement d’accepter le message que leur avait apporté le dernier prophète.
Ils croyaient peut-être qu’ils devaient défendre leur religion face à la nouvelle religion de ce nouveau prophète, alors que toutes ces religions sont la même, ou qu’ils voulaient se préserver injustement certains privilèges qu’ils s’arrogeaient en tant que leaders religieux.
En tout état de cause, le noble Coran considère ces gens Comme ceux qui ont perdu leur âme et qui se sont privé ainsi de la purification spirituelle et de l’élévation que pourraient leur donner la conversion à la religion du prophète de leur temps, c’est-à-dire le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Ce verset nous apprend d’ailleurs que les privations spirituelles sont beaucoup plus graves que les privations matérielles, d’autant plus que cette privation est très souvent le fruit d’une volonté maléfique des individus qui s’entêtent dans leur dérive et se privent eux-mêmes des bienfaits spirituels.
وَمَنْ أَظْلَمُ مِمَّنِ افْتَرَىٰ عَلَى اللَّـهِ كَذِبًا أَوْ كَذَّبَ بِآيَاتِهِ إِنَّهُ لَا يُفْلِحُ الظَّالِمُونَ
Qui est plus oppresseur que celui qui invente des mensonges qu’il met sur le compte de Dieu, que celui qui traite Nos signes de mensonges ? Dieu ne fera point prospérer les oppresseurs. (6:21)
Dans ce verset, Dieu nous dit que ceux qui connaissent la vérité mais qui s’obstinent à ne pas s’y soumettre se privent, certes, des bienfaits de leur Seigneur, mais en plus le noble Coran les traite d’oppresseurs, car en niant la vérité, ces individus vont jusqu’à mentir et jusqu’à contribuer des mensonges au Seigneur. En d’autres termes, non seulement ils s’obstinent dans leur dérive, mais ils induisent également les autres en erreur.
Selon le verset de la sainte sourate Al-An’am, la plus grande oppression, aux yeux de Dieu, est l’acte de celui qui propage la mécréance parmi gens, notamment en attribuant des mensonges au Seigneur et à son messager.
وَيَوْمَ نَحْشُرُهُمْ جَمِيعًا ثُمَّ نَقُولُ لِلَّذِينَ أَشْرَكُوا أَيْنَ شُرَكَاؤُكُمُ الَّذِينَ كُنتُمْ تَزْعُمُونَ
Un jour Nous les rassemblerons tous ; alors Nous dirons à ceux qui associent : Où sont les compagnons que vous associez à Dieu et que vous avez imaginés vous-mêmes ? (6:22)
Au jour de la résurrection, Dieu rassemblera ces oppresseurs qui Lui ont associé d’autres divinités de montrer, s’ils peuvent, les Dieu qu’ils ont inventés ou qu’ils ont imaginés eux-mêmes.
Ce verset nous apprend alors que nous ne devons jamais oublier qu’au jour du jugement dernier, les mensonges seront tous révélés, grâce à Dieu Tout-Puissant. L’associationnisme qui peut prendre des formes très variées, n’est en fait qu’une illusion qui détourne les regards de la grande vérité qu’est Dieu unique.
ثُمَّ لَمْ تَكُن فِتْنَتُهُمْ إِلَّا أَن قَالُوا وَاللَّـهِ رَبِّنَا مَا كُنَّا مُشْرِكِي
Et quelle autre excuse trouveront-ils que de dire : Nous jurons, par Dieu notre Seigneur, que nous n’avons point associé d’autres dieux à Dieu. (6:23)
انظُرْ كَيْفَ كَذَبُوا عَلَىٰ أَنفُسِهِمْ وَضَلَّ عَنْهُم مَّا كَانُوا يَفْتَرُونَ
Vois comme ils mentent contre eux-mêmes, et comme se sont dérobées les divinités qu’ils avaient inventées. (6:24)
Lorsque Dieu demande à ces menteurs de montrer les divinités qu’ils avaient inventées eux-mêmes, ils n’ont d’autre excuse que de mentir encore pour nier leurs mensonges antérieurs, mais cette fois au pied du trône de Dieu Tout-Puissant.
وَمِنْهُم مَّن يَسْتَمِعُ إِلَيْكَ وَجَعَلْنَا عَلَىٰ قُلُوبِهِمْ أَكِنَّةً أَن يَفْقَهُوهُ وَفِي آذَانِهِمْ وَقْرًا وَإِن يَرَوْا كُلَّ آيَةٍ لَّا يُؤْمِنُوا بِهَا حَتَّىٰ إِذَا جَاءُوكَ يُجَادِلُونَكَ يَقُولُ الَّذِينَ كَفَرُوا إِنْ هَـٰذَا إِلَّا أَسَاطِيرُ الْأَوَّلِي
Il en est parmi ceux qui associent des dieux à Dieu unique, certains qui viennent t’écouter ; mais nous avons mis plus d’une enveloppe sur leur cœur, afin qu’ils ne comprennent rien, et de la pesanteur dans leurs oreilles. Quand mêmes ils verraient toute sorte de miracles, ils ne croiraient pas, ils viendront même, les incrédules, disputer avec toi et diront : Ce Livre n’est qu’un amas d’histoire et de fables des anciens. (6:25)
Le noble Coran fait allusion à un groupe de gens incrédules qui insistent dans leur ignorance, et qui n’acceptent aucunement le message que leur apportent les prophètes.
Dans ce verset, le saint Coran s’adresse au noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour lui dire que Dieu ferme les yeux et les oreilles de ces incrédules pour qu’ils ne voient et ne voient plus rien et qu’ils restent éternellement dans leur égarement.
Car même si Dieu leur montre Ses signes, ils n’y croiront pas et diront du Coran qu’il est une série d’histoires et de fables des peuples ancien.
Ce verset nous apprend que Dieu Tout Puissant a doté les humains de la Raison pour qu’ils comprennent les vérités telles qu’elles sont.
Cependant il arrive souvent que les péchés et les désirs matériels détournent la raison et empêchent l’homme de voir ou d’entendre la vérité. L’homme qui est en proie à cette dérive, va jusqu’à s’opposer volontairement à la vérité et insiste dans son égarement.
Par conséquent, les signes de la puissance et de la grandeur de Dieu ne serraient efficaces que lorsque le cœur de l’homme est prêt à les recevoir, sinon les égarés s’obstinent, même devant les signes les plus évidents, dans leur dérive.
وَهُمْ يَنْهَوْنَ عَنْهُ وَيَنْأَوْنَ عَنْهُ وَإِن يُهْلِكُونَ إِلَّا أَنفُسَهُمْ وَمَا يَشْعُرُونَ
Ils écartent les autres du Prophète et du Livre et s’en éloignent eux-mêmes ; mais ils ne perdent que leurs propres âmes, et ils ne le savent pas. (6:26)
Le noble Coran révèle un très mauvais acte que commettent toujours ces gens-là : non seulement ils s’égarent dans le péché et l’associationnisme, mais ils induisent encore les autres en erreur et les conduisent vers l’égarement.
Mais le verset 26 de la sainte sourate Al-An’am insiste sur une grande vérité, c’est que ces égarés qui cherchent à égarer également les autres individus, ne le savent pas et croient s’appuient sur la raison et la logique lorsqu’ils nient les vérités célestes.
C’est tantôt au nom de la raison, tantôt au nom de la liberté qu’ils nient la vérité divine et mettent pied dans la voie de l’associationnisme.
وَلَوْ تَرَىٰ إِذْ وُقِفُوا عَلَى النَّارِ فَقَالُوا يَا لَيْتَنَا نُرَدُّ وَلَا نُكَذِّبَ بِآيَاتِ رَبِّنَا وَنَكُونَ مِنَ الْمُؤْمِنِي
Si tu les voyais au moment où, placés sur le feu de l’enfer, ils s’écrieront : Plût à Dieu que nous fussions rendus à la terre ! Oh ! Nous ne traiterions plus de mensonges les signes de notre Seigneur ; nous serions de vrais croyants. (6:27)
Dans les précédents versets que nous avons lu aujourd’hui, le noble Coran révélait les mauvaises attitudes de ceux qui nient la vérité et qui tournent le dos à l’appel des prophètes. Dans ce verset 27 de la sainte sourate Al-An’am nous parle du douloureux châtiment que Dieu leur réservent dans l’au-delà au jour du jugement dernier.
Les gens ne doivent jamais donc oublier que tout ce qu’ils commettent de bon ou de mauvais dans ce monde ici-bas, sera jugé par le Seigneur dans l’au-delà. Leurs œuvres bonnes seront récompensées, tandis qu’ils seront châtiés pour leurs péchés et pour leurs mauvais actes et comportements. Mais hélas ! Ils n’auront plus revenir en arrière et se remettre aux rangs des vrais croyants et les véritables serviteurs du Seigneur.
بَلْ بَدَا لَهُم مَّا كَانُوا يُخْفُونَ مِن قَبْلُ وَلَوْ رُدُّوا لَعَادُوا لِمَا نُهُوا عَنْهُ وَإِنَّهُمْ لَكَاذِبُونَ
Oui, ce que ces pécheurs recelaient autrefois est mis au grand jour ; mais s’ils étaient renvoyés sur la terre, ils retourneraient à ce qui leur était défendu, car ils ne sont que des menteurs. (6:28)
Au jour du jugement dernier, les pécheurs disent Au Seigneur qu’ils se repentent et que s’ils rentraient sur la terre, ils ne nieraient plus les signes de la grandeur de Dieu et qu’ils se mettraient aux rangs des fidèles. Ce verset nous dit pourtant qu’ils mentent et qu’ils mentent même au pied du trône du Seigneur. Car si Dieu leur permettait de revenir sur la terre, ils se mettraient de nouveau sur le chemin de l’égarement et de l’ignorance et oublieraient leurs promesses et leur pacte fait avec Dieu.
وَقَالُوا إِنْ هِيَ إِلَّا حَيَاتُنَا الدُّنْيَا وَمَا نَحْنُ بِمَبْعُوثِينَ
Les mécréants disent : II n’y a point d’autre vie que la vie d’ici-bas, et nous ne serons point ressuscités. (6:29)
وَلَوْ تَرَىٰ إِذْ وُقِفُوا عَلَىٰ رَبِّهِمْ قَالَ أَلَيْسَ هَـٰذَا بِالْحَقِّ قَالُوا بَلَىٰ وَرَبِّنَا قَالَ فَذُوقُوا الْعَذَابَ بِمَا كُنتُمْ تَكْفُرُونَ
Si tu les voyais au jour où ils seront amenés devant leur Seigneur ; il leur dira : Cette résurrection n’était-ce pas la vérité ? Ils diront : Oui, par notre Seigneur. Goûtez donc, dira le Seigneur, le châtiment pour prix de votre incrédulité. (6:30)
Les versets précédents décrivaient la pensée erronée des mécréants concernant le Livre saint et la mission des messagers de Dieu.
Dans les versets 29 et 30 de la sainte sourate Al-An’am, le noble Coran nous dit que les mécréants ne croient pas non plus au monde d’au-delà, à la résurrection et au jour du jugement dernier. Pour eux, la mort est la fin de l’existence de tout être. Mais ces versets nous disent qu’au jour de la résurrection, ces mêmes individus confirmeront l’existence du monde d’au-delà et la vie éternelle. Ils y goûteront cependant le douloureux châtiment qui n’est que le fruit de leur incrédulité et de leur mécréance.
قَدْ خَسِرَ الَّذِينَ كَذَّبُوا بِلِقَاءِ اللَّـهِ حَتَّىٰ إِذَا جَاءَتْهُمُ السَّاعَةُ بَغْتَةً قَالُوا يَا حَسْرَتَنَا عَلَىٰ مَا فَرَّطْنَا فِيهَا وَهُمْ يَحْمِلُونَ أَوْزَارَهُمْ عَلَىٰ ظُهُورِهِمْ أَلَا سَاءَ مَا يَزِرُونَ
Ceux qui traitaient de mensonge la comparution devant Dieu seront perdus lorsque l’heure les surprendra inopinément. Ils diront alors : Malheur à nous pour l’avoir oublié sur la terre ; ils porteront leurs fardeaux sur leurs dos, et quel mauvais fardeau ! (6:31)
Au jour de la résurrection, les humains seront tous ressuscités et ils découvriront qu’il n’y a plus aucun lien les rapprochant de leurs dépendances d’autrefois aux intérêts matériels. Là, au pied du trône céleste du Seigneur, ils découvrent enfin la puissance absolue de Dieu qui jugera les actes qu’ils ont commis pendant leur existence terrestre.
Le verset 31 de la sainte sourate Al-An’am nous dit clairement que le fait que les mécréants nient l’existence de l’au-delà et de la résurrection et du jugement dernier, portera préjudice, non pas à Dieu, mais à eux-mêmes, qui arriveront devant le trône du Seigneur, les mains vides, avec un lourd fardeau de péchés.
Dans l’optique du noble Coran, ceux qui considèrent la mort comme la fin de la vie subiront de grands préjudices, lorsqu’ils se trouveraient dans l’au-delà. C’est la raison pour laquelle dans le discours religieux, le jour du jugement dernier est aussi appelé le jour du regret.
وَمَا الْحَيَاةُ الدُّنْيَا إِلَّا لَعِبٌ وَلَهْوٌ وَلَلدَّارُ الْآخِرَةُ خَيْرٌ لِّلَّذِينَ يَتَّقُونَ أَفَلَا تَعْقِلُونَ
La vie de ce monde n’est qu’un jeu et une frivolité ; la vie future vaut mieux pour ceux qui craignent ; ne le comprendrez-vous pas ? (6:32)
Dans ce verset, le noble Coran compare la vie éternelle dans l’au-delà avec la vie éphémère dans ce monde d’ici-bas.
Pour le Livre saint des musulmans, la vie terrestre n’est qu’un jeu par rapport à la vie éternelle. Il faut que le fidèle se donne à la piété pendant sa vie pour se préparer à la vie éternelle.
Certes, il ne faut pas croire que l’Islam appelle les humains à se priver des bienfaits matériels de ce monde. Par contre, la religion musulmane conseille les fidèles à profiter de tout ce que Dieu leur a rendu licite, mais de se s’abstenir des choses que Dieu leur a rendu illicites.
Mais dans la vision de l’Islam, le monde ici-bas est le lieu où les hommes doivent se préparer également pour leur vie éternelle, et là l’Islam nous conseille à la piété, à la purification de l’âme et à la spiritualité.
قَدْ نَعْلَمُ إِنَّهُ لَيَحْزُنُكَ الَّذِي يَقُولُونَ فَإِنَّهُمْ لَا يُكَذِّبُونَكَ وَلَـٰكِنَّ الظَّالِمِينَ بِآيَاتِ اللَّـهِ يَجْحَدُونَ
Nous savons que leurs paroles t’affligent. Mais ne t’attriste pas, car Ce n’est pas toi qu’on accuse de mensonge ; les infidèles nient, en fait, les signes de Dieu. (6:33)
وَلَقَدْ كُذِّبَتْ رُسُلٌ مِّن قَبْلِكَ فَصَبَرُوا عَلَىٰ مَا كُذِّبُوا وَأُوذُوا حَتَّىٰ أَتَاهُمْ نَصْرُنَا وَلَا مُبَدِّلَ لِكَلِمَاتِ اللَّـهِ وَلَقَدْ جَاءَكَ مِن نَّبَإِ الْمُرْسَلِي
Avant toi, des prophètes ont été traités de menteurs ; ils supportèrent avec constance les accusations et l’injustice jusqu’au moment où Notre assistance vint les appuyer, car qui pourrait changer les paroles de Dieu ? Mais tu dois attendre, car tu connais l’histoire des prophètes avant toi. (6:34)
Le noble prophète de l’Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) appelait les païens à la religion. Ces derniers ne l’écoutaient pas, et ils accusaient le messager de Dieu de mentir. Cela attristait certes le prophète d’où de nombreux versets du noble Coran révélés au messager de Dieu pour lui dire de ne pas s’attrister.
Dans les versets 33 et 34 de la sainte sourate Al-An’am, Dieu rappelle à Son messager que ce n’est pas directement lui que nient les païens, car ces derniers nient en fait les signes de Dieu. Le Coran appelle ensuite le vénéré messager de Dieu de se soutenir de l’histoire des autres prophètes avant lui, qui étaient eux aussi l’objet des accusations des mécréants.
Mais ces versets nous disent ensuite que c’est une tradition divine selon laquelle, Dieu soutient les justes face à ces accusations, à condition que les croyants restent fidèles au Seigneur à leur pacte avec Lui.
Ce verset nous apprend donc qu’en nient les signes du Seigneur, les mécréants se privent de la grâce de Dieu, sans pouvoir porter atteinte aux fidèles protégés par Dieu Tout Puissant.