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La traduction et l’exégèse de la Sourate At-Tawba (le Repentir)
Voici, maintenant, les versets 98 et 99 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir ) :
وَمِنَ الْأَعْرَابِ مَن يَتَّخِذُ مَا يُنفِقُ مَغْرَمًا وَيَتَرَبَّصُ بِكُمُ الدَّوَائِرَ عَلَيْهِمْ دَائِرَةُ السَّوْءِ وَاللَّـهُ سَمِيعٌ عَلِيمٌ
Il en est, parmi les Arabes du désert, qui regardent la zakat et la charité comme une contribution, car leu foi est faible ; ils épient, attendent un revers de votre fortune, pour en être délivrés. Ils éprouveront un terrible revers, car Dieu entend tout et Il sait tout. (9:98)
وَمِنَ الْأَعْرَابِ مَن يُؤْمِنُ بِاللَّـهِ وَالْيَوْمِ الْآخِرِ وَيَتَّخِذُ مَا يُنفِقُ قُرُبَاتٍ عِندَ اللَّـهِ وَصَلَوَاتِ الرَّسُولِ أَلَا إِنَّهَا قُرْبَةٌ لَّهُمْ سَيُدْخِلُهُمُ اللَّـهُ فِي رَحْمَتِهِ إِنَّ اللَّـهَ غَفُورٌ رَّحِيمٌ
Il en est, parmi les Arabes du désert, qui croient en Dieu et au jour dernier, qui regardent la zakat et la charité comme un moyen de s’approcher de Dieu et d’obtenir les prières du Prophète. Certainement la charité les approchera de Dieu. Dieu les fera profiter de Sa miséricorde, car Il est indulgent et miséricordieux. (9:99)
Dans ces deux versets, le saint Coran nous apprend les deux interprétations qui existent à propos de la zakat et de la charité.
Ceux qui ne connaissent pas bien la culture de l’Islam et les enseignements sacrés de la religion sainte, considèrent la charité et la zakat, comme un fardeau, et attendent toujours que quelque chose arrive pour les délivrer de ce devoir.
Par contre, les vrais fidèles, qui ont bien connu et bien appris les leçons de la religion, savent que la zakat et la charité sont des moyens qui les rapprocheront de leur Créateur.
Les ignorants et les hypocrites considèrent la charité comme une perte financière, tandis que, pour les croyants, elle est un grand gain.
وَالسَّابِقُونَ الْأَوَّلُونَ مِنَ الْمُهَاجِرِينَ وَالْأَنصَارِ وَالَّذِينَ اتَّبَعُوهُم بِإِحْسَانٍ رَّضِيَ اللَّـهُ عَنْهُمْ وَرَضُوا عَنْهُ وَأَعَدَّ لَهُمْ جَنَّاتٍ تَجْرِي تَحْتَهَا الْأَنْهَارُ خَالِدِينَ فِيهَا أَبَدًا ذَٰلِكَ الْفَوْزُ الْعَظِيمُ
Les plus anciens, les premiers d’entre les immigrés et les auxiliaires, et ceux qui les ont suivis dans leur belle conduite seront gratifiés de la satisfaction de Dieu, et ils seront satisfaits de Dieu. Dieu leur a promis des jardins arrosés par des ruisseaux ; ils y resteront éternellement. C’est un bonheur ineffable. (9:100)
Les immigrés (Muhadjerin) étaient les Musulmans qui avaient quitté la Mecque pour Médine. Et les auxiliaires (Ansar) étaient les Musulmans de Médine qui accueillirent les Musulmans et le noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Si les versets que nous avons lus, reprochaient aux hypocrites qui vivaient à Médine leur mauvais comportement, le verset 100 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir), nous rappelle qu’à Médine, les vrais Musulmans se soumettaient, entièrement, à Dieu et à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Il s’agit, dans ce verset, des Muhadjerine (les immigrés) qui avaient quitté leur ville, pour soutenir l’Islam et son Prophète, et des Ansar, c’est-à-dire, les habitants de Médine, qui devinrent musulmans et qui accueillirent, par tous leurs moyens, le vénéré messager de Dieu et les Musulmans venus de la Mecque.
Dans ce verset, le noble Coran fait, également, allusion aux premières gens qui se convertirent à l’Islam. Il est à noter que la première femme qui se convertit à l’Islam, fut la vénérée Khadidjah (bénie soit-elle), épouse du vénéré messager de Dieu. Et le premier homme qui se convertit à l’Islam fut le commandant des croyants, le vénéré Imam Ali (béni soit-il).
وَمِمَّنْ حَوْلَكُم مِّنَ الْأَعْرَابِ مُنَافِقُونَ وَمِنْ أَهْلِ الْمَدِينَةِ مَرَدُوا عَلَى النِّفَاقِ لَا تَعْلَمُهُمْ نَحْنُ نَعْلَمُهُمْ سَنُعَذِّبُهُم مَّرَّتَيْنِ ثُمَّ يُرَدُّونَ إِلَىٰ عَذَابٍ عَظِيمٍ
Il y a parmi les Arabes nomades qui habitent autour de vous, et parmi les habitants de Médine, des hommes endurcis dans leur hypocrisie. O Prophète ! Tu ne les connais pas, mais Nous les connaissons. Nous les punirons deux fois, puis ils seront livrés à un châtiment très douloureux. (9:101)
Dans ce verset, le saint Coran évoque de nouveau le danger des hypocrites pour les Musulmans et pour la communauté des croyants.
Dans ce verset, le noble Coran rappelle qu’il y avait à Médine et aux alentours de la ville, des hypocrites. Ces gens-là prétendaient avoir cru en Dieu et en Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). Mais ils n’y croyaient pas réellement, et ils ne croyaient pas, non plus, à la résurrection et au jugement dernier.
Ce verset dit que Dieu punira les hypocrites deux fois sur la terre, avant qu’ils ne soient frappés par le grand châtiment, dans l’au-delà.
Selon les exégètes du Livre saint, la première punition les frappera, quand leur hypocrisie sera révélée aux yeux des fidèles. Et la deuxième punition les frappera, au moment de leur mort.
Les hypocrites tentent toujours de tromper les croyants, mais ils n’arriveront jamais à tromper le Seigneur, qui connaît tout et qui sait tout ce qui se passe dans le cœur de Ses créatures.
Voici, maintenant, le verset 102 de la sourate IX du noble Coran :
وَآخَرُونَ اعْتَرَفُوا بِذُنُوبِهِمْ خَلَطُوا عَمَلًا صَالِحًا وَآخَرَ سَيِّئًا عَسَى اللَّـهُ أَن يَتُوبَ عَلَيْهِمْ إِنَّ اللَّـهَ غَفُورٌ رَّحِيمٌ
D’autres ont avoué leurs fautes et ont demandé pardon à leur Seigneur ; ils ont ainsi mêlé une bonne action à d’autres actions mauvaises. Peut-être Dieu leur pardonnera-t-Il, car Il est indulgent et miséricordieux. (9:102)
Selon les récits historiques, après la guerre de Tabuk, lorsque les combattants musulmans rentrèrent à Médine, et quand Dieu révéla des versets à Son messager, pour blâmer la mauvaise action des hypocrites, certains d’entre eux vinrent se repentir sincèrement, auprès du messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Alors, le messager de Dieu leur dit que Dieu avait accepté leur repentance et qu’ils pourraient espérer le pardon du Seigneur. Ce verset, comme plusieurs autres versets coraniques, nous apprend que le vrai repentir peut permettre aux gens d’espérer le pardon de Dieu.
Le repentir est une porte qui reste toujours ouverte, à condition que le pécheur regrette, sincèrement, d’avoir commis ses mauvaises actions, et que sa repentance soit réelle.
خُذْ مِنْ أَمْوَالِهِمْ صَدَقَةً تُطَهِّرُهُمْ وَتُزَكِّيهِم بِهَا وَصَلِّ عَلَيْهِمْ إِنَّ صَلَاتَكَ سَكَنٌ لَّهُمْ وَاللَّـهُ سَمِيعٌ عَلِيمٌ
O Prophète ! Reçois une charité et une zakat de leurs biens pour les purifier et les relever de leurs péchés ; prie pour eux, car tes prières leur rendront le repos. Et Dieu entend tout et Il sait tout. (9:103)
En tant que signe évident de leur repentance, le messager de Dieu leur a demandé, selon ce verset, de payer une zakat et des charités.
En effet, Dieu demanda à Son messager d’accepter ces charités de leur part et de prier pour eux, afin que cette intercession devienne pour eux une voie leur permettant d’obtenir le pardon du Seigneur. Mais ce verset souligne que le pardon ne vient pas de la part du messager du Seigneur, mais de Dieu Lui-même, car Il sait tout et Il entend tout.
أَلَمْ يَعْلَمُوا أَنَّ اللَّـهَ هُوَ يَقْبَلُ التَّوْبَةَ عَنْ عِبَادِهِ وَيَأْخُذُ الصَّدَقَاتِ وَأَنَّ اللَّـهَ هُوَ التَّوَّابُ الرَّحِيمُ
Les gens ne savent-ils pas que Dieu accepte le repentir de Ses serviteurs, qu’Il agrée l’aumône et les charités ? Il est indulgent, pardonneur et miséricordieux. (9:104)
Dans les versets précédents, nous avons lu des versets qui nous ont relaté que le Seigneur avait dit à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) d’accepter la zakat de ceux qui la paient pour que Dieu accepte leur repentance.
Dans le verset 104 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir), Dieu dit que bien que la zakat a été prise par Son messager, mais que c’est Dieu qui, en vérité, accepte ces zakats. En effet, avant que la zakat ne soit donnée aux pauvres, elle passe par la main du Seigneur qui la bénit.
Par ailleurs, le repentir doit être fait, auprès du Seigneur, car c’est, uniquement, Lui, qui peut pardonner à Ses créatures, pour les péchés qu’elles ont commis.
Par ailleurs, ce verset nous apprend que la repentance ne suffit pas à elle seule et que le fidèle doit offrir à Dieu la zakat, afin que le Seigneur accepte son repentir.
وَقُلِ اعْمَلُوا فَسَيَرَى اللَّـهُ عَمَلَكُمْ وَرَسُولُهُ وَالْمُؤْمِنُونَ وَسَتُرَدُّونَ إِلَىٰ عَالِمِ الْغَيْبِ وَالشَّهَادَةِ فَيُنَبِّئُكُم بِمَا كُنتُمْ تَعْمَلُونَ
Dis-leur encore : Agissez comme vous voulez, Dieu verra vos actions, ainsi que Son messager et les croyants. Vous retournerez un jour à Celui qui connaît les choses visibles et invisibles, alors Il vous redira ce que vous avez fait. (9:105)
Ce verset s’adresse, en réalité, aux hypocrites et à ceux qui désobéissent aux ordres divins, pour leur dire qu’ils ne doivent jamais croire qu’ils peuvent cacher quelque chose à Dieu, car Dieu sait tout et Il voit tout.
En outre, ce verset souligne que les secrets des hypocrites et de ceux qui désobéissent, seront, également, connus par le messager de Dieu et par les croyants.
Le verset dit, aussi, que ces gens-là doivent savoir qu’un jour, ils retourneront vers leur Créateur, au jour de la résurrection, et que, ce jour-là, Dieu, qui connaît toutes les choses visibles et invisibles, leur énumérera tout ce qu’ils ont fait pendant leur vie terrestre.
Par ailleurs, il y a des hadiths qui nous disent que, selon ce verset coranique, le noble prophète de l’Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), continue, même après son trépas, à connaître les actions des humains, grâce à la volonté de Dieu, et ce, jusqu’à la fin des temps.
Cela est vrai, également, pour les grands serviteurs de Dieu, qui connaîtront les nouvelles de ce bas monde et des actions des humains, même après leur mort.
Ce verset nous apprend que nous sommes toujours vus et entendus par Dieu et que la meilleure voie pour éviter la colère divine est d’être pieux et d’éviter les péchés.
Au moment de commettre un péché, les gens doivent savoir qu’ils sont regardés par Dieu, par Son messager et par les grands serviteurs du Seigneur.
Voici, maintenant, le verset 106 de la sourate IX du noble Coran :
وَآخَرُونَ مُرْجَوْنَ لِأَمْرِ اللَّـهِ إِمَّا يُعَذِّبُهُمْ وَإِمَّا يَتُوبُ عَلَيْهِمْ وَاللَّـهُ عَلِيمٌ حَكِيمٌ
D’autres attendent la décision de Dieu, soit qu’Il les punisse, soit qu’Il leur pardonne. Dieu est savant et sage. (9:106)
Contrairement aux hypocrites et aux mécréants qui persistent, farouchement, dans leur égarement et leur désobéissance au Seigneur, il y a des gens, comme nous le dit ce verset, qui ne s’obstinent pas à désobéir aux ordres divins, mais qui n’ont, cependant, pas fait leur repentance, pour invoquer le pardon du Seigneur.
Le verset 106 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir) dit que c’est Dieu qui décidera, Seul, de leur sort. Il leur pardonnera, s’Il le veut, et Il les châtiera, s’Il le veut.
Ce verset nous apprend, donc, que c’est Dieu, Seul, qui décide du sort des pécheurs. Le pardon ou le châtiment vient de la volonté du Seigneur, selon Sa sagesse et Sa science, sans qu’il soit question de vengeance.
وَالَّذِينَ اتَّخَذُوا مَسْجِدًا ضِرَارًا وَكُفْرًا وَتَفْرِيقًا بَيْنَ الْمُؤْمِنِينَ وَإِرْصَادًا لِّمَنْ حَارَبَ اللَّـهَ وَرَسُولَهُ مِن قَبْلُ وَلَيَحْلِفُنَّ إِنْ أَرَدْنَا إِلَّا الْحُسْنَىٰ وَاللَّـهُ يَشْهَدُ إِنَّهُمْ لَكَاذِبُونَ
Il en est qui ont bâti une mosquée pour nuire aux croyants, par infidélité, dans le but de désunir les croyants, et pour servir d’embûche à ceux qui font la guerre à Dieu et à Son messager. Ils jureront en disant : Nous n’avons voulu que le bien. Dieu est témoin qu’ils mentent. (9:107)
Ce verset fait allusion à la construction de la mosquée Zérar. Devant la mosquée « Ghoba », les hypocrites construisirent une mosquée, sous prétexte qu’ils voulaient y organiser leurs aides aux pauvres et aux personnes nécessiteuses.
Mais, en réalité, ils voulaient faire de cette mosquée un lieu pour leurs rassemblements et leurs conspirations contre les Musulmans.
Avant la guerre de Tabuk, ils demandèrent au messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), de faire une prière dans la mosquée et de l’inaugurer. Mais Dieu révéla des versets à Son messager, pour le prévenir des intentions des hypocrites. Le Prophète apprit, ainsi, que l’objectif des hypocrites était de créer une base, pour organiser leurs complots. Le messager de Dieu donna l’ordre de la destruction de la mosquée Zérar.
Ce verset nous apprend que les hypocrites et les ennemis de la religion se servent des sentiments religieux des gens, pour conspirer contre les fondements de leur foi.
En outre, ce verset nous apprend que tout acte visant à détruire l’unité des Musulmans est condamné, et qu’il faut y réagir fermement. Sur cette voie, il ne faut même pas hésiter à détruire une mosquée, comme la mosquée Zérar.
لَا تَقُمْ فِيهِ أَبَدًا لَّمَسْجِدٌ أُسِّسَ عَلَى التَّقْوَىٰ مِنْ أَوَّلِ يَوْمٍ أَحَقُّ أَن تَقُومَ فِيهِ فِيهِ رِجَالٌ يُحِبُّونَ أَن يَتَطَهَّرُوا وَاللَّـهُ يُحِبُّ الْمُطَّهِّرِينَ
O Prophète ! Ne mets jamais ton pied dans cette mosquée-là. Il y a la mosquée bâtie dès le premier jour sur la crainte de Dieu. Elle mérite mieux que tu y entres. Il s’y rassemble des hommes qui désirent être purs. Dieu aime ceux qui aspirent à la pureté. (9:108)
Dans les versets précédents, nous avons lu des versets qui nous relataient l’histoire de la mosquée Zérar, bâtie par les hypocrites, à Médine. Les hypocrites voulaient se servir de cette mosquée, comme d’un lieu, pour leurs rassemblements et leurs conspirations contre le Prophète et les Musulmans.
Ils avaient invité le messager de Dieu à inaugurer leur mosquée, en y faisant une prière.
Dans le verset 108 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir), Dieu dit à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), de ne pas mettre les pieds dans cette mosquée. Le verset dit, ensuite, que les vraies mosquées sont construites par des gens pieux qui craignent Dieu.
Le verset dit, ensuite, au prophète, de faire sa prière, dans l’ancienne mosquée de Médine, la mosquée Ghoba. Cette mosquée avait été bâtie, après l’hégire du messager de Dieu de la Mecque à Médine, et le messager de Dieu s’y rendait, une fois, par semaine, pour diriger la prière collective.
Ce verset nous apprend qu’il faut réagir, fermement, aux conspirations des hypocrites et des ennemis des Musulmans, même s’ils bâtissent des mosquées, pour s’y réunir et organiser leurs complots contre les fidèles.
أَفَمَنْ أَسَّسَ بُنْيَانَهُ عَلَىٰ تَقْوَىٰ مِنَ اللَّـهِ وَرِضْوَانٍ خَيْرٌ أَم مَّنْ أَسَّسَ بُنْيَانَهُ عَلَىٰ شَفَا جُرُفٍ هَارٍ فَانْهَارَ بِهِ فِي نَارِ جَهَنَّمَ وَاللَّـهُ لَا يَهْدِي الْقَوْمَ الظَّالِمِينَ
Quel est le plus juste de celui qui a établi ses fondements sur la crainte de Dieu et sur le désir de Lui plaire, ou de celui qui a établi ses fondements sur un escarpement d’argile miné par un torrent, et prêt à s’écrouler avec lui dans le feu de la géhenne ? Dieu ne conduit pas les oppresseurs. (9:109)
لَا يَزَالُ بُنْيَانُهُمُ الَّذِي بَنَوْا رِيبَةً فِي قُلُوبِهِمْ إِلَّا أَن تَقَطَّعَ قُلُوبُهُمْ وَاللَّـهُ عَلِيمٌ حَكِيمٌ
Le bâtiment qu’ils ont construit ne cessera d’être une occasion de doute dans leurs cœurs, jusqu’à ce que leurs cœurs soient brisés en morceaux par la mort ou par le repentir. Dieu est savant et sage. (9:110)
Après avoir comparé la mosquée Zérar à la mosquée Ghoba, dans le verset précédent, les versets 109 et 110 nous disent qu’il ne faut pas s’arrêter à l’apparence des actes, mais qu’il faut s’interroger, aussi, sur les intentions et les buts des gens.
Il est possible qu’un homme fonde un hôpital où les gens reçoivent des soins ; mais si le fondateur de cet hôpital n’a d’autre but que d’obtenir l’estime, le respect ou la bonne opinion des gens, il se peut qu’il soit privé d’une récompense spirituelle, de la part du Seigneur.
Ces versets nous disent, aussi, que la grande différence qui existe entre les vrais croyants et les hypocrites, c’est que les premiers fondent leurs actions sur la piété et la crainte du Seigneur, tandis que les derniers fondent leurs actions sur le mensonge.
Voici, maintenant, le verset 111 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir) :
إِنَّ اللَّـهَ اشْتَرَىٰ مِنَ الْمُؤْمِنِينَ أَنفُسَهُمْ وَأَمْوَالَهُم بِأَنَّ لَهُمُ الْجَنَّةَ يُقَاتِلُونَ فِي سَبِيلِ اللَّـهِ فَيَقْتُلُونَ وَيُقْتَلُونَ وَعْدًا عَلَيْهِ حَقًّا فِي التَّوْرَاةِ وَالْإِنجِيلِ وَالْقُرْآنِ وَمَنْ أَوْفَىٰ بِعَهْدِهِ مِنَ اللَّـهِ فَاسْتَبْشِرُوا بِبَيْعِكُمُ الَّذِي بَايَعْتُم بِهِ وَذَٰلِكَ هُوَ الْفَوْزُ الْعَظِيمُ
Dieu a acheté des croyants leurs biens et leurs âmes pour qu’il leur donnât en retour le paradis ; ils combattront dans le sentier de Dieu, ils tueront et seront tués. La promesse de Dieu est vraie : il l’a faite dans la Thora, dans l’Evangile, dans le Coran ; et qui est plus fidèle à son alliance que Dieu ? Réjouissez-vous du pacte que vous avez contracté avec Dieu, c’est un bonheur ineffable. (9:111)
Dans la culture coranique, le monde est comparable à un grand marché. Les humains sont des vendeurs. Leurs âmes et leurs avoirs sont des biens qu’ils offrent dans ce marché. Le client est Dieu le Très-haut. Le prix qu’Il paie pour acheter ces marchandises est le paradis. Ce verset nous dit que celui qui fait sa contraction avec Dieu, y gagnera beaucoup, parce que le Seigneur paie le prix le plus élevé, pour acheter les petites choses que les humains Lui offrent.
Ce verset réitère que les vrais croyants sont ceux qui ne craignent pas de mettre en péril leurs biens et leur vie, sur le droit chemin du salut.
Ils sont prêts à se battre pour Dieu et ne craignent pas de mourir sur ce chemin qui les conduit au paradis.
لتَّائِبُونَ الْعَابِدُونَ الْحَامِدُونَ السَّائِحُونَ الرَّاكِعُونَ السَّاجِدُونَ الْآمِرُونَ بِالْمَعْرُوفِ وَالنَّاهُونَ عَنِ الْمُنكَرِ وَالْحَافِظُونَ لِحُدُودِ اللَّـهِ وَبَشِّرِ الْمُؤْمِنِي
Les combattants de Dieu, qui se repentissent, qui adorent Dieu, qui Le louent, qui Le célèbrent, qui font des génuflexions et des prosternations, qui recommandent le bien et défendent le mal, qui observent les préceptes de Dieu, seront récompensés. Annonce cette bonne nouvelle aux croyants. (9:112)
Si, dans le verset précédent, le Coran a présenté une caractéristique des vrais croyants, dans le verset 112, il énumère neuf autres caractéristiques des vrais fidèles, pour montrer que le croyant n’est pas, seulement, celui qui se bat sur le sentier de Dieu.
En d’autres termes, les vrais croyants doivent respecter toutes leurs responsabilités et obligations religieuses, individuelles et sociales.
مَا كَانَ لِلنَّبِيِّ وَالَّذِينَ آمَنُوا أَن يَسْتَغْفِرُوا لِلْمُشْرِكِينَ وَلَوْ كَانُوا أُولِي قُرْبَىٰ مِن بَعْدِ مَا تَبَيَّنَ لَهُمْ أَنَّهُمْ أَصْحَابُ الْجَحِيمِ
Il ne sied point au Prophète ni aux croyants d’implorer le pardon de Dieu pour les idolâtres, fussent-ils leurs parents, lorsqu’il est devenu évident qu’ils seront livrés au feu de l’enfer. (9:113)
وَمَا كَانَ اسْتِغْفَارُ إِبْرَاهِيمَ لِأَبِيهِ إِلَّا عَن مَّوْعِدَةٍ وَعَدَهَا إِيَّاهُ فَلَمَّا تَبَيَّنَ لَهُ أَنَّهُ عَدُوٌّ لِّلَّـهِ تَبَرَّأَ مِنْهُ إِنَّ إِبْرَاهِيمَ لَأَوَّاهٌ حَلِيمٌ
Abraham n’implorait le pardon de Dieu pour son père que parce qu’il le lui avait promis ; mais quand il lui fut démontré qu’il était l’ennemi de Dieu, il y renonça ; et certes Abraham était compatissant et patient. (9:114)
Dans la culture coranique, le fait de demander pour autrui, le pardon du Seigneur, est un signe de sympathie et d’affection pour la personne pour qui on appelle à la miséricorde divine.
Dans les versets 113 et 114 de la sainte sourate Tobeh (Le Repentir), Dieu dit au Prophète et aux musulmans de ne pas invoquer le pardon du Seigneur pour les idolâtres et les associationnistes, même si ces derniers soient membres de leurs familles.
Les idolâtres et les associationnistes sont des ennemis de Dieu, et ils méritent, d’après ces versets, le feu de l’enfer.
Ces versets nous apprennent donc que l’idolâtrie et l’associationnisme sont des péchés impardonnables, et que même l’intercession du messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) ne pourrait pas les sauver du châtiment douloureux que le Seigneur leur réserve. Dans l’optique coranique, la seule voie qui leur permettra de revenir vers leur Créateur, est le repentir.
Les versets 113 et 114 de la sourate IX relatent ensuite l’histoire du vénéré Abraham (béni soit-il) qui avait invoqué le Seigneur pour accorder Son pardon à son père. En effet, le vénéré Abraham avait promis à son père de prier pour qu’il croit en Dieu.
Mais son père resta idolâtre toute sa vie et Abraham (béni soit-il) retira sa parole, et ne voulut plus prier le Seigneur d’accorder Son pardon à un ennemi.
Ces versets nous apprennent donc que les liens religieux sont plus importants que des liens affectifs et paternels.
Voici maintenant les versets 115 et 116 de la sainte sourate Tobeh (Le Repentir) :
وَمَا كَانَ اللَّـهُ لِيُضِلَّ قَوْمًا بَعْدَ إِذْ هَدَاهُمْ حَتَّىٰ يُبَيِّنَ لَهُم مَّا يَتَّقُونَ إِنَّ اللَّـهَ بِكُلِّ شَيْءٍ عَلِيمٌ
Dieu n’égare un peuple, après l’avoir conduit dans le chemin droit, que lorsqu’Il lui a déclaré ce qu’il devait craindre, car Dieu sait tout. (9:115)
إِنَّ اللَّـهَ لَهُ مُلْكُ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ يُحْيِي وَيُمِيتُ وَمَا لَكُم مِّن دُونِ اللَّـهِ مِن وَلِيٍّ وَلَا نَصِيرٍ
L’empire des cieux et de la terre appartient à Dieu ; Il donna la vie et la mort ; hors Lui il n’y a ni maître ni protecteur. (9:116)
Dieu guide Ses créatures par deux voies : d’abord la raison ensuite le message. Les prophètes étaient donc des messagers du Seigneur qui montraient le droit chemin du salut aux humains.
Les humains ne seront pas frappés par la colère de Dieu le Très-haut, qu’après avoir reçu la guidance de la part du Seigneur. En effet, Dieu châtie ceux qui sont devenus rebelles après avoir reçu le message de leur Dieu.
Le noble Coran nous apprend que l’un des grands dangers qui menacent les croyants c’est qu’ils ont la conviction, qu’ils seraient certainement pardonnés par le Seigneur.
Mais en réalité, c’est uniquement le Seigneur qui connaître le sort de Ses créatures. C’est Lui qui décide d’accorder Sa grâce à qui Il veut.
Ceci étant dit, un croyant doit toujours craindre le châtiment divin s’il devient mécréant, et un mécréant peut toujours espérer le pardon du Seigneur, s’il se repentit.
قَد تَّابَ اللَّـهُ عَلَى النَّبِيِّ وَالْمُهَاجِرِينَ وَالْأَنصَارِ الَّذِينَ اتَّبَعُوهُ فِي سَاعَةِ الْعُسْرَةِ مِن بَعْدِ مَا كَادَ يَزِيغُ قُلُوبُ فَرِيقٍ مِّنْهُمْ ثُمَّ تَابَ عَلَيْهِمْ إِنَّهُ بِهِمْ رَءُوفٌ رَّحِيمٌ
Dieu retourna au Prophète, aux immigrants et aux auxiliaires qui l’avaient suivi à l’heure d’affliction, alors que les cœurs d’une grande partie d’entre eux étaient si prêts à défaillir. Il retourna à eux parce qu’Il est plein de bonté et de miséricorde. (9:117)
Ce verset fait allusion à la guerre de Tabuk qui eut lieu en l’an 9 de l’hégire. Pour se rendre à Tabuk, les musulmans de Médine devaient traverser tout le désert de la péninsule arabique en plein été. Alors il y avaient parmi les musulmans, c’est-à-dire les « Mohadjerin » (ceux qui avaient immigré de la Mecque à Médine) et les « Ansar » (les musulmans médinois qui étaient les auxiliaires du vénéré Prophète), des gens qui ne souhaitaient pas participer à cette guerre contre les impies.
Ils cherchaient alors des prétextes pour ne pas accompagner l’armée des musulmans à Tabuk.
Le verset 117 de la sourate IX dit que Dieu leur accorda Sa grâce et Sa miséricorde, dès qu’ils décidèrent enfin de partir à Tabuk avec le messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). Car ils prouvèrent enfin qu’ils ne faisaient pas partie du groupe des hypocrites.
Voici enfin le verset 118 de la sourate IX du noble Coran :
وَعَلَى الثَّلَاثَةِ الَّذِينَ خُلِّفُوا حَتَّىٰ إِذَا ضَاقَتْ عَلَيْهِمُ الْأَرْضُ بِمَا رَحُبَتْ وَضَاقَتْ عَلَيْهِمْ أَنفُسُهُمْ وَظَنُّوا أَن لَّا مَلْجَأَ مِنَ اللَّـهِ إِلَّا إِلَيْهِ ثُمَّ تَابَ عَلَيْهِمْ لِيَتُوبُوا إِنَّ اللَّـهَ هُوَ التَّوَّابُ الرَّحِيمُ
Il retourna aussi à ces trois d’entre eux qui étaient restés en arrière. Toute vaste qu’elle soit, la terre devint étroite pour eux ; leurs propres corps leur semblèrent trop à l’étroit, et ils pensaient que pour se sauver devant la colère de Dieu, ils n’avaient qu’à chercher un asile chez Lui. Dieu revint à eux, afin qu’eux aussi revinssent à Lui, car Dieu accepte les repentirs et Il est miséricordieux. (9:118)
Ce verset relate l’histoire des trois musulmans de Médine qui n’avaient pas participé à la guerre de Tabuk, et qui vinrent plus tard auprès du vénéré messager de Dieu pour lui présenter leurs excuses. Le vénéré prophète ne leur adressa pas la parole, et il dit aux musulmans de ne plus les fréquenter. Ces trois hommes sortirent de Médine et ils s’y installèrent pendant un temps pour se repentir. Alors Dieu leur accorda Sa grâce, comme nous le dit ce verset, car Dieu acceptent les vraies repentances et Il est miséricordieux.
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا اتَّقُوا اللَّـهَ وَكُونُوا مَعَ الصَّادِقِينَ
O croyants ! craignez Dieu et soyez avec les justes. (9:119)
Le noble Coran nous apprend que la foi en Dieu a des niveaux et degrés différents. La foi en Dieu et la croyance en le jour de la Résurrection ne semblent pas suffire dans l’optique coranique.
En effet, les vrais croyants doivent être justes et sincères dans leurs actes.
Le noble Coran nous apprend que la foi en Dieu ne se limite pas au seul verbe et que l’individu qui prononce les formules des doubles attestations de la foi, ne doit pas s’imaginer qu’il est sauvé si facilement du feu de l’enfer.
L’Islam nous apprend que la foi en le Seigneur Tout-puissant comprend à la fois le verbe et l’acte, sur le fond de la croyance du fond du cœur.
Le vrai fidèle est celui dont le cœur et la langue disent la même chose.
Autrement dit, il croit profondément à ce qu’il dit. Et son acte est parfaitement conforme aux enseignements de la religion.
C’est pourquoi dans le verset 119 de la sainte sourate Tobeh (Le Repentir), Dieu dit aux croyants d’être justes et sincères, et d’être avec les justes. En effet, ce verset appelle les musulmans à se rallier au camp des justes.
Voici maintenant les versets 120 et 121 de la sainte sourate Tobeh (Le Repentir) :
مَا كَانَ لِأَهْلِ الْمَدِينَةِ وَمَنْ حَوْلَهُم مِّنَ الْأَعْرَابِ أَن يَتَخَلَّفُوا عَن رَّسُولِ اللَّـهِ وَلَا يَرْغَبُوا بِأَنفُسِهِمْ عَن نَّفْسِهِ ذَٰلِكَ بِأَنَّهُمْ لَا يُصِيبُهُمْ ظَمَأٌ وَلَا نَصَبٌ وَلَا مَخْمَصَةٌ فِي سَبِيلِ اللَّـهِ وَلَا يَطَئُونَ مَوْطِئًا يَغِيظُ الْكُفَّارَ وَلَا يَنَالُونَ مِنْ عَدُوٍّ نَّيْلًا إِلَّا كُتِبَ لَهُم بِهِ عَمَلٌ صَالِحٌ إِنَّ اللَّـهَ لَا يُضِيعُ أَجْرَ الْمُحْسِنِينَ
Quelle raison avaient les habitants de Médine et les nomades d’alentour de se séparer du messager de Dieu, et de préférer leurs vies à la sienne ? Quelle raison avaient-ils d’en agir ainsi, quand ni la soif, ni la fatigue, ni le besoin ne pou¬vaient les atteindre dans le sentier de Dieu, quand ils ne fai¬saient aucun pas capable d’irriter les infidèles, quand ils n’es¬suyaient de la part de l’ennemi aucun dommage sans qu’on leur en tînt compte ? Certes Dieu ne laisse point périr la récompense de ceux qui font le bien. (9:120)
وَلَا يُنفِقُونَ نَفَقَةً صَغِيرَةً وَلَا كَبِيرَةً وَلَا يَقْطَعُونَ وَادِيًا إِلَّا كُتِبَ لَهُمْ لِيَجْزِيَهُمُ اللَّـهُ أَحْسَنَ مَا كَانُوا يَعْمَلُونَ
Ils ne feront pas une aumône petite ou grande ; ils ne franchiront pas un torrent sans que tout soit inscrit, afin que Dieu leur accorde la plus magnifique récompense de leurs actions. (9:121)
Bien que dans ce verset, le noble Coran s’adresse aux habitants de la ville de Médine et de ses alentours à l’époque de l’avènement de l’Islam, les exégètes du Livre saint sont toutefois unanimement à souligner que ces versets concernent, en réalité, les musulmans en tous lieux et en tous temps.
Selon ces versets, prier le Seigneur et L’adorer ne sont pas les seules œuvres bonnes que les fidèles doivent accomplir pour obtenir Son agrément. Ces versets nous rappellent que tout ce que les croyants font pour Dieu et dans le sentier du Seigneur, sera considéré comme œuvres bonnes. La faim, la soif ou la fatigue qu’un fidèle subit sur le chemin de Dieu, seront récompensées par Lui. Même les difficultés que la communauté des fidèles subira en raison des sanctions militaires ou économiques des ennemis de Dieu, seront considérés par le Seigneur comme des œuvres bonnes pour les fidèles, et Il leur réservera des récompenses.
Par ailleurs, ces versets nous apprennent qu’il incombe à la communauté musulmane de soutenir son leader. En effet, ces versets disent explicitement qu’un vrai croyant doit préférer la vie de leur leader à la sienne.
وَمَا كَانَ الْمُؤْمِنُونَ لِيَنفِرُوا كَافَّةً فَلَوْلَا نَفَرَ مِن كُلِّ فِرْقَةٍ مِّنْهُمْ طَائِفَةٌ لِّيَتَفَقَّهُوا فِي الدِّينِ وَلِيُنذِرُوا قَوْمَهُمْ إِذَا رَجَعُوا إِلَيْهِمْ لَعَلَّهُمْ يَحْذَرُونَ
Il ne faut pas que tous les croyants partent tous pour la guerre. Pourquoi donc de chacune de leurs tribus, un groupe ne s’en irait pas s’instruire en la loi de la religion et la jurisprudence, afin d’avertir le peuple, quand ils rentrent chez eux, afin que ceux-ci sachent se prémunir ? (9:122)
Dans la culture islamique, l’immigration pour acquérir les sciences est aussi importante que le Djihad contre les ennemis de Dieu et des musulmans.
Dans ce verset, le noble Coran dit que les populations musulmanes doivent envoyer un groupe des leurs dans d’autres lieux pour qu’il enseigne la loi de la religion et la jurisprudence à d’autrui. Ces derniers doivent apprendre les principes religieux à leur peuple.
A titre d’exemple, le noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) avait envoyé le vénéré Imam Ali (béni soit-il) au Yémen, afin qu’il enseigne aux Yéménites la jurisprudence islamique.
أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا قَاتِلُوا الَّذِينَ يَلُونَكُم مِّنَ الْكُفَّارِ وَلْيَجِدُوا فِيكُمْ غِلْظَةً وَاعْلَمُوا أَنَّ اللَّـهَ مَعَ الْمُتَّقِينَ
O croyants ! Combattez les infidèles qui vous avoisinent ; qu’ils vous trouvent toujours sévères à leur égard. Sachez que Dieu est avec ceux qui sont pieux. (9:123)
Dans ce verset, le Saint Coran insiste sur l’importance d’une vigilance permanente de la part de la communauté musulmane, vis-à-vis de l’animosité des infidèles, notamment ceux qui l’avoisinent.
Ce verset nous apprend que les musulmans doivent toujours être prêts à se battre pour se défendre contre les ennemis.
Par ailleurs, le verset 123 de la sainte sourate Tobeh (Le Repentir) nous dit que les fidèles doivent être toujours sévères envers les infidèles.
Certes, cela ne signifie pas l’adoption d’un comportement brutal ou violent envers eux, car cela n’est conforme en réalité à aucun enseignement comportemental de l’Islam.
Selon les exégètes du Livre saint, la sévérité dont fait allusion ce verset signifie la vigueur et la fermeté envers les infidèles.
Le verset 123 de la sourate IX du noble Coran nous rappelle ensuite que dans la culture islamique, le vrai fidèle est celui qui est pieux et qui craigne Dieu.
Par ailleurs, le courage est une condition importante de la foi, car le vrai fidèle n’est pas peureux, et n’admet aucune concession et aucun compromis, lorsqu’il s’agit des valeurs et des principes de la foi.
وَإِذَا مَا أُنزِلَتْ سُورَةٌ فَمِنْهُم مَّن يَقُولُ أَيُّكُمْ زَادَتْهُ هَـٰذِهِ إِيمَانًا فَأَمَّا الَّذِينَ آمَنُوا فَزَادَتْهُمْ إِيمَانًا وَهُمْ يَسْتَبْشِرُونَ
Quand une nouvelle sourate descend d’en haut, il en est parmi les hypocrites qui vous disent : Cette nouvelle sourate peut-elle accroître la foi d’aucun de vous ? Oui, elle augmente la foi des croyants, et ils s’en réjouissent. (9:124)
Ce verset nous rappelle que chaque fois que de nouveaux versets ou de nouvelles sourates étaient révélés au noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), les hypocrites essayaient de minimiser l’importance de la révélation pour décourager les fidèles et les mépriser.
Ils demandaient alors aux croyants si la révélation de ces nouveaux versets ou de ces nouvelles sourates avait réellement augmenté leur foi en Dieu ou non, et ceux pour se railler à la fois des musulmans, du Prophète et du Saint Coran.
Le noble Coran répond que réellement la révélation des versets et des sourates augmentaient véritablement la foi des musulmans.
En outre, le Coran est un instrument pour distinguer les fidèles des infidèles. La lecture du texte coranique est d’ailleurs l’une des meilleures choses qu’un croyant peut accomplir pour s’approcher de son Créateur et pour apprendre les enseignements divins.
Voici maintenant le verset 125 de la sainte sourate Tobeh (Le Repentir) :
وَأَمَّا الَّذِينَ فِي قُلُوبِهِم مَّرَضٌ فَزَادَتْهُمْ رِجْسًا إِلَىٰ رِجْسِهِمْ وَمَاتُوا وَهُمْ كَافِرُونَ
Mais pour ceux dont les cœurs sont atteints d’une maladie qu’est l’hypocrisie, la révélation des sourates n’ajoute qu’une abomination à l’abomination ; et ils meurent infidèles. (9:125)
Les versets coraniques sont comme des gouttes de pluie. C’est le bienfait divin qui descend du ciel et donne la vie à la terre.
Le croyant est comme une terre fertile qui est capable d’absorber ce bienfait céleste pour devenir un jardin fruitier et verdoyant.
L’infidèle et l’hypocrite sont comme des terrains fangeux et stériles où il ne poussera jamais rien.
Certes, ce n’est pas la faute de la pluie, mais de la stérilité de ces terrains. L’orgueil et l’arrogance sont les principales raisons de cette stérilité, en ce qui concerne les infidèles et les hypocrites.
Dans le verset 125 de la sainte sourate Tobeh (Le Repentir), Dieu le compare à la maladie qui affecte leur cœur.
أَوَلَا يَرَوْنَ أَنَّهُمْ يُفْتَنُونَ فِي كُلِّ عَامٍ مَّرَّةً أَوْ مَرَّتَيْنِ ثُمَّ لَا يَتُوبُونَ وَلَا هُمْ يَذَّكَّرُونَ
Ne voient-ils pas qu’ils sont éprouvés une ou deux fois par an ? Ils reprennent alors leurs péchés, et ils ne se convertissent pas, ni ne réfléchissent. (9:126)
Les épreuves sont des traditions divines auxquelles sont soumises tous les humains, qu’ils soient croyants ou infidèles.
Ces épreuves sont des moyens pour que les individus évaluent eux-mêmes leurs capacités, leurs points forts et faibles.
Le verset 126 de la sainte sourate Tobeh (Le Repentir) nous dit que l’un des avantages de ces épreuves divines est de rappeler aux pécheurs que les portes de la repentance leur sont toujours ouvertes, et qu’ils peuvent se tourner vers le Seigneur, pour profiter de Sa miséricorde et de Son pardon.
Mais ce verset nous dit que les hypocrites voient toujours ces épreuves dans leur vie, une ou deux fois par an, comme nous le dit ce verset, sans y réfléchir ni se repentir.
وَإِذَا مَا أُنزِلَتْ سُورَةٌ نَّظَرَ بَعْضُهُمْ إِلَىٰ بَعْضٍ هَلْ يَرَاكُم مِّنْ أَحَدٍ ثُمَّ انصَرَفُوا صَرَفَ اللَّـهُ قُلُوبَهُم بِأَنَّهُمْ قَوْمٌ لَّا يَفْقَهُونَ
Lorsqu’une nouvelle sourate descend d’en haut, les hypocrites se regardent mutuellement pour savoir si personne ne les observe, et se demandent : Quelqu’un voit ? Puis ils se retirent discrètement. Que Dieu détourne leur cœur de la vérité, parce qu’ils ne la comprennent pas. (9:127)
Il s’agit du dernier verset de la sainte sourate Tobeh (Le Repentir) qui révèle une autre caractéristique des hypocrites pour les démasquer auprès des fidèles.
Chaque fois qu’une nouvelle sourate était révélé par Dieu au noble Prophète de l’Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), les hypocrites se regardaient discrètement et se faisaient signe pour dire les uns aux autres que c’était le moment de quitter l’endroit où se trouvaient le messager de Dieu.
Le verset 127 de la sainte sourate Tobeh (Le Repentir) nous apprend que ce comportement des hypocrites était le signe de leur entêtement à s’enfoncer sciemment dans le péché et dans l’égarement.
Ce verset nous dit donc que ces gens-là ne voulaient pas comprendre les messages du Seigneur, et que Dieu détourne leur cœur de la vérité pour les punir à cause de leur entêtement.
Ce verset nous apprend donc que l’éloignement délibéré du message et de la parole de Dieu, est un signe évident de l’hypocrisie que le noble Coran qualifie de « maladie » affectant le cœur des hypocrites.
Voici maintenant le verset 128 de la sainte sourate Tobeh (Le Repentir) :
لَقَدْ جَاءَكُمْ رَسُولٌ مِّنْ أَنفُسِكُمْ عَزِيزٌ عَلَيْهِ مَا عَنِتُّمْ حَرِيصٌ عَلَيْكُم بِالْمُؤْمِنِينَ رَءُوفٌ رَّحِيمٌ
Un Prophète est venu vers vous qui est l’un de vous. Vos iniquités lui pèsent, il désire ardemment vous voir croyants. Il est plein de bonté et de miséricorde. (9:128)
Ce verset de la sainte sourate Tobeh (Le Repentir) énumère quatre caractéristiques pour qualifier le noble messager de Dieu, le très vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) :
Il est un homme comme les autres, il souffre des mêmes maux que les autres et qu’il leur exprime sa compassion, il désire la guidance de son Oumma, et il est plein de bonté et de miséricorde pour les gens.
Comme nous le dit ce verset, le noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) était un homme comme les autres.
Il ne se sentait jamais supérieur à son peuple et ne se comportait jamais en rois ou en souverain.
Il connaissait les maux dont souffrait sa communauté, et partager les maux d’autrui. Il était ardemment désireux de la guidance de son Oumma, et il souhaitait le salut et le bonheur de l’humanité tout entière. Et enfin, il était plein de tendresse et de miséricorde pour ses semblables.
فَإِن تَوَلَّوْا فَقُلْ حَسْبِيَ اللَّـهُ لَا إِلَـٰهَ إِلَّا هُوَ عَلَيْهِ تَوَكَّلْتُ وَهُوَ رَبُّ الْعَرْشِ الْعَظِيمِ
O Prophète ! S’ils se détournent de tes enseignements, Dis-leur : Dieu me suffit. Il n’y a point d’autre Dieu que Lui. J’ai mis ma confiance ne Lui ; Il est le Seigneur du grand trône. (9:129)
Dans le dernier verset de la sainte sourate Tobeh (Le Repentir), Dieu soulage son noble messager, le très vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), et lui dit que si les gens se détournaient de ses enseignements, il ne devrait pas s’affliger, et qu’il faudrait leur dire qu’il accomplissait son devoir pour leur apporter le message du Seigneur, et qu’il ne se confiait qu’en Dieu qui est la puissance absolue.
A ce propos, nous pouvons lire dans la prière d’Arafeh du vénéré Imam Hossein (béni soit-il) :
« O Dieu ! Qu’est-ce qu’il a, celui qui ne T’a pas ? Et qu’est-ce qu’il n’a pas, celui qui T’a ? »
Si les gens tournent le dos au soleil, ils se priveront certainement de sa lumière, sans que le soleil perde en aucune façon de sa luminance et de sa brillance.