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Pour quelles raisons les spécialistes de la sunnah ont divisé les Traditions en deux catégories ?
Et quelles sont ses deux parties ?
Nous avons déjà noté que la Sunnah du prophète est la deuxième source de la législation, de la pensée et de la connaissance en Islam, le Coran en étant la première. L’histoire nous apprend que les Manichéens, les Juifs, les Hypocrites, les Ghulât et les éléments infiltrés dans la Communauté musulmane livrèrent une guerre idéologique féroce contre l’Islam et s’ingénièrent à le saper de l’intérieur, en attribuant faussement des propos ou des actes au Prophète et aux Imams, en maniant la Sunnah au gré de leurs desseins perfides, en inventant des milliers de hadith et en en déformant des milliers d’autres, au point qu’il était difficile de démêler le bon grain de l’ivraie, de distinguer le vrai du faux, et de savoir quelle tradition est intacte et laquelle est amputée ou surchargée d’éléments intrus. Donc, pour parvenir au Texte de la Sunnah, les uléma ont procédé à la mise au point d’une méthode de recherche visant à étudier et à vérifier les personnalités des rapporteurs de Hadith et le contenu de chaque hadith. De cette façon, la Science du Hadith a vu le jour en vue d’étudier la chaîne de transmissions du Hadith et le contenu de celui-ci, et dans le but d’établir l’authenticité d’une Tradition et de démontrer la fausseté d’une autre. Après avoir étudié et vérifié l’ensemble des Traditions attribuées au Saint Prophète et aux Imams et parvenues aux générations postérieures à l’époque de la législation, les spécialistes ont divisé ces Traditions en deux catégories:
1- Le hadith sain (çahîh)
2- Le hadith faux (ghayr çahîh)
En fait, l’histoire nous informe que l’origine de cette division remonte à l’époque même du Prophète, lorsque celui-ci déclare dans un discours: «O gens! Le nombre de ceux qui m’attribuent faussement des Traditions, va croissant».
Mais c’est après la disparition du Prophète et avant la fondation de la Science de Rejâl que les uléma parmi les Compagnons et les Compagnons de ceux-ci (tâbi`în) se sont mis à trier, avec plus de soin, les hadith sains et non sains, évitant d’accepter un hadith avant d’avoir vérifié la crédibilité de son rapporteur. Ainsi, on rapporte que les Imams d’Ahl-ul-Bayt ont récusé beaucoup de récits et dénoncé les mensonges de beaucoup de rapporteurs. Et après la naissance de la Science de Rejâl qui avait rendu possible le tri des rapporteurs crédibles, on a procédé à la répartition de ceux-ci en différentes catégories selon le degré de la connaissance du rapporteur, de sa capacité à transmettre intégralement le hadith, de la conformité de sa conduite à la Loi, etc.
De même, les uléma spécialisés ont remarqué que certains hadith étaient rapportés avec la chaîne complète de leurs rapporteurs, alors que d’autres ont été transmis sans que le rapporteur en mentionne la chaîne complète de transmission ou pis encore, sans citer aucun des rapporteurs censés les avoir transmis, ou bien en n’en mentionnant que le premier rapporteur.
D’autre part, on a remarqué que certains récits étaient rapportés par un grand nombre de rapporteurs absolument dignes de foi, alors que certains autres n’étaient rapportés que par un ou deux rapporteurs.
Il était donc naturel que le crédit que les uléma accordaient à un rapporteur citant la chaîne complète de transmission de son récit soit différent du crédit accordé à un autre qui ne cite pas ses sources, même s’il est digne de foi. Il en va de même pour le récit rapporté par un grand nombre de rapporteurs et un autre rapporté par un ou deux rapporteurs, même crédibles. C’est pourquoi le récit ou l’énoncé informatif sain (çahîh) a été classé selon le nombre de ses rapporteurs crédibles:
1- L’énoncé informatif concordant (mutawâter):
C’est l’énoncé informatif rapporté par un si grand nombre de rapporteurs de chaque génération, qu’il est impossible qu’ils puissent être soupçonnés de complicité de mensonge, en raison justement de leur grand nombre.
Les Musulmans sont tombés unanimement d’accord sur le fait que les énoncés informatifs concordants conduisent à la certitude quant à l’authenticité du sujet contenu dans ces énoncés informatif, et par voie de conséquence, à l’obligation léde s’y conformer. L’énoncé informatif concordant lui-même a été divisé en deux sortes:
a- La concordance dans les mots: C’est la transmission d’un énoncé informatif qui nous parvient avec une concordance dans les mots et le sens (le signifiant et le signifié).
b- La concordance par le sens (le signifié): C’est la transmission d’un énoncé informatif qui nous parvient avec une concordance dans le sens et non dans les mots(le signifiant). Les rapporteurs nous le transmettent dans des versions différentes, mais portant toutes un même sens. L’exemple en est les énoncés informatifs concordants transmis dans différentes versions, mais soulignant tous, le courage de `Ali ou la générosité de Hâtam etc.
La concordance par le sens pourrait nous parvenir par un grand nombre de voies à source unique, mais portant toutes un même et seul sens. Dès lors, ces énoncés informatifs à source unique entrent dans la catégorie de la concordance par le sens, étant donné que par leur grand nombre ils ont atteint le quota de la concordance, laquelle conduit à la certitude scientifique. C’est ce qu’affirme al-Muhaqqiq al-Hillî: «La concordance par le sens conduit à la connaissance – comme c’est le cas pour la générosité de Hâtam et le courage de `Ali – bien que les énoncés informatifs de cette générosité et de ce courage sont à source unique.»
2- L’énoncé informatif à source unique:
C’est l’énoncé informatif dont le nombre de rapporteurs n’atteint pas le quota requis (la limite requise) pour la concordance, peu importe qu’il soit transmis par un rapporteur ou plus. L’énoncé informatif à source unique est de type conjectural: il ne conduit pas à la connaissance ni n’apporte la certitude.
Un long débat s’est engagé entre les uléma au sujet de l’acceptation et du refus de l’énoncé informatif à source unique et de sa valeur d’argument dans les statuts légaux. Aussi, se sont-ils rangés dans deux écoles, l’une refusant l’admissibilité de l’énoncé informatif à source unique en affirmant son incapacité à apporter la certitude dans le statut légal en raison de la probabilité du glissement d’un mensonge ou d’un élément subversif, ou de l’erreur chez le rapporteur, l’autre l’acceptant en s’appuyant sur des arguments tirés du Coran et de la Sunnah.
Mais l’énoncé informatif à source unique a fini par être admis, et les uléma l’ont adopté depuis lors dans la jurisprudence et dans la déduction des statuts légaux.