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Les nouveaux mariés doivent faire des efforts concrets pour bien se connaitre et pour découvrir les différents aspects de leur vie psychologique, non pas pour se critiquer ni pour s’exploiter, mais dans le but de se compléter, de renforcer les liens familiaux et de générer entre eux un système d’entraide très solide.
Assurément chaque être humain a ses points forts et ses points faibles. Une vie conjugale aux buts définis et bien appropriés, permettra d’améliorer les points forts et aussi de réformer les points faibles. Personne à part le conjoint ne sera jamais plus proche de soi, pour réaliser cela. Lorsque le désir de se connaitre est sincère et motivé par de bonnes intentions, lorsque chacun des époux voudra découvrir les points forts et les points faibles de son conjoint, le couple s’engagera alors dans un travail de réforme de soi, actif et vigoureux… Dans le cas contraire, le conflit familial sera inévitable.
Pour comprendre les problèmes que peut rencontrer un couple, ouvrons deux champs de possibilité : la sphère des problèmes physiques ou mentaux, puis la sphère de la moralité.
Pour les problèmes de santé, il faut rechercher des moyens de guérison. Si les traitements n’offrent pas de résultats concluants, il faudra s’adapter aux conditions imposées par cette souffrance physique ou mentale. Et si les facteurs du trouble sont de l’ordre de la moralité et de la spiritualité alors le chemin logique à prendre est celui de la réforme de soi. Si malgré tous les efforts le conjoint éprouve toujours de réelles difficultés à se réformer, alors ayez un grand cœur. D’agir ainsi permet dans la majorité des cas de préserver la famille des dangers qui la menace.
Lorsqu’un homme remarque chez son épouse un défaut impossible à réformer, il doit s’y adapter, de manière à préserver le calme dans la famille. Avec une femme d’humeur nerveuse, il est nécessaire et vital en premier lieu de se maitriser. Ensuite il doit absorber et digérer cette tension. Il doit éviter de provoquer son épouse, surtout si celle-ci est sensible. Lorsqu’elle est désorganisée dans son travail domestique et qu’il a tout essayé et que rien n’y fait, il doit faire des concessions, l’accepter avec ses défauts et lutter en effectuant lui-même les tâches qui sont nécessaires à accomplir. Pour une femme anxieuse, il est de son devoir d’installer un environnement rassurant, capable d’éloigner d’elle le pessimisme et les mauvais préjugés, pour les remplacer par l’espoir et la confiance en soi.
L’être humain ne peut être exempt de défauts car La Perfection appartient à Allah Tout-Puissant et celui ou celle à qui Allah Exalté soit-Il attribue la Perfection, est un Infaillible. L’être humain étant faillible, qu’il n’attende pas de son conjoint la perfection.
Un point important est à signaler ici : la majorité des défauts du conjoint peut être dominée et supportée. Il serait illogique de provoquer la destruction la vie conjugal à cause de l’imperfection de l’un ou l’autre des époux. Ne serait-il pas malheureux pour un individu de transformer son foyer en un enfer insupportable et de détruire son couple pour un défaut assurément surmontable du conjoint?
A la lumière de ce qui vient d’être dit sur les défauts du conjoint et la manière de les aborder et de s’y adapter, il parait donc évident que pour construire une vie familiale harmonieuse, la seule condition à une telle aspiration des époux, c’est une bonne connaissance mutuelle.
Il faut se rappeler que lorsque l’on se marie, les trois premières années de la vie conjugale sont les périodes les plus sensibles dans la vie du couple et se sont-elles qui déterminent son avenir. On a alors tout à apprendre de son partenaire. Etre performant dans la relation avec son conjoint est assimilable à un art. Si par manque de préparation suffisante un conflit se produit et dégénère, la faute en reviendra aux deux protagonistes. En cas d’insouciance manifeste et de refus avéré des conjoints d’appliquer les traitements capables de les délivrer de ces troubles qui empoisonnent leur vie, ils s’exposeront alors à des prises de décisions dangereuses et destructrices. Par conséquent, je recommande aux jeunes lors du premier mariage, de faire preuve de plus de patience, d’endurance, d’optimisme et de résolution quant aux buts élevés à atteindre, afin d’assurer la réussite de leur mariage et d’ériger les bases d’un foyer rempli d’amour, de sérénité et de paix. Même si vous sentez que votre mariage n’est pas viable, encore une fois ne vous précipitez pas vers le divorce. Faites part de vos soucis à des personnes compétentes et demandez-leur de vous aider à trouver les solutions les mieux appropriées, pour sauver votre couple.
Le dialogue
D’habitude avant le mariage l’individu vit soit tout seul, soit avec ses parents et devra plus tard ériger lui-même, les assises de sa nouvelle famille sur des normes d’association et d’entraide.
Malgré certaines caractéristiques qui séparent les individus, dissemblances sur le plan de la moralité, des capacités et des afflictions, le contrat de mariage permettra de dépasser ces disparités et d’unir solidement les conjoints, face à leurs différences.
Peut-être qu’au début du mariage, l’un des conjoints ou chacun d’entre eux essayera d’imposer à l’autre ses ambitions et ses aspirations, en s’appropriant, en écrasant et en résiliant la personnalité de l’autre. Le résultat sera désastreux et nuira également à l’auteur de ce mauvais comportement. Débutera alors l’entêtement d’une ou des deux parties, puis le conflit, la
rébellion, l’intransigeance, l’envie d’indépendance et plus tard le divorce. Il devient donc plus qu’évident, que la direction la plus cohérente à prendre, devra être la voie de la reconnaissance chez l’autre de son individualité, de ses attributs propres, de sa personnalité et de ses opinions. L’entente et le dialogue prévaudront alors dans le couple, au détriment des conflits.
Pour construire une vie conjugale, il faut un homme et une femme. Et pour que la cellule familiale ainsi constituée puisse évoluer sainement, elle devra disposer d’assises spirituelles bien ancrées, hydratées par une source d’amour et de bonté. Elle progressera alors sur les chemins de l’entraide, du sacrifice, de l’altruisme et de la vertu. L’institution du mariage islamique revendique la nécessité absolue du dialogue, de l’empathie, de l’amitié et d’une vie sans conflit entre les époux. Si vous éprouvez des difficultés à mettre ceci en pratique, faites-vous aider par une personne respectée de vous et de votre conjoint, capable de vous proposer des solutions pertinentes. Il est aussi préférable à titre préventif de rédiger un accord sous forme de promesse écrite, avant l’apparition éventuelle des conflits.
Il est recommandé de planifier et d’ajuster un tel programme au commencement de la vie conjugale, et non pas pendant une dispute. En le mettant en place, les conflits familiaux pourront-être évités. Vous obtiendrez en retour une vie remplie de détente et de confort, de bonheur et d’amitié, de sérénité et d’affection.
L’indépendance
Tu es avant le mariage un membre à part entière de ta famille et tu dépends de tes parents. C’est ton père qui supporte et assume les dépenses pour faire vivre son foyer et c’est ta mère qui assure la gestion de la maison. Après ton mariage, tu sortiras du giron familial pour devenir autonome. En réalité ton sentiment d’indépendance a débuté non pas le jour où tu t’es marié, mais bien plus tôt, lors de ta préparation au mariage, au moment même où tu t’es senti prêt à assumer ta nouvelle vie.
Lorsque la jeune femme deviendra la Dame du foyer conjugal, il lui faudra bien gérer sa maison. Elle devra limiter son attachement vis-à-vis de sa famille et commencera alors petit à petit, à se dissocier de sa mère : c’est vrai, cela lui coûtera inévitablement très cher. Toutefois, il n’y a pas mieux que de supporter et d’être patient.
Des parents injustes chercheront à la détourner de ses responsabilités vis-à-vis de son mari, parfois même en vivant sous son propre toit. Tandis que des parents justes l’aideront lors des problèmes insurmontables, si elle en fait elle-même la demande.
Après son mariage le jeune homme est devenu « l’homme de la famille ». Il devra commencer à assurer personnellement les dépenses, pour répondre aux besoins de son foyer. Il ne devra plus compter sur ses parents. Il devra se jeter dans le bain de la vie active et gagner son pain honorablement. Pour remédier à son inexpérience et pour réussir dans sa vie, il pourra prendre en exemple ses parents. Cependant, insistons sur le fait qu’il ne devra compter que sur lui-même.
Les parents devront beaucoup soutenir les nouveaux mariés, surtout au début de leur chemin.
En général, les parents de l’épouse n’acceptent pas que leur fille s’installe chez la famille du marié. Ils ne veulent pas d’interférence dans la vie du couple, notamment de la part de sa mère et de sa sœur. En revanche pour les parents du marié, il est important que le couple s’établisse chez eux, afin de contrôler ce qui se passe et être sûr que leur fils ne délaisse pas son épouse. Il est à noter que le jeune époux est toujours sous l’influence affective des parents et dans son esprit, continuer à vivre chez eux a des avantages certains. En envisageant qu’au début de leur mariage le couple demeure chez les parents du mari pour un laps de temps défini ou pas et que d’un côté comme de l’autre cela ne pose aucun problème, il est certain que les mariés obtiendrons beaucoup de soutien pour démarrer leur vie conjugale. Ils feront aussi d’énormes économies. Pour autant, leurs existences ne seront pas de tout repos et à long terme, ils risqueraient d’en pâtir.
La première partie du mariage étant le moment le plus sensible dans la vie d’un couple, les ingérences de la mère et de la sœur du marié seront particulièrement destructrices. A partir de prétextes futiles, elles chercheront à réduire la valeur de l’épouse aux yeux de son mari. Chaque occasion sera bonne pour exagérer ses défauts et compliquer les problèmes. Cela provoquera inéluctablement de nombreuses disputes familiales.
Trois alternatives s’offriront alors au jeune époux : soit il prendra le parti de sa mère et de sa sœur et s’exposera alors aux pleurs ou aux foudres de son épouse, soit il prendra fait et cause pour sa femme et donc il se peut que sa mère l’accuse de désobéissance, ou soit il préfèrera garder le silence et donc chacune des parties lui reprochera de ne pas prendre position pour elle et les conflits iront crescendo.
Notez que généralement ces conflits auront pour socle la jalousie, l’ignorance et le mauvais comportement.
Dans la majorité des cas, c’est la mère du mari qui déclenchera les hostilités. Et pour cause, elle se sentira désemparée face à cette étrangère qui lui a arraché son fils pour de bon ! Elle devrait pourtant la considérer comme sa propre fille.
La jeune mariée devra pour sa part lui manifester de l’amour et du respect, ce qui aura pour effet d’atténuer le vide affectif laissé par son fils.
Malheureusement nous constatons encore la présence très marquée de traditions autour du mariage, qui ne permettent pas aux jeunes mariés de bien débuter leur vie conjugale.
Le meilleur conseil que je puisse vous donner, c’est d’être indépendant dès le début de votre mariage. Achetez ou louez une maison, mais si vous ne pouvez pas, vivez chez l’une ou l’autre des deux familles, en protégeant votre foyer des interventions extérieures illégitimes. Vous sauvegarderez ainsi votre indépendance.
Il est très important de rappeler aux parents du jeune marié qu’en tout état de cause, leur fils devra prendre son indépendance vis-à-vis d’eux et que le mariage sera le meilleur moyen pour lui d’y parvenir. A eux donc de l’encourager à prendre son envol, en lui facilitant la réalisation de sa vie conjugale. Ils devront également le protéger des intrusions extérieures, ce qui permettra de renforcer la solidité de son couple. Si vous avez la possibilité de leur accorder votre bienveillance ou par exemple de leur préparer une maison, alors faites le sans hésiter ! Et évitez à tout prix de faire apparaitre les défauts de chacun et de les inciter à la division. Soyez pour eux des anges de paix et d’amour, pas l’origine de leurs désaccords.
Je rappelle donc aux jeunes, qu’ils trouveront dans leur indépendance, le meilleur moyen de débuter leur union.
Et même si vos parents au départ sont réticents à l’idée de vous voir devenir indépendants persévérez, car la réussite sera de votre côté. Votre conviction finira par les rallier à votre décision. Dans tous les cas soyez très attentif par rapport au comportement de votre mère et de votre sœur, et vis-à-vis de tout ce qui pourrait générer des conflits entre vous et votre épouse. Le cas échéant, n’hésiter pas rappeler que vous l’aimez et que vous n’accepterez aucune pression faite à son encontre. Dès le départ, une telle fermeté imposera votre volonté. Cela évitera la cristallisation de la situation et vous conduira peu à peu à une réelle entente avec votre famille, basée sur un respect réciproque. Ici aussi je rappelle à la mariée de prendre en considération les efforts de son mari. Et surtout, ne pense pas qu’il puisse couper pour toi toutes ses relations avec sa famille. D’ailleurs cela serait injuste de sa part, d’autant plus que tu auras besoin d’eux et que tu devras vivre avec eux. Et tu dois les respecter avant d’espérer leur respect. Et si leur comportement vis-à-vis de toi ne te convient pas, tu devras te conduire avec finesse et dépasser tout cela, en leur manifestant de l’amour. Et sois sûre et certaine, que tu gagneras leur confiance.
L’être humain en société doit être capable de vivre avec tout le monde et après ta famille, les parents et la proche famille de ton mari sont la partie de cette société la plus proche de toi. Tu dois donc t’adapter à eux et te mettre à leur service. Ils seront les gentils grands-parents, les oncles et les tantes de tes enfants.
Et c’est pour cela que tu dois supporter les difficultés. Si certaines contraintes t’obligent à vivre chez eux, ne leur montre pas ton exaspération et essaie d’adopter vis-à-vis d’eux le meilleur des comportements. Lorsqu’ils dépassent certaines limites, essaie dans ton intérêt d’avoir un grand cœur. Allah glorifié soit-Il observe ton comportement et peut avoir préparé pour toi et ton mari, une vie indépendante de la leur.
Prends soin de ton mari
L’épouse devra prendre soin de son mari, ce qui pour elle ne sera pas de tout repos. Les femmes qui ne sont pas conscientes de cette grande responsabilité, rencontreront plus tard des difficultés relationnelles avec leurs époux. Cela exigera d’elles un grand degré de sagacité, d’ingéniosité et du style. Elles devront gagner le cœur des maris et être des sources de réconfort pour eux. Elles devront les encourager à accomplir de bonnes actions, tout en les dissuadant des mauvaises. Elles devront également protéger leurs bonnes santés et leur bien-être. Ces efforts donneront des hommes respectables, des bons gardiens et des bons pères de famille respectés et écoutés par leurs enfants. Souvenons-nous qu’Allah l’Omniscient a doté les femmes d’une puissance extraordinaire. En effet la prospérité, le bonheur et le malheur de la famille, dépendent d’elles. Une femme peut transformer sa demeure familiale en un paradis ou en un enfer brûlant. Elle peut conduire son mari au sommet de la réussite ou dans un immense précipice. Une femme, avec les qualités accordées par Allah glorifié soit-Il, consciente de son rôle d’épouse, pourra par ses actions bénéfiques, contribuer à élever la respectabilité de son mari, même s’il était le plus faible des hommes.
Un savant érudit a écrit: « les femmes possèdent un pouvoir étrange, car elles sont capables d’acquérir tout ce qu’elles désirent » (1).
Un autre savant a dit : « une femme pieuse et polie peut transformer sa modeste maison en paradis rempli de vertu et de bonheur ».
Napoléon Bonaparte a dit : « Si tu veux mesurer l’importance d’une civilisation, regarde ses femmes ». Honoré de Balzac a dit : « Une maison sans femme pieuse, est un cimetière ».
Dans l’Islam prendre soin de son mari, a une position très importante comparable au Jihad, la guerre sainte sur le sentier d’Allah Exalté soit-Il. L’Imam Ali (as) a dit: «Le Jihad d’une femme est de prendre bien soin de son mari » (2) .
Le djihad étant le combat et la guerre sainte sur le sentier d’Allah Glorifié soit-Il, la lutte pour la promotion et l’honneur de l’Islam, la défense des territoires islamiques, l’application de la justice sociale et l’un des actes d’adoration les plus élevés.
Notre Maitre Muhammad (PBDLF) a déclaré: « Toute femme qui meurt alors que son mari est satisfait d’elle, entrera au paradis » (3) .
Le Saint Prophète (PBDLF) a également déclaré : «Si une femme n’a pas fait son devoir en tant que conjointe, elle n’a pas fait son devoir envers Allah ». (4)
L’épouse
Comme il est conseillé à l’épouse de prendre bien soin de son mari, de même l’époux a des devoirs vis-à-vis de son épouse. Il doit tout mettre en œuvre pour enraciner la sérénité au cœur du foyer conjugal et cela nécessitera de sérieux efforts de sa part. En tout premier lieu, il doit être sensibilisé par la nature féminine de son épouse et pour elle, diriger tous ses efforts vers l’excellence. S’il la comble d’amour et de tendresse, elle sera pour lui un ange au service de la miséricorde, un havre de paix. Il est de son intérêt de bien connaitre ses états d’âme et ses ambitions. Cela le poussera à adopter le meilleur des comportements. En lui manifestant ainsi votre amour, vous l’encouragerez à bien gérer votre foyer et à se préoccuper de votre confort. Votre maison se remplira alors de passion, de clairvoyance.
Les obligations de l’époux
La jeune mariée quitte son lieu de résidence habituel vers son nouveau foyer. Pour organiser sa nouvelle maison, il lui faudra quelques compétences de base dans la cuisine, dans les tâches ménagères, dans les règles de savoir-vivre. Le plus souvent, le mari pense que son épouse excelle dans ces domaines-là. Et s’il se trompe que doit-il faire?
Une inaptitude pour les tâches domestiques et une méconnaissance des règles de bienséance peuvent être considérées comme des déficiences, d’ordre éducatif. Cela témoigne d’une part d’inattention des parents de la mariée, dans leur rôle de formateur et malheureusement, la société ne propose aucune alternative susceptible de combler ce vide.
Dans ce cas-là, comment le mari pourra-t-il épauler son épouse ?
Il va passer sa vie entière auprès d’elle par conséquent, il devra la sensibiliser sur ses responsabilités, et ce ne sera pas une mince affaire…
Notons qu’habituellement, il la devance en âge et en expérience. C’est un atout majeur pour surmonter cette épreuve. Avec la patience, le dialogue et la maitrise de soi, il aura en main les atouts indispensables pour réussir ce challenge. Petit à petit en agissant de la sorte, il instaurera des conditions propices à un changement progressif. Comme support, il pourra se servir de l’expérience de sa propre mère, de sa sœur ou de ses tantes et aussi lui offrir des livres de recettes, des ouvrages sur l’art de gérer la maison, ou encore exploiter tout ce qui pourrait lui être utile pour améliorer sa sociabilité… Il peut par exemple, l’encourager à lire des livres dont le thème serait le bon comportement. S’il venait à remarquer des écarts de conduite de sa part, le pardon et le dialogue seront alors les meilleurs remèdes. Et surtout, dans les premiers mois du mariage, la patience et le dévouement envers son épouse, formeront les bases les plus solides pour réussir à coup sûr son mariage. C’est un travail de longue haleine qui demande beaucoup d’abnégation dans l’effort, une patience tenace et une grande maitrise de soi. Voilà les conditions essentielles qui garantiront sa réussite.
Son épouse est un être humain comme lui, son réconfort, la mère de ses enfants, sa compagne et son associée dans la vie.
Les règles les plus importantes que l’homme devra lui enseigner sont les statuts de la Charia’. Musulmane, elle est dans l’obligation d’accomplir son devoir de croyante devant son Seigneur. Il se peut qu’elle ne sache pas faire l’ablution mineure, la prière et la grande ablution. Dans ce cas, cela révèlerait un grand manquement de la part des parents.
Cette négligence des parents de la mariée ne déresponsabilise pas pour autant l’époux de ses obligations vis-à-vis d’elle. Il doit lui apprendre le licite et l’illicite et aussi l’instruire sur la culture islamique. Il doit lui recommander les bonnes actions prescrites par Le Livre Saint et le Prophète (PBDLF), lui interdire ce qui est blâmable et proscrit par la loi divine. Conseiller son épouse fait partie de ses devoirs et de ses responsabilités. S’il obtient de bon résultat, cela jouera en sa faveur. Elle sera une bonne épouse pieuse, vertueuse et chaste. Il obtiendra une grande récompense dans la vie future, pour avoir dirigé un être humain vers Allah Exalté soit-Il.
Allah glorifié soit-Il nous dit dans Son Livre Saint : « Croyants, gardez-vous et (gardez) les vôtres du feu dont hommes (impies) et pierres sont le combustible » (5).
Abi Abdillah (as) a dit: « Lorsque ce verset a été révélé, l’un des musulmans s’effondra en larme devant le Prophète (PBDLF) et dit : « je suis incapable de me sauver de l’Enfer et je suis censé en sauver ma famille! Le Prophète (PBDLF) lui répondit: «Il vous suffira seulement de leur ordonner de faire les bonnes actions et de leur interdire les actes blâmables» (6).
Le Saint Prophète (PBDLF) a dit: « L’homme est le chef de sa famille et à ce titre il est responsable de ses membres » (7).
Le Saint Prophète (PBDLF) a également dit: «invitez vos épouses à faire le bien, avant qu’elles vous persuadent de commettre des mauvaises actions» (8)
L’homme respire l’amour
Tout le monde a soif d’amour et d’amitié, c’est-à-dire que nous aimons tous être aimés. Le cœur s’épanouit avec l’amour… Lorsque l’être humain regarde autour de lui et ne trouve personne pour l’aimer, il ressent le froid de la solitude et de l’abandon. Il se sent frustré et deviendra dépressif.
Chère dame! Ton époux n’est pas immunisé contre ce risque. Lui aussi est assoiffé d’amour, de bonté et d’amitié. Ses parents l’ont couvert d’amour, d’affection et désormais à travers le mariage pur qui vous lie, il t’offre son cœur et attend de toi que tu l’aimes. Lui il t’aime maintenant, d’un très grand amour et attend un sentiment équivalent de ta part. Il fait de grands efforts pour que tu obtiennes la grâce d’une vie paisible. Il ouvre son cœur pour toi et te protège du danger. Il est ton vrai partenaire, celui auprès de qui tu partages les inquiétudes et les douceurs de la vie. A toi de reconnaitre sa valeur et de l’aimer du fond du cœur. Rassure-toi, l’appel de l’amour est plus fort que tout. Ensuite les vrais sentiments s’enracineront des deux côtés et lorsque cela se produira ce sera, le miracle. Un foyer conjugal basé sur l’amour, la sincérité et la fidélité sera donc l’idéal à atteindre.
Surtout ne dis pas avec fierté que ton mari est tombé follement amoureux de toi dès le premier regard car pour que votre amour perdure, il revendiquera à juste titre, les mêmes sentiments de ta part.
Quand tu aimes ton époux remplis son cœur d’exaltation et d’espérance.
Lorsque le mari ressent pleinement l’amour de sa femme, il trouvera l’énergie nécessaire pour lui construire un avenir serein. Un mari pleinement satisfait par sa femme, sera immunisé contre les atteintes psychiques et nerveuses.
Ma chère Dame ! Si ton mari ressent de la froideur dans ton amour ou dans ta générosité, son cœur va se détacher de toi, son énergie va décroitre et ses projets disparaitront. Il sombrera dans la perversion, se détournera du droit chemin. Son cœur pensera œuvrer inutilement, pour une personne qui ne lui procure ni amour ni bonté. Il commencera alors à se détacher de vous et à rechercher des amis. Ma très chère Dame ! Avec toute mon estime, entoure ton époux avec les chaines de l’amour et lie-le une fois pour toute, à ta maison et à sa famille.
Tu peux aussi aimer sincèrement ton mari, mais ne pas le lui montrer ou l’exprimer très peu… Alors sois consciente que cela ne l’aidera pas à réaliser ses projets. Essaie de lui témoigner de l’affection… Exprime-lui tes sentiments par des mots d’amour et par des actes affectueux. Y aurait-il un mal à lui dire : « oh combien je t’aime mon chéri » ? Y aurait-il un mal à l’attendre avec un bouquet de fleurs lors de son retour de voyage? Attendris le par des mots doux tel que : « Ma poitrine était serrée par manque de toi ».
Lorsqu’il est en voyage, écris-lui des lettres d’amour pour lui confier ton impatience, il en sera très touché. Et si une nuit il rentre tard, raconte-lui ton inquiétude… Durant son absence, dis du bien de lui à ses amis et à ses parents. Et si quelqu’un le dénigre, alors défends-le. Plus ton amour pour lui augmentera, plus il se rapprochera de toi et plus vous serez soudés. Votre bonheur sera alors total. William Shakespeare a dit: «Je suis l’esclave de l’amour d’une femme, pas de sa beauté. Et j’aime dans la femme sa tendresse”.
Allah Tout-Puissant fait référence dans le Saint Coran à cette relation d’amour et d’affection entre les époux, et ce lien qui les unit est une preuve de Son Existence et de Sa Grandeur: « Parmi Ses signes est d’avoir créé de vous, pour vous, des femmes, afin que près d’elles vous trouviez l’apaisement ; Il a établi entre (elles et) vous l’affection et la bonté. En cela, il y a des signes (à faire connaitre Dieu) pour ceux qui réfléchissent. » (9)
L’Imam Ali ibn Mûssa Redha (as) a déclaré: «Sache qu’il existe toute une diversité de femmes. Certaines sont des bénédictions qui expriment leur amour et leur affection à leur mari ». (10)
Le Prophète(PBDLF) a dit : « La meilleure de vos épouses est celle qui est fertile et bienveillante ». (11)
L’Imam Jafar-a-Sâdiq (as) a dit : « Quand vous aimez quelqu’un, faites le lui savoir ». (12)
Un hymne à l’amour
La femme est une source d’affection, de passion, et de compassion pour son époux… Elle est un chant d’amour, aux accords de bonté et de générosité… Lorsqu’elle se sent aimée, elle s’épanouie et se révèle. Sa grande provision d’amour pourrait la mener jusqu’au sacrifice de soi. A plus forte raison privée d’affection, elle sera en proie à une grande souffrance émotive. Par conséquent le secret d’un homme ayant réussi sa vie conjugale, dépendra du degré d’intensité de son amour véritable envers son épouse et de la manière dont il le lui aura manifesté.
Cher Monsieur! Votre épouse bénéficiait de l’amour et de la bonté de ses parents. Désormais après l’accord de mariage qui vous lie et le choix qu’elle a fait de vivre auprès de vous pour le restant de sa vie, elle attend de votre part que vous la combliez d’amour et d’affection. Elle désire que vous lui donniez plus d’amour, qu’elle n’en a reçu de ses parents et de ses amis. Elle vous a confié son existence et vous prouve par là même, sa totale confiance en vous. Si vous voulez conquérir son cœur, montrez lui que vous l’aimez. Et pour qu’elle devienne une Dame au vrai sens du terme, obéissante et fidèle, abreuvez-la d’amour sincère.
A chaque occasion dites-lui des mots d’amour. Par exemple, susurrer lui dans le creux de l’oreille : « je t’aime… je t’adore… ».
Une absence de sentiments et une froideur dans votre relation pourraient en définitive la choquer… Si vous lui faites sentir que vous ne l’aimez pas, elle ressentira la solitude et l’abandon… Et telle la cire d’une bougie dont le feu s’attise, fondre inexorablement…
Le fait de vivre avec un homme qui ne l’aime pas, lui provoquera des névroses obsessionnelles.
Un domicile dans lequel il n’y aurait pas d’amour ressemblerait à un enfer. Quand bien même il serait un palais luxueux, sans une brise d’amour aux nuances délicates circulant dans ses couloirs, il deviendra une prison pour ses occupants. Une femme préfèrera toujours une petite maison parfumée d’amour, aux palais ensablés. Et même en vivant dans une maison luxueuse, si son époux la délaisse elle pensera à la séparation. Le fait pour l’épouse d’en arriver là, est de l’entière responsabilité du mari. La plupart des procédures de divorce engagées par les femmes le sont, à la suite des négligences attribuées aux maris.
Considérons la statistique suivante:
« Le grand besoin d’amour des femmes, l’incurie des maris lorsque leurs centres d’intérêt et leur attention sont exclusivement dirigés vers d’autres domaines, ont été responsables de nombreux cas de divorce. Dans l’année 1970, sur un total de 10372 cas de divorce, 1203 femmes ont expliqué que leur séparation était due au fait d’avoir perdu tout gout à la vie, de s’être sentie perdue et du manque d’amour de leur mari à leur égard » (13).
Après quatre mois de mariage une femme a déclaré au tribunal, qu’elle était prête à renoncer à sa dot et à donner à son mari qui portait plus attention à ses perroquets qu’à elle, une somme d’argent pour accélérer la procédure de divorce. (14)
L’amour et la bonté qui résident dans le foyer conjugal sont les plus précieux des acquis.
Allah exalté Soit-Il nous dit dans Son Saint Livre : « Parmi Ses signes est d’avoir créé de vous, pour vous, des femmes, afin que près d’elles vous trouviez l’apaisement ; Il a établi entre (elles et) vous l’affection et la bonté. En cela, il y a des signes (à faire connaitre Dieu) pour ceux qui réfléchissent » (15)
L’Imam Jafar a-Sâdiq (as) a dit: «La Femme a été créé de l’Homme et ses pensées sont dirigées vers lui… Fascinez-les ! » (16)
Il a dit aussi (as): « Celui qui intensifiera son amour pour nous Famille du Prophète(PBDLF), augmentera son amour envers les femmes » (17)
Le Messager d’Allah (PBDLF) a dit: « Chaque fois que la foi du serviteur envers son Créateur s’intensifie, son amour envers les femmes augmente» (18)
Il a dit aussi (PBDLF): «Les mots d’un homme qui dit à sa femme:« Je vous aime», ne sortirons jamais de son cœur » (19)
L’Imam Jafar a-Sâdiq (as) a dit: «Une des caractéristiques des prophètes (pse) d’Allah Exalté Soit-Il, c’est d’aimer les femmes» (20)
Comme le dit le bel adage : « le cœur connait son chemin vers un autre cœur », l’amour est une émanation des sentiments du cœur. Il doit être renforcé par des mots tendres et des actes affectueux, pour produire les fruits escomptés.
Annonce à ton épouse en toute franchise que tu l’aimes… Lorsque tu es en voyage écris-lui des lettres… A ton retour offre-lui des cadeaux… Appelle-la souvent pour lui exprimer tes sentiments et sois très attentif à elle.
Une femme par nature, accorde un très grand intérêt à l’amour et à l’affection qu’elle reçoit. Elle est une créature absolument émotionnelle. Elle vit d’amour et par amour…
Ecoutons cette histoire émouvante, empreinte de larmes de tristesse, qui nous est racontée par une femme nommée… :« Une nuit d’automne, j’ai épousé un jeune homme très gentil… Durant six années, J’ai vécu avec lui une vie heureuse dans une maison modeste… Ma joie fut immense le jour où j’ai senti que j’étais enceinte… Lorsque je le lui ai annoncé, il m’a serré très longtemps en pleurant de joie et sans exagération de ma part, il a failli s’évanouir… Il est alors parti discrètement… A son retour, il m’a offert une parure de diamant. « Ce cadeau est pour la meilleure des femmes qu’il m’ait été donné de voir… » m’a-t-il dit. Malheureusement tout mon bonheur s’envola, le jour où mon époux perdit la vie dans un accident de la route. (21)
Le respect de l’époux
Chaque être humain a une personnalité propre et des goûts variés… Je vous demande de vous respecter, par-delà vos différences. Estimez-vous et honorez-vous. Chère Dame ! Le grand besoin d’amour et de respect fait partie de la nature humaine et ton mari ne déroge pas à la règle.
A l’extérieur de la maison comme par exemple au travail, votre époux côtoie différentes personnes… Certaines d’entre elles pourraient adopter à son égard une attitude désagréable ou offensante qui pourrait en effet, le contrarier… Parce que vous l’aimez et parce que vous le respectez, booster son égo. Sa fierté que vous aurez eu à cœur de restaurer ne réduira pas votre valeur. Elle lui permettra de stocker plus de force pour surmonter les difficultés. Dites « la paix soit avec toi » à votre mari, lorsqu’il rentre à la maison. Adressez-vous toujours à
lui, en le vouvoyant… Lors de vos conversations, ne l’interrompez pas. Parlez-lui avec courtoisie et n’élevez pas la voix sur lui. Apprenez à vos enfants à honorer leur père et réprimandez-les s’ils venaient à lui manquer de respect. Lorsque vous arrivez au seuil d’une
assemblée, faites-le entrer en premier. Encensez-le devant les autres. Eu égard aux convives, servez-le toujours en premier. Lorsque du travail il rentre à la maison, accueillez-le avec un large sourire. Saviez-vous qu’un tel traitement, qui vous en conviendrez ne vous coûte pas grand-chose, aurait un impact aussi bénéfique sur votre conjoint?
Peut-être qu’un jour submergé par une déferlante de problèmes, il reviendra totalement épuisé. Réconfortez-le en l’accueillant avec des sourires. Un vent nouveau dans son corps fatigué, remplira son cœur d’espoir. D’agir de la sorte pourrait paraitre étrange à certaines épouses. Le fait de penser cela, augmentera vos erreurs d’analyse et entravera la résolution des problèmes. Pourquoi ne pas lui témoigner la même considération que l’on pourrait avoir pour les parents ou les amis? Ne serait-il pas équitable, qu’après de longues heures passées au travail pour doter sa famille d’un niveau de vie décent, vous le gratifiez à son retour d’un accueil chaleureux? Je vous encourage donc à choisir une conduite raisonnable. A la sueur de son front, par amour, sincérité et dévouement envers sa famille, il récolte les fruits de son labeur pour vous les offrir sur un plateau. Imaginez donc qu’il ne trouve personne pour l’accueillir à hauteur de ses efforts? Si vous le délaissez et qu’il se tait, cela ne veut pas dire qu’il n’a que faire de votre affection, mais bel et bien qu’il s’est refusé de considérer ses propres désirs intérieurs. Chère Dame ! Si tu respectes ton époux, si tu l’aides à maintenir ses efforts à la maison comme au travail, tu fortifieras les fondations de ton foyer et tu œuvreras ainsi pour le meilleur.
Le Prophète (PBDLF) a dit : « Il est du devoir de l’épouse de saluer et d’accueillir son époux, lorsqu’il rentre à la maison» (22)
L’Imam Jafar a-Sâdiq (as) a dit : « Toute femme qui respecte son mari et ne lui fait aucun mal, sera heureuse et prospère » (23)
Ayez le bon comportement vis-à-vis de votre époux… Ne l’insultez
pas, n’utilisez pas des mots grossiers à son encontre, ne le maudissez pas, ne le négligez pas, ne parlez pas mal de lui devant les autres… Une insulte de votre part sera suivie d’une insulte de sa part. Une surenchère d’invectives enracinera la haine entre vous, vous accumulerez les conflits et vous deviendrez très malheureux.
L’accumulation de ressentiments crée des désordres mentaux, et peut-être un danger à l’origine d’actes criminels.
Considérons ces deux cas : Un jeune homme âgé de 22 ans a tué sa jeune épouse âgée de 19 ans de quinze coups de couteaux. Lors de son procès, Il s’adressa à la cour en ces termes: « Je me suis marié il y a un an… Au début mon épouse m’aimait beaucoup. Mais tout a changé lorsqu’elle a commencé à me traiter de façon dégradante. Parce que mon œil gauche avait été infecté par un strabisme elle me surnomma « yeux d’âne » ». Un jour, à cause de ce surnom il se mit tellement en colère, qu’il la poignarda de quinze coups de couteau. (24)
Un homme âgé de 71 ans qui a tué sa femme raconte qu’elle a soudainement changé son comportement et devenait totalement indifférente à lui. « Un jour » dit-il, « elle m’a qualifié de « vieil homme insupportable ». Je l’ai soupçonné de ne plus m’aimer et j’ai fini par la tuer d’un coup de hache » (25)
Le respect de l’épouse
Les femmes à l’instar des hommes, tiennent fermement à leur personnalité et à leur dignité. Elles aiment être respectées et que l’on se préoccupe d’elles. Elles ne supportent pas d’être rabaissées. Elles considèrent ceux qui leurs expriment du respect et méprisent ceux qui tentent de les dévaloriser.
Cher Monsieur ! Assurément, votre épouse attend de vous que vous lui montriez plus de respect que vous n’en témoignez pour les autres. C’est là son droit naturel. Elle souhaite que son époux et meilleur ami prenne soin d’elle. Le fait d’œuvrer, pour vous et vos enfants, avec l’objectif de vous offrir une vie paisible, ne lui donne-t-il pas plus droit à votre déférence et à votre respect qu’autrui? L’honorer ne saurait vous rabaisser… Et se serait pour elle une belle preuve d’amour et affection. En définitive, l’intensité du respect que vous lui témoignez, doit être supérieure à celui que vous accordez aux autres. Parlez-lui poliment… Ne l’interrompez pas, ne lui criez pas dessus et lorsque vous vous adressez à elle, vouvoyez-la… Lorsque vous arrivez à la maison, si elle oublie de vous saluer alors dites-lui « la paix soit sur toi ». A votre départ de la maison, dites-lui « adieu ». Lors de vos voyages, adressez-lui des lettres dans lesquels vous exprimerez votre désir d’être auprès d’elle. A votre retour, offrez-lui un bouquet de fleurs ou d’autres cadeaux de votre choix. Vous remplirez alors son cœur de joie…
En présence d’invités, honorez-la et ne vous séparez pas trop longtemps d’elle… Ne l’insultez pas, ne l’humiliez pas et ne la maudissez pas. Ne pensez pas qu’être marié à elle vous donne le droit de la maltraiter. Soyez sûr et certain qu’elle sera blessée par votre attitude. Si vous lui manquez de respect et qu’elle ne dit mot, cela ne veut pas dire qu’elle consent à vos sarcasmes. C’est tout simplement qu’elle ne sait plus comment exprimer son grand désarroi.
Ecoutons cette histoire racontée par une femme de 36ans en
colère, lors de sa procédure de divorce : « Je me suis mariée il y a de cela 12 ans. Mon époux était un homme au bon cœur avec de grandes qualités, ce qui faisait de lui un être aimé de tout le monde. Malheureusement, il n’a jamais réalisé que j’étais son épouse et la mère de ses deux fils. Il passait son temps à se moquer de moi. Personne n’aurait pu imaginer la douleur sourde et profonde contre laquelle je me devais de lutter. Les problèmes de nerfs qui ont suivi, m’ont obligé à consulter un médecin. Je lui ai parlé plusieurs fois. Je l’ai supplié plusieurs fois de ne plus me traiter de la sorte. Je lui ai rappelé à maintes reprises que j’étais sa femme et que j’étais en âge d’être respectée. Je lui ai expliqué que se moquer de moi devant les gens pouvait déclencher des rires à mon encontre. Je suis de nature timide et je ne sais pas comment me défendre devant ce genre de situation. J’ai constaté à quel point cela ne servait à rien de lui parler. Je vous confirme donc par ma demande, ma décision de divorcer, consciente des difficultés futures, consubstantielles à mon choix. Il sera pour moi toujours plus facile de vivre seule, qu’avec un homme qui me déshonore constamment » (26)
Toutes les femmes réfléchissent comme cette femme-là. Vous êtes donc tenus de les respecter. Les insultes et les humiliations bouleverseront votre vie et vous mèneront à la séparation. Si vous respectez votre épouse, elle sera respectée par les autres et elle vous respectera aussi. Votre amour en sortira, renforcé. Si vous lui manquez de respect, vous devrez en assumer les graves conséquences.
Cher Monsieur ! Essayez de comprendre que « relation conjugale » ne rime pas avec « esclavage ». Et soyez certain que ce que vous désirez de mieux pour vous, votre épouse le souhaite aussi pour elle.
L’Imam Jafar a-Sâdiq (as) a rapporté de son père l’Imam Al Bâǭir (as): « Tout époux doit à son épouse honneur et respect » (27)
Le Prophète(PBDLF) a dit : « Celui qui chérit son frère musulman, Allah Glorifié soit-Il lui rendra hommage» (28)
Et dans un autre hadith, le Prophète(PBDLF) a dit : « Sont nobles ceux qui chérissent les femmes, et sont ignobles et odieux ceux qui les insultent ». Le Prophète(PBDLF) a également dit : « Quiconque insulte sa famille, perdra sa joie de vivre ». (29)
Notes:
1- Dar âgûch khûchbakhati (Dans les bras du bonheur).
2- Biharou-Anwar 103/225.
3- Al Mahdjatou Bayda 2/70.
4- Moustadrakou Alwassail 2/552
5- ATTAHRYM (L’Interdiction) : Verset 6.
6- Wasā’il al-Shīʿa 11/417.
7- Moustadrakou Alwassail 2/550.
8- Biharou-Anwar 103/227.
9- ARROUM (Les Byzantins) : Verset 21.
10- Moustadrakou Alwassail 2/532.
11- Biharou-Anwar 103/235.
12- Masdar sâbiq 74/181.
13- Rouznômé Etilaat 15 Âzar 1350.
14- Masdar sâbiq 6 béhman 1350.
15- ARROUM (Les Byzantins) : Verset 21.
16- Biharou-Anwar 103/226.
17- Masdar sâbiq 223.
18- Masdar sâbiq 228.
19- Achafi 2/138.
20- Biharou-Anwar 103/236.
21- Journal Etilaat 6 Bahman 1368.
22- Moustadrakou Alwassail 3/551.
23- Biharou-Anwar 103/253.
24- Journal Etilaat, Chamôré 13787/14 Ordébéhecht 1351.
25- Journal Etilaat, Chamôré 13652/ Äzar 1350.
26- Journal Etilaat 8 Esfand 1350.
27- Biharou-Anwar 103/224.
28- Masdar sâbiq 74/303.
29- Mavâèz Al-adadiyé 151.