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Qu’est-ce que la mort ? Et Comment les Infaillibles(p) qualifient-ils la mort ?
Avant de continuer à décrire les affres au moment de la mort et après, faisons une halte et réfléchissons sur la signification de la mort et sur ce que l’on peut en déduire au niveau de la connaissance de l’homme et de notre vie sur terre.
Est-ce que la mort est la disparition, la fin, l’anéantissement total ou une transformation, une évolution, un passage d’un monde à un autre ? Cette question a préoccupé le genre humain en tout temps et en tout lieu. Certains en ont cherché la réponse en eux-mêmes, d’autres se sont contentés de croire en ce que les autres ont dit.
Nous, les Musulmans, nous revenons au Coran pour y trouver la réponse et nous croyons à la justesse de sa réponse dans la mesure où nous croyons en ce Livre divin. Le noble Coran a une réponse particulière à cette question en tant qu’il emploie un mot particulier pour en parler, le mot « tawaffâ » et non pas le mot « mawt » (la mort). « Tawaffâ » au niveau linguistique veut dire « al-istîfâ » (dans le sens de « recouvrement intégral »). On dit « tawaffî al-mâl » dans le sens de « prendre intégralement l’argent » ou de le prendre totalement sans aucun manque.
Cette expression est employée douze fois dans le noble Coran et à chaque fois pour indiquer la mort comme une opération de remise (ou la remise par l’Ange chargé de cela) de la personnalité véritable, parfaite de l’homme au moment de la mort.
On peut en déduire que :
-1)La mort n’est pas la disparition, le néant, mais le passage d’une monde vers un autre et que la vie de l’homme se poursuit d’une autre façon.
-2)Le corps de l’homme (ses membres, ses organes..) ne représente pas la personnalité réelle de l’homme et n’exprime pas le « moi » véritable de l’existence humaine, parce que le corps n’est pas transféré dans l’autre monde, mais reste dans ce monde et se décompose progressivement.
Ce qui représente notre réelle personnalité, notre « moi » véritable est ce que le Coran a exprimé par le mot « âme » parfois et par le mot « esprit » d’autres fois.
-3)Cet esprit (ou âme) occupe, dans son niveau d’existence, un monde plus élevé que celui de la matière et des choses matérielles, bien qu’il soit le résultat du perfectionnement substantiel dans [le monde de] la nature – ainsi [le monde de] la nature suit le perfectionnement substantiel et sa transformation en esprit ou âme –. Le monde existentiel et le niveau réel de l’esprit (ou de l’âme) changent et s’élèvent vers un niveau plus élevé, c’est-à-dire il apparaît être de l’espèce d’un autre monde qui est le monde de « derrière la nature » (« métaphysique »). Par la mort, l’esprit ou l’âme se déplace vers un monde d’une origine, de la sorte de l’esprit. En d’autres termes, au moment de la mort, l’opération de cette vérité sublimée se libère de la vérité matérielle.
Le noble Coran indique, dans certains versets, l’existence de cette vérité sublimée dans l’homme et mentionne que cette vérité est autre qu’un élément de « la boue malléable » à partir de laquelle a été formé le corps de l’homme : {Et lorsque ton Seigneur dit aux Anges : « Je vais créer un homme d’une argile extraite d’une boue malléable. Quand Je l’aurai harmonieusement formé et que Je lui aurai insufflé de Mon Esprit, alors jetez-vous prosternés devant lui. »} (29-30/XV)
La question de l’esprit (ou de l’âme) et de sa persistance après la mort est une des questions maîtresses des connaissances islamiques. La moitié des connaissances originelles se dresse sur le principe du « fondement de l’esprit », de son indépendance du corps et de sa persistance après la mort. Il en est de même en ce qui concerne la valeur réelle de l’homme. Elle se fonde également sur ce principe. Et c’est la première des leçons que l’on découvre quand on réfléchit sur la réalité de la mort, sur notre propre mort.
D’après Shahîd Mutaharî « al-Hayât al-Khâlidat aw al-Hayât al-Ukhrâ »
nous allons citer des versets qui parlent de la mort en terme de « tawaffâ », faisant allusion à des actes de l’homme après la mort, comme la parole, le souhait, la demande.
1-{Les Anges disent aux injustes enverseux-mêmes qu’ils ont emportés (tawaffâhum) : « Dans quel état étiez-vous ? » « Nous étions des opprimés sur terre. » Ils disent : « La terre de Dieu n’est-elle pas assez vaste pour que vous émigriez ? » Voilà ceux dont le refuge est l’Enfer. Et quel mauvais devenir !}(97/Les Femmes IV)
Ce verset parle des opprimés qui se sont fait du tort, c’est-à-dire à ceux qui se sont pliés à l’ambiance de la corruption sous le prétexte de leur impuissance à la changer. Et les Anges leur font des reproches après leur mort et refusent leurs arguments pour se disculper dans la mesure où ils pouvaient émigrer de l’endroit corrompu où ils se trouvaient vers un autre moins corrompu. Ils leur font porter la responsabilité du fait que l’oppression s’est emparée d’eux, même !, ils les considèrent comme faisant partie du groupe des oppresseurs. Et cela est un rappel pour ceux qui vivent dans une ambiance semblable.
Ce verset parle d’abord de la mort en terme de « tawaffâ » (reprise, enlèvement) puis rapporte un dialogue qui a lieu entre les Anges et l’homme quelques secondes après ce « tawaffâ ». Ce dialogue révèle que l’homme, après son transfert de cette vie sur terre, parle avec des existences qui ont pour nom « Anges », bien sûr pas de la façon dont nous avons l’habitude en cette vie.
2-{Et ils disent : « Quand nous serons perdus dans la terre, redeviendrons-nous une création nouvelle ? » Même, ils ne croient pas à la rencontre avec leur Seigneur. Dis : « L’Ange de la mort qui est chargé de vous, vous prendra (yatawaffâkum). Ensuite, vous serez ramenés vers Votre Seigneur. »}(10-11/XXXII)
Ce verset fait allusion à une des confusions que (véhiculent) ceux qui nient la Résurrection et une autre vie après celle-ci. Ils disent : « Comment notre corps qui est réduit en poussière et se disperse dans la terre après sa mort, peut-il ressusciter une seconde fois ? »
La réponse à cette confusion se trouve ailleurs, dans un autre verset : {Il cite pour Nous un exemple, tandis qu’il oublie sa propre création ; il dit : « Qui va redonner la vie à des ossements une fois réduits en poussière ? » Dis : « Celui qui les a créés une première fois les fera revivre. Et Il est Lui Savant de toute création. »}(78-79/XXXVI)
Quant au onzième verset de la sourate as-Sajdat (la Prosternation XXXII), il confirme le maintien de la personnalité véritable de l’homme (c’est-à-dire la persistance de l’esprit) après la mort.
3-{Dieu reçoit (yatawaffâ) les âmes au moment de leur mort ainsi que celles qui ne meurent pas au cours de leur sommeil. Il retient celles à qui Il a décrété la mort tandis qu’Il renvoie les autres jusqu’à un terme fixé. Il y a certainement là des signes pour des gens qui réfléchissent.}(42/XXXIX)
Ce verset clarifie la confusion entre le sommeil et la mort, entre la conscience, l’éveil et la Résurrection. Le sommeil est une petite mort, une faible mort alors que la mort est un grand sommeil, un sommeil profond.
Dans les deux cas, l’âme de l’homme se déplace d’un monde à un autre, avec la différence que l’homme n’est pas conscient (de lui-même) durant le sommeil et ne sait pas, au moment de son réveil, qu’il revient en vérité, d’un voyage, alors qu’il sera conscient de toute chose au moment de la mort.
La question du sommeil et de la mort est une question compliquée difficile à bien saisir. Ce que nous pouvons comprendre c’est qu’il s’agit d’un ensemble de changements qui arrivent au niveau physiologique du corps et pas autre chose. Quant au changement au niveau de l’esprit durant les deux états du sommeil et de la mort, il n’y a pas moyen d’en avoir connaissance.
De ces trois versets évoqués, nous pouvons comprendre clairement que la mort, selon le noble Coran, n’est pas une disparition, un anéantissement mais un passage d’un monde vers un autre.
D’après Shahîd Mutaharî « al-Hayât al-Khâlidat aw al-Hayât al-Ukhrâ » Fin du chap. 1 Mahiyyah al-mawt
La mort n’est qu’un passage
Le Prophète Mohammed(s) décrit la mort comme suit :
« Le monde ici-bas (ad-dunia) est la prison des croyants et le paradis des incroyants ;
Et la mort est le pont (passage-al-jisr) des premiers pour leur Paradis et le pont (le passage-al-jisr) des derniers pour leur Enfer. » (in Bihâr al-Anwâr vol.6 p154)
L’Imam al-Hussein(p) fils de ‘Alî, le Prince des croyants(p) disait à ses compagnons :
« La mort n’est qu’un viaduc (passage-qantarat) qui vous permet de passer des malheurs et des calamités aux Paradis spacieux et au Bienfait permanent.
Alors qui d’entre vous déteste de passer de la prison au palais ? » (in Bihâr al-Anwâr vol.6 p154)
L’Imam al-Bâqer(p) interrogé sur ce qu’est la mort, répondit :
« Elle est un sommeil qui vient à vous chaque nuit sauf qu’il est long.
Il ne s’achève que le Jour du Jugement Dernier. » (in Bihâr al-Anwâr vol.6 p155)
*Vers où ?
Si la mort est un passage de ce monde dans lequel nous nous trouvons vers un autre monde, quelles sont les différences entre ces deux mondes ?
{Et nous n’avons attribué l’immortalité à aucun homme avant toi. Est-ce que, si tu meurs, eux sont éternels ? Toute âme va goûter la mort.} (34-35/XXI) C’est-à-dire comment peuvent-ils prétendre à l’éternité en ce monde alors que la nature de ce monde est d’être éphémère ?
Le Prince des croyants(p) dit : « Ô vous les gens, nous avons été créés ainsi que vous pour subsister, non pour disparaître, mais vous vous déplacez d’une demeure à une autre. » (in al-Irshâd, d’al-Mufîd p127)
Et il(p) dit à son fils : « Ô mon fils, sache que c’est pour l’Au-delà que tu as été créé et non pour ce monde ici-bas. » (in Nahja al-Balâgha- Hikam 264)
Ainsi ce monde est passager et éphémère alors que l’autre monde a cette particularité d’être permanent, éternel. Il est notre monde réel pour lequel nous avons été créés, correspondant à notre nature originelle.
*Est-on assuréde ce que l’on va trouver dans l’autre monde ?
{L’ivresse de la mort arrive avec la Vérité. Voilà ce dont tu t’écartais.} (19/L).
Si la mort n’est qu’un passage, un voyage de plus vers notre demeure véritable, conforme à notre réelle nature, pourquoi en avons-nous peur ? Parce qu’elle nous prend par surprise ? par instinct de survie de rester (et maintenir l’espèce) ? par crainte de perdre ce qui a été acquis durant notre vie ? par appréhension de ce qui va se passer après, que l’on ne connait pas ? par peur des comptes ?
Le Prince des croyants(p) disait : « Aujourd’hui les actes sans jugement et demain le jugement sans actes. » (in Nahja al-Balâgha- Hikam 41) Pas de rattrapage possible.. Alors, « Crains Dieu dont la Rencontre est inévitable, en dehors Duquel, il n’y a pas de fin pour toi. » ( Nahja al-Balâgha- Hikam 245)
Dans ce cas la meilleure assurance est de « multiplier l’évocation de la mort. Le Messager de Dieu(s) disait : « Multipliez l’évocation de la mort, car cela anéantit les plaisirs. » Et sachez que ce qu’il y a après la mort est pire que la mort pour celui à qui Dieu n’a pas pardonné et n’a pas fait miséricorde. »
du Prince des croyants(p), de Ses recommandations à Mohammed fils d’Abû Bakr , in Bihâr al-Anwâr, vol. 33, p545