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Le devancement des savants chiites dans le ilm-ul-lugha ou la lexicographie
- 1 – Le premier à avoir regroupé les termes arabes selon l’ordre alphabétique en plus de leurs structures grammaticales
Le tout premier à avoir regroupé les termes arabes dans un livre selon l’ordre alphabétique en plus de leurs structures grammaticales est le grand savant al-‘Allâma Ḥujjat-ul-Adab (la preuve de la littérature) le Mawlâ Abû aṣ-Ṣafâ, al-Khalîl Ibn Aḥmad al-Azdi al-Yaḥmadi, al-Farâhidi (Qu’Allah soit satisfait de lui). Et ceci est reconnu à l’unanimité dans le domaine de la littérature.
Al-Azhari a écrit le passage suivant au tout début de son livre intitulé «tahzîb al-lugha»:
«Je n’ai vu aucun désaccord dans le monde de la littérature arabe quant à la création de cette discipline mentionnée brièvement au début du livre «al-‘ayn» par Abû ‘Abdur-Raḥmân al-Khalîl Ibn Aḥmad.
Il est important de signaler qu’Ibn al-Moẓaffar avait achevé la rédaction des derniers chapitres de ce livre après les avoir entendus de al-Khalîl. Il s’avère ainsi que personne ne l’avait devancé dans ce domaine.»
Quant à nous, nous disons:
Sans aucun doute, al-Khalîl Ibn Aḥmad est le créateur de la lexicographie. Et c’est encore lui d’ailleurs le tout premier à avoir écrit un livre dans ce domaine.
Cependant la question se pose sur le vrai auteur de ce livre intitulé «al-‘ayn» attribué de nos jours à al-Khalîl Ibn Aḥmad.
En effet, certains savants lui attribuent ce chef-d’œuvre pendant que certains autres ne le lui reconnaissent pas du tout. Nous avions rapporté les différents avis à ce propos dans notre livre de base intitulé «ta’sîs ach-chi‘a li ‘ulûm al-islâm» en plus de leurs arguments ainsi que notre propre jugement en prouvant noir sur blanc la vérité. Il n’est plus nécessaire de revenir là-dessus. Nous avons d’ailleurs en notre possession un exemplaire complet de ce livre intitulé «al-‘ayn». Al-Khalîl était sans aucun doute chiite.
Le Cheikh des Chiites Jamâl-ud-dîn Ibn al-Muṭahhar a dit dans son livre intitulé «al-khulâṣa»:
«Al-Khalîl Ibn Aḥmad était le meilleur dans la littérature dans laquelle il avait le droit d’émettre son avis. C’est même lui qui avait inventé la prosodie. Il était si célèbre que ça ne valait même plus la peine de le présenter. Il était Imâmite.»
Mawlâ ‘Abdullâh al-Afandi a écrit dans son livre intitulé «riyâḍ al-‘ulamâ’»:
«Pour parler de Khalîl, c’était un homme de grande de valeur. Il était le meilleur dans la littérature et il était Imâmite. On lui a attribué l’invention de la prosodie. Il avait vécu à l’époque de notre Imam aṣ-Ṣâdiq (Que la paix soit sur lui), plutôt à l’époque de notre Imam al-Bâqir (Que la paix soit sur lui).»
Nous avons cité la biographie de al-Khalîl dans notre livre de base intitulé «ta’sîs ach-chi‘a li ‘ulûm al-islâm».
Parmi les savants les plus célèbres dans la lexicographie nous retrouvons de grandes figures telles Ibn as-Sakkît.
Abul-‘Abbâs Tha‘lab a dit à ce propos:
«Tous nos savants s’accordent à l’unanimité qu’aucun savant n’était aussi bon dans la lexicographie que Ibn as-Sakkît après Ibn al-A‘râbi.»
Quant à nous nous ajoutons qu’il est connu de tous que cet éminent savant qu’est Ibn as-Sakkît fut assassiné par al-Mutawakkil, le calife ‘Abbasside à cause de sa tendance chiite. Son Martyre avait eu lieu la nuit du lundi 05 de Rajab de l’an 244 de l’Hégire selon les uns, et en 246 de la même ère selon les autres. Il était alors âgé d’environ 58 ans.
Cet illustre savant avait à son actif toute une multitude de livres dont «iṣlâḥ al-manṭiq», sur la logique ; «al-alfâẓ», «az-zibrij», «al-amthâl», «al-maqṣûr wal-mamdûd», «al-mudhakkar wal-mu’annath», un grand livre intitulé «al-ajnâs», «al-firaq», «as-sarj wal-lijâm», «al-wuḥûch», «al-ibil», «an-nawâdir», le gros et le petit «ma‘âni ach-chi‘r», «saraqât ach-chu‘ara’», «fa‘al wa if‘al», «al-ḥacharât», «al-aṣwât», «al-aḍdâd» ainsi que le livre intitulé «ach-chajar wal-ghâbât».
Une aussi longue liste de livres pour un âge aussi court est vraiment un joli exploit, et il faut aussi compter le grand nombre de hadiths qu’il a rapporté de l’Imam ar-Réḍâ, de l’Imam al-Jawâd et de l’Imam al-Hâdi (Quel la paix soit sur eux tous).
Al-Mubarrad, le célèbre grammairien
Il s’agit d’Abul-‘Abbâs al-Mubarrad al-Azdi, l’illustre homme de lettres de Basra.
L’auteur du livre intitulé «riyâḍ al-‘ulamâ’» a écrit le passage suivant dans le chapitre consacré aux surnoms:
Al-Mubarrad est en fait l’honorable Cheikh Moḥammad Ibn Yazid Ibn ‘Abdul-Akbar, la grande sommité de la grammaire et de la lexicographie. C’était l’honorable Imâmite le plus ancien et le plus connu. Son avis était pris en considération autant par les Chiites que par les Sunnites. Il avait à son actif un livre intitulé «al-kâmil» ainsi que tant d’autres livres encore.
Quant à nous, nous avons personnellement eu l’occasion de voir ce «al-kâmil» à la bibliothèque de Constantine.
Ce grand savant est décédé à Bagdad en 285 ou en 286 de l’Hégire.»
Le Sayyed avait également tenu les mêmes propos dans son livre intitulé «rawḍât al-jannât» en parlant de ce grand savant.
Al-Mubarrad avait eu quelques contacts avec certains de nos Imams des Ahl-ul-Bayt (Que la paix soit sur eux tous) confirmant son Chiisme. Nous avons raconté tout cela dans notre livre de base intitulé «ta’sîs ach-chi‘a li ‘ulûm al-islâm».
Cet illustre savant est né en l’an 220 de l’Hégire et est décédé en l’an 285, voire 286 de la même ère, à Bagdad.
Il avait rédigé toute une multitude de livres parmi lesquels nous pouvons citer, entre autres, «ma‘ân-il-Qur’ân», «nasabu ‘Adnâne wa Qaḥṭâne», sur la généalogie de ‘Adnân et de Qaḥṭân ; une replique à Sibaweyh intitulée «ar-raddi ‘alâ Sibaweyh», «charḥ chawâhid al-kitâb», «ḍarûrat-ich-chi‘r», sur la poésie ; «al-‘arûḍ», sur la prosodie ; «mâ ittafaqa lafḍuh wa ikhtalafa ma‘nâh», le livre intitulé «ṭabaqât al-baṣriyyîne», sur les différentes classes des savants de la ville de Basra et tant d’autres livres encore.
Abû Bakr Ibn Dureyd al-Azdî, le grand lexicographe
Cet éminent savant était le maître incontesté de la lexicographie pendant soixante années de suite. Il est né en l’an 223 de l’Hégire à Basra où il résida jusqu’à l’invasion des Zinj. Il sera alors obligé de s’enfuir vers Oman où il devait rester pendant environ douze ans avant de revenir à sa Basra natale. Il se rendra ensuite dans les territoires Perses auprès des Bani Mîkâl qui l’accueilleront avec beaucoup d’honneur en le désignant comme chef du département de littérature.
Après le déclin de la dynastie Bani Mîkâl, Abû Bakr retournera en Iraq à Bagdad. C’était en l’an 308 de l’Hégire. Il prendra contact avec Ibn al-Furât, le Vizir du Calife ‘Abbasside, al-Muqtadir Billâh qui lui confiera un important poste dans le gouvernement avec un revenu mensuel de cinquante dinars.
Abû Bakr Ibn Dureyd al-Azdî vivra dans cette opulence jusqu’à son décès qui surviendra au cours du mois de Cha‘bân de l’an 321 de l’Hégire alors qu’il était déjà âgé de 98 ans.
Il avait à son actif un bon nombre de livres dont «as-sarj wal-lijâm», «al-muqtabas», «zûwwâr al-‘arab», «al-lughâ», «as-silâḥ», «gharîb-ul-Qur’ân», «al-wichâḥ» ainsi que le livre en six tomes intitulé «al-jumhurah fil-lugha». Nous avons eu personnellement l’occasion d’en obtenir le troisième et le quatrième tome du vivant même de ce grand écrivain.
Abû Bakr Ibn Dureyd al-Azdî avait en outre plusieurs poèmes lyriques et toute une série de longs et courts poèmes renfermant de la sagesse ou parlant des mœurs que de différents savants ont eu plusieurs fois à commenter.
Cheikh Rachîd-ud-dîn Ibn Chahrâchûb al-Mâzandarâni avait cité ce grand savant parmi les poètes luttant pour la cause des Ahl-ul-Bayt (Que la paix soit sur eux tous) dans son livre intitulé «ma‘âlim-ul-‘ulamâ’».
Voici un extrait de sa poème en hommage des Ahl-ul-Bayt:
وبـنیه وإبـنته البــتول الطــاهرة | أهــوی النـبیّ مـحمداً ووصــیه |
أرجو السلامة والنـجا فی الآخرة | أهــل الولاء فـــإنّنی بــولائهم |
سبـباً یجیر مـن السـبیل الجـائرة | وأری مـحبة مـن یـقول بـفضلهم |
یـوم الوقوف علی ظهور السـاهرة | أرجو بـذاک رضـا المهیمن وحده |
Les livres suivants ont mentionné la tendance Chiite d’Abû Bakr Ibn Dureyd al-Azdî: «riyâḍ-ul-‘ulamâ’», «ma‘âlim-ul-‘ulamâ’», «amal al-âmil» ainsi que le livre intitulé «ṭâbaqât ach-chi‘a», du juge al-Qâḍî al-Mar‘achi. Nous en avions reproduit les passages dans notre livre de base intitulé «ta’sîs ach-chi‘a li ‘ulûm al-islâm».
Abû ‘Amru az-Zâhid
At-Tannûkhi avait déclaré en parlant de lui:
«De toute ma vie, je n’avais jamais vu quelqu’un d’aussi fort que lui dans la mémorisation des textes. Il avait pu enseigner une affaire de trente mille pages des cours qu’il avait appris par cœur.
Il est né en l’an 261 de l’Hégire et est décédé en l’an 305 de la même ère.
Il avait un bon nombre de livres parmi lesquels le livre sur les mérites des Ahl-ul-Bayt (Que la paix soit sur eux tous) intitulé «manâqib Ahl-ul-Bayt ‘alayhim-us-salâm» qui sera résumé par le as-Sayyed Ibn Ṭâwûs. Ce dernier avait rapporté de lui un bon nombre de hadiths sur les mérites des Ahl-ul-Bayt (Que la paix soit sur eux tous) dans son livre intitulé «sa‘d-us-su‘ûd», autant que as-Sayyed Chérif al-Ḥussein Ibn Musâ‘id al-Ḥusseini al-Hâ’iri d’ailleurs de dans son livre intitulé «tuḥfat-ul-abrâr». Il avait également parlé de sa tendance chiite.
Selon les livres intitulés «kachf-uẓ-ẓunûn» et «al-yawâqît», Abû ‘Amru az-Zâhid avait aussi des livres parmi lesquels on peut citer «ach-chûrâ», «charḥ al-faṣîḥ», «fâ’at al-faṣîḥ», «gharîb musnad Aḥmad», «al-marjân», «al-muwachchaḥ», «tafsîr asmâ’ ach-chu‘râ’», «fâ’at al-jumhurah», «fâ’at al-‘ayn», «mâ ankar al-‘arâb ‘alâ Abî ‘Ubeida» ainsi que le livre intitulé «al-madkhal».
L’auteur du livre intitulé «riyâḍ al-‘ulamâ’» avait confirmé que Abû ‘Amru az-Zâhid faisait partie des savants Chiites avant de lui citer des livres tels que «al-lubâb», d’où as-Sayyed Ibn Ṭâwûs a plusieurs fois rapporté des hadiths dans ses propres livres, ainsi que le livre intitulé «al-manâqib».
Un bon nombre de savants postérieurs ont également rapporté plusieurs hadiths de ce même Abû ‘Amru az-Zâhid sur les mérites des Ahl-ul-Bayt (Que la paix soit sur eux tous).
Quant à nous, nous affirmons que le Chiisme d’Abû ‘Amru az-Zâhid est indubitable. Il était originaire de «Ṭabaristân» et il serait surnommé «Ṣâḥib Tha‘lab» ou «Ghulâm Tha‘lab». Mais, nous ne sommes pas vraiment sûrs de cela. On retrouve la biographie détaillée de ce grand homme dans le livre intitulé «bughyat-ul-wi‘ât».
Aḥmad Ibn Fâris
On peut citer aussi le célèbre lexicographe du nom d’Ibn Fâris.
Il s’agit en fait d’Aḥmad Ibn Fâris Ibn Zakariya Ibn Moḥammad Ibn Ḥabîb Abul-Ḥussein, adepte de l’école littéraire de Kûfa. C’est lui l’auteur des livres intitulés «al-jumal fil-lugha» et «fiqh al-lugha». Il était beaucoup plus connu sous le nom de Ṣâḥibi pour avoir écrit un livre en hommage à Ṣâḥib Ibn ‘Abbâd.
On peut retrouver la biographie de cette sommité dans les livres intitulés «al-wafayât» et «bughyat-ul-wi‘ât».
Cheikh Jalâl-ud-dîn as-Suyûṭî s’était trompé en prétendant que Aḥmad était devenu Malékite après avoir été Chafé‘ite.
En effet, Cheikh Abû Ja‘far aṭ-Ṭûsî avait également cité cet illustre savant dans son livre intitulé «al-fihrist» parmi les savants chiites Imâmites en plus de ses différentes œuvres.
Le Chiisme d’Ibn Fâris avait été confirmé par Mirzâ al-Isterâbâdi dans son grand livre intitulé «manhaj al-maqâl», par as-Sayyed al-‘Allâma al-Baḥrâni as-Sayyed Hâchim at-Tûbili dans son livre intitulé «rawḍat al-‘ârifîn» ainsi que par l’auteur du livre intitulé «thâqib-ul-manâqib», [Ibn Ḥamza] qui avait rapporté de lui le hadith portant sur la vision de notre seigneur, l’Imam Zamân (l’Imam du temps) al-Mahdi, le fils de l’Imam al-‘Askari (Que la paix soit sur eux tous).
Ce qui est vrai est que le chiisme de ce savant ne peut pas du tout être mis en doute. Il est probable qu’il se faisait passer pour un Chaféite et Mâlikite afin d’épargner sa vie et de se préserver ainsi contre les ennemis du Chiisme.
Cet éminent savant est décédé en l’an 395 de l’Hégire.
Ṣâḥib Ibn ‘Abbâd
Il s’agit en fait d’Ismâïl Ṣâḥib Ibn ‘Abbâd, le célèbre homme de lettres, Vizir (le ministre) d’Ali Ibn Rukn-ud-Dawla le Sulṭân Buhayhi connu sous le nom de Fakhr-ud-Dawla. Il avait à son actif un livre en dix tomes dans le domaine de la lexicographie intitulé «al-muḥîṭ bil-lugha». Ce grand livre était subdivisé selon l’ordre alphabétique courant dans les dictionnaires tout en privilégiant la quantité d’entrées au détriment des exemples. Il y a aussi un deuxième livre intitulé «jumhura al-Jumhura». Nous avons eu la chance d’entrer en possession des exemplaires de ces deux livres.
Ṣâḥib Ibn ‘Abbâd a en outre écrit un bon nombre de livres dans le domaine de la littérature dont «al-a‘yâd», sur les fêtes nationales et religieuses ; «al-wuzarâ’», «al-kachf ‘an masâwi’-il-Mutanabbî» ainsi que le livre intitulé «rasâ’il fî funûn-il-kitâba» qu’il a subdivisé en quinze chapitres. Il faut aussi compter son recueil de poèmes.
Dans le domaine de la théologie scolastique, on peut lui citer des œuvres telles que «asmâ’ Allâh Ta‘âlâ wa ṣifâtih», sur les noms et les attributs de Dieu ; «al-anwâr fîl-Imâmat» en plus du livre intitulé «al-ibâna ‘an al-imâm».
Ṣâḥeb Ibn ‘Abbâd fut le tout premier «Ṣâḥib», qui signifie compagnon, de tous les Vizirs de Fakhr-ud-Dawla, et il fut loué dans cent mille poèmes lyriques en arabe et en persan.
Le cheikh Ḥassan Ibn ‘Ali aṭ-Ṭabarsi avait rapporté dans son livre intitulé «al-kâmil al-bahâyî» que Ṣâḥib Ibn ‘Abbâd avait à son actif dix mille strophes en hommage aux Ahl-ul-Bayt (Que la paix soit sur eux tous).
Ṣâḥib Ibn ‘Abbâd est né au cours du mois de Dhul Qa‘ada de l’an 324 de l’Hégire. Il avait appris la littérature auprès d’Ibn Fâris et de Ibn al-‘Amîd. Il avait occupé le poste de Vizir pendant le règne de la dynastie Buwayhi pendant dix huit ans et un mois à l’époque du Sulṭân Mu’ayyid-ud-Dawla et de son frère Fakhr-ud-Dawla, les deux fils du fameux Sulṭân Rukn-ud-Dawla Ibn Buwayh. Sa mort est survenue la nuit du vendredi 24 Ṣafar de l’an 385 de l’Hégire. C’est Chérif ar-Raḍî qui avait prononcé son éloge funèbre.
Ibn Khâlaweyh al-Hamdâni
Ce grand homme de lettres était l’une de rares sommités dans le domaine de la littérature et de la science. A son époque, les gens venaient de tous les coins du monde pour pouvoir profiter de son savoir.
Cet illustre savant avait à son actif le livre intitulé «laysa», sur les terms justes et injustes selon la grammaire arabe.
Il était arrivé à Bagdad en quête du savoir en l’an 314 de l’Hégire, et il put apprendre la grammaire ainsi que la littérature arabe auprès de célèbre Ibn Dureyd, d’Abû ‘Amru az-Zâhid et de tant d’autres savants de la même trempe.
Selon Cheikh an-Najâchi, cet éminent savant avait rédigé les livres suivants: «al-jumal fin-naḥw», «al-ichtiqâq», «aṭrâghich fil-lugha», «al-qirâ’ât», «charḥ al-maqṣûra li Ibn Dureyd», «al-maqṣûr wal-mamdûd», «al-alghâz», «al-mudhakkar wal-mu’annath» ainsi que le livre intitulé «al-âl» dans lequel il avait parlé de l’Imâmat du Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb et des onze autres Imams infaillibles parmi ses enfants (Que la paix soit sur eux tous).
Cheikh al-Yâfi‘i avait dit dans son livre intitulé «mir’ât al-jinân» en parlant de lui:
«Ibn Khâlaweyh al-Hamdâni avait aussi un livre intitulé «al-âl» au début duquel il avait expliqué les différents sens du terme «Âl» traduit par «famille» avant de mentionner les douze Imams infaillibles de la famille du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille) accompagné, chacun, de sa date de naissance et de sa date de décès en plus du nom du père et de la mère.»
Cheikh Ibn Khallikân avait déclaré à ce propos:
«C’est le fait d’avoir dit que l’on comptait également le clan des Bani Hâchim parmi les membres de la famille du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille) qui l’avait poussé à mentionner les douze Imams infaillibles (Que la paix soit sur eux tous).»
Quant à nous, nous disons
Cheikh Ibn Khallikân ignorait totalement la tendance chiite d’Ibn Khâlaweyh al-Hamdâni. Il est aussi probable qu’il ait tout simplement confondu entre notre Ibn Khâlaweyh et un autre individu portant le même surnom.
En effet, l’auteur du livre intitulé «riyâḍ-ul-‘ulamâ’» a écrit:
«Certain nombre de gens portait le surnom de «Ibn Khâlaweyh» parmi lesquels:
Cheikh Abû ‘Abdullâh al-Ḥassan Ibn Khâlaweyh.
Il s’agit du savant sunnite Chaféite qui rapportait des hadiths de l’imam ach-Châfi‘i avec seulement deux intermédiaires. Il est l’auteur du livre intitulé «aṭ-ṭâriqa».
Il y a également Abû ‘Abdullâh al-Ḥussein Ibn Aḥmad Ibn Khâlaweyh al-Hamdâni, notre Ibn Khâlaweyh.
Il s’agit du célèbre homme de lettres Chiite Imâmite qui résidait à Haleb. Il faisait partie des savants Imâmites de la génération de Ṣâḥeb Ibn ‘Abbâd déjà mentionné plus haut.
Il faut aussi citer Cheikh Abul-Ḥassan ‘Ali Ibn Moḥammad Ibn Yûsuf Ibn Mahjûr al-Fârsi, beaucoup plus connu sous le surnom d’Ibn Khâlaweyh, le Chiite.»
Quant à nous, nous affirmons que plusieurs Cheikhs à l’instar de Cheikh Abul-‘Abbâs an-Najâchi, de Cheikh Abû Ja‘far aṭ-Ṭûsi et de Jamâl-ud-dîn al-‘Allâma Ibn al-Muṭahhar al-Ḥilli dans son livre «al-khulâṣa» ont confirmé le Chiisme de notre Ibn Khâlaweyh.
Le tout premier à avoir regroupé les éléments de base dans ce domaine jusqu’à en faire une science fut le dénommé Abul-Ḥussein Aḥmad Ibn Fâris, le célèbre homme de lettres dont nous venons de parler. Il avait composé une série d’épîtres selon un style qui servira de modèle pour toute une multitude de littérateurs. Et le premier de ses élèves n’est autre que le célèbre Badî‘-uz-Zamân al-Hamdâni sur lequel nous allons d’ailleurs revenir dans les lignes qui suivent.
Badî‘-uz-Zamân al-Hamdâni avait adapté le style de son professeur Ibn Fâris tout en inventant des règles pour cette discipline. Les deux sont reconnus comme ayant eu l’honneur de devancer tous les autres savants dans ce domaine. Badî‘-uz-Zamân al-Hamdâni était lui aussi chiite autant que son professeur.
Parmi les savants chiites célèbres dans ce domaine, on a des noms tels qu’Ibn al-‘Amîd, Ṣâḥib Ibn ‘Abbâd et Abû Bakr al-Khawârizmi sur lequel nous allons également revenir dans les lignes qui suivent.
1) Le premier à avoir servi de Kâtib ou secrétaire au Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille)
Le tout premier à avoir servi de scribe et de secrétaire au Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille) était un fidèle chiite.
En effet, c’est le dénommé Khâlid Ibn Sa‘îd Ibn ‘Âṣ qui fut le tout premier secrétaire du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille). Il a été cité par as-Sayyed ‘Ali Ibn aṣ-Ṣadr al-Madani parmi les honorables Chiites de la première classe dans son livre intitulé «ad-darajât ar-rafi‘a», par as-Sayyed al-A‘raji dans son livre intitulé «‘iddat-ur-rijâl» ainsi que par le juge Nûrallah al-Mar‘achi d’ailleurs dans son livre intitulé «ṭabaqât-uch-chi‘a».
Allâma an-Nûri avait décrit ce Khâlid dans son livre intitulé «al-mustadrak» en mentionnant les nobles hommes entre le Bani ’Umayyah:
«Il était parmi les tous premiers qui s’étaient ralliés au Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui)…
Le Noble Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille) l’avait désigné percepteur de l’aumône au Yémen. Cependant, lorsqu’il avait appris la mort de ce dernier, il avait quitté de son propre chef cette haute fonction pour retourner à Médine où il s’attachera à l’Imam ‘Ali (Que la paix soit sur lui) en méconnaissant le Califat d’Abû Bakr. Et il ne reconnaîtra ce dernier qu’après avoir été contraint par l’Imam ‘Ali (Que la paix soit sur lui) en personne.
Khâlid Ibn Sa‘îd Ibn ‘Âṣ avait fait parti des douze fidèles qui avaient manifesté contre la désignation d’Abû Bakr à la tête de la communauté Musulmane et qui avaient même discuté avec lui à ce propos un certain vendredi alors qu’il faisait son sermon du haut de la chaire.
Ce hadith a été rapporté dans les livres intitulés «al-khiṣâl» et «al-iḥtijâj».»
Cette description a été rapportée par Cheikh Abû ‘Ali dans son livre intitulé «muntahâ al-maqâl fi aḥwâl ar-rijâl» dans le chapitre consacré aux rapporteurs de hadiths.
2) Le tout premier secrétaire de l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui)
Le tout premier à avoir servi de secrétaire au Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) est le dénommé ‘Obeydullâh Ibn Abî Râfî‘I, jadis compagnon du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille).
Ibn Qotayba a écrit à ce propos dans son livre intitulé «al-ma‘ârif»:
«Il avait été le secrétaire particulier du Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) durant tout son Califat.»
Ibn Ḥajar a quant à lui écrit dans son livre intitulé «taqrîb-ut-tahdhib», en parlant toujours de cet honorable disciple:
«Le secrétaire d’Ali Ibn Abî Ṭâleb était un fidèle de la troisième génération vraiment équitable et digne de confiance.»
Et Cheikh an-Najâchi a dit de son côté dans la biographie de Abû Râfî‘:
«Quant à ses deux fils, ‘Obeydollâh et Ali, ils étaient les secrétaires du Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui).»
Nous avons d’ailleurs déjà largement parlé de ces deux fils d’Abû Râfî‘ plus haut dans le présent livre.