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Les sanctuaires d’Imâmzâdeh de Téhéran et ses environs, témoins de la richesse architecturale et artistique iranienne au cours des siècles
Sarah Mirdâmâdi
Outre leur dimension spirituelle, les différents sanctuaires d’Imâmzâdeh qui parsèment l’ensemble du territoire iranien méritent le détour même pour le profane, de par la diversité de leur style et la richesse de leur architecture. Ils constituent un témoignage de divers styles au cours de l’histoire, de la variété des goûts esthétiques locaux, mais surtout de l’attachement des Iraniens vis-à-vis de ces descendants d’Imâms qui les a conduits à manifester le sommet de leur art dans la construction et les processus de rénovation de ces mausolées. Ces derniers ne sont en effet pas de simples bâtiments destinés à abriter un tombeau et les pèlerins s’y rendant : participer à leur édification, à l’instar de la construction de cathédrales au Moyen Âge occidental, constitue en lui-même un acte de foi et un témoignage de l’amour porté au Créateur. La contemplation de leur beauté doit donc s’accompagner d’une prise de conscience de l’intention de ceux qui les ont construits et du fait que la participation à leur construction ou à leur restauration constitue un acte de grâce et d’adoration à part entière.
La diversité des styles est grande. Nous nous contenterons, dans ce bref article, de ne présenter que quelques exemples de styles différents en invitant le lecteur avant tout à la contemplation picturale de ces ouvrages. Nous nous focaliserons essentiellement sur les extérieurs – l’intérieur des Imâmzâdehs, décorés de fins ornements, constituant un sujet à part entière.
L’Imâmzâdeh Panj Tan
Ce mausolée est situé au nord-est de Téhéran, à Lavizân, et date de l’époque qâdjâre. De forme carrée, il est surplombé par quatre minarets. Il se distingue notamment par sa coupole en briques cuites, ses minarets, son shabestân (nom donné à la partie couverte de la mosquée) ainsi que ses décorations intérieures uniques faites de l’assemblage de petits morceaux de miroirs.
Panj Tan signifiant “cinq corps” ou “personnes”, ce lieu rassemble non pas un mais cinq Imâmzâdehs dont l’Imâmzâdeh Mohammad Sâ’em, descendant de l’Imâm Hassan, l’Imâmzâdeh ’Abdol-Rahim, descendant de l’Imâm Ja’far al-Sâdeq, ou encore les Imâmzâdehs Abou Tâleb et Hossein, descendants de l’Imâm Moussâ Kâzem.
L’Imâmzâdeh Dâvoud
Situé au nord-ouest de la ville Téhéran, sur la route de montagne de Kan et à proximité du village de Kigâ, cet Imâmzâdeh constitue un exemple de bâtiment construit dès l’époque safavide à partir de pierres et de torchis. Il a été néanmoins largement rénové à l’époque qâdjâre sous le règne de Fath Ali Shâh pour devenir un bâtiment octogonal.
L’Imâmzâdeh Dâvoud est un descendant de l’Imâm Hassan.
L’Imâmzâdeh Hâdi
Situé sur l’ancienne route de Shahr-e Rey, ce mausolée constitue un autre exemple de bâtiment édifié durant l’ère safavide, sous le règne de Shâh Tahmâsp, et qui fut ensuite rénové et agrandi au cours de l’histoire. Se sont ainsi ajoutés peu à peu une cour, des décors faits de morceaux de miroirs à l’intérieur du sanctuaire, la mise en place d’un zarih… L’Imâmzâdeh Hâdi est un descendant de l’Imâm Moussâ Kâzem.
L’Imâmzâdeh Zayd ibn ’Ali
Le bâtiment de cet Imâmzâdeh est l’un des plus anciens de Téhéran. Il se situe au centre du bazar de la capitale. Selon une inscription figurant sur la tombe en elle-même, il aurait été construit avant la dynastie des Safavides, c’est-à-dire avant le début du XVIe siècle. Il a néanmoins subi d’importantes rénovations au cours du temps et à part la tombe, le reste des éléments du mausolée date de l’époque qâdjâre. L’aménagement d’une cour, d’une terrasse couverte et de petites cellules a été réalisé à l’époque du règne de Nâssereddin Shâh. Il existe différentes versions de la généalogie de l’Imâmzâdeh Zayd, certains attestant qu’il serait un descendant de l’Imâm Hassan, et d’autres de l’Imâm Hossein.
L’Imâmzâdeh Sâleh
L’un des Imâmzâdehs les plus connus et visités de Téhéran, son sanctuaire se situe au sud de la place de Tajrish, au nord de la ville. Le sanctuaire originel n’était qu’une petite pièce de 6 m², qui a ensuite subi plusieurs processus d’agrandissement et de rénovation, notamment sous le règne du roi qâdjâr Fath Ali Shâh. Cet Imâmzâdeh se distingue notamment par sa décoration intérieure, réalisée sur la base de petits morceaux de miroirs ainsi que de fins travaux d’incrustation et de ciselures.
Selon les documents retrouvés sur place, l’Imâmzâdeh Sâleh est le fils de l’Imâm Moussâ Kâzem et le frère de l’Imâm Rezâ, respectivement septième et huitième Imâms.
L’Imâmzâdeh Ali Akbar
Situé au cœur du quartier de Tchizar au nord de Téhéran, cet Imâmzâdeh se distingue de par sa coupole entièrement verte portée par une architecture traditionnelle et ses décorations extérieures riches et originales. Le sanctuaire est entouré d’un important cimetière où sont enterrés des martyrs de la guerre contre l’Iraq. Ali Akbar serait un descendant de l’Imâm Zayn al-Abedin, quatrième Imâm des chiites.
Les Imâmzâdehs Aynali et Zaynali
Ce sanctuaire se situe à proximité de la place Pounak sur le boulevard Hamilâ. L’ensemble s’étendait au départ sur une superficie de plus de 5000 m². Doté d’une architecture particulière en longueur et d’une coupole en parapluie, cet Imâmzâdeh tend à se distinguer de par son style. Edifié à l’époque qâdjâre par la famille Farmân Farmâ en 1834, il a subi plusieurs rénovations dont la dernière a été réalisée par Fereydoun Parhizgâr. En 1960, un nouveau zarih est venu remplacer l’ancien fait de bois. Cet Imâmzâdeh fait partie de ceux qui ont été progressivement agrandis pour couvrir désormais près de 21 000 m² et abriter des activités annexes telles qu’un centre culturel et religieux, un lieu de prière couvert et un petit bazar. Ces deux Imâmzâdehs sont des descendants de l’Imâm Zayn al-Abedin.