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La traduction et l’exégèse de la Sourate Al-Kahf (La caverne)
Voici enfin le verset 66 de la sainte sourate « Al-Kahf » (La caverne) :
قَالَ لَهُ مُوسَىٰ هَلْ أَتَّبِعُكَ عَلَىٰ أَن تُعَلِّمَنِ مِمَّا عُلِّمْتَ رُشْدًا
Moïse lui dit : “Puis-je suivre, à la condition que tu m’apprennes de ce qu’on t’a appris concernant une bonne direction ? ”. (18:66)
Le vénéré Moïse (béni soit-il) comprit tout de suite que c’était l’homme qu’il cherchait. Alors il lui demanda s’il le lui permettrait de le suivre à condition qu’il lui apprenne les sciences que le Seigneur lui avait apprises.
Dans ce verset, le saint Coran nous montre comment le vénéré Moïse (béni soit-il), un grand messager de Dieu, se comportait avec respect et modestie devant un savant. Il le loua comme son maître et lui supplia de lui apprendre son savoir.
Ce verset nous apprend aussi que l’acquisition des sciences est un devoir pour un croyant, même s’il est un grand messager de Dieu, comme l’était le vénéré Moïse (béni soit-il). Nous apprendrons la suite de cette histoire dans notre prochain programme.
Dans les passages précédents, nous avons lu ensemble des versets de la sainte sourate « Al-Kahf » (La caverne) qui nous ont relaté que finalement le vénéré Moïse (béni soit-il) et son valet trouvèrent le lieu que le Seigneur avait indiqué pour rencontrer le vénéré Khidr (béni soit-il). Ils firent demi-tour et retournèrent au bord de la mer.
Quand ils arrivèrent au pied du rocher, ils virent l’homme que cherchait le vénéré Moïse. Dans les versets que nous avons lus Dans les passages précédents, le saint Coran présentait Khidr comme
« un serviteur de Dieu, à qui Dieu avait donné une grâce de Sa part, et à qui Il avait enseigné une science émanant de Lui ».
Le vénéré Moïse lui demanda tout de suite, s’il le lui permettait de le suivre à condition qu’il lui apprenne les sciences que le Seigneur lui avait appris.
Il se comportait alors avec respect et humiliation devant Khidr le sage, mais il voulait apprendre sans perdre de temps de Khidr ses sciences. Dans les versets que nous allons lire ensemble, nous apprendront la suite de cette histoire.
قَالَ إِنَّكَ لَن تَسْتَطِيعَ مَعِيَ صَبْرًا
L’autre répondit : “Vraiment, tu ne pourras jamais être patient avec moi. (18:67)
وَكَيْفَ تَصْبِرُ عَلَىٰ مَا لَمْ تُحِطْ بِهِ خُبْرًا
Comment endurerais-tu sur des choses que tu n’embrasses pas par ta connaissance ?”. (18:68)
Le vénéré Khidr (béni soit-il) comprit que le vénéré Moïse se pressait à apprendre les sciences que Dieu le Très-Haut lui avait apprises. Mais il savait des choses que le vénéré Moïse (béni soit-il) semblait ne pas savoir. En effet, dans les versets 67 et 68, nous voyons le vénéré Khidr (béni soit-il) donner sa première leçon au vénéré Moïse : pour connaître les secrets des sciences, il faudrait d’abord la patience et l’endurance.
Khidr dit au vénéré Moïse (béni soit-il) que s’il n’était pas patient avec son maître, il ne pourrait pas apprendre non plus les sciences dont il n’avait aucune connaissance. En outre, la réponse que Khidr donna à Moïse (béni soit-il) nous apprend aussi que dès la première rencontre, Khidr le sage apprit que par son tempérament, Moïse se pressait à découvrir tout de suite la vérité. La suite de l’histoire nous apprendra que Khidr avait justement prévu tout ce qui arriverait plus tard.
Voici les versets 69 et 70 de la sainte sourate «Al-Kahf » (La caverne) :
قَالَ سَتَجِدُنِي إِن شَاءَ اللَّـهُ صَابِرًا وَلَا أَعْصِي لَكَ أَمْرًا
Moïse lui dit : “Si Dieu veut, tu me trouveras patient ; et je ne désobéirai à aucun de tes ordres”. (18:69)
قَالَ فَإِنِ اتَّبَعْتَنِي فَلَا تَسْأَلْنِي عَن شَيْءٍ حَتَّىٰ أُحْدِثَ لَكَ مِنْهُ ذِكْرًا
“Si tu me suis, dit l’autre, ne m’interroge sur rien tant que je ne t’en aurais pas fait mention”. (18:70)
En tout cas, le vénéré Moïse se dit prêt à accompagner le vénéré Khidr, et il jura qu’il serait patient et obéirait à tous les ordres de Khidr. Ce dernier lui dit que si Moïse voulait l’accompagner pendant le voyage, il ne devrait lui poser aucune question et attendre que Khidr lui explique lui-même la raison de ce qu’il ferait.
La première chose que nous apprennent ces versets c’est qu’au début de toute action ou projet, il faut dire Incha’Allah (Si Dieu veut), signe de soumission du fidèle à la volonté divine. Ces versets nous disent ensuite que pour apprendre les sciences, l’apprenant doit absolument écouter le maître et lui obéir.
Voici enfin les versets 71 à 73 de la sainte sourate « Al-Kahf » (La caverne) :
قَالَ فَإِنِ اتَّبَعْتَنِي فَلَا تَسْأَلْنِي عَن شَيْءٍ حَتَّىٰ أُحْدِثَ لَكَ مِنْهُ ذِكْرًا
Alors les deux partirent. Et après qu’ils furent montés sur un bateau, l’homme y fit une brèche. Moïse lui dit : “Est-ce pour noyer ses occupants que tu l’as ébréché ? Tu as commis, certes, une chose monstrueuse ! ”. (18:71)
فَانطَلَقَا حَتَّىٰ إِذَا رَكِبَا فِي السَّفِينَةِ خَرَقَهَا قَالَ أَخَرَقْتَهَا لِتُغْرِقَ أَهْلَهَا لَقَدْ جِئْتَ شَيْئًا إِمْرًا
L’autre répondit : “N’ai-je pas dit que tu ne pourrais pas garder patience en ma compagnie ? ” (18:72)
قَالَ أَلَمْ أَقُلْ إِنَّكَ لَن تَسْتَطِيعَ مَعِيَ صَبْرًا
“Ne t’en prends pas à moi, dit Moïse, pour un oubli de ma part ; et ne m’impose pas de grande difficulté dans mon affaire”. (18:73)
Alors Khidr et le vénéré Moïse se mirent en route. Ils arrivèrent au bord de la mer et pour continuer leur périple, ils montèrent sur un bateau. Après quelques heures, le vénéré Khidr creusa une brèche dans le bateau. Moïse oublia sa promesse, et posa sa première question au vénéré Khidr : « Est-ce pour noyer les passagers de ce bateau que tu l’as ébréché ? Tu viens sans doute de commettre un crime ! »
Khidr lui répondit qu’il avait promis de ne rien dire et de ne poser aucune question tant qu’il ne lui en ait pas donné l’autorisation.
Alors le vénéré Moïse se souvint de sa promesse et lui demanda de l’excuser.
En effet, dès la rencontre du vénéré Moïse avec Khidr, le noble Coran nous fait apprendre que ce dernier avait décidé d’apprendre ses connaissances au vénéré Moïse (béni soit-il) d’une manière pratique et appliquée. C’est pourquoi il demande au vénéré Moïse de ne pas poser de question et de le suivre sans rien dire.
Ces versets de la sainte sourate « Al-Kahf » (La caverne) nous apprennent donc que quand on se soumet à Dieu et à Ses élus, il faudrait se confier entièrement à eux. Est-ce que le vénéré Khidr voulait, comme l’avait cru Moïse, noyer les passagers du bateau et de commettre ainsi un crime monstrueux ? Nous connaîtrons la suite de cette histoire dans le prochain programme.
Dans les passages précédents, nous avons lu ensemble des versets de la sainte sourate « Al-Kahf » (La caverne) qui nous ont relaté que finalement le vénéré Moïse (béni soit-il) rencontra Khidr qui lui permit de le suivre et d’apprendre les sciences que Dieu lui avait apprises, à condition qu’il soit patient et endurant. Khidr lui dit que si Moïse voulait l’accompagner pendant le voyage, il ne devrait lui poser aucune question et attendre que Khidr lui explique lui-même la raison de ce qu’il ferait. Le vénéré Moïse l’accepta. Alors Khidr et Moïse se mirent en route. Ils arrivèrent au bord de la mer et ils montèrent sur un bateau. Après quelques heures, le vénéré Khidr creusa une brèche dans le bateau. Moïse oublia sa promesse, et posa sa première question au vénéré Khidr : « Est-ce pour noyer les passagers de ce bateau que tu l’as ébréché ? » Khidr lui répondit qu’il avait promis de ne rien dire et de ne poser aucune question tant il ne lui en ait pas donné l’autorisation. Alors le vénéré Moïse se souvint de sa promesse et lui demanda de l’excuser. Les versets que nous allons lire ensemble, nous apprendront la suite de cette histoire.
حَتَّىٰ إِذَا لَقِيَا غُلَامًا فَقَتَلَهُ قَالَ أَقَتَلْتَ نَفْسًا زَكِيَّةً بِغَيْرِ نَفْسٍ لَّقَدْ جِئْتَ شَيْئًا نُّكْرًا
Puis ils partirent tous deux ; et quand ils eurent rencontré un enfant, l’homme le tua. Alors Moïse lui dit : “As-tu tué un être innocent, qui n’a tué personne ? Tu as commis certes, une chose affreuse ! ” (18:74)
قالَ أَلَمْ أَقُل لَّكَ إِنَّكَ لَن تَسْتَطِيعَ مَعِيَ صَبْرًا
L’autre lui dit : “Ne t’ai-je pas dit que tu ne pourrais pas garder patience en ma compagnie ? ” (18:75)
قَالَ إِن سَأَلْتُكَ عَن شَيْءٍ بَعْدَهَا فَلَا تُصَاحِبْنِي قَدْ بَلَغْتَ مِن لَّدُنِّي عُذْرًا
“Si, après cela, je t’interroge sur quoi que ce soit, dit Moïse, alors ne m’accompagne plus. Tu seras alors excusé de te séparer de moi”. (18:76)
Le vénéré Khidr et le vénéré Moïse quittèrent la mer et reprirent leur chemin sur la terre. Sur leur route, ils virent un jeune garçon. Sans dire quoi que ce soit, Khidr tua l’adolescent. Malgré la promesse qu’il avait faite à Khidr, le vénéré Moïse ne put garder le silence et posa de nouveau une question à son maître.
« Comment as-tu pu tuer une personne innocente. Ce jeune garçon n’avait tué personne pour que tu le châties si durement ! Certes, cette fois-ci tu viens de commettre un véritable crime. », dit le vénéré Moïse.
Sans expliquer son geste, Khidr lui rappela qu’il avait promis à deux reprises de ne lui poser aucune question. « Si je te pose une autre question, tu pourras te séparer de moi et de ne plus me permettre de t’accompagner. », dit Moïse en lui demandant de l’excuser.
Voici maintenant le verset 77 de la sourate XVIII du noble Coran :
انطَلَقَا حَتَّىٰ إِذَا أَتَيَا أَهْلَ قَرْيَةٍ اسْتَطْعَمَا أَهْلَهَا فَأَبَوْا أَن يُضَيِّفُوهُمَا فَوَجَدَا فِيهَا جِدَارًا يُرِيدُ أَن يَنقَضَّ فَأَقَامَهُ قَالَ لَوْ شِئْتَ لَاتَّخَذْتَ عَلَيْهِ أَجْرًا
Ils partirent donc tous deux ; et quand ils furent arrivés à un village habité, ils demandèrent à manger à ses habitants ; mais ceux-ci refusèrent de leur donner l’hospitalité. Ensuite, ils y trouvèrent un mur sur le point de s’écrouler. L’homme le redressa. Alors Moïse lui dit : “Si tu voulais, tu aurais bien pu réclamer pour cela un salaire”. (18:77)
Khidr et Moïse reprirent la route et ils arrivèrent à un village. Ils demandèrent aux paysans de les nourrir, mais peu hospitaliers, les villageois ne leur donnèrent rien à manger.
Lorsque Khidr et Moïse voulaient quitter le village, le vénéré Khidr remarqua un mur qui était sur le point de s’écrouler. Il se mit au travail et répara le mur. Le vénéré Moïse refusa de l’aider dans sa tâche. Quand Khidr finit son travail, Moïse ne put se retenir et il dit à Khidr : « Si tu voulais, tu aurais pu réclamer aux paysans un salaire. Et ils nous donneraient, certes, quelque chose à manger. » En effet, en disant ces mots, Moïse brisa pour la troisième fois sa promesse.
قَالَ هَـٰذَا فِرَاقُ بَيْنِي وَبَيْنِكَ سَأُنَبِّئُكَ بِتَأْوِيلِ مَا لَمْ تَسْتَطِع عَّلَيْهِ صَبْرًا
“Ceci marque la séparation entre toi et moi, dit l’homme, Je vais t’apprendre l’interprétation de ce que tu n’as pu supporter avec patience.” (18:78)
Le vénéré Moïse avait promis trois fois de ne pas poser des questions et de ne pas protester. Pourtant il brisa trois fois sa promesse, ce qui voulait dire, en fait, la fin du voyage et la séparation de Khidr et de Moïse.
Chaque fois que le vénéré Moïse réagit spontanément à la conduite de Khidr : il protesta contre les actes de Khidr qui avait ébréché un bateau, qui avait tué un jeune garçon et qui avait travaillé sans demander de salaire pour des gens avares et non hospitaliers.
Le vénéré Moïse savait que Khidr avait, grâce à Dieu, une connaissance qui émanait de Dieu Lui-même. Pourtant, il n’arriva pas à se retenir, il se fia à chaque fois aux apparences, perdit la patience et l’endurance, et jugea Khidr par ses actes sans en connaître la raison profonde et occulte.
Finalement, Khidr lui dit que le moment de la séparation était arrivé mais avant de se séparer, il lui expliquerait la raison de ses actes.
Selon les récits, le noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) dit que si le vénéré Moïse avait été plus patient, Khidr lui aurait appris d’autres leçons et lui aurait révélé des vérités encore plus extraordinaires.
Dans les passages précédents, nous avons lu ensemble des versets de la sainte sourate « Al-Kahf » (La caverne) qui nous ont relaté que le vénéré Khidr et le vénéré Moïse commencèrent leur voyage, alors que Moïse avait promis à Khidr de le suivre partout sans rien dire et sans lui poser de question, afin que Khidr lui apprenne les sciences que lui avait apprises Dieu le Très-Haut. Ils prirent un bateau que Khidre ébrécha après quelques heures. Moïse protesta et lui demanda s’il voulait tuer les passagers. Ensuite, Khidr tua un jeune garçon qu’ils rencontrèrent sur leur chemin. Moïse protesta de nouveau et lui demanda pourquoi il avait tué un innocent. Et enfin, dans un village où les habitants peu hospitaliers refusèrent de leur donner à manger, Khidr répara un mur qui était sur le point de s’écrouler. Moïse protesta de nouveau et lui dit qu’il aurait pu réclamer au moins un salaire aux paysans. Chaque fois que Moïse brisait sa promesse de silence et il posa des questions, Khidr lui rappela sa promesse de rester patient et endurant. Finalement arriva le moment où Khidr décida de se séparer de Moïse. Mais il lui dit qu’il lui expliquerait enfin la raison de tout ce qu’il venait de faire.
Les versets que nous allons lire ensemble, nous apprendront la suite de cette histoire.
أَمَّا السَّفِينَةُ فَكَانَتْ لِمَسَاكِينَ يَعْمَلُونَ فِي الْبَحْرِ فَأَرَدتُّ أَنْ أَعِيبَهَا وَكَانَ وَرَاءَهُم مَّلِكٌ يَأْخُذُ كُلَّ سَفِينَةٍ غَصْبًا
“Pour ce qui est du bateau, il appartenait à des pauvres gens qui travaillaient en mer. Je voulais donc le rendre défectueux, car il y avait derrière eux un roi qui saisissait de force tout bateau.” (18:79)
Contrairement à ce qu’avait pensé le vénéré Moïse (béni soit-il), en ébréchant le bateau, Khidr ne voulait pas en noyer les passagers. Il savait que le bateau appartenait aux pauvres marins qui travaillent sur la mer. Mais ce qu’ignorait Moïse et que Khidr savait grâce à la science que lui avait donnée le Seigneur, c’est qu’un roi tyran dominait ce pays et il saisissait par force tous les bateaux des habitants. Alors Khidr avait décidé d’endommager le bateau des pauvres marins pour le rendre défectueux aux yeux du roi, afin que le roi ne le saisisse pas. Les marins pourraient réparer plus tard leur bateau.
Par sa sagesse, Dieu Le Très-Haut avait donc appris au vénéré Khidr (béni soit-il) un moyen d’aider les pauvres gens et de les soutenir contre la tyrannie.
Voici maintenant les versets 80 et 81 de la sainte sourate « Al-Kahf » (La caverne) :
وَأَمَّا الْغُلَامُ فَكَانَ أَبَوَاهُ مُؤْمِنَيْنِ فَخَشِينَا أَن يُرْهِقَهُمَا طُغْيَانًا وَكُفْرًا
“Quant au garçon, ses père et mère étaient des croyants ; nous avons craint qu’il ne leur imposât la rébellion et la mécréance. (18:80)
فَأَرَدْنَا أَن يُبْدِلَهُمَا رَبُّهُمَا خَيْرًا مِّنْهُ زَكَاةً وَأَقْرَبَ رُحْمًا
Nous avons donc voulu que leur Seigneur leur accordât en échange un autre plus pur et plus affectueux.” (18:81)
Le vénéré Khidr était un élu à qui Dieu le Très-Haut avait révélé une partie des sciences occultes. Certes, il n’était pas un assassin, et s’il avait tué le jeune garçon, il y en avait une raison cachée. Comme nous le disent les versets 80 et 81 de la sourate XVIII, le jeune garçon n’avait commis aucun crime pour qu’il soit puni selon la loi du talion.
Certes, selon la loi des religions divines, il serait un crime de tuer quelqu’un qui n’a pas commis de meurtre. Pourtant ces versets nous apprennent que l’acte de Khidr ne provenait pas de la loi des religions, mais directement de la volonté du Seigneur qui est supérieure à toutes les lois. Les parents de ce jeune garçon étaient des gens croyants. Ce jeune garçon aurait été plus tard un mécréant criminel. Sur ordre de Dieu, le vénéré Khidr tua le jeune garçon pour rendre ainsi service à ses parents pieux à qui Dieu donnerait plus tard des enfants pieux. Car si Dieu prive Ses serviteurs d’un bienfait, Il leur en donnera des meilleurs pour les récompenser.
وَأَمَّا الْجِدَارُ فَكَانَ لِغُلَامَيْنِ يَتِيمَيْنِ فِي الْمَدِينَةِ وَكَانَ تَحْتَهُ كَنزٌ لَّهُمَا وَكَانَ أَبُوهُمَا صَالِحًا فَأَرَادَ رَبُّكَ أَن يَبْلُغَا أَشُدَّهُمَا وَيَسْتَخْرِجَا كَنزَهُمَا رَحْمَةً مِّن رَّبِّكَ وَمَا فَعَلْتُهُ عَنْ أَمْرِي ذَٰلِكَ تَأْوِيلُ مَا لَمْ تَسْطِع عَّلَيْهِ صَبْرًا
Et quant au mur, il appartenait à deux garçons orphelins de la ville, et il y avait dessous un trésor à eux ; et leur père était un homme vertueux. Ton Seigneur a donc voulu que tous deux atteignent leur maturité et qu’ils extraient, eux-mêmes leur trésor, par une miséricorde de ton Seigneur. Je ne l’ai d’ailleurs pas fait de mon propre chef. Voilà l’interprétation de ce que tu n’as pas pu endurer avec patience”. (18:82)
Quant au mur que Khidr avait réparé sans réclamer de salaire aux habitants du village, il dit au vénéré Moïse (béni soit-il) que ce mur se trouvait sur un terrain qui appartenait à deux orphelins. Sous ce mur, il y avait un trésor. Khidr répara ce mur, pour que le trésor y soit préservé jusqu’à ce que les deux orphelins dont leur défunt père était un homme pieux, le découvrent eux-mêmes, quand ils seraient grands.
Ainsi, grâce à la science occulte que Dieu avait apprise à Khidr, il protégea les biens des orphelins.
Dans ces versets, le vénéré Khidr dit explicitement que tous ce qu’il avait fait, venaient de Dieu, et qu’il les avait accomplis au nom du Seigneur. L’histoire de Moïse et du Khidr arrive ainsi à son dénouement dans ces versets.
Dans les passages précédents, nous avons lu ensemble des versets de la sainte sourate « Al-Kahf » (La caverne) qui nous ont relaté la fin de l’histoire du vénéré Moïse et du vénéré Khidr (bénis soient-ils), et nous avons vu comment Khidr expliqua au vénéré Moïse les raisons cachés de ce qu’ils avaient fait grâce à la science que lui avait donné Dieu le Très-Haut. A partir de ce programme nous allons lire ensemble quinze versets de la sainte sourate « Al-Kahf » (La caverne) qui nous relateront l’histoire de Zul-Qarnayn.
وَيَسْأَلُونَكَ عَن ذِي الْقَرْنَيْنِ قُلْ سَأَتْلُو عَلَيْكُم مِّنْهُ ذِكْرًا
Et ils t’interrogent sur Zul-Qarnayn. Dis : “Je vais vous en citer quelque fait mémorable”. (18:83)
إِنَّا مَكَّنَّا لَهُ فِي الْأَرْضِ وَآتَيْنَاهُ مِن كُلِّ شَيْءٍ سَبَبًا
Vraiment, Nous avons affermi sa puissance sur terre, et Nous lui avons donné libre voie à toute chose. (18:84)
فَأَتْبَعَ سَبَبًا
Il suivit donc une voie. (18:85)
Au début de la sainte sourate « Al-Kahf » (La caverne), nous avons dit que les païens de la Mecque envoyèrent deux hommes à Médine pour leur demander quels seraient d’après eux les signes de la sincérité d’une personne qui prétend d’être messager de Dieu.
Les juifs de Médine dirent que pour mettre à l’épreuve la sincérité du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), les mécréants n’auraient qu’à lui poser trois questions : la première sur la nature de l’âme, la deuxième sur l’histoire des « Gens de la caverne », et la troisième sur l’histoire de Zul-Qarnayn.
Les Juifs dirent qu’un vrai messager ne répondrait pas à la première question mais il leur parlerait des deux histoires. Les versets 83 à 85 de la sourate XVIII relatent le début de l’histoire de Zul-Qarnayn.
Ces versets soulignent que le saint Coran n’y évoquerait que quelques faits mémorables de l’histoire de Zul-Qarnayn qui grâce à Dieu, devint un homme puissant et régna sur la terre.
Ces versets racontent comment le Seigneur avait donné à Zul-Qarnayn un grand savoir et les moyens d’exploiter les richesses de la nature. Il le fit et mit son pouvoir au service de son peuple.
En arabe classique, le mot Zul-Qarnayn peut signifier « celui qui porte une couronne à deux cornes », mais aussi « celui qui domine l’est et l’ouest ».
Quant à l’identité historique de Zul-Qarnayn, certains historiens se sont fondés sur les récits de la Bible et l’ont assimilé à Cyrus le Grand, empereur des Perses, tandis que certains autres croient que Zul-Qarnayn serait Alexandre.
Quoi qu’il en soit, les versets 83 à 85 de la sourate XVIII présentent Zul-Qarnayn comme un élu qui avait reçu de la part du Seigneur le pouvoir de régner sur la terre et de jouir des bienfaits de la nature, pour rendre service à son peuple. Ces versets évoquent aussi le début d’un voyage de Zul-Qarnany.
حَتَّىٰ إِذَا بَلَغَ مَغْرِبَ الشَّمْسِ وَجَدَهَا تَغْرُبُ فِي عَيْنٍ حَمِئَةٍ وَوَجَدَ عِندَهَا قَوْمًا قُلْنَا يَا ذَا الْقَرْنَيْنِ إِمَّا أَن تُعَذِّبَ وَإِمَّا أَن تَتَّخِذَ فِيهِمْ حُسْنًا
Et quand il eut atteint le Couchant, il trouva que le soleil se couchait dans une source boueuse, et, après d’elle il trouva une peuplade impie. Nous dîmes : “Ô Zul-Qarnayn ! ou tu les châties, ou tu uses de bienveillance à leur égard”. (18:86)
قَالَ أَمَّا مَن ظَلَمَ فَسَوْفَ نُعَذِّبُهُ ثُمَّ يُرَدُّ إِلَىٰ رَبِّهِ فَيُعَذِّبُهُ عَذَابًا نُّكْرًا
Il dit : “Quant à celui qui est injuste, nous le châtierons ; ensuite il sera ramené vers son Seigneur qui le punira d’un châtiment terrible. (18:87)
وَأَمَّا مَنْ آمَنَ وَعَمِلَ صَالِحًا فَلَهُ جَزَاءً الْحُسْنَىٰ وَسَنَقُولُ لَهُ مِنْ أَمْرِنَا يُسْرًا
Et quant à celui qui croit et fait bonne œuvre, il aura, en retour, la plus belle récompense. Et nous lui donnerons des ordres faciles à exécuter”. (18:88)
Ces versets relatent qu’un jour Zul-Qarnayn quitta son siège et partit en voyage. Il arriva pays du Couchant, c’est-dire à l’ouest de son immense domaine. Il se trouva dans un endroit où le soir, il eut l’impression que le soleil se couche dans une source boueuse.
Sur cette terre, il découvrit la communauté d’une peuplade impie et sans religion.
Parmi ce peuple qui n’avait connu aucune religion, il y avait des gens bons et des gens mauvais. Dieu dit à Zul-Qarnayn de décider de ce qu’il va faire de ce peuple. Le Seigneur lui dit de choisir entre le châtiment pour cette peuplade ou la clémence envers eux.
Selon les versets 86 à 88 de la sourate XVIII, Zul-Qarnayn répondit avec sagesse : « Quant aux injustes, moi et mes hommes nous allons les châtier, et quand ils seront dans l’autre monde, Dieu les punira également. Et quand à ceux qui font de bonnes œuvres, je sais que Dieu leur donnera de belles récompenses dans l’Au-delà. Et nous, nous les chargerons des travaux faciles à exécuter et nous serons indulgents envers eux. » Ces versets nous apprennent que grâce à la volonté du Seigneur, Zul-Qarnayn était capable de juger avec justesse les humains. Et Dieu le Très-Haut lui avait donné l’autorisation de récompenser les bons et châtier les méchants sur la terre. Cependant, comme le soulignent ces versets, le vrai jugement est celui du Seigneur, et les vrais châtiments ou récompenses sont ceux que Dieu réserve à Ses créatures dans l’Au-delà.
Dans les passages précédents, nous avons lu ensemble des versets de la sainte sourate « Al-Kahf » (La caverne) qui nous ont relaté le début de l’histoire de Zul-Qarnayn. Le saint Coran présente Zul-Qarnayn comme un élu qui avait reçu de la part du Seigneur le pouvoir de régner sur la terre et de jouir à bon escient des bienfaits de la nature, pour rendre service à son peuple.
En arabe classique, « Zul-Qarnayn » peut signifier « celui qui porte une couronne à deux cornes », mais aussi « celui qui domine l’est et l’ouest ». C’est pourquoi certains historiens s’appuient sur les récits bibliques pour l’assimiler tantôt à Cyrus le Grand, empereur des Perses, tantôt à Alexandre. Dans les versets évoqués dans nos précédents programmes, nous avons lu l’histoire du voyage de Zul-Qarnayn et de ses hommes au pays du Couchant, c’est-à-dire à l’ouest de son domaine. Cette fois-ci nous vous relaterons l’histoire de son voyage vers l’est, dans le pays du Levant.
ثُمَّ أَتْبَعَ سَبَبًا
Puis, Zul-Qarnayn suivit une autre voie. (18:89)
حَتَّىٰ إِذَا بَلَغَ مَطْلِعَ الشَّمْسِ وَجَدَهَا تَطْلُعُ عَلَىٰ قَوْمٍ لَّمْ نَجْعَل لَّهُم مِّن دُونِهَا سِتْرًا
Et quand il eut atteint le Levant, il trouva que le soleil se levait sur une peuplade à laquelle Nous n’avions pas donné de voile pour s’en protéger. (18:90)
كَذَٰلِكَ وَقَدْ أَحَطْنَا بِمَا لَدَيْهِ خُبْرًا
Il en fut ainsi et Nous embrassons de Notre Science ce qu’il détenait. (18:91)
Dans ce voyage vers le pays du Couchant, nous avons vu comment Zul-Qarnayn et ses hommes établirent parmi les peuplades qui y habitaient la justice, en châtiant les méchants et en récompensant les bons. Mais les versets 89 à 91 de la sourate XVIII nous relatent que quand Zul-Qarnayn arriva au pays du Levant, il vit avec étonnement que ce pays était habité par des peuplades primitives qui n’avaient ni maison ni abri pour se protéger du soleil, et qui n’étaient couvert d’aucun habit et étaient complètement nues.
Le saint Coran nous apprend ainsi que grâce à Dieu Tout-Puissant, Zul-Qarnayn voyageait sur la terre et visitait les pays lointains. Là il était capable d’établir la justice et faire du bien aux gens, il le faisait grâce au pouvoir et la sagesse que Dieu lui avait octroyés. Et là il ne pouvait rien faire, il profitait du voyage pour apprendre de nouvelles choses sur la création et la vie des humains.
ثُمَّ أَتْبَعَ سَبَبًا
Puis, il suivit une autre voie. (18:92)
حَتَّىٰ إِذَا بَلَغَ بَيْنَ السَّدَّيْنِ وَجَدَ مِن دُونِهِمَا قَوْمًا لَّا يَكَادُونَ يَفْقَهُونَ قَوْلًا
Et quand il eut atteint un endroit situé entre les deux barrières de montagnes, il trouva derrière elles une peuplade qui ne comprenait presque aucune langue. (18:93)
قَالُوا يَا ذَا الْقَرْنَيْنِ إِنَّ يَأْجُوجَ وَمَأْجُوجَ مُفْسِدُونَ فِي الْأَرْضِ فَهَلْ نَجْعَلُ لَكَ خَرْجًا عَلَىٰ أَن تَجْعَلَ بَيْنَنَا وَبَيْنَهُمْ سَدًّا
Ils dirent : “Ô Zul-Qarnayn, les Gog et les Magog commettent du désordre sur terre. Est-ce que nous pourrons t’accorder un tribut pour construire une barrière entre eux et nous ?” (18:94)
Ces versets relatent l’histoire du troisième voyage de Zul-Qarnayn et de ses hommes vers un pays lointain qui se situaient entre deux barrières de montagne. Une région reculée peuplée par des tribus primitives privées de culture et civilisation, qui n’étaient même pas capables de parler une langue pour se communiquer.
Quand ils virent Zul-Qarnayn et ses hommes, ils comprirent qu’il était un homme puissant et que, par la volonté divine, il pourrait les protéger contre leurs ennemis.
Ils firent comprendre à Zul-Qarnayn que sur la terre voisine, vivaient deux peuples méchants et oppresseurs qui les attaquaient, les massacraient et pillaient régulièrement leurs provisions. Il s’agissait effectivement des peuples appelés les Gog et les Magog. C’étaient des peuples méchants dont les noms sont cités deux fois dans le noble Coran et cinq fois dans le Vieux Testament. Ces tribus primitives firent comprendre à Zul-Qarnayn qu’elles étaient prêtes à payer des tributs à Zul-Qarnany pour qu’il fasse construire un barrage pour les protéger contre les Gog et les Magog.
Selon les récits, cette terre située entre deux barrières de montagne, cité dans le saint Coran, serait probablement une région située dans le Caucase. Comme nous l’avons dit Dans les passages précédents, certains historiens assimilent Zul-Qarnayn à Alexandre. Or aucun document historique n’a enregistré la construction d’un barrage dans le Caucase. Par contre, il existe des documents plus anciens qui parlent de la construction d’un grand barrage de pierre et de métal par l’empereur des Perses, Cyrus le Grand, dans la région du Caucase. Il est également à noter que les récits bibliques confirment cette deuxième version, et assimilent Zul-Qarnayn à l’empereur des Perses.
Le premier voyage de Zul-Qarnayn dans le pays du Couchant lui fit apprendre la nécessité d’établir la justice dans la communauté humaine. Lors de son deuxième voyage dans le pays du Levant, il apprit le besoin de la communauté humaine au confort et le bien-être matériel, tandis que dans son troisième voyage dans le pays situé entre les deux barrières de montagne, il découvrit le besoin des hommes à la sécurité.
Dans les passages précédents, nous avons lu ensemble des versets de la sainte sourate « Al-Kahf » (La caverne) qui nous ont relaté l’histoire des trois voyages de Zul-Qarnayn sur la terre.
Il voyagea d’abord vers l’ouest, dans le pays du Couchant où il établit la justice parmi les peuples impies qui y vivaient. Il voyagea ensuite vers l’est, dans le pays du Levant peuplé des tribus primitives qui n’avait ni maison ni abri pour se protéger et qui n’étaient couvertes d’aucun vêtement. Zul-Qarnayn et ses hommes voyagèrent ensuite vers une terre située entre deux barrières de montagnes. Cette terre était habitée par des tribus qui ne faisaient usage d’aucune langue pour se communiquer. Pourtant ils réussirent à faire comprendre à Zul-Qarnayn qu’elles étaient constamment attaquées et pillées par leurs méchants voisins, les Gog et les Magog, peuples méchants et monstrueux dont les noms ont été cités deux fois dans le saint Coran et cinq fois dans la Bible. Ils demandèrent à Zul-Qarnany de les protéger contre leurs ennemis, en construisant un barrage entre eux et les méchants, en échange des tributs qu’ils lui payeraient. Les versets que nous lirons aujourd’hui, nous apprendront la suite de cette histoire.
قَالَ مَا مَكَّنِّي فِيهِ رَبِّي خَيْرٌ فَأَعِينُونِي بِقُوَّةٍ أَجْعَلْ بَيْنَكُمْ وَبَيْنَهُمْ رَدْمًا
Zul-Qarnayn dit : “Ce que Mon Seigneur m’a conféré vaut mieux que vos dons. Aidez-moi donc avec force et je construirai un remblai entre vous et eux. Apportez-moi des blocs de fer”. (18:95)
آتُونِي زُبَرَ الْحَدِيدِ حَتَّىٰ إِذَا سَاوَىٰ بَيْنَ الصَّدَفَيْنِ قَالَ انفُخُوا حَتَّىٰ إِذَا جَعَلَهُ نَارًا قَالَ آتُونِي أُفْرِغْ عَلَيْهِ قِطْرًا
Puis, lorsqu’il en eut comblé l’espace entre les deux montagnes, il dit : “Soufflez !” Puis, lorsqu’il l’eut rendu une fournaise, il dit : “Apportez-moi du cuivre fondu, que je le déverse dessus”. (18:96)
Zul-Qarnayn accepta la demande de ces peuples et décida de faire construire un barrage pour les protéger contre les attaques permanentes des Gog et des Magog. Mais il refusa les tributs que ces peuples voulaient lui payer en échange, et dit qu’il l’avait accompli sur la voie de Dieu dont la récompense est mille fois supérieure. Cependant, Zul-Qarnayn dit à ces tribus d’aider ses hommes par leur main d’œuvre pour construire le barrage et préparer les matières premières.
D’après les versets 95 et 96 de la sourate XVIII, grâce à la science que Dieu lui avait donnée, Zul-Qarnayn décida de construire un grand barrage de pierre et de le consolider avec du métal. Il dit donc aux tribus de rassembler les minerais de fer et de cuivre qu’il voulait faire fondre et fabriquer un alliage pour consolider le barrage.
فَمَا اسْطَاعُوا أَن يَظْهَرُوهُ وَمَا اسْتَطَاعُوا لَهُ نَقْبًا
Ainsi, les Gog et les Magog ne purent guère l’escalader ni l’ébrécher non plus. (18:97)
قَالَ هَـٰذَا رَحْمَةٌ مِّن رَّبِّي فَإِذَا جَاءَ وَعْدُ رَبِّي جَعَلَهُ دَكَّاءَ وَكَانَ وَعْدُ رَبِّي حَقًّا
Zul-Qarnayn dit : “C’est une miséricorde de la part de mon Seigneur. Mais, lorsque la promesse de mon Seigneur viendra, Il le nivellera. Et la promesse de mon Seigneur est vérité”. (18:98)
Le barrage que Zul-Qarnayn fit construire, fut si haut et si solide que les méchants ne pouvaient ni l’escalader ni le creuser. En outre, il avait été renforcé davantage par les alliages métalliques que Zul-Qarnayn avait utilisés dans sa construction.
Les versets 97 et 98 de la sourate XVIII nous apprennent que malgré sa puissance, sa sagesse et sa bonté, Zul-Qarnayn ne s’attribua pas la construction du barrage et dit qu’il s’agissait d’une miséricorde du Seigneur pour Ses créatures.
Et enfin, ces versets soulignent que le barrage construit par Zul-Qarnayn n’a jamais été détruit et qu’il ne sera détruit qu’à la fin des temps et par les tremblements de terre de l’Apocalypse.
Voici enfin les versets 99 à 101 de la sainte sourate « Al-Kahf » (La caverne) :
وَتَرَكْنَا بَعْضَهُمْ يَوْمَئِذٍ يَمُوجُ فِي بَعْضٍ وَنُفِخَ فِي الصُّورِ فَجَمَعْنَاهُمْ جَمْعًا
Nous laisserons les gens, ce jour-là, déferler comme les flots les uns sur les autres, et on soufflera dans la Trompe et Nous les rassemblerons tous. (18:99)
وَعَرَضْنَا جَهَنَّمَ يَوْمَئِذٍ لِّلْكَافِرِينَ عَرْضًا
Et ce jour-là Nous présenterons de près l’Enfer aux mécréants, (18:100)
الَّذِينَ كَانَتْ أَعْيُنُهُمْ فِي غِطَاءٍ عَن ذِكْرِي وَكَانُوا لَا يَسْتَطِيعُونَ سَمْعًا
dont les yeux étaient couverts d’un voile qui les empêchait de penser à Moi, et ils ne pouvaient rien entendre non plus. (18:101)
Ces versets prévoient la fin des temps, quand les habitants de la terre seront laissés à eux-mêmes et périront tous. Les morts seront ressuscités et rassemblés pour le jugement dernier. Le voile qui couvraient les yeux des méchants et les empêchait de voir la vérité sera levé et la vérité éclatera.
Nous pouvons comparer ces versets avec les versets 95 à 97 du chapitre 21 du noble Coran, la sainte sourate « Les Prophètes » qui disent : “Il est défendu aux habitants d’une cité que Nous avons fait périr de revenir à la vie d’ici-bas ! Jusqu’à ce que soient relâchés les Gog et les Magog et qu’ils se précipiteront de chaque hauteur; c’est alors que la vraie promesse s’approchera, tandis que les regards de ceux qui ont mécru se figent : “Malheur à nous ! Nous y avons été inattentifs. Bien plus, nous étions des injustes”.
Il ressort de ces versets qu’avant la fin des temps, le barrage sera brisé et que les Gog et les Magog attaqueront de nouveau les humains. Leur réapparition sera donc l’un des signes du grand chaos qui s’installera sur la terre avant la fin des temps et la résurrection.
Dans les passages précédents, nous avons lu ensemble des versets de la sainte sourate « Al-Kahf » (La caverne) qui nous ont relaté la fin de l’histoire des voyages extraordinaires de Zul-Qarnayn sur la terre, et du barrage qu’il fit construire, sur ordre du Seigneur, pour protéger les humains contre les attaques des Gog et des Magog qui répandaient le chaos parmi les gens.
Dans les derniers versets que nous avons lus Dans les passages précédents, le saint Coran nous a décrit la scène de la fin des temps : les tremblements de terre détruiront le barrage, et les Gog et Magog attaqueront de nouveau les humains. Le chaos s’installera sur la terre. Puis on soufflera dans la Trompe, et le temps s’arrêtera.
Les morts seront ressuscités et Dieu rassemblera les ressuscités pour le jugement dernier. Au jour-là, le voile, qui couvrait les yeux des méchants et des mécréants, sera levé et ils verront enfin la vérité.
Dans les versets que nous allons lire aujourd’hui, le noble Coran nous révélera d’autres vérités sur la résurrection et le jugement dernier.
أَفَحَسِبَ الَّذِينَ كَفَرُوا أَن يَتَّخِذُوا عِبَادِي مِن دُونِي أَوْلِيَاءَ إِنَّا أَعْتَدْنَا جَهَنَّمَ لِلْكَافِرِينَ نُزُلًا
Ceux qui ont mécru, comptent-ils donc pouvoir prendre, pour alliés, Mes serviteurs en dehors de Moi ? Nous avons préparé l’Enfer comme résidence pour les mécréants. (18:102)
Dans le verset 102 de la sourate XVIII, le saint Coran décrit le sort des mécréants et des criminels qui avaient cru qu’ils pourraient s’allier les uns avec les autres, pour s’opposer à la volonté du Seigneur. Le verset souligne que Dieu prépare pour eux leur demeure dans l’enfer.
C’étaient les gens qui fermaient leurs yeux sur la vérité, et ne voulaient rien entendre du droit chemin qui les conduirait vers le salut. Croyaient-ils qu’ils pourraient être heureux en dehors de la providence divine ?
Avaient-ils raison de tourner le dos à leur Seigneur et se mettre à adorer de fausses divinités ? Ces versets de la sainte sourate « Al-Kahf » (La caverne) nous apprennent qu’au jour du jugement dernier, ils n’auront que regret et remords de ce qu’ils ont fait, mais qu’il n’y aura pour eux aucun refuge.
Voici maintenant les versets 103 et 104 de la sourate XVIII du noble Coran :
قُلْ هَلْ نُنَبِّئُكُم بِالْأَخْسَرِينَ أَعْمَالًا
Dis : “Voulez-vous que Nous vous apprenions lesquels sont les plus grands perdants, en œuvres ? (18:103)
الَّذِينَ ضَلَّ سَعْيُهُمْ فِي الْحَيَاةِ الدُّنْيَا وَهُمْ يَحْسَبُونَ أَنَّهُمْ يُحْسِنُونَ صُنْعًا
Ceux dont l’effort, dans la vie présente, s’est égaré, alors qu’ils s’imaginent faire le bien.” (18:104)
Dans ces versets, Dieu Le Très-Haut s’adresse à Son noble messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour lui dire d’apporter la grande nouvelle aux humains : Qui sont, aux yeux du Seigneur, les grands perdants ? »
Ces versets nous disent clairement que les grands perdants sont ceux parmi les hommes dont les efforts et tout ce qu’ils font, seront à jamais perdu dans ce monde d’ici-bas, alors qu’ils s’imaginent être parmi les bienfaiteurs.
Selon les exégètes du Livre saint, ces versets ne fait aucune distinction entre les mécréants, les croyants, les Musulmans et les autres gens du Livre. Le danger qui les menace tous est le même : l’illusion d’accomplir d’œuvres bonnes, alors qu’ils se trompent et qu’ils s’éloignent de la vérité.
Selon le Coran, c’est exactement cette illusion et cette perdition qui risquent de faire d’eux de grands perdants : leurs œuvres se perdront dans ce monde, et ils seront privés du salut dans l’Au-delà.
Ces versets nous apprennent aussi que les meilleures œuvres que l’on puisse faire dans ce monde, n’auront aucune valeur si les humains ne sont pas animés par de bonnes intentions. Et les bonnes intentions peuvent être illusoires, si elles ne sont pas fondées sur la soumission totale au Seigneur.
أُولَـٰئِكَ الَّذِينَ كَفَرُوا بِآيَاتِ رَبِّهِمْ وَلِقَائِهِ فَحَبِطَتْ أَعْمَالُهُمْ فَلَا نُقِيمُ لَهُمْ يَوْمَ الْقِيَامَةِ وَزْنًا
Ceux-là qui ont nié les signes de leur Seigneur, ainsi que Sa rencontre. Leurs actions sont donc vaines”. Nous ne leur assignerons pas de poids au Jour de la Résurrection. (18:105)
ذَٰلِكَ جَزَاؤُهُمْ جَهَنَّمُ بِمَا كَفَرُوا وَاتَّخَذُوا آيَاتِي وَرُسُلِي هُزُوًا
C’est que leur rétribution sera l’Enfer, pour avoir mécru et pris en raillerie Mes signes et Mes messagers. (18:106)
Dans les versets 105 et 106 de la sourate XVIII, le saint Coran prédit le même sort pour les pécheurs qui ont nié les signes de la grandeur du Seigneur, et pour ceux qui s’étaient trompés dans leurs fausses intentions : toutes leurs actions seront vaines, et ils seront sévèrement jugés au jour de la Résurrection.
Leurs actes qui font leur fierté dans ce monde, n’auront aucun poids sur la balance au jour du Jugement dernier et ne seront point comptés.
Ces versets prédisent aussi un mauvais sort pour ceux qui, pendant leur vie dans le monde d’ici-bas, se raillaient des signes et des messagers du Seigneur. Ces gens-là demeureront éternellement dans l’enfer.
Dans les passages précédents, nous avons lu ensemble des versets de la sainte sourate « Al-Kahf » (La caverne), qui nous ont décrit le sort des mécréants et des criminels.
C’étaient des gens qui ont fermé les yeux sur la vérité, et qui n’ont voulu rien entendre du droit chemin qui les conduirait vers le salut.
Les vrais perdants seront ceux dont les efforts et tout ce qu’ils font, se perdent à jamais dans ce bas monde, alors qu’ils s’imaginent être parmi les bienfaiteurs.
Le danger qui menace tous les hommes, est le même : l’illusion d’accomplir de bonnes œuvres, alors qu’ils se trompent et qu’ils s’éloignent de la vérité.
Selon le Coran, c’est exactement cette illusion et cette perdition qui risquent de faire d’eux de grands perdants : leurs œuvres se perdront dans ce monde, et ils seront privés du salut dans l’Au-delà.
إِنَّ الَّذِينَ آمَنُوا وَعَمِلُوا الصَّالِحَاتِ كَانَتْ لَهُمْ جَنَّاتُ الْفِرْدَوْسِ نُزُلًا
Ceux qui croient et font œuvres bonnes auront pour résidence les Jardins de « Ferdows » (le Paradis), où ils demeureront éternellement, sans désirer aucun changement. (18:107)
خَالِدِينَ فِيهَا لَا يَبْغُونَ عَنْهَا حِوَلًا
Après avoir parlé du mauvais sort des pécheurs et des mécréants dans l’Au-delà, les verstes 107 et 108 de la sourate XVIII décrivent le sort heureux des croyants dans les jardins du paradis. (18:108)
Ceux qui croient en Dieu et qui font de bonnes œuvres, entreront dans le paradis et ils y demeureront éternellement. Au paradis, il y a aucune imperfection ni souffrance. Tout sera si parfait que les habitants du paradis ne désireront jamais aucun changement.
Selon un récit du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), il y aura au paradis des niveaux et des degrés différents, dont le plus sublime est appelé « Ferdows » auquel font allusion les versets 107 et 108 de la sourate XVIII.
Ces versets nous apprennent aussi que le paradis céleste sera la demeure éternelle des gens qui croient en Dieu dans leur cœur et se remettent à Dieu dans leurs actes, car la foi qui ne se concrétise pas dans l’acte, ne sera pas acceptée par le Seigneur.
قُل لَّوْ كَانَ الْبَحْرُ مِدَادًا لِّكَلِمَاتِ رَبِّي لَنَفِدَ الْبَحْرُ قَبْلَ أَن تَنفَدَ كَلِمَاتُ رَبِّي وَلَوْ جِئْنَا بِمِثْلِهِ مَدَدًا
Ô Prophète ! Dis : “Si la mer était une encre pour écrire les paroles de mon Seigneur, certes la mer s’épuiserait avant que ne soient épuisées les paroles de mon Seigneur, quand même Nous lui apporterions son équivalent comme renfort”. (18:109)
Dans la sainte sourate « Al-Kahf » (La caverne), le saint Coran relate tour à tour les histoires des « Gens de la caverne », de Moïse et de Khidr, et enfin l’histoire de Zul-Qarnayn. Dans les deux derniers versets de cette sourate, Dieu demande à Son noble messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) d’annoncer deux grandes nouvelles aux humains.
Dans le verset 109 de la sourate XVIII, Dieu le Très-Haut charge Son messager d’annoncer aux humains la grandeur et l’immensité infinie du Seigneur : même si les eaux de toutes les mers se transforment en encre pour écrire la parole du Seigneur, cette encre s’épuiserait avant que ne soit fini la Parole.
Ô Prophète ! Dis : “Si la mer était une encre pour écrire les paroles de mon Seigneur, certes la mer s’épuiserait avant que ne soient épuisées les paroles de mon Seigneur, quand même Nous lui apporterions son équivalent comme renfort”.
Mais que signifie « la parole du Seigneur » dans ce verset coranique ? Tout ce qui est dans les cieux et sur la terre constitue les signes de la grandeur et du pouvoir infinis de Dieu le Très-Haut, et constitue chacun un mot du « Verbe divin ». En outre, dans la vision coranique, le Livre révélé par Dieu à Ses messagers fait également partie du « Verbe divin ». Et enfin, les messagers eux-mêmes sont le Verbe du Seigneur. C’est pourquoi, par exemple, le saint Coran décrit le vénéré Jésus (béni soit-il) comme « Verbe de Dieu ».
L’univers tout entier est dont la Parole du Seigneur. Celui, qui apprend à lire et écouter cette parole, sera sauvé.
Voici enfin le verset 110, dernier verset de la sainte sourate « Al-Kahf » (La caverne) :
قُلْ إِنَّمَا أَنَا بَشَرٌ مِّثْلُكُمْ يُوحَىٰ إِلَيَّ أَنَّمَا إِلَـٰهُكُمْ إِلَـٰهٌ وَاحِدٌ فَمَن كَانَ يَرْجُو لِقَاءَ رَبِّهِ فَلْيَعْمَلْ عَمَلًا صَالِحًا وَلَا يُشْرِكْ بِعِبَادَةِ رَبِّهِ أَحَدًا
Ô prophète ! Dis : “Je suis en fait un être humain comme vous. Il m’a été révélé que votre Dieu est un Dieu unique ! Quiconque, donc, espère rencontrer son Seigneur, qu’il fasse de bons actes et qu’il n’associe dans son adoration aucun à son Seigneur”. (18:110)
Le dernier verset de la sourate XVIII contient la dernière grande nouvelle, dont Dieu a chargé Son messager à révéler aux humains. Ce message est celui de l’unicité du créateur.
Un messager n’est qu’un être humain semblable aux autres. La seule différence entre lui et les autres, c’est que Dieu l’a élu pour faire de lui porteur de la vérité révélée.
Celui qui souhaiterait rencontrer son Créateur, doit croire en Lui, faire de bonnes œuvres et ne rien associer à Lui.