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La naissance de l’Imam al-Husayn (P)
Trois Sha’bân l’Anniversaire de la Naissance de l’Imam Al Hussein
Imam al-Husayn (p b. Ali b. Abî Talib, surnommé Abâ ‘Abd Allah et as-Sayyid ash-Shuhadâ’ (Maitre des martyres) est le troisième Imam des chiites qui fut tombé en martyre dans l’événement de Karbala. Il est le deuxième fils de l’Imam Ali (a) et de Fatima az-Zahra (a), et le deuxième petit-fils du Prophète Muhammad (s). Après le martyre de son frère, l’Imam al-Hasan al-Mujtabâ (a), il fut chargé de diriger les chiites pendant environ onze ans.
Le trois du mois de Cha’ban de l’an trois Hijri, la lumière de la naissance de l’Imam Al-Hussein a jailli dans la maison de la prophétie, et les cœurs étaient joyeux de la naissance et triste pour son martyr lors de la venue de Gabriel annonçant la naissance de l’Imam Al-Hussein et son martyr en même temps à son grand père (prière et paix de dieu sur lui et sur sa lignée vertueuse).
L’imam (paix sur lui) est né à Médine dans la maison de ses parents, à côté de la maison du prophète (prières et paix sur lui et sa lignée vertueuse), Le prophète (pslp) en fut très ravi, et dès qu’il entendit la bonne nouvelle, il accourut vers la maison de sa fille pour l’en féliciter… Le prophète (pslp) entreprit lui-même d’exécuter les rites recommandés pour le nouveau-né : appel à la prière à l’oreille droite, formule de l’établissement de prière à l’oreille gauche et quelques invocations… Ensuite il le nomma Hussein. Le septième jour de la naissance de Hussein (psl), son père Ali (psl) fit le sacrifice rituel (aqiqeh) et en distribua la viande sur les mesquins et les pauvres. Le prophète (pslp) aimait beaucoup son petit-fils Hussein, et depuis le jour où il lui fut révélé le futur massacre de Hussein (psl), il ne pouvait plus supporter l’entendre crier où pleurer… et il rappelait toujours à tous ceux qui le voyaient avec son petit fils : « Hussein est de moi, et moi je suis de Hussein ! Est-il qu’il est un Imam et fils d’un Imam ! Et de sa descendance proviendront neuf Imams dont le dernier sera le Mahdi (Dfr) qui réapparaîtra au dernier des temps pour remplir la terre de justice et d’équité après qu’elle ait été remplie de prévarication et d’injustice. » A l’époque de son père (psl) Hussein (psl) passa 6 ans dans l’affection de son grand père et sous sa protection, il y apprit toute la morale du sceau des prophètes et lorsque son grand père fut décédé, il passa trente ans de sa noble vie dans l’ombre de son père l’Imam Ali (psl). Au cours de cette période, Hussein (psl) patienta avec son père devant l’injustice des musulmans et participa pleinement au grand sacrifice qui préserva l’unité de la communauté musulmane. Lorsque son père prit le pouvoir et fut nommé calife par les musulmans, il combattit avec lui dans toutes ses batailles. Après le martyre du commandeur des croyants, il prêta serment de fidélité à son frère l’Imam Hassan (psl) et lui accorda son plein soutien dans sa résistance contre la rébellion de l’hypocrite Muawiya qui voulait détruire le système du gouvernement légal (califat) et instaurer à sa place la dictature de la dynastie de Bèni Omeyyeh… Lorsque l’Imam Hassan (psl) fut obligé de conclure la paix avec ce rebelle et de lui céder le pouvoir temporairement, l’Imam Hussein (psl) demeura, comme il l’était toujours ; fidèle à l’Imam légal et lui obéissant dans toutes ses décisions jusqu’à son martyre.
Appellation
Le mot « Husayn » vient du nom « Hasan » qui signifie bon. D’après les récits chiites, le Prophète (s) le nomma Husayn selon l’ordre divin, avant qu’autre nom soit choisi pour lui. Il dit ensuite :
« J’ai reçu l’ordre de nommer ces fils qui sont les miens, Hasan et Husayn. Aron, nomma ses deux fils Shubbar et Shubayr,[1] et moi, je nomme mes deux fils, Hasan et Husayn, aux mêmes noms qu’Aron nomma ses fils. »
Ces deux noms : Hasan et Husayn sont des noms célestes qui n’avaient pas d’antécédents auparavant.
Selon certaines narrations sunnites, l’Imam Ali (a) dit :
« Je ne nomme pas mon fils, tant qu’il y a le Prophète Muhammad (s). »
Surnoms
Le surnom de l’Imam al-Husayn (a) est Abâ ‘Abd Allah. Le Prophète (s) lui donna ce surnom dès sa naissance. Cela pouvait être à cause d’un fils de l’Imam al-Husayn (a) qui s’appelait ‘Abd Allah. Abâ ‘Abd Allah signifie: le père des serviteurs d’Allah. Certains croient que ce surnom n’est pas parce qu’il avait un fils, appelé ‘Abd Allah, mais, ça vient plutôt de sa signification. Ça veut dire, si le soulèvement de l’Imam al-Husayn (a) n’était pas, tout le monde oublierait Allah et il n’y aurait plus des serviteurs d’Allah. C’est pourquoi, il est surnommé le père des serviteurs d’Allah. « Abû Ali » (le père de Ali), « Abû ash-Shuhadâ » (le père des martyrs), « Abû al-Ahrâr » (le père de ceux qui sont libres intérieurement) et « Abû al-Mujâhidîn » (le père de ceux qui luttent sur le chemin de Dieu) sont ses autres surnoms.
Titres
L’Imam al-Husayn (a) a de nombreux titres. Certains d’entre eux sont communs avec ceux de son frère, l’Imam al-Hasan (a). Comme Sayyid Shabâb Ahl al-Janna (le Maître des jeunes résidents dans le Paradis). Parmi les titres particuliers de l’Imam al-Husayn (a), on peut mentionner : az-Zakîy, at-Tayyib, al-Vafîy, as-Sayyid, al-Mubârak, an-Nâfi’, Ad-Dalil ‘Alâ Zâti Allah, ar-Rashîd, At-Tâbi’ li Mardât Allah.
Ibn Talha ash-Shâfi’î, pense qu’az-Zakîy est son titre le plus connu, mais, il précise que son titre, Sayyid Shabâb Ahl al-Jannat, est le plus important.
Dans certains hadiths, il est surnommé ash-Shahîd (Martyr), ou Sayyid ash-Shuhadâ’ (Maître des Martyrs).
L’Imam Hussein (psl) succéda à l’Imam Hassan dans le pouvoir spirituel légal (imè’meh) et d’après les conditions de la paix signées entre Muawiya et l’Imam Hassan (psl), c’est l’Imam Hussein qui doit succéder à Muawiya après sa mort, et le pouvoir politique repasserait ainsi aux mains de la légalité. Muawiya et les Omeyyades n’entendaient pas les choses de cette oreille-là ! Et ils étaient loin d’accepter le fait d’abandonner un pouvoir qu’ils avaient conquis par la ruse, le meurtre et la corruption !… D’ailleurs, la plupart des Omeyyades n’avaient adhéré à l’Islam que par l’hypocrisie, et on se rappelle certainement à quel moment leur grand-père Abou Sofièn avait-il manifesté sa conversion à la religion de Dieu ! Et on n’a certainement pas oublié sa réaction lorsque le pouvoir atterrit dans les bras des Baní Omeyyeh par l’intermédiaire d’Ousmane le troisième calife ! Que peut-on alors s’attendre de Muawiya et des Omeyyades ! ? Rien de plus que ce que l’histoire nous rapporte : le massacre de tous les musulmans encore fidèles à la légalité, l’organisation d’une campagne de propagande pour dénigrer l’Imam Ali et sa famille (paix sur eux)… Et ce n’est pas encore tout ! En effet, le mécréant Muawiya était allé jusqu’à déformer les rites de culte des musulmans en instituant, après chaque prière, une formule de damnation et d’insulte contre Ali (psl) !… Et les ignares musulmans, habitant la Syrie et les contrées nouvellement islamisées acceptèrent tout cela sans discussion croyant que leurs prières ne seraient pas acceptées par Dieu sans prononcer cette formule ! Les rares musulmans qui résistèrent au pouvoir injuste de Muawiya et qui refusèrent de prononcer les propos injurieux contre le commandeur des croyants Ali (psl), avaient été exécutés par Muawiya !… Et même les compagnons fidèles du prophète (pslp) n’étaient pas épargnés, et l’histoire nous rapporte que l’un d’entre eux Hijr Ibn Âdi et sept de ses compagnons furent exécutés par Muawiya à Marj Âzhra’ aux environs de Damas, leur seul crime étant de refuser d’insulter l’Imam Ali (psl)… Yazid, que Muawiya voulait nommer comme prince héritier, était un homme pervers qui ne connaissait aucune limite légale et commettait tous les interdits de l’Islam : il buvait jusqu’à l’ivresse, fréquentait les femmes interdites, et passait la majeure partie de son temps à la chasse et à jouer avec les singes !… L’Imam Hussein (psl) avertit Muawiya de la gravité de son erreur et de ses répercussions sur toute la communauté musulmane. Mais le dictateur Omeyyade était totalement indifférent aux intérêts de l’Islam et des musulmans et décida ainsi d’exécuter son plan. Ainsi, sous la menace des épées, tous les notables et les descendants des grandes familles ainsi que le petit nombre de compagnons du prophète qui étaient encore en vie, furent obligés de prêter serment à Muawiya pour soutenir son fils Yazid à sa succession.
II- Imam Husseini : Sauveur de l’Islam Face à Yazid Dès que Muawiya fut mort, son fils Yazid accéda au pouvoir à Damas avec le soutien de la famille de Bèni Omeyyeh. Mais partout dans le monde islamique cette succession douteuse était inacceptable, et c’était pour cela que Yazid voulut renforcer sa position en essayant de légitimer sa situation par l’acquisition du soutien ou du moins du silence de l’Imam Hussein (psl). Aussitôt au pouvoir, Yazid envoya au gouverneur omeyyade de la Médine des ordres stricts selon lesquels il devrait obliger l’Imam Hussein à prêter serment de fidélité et d’obéissance (bey’âh) à Yazid, mais l’Imam refusa catégoriquement en condamnant ouvertement Yazid, le privant ainsi de toute couverture légale. Entre temps, les habitants de la Koufa, accablés de l’oppression omeyyade, rêvaient du retour du pouvoir aux mains de la légalité…
Et lorsqu’ils apprirent que l’Imam Hussein (psl) avait refusé le bey’âh de Yazid, ils commencèrent à lui envoyer des lettres du soutien l’appelant à les joindre à la Koufa pour rétablir le califat légal. Les lettres qui parvinrent à l’Imam Hussein (psl) étaient plus de douze mille, et elles l’appelaient toutes à honorer la Koufa par sa présence, jurant de lui réserver une obéissance absolue et de ne reconnaître aucun Imam que lui ! L’Imam décida alors de leur envoyer son plus proche compagnon et cousin : Mouslem Ibn Âqil pour voir les choses de plus près. Mouslem face à Ibn Ziyad Lorsque Mouslem arriva à la Koufa, ses habitants lui firent un accueil spectaculaire… et ils s’empressèrent à lui prêter serment de fidélité et exprimer leur impatience de voir l’Imam légal : Hussein (psl). Mouslem leur apprit qu’il fallait être à la hauteur de la responsabilité et qu’il fallait être prêt à défendre l’Imam Hussein et à se sacrifier pour lui… Dix-huit mille hommes de la Koufa lui prêtèrent serment ferme. II envoya un rapport sur tout cela à l’Imam Hussein (psl) en l’invitant à venir. Ceci durant, Yazid envoya à la Koufa le fils de son ancien gouverneur : Ôbeydoullah Ibn Ziyad qui était encore plus vilain et plus malin que son père, et il le chargea d’exterminer les sympathisants de l’Imam Hussein et de mater la révolte de la Koufa. Pour exécuter les ordres de Yazid, Ôbeydoullah Ibn Ziyad n’eut pas besoin de plus de quelques agents et d’une grosse somme d’argent… Aussitôt infiltré dans la ville, il envoya ses espions parmi les habitants pour propager la fausse nouvelle selon laquelle une grande armée de Yazid était sur le point d’envahir la Koufa… Parallèlement, il commença à corrompre les chefs des tribus de la ville… et en quelques jours, toute la ville changea de camp ! Mouslem vit ses compagnons se faire de plus en plus rares et comprenant qu’il ne fallait pas compter sur les Koufiens, il voulut en prévenir l’Imam Hussein avant qu’il ne vienne. Les soldats d’Ibn Ziyad se lancèrent à la recherche de Mouslem qui les combattit alors farouchement avant d’être blessé et ramené chez le gouverneur qui donna l’ordre de l’exécuter. La fin tragique de Mouslem n’était en réalité que le commencement d’une grande tragédie à laquelle l’Imam Hussein s’était déjà préparé… et malgré les mauvaises nouvelles arrivant de la Koufa, l’Imam Hussein décida d’aller à son destin pour sauver l’Islam de la tentative la plus dangereuse de falsification qu’il ait jamais connue ! L’Imam sur la route de Karbala’ L’Imam Hussein (psl) était en route vers la Koufa quand les nouvelles de martyre de Mouslem et de ses compagnons lui parurent, il dit alors à tous ceux qui l’entouraient : « Quiconque vient avec nous va au martyre et quiconque nous abandonne n’aura point de conquête !… » L’Imam savait bien où il allait et il avait tenu à le faire connaître à tous ceux qui le suivaient : il n’allait pas en conquérant, ni en fugitif, mais tout droit au martyre. C’est ainsi que l’Imam Hussein (psl) décida de se sacrifier pour réveiller la communauté musulmane que les Omeyyades dorlotaient depuis vingt ans. Le sommeil de la communauté musulmane était si profond qu’il fallait verser le sang du petit-fils du prophète pour en sortir ! Oui, il fallait que Hussein, fils de Fatima Zahra et petit-fils de Mohammed sceau des prophètes fût tué par les hypocrites se réclamant de l’Islam pour que le vrai visage des Omeyyades fût démasqué… et ce n’était pas là toute la leçon ! Les objectifs de l’Imam al Hussein (psl) Hussein (psl) expliqua lui-même quelques aspects de son action en disant à son frère Mohammed Ibn El Hanafieh : « Je ne suis point sorti en injuste ou en prévaricateur mais plutôt en quête de réforme dans la communauté de mon grand-père (pslp) ; je veux ordonner le convenu, interdire le blâmable et suivre la marche de mon grand-père et mon père Ali Ibn Abou Taleb (pse). » C’était ainsi que l’Imam résuma sa mission : redonner à l’Islam son caractère social et politique tant étouffé par les soins des Omeyyades qui avaient voulu faire de l’Islam un ensemble de rites individuels et qui n’auraient aucun effet sur la vie sociale et politique, laissant ainsi la main des pervers au pouvoir tout à fait libre…
Selon certains récits, l’Imam Hussayn (p) a vécu cinquante-six ans et quelques jours. Il a vécu six ans et quelques mois avec son grand-père, le Prophète Muhammad (P), avant la disparition de celui-ci, trente ans avec son père, dix ans avec son frère l’Imam Hassan (p) après la mort de son père, et dix ans après la mort de son frère. Il a été mort en martyre le jour de ‘Achûrâ (dixième jour de Muharram) de l’an 61 de l’hégire à Karbala et son saint corps a été enterré dans le même pays.[2]
Les textes qui prouvent son Imamat
Nous pouvons utiliser les raisons générales que nous avons déjà indiquées pour prouver l’Imamat de l’Imam Hussayn (p). En outre, le noble Messager de l’Islam (P) a souligné l’Imamat de Hassan (p) et de Hussayn (p) dans de nombreux hadiths.
L’Envoyé de Dieu (P) a dit: « Mes deux fils sont Imams, qu’ils se lèvent pour l’Imamat ou pas. »[3]
Par ailleurs, l’Imam Hassan (p) a présenté son frère, Hussayn (p), comme son successeur et Imam au moment de son décès.
L’Imam Sâdiq (p) a déclaré dans un hadith : « Hassan ibn ‘Ali (p) a appelé son frère, Muhammad ibn Hanafîyah, avant sa disparition et dit : ‘Ne sais-tu pas que Hussayn ibn ‘Ali (p) sera l’Imam après ma mort? Dieu, qu’Il soit loué et glorifié, l’a voulu et l’Envoyé de Dieu (P) l’a appuyé. Dieu le Très-Haut sait bien que vous (Gens de la Demeure prophétique) êtes Ses meilleurs serviteurs. Dieu a élu le Prophète Muhammad (P) au rang de la Prophétie, et celui-ci, a élu l’Imam ‘Ali (p) comme Imam, et mon père (p) m’a élu comme Imam, ce que j’aie fait à l’égard de Hussayn (p).’ Muhammad ibn Hanafîyah a dit : ‘Ô mon frère! Tu es Imam et remplis sûrement ton devoir.[4]
‘Ali ibn Yûnus ‘Amilî écrit dans son livre intitulé « Sirâti Mustaqîm » :
« L’Emir des Croyants (p) a souligné l’Imamat de son fils, Hassan (p), comme il l’a fait à l’égard de son fils, Hussayn (p). Les narrateurs chiites ont rapporté que Hassan (p), avant sa disparition, a choisi son frère Hussayn (p) comme Imam, lui a confié les pactes de la Prophétie et les engagements de l’Imamat, a informé les Chiites de son Imamat et succession, et l’a choisi comme le porte-drapeau de la guidance après lui-même. C’est une chose évidente et reconnue sans aucune ambiguïté.[5]
Mas’ûdî écrit dans son livre «Ithbâtul Wasîlah:
« Lorsque l’Imam Hassan (p) est tombé malade, son frère Abû ‘Abdullah est venu lui rendre visite. Ils ont parlé pendant un moment et puis l’Imam Hassan (p) a présenté son frère Hussayn (p) comme son successeur. Il a enseigné à Hussayn (p) le Nom Suprême (Ismi A’zam) de Dieu et lui a confié les héritages des Prophètes et le testament de l’Emir des Croyants (p). »[6]
Muhammad ibn Hanafîyah a dit à l’Imam Sajjâd (p) : « Sais-tu que l’Envoyé de Dieu (P) a confié l’Imamat et sa succession après lui à l’Emir des Croyants (p), et après celui-ci, à Hassan (p) puis à Hussayn (p) ? »[7]
Notes:
1-En langue arabe, ces deux noms ont le même sens de Hasan et de Husayn
2-Bihârul Anwâr, Vol. 44, pp. 200-201; Kachful Ghummah, Vol. 2, p. 216- 252; A’lâmul Wurâ, Vol. 1, p. 420, Matâlibul Suûl, Vol. 2, pp. 49, 51, 69, & 70.
3-Ithbâtul Hudât, Vol 5, p. 134-171.
4-Ibid, p. 169, Bihârul Anwâr, Vol. 44, p. 174.
5-Ithbâtul Hudât, Vol 5, p. 173.
6-Ibid, p. 174.
7-Ibid, p. 170.