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Une analyse du malheur et des difficultés de la vie
La question de la justice divine soulève certains problèmes, comme l’existence des calamités, des désastres et malheurs dans l’ordre naturel, et des inégalités dans l’ordre social. Cette question soulève en fait tout un ensemble de problèmes et d’objections dans l’esprit de beaucoup de gens. Ces questions sont si importantes que tout doute ou hésitation à leur sujet devient en fin de compte un complexe insoluble. Certains se demandent comment il est possible que dans un monde créé sur la base de l’intelligence et de la sagesse puissent prévaloir tant de souffrance, de douleur et de mal. Ils se demandent aussi pourquoi le monde devrait-il être soumis en permanence aux coups successifs de la difficulté et de l’infortune, et dans la voie d’une constante dégradation. Comment se fait-il qu’en de nombreuses parties du monde, des évènements terribles, des catastrophes imparables s’abattent sur les hommes, causant des dommages et des destructions incalculables.
Pourquoi une personne est-elle laide, une autre belle; une est en bonne santé, l’autre malade? Pourquoi tous les hommes ne sont-ils pas créés pareillement?
L’inégalité qui existe ne signifie-t- elle pas une absence de justice dans l’univers?
Dans l’ordre des choses, la justice dépend, diraient-ils, de l’absence de toute discrimination et de désastre; et la non- existence de tout défaut, maladie ou faiblesse marque la perfection et la justice.
Pour commencer, nous devons admettre que notre évaluation des affaires de l’univers ne nous permet pas de pénétrer les profondeurs extrêmes des phénomènes. Elle ne convient pas à l’analyse des fins et des objectifs des choses.
Notre première compréhension des malheureux évènements et désastres, ne peut être que superficielle. Nous ne sommes pas prêts de reconnaître quelque vérité qui se trouverait au-delà de notre impression initiale. Nous ne pouvons pas dès le départ, fixer les buts finaux de ces évènements, et nous les considérons ainsi comme des signes d’injustice. Nos sentiments s’irritent alors et nous poussent aux analyses les plus illogiques.
Mais si nous poussons notre réflexion, nous verrons que cette évaluation à sens unique que nous appelons injustice, vient du fait que nous prenons comme critère et référence, nos intérêts ou ceux des personnes proches de nous. Tout ce qui sécurise nos intérêts est bon et tout ce qui nous dérange est mauvais. En d’autres termes, notre jugement du bien et du mal est basé sur une perception à courte vue, sur un horizon de pensée limité, et un manque de connaissance précise concernant les normes de la création. L’existence est-elle la seule issue impliquée dans tout évènement, pouvons-nous introduire notre propre profit et perte dans les critères de bien et de mal?
Notre monde matériel ne cesse d’évoluer. Des évènements qui n’existent pas maintenant, surviendront demain. Certaines choses disparaîtront et d’autres les remplaceront.
Il est évident que ce qui aujourd’hui, est utile et bénéfique cessera d’exister demain. Mais pour nous, êtres humains, attachés que nous sommes à notre propre existence et aux choses de ce monde, l’acquisition de choses est bonne et leur perte est mauvaise.
Mais en dépit de l’homme et de ses attaches, la nature changeante du monde produit constamment des phénomènes changeants. Si le monde ne portait pas en lui la possibilité de changement, les phénomènes eux-mêmes n’existeraient pas, et ainsi donc, il ne serait plus question de bien et de mal.
Dans un tel monde, hypothétique et sans changement, il n’y aurait ni perte et déficience, ni croissance et développement, aucun contraste ou différence, aucune variété ou multiplicité, il n’y aurait pas non plus de critères, de limites ou de lois sociales, humaines ou morales. Le développement et le changement sont le résultat du mouvement et de la rotation des plantes et s’ils cessaient d’exister, il n’y aurait plus de terre, de lune, de soleil, de jour ou de mois, ou d’année.
Dans un monde ou il n’y aurait aucun malheur à supporter, ni aucun danger à redouter, la sécurité et la bienséance ne voudraient rien dire.
Dans un tel monde l’homme vivrait sans espoir et sans amour, et par conséquent, sans ambition. Et la froideur de ses rapports avec ses prochains, lui ôterait l’ardeur nécessaire pour chercher à s’élever au sommet de la perfection.
Une vue d’ensemble du monde nous permettra de comprendre que ce qui nous est nuisible ou qui pourrait l’être à l’avenir, est bénéfique pour les autres. Le monde en tant qu’entité globale, se dirige dans une direction inspirée et dictée par l’objectif total de l’existence et de son intérêt; même si des individus souffrent dans ce processus.
Si nous étions capables de plonger profondément dans l’océan du savoir et de tourner les pages de ces livres pleins de mystères avec le doigt de notre compréhension, le but final et le résultat de tous les évènements et phénomènes nous auraient été dévoilés. Quoiqu’il en soit, notre force de jugement n’est pas suffisamment large pour discuter de la chaîne des causes précédentes ayant produit le phénomène de nos jours, ni de la chaîne des effets prochains que les phénomènes à leur tour, auront à produire.
S’il nous avait été possible de regarder du haut de la grande plaine du monde, de façon à voir tous les aspects positifs et négatifs de chaque chose, s’il nous avait été possible d’évaluer les effets et résultats de chaque évènement dans l’histoire, le passé, le présent ou le futur de chaque chose survenant entre la prééternité et la post-éternité, et si tout cela nous avait été possible, nous aurions pu ainsi dire que les inconvénients produits par un évènement donné, déséquilibreraient ses avantages, et le désigner ainsi comme étant un mal.
Mais est-ce que l’homme possède une perception aussi étendue des chaînes de causalité horizontales et verticales? Peut-il se situer sur l’axe agité de ce monde?
Comme nous ne disposons pas d’une telle capacité et du fait que nous ne serons jamais capables de traverser une distance infinie, malgré notre grande enjambée, et puisque nous ne serons jamais capables d’enlever le voile de ces complexités et de prendre leur mesure, il est mieux de s’abstenir des jugements partiaux et irréfléchis qui sont dus à notre propre imprévoyance. Nous reconnaîtrons que nous ne devons jamais faire de notre intérêt le seul critère pour juger ce vaste univers. Les observations relatives que nous aurons à établir dans le cadre des données limitées en notre possession et les conditions spécifiques auxquelles nous sommes soumis ne peuvent jamais fournir un bon critère pour un jugement définitif.
La nature peut souvent agir dans le sens de l’accomplissement d’un but particulier, qui est inimaginable par l’homme, étant donné ces circonstances conventionnelles. Pourquoi ne pas supposer que des évènements désagréables sont le résultat d’efforts destinés à préparer le terrain pour un nouveau phénomène qui sera l’instrument de la volonté de Dieu sur terre? Et il se pourrait même que les conditions et circonstances de l’époque nécessitent de tels processus.
Si tous les changements et soulèvements qui nous terrifient n’avaient pas eu lieu selon un plan et un objectif déterminés, et dans un but bien précis, s’ils ont été prolongés à travers les âges sans qu’ils puissent produire un résultat positif, il n’y aurait point de trace sur la terre de toute créature vivante y compris l’homme.
Pourquoi accusons-nous le monde d’injustice, d’être instable et sans ordre, simplement à cause de quelques évènements et phénomènes dans la nature? Formulerions-nous des objections à cause d’une poignée de caractères désagréables, minimes ou majeurs, oubliant par-là les manifestations de précision et de sagesse, toutes les merveilles que nous observons dans ce monde et qui témoignent de la volonté et de l’intelligence d’un être suprême?
Malgré ses apparences la science de l’homme n’est encore que très limitée et même incapable d’avoir une connaissance totale des secrets de son propre corps, comment serait-elle donc à mesure de saisir les mystères de l’ordre régnant cet immense univers.
Selon le dire du Docteur Carrel:
« Rien ne nous est plus proche que nous-mêmes. Il y a pourtant un grand nombre d’énigmes dans notre création qui nous restent obscures. »
Puisque l’homme voit l’évidence d’une planification attentive à travers l’univers, il doit admettre que le monde est un tout prémédité, un processus allant dans le sens de la perfection. Chaque phénomène dans ce monde est soumis à un critère spécifique, et si un phénomène apparaît comme inexplicable ou injustifiable, ceci revient à la courte vue de l’homme. L’homme doit réaliser que s’il ne peut, dans ses limites, posséder la capacité de comprendre les buts et objectifs de tous les phénomènes et comprendre leur contenu; cela ne veut pas dire que la création comporte un certain défaut.
Notre attitude envers les évènements amers et désagréables de ce monde ressemble à un jugement donné par un habitant de désert, lorsque celui-ci vient en ville et observe des bulldozers en train de détruire des anciennes habitations. Certes, il voit dans cette démolition un acte insensé de destruction. A-t-il donc raison de penser que la démolition est non planifiée et sans aucun but?
Naturellement non, parce qu’il en voit seulement le processus, et non les calculs et plans des architectes et autres personnes.
« Notre état est semblable à celui des petits enfants observant un cirque procédant à l’empaquetage et se préparant à partir. Il est nécessaire pour le cirque de se déplacer et de continuer sa vie mouvementée en d’autres endroits. Mais ces enfants imprévoyants ne voient, dans le pliage des tentes et les va et viens des hommes et des animaux, que la fin et la dissolution de ce cirque. »(1)
Si nous observons plus profondément les malheurs et désastres qui tourmentent l’homme, nous verrons qu’en réalité ils sont plutôt des bienfaits et non des ennuis. Qu’un bienfait soit un bienfait ou qu’un désastre soit un désastre, ceci dépend de la réaction de l’homme; un même évènement pourrait être prouvé différemment par deux personnes distinctes.
Le malheur et la douleur sont comme une alerte éveillant l’homme et le poussant à porter remède à ses carences et erreurs; ils sont comme un système immunisé naturel ou un mécanisme de régulation inhérent dans l’homme.
Si la richesse mène à la complaisance envers soi-même et à la recherche du plaisir, c’est un malheur et un désastre en même temps et si la misère et la privation mènent au perfectionnement et au développement de l’âme humaine, c’est une bénédiction.
Ainsi la richesse ne peut être considérée comme un destin heureux, ni la pauvreté comme un malheur absolu; une règle similaire s’applique à tout don naturel que l’homme peut avoir.
Des nations qui sont confrontées par plusieurs forces hostiles, sont obligées de lutter pour leur survie, et de cette manière elles se sentent fortes et confiantes.
Lorsqu’on considère l’effort et la lutte comme étant positifs, nous ne pouvons pas négliger le rôle des souffrances quant au développement des ressources internes de l’homme et de sa croissance progressive.
Les personnes qui, vivant dans un environnement libre de toute contrainte, ne sont pas entraînées dans des luttes, seront facilement noyées par la prospérité matérielle dans les plaisirs charnels.
Il arrive souvent que quelqu’un supporte de plein gré les souffrances dans ce monde et ce à cause d’un but très élevé! Sans ces souffrances et ces dures épreuves, le but n’aurait pas été désirable pour lui. Un chemin docile sur lequel quelqu’un avance aveuglément et mécaniquement n’est pas un chemin conduisant au développement et à la croissance, et un effort humain dont l’élément de conscience a été retiré ne pourra jamais produire un changement fondamental de l’homme.
La lutte et la contradiction sont comme un fléau poussant l’homme en avant. Les objets sont brisés par la pression des coups répétés, mais les hommes sont formés et acquièrent le sang froid par le fait des souffrances qu’ils supportent; ils plongent dans un océan afin d’apprendre à nager, et c’est dans la fournaise de la crise que le génie émerge.
L’indulgence abusive envers soi-même, l’amour de ce monde, la recherche sans restriction du plaisir, l’insouciance envers les buts lointains, tous ceux-là sont des signes d’égarement et de manque de conscience. En fait, les plus misérables des hommes sont ceux qui ont grandi au milieu du luxe et du confort, et qui n’ont jamais vécu les souffrances de la vie ni goûté à ses jours amers: le soleil de leur vie s’élève et se couche inaperçu.
Ainsi, l’attachement de quelqu’un a ses goûts et penchants et son inclination à ses envies, est évidemment incompatible avec la fermeté et l’élévation de l’âme avec l’effort réfléchi. La recherche du plaisir et la corruption d’un côté, et la force de volonté et la recherche d’un but, d’un autre, représentent des penchants contradictoires en l’homme. Puisque aucun ne peut être nié ou confirmé à l’exclusion de l’autre, l’homme doit lutter constamment pour réduire la force du plaisir et renforcer l’opposition en lui-même.
Ceux qui ont toujours joui de la prospérité et qui n’ont jamais connu la famine, ne pourront jamais apprécier le goût d’une nourriture délicieuse ni la joie de vivre, et ils seront vraiment incapables d’apprécier la beauté. Les plaisirs de la vie ne peuvent être appréciés que par ceux qui ont vécu les souffrances et les échecs dans leurs vies, et qui ont la capacité d’absorber les difficultés et de surmonter les obstacles parsemés sur le chemin de l’homme.
Les repos matériel et spirituel ne deviennent précieux que lorsque l’homme éprouve les hauts et les bas de cette vie et de ces désagréables surprises.
Lorsque l’homme est préoccupé par sa vie matérielle, toutes les dimensions de son existence sont enchaînées et il perd le sens de l’aspiration et du mouvement. Inévitablement, il négligera aussi sa vie éternelle et sa purification interne; aussi longtemps que le désir projette l’ombre de son être et que son âme est séduite par l’obscurité, il sera comme une tache secouée par les vagues de la matière. Il demandera le refuge de tout, excepté celui de Dieu.
Par conséquent, il aura besoin d’être réveillé par quelqu’un qui le conduira à la maturité de ses pensées, et qui lui rappellera la brève durée de ce monde, et l’aidera à atteindre le but final de tous les enseignements célestes: la libération de l’âme, de tous les obstacles et barrières empêchant l’homme d’atteindre la perfection.
Le perfectionnement de la personne n’est pas une chose qui s’obtient sans peine; il exige le renoncement à maintes plaisirs et jouissances, et se détacher de biens ou d’attachements auxquels on tenait jusqu’alors est difficile, voire douloureux.
Assurément de tels efforts ne seront déployés que pour la purification interne de l’homme et pour permettre à ses capacités cachées, d’apparaître. Car la persistance dans le péché et la recherche du plaisir, pervertit l’âme humain et la ronge à l’intérieur, et c’est seulement à travers la résistance obstinée aux impulsions basses que l’homme arrive à accomplir la mission de rompre les barrières qui se dressent sur son chemin, et c’est de cette façon qu’il pourra s’élever au royaume des hautes valeurs.
Note:
1-Citation d’un savant