The Scientific and Cultural Website of Shia belief

Biographie de Cheikh al-Mufîd

Biographie de Cheikh al-Mufîd

2025-03-06

47 Views

Biographie de Cheikh al-Mufîd

Le véritable nom de naissance du Cheikh Al-Moufid est Muhamed Ibn Mohamed Ibn Noman Abu Abddullah, mais il était communément surnommé Al-Moufid ou encore Ibn Al-Mu’allim (soit fils de l’enseignant, profession de son père) est un des plus grands savants chiites duodécimains du quatrième et du cinquième siècle de l’hégire. Il est un des érudits qui ont fait vivre les sciences islamiques et qui ont propagé les enseignements du chiisme.

Il est né dans une petite ville à 50 Kms de Bagdad le 11 Zilkàd 336 AH. Son père était connu comme Mou’allim (enseignant) ; ainsi, Sheikh Moufîd était appelé  » Ibnal Mou’allim « . Son père souhaitait qu’il avance dans ses études et dans ce but, il déménagea à Bagdad où son fils avait les chances de bénéficier de l’enseignement des Sciences Islamiques.

Origines Du Titre Al-Moufid

Une fois, son précepteur Abou Yassir recommanda qu’il assistât aux cours de théologie assurés par Ali B. Issa Al-Roummani afin d’acquérir une lucidité plus profonde sur ce sujet. Cheick s’excusa en disant qu’il ne connaissait pas Al-Roummani et avait donc besoin d’une présentation. Abou Yassir lui donna une lettre et s’arrangea également pour que quelqu’un l’accompagne chez al-Roummani.
Cheick Al-Moufid raconte: «J’entrai dans sa classe et fus impressionné par le grand nombre d’étudiants. Aussi je pris place dans le fond, essayant d’avancer au fur et à mesure que des membres de l’assemblée quittaient la salle. Je vis alors un homme entrer, en disant: « (Ô Maître), il y a quelqu’un à la porte qui insiste pour qu’il soit autorisé à vous voir. Il est de Bassora. » Le maître demanda: « Est-ce un homme de Savoir? » Le domestique répondit: « Je ne sais pas, mais il souhaite vivement venir dans la salle. » Le maître donna son accord et l’homme de Bassora entra. Le maître l’accueillit avec respect et ils eurent tous deux une longue conversation. Il demanda ensuite au maître, Ali b. Issa: « quel est votre point de vue sur Al-Ghadir et Al-Ghar (l’événement de la caverne pendant lequel Abou Bakr a accompagné le Prophète (Paix et salut sur lui et sa sainte fqmille) au moment de Hijrah)? » Ali b. Issa répondit « l’histoire d’Al-Ghar est un événement accepté alors qu’Al-Ghadir est juste un récit. Et un récit n’a pas la même validité qu’un événement reconnu. » L’homme en provenance de Bassora quitta alors la salle sans dire mot.»
Al Moufid raconte: «Je m’avançai alors et dis-je: « Ô Cheick, je voudrais vous poser une question. » Il répondit: « Demande ce que tu veux. » Alors je lui demandai: « Que pensez-vous de la personne qui combat un Imam juste? » Il affirma: « Une telle personne serait un infidèle. » Puis, après une pause, il rectifia sa réponse et déclara: « elle serait considérée comme un transgresseur. » Je questionnai: « que dites-vous à propos d’Amiroul Momineen Ali b. Abi Talib, que la Paix soit sur lui? » Il répondit: « je crois qu’il était un Imam. » Je demandai alors: « que dites-vous, donc, au sujet du jour de Jamal et de Talha et Al-Zoubair? » Il répliqua qu’ils se sont repentis tous les deux. Je lui fis remarquer: « La bataille de Jamal est un événement reconnu alors que leur repentance est un simple récit. »
En entendant ceci, il déclara: « Étais-tu présent quand l’homme de Bassora a posé sa question? » Je dis « oui. » Il répliqua: « bien, un récit est un récit et un événement reconnu est un événement reconnu. » Ensuite, il se tourna de nouveau vers moi et demanda: « comment t’appelles-tu et qui est ton précepteur? » Je répondis: « On me connaît sous le nom de Ibn Al-Mouallim et mon précepteur est Abou-Abdillah, Al-Jual. » Il annonça alors: « reste où tu es ».
Il entra ensuite dans sa chambre et en sortit avec une lettre qu’il me demanda de remettre à mon précepteur. Quand je donnai la lettre à mon précepteur, il la lut puis rit. « Qu’as-tu fait dans sa classe? Il me demande de te conférer le titre d’Al-Moufid. » Je lui racontai l’histoire et il sourit.
Mirza Mouhammad Baqir Al-Khwanssari évoque l’incident ci-dessus dans Rawdhat-ul-Jannaat (vol. 6 p. 159) en le citant d’Al-Saraaer de Ibn ldriss et de Majmua’h Warraam. Mais Ibn Shahr Ashob affirme dans son ouvrage Ma’alimoul Oulamaa que le titre ‘Al-Moufid ‘a été donné à Cheick Al-Moufid par notre douzième Imam, Al-Hujjah Sahebouzzaman (as), qu’Allah (swt) hâte sa réapparition.

Généalogie

Muhammad b. Muhammad b. Nu’mân b. ‘Abd As-Salâm b. Jubir b. Nu’mân b. Saïd b. Jubayr b. Wuhayb b. Hîlal … b. Ya’rîb b. Qahtân.[1] Il ne faut pas prendre Saïd b. Jubayr qui fait partie des ancêtres de Cheikh al-Mufîd pour Saïd b. Jubayr qui fut tué par Hajjâj b. Yûsuf Ath-Thaqafî.[2]

Vie

Son père l’a emmené à Bagdad. Il a commencé ses études de théologie chez les érudits comme : Abû ‘Abd Allah Husayn b. ‘Ali Al-Basrî, connu sous le nom de Ju’âl (qui était un des plus grands savants Mu’tazilites, dans la théologie et la jurisprudence) et Abû Yâsîr qui était l’élève du théologien connu, Abu Al-Jaysh Mudaffar b. Muhammad Khurâsânî Balkhî.

Abû Yâsir lui a conseillé de participer aux cours de ‘Ali b. Îsâ Rummânî (un grand savant mu’tazilite). Après avoir discuté à propos d’un sujet scientifique et que Cheikh al-Mufîd a gagné, Rummânî a écrit une lettre à Ju’âl, lui conseillant de prendre soin de Cheikh al-Mufîd. Il a aussi donné le surnom de « Môfid » à Cheikh al-Mufîd.[3] comme nous l’avons mentionné précédemment.

À l’âge de quarante ans, il est devenu le chef des chiites dans la jurisprudence, la théologie et le hadith. Il faisait beaucoup de discussions avec les savants des autres courants islamiques pour défendre les croyances du chiisme. Il y avait plusieurs révoltes à son époque. Il fut trois fois banni, en l’an 392/1001, 398/1007 et 409/1018.[4] Cependant les califes de son époque l’appréciaient.

Dans les livres des biographes sunnites, on voit qu’ils l’ont beaucoup insulté. Cela nous montre qu’il avait une forte influence dans sa société et surtout parmi les sunnites.[5]

Dans les conflits religieux, on a plusieurs fois brûlé les quartiers chiites. Karkh, un quartier chiite et le centre du commerce de Bagdad (capitale abbasside) a été deux fois brûlé. A la fin de la vie de Cheikh al-Mufîd, Qadîr, le calife abbasside a commencé à faire prisonnier, assassiner et bannir ses opposants, surtout les chiites.[6]

Cheikh al-Mufîd avait beaucoup de qualités spirituelles. Il donnait des aumônes. Il était modeste. Il priait et jeûnait beaucoup.[7]

Son beau-fils a dit:

« Pendant la nuit, il ne dormait que peu de temps, il commençait ensuite à prier, lire, enseigner ou réciter le Coran ».[8]

Enfants

Apparemment, il avait deux enfants : Abu Al-Qâsim et Ali et une fille.[9]

Position scientifique

Après avoir émigré à Bagdad, Al-Mufid devient la grande figure du Imamiyya, qui a fidèlement défendu les chiites duodécimains dans les disputes et les conflits intra-religieux de son temps. Il tenait des séances de débat dans sa maison ou à la mosquée avec différents spécialistes d’autres sectes, y compris al-Bâqillânî de l’école Ash’arite, et Qadi ‘Abd al-Jabbar du Mu’tazila.

D’après Khatib Bagdadi (un professeur universitaire de l’époque), Moufid était compètent dans l’enseignement des traditions chiites. Ibn Nadim (érudit et bibliographe chiite) fait allusion à Moufid en tant que maître des théologiens chiites au caractère rationaliste. Abd-Dhahabi (historien musulman) croit que Moufid est un grand scientifique chiite et un écrivain érudit qui a produit de nombreuses œuvres.

Al-Moufid a joué un rôle important dans la systématisation des traditions doctrinales duodécimaines chiites.

Il est rapporté que Cheikh al-Mufîd a retenu les livres des autres courants (écoles juridiques) musulmans afin de pouvoir répondre à leurs questions et leurs critiques.[10] Il y avait des discussions scientifiques chez lui avec les savants des autres sectes religieuses. Son intelligence, sa connaissance, sa patience, sa façon très développée de parler avec les savants adversaires, lui permettaient de discuter avec les érudits de toutes les sectes.[11]

D’après Cheikh At-Tûsî:

« Muhammad b. Muhammad b. Nu’mân Mufîd, fait partie des théologiens chiites. A son époque, il était le chef des chiites duodécimains. Il était expert et érudit dans des différents domaines religieux comme : la jurisprudence, la théologie etc. Il était très intelligent et il a écrit environ 200 ouvrages ».[12]

Ibn Nadim dit:

« Il est le chef des théologiens chiites. je l’ai trouvé très intelligent et comme une personne qui n’a aucun semblable ».[13]

Rôle dans le développement de la théologie, la jurisprudence et les principes de celle-ci

Jurisprudence chiite avant Cheikh al-Mufîd

D’après Gurjî dans son livre « Târîkh Fiqh wa Fuqahâ »:[14]

« Avant Cheikh al-Mufîd, la jurisprudence n’avait pas une telle méthode parmi les savants chiites. Ils ne rapportaient que les hadiths des Ahl Al-Bayt (a) avec leurs chaînes de transmission, sans ajouter aucune explication ou argumentation. Après, cette méthode a été un peu changée et les jurisconsultes se permettaient d’ajouter des argumentations et de donner des Fatwâ-s (des avis juridiques) selon la signification des hadiths. Le livre « Ash-Sharâyi’ » de Ibn Bâbiwayh, le père de Cheikh As-Sadûq et les livres « Al-Muqni’a » et « Al-Hidâya » de Cheikh As-Sadûq ont été écrits sous forme de la même méthode. A cette époque-là, la raison n’avait pas sa place dans la jurisprudence et cela empêchait le développement de la jurisprudence et des propos juridiques. Cheikh al-Mufîd a enlevé cet obstacle ».

Fonder une nouvelle méthode juridique

Cheikh al-Mufîd a fondé une nouvelle méthode pour la déduction des préceptes islamiques. Ses élèves, Sayyid Al-Murtadâ et Cheikh At-Tûsî ont développé son idée. Ce modèle de déduction était un moyen entre celui de Cheikh As-Sadûq qui ne profitait que des hadiths, et celui de Ibn Junayd qui se basait sur le Qîyâas (le raisonnement par analogie).

L’intellect (la raison) a un rôle très important dans ce modèle de déduction. Cheikh al-Mufîd croyait que l’une des voies pour connaître profondément le Coran et les hadiths, est l’intellect (la raison). Il rejetait aussi les hadiths qui étaient en contradiction évidente avec les conclusions rationnelles.

De même qu’il contredisait avec la méthode qui se basait seulement sur le hadith, il contredisait aussi avec le modèle qui ne profitait que du Qîyâs. C’est pourquoi il critiquait son professeur, Ibn Junayd qui croyait à ce dernier. Cheikh al-Mufîd a écrit quelques livres pour infirmer les livres de son professeur. Les livres comme: « Naqd ar-Rîsâlat Al-Junaydi îla Ahli Mîsr » et « An-Naqd ‘Alâ Ibn Al-Junayd Fi Îjtihad Al-Ra’y ».

Cheikh al-Mufîd dit à ce propos:

« Abû Ali Ibn Junayd a mélangé ses livres avec les préceptes incertains et a profité du Qiyas (le raisonnement par analogie) qui n’est pas accepté par nos savants. De cette façon, il a mélangé ses propres opinions avec les paroles des Ahl al-Bayt (a). Même s’il séparait ces deux derniers, ses livres ne pourraient plus rester comme des preuves, car il ne se basait pas toujours sur les hadiths qui ont plusieurs sources concordantes (Mutawâtir). Il profitait plutôt des hadiths rares et incertains ».

Donc, Cheikh al-Mufîd a fondé un troisième modèle pour déduction les préceptes islamiques, entre le modèle de hadith de Cheikh As-Sadûq et celui du Qîyâs de son professeur Ibn Junayd.

Participer aux débats scientifiques

À son époque, les grands savants musulmans de tous les courants islamiques vivaient à Bagdad, le centre du gouvernement Abbasside. Ils se discutaient fréquemment sur les sujets religieux. Souvent, les califes étaient aussi présents dans ces discussions. Normalement, Cheikh al-Mufîd y participait pour défendre les croyances du chiisme et pour répondre aux questions. Ces discussions se faisaient d’une façon qu’il ne restait aucune rancune dans les cœurs. Donc, lorsque Cheikh al-Mufîd est décédé, les gens de Bagdad, que ce soit les sunnites ou les chiites, ont manifesté un grand deuil dans ses funérailles.

Du fait qu’il y avait plusieurs courants islamiques à son entourage, il a décidé d’écrire le premier ouvrage chiite concernant « la jurisprudence comparative » qu’il a nommé : « Al-I’lâm Bimâ Îttafaqat ‘Alayhi Al-Imâmîyya min Al-Ahkâm ».

Après lui, Sayyid Al-Murtadâ avec son livre Al-Intisâr, Cheikh At-Tûsî avec son livre Al-Khilâf et ‘Allâma Al-Hillî avec son livre Tadkîrat Al-Fuqahâ ont continué son chemin.

Dans la préface de son livre « Al-I’lâm », Cheikh al-Mufîd dit:

« J’ai recueilli les préceptes sur lesquels il y a l’unanimité des chiites, et les opinions des sunnites qui leur diffèrent ».

Professeurs

Il avait l’occasion d’étudier chez les grands savants chiites et sunnites, dans les différents domaines. Ses professeurs les plus connus sont les suivants:[15]

Abû Bakr Muhammad b. Umar Ju’âbî (Mort en 355/965)

Ibn Qûliwayh (Mort en 367/977)

Abû Ghâlib Az-Zurârî (Mort en 368/978)

Abû ‘Abd Allah Husayn b. Ali Ju’âl Al-Basrî (Mort en 369/979)

Cheikh As-Sadûq (Mort en 381/991)

Ibn Junayd Iskâfî

Muhammad b. ‘Umrân Marzbânî (Mort en 384/994)

Ali b. Isâ Ar-Rummânî (Mort en 384/994)

Élèves

Les élèves de Cheikh al-Mufîd sont très connus dans le monde chiite. Parmi eux, on peut mentionner les noms suivants:[16]

Sayyid Ar-Radî (M 406/1015)

Sayyid Al-Murtadâ (M 436/1044)

Abu Al-Fath Al-Karâjakî (M 449/1057)

An-Najâshî (M 450/1058 ou 463/1070)

Cheikh At-Tûsî (M 460/1067)

Sallâr Ad-Daylamî (M 463/1070)

Abû Ya’lâ Muhammad b. Hasan Ja’farî (M 463/1070)

Ouvrages

Al-Irshâd fî Ma’rifat Hujaji Allah ‘Ala Al-‘ibâd. C’est le premier livre qui concerne la vie des Ahl Al-Bayt (a)

Al-Muqni’a. C’est un des plus anciens des livres juridiques. Cheikh At-Tûsî l’a interprété dans son livre Tahdîb Al-Ahkâm (un des quatre livres principaux du hadith chiite)

Al-Jamal wa An-Nusra Li Sayyid Al-Itrat fî Harb Al-Basra.

Al-Amâlî

Al-‘Uyûn wa Al-Mahâsin: Ce livre raconte les débats scientifiques de Cheikh al-Mufîd avec les savants des autres sectes.

Awâ’il Al-Maqâlât fî Al-Madhâhib wa Al-Mukhtârât. Ce livre concerne les croyances théologiques des chiites.

Al-I’tiqâd bi Sawâb Al-Intiqâd. Dans ce livre, il critique les opinions de Cheikh As-Sadûq

Al-Ifsâh fi Al-Imâmat. Ce livre contient les arguments qui prouvent la succession de l’Imam ‘Ali (a) juste après le Prophète (s)

Al-Mas’alat Al-Kâfîya fî Ibtâl Tawbat Al-Khâtîya. Dans ce livre, il parle du repentir de Aïcha, Talha et Zubayr.

Al-Mazâr. Ce livre a deux volumes. Dans le premier il parle des mérites de Kûfa et Karbalâ et de visiter la tombe de l’Imam ‘Ali (a) et l’Imam al-Husayn (a). Dans le deuxième, il parle de la visite de la tombe du Prophète (s), celle de Fâtima Az-Zahrâ (a) et les autres imams.[17]

Un Récit De Sa Mort
Cheik Moufid est décédé la nuit du vendredi 3 Ramadhan 413 A.H. Son étudiant Sayed Mourtadha a accompli le Salaat-e-Mayyit, en présence d’environ quatre-vingts mille personnes, une foule telle qu’on n’en avait jamais vu auparavant dans aucun des enterrements à Bagdad.
Cheik Toussi (d. 460 A.H.) décrit ce triste événement dans Al-Fihrist :
« Le jour de sa mort, s’est rassemblée la plus grande foule jamais vue dans n’importe quel enterrement, et aussi bien les amis que les ennemis n’ont pas pu s’empêcher de pleurer ».
Al-Moufid fut enterré dans sa propre maison où son corps resta pendant deux ans, puis il fut transféré à Kadhmain et inhumé près de la tombe de son maître, Ja’far b. Qawlayh, faisant face aux pieds de notre 9ème Imam, Imam Mouhammad Taqi Al-Jawad, que la Paix soit sur lui. Les personnes qui viennent aux mausolées saints de Kadhmain continuent de rendre visite à sa tombe.
Que la Paix soit sur lui le jour où il est né, le jour où il est décédé et le jour où il sera ressuscité.

Notes:

  1. Rijâl An-Najâshî, p 399
  2. Guzarî bar Hayât Cheikh Mufîd, Shubayrî, p 7
  3. Guzarî bar Hayât Cheikh Mufîd, Shubayri, p 8-9
  4. Guzarî bar Hayât Cheikh Mufîd, Shubayrî, p 24
  5. Guzarî bar Hayât Cheikh Mufîd, Shubayri, p 25
  6. Na goftéhaî az hayat Cheikh Mofid, p 95-97
  7. Guzarî bar Hayât Cheikh Mufîd, Shubayri, p 26
  8. Guzarî bar Hayât Cheikh Mufîd, Shubayri, p 26
  9. Guzarî bar Hayât Cheikh Mufîd, Shubayri, p 118
  10. Siyar A’lâm Al-Nubalâ, v 17 p 344
  11. Guzarî bar Hayât Cheikh Mufîd, Shubayri, p 23-24
  12. Al-Fihris, Cheikh at-Tûsî, p 238
  13. Al-Fihriss, Ibn Nadim, p 236
  14. Târîkh Fiqh wa Fuqahâ, p 144
  15. Tarikh Fiqh wa Fuqahâ, p 143
  16. Târîkh Fiqh wa Fuqahâ, p 143
  17. Târîkh Fiqh wa Fuqahâ, p 144

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *