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Vingt-cinq Muharram Martyre de l’Imam as-Sajjâd (P)
Les amoureux et adeptes des Imams de l’Ahlul-Bayt (que la paix soit sur eux), commémorent en ce vingt-cinquième jour du mois de Muharram, le triste anniversaire du martyre de l’Imam Ali, fils d’al-Hussein al-Sajjad (paix soyez sur eux) dans l’année (94-95 AH).
Généralités
Imam as-Sajjâd (a), Ali b. Husayn b. Ali b. Abî Tâlib (a), connu sous les noms de Imam Sajjâd, et Imam Zayn al-‘Âbidîn, est le quatrième Imam des chiites (38 H/659 – 95 H/713).
Ses surnoms sont Abul Hassan, Abul Qâsim, Abû Muhammad, Abû Bakr, et ses titres honorifiques les plus célèbres sont Zaynul ‘Abidîn, Zaynus Sâlihîn, et Sajjâd.[1]
La durée de son imamat fut 35 ans. Il a été présent lors de l’événement de Karbala, mais comme il était malade, il n’a pas participé à la guerre de Karbala. Il faisait partie des captifs de Karbala, et fut amené, avec les autres captives, d’abord à Kûfa ensuite à Shâm (la Syrie actuelle).
Son discours auprès des autorités Umayyades, suite à cet événement, est très célèbre, et contribua à la connaissance des musulmans de la famille du Prophète (s), et d’Ahl al-Bayt.
L’Imam Sajjâd, passa toute sa vie, après de retour de Karbala, à Médine. Les célèbres évènements comme l’évènement de Harra, la révolte des Tawwâbîn, et la révolte de Mukhtâr, ont eu lieu durant son imamat, mais il n’y existe pas de rapport documenté à propos de la position et de rôle de l’Imam Sajjâd dans ces événements.
Deux œuvres importants sont attribués à l’Imam Sajjâd : le Sahîfa Sajjâdîyya, le recueil de ses prières, qui est également un reflet de la condition sociale de son époque et de ses efforts pour diriger l’homme vers le Divin et purifier son âme. L’autre ouvrage est le Traité de droits, un petit livre comprenant un ensemble de droits et de devoirs qu’il définit pour l’homme auprès de Dieu et des hommes.
Il a terminé sa vie en martyre, comme son père et son grand-père. Il a été empoisonné sous l’ordre de Walîd b. ‘Abd al-Malik. Sa tombe est dans le cimetière de al-Baqi‘ à côté de la tombe de son oncle l’Imam Hasan (a), son fils l’Imam Muhammad al-Bâqir (a) et son petit-fils l’Imam Ja’far al-Sâdiq (a) .
Les textes qui prouvent son Imamat
En plus de raisons générales de l’Imamat des douze Imams infaillibles (p) que nous avons indiquées, certaines raisons spécifiques existent également pour prouver l’Imamat de ‘Ali ibn Hussayn (p), dont certaines sont citées ici de son père, l’Imam Hussayn (p).
Abû Bakr Hazramî cite l’Imam Sâdiq (p) qui a dit : « Quand Hussayn ibn ‘Ali (p) allait à l’Irak, il a confié un livre et un testament à Ummi Salamah. Lorsque ‘Ali ibn Hussayn (p) était de retour de Karbala à Médine, Ummi Salamah lui a donné ces dépôts. » [2]
Fudayl ibn Yasâr a rapporté de l’Imam Muhammad Bâqir (p) : «Quand l’Imam Hussayn (p) partait pour l’Irak, il a donné un livre, un testament, et d’autres choses à Ummi Salamah, l’épouse du Prophète Muhammad (P), et lui a dit: «Quand mon fils aîné vient à toi, donne-lui ces dépôts. » Après la mort en martyre de l’Imam Hussayn (p), son fils ‘Ali est allé à Ummi Salamah et a pris les dépôts. » [3]
Abul Jârûd cite l’Imam Muhammad Bâqir (p) qui a dit : « L’Imam Hussayn (p) a appelé sa fille, Fatima, avant son martyre et lui a donné un livre enveloppé et un testament. A ce moment-là, ‘Ali ibn Hussayn (p) était très malade. Plus tard, Fatima lui a donné le livre. Par Dieu ! Le même livre est maintenant avec nous. »
Abul Jârûd a demandé : « Qu’est-ce que dans ce livre, que ma vie soit sacrifiée pour vous ? » L’Imam Bâqir (p) a dit en réponse: «Tout ce dont les gens ont besoin existe dans ce livre. Par Dieu ! Toutes les limites (hudûd) et prescriptions islamiques ont été mentionnées dans ce livre, même le prix du sang pour une égratignure sur la peau. » [4]
‘Abdullah ibn ‘Atabah dit: «J’étais avec Hussayn Ibn Ali (p) quand ‘Ali ibn Hussayn (p) est arrivé. J’ai demandé à l’Imam Hussayn (p) : ‘Si vous décédez, un jour, à qui devrons- nous référer?’ L’Imam (p) a répondu: ‘Référez-vous à mon fils qui est ici. Il sera l’Imam et le père des Imams ». [5]
Mas’ûdî a écrit dans son livre «Ithbâtul Wasîyah » : « A Karbala, Hussayn (p) a appelé ‘Ali ibn Hussayn (p) qui était malade, lui a enseigné le Grand Nom de Dieu et les héritages des Prophètes; puis il lui dit que les livres, les sciences, et l’arme ont été confiés à Ummi Salamah et elle devra les lui donner. » [6]
Sayyid Murtazâ a écrit dans le livre intitulé «Uyûnul Mu’djizât » : « Les narrateurs de hadiths ont rapporté que Hussayn ibn ‘Ali (p) a voulu dans son testament que le Grand Nom de Dieu, et les héritages des Prophètes soient donnés et enseignés à son fils ‘Ali ibn Hussayn (p). » Ensuite, l’Imam Hussayn (p) a dit: « Il sera l’Imam après moi. » [7]
Muhammad ibn Muslim dit: «J’ai demandé à l’Imam Sâdiq (p) : ‘Où est la bague de Hussayn ibn ‘Ali (p)? J’ai entendu qu’on l’a retirée de son doigt à Karbala.’ L’Imam (p) a dit: «Ce n’est pas vrai. Hussayn (p) a donné sa bague à son fils, ‘Ali ibn Hussayn, et cela est mentionné dans son testament. Il lui a aussi légué la position de l’Imamat, tout comme l’Envoyé de Dieu (P) l’a légué à l’Emir des Croyant (p), celui-ci à son fils Hassan, et celui-ci à son frère Hussayn. Après ‘Ali ibn Hussayn (p), la bague est arrivée à mon père et après ce dernier, c’est moi qui la détiens. Je la porte le vendredi et accomplis mes Prières avec elle. »
Je suis allé à l’Imam Sâdiq (p) un vendredi et l’ai trouvé en Prière. Quand sa Prière a fini, il a tendu son doigt vers moi. J’ai vu une bague dans son saint doigt avec cette inscription: «Il n’y a pas de divinité à part Dieu, c’est le viatique pour Le rencontrer. » Puis l’Imam (p) a dit: «C’est la bague de mon grand-père, Abû ‘Abdullâh Hussayn ibn ‘Ali (p). » [8]
L’auteur de Kachful Ghumma a plaidé pour l’Imamat de ‘Ali ibn Hussayn (p) en se servant d’autres raisons :
- L’Imam Sajjâd (p) était après son père le plus vertueux parmi les gens de son temps. Et il va de soi qu’en présence d’un tel homme, aucun autre ne peut être Imam.
- Les raisons logiques et des hadiths prouvent que l’existence de l’Imam a été toujours nécessaire et que la terre ne sera jamais vide des successeurs de Dieu. D’autre part, les gens qui prétendaient à l’Imamat à l’époque de ‘Ali ibn Hussayn (p) n’avaient pas une vraie raison pour démontrer leur Imamat et leurs revendications étaient donc invalides. Par conséquent, l’Imamat de ‘Ali ibn Hussayn (p) est prouvé, parce que la terre ne sera jamais vide d’un Imam.
- Il y a des hadiths de la part de l’Envoyé de Dieu (P) sur l’Imamat de ‘Ali ibn Hussayn (p), comme celui de Jâbir qu’il a rapporté du Prophète (P ) ; l’Imam Muhammad Bâqir (p) l’a rapporté de son père, et celui-ci de son grand-père, et ce dernier de Fatima (s), fille du Messager de Dieu (P). Les noms des douze Imams, dont celui de l’Imam Sajjâd (p), sont enregistrés dans ce hadith de Jâbir.
Comme mentionné dans des hadiths, l’Emir des Croyants (p) avait déjà annoncé l’Imamat de son fils ‘Ali. Et puis, Hussayn ibn ‘Ali (p), avant sa disparition, avait mentionné l’Imamat de son fils ‘Ali ibn Hussayn (p) dans son testament lequel il avait confié à Ummi Salamah pour qu’elle le donne à ‘Ali ibn Hussayn (p). Hussayn (p) a considéré la demande de ce testament d’Ummi Salamah comme un signe du véritable Imamat. [9]
Jâbir ibn ‘Abdullâh Ansârî a dit au Prophète (P) : « Ô Envoyé de Dieu ! Qui seront les Imams de la descendance de ‘Ali ibn Abî Tâlib (p)? » Le Prophète (P) a dit: « Hassan et Hussayn, maîtres des jeunes du Paradis. Puis le maître des fidèles, ‘Ali ibn Hussayn et Bâqir; Muhammad ibn ‘Ali. Ô Jâbir! Lorsque tu le vois, salue-le de ma part. Après lui, Sâdiq, Ja’far ibn Muhammad, ensuite Kâzim, Mûsâ ibn Ja’far, puis Redhâ, ‘Ali ibn Mûsâ. Après lui, Taqî, Muhammad ibn ‘Ali, puis Naqî, ‘Ali ibn Muhammad. Après lui, Zakî, Hassan ibn ‘Ali, puis son fils, Qâim, Mahdî. Il remplira le monde avec justice après avoir été remplie d’injustice et d’oppression.
Ô Jâbir! Ils seront mes successeurs, descendants, et califes. Celui qui leur obéit m’a obéi. Et celui qui leur désobéit m’a désobéi. Celui qui nie un ou tous d’entre eux m’a nié. C’est grâce à leur existence que Dieu ne permet pas à la Terre d’avaler ses habitants». [10]
Le summum de spiritualité et de dévotion
Dieu dit dans son Noble Livre: ((Dieu ne veut qu’écarter de vous la souillure, ô Gens de la Famille et vous purifier totalement)) (Coran XXXIII, 33). L’Imâm ‘Alî Ibn al-Hussayn, Zayn al-‘Âbidîn (p) est l’un des Gens de la Famille dont nous célébrons la mémoire de sa mort au 25 ème jour du mois sacré de muharram. Avec cet Imâm (p), nous connaissons les vastes horizons de l’Imâma dans ses dimensions les plus diverses qui ont empli de science leurs raisons, d’esprit leurs cœurs et de bénédictions leurs vies.
Cet imâm (p) représente le summum de spiritualité de dévotion et d’amour de Dieu. Lorsque nous lisons ses diverses invocations, nous constatons comment sa foi le transporte vers les hauteurs de la sérénité et du bien et transporte l’homme vers la voie de l’Islam. Lorsqu’il s’adresse à Dieu dans ses invocations, il vit l’Islam dans ses concepts, dans ses moralités et dans sa spiritualité ; et lorsque nous l’écoutons, on a l’impression de fréquenter toute une école de l’Islam culturel, spirituel, gnostique et militant qui emplit notre invocation de Dieu et qui empli notre invocation d’une vie engagée dans la voie de l’Islam.
L’Imâm (p) nous apprend une nouvelle méthode de vivre avec Dieu sans pour autant s’éloigner de la vie dans ce monde.
Un professeur de la culture islamique
De retour à Médine, le drame ne l’a pas empêché d’être une école pour beaucoup de savants qui ont conduit le mouvement culturel islamique. Ses biographes affirment qu’il faisait référence pour un grand nombre de jurisconsulte et de savants qui ont tenu de lui des sermons, des invocations, des discours sur les vertus du Coran, sur le licite et l’illicite ainsi que sur les expéditions guerrières et les batailles. Ses souvenirs dramatiques ne l’ont pas empêché d’assumer ses responsabilités d’Imâm qui diffusait la science, la connaissance et la spiritualité au point que certains chercheurs l’ont considéré comme le professeur de l’époque.
Un exemple de pardon et de tolérance
Au moment de la révolte de Médine contre les Umayyades, l’un de ces derniers, Marwân Ibn al-Hakam qui avait conseillé le gouverneur de tuer al-Hussayn (p) s’il refusait de prêter serment d’allégeance à Yazîd, devait s’enfuir de Médine mais il ne savait pas comment faire pour protéger les membres de sa famille, femmes, enfants et autres au nombre de 500 personnes. Aucun des notables de Médine n’a accepté de les protéger sauf l’Imâm ‘Alî Ibn al-Hussayn (p) que les Umayyades avaient tué son père, ses frères, ses oncles, ses cousins et leurs compagnons. Pourtant, il a dit à Marwân : « Envoie-moi les membres de ta famille pour qu’ils soient avec les miens ». L’une des filles de Marwân a dit : « Nous avons trouvé dans la maison de ‘Alî Ibn al-Hussayn un bon traitement que nous n’avons jamais trouvé dans la maison de notre père ». Un poète a dit en parlant de la différence à ce propos, entre les Gens de la Famille et les autres :
«Nous avons gouverné avec la tolérance comme qualité, mais quand vous avez gouverné le sang a coulé à Abtah. Vous avez considéré comme licite le fait de tuer les prisonniers, Alors que tant de fois nous les avons pardonnés. Cette différence entre nous et vous suffit, Et chaque vase laisse couler le liquide qu’il contient ».
Une autre histoire parle d’un autre gouverneur umayyade de Médine qui avait l’habitude de maltraiter l’Imâm Zayn al-‘Âbidîn (p). Ce gouverneur a été démis de ses fonctions et le calife a ordonné de le punir en l’exposant dans la place publique au châtiment des gens qui l’insultaient et le frappaient en passant près de lui. Mais il avait surtout peur de Zayn al-‘Âbidîn (p) et des membres de sa famille. Quant à l’Imâm (p) qui avait demandé aux siens de ne lui faire aucun mal, il ne s’est pas contenté d’aller voir le gouverneur déchu sans le maltraiter, mais il lui a demandé s’il n’avait pas besoin de quelque chose ou s’il avait des dettes à rembourser se proposant ainsi de les rembourser à sa place. Par la suite, ce gouverneur disait : « Dieu sait qui envoyer comme messagers » reconnaissant ainsi la tolérance et les bons caractères de ‘Alî Ibn al-Hussayn (p).
Une troisième histoire parle d’un personnage qui, croisant l’Imâm (p) en passant avec certains de ses compagnons, il l’a insulté avant de continuer son chemin. Après son départ, l’Imâm (p) a proposé à ses compagnons d’aller avec lui pour rencontrer ce même personnage. Ces derniers ont cru qu’il voulait le violenter mais ils ont changé d’avis lorsqu’ils l’ont entendu réciter le verset qui dit : ((Ceux qui maîtrisent leur colère et qui pardonnent aux hommes)) (Coran III, 134). A leur arrivée, ledit personnage les a reçus en s’attendant au pire, mais l’Imâm (p) lui a dit : « Tu viens de m’adresser des accusations ; si ce que tu as dit est vrai, je demande à Dieu de me pardonner. Et si ce que tu as dit n’est pas vrai, je demande à Dieu de te pardonner ». L’homme a été tellement touché puis il a reconnu son erreur tout en disant : «Dieu sait qui envoyer comme messagers».
Connaissance et spiritualité
Le voyant pleurer par crainte de Dieu, l’un de ses compagnons lui a dit : « Le Messager de Dieu et le Commandeur des Croyants sont tes grands-pères, az-Zahrâ’ est ta grand- mère, al-Hassan est ton oncle et al-Hussayn ton père ! ». L’Imâm (p) a répondu : « Ne parle pas de mon père et de mon grand-père; Dieu a créé le Paradis pour ceux qui Lui obéissent mêmes s’ils sont des esclaves abyssins et Il a créé l’Enfer pour ceux qui Lui désobéissent même s’ils sont des seigneurs Quraychites ». Il a signalé ainsi que la valeur en Islam ne provient pas de la parenté même très noble mais plutôt de la bonne action : ((Ceux qui sont les plus nobles d’entre vous auprès de Dieu sont les plus pieux)) (Coran XLIX, 13) . Dans le même sens, l’Imâm ‘Alî (p) disait : « Le partisan de Muhammad est celui qui obéit à Dieu même s’il n’est pas de proche parenté et l’ennemi de Muhammad est celui qui désobéit à Dieu même s’il est de proche parenté » ((Les hommes les plus proches d’Ibrahim (Abraham) sont vraiment ceux qui l’ont suivi)) (Coran III, 68).
En pleurant son père l’Imâm al-Hussayn (p), l’Imâm Zayn al-‘Âbidîn (p) ne le faisait pas par sentiment de faiblesse mais pour attirer l’attention publique sur le drame de ‘Achoura’ qu’il voulait conserver vivante dans la conscience des gens.
Il demandait aux gens de recommander le bien et de déconseiller le mal en disant : « Celui qui ne recommande pas le bien et ne déconseille pas le mal est comme celui qui abandonne le Livre de Dieu ». Il enseignait que parmi les gens, ceux qui se patientent, qui sont tolérants, qui pardonnent et qui se visitent les uns les autres pour Dieu gagneront le Paradis sans être jugés.
Voilà la leçon à apprendre de l’Imâm Zayn al-‘Âbidîn (p). Il existe beaucoup d’autres leçons à apprendre de cet Imâm et à en faire une méthode spirituelle et morale. Que la paix de Dieu, sa Miséricorde et ses Bénédictions soient sur Zayn al-‘Âbidîn, sur son père, son oncle, sa grand-mère et son grand-père ainsi que sur le Messager de Dieu (P).
Évènement de Karbala
L’Imam as-Sajjâd fut souffrant lors de l’événement de Karbala, où l’Imam Husayn et ses compagnons ont été massacrés par les troupes Umayyades. Il est rapporté qu’ils voulaient le tuer aussi, mais certains ont dit qu’il était gravement malade et cela lui suffisait.[11] Ils l’ont emprisonné alors avec les femmes et les enfants, et ils l’ont amené à Kûfa.
Arrivée à Kûfa
Suite à l’événement de Karbala, les survivants de la famille de l’Imam Husayn ont été captivés et amenés à Kûfa et à Shâm. Sur le chemin entre Karbala et Kûfa, les Umayyades ont attaché les mains et le cou de l’Imam Sajjâd avec une chaîne, et puisqu’il était malade et qu’il ne pouvait pas se tenir, ils l’ont attaché à un chameau. [12]
Certains historiens ont écrit que l’Imam as-Sajjâd aurait fait un discours à Kûfa, mais cela paraît presque impossible considérant la condition de Kûfa, la répression et la terreur que les agents du gouvernement appliquaient dans la société, et la peur que les habitants de Kûfa avaient du gouvernement, ainsi que leur malhonnêteté à l’égard d’Ahl al-Bayt, etc. En plus, les phrases qui sont attribuées à l’Imam as-Sajjâd, ressemblent beaucoup à ses phrases dans son discours dans la mosquée omeyyade de Damas, il est donc possible que les événements soient confondus au cours du temps. [13]
En tous les cas, Ibn Zîyâd, emprisonna l’Imam as-Sajjâd et les autres captifs de Karbala ; il écrit ensuite des lettres à Yazîd afin de lui demander son ordre à propos des captifs. Yazid lui répondit, et lui demanda d’envoyer les captifs et les têtes des martyrs de Karbala à Shâm. Ibn Zîyâd, y envoya ainsi l’Imam as-Sajjâd et les autres captifs de Karbala, accompagnés de Muhaffar b. Tha‘laba à Damas. [14]
Arrivée à Shâm
Après être arrivé à Shâm, l’Imâm as-Sajjâd fit un discours dans la mosquée de Shâm (Damas). Lors de ce discours il introduit son père (l’Imâm Husayn (a)),son grand-père (l’Imam Ali (a)) et son arrière-grand-père (le Prophète (s)), et n’hésita pas à dénoncer Yazîd, son gouvernement et ses agents, ainsi que les propos que le gouvernement de Yazid avait diffusé contre son père et sa lignée. Il argua que son père n’était pas un kharijîte et ne voulait absolument pas briser l’union de la communauté musulmane; qu’il se leva en réponse de la sollicitation des musulmans afin de préserver l’Islam des innovations qui le menaçaient. [15]
Retour à Médine
Selon Shaykh Mufîd, la famille de l’Imam Husayn (a) quitta Shâm pour Médine le jour d’Arba‘în. L’Imam as-Sajjâd vécut 34 ans après l’événement de Karbala, et il essaya sans cesse de rappeler la mémoire des martyrs de Karbala. Chaque fois qu’il buvait de l’eau, se souvint de son père, et il pleurait sur les souffrances de l’Imam Husayn (a).
Il est rapporté de l’Imam as-Sâdiq :
« L’Imam Zayn al-‘Âbidîn pleura quarante ans pour son père, faisant tous les jours le jeune, et toutes les nuits la prière. Lorsqu’on lui apporta à manger, il disait : le fils du Prophète (s) fut tué alors qu’il avait faim ! Le fils du Prophète (s) fut tué alors qu’il avait soif ! et il répétait sans cesse ces phrases, en laissant couler des larmes qui se mélangeaient avec son repars, et ce fut ainsi jusqu’à la fin de sa vie .» [16]
Événements importants durant son époque
Suite à l’événement de Karbala et durant l’époque de l’Imam as-Sajjâd, quelques mouvements ont eu lieu dont l’événement de Harra, la révolte des Tawwâbîn et la révolte de Mukhtâr.
Événement de Harra
Peu de temps après l’événement de Karbala, les musulmans de Médine organisèrent, en réaction contre les Umayyades, le mouvement de Harra en 63 H.
Les habitants de la ville firent allégeance avec ‘Abd Allah b. Hanzala (fils de Hanzala connu sous le nom de Ghasîl al-Malâ’ika) ; ils ont piégèrent 1 000 personnes des Umayyades d’abord dans la maison de Marwân b. Hakam, puis ils les rejetèrent de la ville. [17] L’Imam as-Sajjâd se retira de ce mouvement dès le départ et n’y participa pas puisqu’il en connaissait la fin et les conséquences. [18]
Durant les jours très tendus de ce mouvement, Marwân (un des ennemis d’Ahl al-Bayt) alla auprès de ‘Abd Allah b. ‘Umar et lui demanda de protéger sa famille chez lui, mais ‘Abd Allah refusa. Marwân chercha ainsi le secours auprès de l’Imam as-Sajjâd. L’Imam l’accepta généreusement et envoya les femmes et les enfants de Marwân, accompagnés de sa famille, à Yanba‘ (un endroit près de Médine. [19]
Lors de cet événement, l’Imam Sajjâd accepta la charge de 400 familles durant le temps où la troupe de Muslim b. ‘Aqaba (le commandant de la troupe de Yazid dans l’événement de Harra) resta à Médine.
Révolte des Tawwâbîn
La révolte des Tawwâbîn fut un autre événement important suite à l’événement de Karbala et durant l’époque de l’Imam as-Sajjâd. Ce mouvement fut dirigé sous la guide de Suleyman b. Surad Khuzâ‘î, ainsi que plusieurs autres érudits chiites à Kufa. Les acteurs de ce mouvement cherchaient à rendre le gouvernement de la société à Ahl al-Bayt, donc à l’Imam as-Sajjâd. Mais il y pas eu de relation politique entre l’Imam as-Sajjâd et les acteurs de ce mouvement. [20]
Révolte de Mukhtâr
La révolte de Mukhtâr fut le troisième mouvement important suite à l’événement de Karbala. Il existe des ambiguïtés à propos de la relation de l’Imam as-Sajjâd avec les acteurs de ce mouvement. Cette relation a des problèmes non seulement du point de vue de l’attitude politique, mais aussi du point de vue doctrinal (la suite de Mukhtâr de Muhammad b. Hanafîyah). Il est rapporté que Mukhtâr, après avoir réussi à attirer des chiites de Kûfa, chercha le soutien de l’Imâm as-Sajjâd, mais l’Imam ne l’a pas répondu. [21]
Martyre
Abd Imam Al-Baqer (que la paix soit sur lui) a raconté: Quand Ali Ibn al-Hussein (que la paix soit sur lui) était dans son lit de mort, il m’a serré dans ses bras contre sa poitrine et a ensuite dit: «Je vous conseille avec ce que mon père a conseillé moi quand la mort lui est venue. Il m’a dit: “Mon petit-fils, prends garde de l’opprimer qui n’a d’autre partisan contre toi qu’Allah.”
Il est à noter que le martyre de l’Imam Zayn al-‘Abideen (les prières d’Allah soient sur lui) était le 25 de Muharram en l’an 94 AH, après qu’al-Waleed Ibn Abd al-Malik l’ait empoisonné et lui (paix soyez sur lui) est mort martyr empoisonné. Il a été enterré à Baqi ‘où se trouve sa tombe, mais les Wahhabites ont démoli ces sanctuaires sacrés. Le cheikh Abbas Al-Qummi a déclaré dans son livre “Mutaha al-Amal” que Hisham Ibn abd al-Malik était celui qui a empoisonné l’Imam car c’est lui qui a ordonné à son frère de tuer l’Imam (que la paix soit sur lui), après le fameux incident de la réception de la pierre noire, qui se présente comme suit:
Imam Zayn al-‘Abideen, que la paix soit sur lu