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L’Imam Reda (P), héritier présomptif d’al Mamoun
Premier du mois béni de Ramadan nomination de l’Imam ar-Ridâ (a) en tant que héritier présomptif de Abd Allah al-Mamun al-‘Abbâssî, 200 H
Ali ibn Mûsâ (p) est né à Médine le onzième jour du mois de Zil Qa’dah en l’an 148 de l’hégire, selon certains récits. Son père était Mûsâ ibn Ja’far (p) et sa mère était Ummul Banîn ou Najmah. Son nom était ‘Ali, son surnom était Abul Hassan, et ses titres étaient Ridhâ, Sâbir, Radhî, Wafî, Zakî, et Walî. Son titre le plus célèbre était Ridhâ. Son imamat dura 20 ans.
Il fut mené par force d’al-Mamun Abâssî à Khorasan ; et devint involontairement le prince héritier de ce dernier. Il naquit à Médine et mourut en martyr par al-Mamun à Tûs.
Le mausolée de l’Imam ar-Ridâ (a) est à Mechhed où, chaque année, de très nombreux pèlerins des quatre coins du monde se redent pour effectuer des visites pieuses. Les réunions de débat scientifiques qu’al-Mamun organisait entre lui et les autres savants religieux sont très célèbres.
La Période de son Imamat coïncida avec le califat de Harun Rachid et de Ma’mûn.
Le huitième Imam parvint à l’imamat après la mort de son père, sur Ordre divin et décret de ses prédécesseurs. La période de son imamat coïncida avec le califat de Hârun et de ses fils Amin et Ma’mûn. Après la mort de son père, Ma’mûn entra en conflit avec son frère Amin, conflit qui se termina par des guerres sanglantes et par l’assassinat d’Ami’n, à la suite duquel Ma’mûn devint calife. Jusqu’alors, la politique du califat Abbasside envers les chi’ites était devenue progressivement plus dure et plus cruelle. De temps à autre, un des partisans d’Ali (Alawis), se révoltait, provoquant des guerres et des rebellions qui causèrent de grandes difficultés au califat.
Les Imams chi’ites ne coopéraient pas avec les instigateurs de rebellions et se tenaient à l’écart de leurs affaires.
Les chi’ites de cette époque, qui formaient une population importante, continuaient de considérer les Imams comme leurs guides religieux auxquels l’obéissance était due et comme les véritables califes du Prophète. Ils estimaient le califat très éloigné de l’autorité sacrée de leurs Imams, car le califat ressemblait à la cour des rois de Perse et des empereurs romains et était dirigé par des gens plus préoccupés de gouvernement mondain que d’application des principes religieux. La persistance d’une telle situation était dangereuse et constituait une sérieuse menace pour le califat.
Ma’mûn essaya de trouver une nouvelle solution à ces difficultés politiques qui, depuis soixante-dix ans n’avaient pu être résolues par ses prédécesseurs Abbassides. Pour arriver à ses fins, il choisit le huitième Imam comme successeur. Mamûn, le calife abbasside, a écrit une lettre à ‘Ali ibn Mûsâ (p) dans laquelle il lui a passé la tutelle des musulmans. Dans une partie de cette lettre, il a écrit:
«Dès le début de mon califat, j’ai toujours essayé de trouver la meilleure personne pour me succéder. Je n’ai trouvé personne plus méritée pour ce poste qu’Abul Hassan ‘Ali ibn Mûsâ al-Ridhâ, car j’ai trouvé ses connaissances, sa piété et ses vertus plus éminentes que les autres. Il a nié le monde et les mondains, préférant l’Au-delà à ce monde. J’en suis sûr et tout le monde le sait. Par conséquent, je le nomme comme mon successeur. »[1]
Le Calife Mamoun voulut désigner l’Imam comme héritier présomptif. L’Imam (as) déclina son offre, car il prévoyait la ruse du Calife. Toutefois Mamoun le força à accepter le titre de successeur. Mais l’Imam (as) n’accepta cette offre forcée qu’à condition de ne prendre aucune part à l’administration du gouvernement.
La proposition d’al-Ma’mûn à l’Imam ar-Ridâ(p) d’être son héritier présomptif a espéré ainsi surmonter deux difficultés: premièrement, empêcher les descendants du Prophète de se rebeller contre le gouvernement puisqu’ils en feraient eux-mêmes partie, et deuxièmement faire perdre aux gens leur croyance spirituelle et leur attachement intérieur aux Imams. Ceci se réaliserait en laissant les Imams s’enfoncer dans les affaires mondaines et la politique du califat qui avait toujours été considéré par les chi’ites comme mauvais et impur. De la sorte leur organisation religieuse s’écroulerait et ils ne représenteraient plus un danger pour le califat.
Ces desseins une fois accomplis, l’éloignement de l’Imam ne présenterait aucune difficulté pour les Abbassides. Afin de mettre en action son projet, Ma’mûn demanda à l’Imam de venir de Médine à Marw. Il est rapporté que suite à l’installation de l’Imam ar-Ridâ (a) à Marw, al-Mamun lui envoya ce message :
” Je voudrais démissionner et te confier le califat, qu’en penses tu?”.
L’Imam lui montra strictement son désaccord. Al-Mamun lui proposa alors sa succession. L’Imam le refusa strictement aussi.
Ensuite, al-Mamun lui dit avec amertume :
” Umar ibn al-Khattab a effectué une réunion de six personnes dont ton ancêtre, Ali b. Abi Talib ; il y a conclu des conditions à respecter, et a dit celui qui désobéit, se fera décapiter. Tu n’as donc qu’accepter ce que je te demande!”
L’Imam lui répondit :
“J’accepte alors! mais à la condition de ne pas être obligé ni de donner des ordres, ni d’empêcher, ni juger, ni nommer, ni retirer, ni changer la place de quoi que ce soit!”.
Al-Mamun accepta cette condition[2].
Il est rapporté qu’ainsi, un lundi, le sept ramadan de l’an 201 H, al-Mamun nomma l’Imam ar-Ridâ (a) comme son vice-calife, et que ce fut un grand jour où al-Mamun demanda aux chiites, qui se vêtaient jusqu’au là en noir (d’après la tradition de Abû Muslim al-Khurâsânî ou en signe de deuil pour les martyres des Ahl al-Bayt (a)), de se mettre en vert. Tous les musulmans se mirent en vert sauf Ismaïl b. Ja’far b. Sulayman b. Ali Hâshimî[3].
Al-Mamun envoya ensuite la bonne nouvelle à La Mecque. Ibrahim b. Mûsâ b. Ja’far, le gouverneur de cette ville, la bien reçut, les mecquois firent allégeance avec l’Imam ar-Ridâ (a) et se vêtirent en vert aussi. [4]Le pouvoir qu’al-Mamun a voulu confier à l’Imam ar-Ridâ (a) avait une importance stratégique pour lui. Il régnait à Marw et al-Hasan b. Sahl gouvernait l’Iraq. Alors qu’un groupe des Alides y tentait une révolte, et puisque les gens de l’Iraq n’étaient pas contents du gouvernement de Hasan b. Sahl, ils joignaient les Alides.
Cette situation inquiétait beaucoup Mamun. Il parait que la raison de sa persévérance auprès de l’Imam ar-Ridâ (a) afin de lui
Au cours de son Imamat qui a duré vingt ans, l’Imam Ridhâ (p) a tenté de propager des commandements religieux et de former des disciples savant et sincère. En raison des tentatives de l’Imam Ridhâ (p) et de ses disciples et narrateurs sincères, de nombreux hadiths nous ont été véhiculés dont les exemples figurent dans des livres de hadiths. Nous avons des hadiths attribués à l’Imam Ridhâ (p) dans toutes les questions relatives à la religion, y compris le monothéisme, la théologie, les attributs de Perfection et de Grandeur de Dieu, la création du monde et sa philosophie, la justice divine, la contrainte (de Dieu) et la liberté (humaine), la prédestination, la mission prophétique et sa philosophie, l’infaillibilité, la science de l’Imam, les conditions de l’Imam, la philosophie de l’Imamat, les vertus morales et les vices abominables, les divers péchés et actes illicites et leur châtiment, et les différentes questions jurisprudentielles.
Si vous étudiez des livres de hadiths, vous trouverez certains hadiths dans les domaines mentionnés ci-dessus et dans bien d’autres sujets associés. En outre, l’Imam Ridhâ (p) avait des débats et des discussions scientifiques avec des dirigeants au pouvoir, des savants et maîtres d’autres religions, qui sont exactement enregistrés dans des livres d’histoire et de hadiths. Une étude précise des hadiths et des débats scientifiques de l’Imam Ridhâ (p) montrera sa position scientifique éminente. »[5]
L’Imam Ridhâ (p) a formé des disciples savant et sincère au cours de sa vie pleine de bénédictions. Après la disparition de l’Imam (p), ces mêmes disciples ont poursuivi ses objectives en défendant la religion et propageant des sciences et connaissances religieuses. Ahmad ibn Muhammad ibn Abî Nasr Bazantî, Muhammad ibn Fadl Kûfî, ‘Abdullâh ibn Jundab Bajlî, Ismâ’îl ibn Ahwas Ach’arî, Ahmad ibn Muhammad Ach’arî sont quelques-uns des disciples notables et authentiques de l’Imam Ridhâ (p).
Hassan ibn ‘Ali Khazzâz, Muhammad ibn Suleymân Deylamî, ‘Ali ibn Hakam Anbârî, ‘‘Abdullâh ibn Mubârak Nahâwandî, Himâd ibn ‘Uthmân Bâb, Sa’d ibn Sa’d, Hassan ibn Sa’îd Ahwâzî, Muhammad ibn Faraj Rakhdjî, Khalaf Basrî, Muhammad ibn Sanân, Bakr ibn Muhammad Azdî, Ibrâhîm ibn Muhammad Hamidânî, Muhammad ibn Ahmad ibn Qays, et Ishâq ibn Muhammad Hasîbî étaient aussi d’autres compagnons de l’Imam Ridhâ (p). »[6]
Abul Salt a dit: «Je n’ai vu personne plus compétent que ‘Ali ibn Mûsâ al-Ridhâ (p). Tout savant qui le voyait témoignait de sa supériorité scientifique. Mamûn invitait dans ses réunions les savants d’autres religions, les juristes et les théologiens pour débattre scientifiquement … avec l’Imam Ridhâ (p). Celui-ci les surmontait tous dans les débats et ils avouaient sa connaissance parfaite et leur propre imperfection. »
‘Ali ibn Mûsâ al-Ridhâ (p) disait: « Je m’assoyais dans la Mausolée de l’Envoyé de Dieu (P) alors que de nombreux savants de Médine étaient là présents. Quand ils ne pouvaient trouver la réponse à une question, ils me la demandaient, et je répondais à toutes leurs questions. »
Muhammad ibn Ishâq ibn Mûsâ ibn Ja’far a rapporté de son père que l’Imam Mûsâ ibn Ja’far (p) disait à ses enfants: «Votre frère, ‘Ali ibn Mûsâ, est le savant de la Famille de Muhammad (P). Demandez-lui des questions religieuses et notez ce qu’il dit. Certes, j’ai souvent entendu Abû Ja’far en disant : ‘Ton enfant sera le savant de la Famille de Muhammad (P). Je souhaite que je pourrais le voir. Il a le même nom que l’Emir des Croyants, ‘Ali (p). »[7]
Rajâ ibn Abî Zahhâk, qui a accompagné l’Imam Ridhâ (p) de Médine à Tûs, dit: «Dans chaque ville que nous entrions, les gens venaient à l’Imam Ridhâ (p) pour demander la réponse de leurs questions religieuses. L’Imam (p) répondait à leurs questions avec des hadiths qu’il rapportait de son père, celui-ci de ses grands-pères et ceux-ci de l’Imam ‘Ali (p) et lui de l’Envoyé de Dieu (P). »
Mamûn a aussi dit : « Oui, Fils de Zahhâk! Il était la meilleure personne sur la terre et le plus savant et le plus pieux du peuple. »[8]
Ibrâhîm ibn Abil ‘Abbâs a dit: «Je n’ai jamais vu l’Imam Ridhâ (p) incapable de répondre à une question. Je n’ai vu personne plus savant que lui. Mamûn lui posait de diverses questions et l’Imam (p) répondait à toutes ses questions. Toutes ses réponses provenaient du Coran. Il récitait tout le Coran une fois tous les trois jours. Il disait : ‘Je peux réciter le Coran complètement en moins de trois jours, mais je réfléchis sur chaque verset, l’heure et le lieu de sa révélation. Par conséquent, je récite tout le Coran en trois jours. »[9]
Notes:
1-Tazkiratul Khawâs, p. 353.
2-Cheikh al-Mufîd, Ibid. p. 455-456
3-Ya’qubi, Ibid. p. 465
4-Ya’qubi, Ibid. p. 466
5-Un chercheur a réuni d’une bonne manière les hadiths de l’Imam Ridhâ (p) dans les différents domaines, y compris croyances, éthique, jurisprudence, exégèse, histoire …, et publié dans un livre en deux volumes intitulé « Musnad al-Imam al-Ridhâ (p) ». Dans ce livre, 312 narrateurs de hadiths et disciples de l’Imam Ridhâ (p) ont été présentés. Les personnes intéressées peuvent y avoir recours.
6-Manâqib Âli Abî Tâlib, Vol 4, p. 397.
7-Bihârul Anwâr, Vol 49, p. 100.
8-Ibid, p. 95.
9-Ibid, p. 90.