La Bataille de Banû Qurayza
Introduction:
Banû Qurayza ou Bani Qurayza) fut une tribu juive vivant à Médine dans les premières années après l’émigration du Prophète (Que la Bénédiction et la Paix d’Allah soient sur lui et sur sa Sainte Famille). La dernière bataille du Prophète (P) avec les Juifs de Médine fut avec cette tribu, qui eut lieu dans la cinquième année de l’hégire et fut appelée la bataille de Banû Qurayza.
La Bataille de Banû Qurayza est la dernière bataille du Prophète (Que la Bénédiction et la Paix d’Allah soient sur lui et sur sa Sainte Famille) avec les juifs de Médine qui a eu lieu en 5 H.L. / 626 car les membres de la tribu Banû Qurayza avaient violé leur traité avec le Prophète (P) et s’étaient alliés avec les polythéistes de la Mecque lors de la bataille d’Al-Ahzâb. Après la bataille d’Al-Ahzâb, les musulmans se dirigèrent vers les forteresses des Banû Qurayza et les assiégèrent.
Après moins d’un mois, les Juifs se soumirent et proposèrent l’arbitrage de Saʻd b. Muʻâdh, et le Prophète (Que la Bénédiction et la Paix d’Allah soient sur lui et sur sa Sainte Famille) l’accepta. Selon certains rapports, Saʻd b. Muʻâdh considérant le traité entre le Prophète (P) et la tribu Banû Qurayza, d’une part, et selon les lois de la Torah de l’autre part, déclara que tous les hommes combattants de la tribu devraient être exécutés, ainsi que les enfants et les femmes asservies et leurs biens confisqués. Certains historiens doutaient de ce jugement de Saʻd b. Muʻâdh déclarant que tous les hommes de la tribu doivent être exécutés.
Histoire de la tribu Banû Qurayza
La tribu juive des Banû Qurayza était l’une des trois tribus juives, avec les Banû Nadir et les Banû Qaynuqa, mentionnées par la Sira (biographie), comme étant présentes dans et autour de Médine au moment de l’arrivée du prophète (Que la Bénédiction et la Paix d’Allah soient sur lui et sur sa Sainte Famille)
Il existe différents rapports sur l’origine de Banû Qurayza et leur émigration vers Yathrib. Selon certains récits historiques, les Banû Qurayza étaient les descendants de Hârûn (P) (Aaron), frère de Moïse (P), qui se trouvait à Yathrib avant l’inondation d’al-ʻArim, qui provoqua l’émigration des tribus arabes d’Al-Aws et d’Al-Khazraj vers Yathrib.[1]
Selon certains rapports historiques, après la guerre entre les Romains et les Juifs (70 après JC), la tribu Banû Qurayza s’enfuirent à Hijâz et résideraient à Yathrib[2]. Certaines autres sources ont indiqué que les Banû Qurayza appartenaient à la tribu Judhâm de Palestine, convertis au Judaïsme au temps de ʻ dîyâ b. Samu’il (1075-1045 avant JC).[3]
Banû Qurayza, se joignit à d’autres tribus juives de Yathrib et acquit le contrôle politique de la ville. Leur dirigeant était un contribuable du dirigeant iranien d’Al-Zârah (à Bahreïn).[4] En 525, le dirigeant chrétien de Habasha (Éthiopie), qui était le représentant de Rome, vainquit du le gouvernement juif yéménite et cela causa la diminution du pouvoir des Juifs à Yathrib. Et finalement, lors d’une bataille entre les Juifs et la tribu Al-Khazraj, le gouverneur juif fut tué et les Arabes acquirent le contrôle de la ville.[5]
La domination des tribus arabes sur la ville conduit la plupart des Juifs à quitter Yathribla plupart des Juifs Yathrib. Peu avant l’apparition de l’Islam, les tribus juives vivaient en dehors de la ville dans leurs forteresses. Les membres de la tribu Banû Qurayza avaient la supériorité en termes de population et d’influence par rapport aux deux autres tribus, Banû Nadîr et Banû Qaynuqâʻ, et étaient placés au sud-est de Yathrib, où ils étaient principalement des agriculteurs.
Le seul rapport sur Banû Qurayza concerne leur bataille avec les musulmans en l’an 5 H.L. / 626. D’autres rapports à leur sujet portent sur l’histoire d’Al-Aws et d’Al-Khazraj, les deux tribus arabes de Médine et remonte souvent à une époque proche de l’avènement de l’Islam.
Raison de la bataille
La raison principale de la bataille était de rompre leur traité avec le Prophète (Que la Bénédiction et la Paix d’Allah soient sur lui et sur sa Sainte Famille) et leur coopération avec les polythéistes de la Mecque lors de la bataille d’Al-Ahzâb contre les musulmans.
Lorsque l’armée des polythéistes de la Mecque et de leurs alliés s’approcha de Médine, Huyyay b. Akhtab – un des Juifs de la tribu Banû an-Nadîr, qui jouait un rôle majeur dans l’organisation de la bataille d’Al-Ahzâb – rencontra les dirigeants du Banû Qurayza en tant que représentant des polythéistes de la tribu Quraysh ; ils acceptèrent de coopérer avec les polythéistes contre les musulmans.[6]
Après le retour du Prophète (Que la Bénédiction et la Paix d’Allah soient sur lui et sur sa Sainte Famille)du retranchement, et alors qu’il était en train de se laver les mains et le visage, après avoir ôté son armure, dans la maison de sa fille bien-aimée, Fâtimah (Paix sur elle), chez laquelle il avait l’habitude de se rendre avant de regagner sa propre maison à son retour de chaque expédition ou voyage, l’Ange Gabriel lui apporta l’ordre de se diriger immédiatement vers les Juifs de Quraydhah. [7]
Dès que le rapport fut parvenu au Prophète (Que la Bénédiction et la Paix d’Allah soient sur lui et sur sa Sainte Famille), il envoya un groupe de ses compagnons parmi eux Saʻd b. Muʻâdh, Saʻd b. ʻUbâda, et Usayd b. Hudayr, à la forteresse de Banû Qurayza pour enquêter sur le rapport et le vérifier. Lors de leur rencontre avec le groupe, certains des Banû Qurayza dédaignèrent le Prophète (P) et rejetèrent leur traité avec les musulmans.[8]
En raison de la situation géographique de Banû Qurayza, ils pourraient attaquer Médine lorsque les musulmans défendaient la tranchée (Khandaq) ; par conséquent le rapport de la trahison de Banû Qurayza démoralisa les musulmans.
Selon certains rapports, lorsque l’armée des polythéistes assiégea Médine, Banû Qurayza décidèrent de l’attaquer dans la nuit et envoyèrent des messages aux polythéistes en leur demandant une force militaire. En entendant le rapport, le Prophète (Que la Bénédiction et la Paix d’Allah soient sur lui et sur sa Sainte Famille) envoya 200 hommes pour défendre Medine et dire Takbîr jusqu’au petit matin ; avec la lumière du jour, le danger disparut.[9]
Une nuit, environ dix combattants juifs attaquèrent la ville et revinrent après une heure de lutte avec un groupe de musulmans[10]. Abû Bakr a dit : « Nous avions plus peur pour nos enfants et nos femmes, de Banû Qurayza que de Quraysh et de Ghatafân ».[11]
Ainsi, au jour de la défaite des polythéistes lors de la bataille d’Al-Ahzâb, le Prophète (Que la Bénédiction et la Paix d’Allah soient sur lui et sur sa Sainte Famille) se lança dans la bataille contre Banû Qurayza.
Bataille et sa fin
Les musulmans assiégèrent les forteresses et les maisons de la tribu Banû Qurayza. La période du siège est signalée entre 15 et 25 jours. Banû Qurayza proposèrent de se rendre dans les mêmes conditions que celles de Banû an-Nadîr ; Banû an-Nadîr avait quitté Médine, laissant leurs biens derrière eux. Mais le Prophète (P) rejeta toute proposition sauf qu’ils se rendent sans condition.[12]
Par la proposition de Banû Qurayza, le Prophète (Que la Bénédiction et la Paix d’Allah soient sur lui et sur sa Sainte Famille) accepta l’arbitrage de Saʻd b. Muʻâdh, l’un des nobles de Al-Aws et le chef des Banû ʻAbd al-Ashhal.[13] Banû Qurayza le proposèrent parce qu’ils avaient une alliance avec Al-Aws avant l’Islam. Saʻd se référant aux lois de la Torah et le traité entre les Juifs et le Prophète (P) déclara que ceux qui s’étaient rassemblés contre le Prophète (P) devraient être exécutés,[14] et les enfants et les femmes deviennent esclaves.
Le Prophète (P) déclara que le verdict était conforme à la volonté de Dieu. Les versets 56 à 58 de la sourate al-Anfâl et les versets 26 et 27 de la sourate al-Ahzâb traitent de la bataille contre Banû Qurayza.[15]
Les rapports sur le nombre des meurtres sont différents. Certains disent que tous les hommes de Banû Qurayza, dont le nombre est compris entre 600 et 800, ont été exécutés ainsi qu’une femme qui avait tué un musulman. Un des hommes de la tribu nommé Rifâʻa b. Simwâl a été pardonné avec l’intercession d’une des tantes du Prophète (Que la Bénédiction et la Paix d’Allah soient sur lui et sur sa Sainte Famille).[16]
D’autres rapportent que seuls les combattants du Banû Qurayza qui avaient agi contre des musulmans ont été exécutés.[17] Les biens de Banû Qurayza ont été répartis entre les musulmans. Pour la première fois, la part de cavalier et d’infanterie fut spécifiée. Le cavalier reçut deux parts et l’infanterie en eut une. Comme le mentionnent les sources, le butin, en particulier les armes, était remarquable.
Analyse historique
Selon l’ensemble des rapports, on pourrait conclure que les musulmans, en raison de leur expérience de l’expulsion de Banû Qaynuqâʻ et de Banû an-Nadîr, n’acceptaient pas seulement l’exil de Banû Qurayza ; parce que s’ils quittaient Médine, ils rejoindraient les opposants à l’Islam, tout comme le faisaient les Banû Qaynuqâʻ et les Banû an-Nadîr.
Les versets 26 et 27 de la sourate al-Ahzâb confirment le verdict,[18] mais pas l’exécution de tous les hommes de la tribu, mais seulement ceux qui avaient agi contre le Prophète (Que la Bénédiction et la Paix d’Allah soient sur lui et sur sa Sainte Famille) ; Sayyid Jaʻfar Murtadâ al-ʻÂmilî dans son livre As-Sahîh min Sîrat an-Nabî al-Aʻzam (Que la Bénédiction et la Paix d’Allah soient sur lui et sur sa Sainte Famille) à propos de l’exégèse du verset 26 de la sourate al-Ahzâb dit :
La partie du verset « Une partie d’entre eux a été tuée par vous, une autre réduite en captivité », le mot utilisé pour « capturer » est utilisé pour les hommes ; parce qu’en arabe, pour prendre les femmes en captivité, un autre mot (saby) est utilisé ; mais certains exégètes ont mal interprété le mot « tué » au sujet des hommes et la partie « réduite en captivité » pour les femmes et les enfants. Ainsi, le nombre des exécutés peut être compris entre 100 et 200 personnes.[19]
Ainsi, seuls les combattants qui avaient agi contre des musulmans ont été exécutés et les autres sont devenus esclaves. selon Ibn Shahrâshûb le nombre total d’hommes se fait 700 et le nombre des exécutés 450.[20]
Doutes sur le nombre des Juifs tués
L’historien Jaʻfar Shahîdî :
« Il semble que l’histoire de la bataille de Banû Qurayza soit falsifiée et écrite des années après l’événement, par un conteur de la tribu Al-Khazraj, dont le but était d’impliquer que le Prophète (Que la Bénédiction et la Paix d’Allah soient sur lui et sur sa Sainte Famille) tua Banû Qurayza, l’allié d’Al-Aws, contrairement à l’allié d’Al-Khazraj (Banû an-Nadîr) qui n’avait pas été tué, parce qu’Al-Khazraj était plus cher chez Prophète (P) qu’Al-Aws ».[21]
Mâlik b. Anas avait nommé le narrateur principal de l’histoire, Ibn Ishâq, en tant que Dajjâl[22] Parce qu’il racontait l’histoire des batailles de musulmans avec les Juifs, de Juifs qui narraient de fausses histoires.[23]
Ibn Hajar Al-ʻAsqalânî avait également envisagé la raison de la faiblesse des récits d’Ibn Is’hâq comme narrant de telles histoires à partir de telles sources.[24]
Sayyid Ahmad Barakât avait également rejeté l’histoire d’Ibn Is’hâq pour diverses raisons.[25]
Walîd ‘Arafât n’accepte pas cette histoire en raison de l’Intervalle de temps plus long entre Ibn Is’hâq et Banû Qurayza et absence de la chaine de transmission authentique.[26]
Verdict selon judaïsme
Saʻd b. Muʻâdh rendit le verdict, faisant référence au traité de Banû Qurayza avec le Prophète (Que la Bénédiction et la Paix d’Allah soient sur lui et sur sa Sainte Famille) et aux règles du judaïsme.[27] Le verdict a été considérée comme un jugement religieux par les Juifs eux-mêmes.[28]
Dans le livre du Deutéronome, à propos d’une ville dans laquelle on entre avec force, il est dit:
﴾13﴿ Et l’Éternel ton Dieu la livrera en ton pouvoir, et tu feras passer tous les mâles au fil de l’épée. ﴾14﴿ Mais les femmes, les enfants, le bétail et tout ce qui sera dans la ville, tout son butin, tu le prendras pour toi.[29]
Analyse et critique
Quand bien même certains points de ce événement (tels que le nombre de morts de Bani Qoraydha ou ceux qui ont donné l’ordre d’exécution) font l’objet de divergence entre les historiens. Mais une chose reste sûre, l’essentielle fait l’unanimité entre eux. Nous essayerons tout de même de donner des avis sur ce jugement :
1- Certains écrivains européens ont critiqués l’attitude des musulmans face au Bani Qoraydha. Ils trouvent cela d’horrible et d’inhumain. Certes cette critique ne peut être comparable au crime que les Qoraydha avaient commis. Ils ne s’étaient pas seulement contentés de violer le pacte de non-agression, mais ils étaient passés aux actes terroristes sur les femmes et vieillards musulmans. En plus ils apportaient du soutien matériel aux ennemis. Une attitude qu’aucune nation ne peut pardonner à l’autre. Le messager (Que la Bénédiction et la Paix d’Allah soient sur lui et sur sa Sainte Famille) les aurait punis conformément aux clauses de leur pacte. Mais il préféra laisser leurs alliés les Aos décider de leur sort. Une autre question qui se pose est celle de savoir face à quel genre d’homme doit-on faire preuve d’indulgence ? Face à celui-là qui a la forme humaine et ne respecte pas les valeurs humaines ? Celui-là qui ne respecte pas ses engagements. Peut-on avoir d’indulgence envers ceux qui brille par l’opiniâtreté et la cruauté ? Bani Nadhir n’ont-ils pas jouit d’indulgence sous l’arbitrage de Houey ibn Akhtab ? Mais ils n’ont pas cessé de comploter contre les musulmans. Qu’est-ce qui pouvait garantir que Houey ibn Akhtab et Ka’b ibn Asad n’allaient pas tisser des coups pour anéantir l’islam et tous les musulmans ? Paraître indulgent avec eux ne signifie-t-il pas se jeter dans la gueule du loup ?
Dans une lettre adressée au prophète (Que la Bénédiction et la Paix d’Allah soient sur lui et sur sa Sainte Famille) quand les musulmans étaient assiégés, Abou Soufiyan martelait : « je jure par Ouzâ et Lâta que nous avons formé cette armée pour venir t’exterminer. Mais si nous rentrons sans vous affronter, sache que nous reviendront et nous feront pleurer vos femmes ». Pensez-vous que Bani Qoraydha n’aurait pas récidivé dans leur trahison si une telle situation avait eu lieu ?
Si on se référé à la Bible, on constatera que le jugement de Sa’d est tout à fait logique. Ce qui porte à croire qu’il connaissait les principes de la Thora et avait prononcé un jugement acceptable par tous. En effet il est écrit dans la Bible : « Si tu t’approches d’une ville pour combattre contre elle, alors tu devras lui faire connaître les conditions de paix. Et il devra arriver ceci, si elle te fait une réponse pacifique et si elle s’est ouverte à toi, oui il devra arriver ceci : il faudra que tout le peuple qui se trouve en elle devienne ta propriété pour le travail forcé, et ils devront te servir. Mais si elle ne fait pas la paix avec toi, si elle te fait belle et bien la guerre, et s’il faut que tu l’assièges, alors, à coup sûr, ton Dieu l’a livrera en ta main, et tu devras y frapper tous les mâles du tranchant de l’épée. Il n’y aura que les femmes, les petits enfants, les animaux domestiques et tout ce qui sera dans la ville, toutes ces dépouilles que tu prendras pout toi comme butin ; et tu devras te nourrir des dépouilles de tes ennemis que t’a livrés ton Dieu » [30]
2- Un grand chercheur a nié (à partir d’un certain nombre de preuves) que le prophète (Que la Bénédiction et la Paix d’Allah soient sur lui et sur sa Sainte Famille)avait puni les juifs de Bani Qoraydha. Quand bien même on peut considérer cette position comme défensive pour l’islam face aux critiques des écrivains européens, il faut toutefois noter que certains savants n’ont pas été d’accords avec ses arguments. Surtout celui dans lequel le verset 26 de la sourate Ahzâb est cité. Par ailleurs, aucune trace de Bani Qoraydha n’apparaît plus dans l’histoire après la bataille des coalisés. Or si l’événement n’était pas vrai, on aurait eu des nouvelles d’eux après.
Notes:
1-Al-Isfahânî, Vol.22, P.107; Al-Maqdisî, Vol.4, P. 129-130; Al-Yâqût al-Hamawî, vol.5, p.84
2-Isfahânî, Vol.22, PP.108-109
3-Al-Yaʻqûbî, Vol.1, P.408
4-Al-Yâqût al-Hamawî, vol.5, p.83-85
5-Al-Maqdisî, Vol.4, P. 130
6-Al-Wâqidî, Vol.2, P.454-456; Ibn Hishâm, Vol.2, P.220-221
7-Al-Kāmil fī al-tārīkh by Ibn Athir
8-Al-Wâqidî, Vol.2, P.458-459; Ibn Hishâm, Vol.2, P.221-222
9-Al-Wâqidî, Vol.2, P.460
10-Al-Wâqidî, Vol.2, P.462
11-Al-Wâqidî, Vol.2, P.460
12-Al-Wâqidî, Vol.2, P.501
13-Al-ʻ milî, Vol.12, P.90
14-Al-ʻ milî, Vol.12, P.88
15-At-Tabarî, Seselat.1, P.1493; Ibn Hishâm, Vol.3, PP.265-266; Ibn Saʻd, Vol.2, p.75.
16-At-Tabarî, Seselat.1, P.1497 ; Ibn Hishâm, vol. 3, p. 263-264
17-Al-ʻ milî, Vol.12, P.88
18-Sayyid al-Qutb, Vol.6, P.569
19-Sayyid Jaʻfar Murtadâ, Vol.12, P.148
20-Ibn Shahrâshûb, Vol.3, P.171
21-Shahîdî, P.90
22-Ibn Hajar, Vol.9, P.36
23-Ibn Hajar, Vol.9, PP.39-40
24-Ibn Hajar, vol. 9, p. 39-40
25-Barakât, p. 24
26-W. N. Arafât, p. 100-107
27-Hasanî, P.519-521
28-Abû Zuhra, Vol.2, P.671-672
29-Ancien Testament, Deutéronome, 20: 13-14
30-Deutéronome : chap 20, versets 10-14