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L’Imâm al-Jawâd (P) le miracle de l’Imâmat

L’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P),l’Imam miraculeux

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L’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P) , connu sous le nom d’al-Jawâd, est le fils du huitième Imam Abû Hasan `Alî bin Mûsâ al-Ridhâ (Paix sur lui) des chiites duodécimains. Il est né en l’an 195 H. à Médine, et a été tué à l’âge de 25 ans, par Mu’tasim. L’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P) est enterré à Kâzimayn à côté de son ancêtre Imam Mûsâ al-Kâzim (Paix sur lui).

L’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P) (Paix sur lui) est celui qui, très tôt, a été ouvert à la ligne de l’Imâmat. On peut dire à son compte ce qui est dit par Dieu en ce qui concerne la prophétie de Yahyâ (Paix sur lui) :  » Nous lui avons donné la sagesse alors qu’il n’était qu’un petit enfant «  (Coran XIX, 12).

Après la mort de son père, l’Imâm ‘Alî Ibn Mûssâ ar-Ridâ (P), L’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P) a assumé toutes les responsabilités de l’Imâmat. On peut donc l’appeler  » L’Imâm miraculeux « .

Car son Imâmat était ouvert à toute la réalité alors qu’il était encore trop jeune. L’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P) a surpris les raisons tellement ses sciences étaient immenses, tellement il donnait les réponses exactes aux questions les plus compliquées qu’on lui posait, tellement il avait le pouvoir de montrer les qualifications de la loi divine.

Dès sa tendre enfance, l’Imâm a pu prouver la validité et l’efficacité de l’Imâmat.

Naissance et martyre

D’après les sources historiques, L’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P) est né en 195 H. à Médine. Mais il y a des divergences sur le jour et le mois de sa naissance. Certains, comme le Cheikh at-Tûsî dans le livre Misbâh al-Mutahajjid,[1] disent que ce fut le 10 Rajab. D’autres le considèrent le 15 Ramadan.[2]Son prénom est Mohammad, celui de son père Ali bin Moussa al-Ridha (p) et sa mère s’appelait Subaïkah ou Kheïzarân.[3]

Il était surnommé Abu Jafar et ses titres étaient Qânî, Mourtidha, Jawad et Taqî.[4]

Quand il avait sept ans et huit mois, son vénérable père fit son passage. La période de son imamat était dix-sept ans.[5]

L’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P) est vénéré comme l’incarnation du savoir, de la sagesse, de l’humilité et de la patience. C’est en effet un chef dont la vie doit être analysée en profondeur. Beaucoup de leçons sont à tirer de lui et beaucoup de principes théologiques proviennent de son commandement.
L’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P) est né à une époque où l’on comprenait mieux les principes de l’Imamat. Il est un modèle pour les jeunes comme pour les plus âgés. Le fait qu’il est décédé à l’âge de vingt-cinq ans signifie qu’il sera un exemple idéal pas seulement pour les adultes mais aussi pour les gens qui ont encore la vingtaine.
Hélàs, beaucoup de ces gens qui ont 20-25 ans sont incapables de discuter de la vie de l’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P). Beaucoup n’ont pas examiné sa vie en profondeur alors que, si on regarde sa vie de près, on trouve certains échanges des plus approfondis sur la loi islamique, la théologie et l’éthique de son époque. Aussi est-il nécessaire pour nous d’analyser sa vie en profondeur et d’essayer d’appliquer le plus possible de ces principes dans notre discussion aujourd’hui.

L’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P) a été tué par Mu’tasim Abbasi en 220 H. à l’âge de 25 ans à Baghdad. Sa tombe est à côté de la tombe de son grand père Imam Mûsâ al-Kâzim (P), dans la ville de Kazimayn.[6] C’est un des lieux importants de pèlerinages chiites.

Les Preuves de son Imamat

Cheik Mofide (Dieu le Bénisse) écrit sur l’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P):

Ce sont ceux qui ont transmis les témoignages présentés par Imam Ridha (p) sur la succession (imamat) de son fils l’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P) :

« Ali ibn Jafar ibn Muhammad Sadiq, Safwan bin Yahya, Muammar bin Khalad, Hussein bin Yassar, Ibn Abi Nassr Bazanti, Ibn Qiama Vasiti, Hassan bin Jaham, Abu Yahya Sanâni, Khaïrani, Yahya bin Habib Ziat… ».[7]

Ali bin Jafar bin Muhammad a dit : J’ai pris la main d’Abu Jafar Muhammad bin Ali Ridha (p) pour lui dire :

« J’atteste que tu es Imam (désigné) de Dieu. »

Imam Ridha (p) pleura et il dit : O mon oncle ! Tu n’as pas entendu cette parole du Prophète (P) transmise par mon père :

« Que mon père soit un sacrifice pour les esclaves de la famille Nobya Taïbah qui donnera naissance dans sa descendance à un Imam exilé qui se vengera du sang de son père et son ancêtre. Il sera absent pendant longtemps et il sera dit qu’il aurait été mort ou tué dans un pays inconnu. »

J’ai répondu : Vous avez raison, que ma vie soit un sacrifice pour vous ![8]

Safwan bin Yahya raconte d’avoir adressé cette parole à Imam Ridha (p) : Avant que Dieu Eminent vous accorde Abu Jafar, vous m’aviez dit :

« Dieu m’accordera bientôt un fils. », Maintenant Dieu vous a accordé un fils qui a illuminé nos yeux. Que Dieu l’empêche, mais s’il vous arrive un accident, à qui nous pourrons nous adresser ? Il répondit : A celui-ci, indiquant de sa main l’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P) qui tenait en face de lui. J’ai dit : « Que ma vie soit un sacrifice pour vous ! Mais c’est un garçon de trois ans ! », il dit : « Mais son bas âge ne contrarie en rien son imamat. Son Eminence Jésus (p) était un prophète et un témoin de Dieu alors qu’il avait moins de trois ans. »[9]

Muammar bin Khallad a dit : « J’ai entendu de son Eminence Ridha (p) de dire, juste après avoir énumérer les signes de l’imamat : Auriez-vous besoin de ces signes ? J’ai désigné mon fils Abu Jafar comme mon successeur et le calife après moi. »

Puis il dit : « Nous sommes une famille (Ahlul bayt) dont les enfants sont parfaitement comme les adultes. »[10] (Cela signifie que de la même manière que nos anciens héritent et reçoivent des connaissances, nos enfants héritent des connaissances des anciens.)

Dans un autre rapport, Abu al-Hasan b. Muhammad (parmi les compagnons de l’Imam ar-Ridâ (P)) a déclaré :

« J’ai entendu l’Imam ar-Ridâ (P) dire : « Abû Ja’far (L’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P)) est mon calife parmi mon peuple ».[11]

L’Imâm al-Jawâd: L’Imâm miraculeux

Sa première rencontre avec al-Ma’mun
Al-Ma’mun avait à présent un problème. Imam Ali ar-Ridha (P) est décédé et les gens disaient qu’al-Ma’mun était celui qui avait causé le décès d’Imam Ali ar-Ridha (P).
Al-Ma’mun tentait maintenant de couvrir son acte. Il rencontra l’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P) pour la première fois et il réalisa que cet enfant n’était pas un enfant; il y avait quelque chose de spécial en lui.
Al-Ma’mun faisait du cheval et des enfants étaient assis dans la rue. Lorsqu’al-Ma’mun vint, tous les enfants s’enfuirent à l’exception de l’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P). Al-Ma’mun regarda cet enfant ne sachant pas qui il était. Il dit:
« Jeune homme! Pourquoi ne bouges-tu pas? Ne vois-tu pas que mes soldats et moi, nous faisons du cheval dans la rue? »
L’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P) le regarda et dit:
« Il y a deux raisons pour lesquelles je ne bouge pas: la première, c’est que les rues sont assez larges pour que vos chevaux aillent de l’autre côté et la deuxième,  c’est que je ne vous ai rien fait de mal pour vous fuir. Je vais donc rester ici; la rue est large.
– Très bien, dit al-Ma’mun. Et comment t’appelles-tu?
– Je m’appelle Muhammad, dit L’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P).
– Très bien, dit al-Ma’mun. »
Al-Ma’mun allait à la chasse et il avait un faucon sur la main. Al-Ma’mun aimait son faucon. Après la chasse, sur le chemin du retour, il vit Muhammad et dit:
« Jeune homme! Tu m’as l’air d’un jeune homme plein de sagesse.
– Oui, bien sûr. Que voulez-vous savoir?
– Je veux te demander pourquoi est-ce que Dieu a créé les faucons. Oh, mais plutôt que de me dire ça, je veux que tu me dises quelque chose d’autre avant.
– Oui, de quoi s’agit-il? »
Al-Ma’mun serra le poignet et le tendit à l’Imam et dit:
« Dis-moi ce que j’ai dans la main en ce moment?
– Dieu a créé des faucons pour les rois et les faucons volent dans le ciel et lorsqu’ils reviennent entre ciel et terre, il y a des poissons qui sortent de l’eau et qui replongent dedans, qui sortent et qui replongent de nouveau; le faucon attrape le poisson quand il sort de l’eau et le faucon ramène le poisson au calife; le calife cache le poisson dans sa main et demande aux enfants d’Aal Muhammad ce qu’il a dans la main.
– Rappelle-moi ton nom.
– Muhammad.
– Fils de?
– Fils d’Ali.
– Ali, fils de?
– Fils de Musa, fils de Ja’far, fils de Muhammad, fils d’Ali, fils de Hussein, frère de Hassan, fils d’Ali, fils de Muhammad, choisi par Allah (swt).
– Tu dois épouser ma fille, lui dit al-Ma’mun.
– Pardon?
– Tu dois épouser ma fille. J’ai une fille, Umm al-Fadl. Je ne veux pas que quiconque l’épouse. Vous n’avez pas besoin de vous marier maintenant. Epouse-la dans dix ans, épouse-la quand elle aura la quinzaine, mais je veux que tu sois accepté pour ma fille dès maintenant. »

Pourquoi est-ce qu’al-Ma’mun voulait qu’il soit accepté comme mari pour sa fille alors? C’est une question intéressante. Tout d’abord, il voulait garder un oeil sur ce jeune homme car il savait que s’il laissait cet homme en liberté, le gouvernement d’al-Ma’mum serait menacé par lui. Ensuite, il voulait un fils de ce jeune homme un jour afin de pouvoir réunir la lignée Abasside à la lignée Alid.
Al-Ma’mun rassembla à présent tous ses juges et leur dit:
« Je veux annoncer quelque chose. J’annonce que ma fille Ummul Fadl est fiancée à l’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P). »
Yahya b. Aktham était là. Il était le Juge Suprême de toute la région. Il dit à al-Ma’mun:
« L’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P), le gosse?
– Le quoi? demanda al-Ma’mun.
– Le gosse, dit Yahya.
– Ne dis pas ça de lui. Je te dis qu’il vient d’une école de savoir choisie par Dieu.
– Que veux-tu dire? Un gosse, c’est un gosse. Avoir huit ans, c’est avoir huit ans. Tu vas donner Ummul Fadl à lui? Sois patient. Attends un des grands savants.
– Alors, pourquoi ne le testes-tu pas?
– Que veux-tu dire?
– Et bien! Tu dis que c’est un enfant. Pourquoi n’amènes-tu pas chaque alim de Bagdad discuter avec lui? »

Sa rencontre avec les savants de Bagdad

Le débat de l’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P)avec Yahyâ b. Aktham était parmi les débats importants de l’Imam (P) et il a eu lieu à l’époque de Mamun al-‘Abbâsî à Bagdad. Selon certaines sources chiites, la cause de ce débat était la proposition de Mamun à l’Imam (P) selon laquelle il devait se marier avec Umm al-Fadl.

Quand les grands abbassides ont été informés de cela, ils se sont opposé à Ma’mûn. Pour justifier sa décision, Ma’mûn leur a suggéré de tester l’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P), et ils ont accepté et organisé un débat pour tester l’Imam (P).

Au cours du débat, un juge du nom de Yahya Ibn Ektham réputé en matière de polémique, interpella l’imam, en présence de Al-Mamu’n, en ces terme : « O Abu Ja’far que dis-tu à propos d’un homme vêtu de l’habit rituel du pèlerinage (ihram, qui se porte pendant les rites du Hajj et qui rend illicite certains actes), et qui aurait tué un gibier » ?
L’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P) répondit : « cela dépend : l’a-t-il tué exprès ou par accident ? Le chasseur était-il libre ou esclave ? Mineur ou majeur ? Le gibier était-il de la volaille ou autre ? Etait-il petit ou grand ? Le chasseur a-t-il regretté son acte ou pas ? Le gibier était-il tué le jour en liberté ou la nuit dans son nid ? L’habit rituel était-il porté pour le petit pèlerinage (‘omra) ou pour le grand (Hajj) ? ». Yahyâ ne pouvait pas répondre et les gens présents-là ont été surpris. Puis, l’Imam (P) lui-même a répondu à la question concernant ces différentes branches. Après avoir entendu la réponse complète de l’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P), les chercheurs et les courtisans abbassides ont admis sa compétence dans le fiqh (jurisprudence islamique). On a dit qu’en voyant cela, Ma’mûn a dit :

« Je loue Dieu, ce que je pensais, est arrivé ».[12]

Puis, se tournant vers l’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P), il lui a dit : ‘Veux-tu demander la main de ma fille, ô Abû Ja’far ?’. Recevant la réponse affirmative, al-Ma’mûn lui a dit : ‘Que je sois sacrifié pour toi ! Je te donne ma fille Umm al-Fadl en mariage, même si certains ne le souhaitent pas’.

Après cela, al-Ma’mûn lui a demandé de poser une question à Ibn Aktham. L’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P) a dit à Ibn Aktham : ‘Puis-je te poser une questions ?’. Il a répondu : ‘C’est à toi de décider. Je saurais peut-être répondre, sinon tu me donneras la réponse’.
L’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P) lui a donc posé la question suivante : ‘Que dis-tu au sujet d’un homme qui a regardé une femme au début de la journée mais que son regard était illicite. Quelques moments plus tard, la femme lui était licite. A midi, elle lui était illicite. Dans l’après-midi, elle lui était licite. Au coucher du soleil, elle lui était illicite. Au moment de la prière du soir, elle lui était licite. A minuit, elle lui était illicite. A l’aube elle lui était licite. Qu’en était-il de cette femme ? Et pourquoi elle lui était tantôt licite tantôt illicite ?’.
Yahyâ a répondu : ‘Par Dieu, je ne connais pas la réponse ! Peux-tu nous la donner ?’
L’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P) a dit : ‘Cette femme est une esclave qui appartient à un certain homme. Un homme étranger l’a regardée au début de la journée et son regard était illicite. Quelques moments plus tard, il l’a achetée, et là il lui était licite de la regarder. A midi, il l’a affranchie et il ne lui était plus licite de la regarder. Dans l’après midi, il s’est marié avec elle et elle lui était devenue licite. Au coucher du soleil, il a juré de ne plus la prendre comme femme et elle lui était devenue illicite. Au moment de la prière du soir, il a versé une expiation et elle lui était redevenue licite. A minuit, il l’a divorcée et elle lui était devenue illicite. A l’aube il s’est remarié avec elle et elle lui était redevenue licite’.
Alors, al-Mâ’mûn s’est adressé aux siens et leur a dit : ‘Y a-t-il parmi vous quelqu’un qui saurait répondre à une telle question ?’.
Ils ont tous répondu : ‘Par Dieu ! Que non. Le commandeur des croyants sait mieux que nous ce qu’il y à faire’ » [13].

Débat sur les Califes

Selon des sources des hadiths chiites, dans une session où Ma’mûn et de nombreux juristes et courtisans étaient présents, l’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P) a eu un débat avec Yahyâ b. Aktham sur les mérites des califes (Abu Bakr et Umar ibn al-Khattab). Yahyâ se tourna vers l’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P) et a dit :

« l’Ange Gabriel a transmis le message de Dieu au Prophète (s) : Demandez à Abu Bakr s’il est content de moi ; je suis content de lui ».

L’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P) a répondu :

« Je ne rejette pas le mérite d’Abu Bakr, mais quiconque a rapporté ce hadith, doit prêter attention à d’autres hadiths du Prophète (s) disant :

« Lorsque vous recevez un hadith de moi, le présentez au Coran et à ma sunna, si il est en accord avec eux, acceptez-le, et si non, ne l’acceptez pas, parce que le nombre des menteurs et des inventeurs de hadiths augmentera ».

Puis, l’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P) a ajouté que ce hadith n’était pas en accord avec le Coran puisque le Coran dit :

« Nous sommes plus près de lui que sa veine jugulaire ». (50:16) Alors, est-ce que Dieu n’était pas conscient du contentement de Abû Bakr pour lui poser cette question ?

Ensuite, Yahyâ a demandé au sujet d’un hadith qui dit :

« Abu Bakr et Umar ibn al-Khattab sont sur la terre comme [l’ange] Gabriel et [l’ange] Michel dans le ciel ».

L’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P) a répondu :

« Ce hadith n’est pas authentique, parce que Gabriel et Michel ont toujours servi Dieu et n’ont pas commis de péché alors que Abu Bakr et Umar ont longtemps été polythéiste avant qu’ils deviennent musulmans ».[14]

Couper la main d’un voleur

Lorsque l’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P) vivait à Bagdad, certains événements se sont produits et ont favorisé le statut de l’Imam (P) parmis les gens. Son verdict sur les voleurs en est un exemple. A l’époque on coupait la main des voleurs, et il y avait un désaccord sur la question de l’endroit où la main du voleur devait être coupé ; certains disaient qu’elle devait être coupée du poignet, d’autres disaient qu’elle devait être coupée du coude.

Mu’tasim, le calife abbasside, a demandé à l’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P) de donner son avis à cet égard. [l’Imam se retenait mais] suite à l’insistance du Calife il a dit :

« Seulement les doigts d’un voleur peuvent être coupés et non pas sa main ».

Il a ensuite évoqué le verset suivant du Coran comme sa preuve :

  وَ أَنَّ الْمَساجِدَ لِلهِ فَلا تَدْعُوا مَعَ اللهِ أَحَداً

Les Masâjid (Mosquées) sont à Allah. Ne priez donc personne à côté d’Allah ». (72:18)

L’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P)voulait dire que le mot al-Masâjid peut signifier les lieux de prosternation, c’est-à-dire que l’homme doit appuyer sept choses sur le sol : ses deux mains, ses deux pieds, ses deux genoux et son front. Donc les paumes des mains sont à Dieu et ne doivent pas être coupées.

La réponse de l’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P) a plu à Mu’tasim et il a ordonné que son verdict soit suivi.[15]

Tout cela nous permet de dire à propos de L’ Imam Muhammad Taqi Al Jawâd (P) qu’il est « l’Imâm miraculeux ». Avec toute cette science qui lui est inspirée par Dieu, il est vraiment un miracle dans la mesure où les savants de l’époque ne pouvaient pas l’égaler alors que lui n’était qu’un jeune garçon.

Notes:

1-Shaikh al-Tusi, “Abu Ja’far” Muhammed ibn al-Hassan َ, Misbâh al-Mutahajjid, p 805

2-Sa’d b, ‘Abd Allah al-Ash’arī al-Qumuni , Al-Maqâlât wa al-firaq, p 99

3-Abû Ja’far Muhammad b, Ya’qûb b. Îs’hâq al-Kulaynî Ar-Râzî, Usûl al-Kâfî, V1, P492 et Muhammad Baqir al-Majlisi, Bihar al-Anwar, V50, P2.

4 – Shafii, Muhammad ibn Talhah,Matalib al-sul fi manaqib Al al-Rasul, V2, P140 et Ibn Shahrâshûb al-Mâzandarânî, Manaqib Al Abi Talib, V4, P410.

5-Muhammad Baqir al-Majlisi, Bihar al-Anwar,, V50, P12.

6-Mohammad ibn Masoud Ayyashi ,Tafsir Ayyashi, v 1, p 320; Muhammad Baqir al-Majlisi, Bihar al-Anwar, vol 50, p 13,17

7-Abu ‘Abd Allah Muhammad ibn Muhammad ibn al-Nu’man , al-Shaykh al-Mufid, Al-Irshad, V2, P274.

8-Abu ‘Abd Allah Muhammad ibn Muhammadر ibn al-Nu’man , al-Shaykh al-Mufid, Al-Irshad, P275.

9-Abu ‘Abd Allah Muhammad ibn Muhammad ibn al-Nu’man , al-Shaykh al-Mufid, Al-Irshad, P277 et Al-Fusul al-Muhimmah, P247.

10-Abu ‘Abd Allah Muhammad ibn Muhammad ibn al-Nu’man , al-Shaykh al-Mufid, Al-Irshad, V2, P277 et sayyid abd al husayn sharaf al din al musawi, Al-Fusul al-muhimma fi ta’lif al-umma, P247.

11-Abu Ja’far Muhammad ibn ‘Ali ibn Babawayh al-Qummi, Sheikh al-Saduq, Uyûn Akhbâr ar-Ridâ, v 1 p 266

12-Abu Mansur, Ahmad b. Ali b, Abi Talib al-Tabrisi, , Al-Iḥtijāj ʿalā ahl al-lijāj , v 2 p 444; Mas’ûdî, Ithbāt al-waṣīyya li-l-Imām ʿAlī bر Abī Ṭālib, Ali b. al-Husayn al-Mas’udi, p 224

13-Abu ‘Abd Allah Muhammad ibn Muhammad ibn al-Nu’man , al-Shaykh al-Mufid, Al-Irshad, p 281 sq, édition, Beyrouth.

14-Abu Mansur, Ahmad bر Ali b. Abi Talib al-Tabrisi, , Al-Iḥtijāj ʿalā ahl al-lijāj, v 2 p 446-447

15-Mohammad ibn Masoud Ayyashi ,Tafsir Ayyashi, v 1, p 319-320; Muhammad Baqir al-Majlisi, Bihar al-Anwar, vol 50, p 5-6

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