Les qualités et les nobles vertus de l’Imam Ali (P) ne sont pas cachées à ses amis et à ses ennemis, malgré les efforts constants des ennemis pour empêcher la propagation de ses vertus en public. Ses amis n’osaient pas parler de ses vertus de peur des ennemis, avec tout ça, tout au long de l’histoire, d’innombrables vertus lui ont été attribuées. Le 9ème jour du mois de Dhul Hijjah correspond à l’événement de Sadd al-Abwâb, et qui est considéré comme un des mérites de l’Imam Ali (P).
La naissance et le martyre
L’Imam Ali (P), est né le treizième jour du mois de Rajab, trente ans après l’année de l’Eléphant à La Mecque, à l’intérieur de la saint Maison de Dieu (Ka’ba).
Son père s’appelait Abû Tâlib et sa mère était Fatima Binti Asad. Ses surnoms sont Abû Torâb, Abul Hassan, Abul Sibtayn, et Abur Riyhânatayn. Ses titres sont Amirul Muminîn, Sayyidul Muslimîn, Imâmul Muttaqîn, et Sayyidul ‘Awsîyâ ».[1]
L’Imam Ali (P) a été frappé par Ibn Muljam Murâdi lors de l’accomplissement de la Prière du matin le dix-neuvième jour du mois de Ramadan et a été mort en martyre le vingt et unième jour du même mois. Son saint corps a été enterré en dehors de Koufa (maintenant appelé Nadjaf).[2]
Evénement de Sadd al-Abwâb
L’événement de Sadd al-Abwâb est un événement selon lequel le Prophète (Paix et salut sur lui et sa Sainte famille) avait ordonné de fermer toute porte qui s’ouvrait sur la mosquée du Prophète (P) sauf celle de la maison de l’Imam Ali (P). Les sources se diffèrent sur la date de cet événement, mais toutes les sources sunnites et chiites sont unanimes que cet événement fut réalisé et qu’il est considéré comme un des mérites de l’ Imam Ali (P).
a- Hadith fermeture des portes
Aux premiers jours de son arrivée à Médine, le Prophète (Paix et salut sur lui et sa Sainte famille) construisit une mosquée qui, un peu plus tard, fut appelée : La mosquée du Prophète (P) (Masjid an-Nabîyy). Plus tard, on construisit des chambres autour de la mosquée pour le séjour du Prophète (Paix et salut sur lui et sa Sainte famille) et ses femmes.
Au fur et à mesure, les compagnons du Prophète (Paix et salut sur lui et sa Sainte famille) se mirent à construire des chambres pour eux-mêmes à côté de la mosquée. Ces chambres eurent deux portes, l’une s’ouvrait sur les ruelles de la ville et l’autre s’ouvrait sur la mosquée. Donc, aux moments de la prière, ils entraient dans la mosquée par cette deuxième porte. Allah ordonna au Prophète (Paix et salut sur lui et sa Sainte famille) de fermer toute porte sauf celle de la maison de l’Imam Ali (P).
La maison dans laquelle vivaient l’Imam Ali (P) et la dame Fatima (P) était située à côté de la Mosquée du prophète (Paix et salut sur lui et sa Sainte famille). Cette maison avait deux portes; une s’ouvrait de l’intérieur et donnait sur la Mosquée du prophète (Paix et salut sur lui et sa Sainte famille) et l’honorable dame Fatima (P) passait par-là pour aller prier à la Mosquée; et l’autre porte s’ouvrait sur une impasse.
Souyouti, un des plus fameux savants sunnites, écrit dans le livre Dourr al-Mansour: « Le prophète (Paix et salut sur lui et sa Sainte famille) ordonna de bloquer les portes des maisons qui s’ouvraient vers la Mosquée du Prophète; à l’exception de la porte de la maison de l’Imam Ali (P). L’ordre du Prophète (Paix et salut sur lui et sa Sainte famille) ne plut pas à certains de ses compagnons, donc, ils allèrent auprès du Prophète (Paix et salut sur lui et sa Sainte famille) lui demandant la raison de son ordre.
Le Prophète (Paix et salut sur lui et sa Sainte famille) leur répondit : « On m’a donné la mission de fermer toute porte, sauf celle de la maison de l’Imam Ali (P). Vous avez dit ce que vous aviez à dire, mais je jure par Allah que ceci n’était pas un ordre de ma part. Je suis ordonné de fermer les portes et j’ai obéi (à Allah) ».[3]
Qâdî Nu’mân al-Maghribî dit dans son livre, Sharh al-Akhbâr : « Abbas, l’oncle du Prophète (Paix et salut sur lui et sa Sainte famille) alla auprès de ce dernier et lui dit : Je suis ton oncle. Tu as fermé la porte de la maison d’Abu Bakr et de Umar ibn al-Khattab et tu as seulement permis à l’Imam Ali (P) de garder la porte de sa maison ouverte.
Le Prophète (Paix et salut sur lui et sa Sainte famille) lui dit : « Ceci fut l’ordre de Dieu ».[4] D’après un autre rapport, ce fut Hamza, l’oncle du Prophète (Paix et salut sur lui et sa Sainte famille) qui lui demanda cette question.[5] D’après Sayyid Ja’far Murtadâ, la question de Hamza, ne fut que pour savoir le mystère et la raison de cet ordre divin.[6]
Quand le prophète Mohammad (Paix et salut sur lui et sa Sainte famille) se rendit compte du fait que ses compagnons étaient en train de grogner à cause ce décret, il convoqua les musulmans qui se réunirent dans la mosquée. Il fit un serment et après avoir glorifié Dieu, il dit: “ ô gens! Je ne ferme, ni n’ouvre aucune porte par ma propre décision. Je ne vous expulse pas de la Mosquée et je n’invite pas Imam Ali (P) en elle (par ma propre volonté). Tout ce cela fut l’ordre de Dieu).
Ensuite, le prophète (Paix et salut sur lui et sa Sainte famille) récita les versets suivants de la Sourate al-Najm : Je jure par l’Etoile quand il se cache. Votre ami (prophète) ne se trompe ni ne s’égare. Il ne parle pas sous l’effet de la passion, si ce n’est qu’il transmet ce qui lui a été révélé.
Cette histoire démontre que le prophète Mohammad (Paix et salut sur lui et sa Sainte famille) ne réalisait rien contre la volonté de Dieu et la révélation divine, et l’un des actes qui reposait sur l’ordre de Dieu fut la déclaration de ce hadith sur la prééminence et la supériorité de l’Imam Ali (P). [7]
b- Date de l’événement
Dans les sources, il n’est pas rapporté la date exacte de cet événement. Sans citer l’année de cet événement, al-‘Allâma al-Majlisî dit qu’il eut lieu au jour de ‘Arafa.[8] Il y a deux hypothèses sur l’année dans laquelle, cet événement eut lieu :
Premières années après l’Hégire : En se basant sur la question de Hamza du Prophète (Paix et salut sur lui et sa Sainte famille), certains chercheurs croient que cet événement eut lieu pendant les premières années du Prophète (Paix et salut sur lui et sa Sainte famille), car Hamza tomba en martyre 3 ans après l’Hégire. Donc, cet événement pourrait se dérouler aux trois premières années après l’Hégire.[9]
Dernières années de la vie du Prophète (P) et après la conquête de La Mecque : Après la conquête de La Mecque, Abbas, l’oncle du Prophète (Paix et salut sur lui et sa Sainte famille) quitta cette ville et habita à Médine. Donc, sa question au Prophète (Paix et salut sur lui et sa Sainte famille) sur cet événement, prouve qu’il se déroula lors de son séjour à Médine (après la conquête de La Mecque). Un autre facteur qui renforce cette théorie est qu’elle coïncide avec le hadith de Manzilat ; pour autant que certains croient que ce hadith a été déclaré pour renforcer le hadith Manzilat. Selon certains historiens, le hadith de Manzilat fut rapporté à plusieurs reprises ; Mais le plus célèbre fut après la bataille de Tabûk.
c- Chaîne de la transmission
Ibn Shahr Âshûb rapporta toutes les narrations de ce hadith avec leurs chaînes de transmission.[10] D’après lui, trente compagnons du Prophète (Paix et salut sur lui et sa Sainte famille)rapportèrent ce hadith, comme : Zayd b. Arqam, Sa’d b. Abî Waqqâs, Abû Saïd al-Khudrî, Umm Salama, Abû Râfi’, etc.
Ibn Bitrîq, l’auteur du livre, Al-‘Umda, rapporta onze hadiths avec de différentes chaînes de transmission sur cet événement.[11]
Al-Qundûzî, l’auteur du livre, Yanâbî’ al-Mawadda, rapporta plusieurs hadiths sur cet événement.[12]
Aussi, Ibn ‘Asâkir dans son livre, Tarjimat al- Imam Ali (P) b. Abi Talib (a) rapporta les hadiths concernant cet événement, en trente pages.[13]
Al-‘Allâma al-Majlisî considéra les hadiths sur l’événement de Sadd al-Abwâb comme Mutawâtir (un hadith qui a plusieurs chaînes de transmission dans chaque niveau).[14]
Al-‘Allâma al-Amînî dit à propos de ce hadith : « Les Imams de quatre écoles sunnites, rapportèrent le hadith de Sadd al-Abwâb avec plusieurs chaînes de transmission authentiques par les compagnons du Prophète (p). Ceci prouve que ce hadith est Mutawâtir ».[15]
d- Examinons quelques hadiths.
De nombreux hadiths ont été rapportés par les chiites et les sunnites au sujet de la fermeture des portes de la mosquée du Prophète, connus sous le nom de Hadith Sadd al-Abwâb, Nous vous mentionnons, ci-dessous, quelques:
Le premier hadith:
Muhammad Isa Tirmidhi a rapporté un hadith d’Abdullah ibn Abbas dans son Jami’ al-Sahih comme suit : Le Messager de Dieu (Paix et salut sur lui et sa Sainte famille) a ordonné que toutes les portes menant à la mosquée soient fermées, à l’exception de celle de Imam Ali (P).[16]
Le deuxième hadith :
Al-Hakim al-Nishaburi a rapporté dans son livre Al-Mustadrak `ala al-Sahihayn[17] avec sa chaîne de transmission, qu’Abû Horayrah a relaté que `Omar Ibn al-Khattâb avait dit : « Imam Ali (P) a été doté de trois choses dont si je ne possédais qu’une seule, elle me serait plus précieuse que si on m’avait donné des chameaux de haute race ». Lorsqu’on lui demanda quelles étaient ces trois choses, il répondit : « Son mariage avec Fâtimah, la fille du Prophète (P), son autorisation de rester à la mosquée dans le cas où cela m’est interdit, et le fait d’avoir porté l’Etendard le jour de Khaybar ». Comme Tirmidhi, Al-Hakîm al-Nishaburi a souligné son authenticité.
Le même Hadith a été rapporté également par Muttaqi Hindi dans Kanz al-Umal fi Sunan al-Aqwal wa al-Afaal[18] Selon le récit d’ibn Abi Shaybah du Commandeur des Croyants, Imam Ali(P), et Ibn Hajar al-Haythami l’a rapporté dans As-Sawa’iq al-Muhraqa , rapporté par Abû Ya`lâ et Muhibb al-Din al-Tabari dans Riyad al-Nadirah [19].
Le troisième hadith :
Al Nasa’i: a rapporté dans le livre Khaṣāʾiṣ Amīr al-Muʾminīn ʿ Imam Ali (P) b. Abī Ṭālib (P) [20]. D’après Bachar ibn Bandar al-Basri, d’après Muhammad ibn Ja’far, d’après Awf, et Awf a rapporté d’après Maymun Abu Abdullah, d’après Zayd ibn Arqam, que: Un groupe de compagnons du Messager de Dieu (p) avait des portes menant à la mosquée. Le Messager de Dieu (p) a dit un jour : « Fermez ces portes sauf celle de l’Imam Ali (P)»
Quand le prophète Mohammad (p) se rendit compte du fait que ses compagnons étaient en train de grogner à cause ce décret, il convoqua les musulmans qui se réunirent dans la mosquée. Il fit un serment et après avoir glorifié Dieu, il dit: “ ô gens! Je ne ferme, ni n’ouvre aucune porte par ma propre décision. Je ne vous expulse pas de la Mosquée et je n’invite pas Ali en elle (par ma propre volonté). Tout ce cela fut l’ordre de Dieu.
Le même hadith a été rapporté par Ahmad ibn Muhammad ibn Hanbal dans son Musnad[21], Hafiz Kunji dans Kifayat al-Talib[22], Ibn Hajar Asqalani dans Fath al-Bari[23], le même auteur dans Umda al-Qari[24] et Amini dans al-Ghadir[25].
Le quatrième hadith :
Allama Amini a relaté dans son l’ouvrage intitulé Al- Ghadir [26], vingt-trois versions du hadith sur l’événement de Sadd al-Abwâb à travers diverses méthodes et chaînes de transmission provenant de narrateurs fiables et a expliqué les raisons de son authenticité et de sa fiabilité. Parmi eux se trouve le hadith suivant, rapporté par Al-Harith ibn Malik d’après Sa’d ibn Abi Waqqas et rapporté par l’Imam An-Nasa’i dans Al-Khasaa’i :
Nous étions avec le messager de Dieu (P) Alors une nuit, on nous a informés de quitter la mosquée, à l’exception de la famille du Messager de Dieu. Le matin venu, Abbas, l’oncle du Prophète (p), vint vers lui et lui dit : : Ô Messager de Dieu, Avez-vous expulsé vos amis et vos oncles et hébergé ce garçon ? ( c’est a dire l’Imam Ali (P)) Le Messager de Dieu (p) dit : « Je ne vous ai pas expulsé de la Mosquée ni d’héberger ce garçon, ceci fut l’ordre de Dieu « [27]
Privilège de l’Imam Ali (p)
Le hadith Sadd al-Abwâb prouve une particularité de l’Imam Ali (P). Les compagnons du Prophète (p) rêvaient et espéraient avoir un tel privilège.
Après avoir rapporté le hadith Sadd al-Abwâb et confirmé son authenticité, al-Hâkim an-Nayshâbûrî dit : « Il est rapporté de Umar ibn al-Khattab qu’il avait dit :
« On donna à Ali trois particularités dont j’espérais avoir une » :
Il épousa Fatima, la fille du Prophète (p) Il habita dans la mosquée et eut la permission d’ouvrir la porte de sa maison sur la mosquée du Prophète (p)
Dans la bataille de Khaybar, le Prophète (p) lui donna le drapeau pour conquérir la forteresse des Juifs ».[28]
Il est rapporté d’après Abd Allah b. Umar : « On donna trois mérites à Ali (p) dont j’aimerais avoir un, au lieu d’avoir une grande richesse.
Le Prophète (p) l’épousa avec sa fille, Fatima (p) et il eut deux fils, al-Hasan (a) et al-Husayn (p) d’elle. Un jour avant la conquête de Khaybar, le Prophète (p) dit :
Demain, je donnerai le drapeau à quelqu’un qui aime Allah et Son Envoyé et qui est bien-aimé d’Allah et de Son Envoyé » ; le lendemain, le Prophète (p) donna le drapeau à Ali (p)
Le Prophète (p) ferma toutes les portes qui s’ouvraient sur la mosquée, sauf celle de la maison de l’Imam Ali (P).[29]
Conclusion:
En conclusions nous disons ceci:
L’événement de Sadd al-Abwâb se réfère d’un événement selon lequel le Prophète (P) a ordonné de fermer toutes les portes qui menaient vers la mosquée (Masjid an-Nabawî) sauf celle de l’Imam Ali (P) Ibn Abi Talib par l’ordre de Dieu.
Toutes les sources sunnites et chiites sont unanimes que cet événement fut réalisé et qu’il est considéré comme un des mérites et des caractéristiques exceptionnelles de l’Imam Ali (P), que tous les compagnons du Prophète (p) le souhaitaient et rêvaient et espéraient avoir un tel privilège.
Notes.
1-Fazl ibn Hassan Tabarsî A’lâmul Wurâ , Vol 11, p. 306-307; Abu ‘Abd Allah Muhammad ibn Muhammad ibn al-Nu’man , al-Shaykh al-Mufid Al-Irchâd, Vol 1, p. 5.
2-Abu ‘Abd Allah Muhammad ibn Muhammad ibn al-Nu’man , al-Shaykh al-Mufid Al-Irchâd, Vol 11, p. 9. ; Fazl ibn Hassan Tabarsî A’lâmul Wurâ , , Vol 1, p. 309.
3-Abu ʿAbd Allah Muḥammad ibn ʿAbd Allah al-Ḥākim al-Nišabūri, Al-Mustadrak, v 3 p 25 ; Abu al-Fida Isma’il ibn Umar ibn Kathir al-Dimashqi, Al-Bidâya wa an-Nihâya, v 7 p 342 ; Aḥmad Ibn Muḥammad Ibn Ḥanbal Abū ʿAbdullāh Ash-Shaybānī, Fadâ’il Amîr al-Mu’minîn, p 177
4-Abū Ḥanīfa al-Nuʿmān b. Muḥammad al-Qāḍī al-Nu’mān, Sharh al-Akhbâr, v 2 p 205
5-Abū Ḥanīfa al-Nuʿmān b. Muḥammad al-Qāḍī al-Nu’mān, Sharh al-Akhbâr, v 2 p 196
6-Al-Sayyid Jaʿfar Murtaḍā al-ʿĀmilī, As-Sahîh Min Sîrat an-Nabîyy al-A’zam, v 5 p 344
7-Nāṣir Makārim Shīrāzī , Selección de Tafsir Nemuneh, tome 4, page 578.
8- Muhammad Baqer al-Majlisi,, Bihâr al-Anwâr, v 97 p 384
9- Jalal al-Din al-Suyuti, Ad-Durr al-Manthûr, v 6 p 122
10-Abu ‘Abd Allah Muhammad b. ‘Ali b. Shahrashub Saravi Mazandarani , Manâqib Âl Abî Tâlib, v 2 p 36 – 40
11-Yahya Ibn al-Bitriq , Ibrahim al-Bahaduri, Umdah `Uyun Sihah al-Akhbar, p 175 – 181
12-Sulayman b. Ibrahim al-Qunduzi al-Hanafi, Yanâbî’ al-Mawadda, v 1 p 260 – 275
13-Alī ibn al-Ḥasan Thiqat al-Dīn, Abū al-َIbn `Asakir al-Dimashqi, Tarjimat al-Imam Ali b. Abi Talib (a), v 1 p 275 – 305
14-Muhammad Baqer al-Majlisi, Bihâr al-Anwâr, v 39 p 35.
15-Abd al-Husayn al-Amînî fils de Mîrzâ Ahmad Amînî Al-‘Allâma al-Amînî, Al-Ghadîr, v 3 p 202.
16-Muhammad ibn Isa al-Tirmidhi, al-Jāmi (Jami` at-Tirmidhi) , vol. 2, p. 301.
17- Abu ʿAbd Allah Muḥammad ibn ʿAbd Allah al-Ḥākim al-Nišabūri, Al-Mustadrak, v 3 p 135.
18- Al Muttaqi Al Hindi Ali Ibn Abd, Kanz al-Umal fi Sunan al-Aqwal wa al-Afaal, vol. 13, p. 116.
19-Muhibb al-Din al-Tabari , Riyad al-Nadirah, vol. 3, p. 158.
20-Abu ‘Abd al-Rahman, Ahmad b. Shu’ayb al-Nasa’I, Khaṣāʾiṣ Amīr al-Muʾminīn ʿAlī b. Abī Ṭālib (P) page: 59.
21-Ahmad ibn Muhammad ibn Hanbal, Musnad Ahmad ibn Hanbal, vol. 32, p.41
22-Muhammad b. Yusuf al-Kanji al-Shafi`i – ,Kifayat al-Talib, p.88
23-Al-Hafiz Shihab ud-din Abul-Fadl Ahmad ibn Ali ibn MuhammadIbn Hajar Asqalani, al-Fath’ul Bâri, vol. 7, p.14
24-Allama Badruddin Abi Muhammad Mahmood Bin Ahmad Al-Aini, Umdat Ul Qari Sharah Sahih Al-Bukhari, vol. 7, p.176
25-Allameh Amini Abdul Hosein Amini, Al-Ḡadīr fi’l-Ketāb wa’l-Sonna wa’l-Adab, vol. 3, p.202
26-Allameh Amini Abdul Hosein Amini, Al-Ḡadīr fi’l-Ketāb wa’l-Sonna wa’l-Adab, vol. 3, p.202
27-Abu ‘Abd al-Rahman, Ahmad b. Shu’ayb al-Nasa’I, Khaṣāʾiṣ Amīr al-Muʾminīn ʿAlī b Abī Ṭālib (P) page: 59.
28-Abu ʿAbd Allah Muḥammad ibn ʿAbd Allah al-Ḥākim al-Nišabūri, Al-Mustadrak, v 3 p 125.
29-Ahmad ibn Muhammad ibn Hanbal, Musnad Ahmad ibn Hanbal, vol. 2, p.26