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Départ de Muslim b. ‘Aqîl pour Koufa
Quinze Ramadan: Départ de Muslim b. ‘Aqîl pour Koufa,60 H.
La dernière lettre qu’al-Hussayn a reçue des habitants de Kûfa portait ces mots rédigés dans un style télégraphique:
«Au nom de Dieu… A al-Hussayn fils de ‘Ali, Commandeur des croyants… De la part de ses chutes et des chutes de son père le Commandeur des croyants…
»Les gens t’attendent. Leur opinion ne s’arrête sur personne d’autre que toi. Dépêche-toi, ô fils du Messager de Dieu. Les environnements ont verdi, les fruits ont mûri, la terre s’est couverte d’herbes, les arbres ont revêtu leur feuillage. Viens vers nous si tu veux. Tu verras en nous des soldats mobilisés pour toi… [1]
Al-Hussayn lut et relut cette lettre. Il l’examina longuement et interrogea les deux messagers qui l’avaient portée, sur les personnes qui s’étaient associées à sa rédaction et la rédaction du pacte qu’elle renfermait. La lettre lui paraissait tout à fait satisfaisante. Elle équivalait à une prestation de serment d’allégeance effective et à un pacte. Elle traduisait aussi une appréciation de la situation et une incitation à sa venue rapide à Kûfa.
Cette lettre lui permit de se fixer sur son point de départ. Toutefois, comme nous l’avons vu plus haut, al-Hussayn ne voulait pas se précipiter, en raison de la mauvaise expérience des Ahl-ul-Bayt avec les Irakiens. Aussi décida-t-il de se faire précéder par un délégué, un représentant qui lui préparerait le terrain, aplanirait les éventuelles difficultés, et surtout étudierait de plus près la situation et lui en ferait part avec précision, afin qu’il puisse prendre lui-même en conséquence la décision définitive qui s’imposerait.
Une tâche aussi difficile, exigeait un homme d’une fidélité insoupçonnable envers al-Hussayn, envers le Message et envers la Umma, ainsi que bien d’autres qualités. Le choix d’al-Hussayn se porta sur son cousin, Muslim Ibn ‘Aqil. Il lui fit part de sa décision et de la tâche qu’il entendait lui confier. Il le mit au courant de la teneur des messages qu’il avait reçus des gens de Kûfa, et lui expliqua la nature du travail qui l’attendait, en tant que son ambassadeur et son représentant. Les quelques mots suivants résument assez bien ce qu’al-Hussayn attendait de son cousin et messager, Muslim Ibn ‘Aqil:
«Va à la rencontre des gens de Kûfa pour voir. Si ce qu’ils m’ont écrit est vrai, fais-le-moi savoir afin que je te suive…»
Début du voyage et problèmes sur le chemin
Muslim b. ‘Aqîl a quitté La Mecque lors de 15 Ramadan l’an 60 H.[2] Il s’est d’abord rendu à Médine, où il a déployé deux guides, puis s’est rendu à Koufa. Le voyage à Médine était apparemment destiné à cacher son intention d’aller à Koufa.
Cependant, ils étaient perdus dans le désert, pas d’eau et de nourriture. Les deux guides sont décédés, mais Muslim a survécu et a pu se rendre à une oasis, où il a envoyé un messager à l’Imam al-Husayn (a) en lui racontant leur histoire, lui a demandé d’annuler sa mission, car il a tiré mauvais augure de cet événement. Mais, l’Imam (a) a ordonné de continuer le chemin.[3]
Muslim Ibn ‘Aqil s’exécuta et continua son chemin. Il arriva à destination le cinq Chawwâl. Là, il s’installa dans la maison de Mukhtâr Ibn ‘Obaida al-Thaqafi et en fit le siège de ses activités politiques à Kûfa.
Les délégations commencèrent à affluer vers lui, lui exprimant leur joie et leur satisfaction de son arrivée et de celle attendue d’al-Hussayn, et renouvelant leur allégeance et leur soutien à ce dernier. Les gens pleuraient de joie lorsque Muslim Ibn ‘Aqil leur lisait le message d’al-Hussayn et l’annonce de sa venue prochaine.
Muslim Ibn ‘Aqil multiplia les contacts avec les gens et continua à mobiliser les Musulmans pour la cause défendue par al-Hussayn, jusqu’à ce qu’il se fût assuré que le nombre d’hommes prêts à se battre pour elle ait atteint environ 18,000 combattants. Une fois assuré du nombre suffisant de combattants, et de la sincérité du soutien des musulmans de Kûfa à l’Imam al-Hussayn, il écrivit à ce dernier pour lui brosser un portrait réel de la situation dans cette province de la nation islamique, et lui conseiller de venir.
L’avènement de Muslim à Kûfa continua à susciter un climat d’effervescence populaire et un courant d’opposition affichée, de plus en plus agité et de plus en plus menaçant pour le pouvoir central et ses représentants dans cette ville.
Le gouverneur de Kûfa, al-Nu’mân tenta de pallier pacifiquement à la situation, mais en vain. Cette attitude pacifique face à une volonté populaire résolument hostile aux Omayyades ne plut pas aux agents et partisans du pouvoir, car ils craignaient sérieusement de perdre les privilèges économiques, politiques et sociaux dont ils jouissaient au détriment des masses populaires. Aussi, l’un d’eux (‘Abdullah Ibn Muslim), écrivit-il à Yazid un rapport détaillé sur l’évolution dangereuse de la situation et lui conseilla de destituer al-Nu’mân qu’il accusa de faiblesse et de manque de fermeté, et de le remplacer par un élément rompu aux méthodes de la terreur et de la répression pour pouvoir rétablir le prestige du Pouvoir. D’autres agents omayyades[4] envoyèrent des rapports similaires à la capitale califale. Dans son rapport, ledit ‘Abdullah Ibn Muslim écrivait notamment:
«Muslim Ibn ‘Aqil est venu à Kûfa. Les chutes ont prêté devant lui, serment d’allégeance à al-Hussayn Ibn ‘Ali Ibn Abi Tâlib. Si tu tiens encore à Kûfa, envoies-y un homme fort capable d’exécuter tes ordres et de faire ce que tu fais avec tes ennemis. Al-Nu’mân est un homme faible, ou bien il fait montre de faiblesse». [5]
Lorsque Yazid reçut cette lettre ainsi que d’autres messages alarmants, il se mit à la recherche d’un homme sans scrupules, habitué à la terreur, aimant le pouvoir à tout prix, dévoué aux Omayyades et haineux à l’égard des Ahl-ul-Bayt.
Ses recherches dans ce sens le conduisirent à ‘Obeidullah Ibn Ziyâd, gouverneur de Basrah à l’époque.
Entrée de ‘Ubayd Allah b. Zîyâd à Koufa
Quand Muslim est arrivé à Koufa, Nu‘mân b. Bashîr était le gouverneur de la ville. Selon des sources historiques, il était un homme pacifiste et doux.[6] Aussi, il est mentionné que Nu‘man n’était pas en bons termes avec Yazid 1e.[7]
Quand la nouvelle de l’allégeance des gens de Koufa avec Muslim b. ‘Aqîl a été distribué à Koufa, Nu’mân b. Bashîr a rassemblé les gens et leur a conseillé d’éviter les divisions.
Les partisans de Yazid 1e, y compris ‘Umar b. Sa‘d b. Abî Waqqâs et Muhammad b. al-Ash‘ath al-Kindî, ont écrit une lettre à Yazid 1e et lui a dit que s’il veut conserver Koufa, il faut agir rapidement, car Nu’mân b. Bashîr, l’actuel dirigeant de Koufa, était faible ou prétendait être faible.[8] Ainsi, Yazid a nommé ‘Ubayd Allah b. Zîyâd, qui était le gouverneur de Bassora à la même époque, devint également le gouverneur de Koufa.[9] Selon les historiens, dans son testament à Yazid (conservé par son serviteur et ensuite livré à Yazid), Muawiya recommanda Ibn Zîyâd comme une personne pouvant réprimer toute émeute.[10]
‘Ubayd Allah b. Zîyâd et son père, Zîyâd b. Abîh, étaient connus pour la violence.[11] La famille était généralement déployée par les anciens califes afin de réprimer les émeutes. Par exemple, ‘Ubayd Allah avait réprimé violemment les émeutes des Kharidjites à Bassora. Quand ‘Ubayd Allah est arrivé à Koufa, la position de la ville s’est retournée contre Muslim b. ‘Aqîl tout à coup et beaucoup de gens de Koufa qui avaient l’intention de participer à un soulèvement contre le gouvernement de Yazid 1e ont été dispersés pour rester hors de danger.
Après l’arrivée de ‘Ubayd Allah à Koufa, il a cherhcé de retrouver les associés de Muslim b. ‘Aqil. Il a menacé les chefs de tribus et leur a demandé de lui fournir des noms et de localiser les membres de leurs tribus qui avaient juré allégeance à Muslim ou promis qu’aucun membre de leur tribu ne s’opposerait aux Omeyyades ; sinon, leur sang serait versé et leurs biens confisqués.[12]
Avec l’arrivée de ‘Ubayd Allah à Koufa et la diffusion de ses menaces, l’atmosphère de Koufa était dengereuse. Muslim, pour sa sécurité, sortit de la maison d’al-Mukhtar et alla chez Hânî b. ‘Urwa, l’un des meneurs de Koufa et lui demanda de l’abri.[13] Hânî, bien qu’il s’inquiéta de ce sujet, protégea Muslim. À partir de ce moment, pour visiter Muslim, les chiites allaient chez Hânî.[14]
Plan d’assassiner ‘Ubayd Allah b. Zîyâd
D’après un rapport cité dans de nombreuses sources historiques, un jour ‘Ubayd Allah b. Zîyâd voulait rendre visite à Sharîk b. al-A‘war al-Hârithî, un des chiites de l’Imam Ali (a), se reposait dans la maison de Hânî à cause de sa maladie. Avant l’arrivée de ‘Ubayd Allah à la maison de Hânî, Sharîk b. Al-A‘war a suggéré à Muslim de se cacher quelque part dans la maison, puis d’assassiner ‘Ubayd Allah au bon moment.
Quand Ibn Zîyâd est arrivé chez Hânî, Muslim b. ‘Aqîl a refusé de le tuer, parce que Hânî b. ‘Urwa ne voulait pas qu’Ibn Zîyâd soit tué dans sa propre maison et aussi, à cause d’un hadith rapporté du Prophète (s) selon lequel, le meurtre par surprise était interdit.[15]
Arrestation de Hânî et soulèvement de Muslim
Bien que Muslim se cachait et avait des liens secrets avec les chiites, ‘Ubayd Allah a trouvé sa cachette par Ma‘qil (l’esclave de ‘Ubayd Allah), qui a prétendu être un partisan de Muslim b. ‘Aqîl et a intéressé à le rencontrer.[16]
‘Ubayd Allah a ensuite convoqué Hânî b. ‘Urwa à son palais et lui a demandé de lui rendre Muslim. Mais, Hânî a refusé de le faire et il a été arrêté. Lorsque Muslim a appris la nouvelle de l’arrestation de Hânî, il a demandé à ses partisans de commencer le soulèvement. Selon des rapports dans les sources historiques, environ 4 000 personnes se seraient rassemblées sous le slogan « Ya Mansûr, Amit » (Oh les victorieux ! Apportez la mort).[17]
Abd ar-Rahman b. Karîz le commandant de Kindî, Muslim b. ‘Awsaja, le commandant des Midhhajis, Abû Thumâma as-Saydâwî, le commandant de Tamîm et Hamdan, et Abbas b. Ja’da b. Hubayra le commandant de Quraych et de Ansar.[18] Ils ont entouré le palais. À l’intérieur du palais se trouvaient seulement 50 personnes, y compris les gardes d’Ubayd Allah et ses proches.[19]
‘Ubayd Allah a demandé à quelques chefs de Koufa comm Muhammad b. Ash’ath, Kathîr b. Shahâb al-Hârithî, Shabath b. Rib’î, Hajjâr b. Abjar et Shimr b. Dhi al-Jawshan de les disperser en leur donnant de l’argent ou en les effrayant de l’arrivée de l’armée de Cham.[20] Ils ont réussi et les gens ont quitté Muslim progressivement. La nuit, Muslim était seul et n’avait même pas de place pour dormir.[21]
A la tombée de la nuit, lorsque celui-ci se dirigea vers la mosquée il n’y avait guère plus de 10 hommes sur les 4 mille combattants qui l’avaient suivi au départ de sa marche sur le Palais.[22] Lorsqu’il termina sa prière du crépuscule il fut surpris de ne voir personne derrière lui pour le guider ou l’héberger dans ce pays étrange et étranger. .[23]
Cette situation dramatique et poignante ne terrifia pas cet étranger qui se trouva subitement esseulé, abandonné par ses partisans, suivis par les espions du Pouvoir et traqué par ses agents. Il sortit de la mosquée avec un seul souci majeur: trouver le moyen de prévenir al-Hussayn pour lui éviter de tomber dans les pièges de la trahison. Il traversa les rues désertes de cette ville plongée dans la peur. Il marchait sans savoir où aller. Son chemin le conduisit près d’une porte où il vit une femme nommée Taw’ah. Il s’arrêta là, et, désemparé et timide, il lui demanda de l’eau. Après l’avoir bue, il s’assit là, ne sachant pas vers où il devait poursuivre cette marche sans but. Ses apparences d’étranger, et son air désemparé poussèrent la femme à lui demander:
«N’as-tu pas bu l’eau?
– Si, dit-il.
– Pourquoi ne t’en vas-tu pas? insista la femme, perplexe.
– Je suis étranger ici. Je n’y ai ni maison ni famille. Je suis Muslim Ibn ‘Aqil, l’ambassadeur et le messager d’al-Hussayn à Kûfa. Je suis aussi son cousin».
Taw’ah lui ouvrit la porte et le laissa se cacher pour la nuit dans sa maison.[24]
Entre temps lorsque ‘Obeidullah Ibn Ziyâd apprit la nouvelle de la défection des hommes de Muslim avant et pendant la prière du Crépuscule (Maghrib), il ordonna au muezzin de demander aux gens de se rassembler impérativement dans la mosquée pour la prière de la Nuit, et de les prévenir que quiconque ne répondrait pas à l’appel n’aurait pas la vie sauve.
Les foules affluèrent donc vers la mosquée sous l’effet de la peur. Après avoir guidé la prière devant elles, ‘Obeidullah Ibn Ziyâd prononça un discours chargé de menaces pour les assistants et d’injures contre Muslim. Il s’adressa ensuite au directeur de la police de la ville et lui ordonna sèchement de perquisitionner dans toutes les maisons jusqu’à ce qu’il arrête Muslim Ibn ‘Aqil.
Le hasard a voulu que le fils de Taw’ah, apprenne que Muslim se cachait chez sa mère. La peur d’une part et la récompense alléchante de l’autre, le conduisirent à dénoncer Muslim.
Le lendemain matin 70 hommes parmi les agents de ‘Obeidullah encerclèrent la maison de Taw’ah et commencèrent à s’y infiltrer. Muslim Ibn ‘Aqil leur opposa une résistance farouche. Ils se mirent à jeter sur la maison, des pierres et des flammes pour l’obliger d’en sortir. Il sortit, l’épée à la main, malgré ses blessures. Il continua de résister. Les attaquants qui remarquèrent ses graves blessures, lui dirent: «Cesse de résister, tu vas te faire tuer. Tu as la vie sauve». Mais dès qu’il cessa sa résistance, ils l’entourèrent, le désarmèrent, le mirent sur une mule et le conduisirent au Palais. Là, ‘Obeidullah Ibn Ziyâd ordonna qu’on le décapitât et qu’on jetât son corps et sa tête du haut du Palais.
Puis les bourreaux ne tardèrent pas à conduire Hâni Ibn ‘Orwah qui avait hébergé Muslim Ibn ‘Aqil chez lui, au marché des moutons de Kûfa pour lui couper la tête. Ils expédièrent les têtes de ces deux premiers martyrs de la Révolution d’al-Hassayn à Damas, pour y être remises entre les mains de Yazid Ibn Mu’âwîyah. Quant aux corps, les vigiles de ‘Obeidullah les attachèrent avec des cordes et les traînèrent dans les ruelles de Kûfa pour terroriser les gens et servir d’exemple.
Raisons de la défaite du soulèvement de Koufa et de la mission de Muslim
D’après les informations dans les sources historiques, la majorité des auteurs pensent que l’acause de la défaite du soulèvement des habitants de Koufa lors de la présence de Muslim dans la ville était le rôle politique de ‘Ubayd Allah b. Zîyâd qu’il a réussi à effrayer le peuple et la structure sociale de Koufa qui empêchait toute union ou solidarité entre ses peuples, ainsi que la psychologie de ces personnes en tant qu’elles étaient émotives, incapables de s’organiser et liées au monde matériel.[25]
Notes:
1-Ibn Tâwûs, « Maqtal al-Hussayn », pp. 15-16
2-Al-Mas’ûdî, Murawwij adh-Dhahab, vol 3, p 64; 1363 HS
3-At-Tabarî, Târîkh al-Umam wa al-Mulûk, vol 5, p 354-355, 1387 HS ; Ibn A’tham, al-Futûh, vol 5, p 53, 1411 H
4-Tels que ‘Amara Ibn ‘Oqbah, ‘Omar Ibn Sa’ad Ibn Abi al-Waqqâç
5-Al-Cheiki al-Mufid, op. cit., p. 205. Voir aussi Abi Ishaq al-Asfarâïnï, « Nour al-‘Ayn fi Mach-had al-Hussayn », op. cit., pp. 20-21
6-Al-Balâdhurî, Ansâb al-Ashrâf, vol 2, p 77, 1974 H ; at-Tabarî, Tîrîkh al-Umam wa al-Mulûk, vol 5, p 355, 1387 H
7-Ibn Qutayba ad-Daynawarî, al-Imâma wa as-Sîyâsa, vol 2, p 4 ; Maqtal Jâmi’ Sayyid ash-Shuhadâ’, vol 14, p 512
8-Al-Balâdhurî, Ansâb al-Ashrâf, vol 2, p 77-78, 1974 H,
9-Ibn Qutayba ad-Daynawarî, al-Akhbâr at-Tiwâl, p 231, 1330 H
10-At-Tabarî, Târîkh al-Umam wa al-Mulûk, vol 4, p 265, 1387 H
11-Ibn Qutayba ad-Daynawarî, al-Akhbâr at-Tiwâl, p 269-270, 1330 H ; At-Tabarî, Târîkh al-Umam wa al-Mulûk, vol 7, p 185-187, 1387 H ; Ibn Abd al-Birr, al-Istî’âb, vol 2, p 525, 1992 C
12-At-Tabarî, Târîkh al-Umam wa al-Mulûk, vol5, p 359, 1387 H
13- …
14-…
15-Ad-Daynawarî, al-Akhbâr at-Tiwâl, p 235-236, 1330 H
16-Al-Blâdhurî, Ansâb al-Ashrâf, vol 2, p 79-80, 1974 C
17-Al-Blâdhurî, Ansâb al-Ashrâf, vol 2, p 80, 1974 C ; at-Tabarî, Târîkh al-Umam wa al-Mulûk, vol 5, p 361-367, 1387 H
18-Ad-Daynawarî, al-Akhbâr at-Tiwâl, 229-260, 1330 H
19-Ibn Sa’d at-Tabaqât al-Kubrâ, vol 1, p 461
20-Al-Blâdhurî, Ansâb al-Ashrâf, vol 2, p 80-81, 1974 C ; at-Tabarî, Târîkh al-Umam wa al-Mulûk, vol 5, p 368-370, 1387 H
21-at-Tabarî, Târîkh al-Umam wa al-Mulûk, vol 5, p 369-371, 1387 H
22-Ibn Tâwûs, « Maqtal al-Hussayn », p.22, et Ibn Kathir, op. cit., p. 135.
23-Cet événement eut lieu, le mardi 8 Dil Hijia de l’an 60 hégirien
24-Ibn Kathir, » Istich-hâd al-Hussayn », op. cit., p. 35
25-Ja’farîyân, Ta’ammulî Dar Nihzat ‘Âshûrâ, 167 et 171, 1381 HS