Ahl-ul-Bayt dans le Saint Coran (Du point de vue Sunnite) III
Verset d’al-Indhâr
«« Et avertis les gens qui te sont les plus proches. ».» (Sourate ach-Chu’arâ’, verset 214)
Qu’est-ce que le Verset d’al-Indhâr
Le Verset de l’Indhâr (avertissement) est le verset 214 de la sourate les Poètes (Ach-Chu’arâ’) qui a été révélée au Prophète la troisième année de la Révélation en lui donnant la mission d’informer et d’avertir ses proches.
Le Prophète invita les membres de sa famille et après les avoir invités à l’islam, présenta ‘Ali b. Abi Tâlib comme son successeur et calife après lui.
Circonstance de la révélation
Lorsque le verset coranique » Et avertis les gens qui te sont les plus proches « fut révélé, le Messager d’Allah (que le salut de Dieu soit sur Lui et sur sa Famille) a invité les hommes célèbres de Banî Hâchim et a proclamé sa prophétie et a présenté son successeur.
Invitation à l’islam et la présentation de son successeur
D’après ce que nous lisons dans les exégèses du Coran chiites et sunnites, après la révélation du verset 214 de la sourate ash-Shu’arâ’, le Prophète Muhammad (s) invita quarante personnes parmi ses proches et leur dit :
« Ô fils d’Abd al-Muttalib ! Je ne pense pas que parmi les Arabes, il y ait quelqu’un qui ait apporté à son peuple quelque chose de mieux que ce que je vous ai apporté. Je vous ai apporté ce monde et l’au-delà … et je vous invite à deux paroles qui vous feront entrer au Paradis et vous sauveront de l’enfer. Il s’agit de la profession de foi « Lâ ilâha illa Allah » (Unicité Divine) et de la reconnaissance de ma Prophétie.»
Puis il dit : «Qui va m’aider dans cette mission, qui sera parmi vous, à la fois mon frère, mon légataire (wasî) et mon successeur ?»
Tous restèrent silencieux excepté ‘Ali qui dit : «Prophète de Dieu, je le suis!».
Le Prophète dit alors : «Voyez mon successeur et votre dirigeant après moi. Écoutez ce qu’il dit et obéissez-lui.»
Après cela, certains parmi les membres de la famille dirent (en se moquant) à Abû Tâlib: «Obéis à ton fils qui a acquis un pouvoir sur toi!»[1]
Il a été mentionné à la fin de ce hadith que le Saint Prophète (que le salut de Dieu soit sur Lui et sur sa Famille) a dit leur adressant: » O fils de ‘Abdul-Muttalib! Je ne connais personne en Arabie qui ait apporté à ses proches parents une chose plus excellente que ce que j’ai apporté pour vous. Elle vous servira dans cette vie et dans la vie future. Sachez donc tous qu’Allah m’a envoyé pour guider l’homme dans le Droit Chemin, et qu’IL m’a ordonné d’appeler tout d’abord mes proches parents, de les inviter à Sa Sainte Volonté et de les avertir de Sa Colère. Vous avez vu le festin miraculeux auquel vous avez assisté, ne persistez donc pas dans votre infidélité! O fils de ‘Abdul-Muttalib! Allâh n’a jamais envoyé un Messager sans qu’il ait désigné son frère, héritier et successeur parmi ses propres parents. Et il a ajouté à la fin :
« فأیکم یوازرنى على أمرى هذا على أن یکون أخى و وصیى و خلیفتى فیکم؟«
« Qui va donc m’assister dorénavant dans ma noble tâche et devenir mon frère, mon héritier et mon successeur? »
Personne n’était prêt à l’accepter comme guide spirituel. Mohammad (que le salut de Dieu soit sur Lui et sur sa Famille) semblait compatissant à leur égard. A ce moment critique, ‘Alî (que la paix soit sur Lui), le cousin favori du Prophète s’avança. Mais Mohammad (que le salut de Dieu soit sur Lui et sur sa Famille) lui ordonna d’attendre jusqu’à ce que quelqu’un de plus âgé s’avance. Le Prophète essaya en vain trois fois. A la fin, ‘Alî (que la paix soit sur Lui), n’appréciant pas l’attitude ridicule adoptée par l’assemblée, s’avança impatiemment pour la troisième fois, et déclara avec enthousiasme que, non seulement il croyait Mohammad Prophète de Dieu, mais aussi il s’offrait corps et âme au bon plaisir du Prophète : » O Prophète, dit-il. Je suis l’homme (que tu cherches). Quiconque se lève contre toi, je lui casserai les jambes et l’éventerai. O Prophète! Je t’assisterai et je serai ton vizir auprès d’eux « .
Sur ce, Mohammad (que le salut de Dieu soit sur Lui et sur sa Famille), lançant ses bras autour du généreux jeune homme et le pressant contre sa poitrine, s’écria: «Voilà mon frère, mon lieutenant et mon successeur (ou Calife). Ecoutez-le tous et obéissez-lui « .
Ayant entendu ces propos, toute l’assemblée exhorta Abû Tâlib avec un rire de mépris bas et ironique, à se plier devant son fils ‘Ali et à lui jurer obéissance.
Beaucoup de savants et des Uléma sunnites ont cité ce hadith[2] voir aussi: Ibn Içhâq, Ibn Jurayr, Ibn Abi Hâtam, Ibn Mardawiyah, Abû Na’îm, Bayhaqî dans ses livres al-Sunan et al-Dalâîl, Tha’labi et Tabari dans l’explication de la sourate As-Shuaraa (Les poètes) et dans leurs Tafçîr et encore Tabari dans la deuxième partie de son livre, Târîkh al-Umam Wal Molûk (l’Histoire des nations et des pays) [3]. Et Ibn Athîr l’a cité dans la deuxième partie de son Livre » Kâmîl » [4] où il écrit l’événement de l’ordre de Dieu au Saint Prophète (que le salut de Dieu soit sur Lui et sur sa Famille) de révéler son invitatio.
Abu al-Fîdâ’ dans la première partie de son livre » Târikh [5] où il parle de la première musulmane, et l’Imam Abû Ja’far Iskâfi Mu’tazali dans son livre » Naqz al-‘Othmâniyah » tandis qu’il confirme la validité de ce Récit [6] et Halabi l’a cité dans son livre » Sirah « , dans le chapitre de réunions secrètes du Saint Prophète (que le salut de Dieu soit sur Lui et sur sa Famille) et de ses accompagne dans la maison de Arqam. [7]
Verset d’at-Tablîgh
« O Toi le Messager ! Fais connaître aux gens tout ce que Dieu t’a révélé. Si tu ne parviens pas à le faire complètement, ne cherche point à remplir ta mission. Fais-le et Dieu te mettra à l’abri des violences des hommes ; il n’est pas le guide des infidèles. » (5:67)
Qu’est-ce que le Verset d’at-Tablîgh
Verset d’at-Tablîgh est le 67e verset de la sainte sourate « Table Servie » considéré comme le dernier verset révélé au Prophète1. Conformément à ce verset le Prophète a eu pour devoir d’annoncer une chose très importante aux gens, une chose d’une telle importance qu’en cas de sa non-transmission, sa mission resterait inachevée.
Selon les chiites et certains sunnites, le verset a été révélé peu avant le 18 dhu al-Hijja de l’an 10 de l’hégire solaire. Pour les chiites, cette chose importante est l’annonce de la succession du Prophète par ‘Alî et après la révélation du verset, le Prophète a présenté à Ghadîr Khumm, ‘Alî comme son successeur (voir : Evénement de Ghadîr), donc le verset concerne ce même message.
Circonstances de la révélation
Les exégètes et les spécialistes de hadith chiites précisent que le hadith a été révélé au cours du pèlerinage de l’Adieu à Ghadîr Khumm (le 18 dhu al hajja) pour annoncer la succession du Prophète par ‘Alî. [8]
Certains commentateurs sunnites confirment ce point de vue.[9]
Points importants du verset
les commentateurs du Livre saint, nous rappellent que ce verset commence par une expression utilisé seulement deux fois dans le texte sacré : Ya Ayoha-r Rassoul : « O Toi le Messager ». Ce qui met particulièrement l’accent sur la mission prophétique du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Vient ensuite l’importance qu’accorde le saint Coran à la mission du messager de Dieu, et au fait que le prophète n’a rempli sa mission sauf s’il le ferait complètement. En effet, Dieu demande dans ce verset de faire connaître aux gens tout ce que Dieu lui a révélé. Mais dans la deuxième phrase de ce verset, le noble Coran fait allusion à la crainte du messager de Dieu et prévoit qu’il y aura de nombreuses personnes qui s’abstiendront de croire en ce message important. La dernière phrase du verset encourage le prophète et lui dit que Dieu le protégera contre la violence et la brutalité des hommes et que Dieu n’est pas le guide des infidèles.
Mais quel est ce message sans lequel la mission du vénéré prophète de Dieu ne serait pas accomplie ? Et pourquoi le messager de Dieu devrait-il craindre de faire connaître ce message divin aux gens ? S’agit-il dans ce verset des obligations religieuses telles que l’officie, la prière, le Hadj, le Djihad ou autres rituels prescrits aux musulmans ? Là, les exégètes du Livre saint nous rappellent que les versets de la sainte sourate Le Plateau servi avaient été révélé par Dieu à Son messager, pendant avant son trépas, pendant la dernière année de son existence sur la terre. Par conséquent, ce message divin sans lequel la mission du prophète ne serait pas accomplie ne portait certainement pas sur l’officie, la zakat, le Djihad, etc., car le noble prophète de l’Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) avait déjà appris toutes ces obligations aux fidèles.
A l’instar de l’Imam Fakhraddin al-Razi, les grands commentateurs sunnites du Livre saint estiment que le message important auquel fait allusion le verset 67 de la sainte sourate Le Plateau servi, porterait fort probablement sur la question de la succession du prophète à la tête de l’Oumma et de l’avenir de la communauté musulmane. Les grands exégètes sunnites du Livre saint, avancent ensuite leurs arguments et les récits historiques confirmant cette hypothèse.
En ce qui concerne les oulémas chiites, ils partagent l’avis des exégètes sunnites, et ils admettent que l’objet de ce verset coranique est relatif au devoir du messager de Dieu de faire connaître aux croyants le message de Dieu à propos de sa succession.
Là, les oulémas sunnites établissent leurs arguments sur la succession du noble prophète de l’Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) leurs arguments basés sur les enseignements des Ahlul-bayt, les saints descendants du messager et les Imams chiites.
Inquiétude du Prophète de la transmission
Puisque la question était d’une grande sensibilité, le Prophète était inquiet de son annonce, mais Dieu a éliminé toutes les inquiétudes par le message “Allah te mettra hors d’atteinte des Hommes”. Puisque le verset ne concerne pas les polythéistes qurayshites, ni les détenteurs de l’écriture, alors le terme “nâs” (gens) dans le verset du Tablîgh renvoie aux hypocrites de la communauté musulmane. En ce qui concerne l’annonce de sa succession par ‘Alî, le Prophète craignait l’opposition et le sabotage de ces gens, parce que:
L’honorable ‘Alî était connu comme une personnalité catégorique et inflexible.[10]
Les nouveaux musulmans dont les proches étaient tués par ‘Alî au cours des guerres, éprouvaient une profonde rancune envers lui.
‘Alî n’avait que 33 ans au moment du décès du Prophète et il était difficile de se charger du leadership d’une société dont l’âge jouait un rôle important dans la distribution des postes. Ce type de conflits apparurent au cours de la guerre de Tabûk, où le Prophète avait désigné ‘Alî comme son successeur à Médine ou aux derniers jours de sa vie où il avait chargé Usâmat b. Zayd comme commandant.[11]
C’est pourquoi lors de la présentation d’‘Alî comme chef de la communauté musulmane, ce type d’inquiétude était naturel, mais Dieu a éliminé toutes les doutes en faisant descendre le verset du Tablîgh.
Verset d’al-Ikmâl
« Aujourd’hui, j’ai parachevé votre religion et vous ai accordé Mon entier bienfait. J’agrée pour vous l’Islam, comme religion. »
Qu’est-ce que le Verset d’al-Ikmâl
Verset d’al-Ikmâl est le troisième verset de la Sourate al-Mâ’ida portant sur l’événement de Ghadir, révélé au Noble Prophète. Dieu dit dans ce verset avoir parachevé après la révélation de ce verset, la religion et le bienfait. Il y a des divergences au sujet du jour où le verset a été révélé ; certains considèrent qu’il a été révélé pendant le jour de l’‘Arafah et d’autres considèrent le 18 dhu al-Hajjah de l’an 10 de l’hégire lunaire comme le moment de sa révélation. Les chiites estimes à l’unanimité que le verset concerne l’événement de Ghadîr Khumm et la désignation d’‘Ali comme maître (wali).
Circonstances de la révélation
Une phrase du verset attire l’attention du lecteur : » Aujourd’hui j’ai mis le sceau à votre religion ».
Quel est ce « aujourd’hui » ? Que s’est-il passé le jour-là pour désespérer les ennemis de la religion musulmane et pour donner l’espoir aux croyants ? Et enfin, quel est cet événement, qui selon l’expression coranique, a mis sceau à l’Islam, manière de parler d’un événement qui a complété la religion ?
Le noble Coran évoque-t-il le jour où Dieu a révélé pour la première fois son messager ? S’agit-il de l’Hégire du prophète, c’est-à-dire son voyage de la Mecque à Médine ?
Les récits que relate la quasi-totalité des historiens musulmans nous disent que le jour dont le noble Coran parle dans ce verset, est le 18 Zi Hadjeh de l’an 10 de l’Hégire. Mais que s’est-il passé ce jour-là ?
Selon les récits, ce verset a été révélé le jour de Ghadîr Khumm ou un peu plus tard. Ces récits se voient dans les sources chiites authentiques.[12][13]
Certaines sources sunnites font également allusion à ce que ce verset a été révélé à Ghadîr Khumm, cependant ces sources sont considérées comme moins bien fondées par certains sunnites.[14][15] Néanmoins dans la chaîne de transmission de ces récit, il existe des personnalités considérées comme dignes de confiance par les savants et transmetteurs de hadith.[16]
Quelques mois avant son décès, le prophète et ses compagnons sont allés à la Mecque pour le Hadj, cérémonies de pèlerinage annuel de la Maison de Dieu. Du retour à Médine, le messager de Dieu et les fidèles qui l’accompagnaient sont arrivés le 18 Zi Hadjeh de l’an 10, à un endroit, sur la route reliant la Mecque à Médine. Là les pèlerins qui rentraient à Médine devaient dire adieu à ceux qui se rendaient à d’autres régions de l’Arabie.
Avant que la grande foule des pèlerins ne se dispersent, ce verset coranique a été révélé au messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). Le prophète a demandé aux fidèles de se réunir autour de lui pour entendre un message important de la part de Dieu. Le messager de Dieu a pris le bras de son cousin, le vénéré Imam Ali (béni soit-il), le montra aux musulmans et leur dit que Dieu avait décidé de faire de Ali le successeur de Son messager.
Ainsi, ce verset coranique désigne le successeur du prophète de l’Islam, et grâce à la succession du vénéré Mohammad, les fidèles connaissent celui qui les guidera et qui guidera la communauté musulmane, après le trépas du messager de Dieu.
Le Coran considère cet événement historique comme l’élément qui complète la religion musulmane.
En effet, la succession du prophète par le vénéré Imam Ali (béni soit-il) et ses descendant (que la paix soient avec eux) assurent le leadership spirituel de la communauté musulmane, mais aussi la succession du prophète de Dieu en tant que leader de l’Etat musulman.
Et le dernier leader des musulman n’est autre que le douzième Imam, le vénéré Mahdi promis, l’Imam du temps, qui est toujours vivant et qui reviendra pour établir dans le monde, l’égalité, la fraternité et la justice.
Notes:
- Bahrâni, vol. 4, p. 186-189; Forât Kûfi, p. 300 ; Ibn Kathir vol. 6, p. 151-153 ; Siûti, vol. 5, p. 97 ; Haskâni, vol. 1, p. 542-543 ; Tabarsi, vol. 7, p. 322-323 ; Ibn Hishâm, vol. 1, p. 262
- Tarikh al umam wal muluk , vol. 2, p. 63; Tarikh Abi al-Fida’: al-mukhtasar fi-akhbar al-bashar, vol. 2, p. 14; Shawāhid al-tanzīl li qawāʿīd al-tafḍīl, vol. 1, p. 372 et 421; Kanz al-Umal fi Sunan al-Aqwal wal Af’al de l’imam al-Muttaqi al-Hindi (975H), (deuxième édition), vol. 15, pp. 16, 117, 113 et 130
- Page 217, par les différentes façons.
- Kâmîl » d’Ibn Athir, p. 22.
- Page 116.
- Comme il a été mentionné dans le troisième volume de l’explication de Nahjoul Balâgha (La voie de l’éloquence) d’Ibn Abi Al-Hadid Mu’tazali, (ancien) imprimé en Egypte. Mais le livre » Naqz al-‘Othmâniyah » est un des meilleurs livres que ceux qui sont intéressés à trouver la vérité devraient étudier ce livre. Cette question a été mentionnée dans le troisième volume de l’explication de Nahjoul Balâgha (La voie de l’éloquence) d’Ibn Abi Al-Hadid Mu’tazali, à la fin du sermon de » Qâç’îah « , P.257-281.
- S’il vous plaît référez-vous à la quatrième page de ce chapitre ou page 381 de la première partie de » Sirah Halabi « . Et ne souciez pas des pourparlers et des commentaires d’Ibn Timiyah qui ne sont pas justes
- Qumî, vol. 1, p. 179; ‘Ayâshî, vol. 1, pp. 331-332; Fayz Kâshânî, vol. 2, p. 51; Kulaynî, vol. 1, p. 290, hadîth n°6; Huwayzî, vol. 1, pp. 653-655; Bahrânî, vol.1, p. 490, hadîth n°11, Allâmeh Tabâtabâï, vol. 6, p. 48.
- Suyûtî, vol. 2, p. 298; Alûsî, vol. 6, p. 194; Nayshâbûrî, vol.1, p. 250
- Abu al-Futûh Râzî, vol. 4, p. 276
- Tabarî, Tarîkh, vol. 3, p. 186; Ibn Ab al-Hadîd, vol. 1, p. 159
- Kâfî, vol. 1, pp. 289-292
- Bahrânî, Al Burhân fî Tafsîr al-Qur’ân, vol. 1, pp. 434-447
- Tafsîr al-Qur’ân al-Azîm, vol. 2, p. 14
- Suyûtî, Al-Dur al-Manthûr, vol. 3, p. 19
- Amînî, Al-Ghadîr, vol. 1, pp. 294-298