- Islam
- Le Saint Coran
- Prophète et Ahl-ul-Bayt (P)
- À propos d’Ahl al-Bayt (P)
- L’Imam Ali (P)
- La vénérée Fatima Zahra (P)
- L’Imam Hassan (P)
- L’Imam Hussein (P)
- L’Imam al-Sajjad (P)
- L’Imam al-Baqir (P)
- L’Imam al-Sadiq (P)
- L’Imam al-Kadhim (P)
- L’Imam al-Ridha (P)
- L’Imam al-Jawad (P)
- L’Imam al-Hadi (P)
- L’Imam al-Askari (P)
- L’Imam al-Mahdi (P)
- Les prophètes d’Allah
- Les imamzadehs honorés
- Hadiths thématiques
- Al -Shia
- À propos du Chiisme
- Histoire du chiisme
- Géographie chiite
- Les chiites dans les hadiths
- Gouvernements chiites
- Les particularités du chiisme
- Rationalisme
- L’Imâmat et l’Obéissance envers Ahlul-Bayt
- Le refus de l’injustice
- Compassion et bienveillance
- L’ijtihâd
- Éthique et mysticisme
- À propos de l’éthique
- Les vertus moraux
- Les vices moraux
- Mysticisme et Spiritualité
- Culture et civilisation chiites
- Tafsïr et les sciences du Coran
- Hadithologie
- Jurisprudence et Ilm Oṣûl al-fiqh
- Histoire 23
- Éthique et mystique
- dogme
- Littérature
- Sciences expérimentales
- L’art et l’architecture
- Centres scientifiques
- Mosquées
- Personnalités
- Les Érudits religieux
- Les poètes
- Les convertis
- Orientalistes
- Scientifiques
- Personnalités du rapprochement
- La famille et la société
- L’institution Familiale
- Femme et Hidjab
- Droits et devoirs des parents
- Droits et devoirs des époux
- Droits et devoirs des enfants
- Conflits familiaux
- Éducation islamique
- Mode de vie
- Sectes et religions
- Le besoin humain de religion
- Critique du pluralisme
- Religions Généralités
- Étude comparative des religions
- L’Islam et les autres religions
- L’athéisme
- Judaïsme
- Christianisme
- Zoroastrisme
- Bouddhisme
- Hindouisme
- Bahaïsme
- Autres religions
- Sectes Généralités
- Étude comparative des Sectes
- Chiisme et les autres sectes
- Sunnite
- Wahhabisme
- Ismaélisme
- Soufisme
- Critique du faux mysticisme
- Critiques de Pensées
- Frères musulmans
- Takfirisme
- Le rapprochement des écoles islamiques
- Questions et réponses
- Nos questions
- Dogmatique 221
- Historique 123
- Hadith 123
- Coranique 123
- Dogmatique 123
- Réponses aux ambiguïtés 123
- Historique 123
- Hadith 123
- Coranique 123
- Juridique 123
- Juridique 123
- Temps d'étude: 12 minutes
- 0 Avis
Le Martyre De Mohammad Ibn Abi Bakr
Le 14 Safar de l’année 38 H, martyre de Muhammad b. Abi Bakar en Egypte par l’intermédiaire de Muawiya, 38 H.
Il fut l’un des meilleurs compagnons d’imam Ali et il a même participé à plusieurs différents événements qui ont marqué la vie d’Imam Ali. Mohammad fit aussi beaucoup d’effort pour ramener sa sœur Aicha a la raison mais ses efforts furent sans intérêt. Il tomba en martyre au cours de l’attaque de l’armée al-Cham à l’Égypte.
Qui est Muhammad b. Abi Bakar?
Muhammad Abi Bakr b. Abi Quhafa 0 H-38 H), fut l’un des compagnons les plus proches de l’Imam Ali (a). Ce dernier le nomma comme le gouverneur de l’Egypte.
Il fut le fils du premier calife et de Asmâ’ bt. ‘Umays. Après la mort d’Abu Bakr, sa mère épousa avec l’Imam Ali (a) et c’est ainsi que Muhammad fut élevé à la maison de l’Imam (a).
L’Imam (a) l’aimait et le considérait comme son propre fils. La place qu’il avait dans le cœur de l’Imam (a) fut comparée à celle d’Abû Dhar dans le cœur du Prophète (s).
Il fut parmi des opposants éminents de la conduite de Uthman, le troisième calife. Pendant le califat de l’Imam Ali (a), il fut l’un des Shurtat al-Khamîs, (Ils furent un groupe de combattants dévoués à l’époque de l’Imam Ali (a) qui consacrèrent leur vie à soutenir cet Imam (a)) et le commandant d’une section de l’armée de l’Imam (a), lors des batailles de Jamal et de Siffin. Il fut loué dans des sources historiques et des hadiths. Il tomba en martyre au cours de l’attaque de l’armée al-Cham à l’Égypte.
Vie
Muhammad b. Abi Bakr naquit au mois de Dhu al-Qa’da au cour de voyage du Prophète (s) à hadj pour effectuer le pèlerinage de l’Adieu[1] à la région de Dhu al-Hulayfa (située à huit km au sud-ouest d’al-Masjid an-Nabî, sur le chemin menant à La Mecque)[2].
Son titre fut Abu al-Qâsim comme celle du Prophète (s).
Son père Abu Bakr le premier calife, est mort peu de temps après sa naissance. L’Imam ‘Alî Ibn Abi Tâlib (as) épousa alors Asmaa bint Umays.. Sa mère, Asmâ’ bt. Umays fut l’une des éminentes au début de l’islam. D’abord, elle se maria avec Ja’far b. Abî Talib, mais après le martyre de Ja’far, elle se maria avec Abu Bakr. Muhammad fut le fruit de ce mariage[3].
Après la mort d’Abu Bakr, Asmâ’ se maria avec l’Imam Ali (a) et donc Muhammad vivait et était élevé dans la maison de l’Imam (a)[4].
Muhammad a grandi dans la maison du Commandeur des Croyants, Amir al Mu’minin, ‘Alî (as) comme l’un de ses fils. Ainsi est-il nommé rabeeb ‘Alî, beau-fils de ‘Alî. Il est allé avec L’Imam (as) en Irak, et était à la tête de l’Armée dans la bataille d’aljamal, la bataille du Chameau, il a également participé avec lui (as) à la bataille de Sifeen.
Puis, il fut choisi par l’Imam ‘Alî Ibn Abi Tâlib (as) comme gouverneur de l’Egypte. Mais, il n’avait ni la ruse ni la mentalité de Amr ibn al-‘As. Après avoir été vaincue par les égyptiens, son armée a fui, et Muhammad, tombé aux mains de Muawiyah ibn Khudeij ibn Jaffna al Sikoni et, dit-on, aux mains de Amr bin Ottoman fut tué, en 38 H.
Muhammad connut parfaitement le style de la vie et les caractéristiques de l’Imam (a) et pour cette raison, il l’aimait abondamment.
L’Imam Ali (a) aimait aussi Muhammad et l’appelait mon fils[5]. Dans le livre Nahj al-Balâgha, l’Imam (a) déclara :
Je l’aimait et je l’ai élevé comme mon propre enfant[6].
Épouse et ses enfants
Selon le consensus, l’épouse de Muhammad fut la fille de Yazdgard III (dernier roi sassanide de Perse). Selon ce rapport, les deux filles de Yazdgard III furent captivées par les musulmans, l’une se maria avec Muhammad et l’autre avec l’Imam al-Husayn (a)[7].
Qâsim, le fils de Muhammad (décédé en 92 H ou 108 H), fut le juriste et érudit éminent de Médine[8], l’un des proches compagnons de l’Imam as-Sajjâd (a) et de l’Imam al-Bâqir (a). Qasim avait une fille appelée Umm Farwa qui épousa l’Imam Muhammad al-Bâqir (a) et devint la mère de l’Imam as-Sâdiq (a)[9].
Caractéristiques
La plupart des sources historiques islamiques mentionnent l’honnêteté, la justice et la noblesse de Muhammad[10]. Il accepta les critiques et demanda aux gens de lui reprocher, s’ils virent un acte injuste (comportement répréhensible) de sa part[11].
Dans un hadith de l’Imam as-Sâdiq (a), Muhammad est présenté comme l’homme le plus noble d’une mauvaise famille[12].
L’Imam Ali (a) déclara :
Qu’Allah lui soit miséricordieux ! il fit de son mieux et fit son devoir[13].
Son position auprès de l’Imam Ali (a) est comparable à celle de Abû Dhar auprès du Prophète (s). Il est considéré comme le partisan de l’Imam Ali (a)[14].
En ce qui concerne les trois premiers califes, il crut fermement qu’ils usurpèrent le califat de l’Imam Ali (a). Il crut que Uthman se détourna des lois de Dieu et de la sunna du Prophète (s)[15]. Il considéra l’Imam Ali (a) comme la première personne qui à croire au Prophète (s) et dans les différentes étapes, il aida le Prophète (s). Il crut que lutter contre Muawiya est la bataille dans le chemin de Dieu[16].
Activités politiques
Pendant le califat de Uthman
La présence de Muhammad b. Abî Bakr dans les activités politiques et militaires fut à l’époque du le califat de Uthman bin Affan. Bien que certains historiens occidentaux le considèrent comme l’un des fomentateurs du meurtre de Umar ibn al-Khattab[17], ce point de vue ne semble pas être juste, surtout qu’il n’eut que treize ans à cette époque-là, en plus, il n’y a aucune mention dans les premières sources de l’histoire de l’islam sur ce sujet.
Après avoir atteint à l’âge adulte, Muhammad b. Abî Bakr participa aux batailles contre les non-musulmans pendant le califat d’Uthman. L’opposition de Muhammad à Uthmaan commença lors d’une de ces batailles, connue sous le nom de la bataille de Suwârâ[18], dans laquelle Uthman nomma Abd Allah b. Sa’d b. Abî as-Sarh comme le commandement des forces navales ; alors que le Prophète (s) exila cette personne de Hedjaz, et même le Coran[19] déclare son incrédulité. Muhammad critiqua Uthman pour la nomination d’une telle personne en tant que commandement des forces musulmanes et mettre à côté les compagnons du Prophète (s)[20].
En plus, à la fin du califat de Uthman, Muhammad fut également en désaccord avec lui pour diverses raisons y compris : il ne respecta pas la justice à l’égard des compagnons du Prophète (s), car, Uthman donna des postes importants à ses familles, tels que Marwan b. al-Hakam, et négligea les compagnons éminents du prophète (s). Il abandonna aussi la Sunna du Prophète (s) et indifféra envers des gouverneurs qui pratiquaient de manière autonome dans différentes parties du terre islamique. En présence d’Uthman, Muhammad le blâma fortement[21].
Encercler et meurtre de ‘Uthman
Muhammad b. Abi Bakr, pendant les quarante jours de l’encerclement qui commença le 7 Dhu al-Qa’da jusqu’au 18 Dhu al-Hijja en l’an 35 H[22], poursuivait la condition et insistait sur son opposition avec Uthman.
En ce qui concerne sur le rôle de Muhammad dans l’assassinat de Uthman, il y’a des désaccords.
Certains croient que Muhammad avec d’autres personnes, entrèrent dans la maison de Uthman et il le frappa le premier coup, mais ne le tua pas et d’autres personne le tuèrent[23].
D’après une autre opinion, Muhammad entra avec treize personnes à la maison de Uthman et après avoir débattu avec lui en critiquant au sujet de la corruption de ses gouverneurs, il ordonna à quelqu’un de l’assassiner[24].
Mais, Selon l’opinion correcte, bien que Muhammad participa activement au révolte contre Uthman, mais il ne le tua pas. Selon ce rapport, Uthman fut tué par d’autres personnes, après le départ de Muhammad de son domicile[25]. Les preuves historiques soutiennent ce point de vue[26].
Pendant le califat de l’Imam Ali (a)
Muhammad fut l’un des shurtat al-khamîs, (Ils furent un groupe de combattants dévoués au temps de l’Imam Ali (a) qui consacrèrent leur vie à soutenir cet Imam (a)), lors du califat de l’Imam Ali (a).
Dans la bataille de Jamal
Sur la bataille de Jamal, Muhammad considéra que les Nâkithîn utilisèrent le slogan de la vengeance pour le meurtre de Uthman comme excuse pour avancer leurs objectifs politiques. Il disait :
“Par Dieu, personne ne tua Uthman que ces mêmes personnes.
Quand la bataille fut sur le point de commencer, l’Imam (a) désigna Muhammad comme commandement de l’infanterie. Muhammad fait preuve d’une grande courage, pendant la bataille. Il tua Thawr b. ‘Adî, l’un des commandements de l’armée de Jamal. Après avoir fini la bataille, il traita l’armée vaincue avec gentillesse.
Sur ordre de l’Imam Ali (a), il emmena respectueusement sa sœur, Aïcha, accompagnée de quarante femmes de Bassora à La Mecque et de là à Médine.
Dans la bataille de Siffin
Bien que Muhammad, avant la bataille de Siffin, fut nominé par l’Imam Ali (a) comme gouverneur de l’Egypte, les preuves montrent qu’il participa dans cette bataille et combattit contre Muawiya.
Selon un hadith rapporté de l’Imam as-Sâdiq (a) :
Dans la bataille de Siffin, il y eut cinq personnes de Quraych accompagnés de l’Imam Ali (a) que l’un d’eux fut Muhammad.
Muhammad fut nommé par l’Imam Ali (a) comme le commandement de l’infanterie et d’après un rapport, le commandement de l’aile de gauche de l’armée.
Selon certaines sources, au cours de la guerre, quand Muawiya envoya ‘Ubayd Allah b. Umar avec une armée pour se battre contre l’Imam Ali (a) ; l’Imam envoya également Muhammad avec une armée de cavaliers qui aboutit à se battre et un grand nombre des deux camps furent tués.
Gouverneur de l’Egypte
L’Imam Ali (a) au début du mois Ramadan en l’an 36 H, nomma Muhammad b. Abî Bakr comme gouverneur de l’Egypte. La plupart des sources croient que Muhammad fut nommé comme gouverneur de l’Egypte avant Mâlik al-Ashtar.
Selon les preuves, au début du califat de l’Imam Ali (a), d’abord Qays b. Sa’d b. ‘Ubâda fut le gouverneur de l’Egypte et après lui, Muhammad fut choisi.
Dès que Mohammad Ibn Abû Bakr établit son autorité (38 H.), il se mit à pourchasser les partisans de ‘Othmân. Ces mesures suscitèrent immédiatement des conflits et des dissensions qui mirent le désordre à travers le pays. Désirant restaurer la paix, le Calife décida de changer de Gouverneur. Il releva Mâlik al-Achtar de son commandement à Nisbine et l’envoya d’urgence en Egypte pour y prendre la tête du gouvernement.
Mu’âwiyeh, qui était derrière tous les troubles en Egypte, se tenait bien informé même des moindres incidents qui s’y produisaient. Lorsqu’il apprit la nomination de Mâlik, il craignit la frustration de ses espoirs par la venue de cet homme capable qui avait été déjà la terreur des Syriens en général et de Mu’âwiyeh lui-même en particulier. Il était donc vital pour Mu’âwiyeh de se débarrasser de Mâlik au plus vite. Pour ce faire, il incita un notable qui vivait aux confins de l’Arabie et de l’Egypte et chez qui Mâlik devrait faire étape au cours de son voyage vers le siège de son gouvernement, à l’empoisonner, en lui promettant de le dispenser de payer la Zakât sur les revenus qu’il collectait dans sa région. Tenté par la vilaine promesse, cette homme empoisonna effectivement son hôte peu soupçonneux avec un poison si mortellement efficace, qu’il avait introduit dans un verre de miel, que Mâlik mourut avant même de quitter la maison.
Dès que Mu’âwiyeh apprit la nouvelle de sa mort, il dit: «Dieu a vraiment des armées de miel» [27] et il envoya immédiatement ‘Amr Ibn al-‘Âç à la tête de six mille cavaliers pour s’emparer de l’Egypte pendant qu’elle était plongée dans le désordre.
Attaque de l’armée de Cham contre l’Egypte
Après avoir terminé la bataille de Siffin, Muawiya décéda d’attaquer l’Egypte. Il écrit une lettre aux vengeurs du sang de Uthman en Egypte de leurs demanda à le rejoindre.
Quand l’armée de Muawiya sous le commandement de ‘Amr b. al-‘Âs, attaqua l’Egypte, 10 000 soldats des opposant de l’Imam Ali (a) en Egypte la rejoignirent. Finalement, dans une bataille inégale entre l’armée de Muawiya et celle de Muhammad b. Abî Bakr, qui ne comptait que deux mille soldats, ce dernier fut vaincu à al-Musannâh et le commandeur de l’armée de Muhammad tomba en martyre.
Après avoir terminé la bataille de Siffin, Muawiya décida d’attaquer l’Egypte. Il écrit une lettre aux vengeurs du sang de Uthman en Egypte de leurs demanda à le rejoindre.
Quand l’armée de Muawiya sous le commandement de ‘Amr b. al-‘Âs, attaqua l’Egypte, 10 000 soldats des opposant de l’Imam Ali (a) en Egypte la rejoignirent. Finalement, dans une bataille inégale entre l’armée de Muawiya et celle de Muhammad b. Abî Bakr, qui ne comptait que deux mille soldats, ce dernier fut vaincu à al-Musannâh et le commandeur de l’armée de Muhammad tomba en martyre.
Correspondance avec l’Imam Ali (a)
Pendant le règne de Muhammad en Egypte, il entretenait des correspondances entre lui et l’Imam Ali (a) qu’il y en a deux dans Nahj al-Balâgha et d’autres lettres rapportées aux livres historiques et jurisprudentiels. Ces lettres concernent les sujets comme le droit, l’éthique et la politique.
Martyre
Il existe quelques points de vue sur le martyre de Muhammad b. Abî Bakr. La plupart des sources écrivent qu’après la défaite de l’armée de Muhammad contre l’armée de Cham, ses partisans l’ont laissé. Ils se sont enfuis et Muhammad s’est réfugié seul dans un endroit en ruine où il fut tombé en martyre par Muawiya b. Hudayj. Après avoir tué Muhammad, les soldats de Muawiya mirent son corps dans le ventre d’un âne mort et le brûlèrent.
Selon certains d’autres, après la fuit des partisans de Muhammad, il se cacha dans la maison de Jabal b. Masrûq et ensuit, il combattit avec Muawiya b. Hudayj et mourut en martyre sur le champ de bataille.
Il est aussi dit que ‘Amr b. al-‘Âs le captiva et tua.
Muhammad b. Abî Bakr tomba en martyre au mois de Safar en l’an 38 de l’Hégire. Lorsque la nouvelle de son martyre atteint à l’Imam Ali (a), l’Imam pleura et dit :
“Il était un serviteur juste pour Allah et un fils juste pour nous”.
Il est rapporté qu’après le martyre de Muhammad, Aïcha, sa soeur, maudissait constamment Muawiya, ‘Amr b. al-‘Âs et Muawiya b. Hudayj. Asmâ’ bt. Umays, la mère de Muhammad, fut également décédée à la suite du deuil de son fils.
Il est rapporté que Muhammad fut enterré dans la mosquée de Zimâm, près de la ville de Fostat où il tomba en martyre. Certains croient que sa tête fut enterré dans cette mosquée. Mais certains d’autres disent qu’un groupes des musulmans l’enterrent avec sa tête dans la mosquée de Zimâm. ‘Amr s’empressa avec joie de revenir dans ce pays qu’il avait lui-même conquis et qu’il avait gouverné paisiblement pendant des années. Arrivé à Alexandrie, il fut rejoint par Ibn Charigh, le dirigeant du parti othmanite, et avec cette force combinée il s’apprêta à engager la bataille contre Mohammad Ibn Abî Bakr qui conservait encore le nom et l’autorité gouvernementale de ‘Alî.
Le sanctuaire
Paradoxalement, le sanctuaire de Muhammad le Petit, comme les Egyptiens l’appellent, est situé à proximité du sanctuaire de Amr ibn al-‘As, qui a dirigé les soldats de Mu’awiya contre l’Imam ‘Alî Ibn Abi Tâlib (as).
Bien que le sanctuaire soit situé dans une zone archéologique, il fait l’objet d’intérêt pour le gouvernement égyptien, mais l’intérêt n’a pas atteint la mosquée ni le tombeau de Muhammad le Petit jusqu’à présent. Dans la région des monuments de l’Egypte ancienne, en particulier près de Bab el wada’a (la Porte d’Adieu), ou plutôt ce qu’il en reste, se trouvent la mosquée et le sanctuaire de Muhammad Ibn Abi Bakr. Ils se situent dans une rue étroite où il n’y a aucun intérêt en termes d’hygiène. Elle est une ruelle très ancienne et très étroite.
C’est ce qui a poussé l’Imam de la mosquée qui s’appelle Cheikh Saleh à lancer des revendications et des appels permanents aux responsables pour prendre soin de la région où se trouve la mosquée.
En effet, la mosquée est, malgré tout, un point de repère architectural très distinct. Quand vous montez son escalier, vous vous sentez comme pénétrant dans l’histoire, et se présentent d’emblée à votre esprit un grand nombre d’anciens événements historiques. A la droite de la mosquée, se situe la tombe de Muhammad le Petit ou Muhammad Ibn Abi Bakr, une tombe très petite dont la longueur ne dépasse pas un mètre et la largeur un demi-mètre.
L’imam de la Mosquée Cheikh Saleh dit : la raison en est que après le martyre de Muhammad Ibn Abi Bakr par les mains de Muawiyah bin Khudaij, on lui a coupé la tête, elle fut la première tête coupée et exposée en tournée dans l’Islam. La tête a été envoyée à Muawiya ibn Abi Sufyan avant de retourner en Egypte et d’être enterrée avec le reste du corps. On dit que le serviteur de Muhammad Ibn Abi Bakr qui s’appelle Zamam a creusé la tombe, mais il n’a trouvé que la tête qu’il a déplacée à cet endroit et a établi cette mosquée connue sous le nom de Muhammed le Petit.
Cheikh Saleh ajoute : Malheureusement, personne des responsables ne se soucie de cette mosquée, malgré son architecture unique et bien qu’elle soit enregistrée comme monument. Il s’avère qu’elle est oubliée; aucune célébration d’anniversaire n’y est tenue, comme le reste des sanctuaires des Ahl-ul-Bayt (sawas) et leurs compagnons et disciples. Mais cela ne signifie pas qu’il n’y a pas de musulmans qui se soucient de ce sanctuaire. Beaucoup de musulmans viennent de partout dans le monde pour le visiter et lire sourate al-Fatiha en face du mausolée.
Et un certain nombre de musulmans viennent chaque année à la date anniversaire de sa naissance; ils changent le revêtement du sanctuaire; ils viennent aussi toujours pour parfumer la place par les meilleurs types de parfums provenant de l’extérieur de l’Egypte. Le Dr Mohammed Burhanuddin, connu par les médias sous le nom de Sultan, visite constamment le sanctuaire, accompagné par un certain nombre de ses disciples. Les fonctionnaires concernés commencent alors à laver la rue qui mène à la mosquée. Un grand nombre de personnes de la direction exécutive vient alors à la mosquée pour recevoir le Sultan et ses hommes pendant leur visite du sanctuaire.
Notes
1-Tustarî, Muhammad Taqî, Qâmûs ar-Rijâl, vol 9, p 18, Qom, DAftar Intishârât Islâmî, 1410 H
2- Ibn Abd al-Birr, Yûsof b. Abd Allah, al-Istî’âb fî Ma’rifat al-As’hâb, vol 3, p 1366, cherhceur Ali Muhamma al-Bajâwî, Beyrouth, Dâr al-Jîl,1412 H
3-Shûshtarî, Nûr Allah, Majâlis al-Mu’minîn, vol 1, p 277, Kitâb Furûshî Islâmîyya, Téhéran
4-Shûshtarî, Nûr Allah, Majâlis al-Mu’minîn, vol 1, p 277, Kitâb Furûshî Islâmîyya, Téhéran
5-Mâmaqânî, Abd Allah, Tanqîh al-Maqâl, vol 2, p 58,
6-Nahj al-Balâgha, sermon 67
7-Ibn Khallakân, Wafayât al-A’yân, vol 4, p 59
8-Mas’ûdî, Ali b. Husayn, Tanbîh al-Ashrâf, p 264,
9-Ibn Abi al-Hadîd, Sharh Nahj al-Balâgha, vol 3, p 190, traduction de Mahmûd Mahdawî Damghânî, Téhéran, Intishârât Nay, 1368 H
10-Husaynî, Sayyid Hasan, Magazin de Mishkât, n 83, p 61
11-Thaqafî al-Kûfî, Abu Ishâq Ibrâhîm b. Muhammad, al-Ghârât, vol 1, p 226, 1395 H
12-Mâmaqânî, Abd Allah, Tanqîh al-Maqâl, vol 2, p 57
13-Tabarî, Muhammad b. Jarîr, Târîkh al-Umam wa al-Mulûk, vol 5, 9 110,
14-Hirz ad-Dîn, Muhammad, Marâqid al-Ma’ârif, vol 2, p 246
15-Nasr b. Muzâhim, Waq’at as-Saffîn, p 118, chercheur Abd as-Salâm Muhammad Hârûn, Qom; Mu’assat al-Arabîat al-Hadîthîyya li at-Tab’ wa an-Nashr, 1382 H
16-Nasr b. Muzâhim, Waq’at as-Saffîn, p 118, chercheur Abd as-Salâm Muhammad Hârûn, Qom; Mu’assat al-Arabîat al-Hadîthîyya li at-Tab’ wa an-Nashr, 1382 H
17-Madelung, Wilferd, Jânishînî Hazrat Muhammad, Traduction de Ahùad Namâyî, p 101, Astâni Quds Radawî, 1377 H
18-Ibn Athîr, al-Kâmil fi at-Târîkh, traduction de Abbas Khalîlî, vol 3, p 196, Mu’assa Matbû’ât ‘Ilmî,
19-Sourate al-An’âm, verset 93
20-Husaynî, Sayyid Hasan, Magazîn de Mishkât, n 83, p 63
21-Tabarî,Muhammad b. Jarîr, Târîkh al-Umam wa al-Mulûk, vol 3, p 405,
22-Ya’qûbî, Ahmad b. Abo al-Ya’qûb, Târîkh Ya’qûbî, vol 2, p 176, Beyrouth, Dâr Sâdir, 1379 H
23-Ibn Kathîr, Ismâ’îl b. Umar, al-Bidây wa an-Nihâya, vol 7, p 188, Beyrouth, Dâr al–Fikr, 1407 H
24-Tabarî, Muhammad b. Jarîr, Târîkh al-Umam wa al-Mulûk, vol 3, p 405,
25-Tabarî, Muhammad b. Jarîr, Târîkh al-Umam wa al-Mulûk, vol 3, p 415,
26-Husaynî, Sayyid Hasn, Nigâhî bi Zindigânî wa Shakhsîyyati Muhammad b. Abi Bakr, Magazin de Mishkât, n 83, p 65-66
27-Ibn Hichâm”; “Al-Tabarî”; “Rawdhat al-Çafâ”; “Târîkh al-Khamîs”.