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Le Coran est la parole de Dieu révélée à son Messager, notre maître, Muhammad – que les salutations de Dieu et Ses bénédictions soient sur lui et sa sainte famille- et dont la récitation est un acte d’adoration et qui représente un défi pour les hommes, les djinns et les créatures pourvues de libre arbitre. Dieu n’a pas étendu le défi aux anges car ils ne possèdent pas de choix et ne font que ce qu’on leur commande. Ainsi, le Coran défie-t-il toutes les forces bénéficiant de la capacité de choisir et que Dieu a distinguées par l’attribution de la raison, de l’intellect et du choix.
Avant de traiter du miracle du Coran, nous devons préalablement définir ce qu’est un miracle. Le miracle est une entorse aux lois ou aux principes de l’univers dont Dieu rend ses Messagers capables pour témoigner de Sa voie et les appuyer et pour assurer aux hommes qu’ils sont les envoyés de Dieu et qu’ils sont appuyés et soutenus par le ciel. Et quand le ciel donne son appui et son soutien, les lois des hommes deviennent totalement incapables d’agir.
Mais, quand un homme vient et dit qu’il est envoyé de la part de Dieu pour transmettre Son message, devons-nous le croire ? Ou bien avons-nous l’obligation de lui demander de prouver ses dires ? Ainsi est-il nécessaire que chaque Prophète soit accompagné d’un miracle qui prouve l’ authenticité de son message et qu’il est réellement envoyé de la part de Dieu.
Les miracles de Dieu se distinguent des autres prodiges très clairement. D’abord, ils constituent un défi pour le peuple du Messager dans leur domaine d’excellence. Pourquoi ? Parce que les mettre au défi dans un domaine où ils n’excellent pas ne peut être considéré comme un défi. Par exemple, si l’on fait venir le champion du monde en haltérophilie pour défier un homme du commun, il n’y a là aucune base pour le défi. Pourquoi ? Parce que celui que l’on défie n’excelle pas dans le domaine où le défi s’inscrit. En revanche, si l’on fait venir deux champions du monde dans le même domaine, le défi devient clair et il est sensé de dire que l’un des deux est le plus fort.
Si l’on prend un homme qui excelle en médecine, par exemple, et qu’on l’envoie dans un pays où il n’y a aucun médecin, on ne peut pas dire qu’il s’agit là d’un défi puisque ce médecin ne trouvera aucun concurrent de telle sorte qu’il y ait une base pour un défi. En revanche, si l’on envoyait ce même médecin au plus grand centre de médecine dans le monde, là il y aura effectivement un défi pour lui, un défi portant sur l’étendue de sa maîtrise puisque nous l’avons confronté aux plus grands cerveaux de son temps.
Ainsi aboutissons-nous à deux choses. Premièrement, le miracle doit représenter une entorse aux lois des hommes et seul Dieu – Gloire à Lui – Qui a institué ces lois en est capable. Deuxièmement, le miracle de tout Prophète doit s’exercer dans le domaine d’excellence de son peuple afin que le défi soit fort et génial et qu’il soit une preuve de la puissance de Dieu – Exalté soit-Il. Ainsi donc, on ne prendra pas un peuple excellent en médecine que l’on défierait par un miracle d’éloquence [arabe : balâghah], ni un peuple dont l’éloquence est la spécialité que l’on défierait par un miracle en médecine car, dans ce cas de figure, l’impression de miracle ne comporterait pas un défi fort pour l’homme. En effet, le défi doit porter sur un domaine d’excellence du peuple car Dieu ne défie pas des gens dans un domaine où ils n’ont aucune connaissance, ni aucun don, et afin que le défi ait une valeur. Par conséquent, le miracle de tout Prophète a été dans le domaine d’excellence de son peuple.
Il convient de souligner que le miracle ne se limite pas à faire une entorse aux lois ni au seul défi. Non, toutes les conditions du défi doivent être réunies. En d’autres termes, les gens que Dieu entend mettre au défi doivent disposer de tous les moyens nécessaires. Ensuite, Dieu rend ces moyens inopérants et de ce fait, les conséquences attendues n’ont pas lieu. Donnons quelques exemples rapides de ce fait. Le miracle de la délivrance d’Abraham – paix sur lui – et celui de la délivrance de Moïse – paix sur lui. Dans les deux miracles, les moyens étaient réunis puis rendus inopérants.
La délivrance des flammes d’Abraham
Le miracle d’Abraham constitua un défi pour des gens idolâtres qui se prosternaient pour les idoles et les sanctifiaient. Ils voulurent brûler Abraham pour venger leurs divinités et mirent la vengeance en oeuvre d’une façon qui glorifiait leurs idoles et faisait d’Abraham un exemple pour quiconque aurait dans l’idée de les humilier ou les rejeter. Ils emmenèrent Abraham. Puis, devant leurs divinités et sous leur protection allumèrent un feu gigantesque pour le brûler. Le fait de le brûler devant les divinités et sous leur regard visait à faire de la vengeance contre Abraham une vengeance terrifiante bénie par les divinités.
Ils amassèrent le bois et se tinrent devant leurs divinités, la source de leur puissance et allumèrent un feu énorme. Tous les moyens sont donc réunis pour glorifier d’autres divinités que Dieu – Gloire à lui Puis, ils firent venir Abraham… Et là, on se demanderait pourquoi Dieu les a-t-il laissé saisir Abraham et l’emmener au bûcher devant leurs divinités. Il aurait été possible qu’Abraham disparaisse quelque part sans que personne ne puisse le trouver, ce qui aurait sauvé Abraham du bûcher. Mais si cela s’était passé ainsi, ils auraient dit : si nous l’avions attrapé, nous l’aurions brûlé. Ainsi resteraient-ils convaincu de la puissance des fausses divinités qu’ils adoraient et ils penseraient toujours qu’elles sont capables de profiter à celui qui les adore et nuire à celui qui leur nuit, et que si Abraham n’avait pas réussi à s’enfuir, il aurait brûlé et leurs divinités, les idoles, l’auraient anéanti. D’où la nécessité qu’Abraham ne prenne pas la fuite et qu’au contraire ils tombent entre leurs mains afin que le peuple tout entier témoigne de la sottise de leurs croyances et leurs incapacité face à la toute puissance de Dieu.
Il aurait été possible que le feu s’éteigne d’une façon ou d’une autre, comme par exemple une pluie qui tomberait du ciel et éteindrait le feu. Mais ceci n’eut pas lieu non plus pour la même raison. En effet, si le feu s’était éteint, les mécréants auraient dit : nos divinités pouvaient parfaitement brûler Abraham mais il a plu ; s’il n’avait pas plu, nos divinités se seraient vengées en le brûlant.
Non, Abraham ne fuit pas. Le feu ne s’éteignit pas. Au contraire, il s’attisa. Puis, ils y jetèrent Abraham. C’est alors que Dieu – Gloire à Lui – gela les propriétés du feu et il devint fraîcheur et sécurité pour Abraham… Donc, le miracle d’Abraham n’était pas d’échapper au feu. Si telle était la volonté de Dieu, Il les aurait empêché de l’interpeller ou il aurait envoyé une pluie qui éteindrait les flammes. Mais Dieu voulut que le feu reste allumé, violent et brûlant et qu’Abraham soit amené au vu du public et qu’il soit jeté dans le feu. Et là, Dieu suspend les lois physiques du feu. « Nous dîmes au feu : soit fraîcheur et sécurité pour Abraham ». La volonté de Dieu neutralise les propriétés du feu devant les idoles qu’Abraham avait fracassées, le feu était allumé, Abraham était dedans, et les idoles qu’ils voulaient venger restaient au vu de tous incapables de faire qu’Abraham soit brûler ou qu’il soit atteint du moindre mal.
La délivrance de Moïse
De même, Dieu inspira à la mère de Moïse de le jeter dans le fleuve afin qu’il soit sauvé. La dernière chose à laquelle un père ou une mère pourrait penser pour sauver son enfant est de le jeter dans l’eau… L’enfant était impuissant, petit, nouveau-né. Le jeter dans l’eau l’exposait à l’attaque d’un oiseau de proie alors qu’il est incapable de se défendre. Une petite vague aurait pu renverser le panier dans lequel il était et il se serait noyé immédiatement car il ne sait pas nager et ne peut rien faire s’il venait à tomber dans l’eau. Et s’il n’était pas tombé dans l’eau, la pluie aurait pu remplir son panier et il serait mort asphyxié ou noyé. Le vent aurait aussi pu renverser son panier et il se serait noyé.
Bref, il y a toutes sortes de dangers dans le fait de jeter Moïse dans le fleuve, tout sauf la possibilité qu’il survive. La raison, la logique et le bon sens suggèrent que si la mère de Moïse voulait le sauver, elle aurait pu tout faire sauf le jeter dans l’eau. Elle aurait pu le cacher dans un endroit lointain ou émigrer avec son fils à l’extérieur de l’Égypte ou le cacher dans un endroit secret dans sa maison que les soldats de Pharaon n’auraient pu trouver. Mais Dieu lui commanda de le jeter dans le fleuve où il avait davantage de chance de périr que de survivre. Il était exposé à la noyade, aux oiseaux de proie, aux vents forts. Dieu fit de tous ces dangers le seul moyen sûr de délivrer Moïse. Pourquoi ? Parce que c’est Dieu qui agit. Et là, les principes de causalités, et le bon sens, sont inopérants et le fait de le jeter devient délivrance, sécurité et quiétude…
Revenons donc aux miracles. Chaque Prophète produit pour son peuple un miracle ayant trait à leur domaine d’excellence. Le peuple de Moïse excellait en sorcellerie alors Moïse vint avec un miracle en sorcellerie et défia son peuple. Les premiers à avoir cru en lui étaient les sorciers eux-mêmes. Pour quelle raison ? Car ce sont eux qui effraient les regards des gens et les ensorcellent. Quand ils virent le miracle de Moïse, ils étaient les plus à même de le comprendre et de se prosterner devant le miracle car ils virent l’énorme différence entre la puissance de Dieu et la puissance des hommes et car ils furent impressionnés par sa manière de faire face à la sorcellerie où ils excellaient avec ce que Dieu lui avait donné : « Les sorciers se prosternèrent précipitamment, ils dirent nous crûmes au Dieu de l’univers, le Dieu de Moïse et Hârûn [Aaron] ».
Ainsi les premiers à avoir cru furent ceux qui maîtrisaient le domaine du miracle, ceux-là mêmes que Dieu voulut défier dans leur spécialité. Quand ils mesurèrent la grandeur du défi, ils se prosternèrent précipitamment. Pourquoi ? Car ils possèdent un fragment du savoir terrestre en matière de sorcellerie… « Seuls craignent Dieu les savants parmi Ses serviteurs ». Quand ils virent le miracle, ils furent émerveillés et sentirent combien il était imposant et sentirent qu’il venait de Dieu – Gloire à lui Ils oublièrent donc Pharaon et ses promesses, ils oublièrent l’or et l’argent et des honneurs qui les attendaient ici-bas. Ils oublièrent même le châtiment que Pharaon allait leur infliger et qu’il était un tyran. Tout ceci s’évanouit quand ils virent le miracle. Ils se prosternèrent précipitamment alors qu’ils étaient élus par Pharaon pour défier le miracle de Dieu et la religion de Dieu. Ce sont ceux-là mêmes qui se sont prosternés devant cette religion.
Tel est le miracle dans toute sa beauté. On s’en rend compte quand on sait que l’on avait promis aux sorciers les honneurs, le pouvoir et la fortune et qu’ils étaient les associés de Pharaon et prêchaient en sa faveur et qu’ils auraient bénéficié d’une grande influence dans ce bas-monde s’ils avaient triomphé ou s’ils avaient accusé Moïse d’une quelconque accusation répandue par Pharaon et ses soldats. Mais ils étaient dépassés et bouche-bée devant le miracle et ils se prosternèrent aussitôt. Ils délaissèrent toutes les promesses en sus du châtiment de Pharaon quand ils virent l’un des signes de Dieu.
De même, Jésus – que les salutations et les bénédictions de Dieu soient sur lui – fut envoyé à un peuple qui maîtrisait la médecine. Il guérit l’aveugle-né et le lépreux et, de surcroît, il ressuscita les morts par la permission de Dieu. Donc, Jésus défia son peuple dans leur domaine d’excellence et leur apporta ce qui dépassait largement leur science et y ajouta la résurrection des morts par la permission de Dieu. Ainsi, le défi s’inscrivait dans le domaine de compétence de son peuple.
Mohammad – que les salutations et les bénédictions de Dieu soit sur lui – vint alors que les Arabes rivalisaient en éloquence et rhétorique. Il leur apporta un miracle dans leur domaine de spécialité à savoir l’éloquence du Coran qui les mit au défi et les dépassa totalement. Alors ils traitèrent le Prophète de sorcier, puis de fou… Mais nous aborderons le miracle du Coran en détail dans les prochains chapitres sachant que l’aspect miraculeux du Coran n’est pas uniquement linguistique. Il présente de nombreuses facettes tenant au miracle qui constitue un défi pour les hommes et les djinns jusqu’au Jour de la Résurrection Le Coran poursuit ses dons au fil des générations.
Si le miracle est, de manière générale, une entorse aux normes doublée d’un défi sans que personne ne puisse le rejeter, il y a certains miracles qui font une entorse aux normes et qui ne visent pas le défi. Autrement dit, Dieu – Exalté soit-Il – ne défie pas les hommes par ces miracles et ne leur demande pas de produire quelque chose de comparable. Ces miracles ne visent qu’à prouver que la puissance divine dans l’univers qu’Il a créé n’a aucune limite. Ainsi l’homme renonce-t-il à soumettre toutes choses aux principes de causalité. Le croyant au contraire se réfugie auprès de Dieu – Gloire à Lui – pour tout ce qui dépasse ces principes car Dieu est Omnipotent et Impérieux et n’est soumis à aucune limite ni contrainte.
L’omnipotence de Dieu
Le Coran fait état de cet aspect des miracles qui visent à prouver le caractère illimité de la puissance divine dans sourate Maryam (sourate 19). Il aborde pour ce faire une question où les hommes ont l’habitude de faire jouer les liens de causes à effet, à savoir la question de la préservation de l’espèce. En effet, la préservation de l’espèce dépend de la réunion d’un élément masculin avec un élément féminin et résulte en une fertilisation suivie de grossesse. Pour cela, il faut que la masculinité soit entière et que la féminité le soit aussi.
C’est là que Dieu – Exalté soit-Il – intervient pour nous prouver que la puissance divine n’a aucune limite ni contrainte afin que l’homme ne pense pas que la création s’accompagnerait de causes et d’effets qui doivent obligatoirement se réunir. A cet égard, Dieu nous donne quatre éclairage différents sur la question de la création. La préservation de l’espèce ne dépend pas nécessairement de la présence d’un mâle et d’une femelle, non, elle dépend de la volonté du Créateur. C’est pourquoi Dieu créa un homme à partir de rien, sans mâle ni femelle. Il créa aussi à partir d’un homme sans femelle. Puis, il créa à partir d’un mâle et d’une femelle. Et, enfin, il créa à partir d’une femelle sans mâle faisant ainsi le tour de la question.
Explicitons cela un peu. Dieu créa Adam au début de la création sans mâle ni femelle c’est-à-dire qu’Adam n’avait ni père ni mère. Dieu – Gloire à Lui – l’a créé et lui a insufflé de son esprit. Voilà un aspect, celui de la création sans mâle ni femelle. Ensuite, Dieu créa Eve le plus vraisemblablement d’un mâle sans femelle. Puis, Il créa l’humanité entière à partir d’un mâle et d’une femelle. Il restait donc la création à partir d’une femelle sans mâle, ce qui se réalisa avec la conception de Jésus – paix sur lui. Donc, toute l’humanité provient-elle d’un mâle et d’une femelle et Jésus, lui, provient d’une femme qui n’a pas connu d’hommes. D’où la vision de la création sous quatre angles. L’origine de la création ne tient qu’à la volonté de Dieu et il y a prévu la présence de causes qui sont les éléments mâle et femelle. Mais, Dieu – Exalté soit-Il – voulut créer en l’absence des deux éléments. Ce fut le cas avec Adam. Puis il voulut créer à partir d’un homme seulement, il créa alors Eve à partir d’Adam. Puis, de leur présence conjointement il créa l’ensemble de l’humanité et les fit se procréer. Puis de la présence d’une femme sans homme, il créa Jésus, complétant ainsi les quatre facettes de la création.
Cependant, nous devons faire attention à un point très important. La création de l’homme en l’absence d’un mâle et d’une femelle est un miracle totalement soumis à la volonté de Dieu, Exalté soit-Il. La création d’une femelle à partir d’un mâle seulement est également un miracle soumis à la volonté de Dieu – Exalté soit-Il – tout comme la création d’un homme à partir d’une femme sans qu’elle ne connaisse d’hommes. La création d’un homme à partir d’un homme et d’une femme est aussi un miracle que Dieu a voulu soumettre dans ce monde aux principes de causalité. Mais Il ne l’a pas entièrement et uniquement lié à la causalité, il y a inclus une part de volonté divine et dit – Exalté soit-Il : « Et il rend qui Il veut stérile ». En définitive, tout le miracle de la création est soumis à la volonté de Dieu – Gloire à Lui – et la présence des deux genres n’implique pas la (pro)création. « A Allâh appartient le royaume des cieux et de la terre. Il crée ce qu’Il veut. Il fait don de filles à qui Il veut, et don de garçons à qui Il veut, ou bien Il donne à la fois garçons et filles ; et Il rend qui Il veut stérile. Il est certes Omniscient et Omnipotent. » [verset 42:49-50]
Il n’est donc pas question de la présence des moyens requis mais plutôt de la volonté de Dieu – Exalté soit-Il – que ces moyens opèrent ou non et quand Il veut les rendre inopérants, ils deviennent inopérants et quand Il veut que les effets se produisent en l’absence des causes, Il le fait sans aucune contrainte ni limite pour Sa puissance.
Quand les causes deviennent inopérantes
Il s’agit d’un problème à l’origine du monde, un problème que Dieu – Exalté soit-Il – expose aux hommes afin que la foi pénètre le coeur des croyants et y installe la quiétude. Ainsi Dieu dit au croyant quand les causes sont perdues ne désespère pas car c’est Moi qui crée les causes et Je suis Celui qui peut produire les effets en l’absence même des lois. Ne désespère donc pas lorsque les causes se raréfient. Le croyant y trouve un refuge inexpugnable et sent la quiétude remplir son coeur et il n’est pas en proie à la peur à la perte d’une chose quelle qu’elle soit. En effet, il prend en compte les causes dans un premier temps. Puis, quand les causes font défaut ou sont difficiles à réunir et que toutes les issues sont bouchées devant lui, il se tourne vers Dieu – Glorifié soit Il – car le croyant ne désespère jamais de la miséricorde de Dieu, et âme ne se ruine pas et il ne perd pas sa tranquillité quand les causes s’écroulent.
Nous rencontrons cette histoire dans sourate Âl-cImrân (sourate 3 : La Famille de cImrân). La naissance de Marie – que Dieu l’agrée – a un retentissement que le Noble Coran transcrit : « (Rappelle-toi) quand la femme de cImrân dit : ‹Seigneur, je T’ai voué en toute exclusivité ce qui est dans mon ventre. Accepte-le donc, de moi. C’est Toi certes l’Audient et l’Omniscient›. Puis, lorsqu’elle en eut accouché, elle dit : ‹Seigneur, voilà que j’ai accouché d’une fille› » [versets 35 & 36] La phrase « voilà que j’ai accouché d’une fille » dite par la femme de `Imrân dénote de son regret de ne pas avoir mis au monde un garçon. En d’autres termes, le nouveau-né qu’elle vient d’avoir ne remplit pas les conditions pour lesquels il a été voué puisque la femme de `Imrân a voué ce qui est dans son ventre à Dieu – Exalté soit-Il – et comment Marie allait-elle pouvoir servir le Temple alors qu’elle est une fille ? De plus, la femme de cImrân dit que l’homme est mieux que la femme pour cette mission. Alors Dieu – Exalté soit-Il – lui dit : « Tu crois toujours que l’homme est mieux que la femme car tu abordes cette question d’un point de vue terrestre nul » et – Gloire à Lui – Il rajoute : « Et le garçon n’est pas comme la fille » c’est-à-dire que la fille que tu as eue est mieux que le garçon que tu espérais et il s’avère que la fille a un rang plus important que ce que tu croyais. Ne dis donc pas Dieu m’a donné une fille et ne m’a pas donné un garçon car Dieu – Exalté soit-Il – est le Créateur et il sait que cette fille aura une très grande valeur.
Ensuite, nous apprenons que le père de Marie est décédé car quand elle est née, on a cherché à lui attribuer un tuteur, quelqu’un qui remplacerait son tuteur naturel qui n’est autre que le père disparu. C’est ainsi que Zakariyyâ devient son tuteur. Le fait que Zakariyyâ, avec son lot de prophétie, devient son tuteur implique qu’il va devoir pourvoir pour elle pour tout ce qui concerne ses besoins matériels. Or, chaque fois qu’il rentrait chez elle dans le sanctuaire, il trouvait près d’elle de la nourriture [arabe : rizq]. Le fait qu’il trouve de la nourriture près d’elle dans le sanctuaire ou l’endroit où Marie priait et se prosternait signifie que ce n’est pas lui qui apportait cette nourriture et que Celui qui l’avait apporté n’était autre que Dieu – Gloire à Lui. Et pour cause, Zakariyyâ l’interroge : « d’où te vient cette nourriture ? » Elle dit : ‹Cela me vient d’Allah›. C’est là que la jeune orpheline Marie a commencé à comprendre par sa nature saine que Dieu – Exalté soit-Il – n’est pas sujet à une loi qui le gouverne et qu’il octroie ses dons à qui Il veut sans compter.
A ce stade, nous nous arrêtons un peu pour souligner que Dieu – Exalté soit-Il – quand Il a voulu préparer Marie à la mission qu’elle allait remplir, Il fit en sorte qu’elle lui soit vouée et à Son adoration. Puis, il lui choisit un Prophète, Zakariyyâ, pour tuteur. Puis, Dieu – glorifiésoit-avoululuipréparer le terrain en lui montrant que toute chose dans ce monde a une cause mais que certaines choses ont lieu sans cause ou que Dieu rend leurs causes inopérantes. Il a commencé par la subsistance [rizq] qu’Il lui octroyait : des fruits hors saison et une nourriture que l’on ne trouve pas sur terre en guise de préparation pour le futur et pour l’informer que Dieu – Exalté soit-Il – fait ce qu’Il veut.
Ensuite, Dieu a soulevé un autre problème qui est la prière de Zakariyyâ d’avoir un enfant. Quand il a vu la subsistance que recevait Marie sans compter, il a prié son Seigneur et lui a demandé un enfant. Alors Dieu a exaucé sa prière et lui a annoncé la bonne nouvelle d’un fils. A ce moment, Zakariyyâ se rappela l’absence des causes en lui-même et dit : Seigneur, je suis un vieillard et ma femme est stérile, c’est-à-dire que les conditions naturelles ne sont pas réunies pour permettre la procréation, alors comment vais-je avoir un enfant ? Dieu lui répondit : « Ainsi sera-t-il ! Ton Seigneur a dit : ‹Ceci m’est facile. Et avant cela, Je t’ai créé alors que tu n’étais rien » [19:9]
Ainsi Dieu avait-Il créé Zakariyyâ alors qu’Il n’était rien et Il était donc capable de lui donner un fils sans tenir compte des causes. Là encore, il s’agit d’un rappel pour Marie que Dieu – Exalté soit-Il – lorsqu’Il le veut, crée des choses sans leurs causes. Premièrement, Il lui a donné une subsistance sans causes. Puis il a exaucé la prière de Zakariyyâ dans le sanctuaire. Dieu – Gloire à Lui – dit : « Là, Zakariyyâ pria son Seigneur » [3:38]. Le mot « hunâlika » [« Là »] signifie que la prière a eu lieu dans le sanctuaire chez Marie afin qu’elle assiste une fois de plus à ce qui raffermisse et stabilise son coeur pour ce que Dieu a préparé pour elle. Elle a donc vu la création avoir lieu en l’absence des causes nécessaires : Zakariyyâ était vieux et sa femme était stérile et pourtant Dieu peut lui donner une progéniture.
Tout ceci visait à ce que Marie ne soit pas perturbée par le fait qu’elle mette au monde un enfant en l’absence d’un homme. Malgré tous ces préambules, Marie a été perturbée à la vue de l’ange Gabriel – paix sur lui. « Elle dit : ‹Comment aurais-je un fils, alors qu’aucun homme ne m’a touchée, et que je ne suis pas prostituée ?› » Ainsi après tous ces préambules, la nourriture sans cause, le fait que Zakariyyâ ait un enfant alors que les causes faisaient défaut, après toute cette préparation, Marie a été troublée à la vue de l’ange Gabriel au point que Dieu – Exalté soit-Il – lui dit pour la rassurer : « Ainsi sera-t-il ! Cela M’est facile, a dit ton Seigneur ! Et Nous ferons de lui un signe pour les gens » [19:21] Dieu veut dire à Marie que malgré tous ces préambules, tu t’étonnes de ce qui se passe, c’est toi qui disait : « Il donne certes la subsistance à qui Il veut sans compter » [3:37]. Marie, tu as témoigné du fait que Dieu – Exalté soit-Il – quand Il veut rendre inopérantes les lois de la nature et créer les effets en l’absence de leurs causes, Il en est capable. Tu l’as vu dans le cas de Zakariyyâ et pourtant tu t’étonnes.
Un miracle mais « hors concours »
Le miracle de la création de Jésus – paix sur lui – n’était pas destiné à défier quiconque. Il visait tout simplement à démontrer la puissance illimitée de Dieu et que Dieu fait ce qu’Il veut. Il visait aussi à compléter les différentes facettes de la création : création sans mâle ni femelle, puis à partir d’un mâle et sans femelle, puis à partir d’un mâle et d’une femelle pour ceux que Dieu a choisi de donner une progéniture et enfin d’une femelle sans mâle complétant ainsi toutes les étapes de la création.
Un autre miracle où Dieu ne visait pas à défier les hommes est celui où Moïse a fendu la mer avec son bâton. Lorsque Pharaon et ses soldats ont poursuivi Moïse – paix sur lui – et ses disciples jusqu’à la mer et qu’ils se trouvèrent face à la mer avec les soldats de Pharaon derrière eux, le peuple de Moïse dit : « Nous allons être rejoints ». Ceci est une conclusion logique selon les lois et les principes des hommes car les soldats de Pharaon sont non loin derrière et la mer est devant le peuple de Moïse et ils sont donc incapables de poursuivre la fuite. A ce moment, Moïse s’en est remis à Dieu – Exalté soit-Il. Il n’a pas dit : nous allons nous réfugier dans une montagne qui nous mettrait à l’abri de Pharaon et ses soldats. Il n’a pas dit non plus : nous allons prendre un énorme bateau pour fuir Pharaon et ses soldats. Il n’a pas dit nous allons nous en sortir de telle ou telle manière. Non, quand son peuple lui a dit : « Nous allons être noyés », il s’en est remis à Dieu – Exalté soit-Il – et dit avec assurance : « Non, mon Seigneur est avec moi, Il me guidera ».[26:62]
Il a ainsi transféré le problème du domaine de l’homme au domaine de Dieu – Gloire à Lui. C’est comme s’il avait échangé la puissance limité de l’homme avec la puissance sans limite ni contrainte de Dieu et qui se concrétise par le mot « Soit » [arabe : kunn]. Et puisqu’il a relégué la puissance qu’il détient à la puissance de Dieu – Exalté soit-Il – le problème rentre dans la logique de « subhâna Allâh » [i.e. Gloire à Dieu] et « laysa kamithlihi shay’un » [i.e. Rien n’est à Sa ressemblance]. En d’autres termes, nul ne devrait s’étonner de ce qui arrive s’il n’est pas conforme à la loi des hommes car l’acteur c’est Dieu – Exalté soit-Il. La délivrance est désormais issue de la puissance de Dieu et non de la puissance des hommes. Dieu – Exalté soit-Il – dit : « ‹Frappe la mer de ton bâton›. Alors elle se fendit » [26:63] Or, il est connu que l’eau obéit à la propriété des vases communicants et qu’elle ne peut être haute à un endroit et basse à un autre, sa surface doit au contraire être plane. Donc, quand Moïse frappe la mer, il n’utilise pas les lois terrestres, ni les les propriétés physiques de l’eau, ni la puissance des hommes car il s’en est remis à Dieu – Exalté soit-Il. De ce fait, la puissance et l’acte viennent de Dieu et la mer se fend et Moïse et son peuple sont délivrés.
Tel est le sens du miracle très succinctement. Le miracle est une entorse aux lois de la nature. C’est un défi que personne ne peut relever. Les miracles sont de deux sortes : ceux que Dieu donne à Ses Messagers pour défier leur peuple et prouver qu’ils apportent réellement la guidance et les messages de Dieu, et pour raffermir la foi dans le cœur des gens et leur montrer le droit chemin qui mène à une vie saine à savoir, la législation de Dieu sur terre, et pour que tout le monde sache que ces Messagers sont venus de la part de Dieu avec une voie qu’Il a tracée pour l’homme. Il y a d’autres miracles dans la nature qui ne visent à défier personne et qui sont l’expression de la toute puissance de Dieu par rapport à l’univers et qu’Il est Le Créateur, qu’Il est l’origine des causes et des effets et qu’Il lui suffit de dire « soit » pour que Sa volonté soit faite en l’absence de toute cause et ce tant que l’affaire lui est remise, loin de la puissance des hommes et de leur force.
Le miracle du Coran se poursuit
On constate que le miracle du Coran diffère des miracles des Prophètes précédents. Ceux des Prophètes précédents faisaient entorse aux lois de la nature et défiaient leur peuple et démontraient que celui qui les a produit est un Prophète véridique envoyé par Dieu. Mais, il s’agissait de miracles spectaculaires, celui qui y assiste y croit et celui qui ne les a pas vus les considère comme un récit qu’il est susceptible de croire ou non, et s’ils n’étaient pas mentionnés dans le Coran, on aurait pu dire qu’ils n’ont pas eu lieu.
Donc, les miracles spectaculaires, sensoriels, dont témoignait l’homme et les voyait se réaliser n’arrivaient qu’une seule fois. Celui qui y avait assisté y croyait tandis que celui qui n’y avait pas assisté les considérait comme un récit, sachant que ces miracles ne se reproduisent jamais. Il y a un avis qui dit que les miracles des Prophètes peuvent être reproduits avec le progrès de la science. Ceci est complètement faux. Le Miracle demeure un miracle jusqu’au jour de la Résurrection
Certains pourraient dire que nous pouvons atteindre une loi ou réaliser une invention qui fend la mer. Même si ceci se réalisait, le miracle demeure entier et éternel car nul ne pourra fendre la mer avec un bâton sauf Moïse – paix sur lui. Certains disent que Jésus – paix sur lui – a guéri les aveugles-nés et les lépreux et qu’il y a désormais des médicaments pour toutes ou partie de ces maladies. Mais nous répondons que le miracle reste intact et éternel car nul ne peut guérir un malade par un simple toucher ou en le montrant du doigt à l’exception de Jésus – paix sur lui. Certains disent que nous pouvons faire l’aller-retour entre la Mecque et Jérusalem plusieurs fois tous les jours et ce pour remettre en cause le miracle d’al-isrâ’. Nous lui répondons : Jamais un homme ne pourra se transporter dans les airs autrement que par un avion à l’exception de Mohammad – paix sur lui – sans même mentionner l’ascension au septième ciel. Le miracle reste éternel dans son genre et dans sa réalisation de tout temps. Le miracle se base donc sur l’inimitabilité de la façon dont elle s’est réalisée et elle ne peut être atteinte par le savoir que Dieu – Exalté soit-Il – révèle à la connaissance des hommes. Le miracle restera inimitable.
Cela dit, quand on examine les miracles des Prophètes précédents, on constate qu’il s’agit d’acte de Dieu et qu’un acte de Dieu peut prendre fin après que Dieu – Gloire à Lui – l’ait accompli. La mer s’est fendue pour Moïse puis est redevenue normale. Le feu n’a pas brûlé Abraham mais il a retrouvé ses propriétés par la suite. En revanche, le miracle du Prophète – que les salutations et les bénédictions de Dieu soient sur lui – relève de l’un des attributs de Dieu, à savoir Sa Parole. L’acte perdure aussi longtemps que son acteur le décide, alors que l’attribut perdure aussi longtemps que l’acteur lui-même perdure.
Notons également que les miracles que Dieu – Gloire à Lui – destine à appuyer Ses Prophètes ou à être l’un de Ses signes, diffèrent des prodiges des hommes dans la mesure où Dieu – Exalté soit-Il – donne à celui qui réalise le miracle la capacité de le réaliser au moment où il a lieu, c’est-à-dire que Dieu rend le faible fort et rend l’incapable capable et celui qui ne pouvait accomplir une chose l’accomplit. Prenons pour exemple le miracle de l’An de l’Éléphant où Dieu – Exalté soit-Il – a envoyé des nuées d’oiseaux qui ont anéanti l’armée d’Abrahah quand il a entrepris de démolir la Ka`bah.
Dieu a entreposé le miracle en ces oiseaux faibles qui ont dérouté l’une des armées les plus puissantes de l’époque sinon la plus puissante. Le miracle était tellement imposant qu’il a marqué les esprits de certains croyants qui n’y avaient même pas assisté et sont nés après l’époque prophétique. Une longue discussion a eu lieu autour de ce miracle car certains se sont demandés comment des oiseaux portant des pierres minuscules pouvaient-ils anéantir une armée d’éléphants qui si un immeuble venait à s’écrouler sur eux s’en sortiraient sains et saufs. Ils se sont mis à chercher une interprétation logique pour ce miracle comme de dire que ces oiseaux transportaient des microbes etc. pour essayer de justifier le miracle. Or un miracle ne se justifie jamais. Pourquoi ? Parce qu’il n’est pas soumis aux lois des hommes. Celui qui agit c’est Dieu – Gloire à Lui.
Le miracle de l’Éléphant a eu lieu de la façon narrée dans le Coran exactement pour ce qui est des oiseaux et pour ce qui est des pierres car ce miracle a eu lieu l’année de la naissance du Prophète et que sa mission prophétique a débuté quand il était âgé de quarante ans et donc lorsque les versets en question ont été révélés il y avait des gens âgés de cinquante, cinquante-cinq, soixante, soixante-cinq, soixante-dix ans et plus. Si le Coran avait fait état d’un récit contraire à ce qu’ils avaient vu, ils l’auraient démenti disant qu’il n’y avait pas d’oiseaux et qu’il n’y avait pas eu de jets de pierres. Mais le fait que le Coran transmet ce récit en présence de témoins, y compris parmi les mécréants qui n’auraient pas raté une occasion de remettre en question la véridicité de la religion et qui cherchaient à semer le doute à son sujet. Mais personne n’a remis en cause ces versets. Par conséquent, des oiseaux sont bel et bien venus et des pierres ont réellement été utilisées. Il s’agit là de l’un des miracles de Dieu portant la marque des miracles à savoir que lorsque Dieu – Exalté soit-Il – veut réaliser un miracle, Il donne la force ou la puissance à celui qu’Il choisit pour le mettre en œuvre.
Dans le cas présent, Il a donné aux oiseaux la force de vaincre l’éléphant contrairement à toute logique. Il a donné à Moïse le pouvoir de sorcellerie au point qu’il a battu les sorciers dont c’était le métier et il lui a donné la capacité de fendre la mer en le frappant avec un bâton. Il a donné à Jésus la capacité de guérir les malades et de ressusciter les morts, le tout par la permission de Dieu. Telle est la différence entre les miracles divins et les autres prodiges. En effet, si tu veux qu’un homme faible porte un lourd fardeau, tu ne pourras pas lui transférer ta force afin qu’il porte ce fardeau mais tu pourras le porter à sa place. Toute nouvelle invention au service de l’homme ne peut lui conférer une force exceptionnelle mais elle l’aide en tout qu’outil. En revanche, Dieu – Exalté soit-Il – est bien le Seul à pouvoir rendre le faible fort et rendre l’incapable capable et le fort complètement désarmé. Ainsi quand un homme faible triomphe d’un homme fort, tu sais que le faible a été soutenu par Dieu – Gloire à Lui. Dieu a, par exemple, conférer à Abraham la capacité de créer quand Il lui a ordonné de prendre les oiseaux qu’il a apprivoisés et de les découper, puis de mettre les lambeaux sur des montagnes différentes, puis de les appeler et ils sont retournés à lui aussitôt. Abraham est celui qui a appelé et la permission et la volonté sont venues de Dieu.
Cela dit, le miracle du Coran diffère sur plusieurs aspects des autres miracles et c’est ce que nous verrons dans le prochain chapitre.