- Islam
- Le Saint Coran
- Prophète et Ahl-ul-Bayt (P)
- À propos d’Ahl al-Bayt (P)
- L’Imam Ali (P)
- La vénérée Fatima Zahra (P)
- L’Imam Hassan (P)
- L’Imam Hussein (P)
- L’Imam al-Sajjad (P)
- L’Imam al-Baqir (P)
- L’Imam al-Sadiq (P)
- L’Imam al-Kadhim (P)
- L’Imam al-Ridha (P)
- L’Imam al-Jawad (P)
- L’Imam al-Hadi (P)
- L’Imam al-Askari (P)
- L’Imam al-Mahdi (P)
- Les prophètes d’Allah
- Les imamzadehs honorés
- Hadiths thématiques
- Al -Shia
- À propos du Chiisme
- Histoire du chiisme
- Géographie chiite
- Les chiites dans les hadiths
- Gouvernements chiites
- Les particularités du chiisme
- Rationalisme
- L’Imâmat et l’Obéissance envers Ahlul-Bayt
- Le refus de l’injustice
- Compassion et bienveillance
- L’ijtihâd
- Éthique et mysticisme
- À propos de l’éthique
- Les vertus moraux
- Les vices moraux
- Mysticisme et Spiritualité
- Culture et civilisation chiites
- Tafsïr et les sciences du Coran
- Hadithologie
- Jurisprudence et Ilm Oṣûl al-fiqh
- Histoire 23
- Éthique et mystique
- dogme
- Littérature
- Sciences expérimentales
- L’art et l’architecture
- Centres scientifiques
- Mosquées
- Personnalités
- Les Érudits religieux
- Les poètes
- Les convertis
- Orientalistes
- Scientifiques
- Personnalités du rapprochement
- La famille et la société
- L’institution Familiale
- Femme et Hidjab
- Droits et devoirs des parents
- Droits et devoirs des époux
- Droits et devoirs des enfants
- Conflits familiaux
- Éducation islamique
- Mode de vie
- Sectes et religions
- Le besoin humain de religion
- Critique du pluralisme
- Religions Généralités
- Étude comparative des religions
- L’Islam et les autres religions
- L’athéisme
- Judaïsme
- Christianisme
- Zoroastrisme
- Bouddhisme
- Hindouisme
- Bahaïsme
- Autres religions
- Sectes Généralités
- Étude comparative des Sectes
- Chiisme et les autres sectes
- Sunnite
- Wahhabisme
- Ismaélisme
- Soufisme
- Critique du faux mysticisme
- Critiques de Pensées
- Frères musulmans
- Takfirisme
- Le rapprochement des écoles islamiques
- Questions et réponses
- Nos questions
- Dogmatique 221
- Historique 123
- Hadith 123
- Coranique 123
- Dogmatique 123
- Réponses aux ambiguïtés 123
- Historique 123
- Hadith 123
- Coranique 123
- Juridique 123
- Juridique 123
- Temps d'étude: 21 minutes
- 0 Avis
Le fondement de la connaissance de Dieu Son Unicité
« Le premier acte d’adoration de Dieu Très-Elevé est Sa connaissance.
Et le fondement de la connaissance de Dieu est Son Unicité.
Le statut de l’Unicité de Dieu implique la négation des Attributs, de Lui, en tant que les raisons attestent que tout attribut et tout qualifié sont créés, en tant que tout qualifié atteste qu’il a un Créateur Qui n’a pas de qualificatif ni n’est qualifié, en tant que tout qualificatif et qualifié attestent de la concomitance et en tant que toute concomitance atteste de l’incidence et que l’incidence atteste de l’empêchement de l’Eternité Qui est interdite d’incidence.
Ainsi, ce n’est pas Dieu que connaît celui qui [prétend] connaître Son Essence par l’assimilation.
Il n’y a de pratique du culte qu’après la connaissance ;
Il n’y a de connaissance qu’avec la sincérité ;
Il n’y a pas de sincérité avec l’assimilation ;
Il n’y a pas de négation avec l’affirmation des attributs pour l’assimilation.
Aussi tout ce qui se trouve dans la création ne se trouve pas dans le Créateur.
Tout ce qui est contingent est interdit à son Créateur ;
Le mouvement et le repos ne lui sont pas appliqués ;
Et comment lui serait appliqué ce qu’Il a impulsé !
ou [comment] lui reviendrait ce dont Il est à l’origine !..
Extraits du Sermon sur l’Unicité de l’Imam ar-Ridâ(p) devant Banî Hâshem
Uyûn Akhbâr ar-Ridâ, de sheikh as-Sadûq vol.1 pp135-137 H51
Est-il permis de dire de Dieu qu’Il est « une chose » ?
« Oui, répondit l’Imam Abû Ja‘afar ath-Thânî (al-Jawâd) (p), [à condition de] de Le sortir des deux limites, la limite de l’invalidité [l’impossibilité de Le connaître] et celle de la ressemblance [Lui attribuer des qualités des créatures]. » Usûl al-Kâfî, vol.1 Kitâb at-Tawhîd, Bâb 24 H2 p137
« Car celui qui Le nie Le méconnaît, rejette Sa Seigneurie et L’annihile et celui qui L’assimile à autre que Lui, L’affirme d’une qualité de créés, de façonnés A qui ne revient pas la Seigneurie. »
expliqua l’Imam Abû ‘Abdallah (as-Sâdeq)(p) dans un autre propos rapporté sur « l’invalidité » (at-ta‘tîl) et la « ressemblance » (at-tashbîh). Usûl al-Kâfî, vol.1 Kitâb at-Tawhîd, Bâb 24 H6 p139
« La Louange est à Dieu ! Ceux qui parlent n’atteignent pas Sa Louange, ceux qui comptent ne dénombrent pas Ses Bienfaits, ceux qui sont assidus n’accomplissent pas Son Droit, la perspicacité des visions ne Le saisit pas, la profondeur des intelligences ne L’atteint pas.
Il n’y a pas pour Son Attribut de limite délimitée, ni de qualificatif existant, ni de temps compté, ni de terme étendu.
Il a créé les créations par Sa Puissance, Il a répandu les vents par Sa Miséricorde, Et Il a fixé, avec des rocs, le mouvement de Sa terre. »
Du Prince des croyants, l’Imam ‘Ali, fils d’Abû Tâleb(p) Début du 1er Sermon de Nahja al-Balâgha
« J’étais un Trésor caché, J’ai aimé à être Connu, J’ai donc créé les créatures afin d’être Connu. » Hadith Qudsî
« Le «Trésor caché » est la station de l’Unicité (al-wâhidiyyah) dans laquelle se trouve la multiplicité « nominale » (au niveau des Noms) cachée, » (1) l’Aimé en soi, l’Aimant, l’Aimé et l’Amour étant l’Essence même. » (2)
Alors, « J’ai aimé ». « Lorsque l’Amour essentiel s’est attaché à la contemplation de l’Essence dans le miroir des Attributs, le monde des Attributs est apparu et s’est manifesté par Sa Manifestation Essentielle dans la Présence de l’Unicité, d’abord dans un miroir « synthétique », puis dans les autres miroirs selon l’ordre de leur mérite et de l’ampleur (ou de l’étroitesse) des miroirs. »(3)
« « J’étais un Trésor caché, J’ai aimé à être Connu » c’est-à-dire : J’ai aimé connaître Mon Essence au niveau du Trésor qui est le niveau de l’Unicité en laquelle se trouve la multiplicité cachée des Noms ; « J’ai donc créé les créatures » afin de Me Manifester de la Présence des Noms dans les déterminations de la création (al-khalqiyyah) et de Me connaître dans les miroirs détaillés. » (4)
Et « l’Amour de Son Essence implique l’Amour de Ses Effets (Athâr), de manière conséquente et dérivée, pas indépendamment ni de façon despotique.
Ainsi, Sa Connaissance de Son Essence est connaissance d’autre que « Lui » au niveau de Son Essence, et cause de Sa Connaissance d’autre que « Lui » dans le miroir du détail, et il en va de même de Son Amour pour Son Essence. Sa Volonté attachée aux choses d’une manière exempte de toute trace de changement et de cessation, est due au fait que l’Essence est [en Elle-même] aimée/aimable et agréée, non pas parce que les choses sont indépendamment aimées/aimables et agréées.
C’est cela à quoi fait allusion le célèbre hadith saint : « J’étais un Trésor caché, J’ai aimé à être Connu, J’ai donc créé les créatures afin d’être Connu. » L’amour de l’Apparition de l’Essence, et le fait qu’Elle soit Connue (ma‘rîfiyyatuhâ ou ma‘rûfatuhâ), est donc Amour de l’Essence, pas des choses. » (5)
Ainsi, à la base de la création l’Amour et la Connaissance de l’Essence divine.
Peut-on voir Dieu ?
L’Imam al Bâqer(p) fut interrogé sur la Parole de Dieu : {Les regards ne L’atteignent pas mais Il perçoit les regards}. (103/VI) Il(p) répondit :
« Les illusions (awham) du cœur sont plus précises que le regard des yeux.
Par/Avec ton illusion (wahem), tu peux connaître la région de Sind [au sud-ouest du Pakistan], l’Inde et les pays dans lesquels tu n’es jamais entré, mais tu ne les perçois pas de tes yeux.
Les illusions du cœur ne peuvent Le percevoir alors comment le regard des yeux ?!! »
Usûl al-Kâfî, vol.1 Kitâb at-Tawhîd, Bâb31 p152-153 H11 cité in L’Imam al-Bâqer(p) p76-77
Abd-Rahman fils d’Abû an-Najrânî interrogea l’Imam Abû Ja’far(p) sur l’Unicité de Dieu (le Très-Elevé), et lui dit : « Est-ce que tu imagines quelque chose ? ». L’Imam(p) lui répondit : « Oui ! [quelque chose] qui n’est ni conçu [par la raison] ni limité. Quoique tu aies illusionné à Son Propos, Il est Différent. Rien ne Lui ressemble, et les illusions ne Le perçoivent pas.
Comment les illusions [pourraient] Le percevoir alors qu’Il est Différent de ce qui est conçu (par la raison) et Différent de ce qui est envisagé dans les illusions.
Cependant, quelque chose est imaginé qui n’est pas conçu (par la raison) ni limité. »
Usûl al-Kâfî, vol.1 Kitâb at-Tawhîd, Bâb24 p137 H1 cité in L’Imam al-Bâqer(p) p77
Un jour, l’Imam Abû Ja‘far al Bâqer(p) était assis dans la cour de la Ka‘bah quand arriva un homme qui lui demanda s’il(p) voyait Dieu.
« Je n’adorerais pas quelque chose que je ne verrais pas, lui répondit l’Imam(p). Il lui(p) demanda alors : « Comment Le vois-tu ? » Il(p) lui répondit :
« Les regards ne Le perçoivent pas du regard des yeux, mais les cœurs Le voient par les vérités de la foi.
Il n’est pas connu par l’analogie, ni n’est perçu par les sens, ni n’est comparable aux gens, Décrit par les Signes et Connu par les Marques.
Il n’est pas Injuste dans son Jugement. Il est Dieu. Il n’y a de dieu que Lui. »
Usûl al-Kâfî, vol.1 Kitâb at-Tawhîd, Bâb31 p151 H5 cité in L’Imam al-Bâqer(p) pp77-78
Les réfutations de Bahlûl(6)
Cela se passait au temps de l’Imam al-Kâzhem(p). Alors qu’il(p) diffusait son savoir lumineux puisé à la source originelle, des savants égarés vinrent argumenter avec lui(p), pour réfuter trois de ses dires.
La première chose était qu’ils contestaient le fait que Dieu ne pouvait pas être vu. Selon eux, il est impossible qu’une chose existe et soit invisible.
La seconde se rapportait au diable : selon les dires de l’Imam(p), Satan serait jeté dans l’Enfer des Enfers qui le brûlera. Comment est-il possible que le feu brûle le feu, puisque Satan a été créé à partir du feu ?
La troisième chose concernait les actes des hommes. Selon les dires de l’Imam(p), l’homme est responsable de ses actes, dans la mesure où Dieu, le Très-Savant, le Très-Sage, l’a créé avec une raison, une volonté.. Et il ne doit pas rejeter sur Dieu la responsabilité de ses péchés. Comment cela est-ce possible alors que c’est Dieu qui guide les hommes, et que c’est vers Lui que reviennent toutes les choses. De plus, ce serait, selon eux, nier l’Unicité de Dieu et Sa Seigneurie.
Bahlûl, présent, entendit leurs dires. Il se leva, prit un morceau de brique faite d’argile et le jeta sur l’un d’entre eux. Très en colère, ces savants se rendirent vers le roi Harûn ar-Rashîd, se plaignirent à lui qui fit arrêter Bahlûl. Ce dernier fut emmené devant Harûn.
Pour sa défense, il lui dit qu’il n’avait fait que répondre aux trois réfutations faites par les savants à l’Imam al-Kâzhem(p).
Et avant même de leur laisser le temps de réagir, il expliqua :
« Ces hommes disent que Dieu existant doit être visible. Maintenant, l’un d’entre eux se plaint d’une douleur à la tête à cause de la brique reçue. Peut-il nous montrer sa douleur et pourtant elle existe n’est-ce pas ? Comme sa douleur existe et nous ne la voyons pas, Dieu existe sans que nous Le voyions de nos yeux.
Ils disent également que le feu ne peut pas brûler Satan (Iblis) parce qu’il est de feu. Alors, comment a-t-il pu ressentir le coup de la brique d’argile ? L’homme n’est-il pas fait d’argile ? Et cette brique avec laquelle je l’ai frappé n’est-elle pas également d’argile ? Ainsi, si l’argile peut faire du mal à ce qui a été créé à partir d’argile, le feu peut aussi faire du mal et brûler ce qui a été créé à partir du feu.
Enfin, ils disent que les hommes ne sont pas responsables de leurs actes mais que c’est Dieu qui les fait. Alors, pourquoi veulent-ils me punir pour un acte que je n’ai pas fait ? Ce serait injuste ! Ils devraient s’en prendre à Dieu et rejeter la punition sur Lui, parce que, selon eux, Il est le seul responsable des actes des hommes ! »
Quelle preuve as-tu de l’existence d’un Créateur ?
« Je me suis trouvé face à deux possibilités, pas plus : ou bien c’est moi qui l’ai créée [ mon âme] ou quelqu’un d’autre.
Si c’est moi qui l’ai créée, alors il y a deux possibilités : ou bien je l’ai créée et elle existait déjà avant, alors je n’ai pas eu besoin de la créer puisqu’elle était déjà présente ;
Ou bien elle n’existait pas au préalable, et tu sais que du néant, il ne sort rien.
Alors j’ai prouvé le troisième sens qui est que j’ai un Créateur qui est le Seigneur des mondes. »
Réponse de l’Imam as-Sâdeq(p) à la question d’ Abû Shâker ad-Disânî (un athée notoire de son époque) – At-Tawhîd de Sheikh Sadûq , Bâb41 p290 H10 cité in L’Imam as-Sadeq(p) p153-154
Quelle preuve as-tu qu’il n’existe qu’un seul Créateur ?
« La continuité de l’arrangement et l’achèvement de la création. »
Réponse de l’Imam as-Sâdeq(p) à la question de Hishâm Ibn Hakam (un des plus brillants disciples de l’Imam as-Sâdeq(p)) At-Tawhîd de Sheikh Sadûq , p243 cité in L’Imam as-Sadeq(p) p139
Comment convaincre de l’Existence de Dieu ?
« Ne vois-tu pas que, si c’est comme vous dites [vous, les athées] – et ce n’est pas comme vous dites – nous serons logés à la même enseigne ? Nos prières, nos jeûnes, nos Zakâts, nos déclarations ne nous nuiront pas. »
L’athée se tut.
« Mais si c’est comme nous disons – et c’est comme nous disons – alors ne [vois-tu] pas que vous périrez misérablement et nous serons sauvés ? »
Après un temps, l’athée lui(p) demanda : « Alors comment est-Il et où est-Il ? »
« Malheur à toi ! Là où tu vas est faux. Il a fait le « où » sans « où » ; Il a fait le « comment » sans « comment ». Il n’est pas connu par le « comment » (kayfûfiyyah) ni par le « lieu » (aynûniyyah) Et Il n’est pas saisi par les sens ni n’est comparé à quelque chose. »
« Alors, Il n’est rien, en conclut l’athée, si on ne peut Le connaître par aucun des sens. »
« Malheur à toi ! Pourquoi nies-tu Sa Seigneurie quand tes sens ne peuvent pas Le connaître ? Nous, quand nos sens ne peuvent pas Le connaître, nous avons la certitude qu’Il est notre Seigneur [en tant que Créateur et Gérant de ce monde], Différent de toute chose.
Réponse de l’Imam ar-Ridâ(p) à un athée de son époque – Usûl al-Kâfî, vol.1 Kitâb at-Tawhid Bâb 23 H3 p134 – ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ de Sheikh Sadûq , vol.1 Bâb11 p120 H28 cité in L’Imam ar-Ridâ(p) p190-191
Dieu est Un
Pas de dualité ni de trinité
Un jour al-Mufaddal, fils de ‘Umar, disciple de l’Imam as-Sâdeq(p), entra chez l’Imam(p) et le vit très affecté. Il lui demanda ce qu’il lui arrivait. Il(p) lui dit :
« Gloire à Dieu, Dieu est Très-au-dessus de ce que disent les injustes. Ô Mufaddal, ce menteur, ce renégat a décidé que j’étais « Dieu »(qu’Il soit Glorifié) ! Il n’y a pas de dieu autre que Lui, mon Seigneur et le Seigneur de mes pères ! C’est Lui qui nous a créés, qui nous a pourvus et nous a gratifiés ! Nous sommes les marques de la bonne Direction, l’Argument [de Dieu] le plus grand.
Da‘â’im al-Islâm p50 cité in L’Imam as-Sadeq(p) p155-156
Certains des partisans d’Abû al-Khatâb (un des chefs des Ghulâts), en entendant les protestations de l’Imam(p), se dédouanèrent de lui et dirent : « Nous voilà à toi, Ja‘far ! Nous voilà à toi Ja‘far ! » Quand l’Imam(p) l’apprit, il(p) tomba à terre, se prosterna devant Dieu, les larmes aux yeux, puis dit : « Oui ! Je suis un serviteur de Dieu, un esclave méprisable ! » Puis, il leva la tête, ses larmes coulant sur sa noble barbe. Musâdef lui demanda ce qu’il lui arrivait. Il(p) répondit :
« Si [le Prophète] ‘Issa [Jésus] s’était tu devant ce que disaient les Chrétiens, Dieu aurait eu raison de le rendre sourd et aveugle. Si je m’étais tu devant ce que disait Abû al-Khatâb, Dieu aurait eu raison de me rendre sourd et aveugle. »
ar-Rijâl d’al-Kashî p253 cité in L’Imam as-Sadeq(p) p156
Connaissance de Dieu par Lui-même
« Connaissez Dieu par Dieu, le Messager par le Message et le Détenteur de l’ordre (Ûlî al-Amr) par l’ordonnance du bien, de la justice et du bien. »
Le Prince des croyants(p) – Usûl al-Kâfî, vol.1 Kitâb at-Tawhid Bâb 25 H1 p140
Un jour, à la question de savoir comment il a connu son Seigneur, le Prince des croyants(p) répondit : « Par ce qu’Il m’a fait connaître de Lui-même.»
On lui demanda alors « Comment S’est-Il fait connaître à toi de Lui-même ? » Il(p) répondit :
« Aucune forme ne Lui ressemble, Il n’est pas senti par les sens ni n’est comparé aux gens. Il est Proche dans Son Eloignement et Loin dans Sa Proximité, Au-dessus de toute chose et rien n’est dit [être] au-dessus de Lui ; au-devant de toute chose et rien n’est dit [être] au-devant de Lui ; à l’intérieur des choses non pas comme une chose [qui serait] à l’intérieure d’une chose ; à l’extérieur des choses non pas comme une chose [qui serait] à l’extérieure d’une chose.
Gloire à Celui Qui est (Lui) ainsi et rien n’est ainsi autre que Lui et pour toute chose, il y a un commencement.»
Réponse du Prince des croyants(p) – Usûl al-Kâfî, vol.1 Kitâb at-Tawhid Bâb 25 H2 p140-141
Si l’Imam(p) L’avait comparé à l’esprit, au corps, ou à la lumière pour Le connaître, il n’aurait pas connu Dieu par Dieu.
Connaissance minimale de Dieu par Lui-même
Quelle est la moindre connaissance de Dieu ? A cette question, l’Imam ar-Ridâ(p) répondit :
« La reconnaissance/déclaration qu’il n’y a pas de divinité autre que Lui, qu’Il n’a pas de semblable, ni d’égal, qu’Il est Eternel (sans commencement), Immuable, Présent, non pas disparaissant et que rien n’est comme Lui. »
Usûl al-Kâfî, vol.1 Kitâb at-Tawhid Bâb 26 p141 H1
Et à cette question : « Quelle est [la moindre connaissance] qu’il faut avoir sans laquelle la connaissance du Créateur ne serait pas suffisante », l’Imam al-Bâqer(p) répondit :
« Rien ne Lui est semblable ; Rien ne Lui est comparable ; Il est toujours Savant, Entendant, Voyant. » Usûl al-Kâfî, vol.1 Kitâb at-Tawhid Bâb 26 p141 H2
Peut-on attribuer un temps à Dieu ?
A la question : « Quand Dieu était-Il ? », l’Imam al-Bâqer(p) répondit :
« Quand n’a-t-Il pas été pour que je puisse te dire quand Il fut. Gloire à Celui qui n’a pas cessé ni ne cesse d’être, L’Unique, le « Samed » (cf le sens de ce mot dans la revue N°6), Qui n’a pas pris de compagne ni d’enfant. »
Usûl al-Kâfî, vol.1 Kitâb at-Tawhid Bâb 28 p143 (ou88) H1
Et par ailleurs :
« Malheur à toi ! On dit « Quand elle fut ? » d’une chose qui n’était pas. Mais mon Seigneur (qu’Il soit Exalté et Elevé) était et est toujours Vivant sans comment, il n’y a pas pour Lui de « était » et il n’y a pas pour Lui de comment pour être ni de où.
Usûl al-Kâfî, vol.1 Kitâb at-Tawhid Bâb 28 p144 (ou88) H3
L’Imam as-Sâdeq(p) :
« [La question] « Quand Il fut ? » est pour ce qui n’a pas été et qui est depuis qu’il fut, alors qu’Il [Dieu] est (un Être) sans [modalité d’] « Etre » Un « Être » qui est sans « comment » pour être ; comment y aurait-il pour Lui un avant ? Il est avant l’avant sans fin, ni fin finale ni fin vers où se diriger ; les fins aboutissent à Lui ; Il est la Fin de toute fin. »
Usûl al-Kâfî, vol.1 Kitâb at-Tawhid Bâb 28 p145 (ou90) H6
Peut-on attribuer un lieu à Dieu ?
On demanda à l’Imam al-Bâqer(p) : « Est-ce que Dieu était et il n’y avait rien ? » L’Imam al-Bâqer(p) répondit : « Oui, Il était et il n’y avait rien. » « Alors, où était-Il ? » lui demanda-t-on. L’Imam(p) répondit : « Tu poses une question concernant un endroit, alors qu’il n’y a pas d’endroit. » Usûl al-Kâfî, vol.1 Kitâb at-Tawhid Bâb 28 p145 H7
Et par ailleurs : « Il n’y a pas pour Lui de « où » ; Il n’est pas « dans » une chose, ni « sur » une chose ; Et Il n’a pas créé de lieu comme « lieu » pour Son « Lieu ».
Usûl al-Kâfî, vol.1 Kitâb at-Tawhid Bâb 28 p144 H3
Et l’Imam as-Sâdeq(p) : « Il est en tout endroit et Il n’est pas en un endroit limité. »
Usûl al-Kâfî, vol.1 Kitâb at-Tawhid Bâb 30 p148-149 H9
Et l’Imam ar-Ridâ(p) : « Il a fait le « où » sans « où ». »
Usûl al-Kâfî, vol.1 Kitâb at-Tawhid Bâb 23 p134 H3
Peut-on décrire Dieu ?
A la question : « Est-ce que Dieu [peut] être décrit ? »,
l’Imam as-Sâdeq(p) répondit : « Dieu ne [peut] pas être décrit et comment serait-Il décrit, alors qu’Il a dit dans Son Livre : {Ils n’ont pas mesuré [ou considéré] Dieu à Sa juste Mesure} (91/6 Les Troupeaux ) ? Il n’est pas décrit d’une mesure [ou d’une considération] qu’Il n’est plus Grandiose que cela ! »
Usûl al-Kâfî, vol.1 Kitâb at-Tawhid Bâb 32 p156 H11
Et ailleurs il(p) précise : « Dieu est plus Grand que d’être décrit ! »
Usûl al-Kâfî, vol.1 Kitâb at-Tawhid Bâb 38 p156 H8-9
l’Imam ar-Ridâ(p) répondit : « Tu ne lis pas le Coran ?
-Si !
-N’as-tu pas lu Sa Parole : {Les regards des hommes ne L’atteignent pas, mais Il scrute les regards.} (v.103, s.Les Troupeaux VI)
-Si !
-Tu sais ce que sont les regards ?
-Oui !
-C’est quoi ?
-Le regard des yeux.
-Les conjectures des cœurs sont plus grands que le regard des yeux, les conjectures ne L’atteignent pas mais Lui connaît les conjectures. » Usûl al-Kâfî, vol.1 Kitâb at-Tawhid Bâb 31 p152 H10
Comment peut-on décrire Dieu ?
A la question de comment décrire Dieu, l’Imam as-Sâdeq(p) répondit :
« Très-Elevé est Dieu à Qui rien ne ressemble, et Il est Celui qui entend et qui voit, Très au-dessus de ce que décrivent ceux qui Le décrivent, qui Le comparent à Ses créatures, qui inventent à propos de Dieu.
Sache (que Dieu te fasse Miséricorde) que la voie juste dans l’Unicité est ce que le Coran a révélé en Attributs de Dieu Tout-puissant.
Aussi rejette de Dieu Très-Elevé l’invalidité [l’impossibilité de Le connaître] et la ressemblance [Lui attribuer des qualités des créatures].
Ainsi pas de négation ni de ressemblance. Il est Dieu, l’Immuable, le Présent, Dieu est Très au-dessus de ce que décrivent ceux qui Le décrivent.
N’outrepassez pas le Coran, car vous vous égarerez après la mise en évidence. »
Usûl al-Kâfî, vol.1, Kitâb at-Tawhîd, Bâb32 pp153-154 H1
Et l’Imam ar-Ridâ(p) dit :
« Mon Dieu, je ne Te décris que par ce par quoi Tu Te décris Toi-même ; Je ne Te compare pas à Ta Création ; Tu es Digne de tout Bien, alors ne me place pas parmi les gens injustes. »
Usûl al-Kâfî, vol.1 Kitâb at-Tawhid Bâb 32 p154 H3
Et par ailleurs :
« N’outrepasse pas ce qu’il y a dans le Coran. »
Usûl al-Kâfî, vol.1 Kitâb at-Tawhid Bâb 32 p155 H7
L’Imam as-Sâdeq(p) dit à propos de l’Unicité :
« Dieu est Très-Grandiose, Très-Elevé, les serviteurs ne peuvent pas Le décrire ni atteindre l’Essence [la Réalité] de Sa Grandeur ; Les regards ne Le perçoivent pas alors qu’Il saisit les regards Et Il est le Très-Subtil et le Très-Bien-Informé ;
Il n’est pas décrit par « comment », ni par « où », ni par « tel » ;
Et comment Le décrire par « comment » alors que c’est Lui qui a modulé le « comment » pour devenir « comment », de sorte que j’ai connu le « comment » en tant qu’Il l’a modulé pour nous (le « comment ») ?
Ou comment le décrire par « où », alors que c’est Lui qui a déterminé le « où » pour devenir « où », de sorte que j’ai connu le « où » en tant qu’Il l’a déterminé pour nous (le « où ») ?
Et comment Le décrire par « tel », alors que c’est Lui qui a déterminé le « tel » pour devenir « tel », de sorte que j’ai connu le « tel » en tant qu’Il nous l’a déterminé (le « tel ») ?
Dieu, qu’Il soit Béni et Exalté, est à l’intérieur de tout lieu et à l’extérieur de toute chose.
Les regards ne Le perçoivent pas alors qu’Il saisit les regards.
Il n’y a de Dieu que Lui Le Très-Elevé, le Très-Grandiose Et Il est le Très-Subtil, le Très-Bien-Informé. »
Usûl al-Kâfî, vol.1 Kitâb at-Tawhid Bâb 32 p156 (ou p103) H12
Interrogé sur l’Unicité, l’Imam ar-Ridâ(p) répondit :
« Louange à Dieu, Créateur des choses par création [à partir de rien], les inventant par innovation par Sa Puissance et Sa Sagesse, non pas à partir de quelque chose sinon l’invention s’annulerait, ni par une cause sinon l’innovation s’annulerait.
Il a créé ce qu’Il veut comme Il veut. Unifié en cela pour faire apparaître Sa Sagesse et la réalité de Sa Seigneurie.
Les intelligences ne Le maîtrisent pas ni les conjectures ne L’atteignent, ni les regards ne Le saisissent. Aucune mesure ne L’englobe.
L’expression est impuissante à Le [décrire], les regards sont incapables de L’[atteindre], les déclinaisons des Attributs se perdent en Lui.
Il S’est Voilé, non pas caché par un voile, Il S’est Dissimulé, non pas masqué par un rideau.
Il est connu non pas par la vue et Décrit non pas par une image, Qualifié non pas par un corps.
Il n’y a de Dieu que Dieu, le Très-Grand, le Très-Elevé. »
Usûl al-Kâfî, vol.1 Kitâb at-Tawhid Bâb 33 p157 H3
Connaître Dieu par Ses Attributs
L’Imam as-Sâdeq(p) dit :
« Dieu Tout-Puissant est toujours notre Seigneur et le Savoir est Son Essence et non pas du « su », [comme objet de connaissance] l’Ecoute est Son Essence et non pas de l’« entendu », [comme objet d’écoute] la Vue est Son Essence et non pas du « vu », [comme objet de vision] la Puissance est Son Essence et non pas du « pu » [comme objet de pouvoir].
Quand les choses apparurent [furent créées] et qu’il y eut le « su », de Lui le Savoir est tombé sur le « su », [correspond au « su »] ainsi que l’Ecoute sur l’ « entendu », la Vue sur le « vu »,la Puissance sur le « pu ». »
Usûl al-Kâfî, vol.1 Kitâb at-Tawhid Bâb 34 p159 H1
L’Imam al-Jawâd(p) dit :
« [Dieu a été appelé Très-Entendant] parce que rien ne Lui est dissimulé de ce qui est connu par l’écoute et nous ne Le qualifions pas par l’écoute concevable dans la tête ;
Il en est de même en ce qui concerne le « Très-Voyant » parce que rien ne Lui est dissimulé de ce qui est connu par la vue en couleurs, en caractéristiques ou autres, et nous ne Le décrivons pas par la vue du clin d’œil..» Usûl al-Kâfî, vol.1 Kitâb at-Tawhid Bâb 38 p168 H7
Connaître Dieu par Ses Noms
Dieu s’est fait connaître par des Noms qu’Il S’est choisis pour Lui-même.
Quelqu’un demanda à l’Imam ar-Ridâ(p) :
« Est-ce que Dieu Tout-Puissant Se connaissait Lui-même avant de créer la création ? »
Il(p) répondit : « Oui ». « Il Se voit et S’entend ? » lui demanda-t-on.
L’Imam ar-Ridâ(p) répondit :
« Il n’avait pas besoin de cela parce qu’Il ne S’interrogeait pas ni ne Se demandait à Lui-même.
Il est Lui-même, et Lui-même est Lui. Sa Puissance est effective, Il n’a pas besoin de Se nommer Lui-même. Mais il S’est choisi pour Lui-même des Noms pour autre que Lui pour qu’il L’appelle par eux ; parce que s’Il n’est pas Appelé par Son Nom, Il ne sera pas Connu.
Ce qu’Il S’est choisi alors en premier pour Lui-même est : « Le Très-Elevé, Le Très-Grandiose », parce qu’Il est Le plus Elevé de toutes les choses ; ainsi Son Sens est Dieu (Allâhu) et Son Nom, « Le Très-Elevé, Le Très-Grandiose » est le premier de Ses Noms, Elevé au-dessus de toute chose. »
Usûl al-Kâfî, vol.1 Kitâb at-Tawhid Bâb 37 p165 H2
Ses Attributs et Ses Noms sont-ils Lui ?
L’Imam as-Sâdeq(p) dit :
« Dieu est Appelé par Ses Noms et Il est Autre que Ses Noms ;
Et les Noms(1) sont autres que Lui. » Usûl al-Kâfî, vol.1 Kitâb at-Tawhid Bâb 37 p166 H4
(1)En tant que « nom » créé, non pas en tant que Son Essence que ce nom indique.
A cette même question à savoir si Ses Attributs et Ses Noms sont Lui, l’Imam al-Jawâd(p) répondit :
« Ce propos a deux aspects :
Si tu dis qu’ils sont Lui dans le sens qu’Il détient le nombre et la multitude, Dieu est Très-Au-dessus de cela ;
Et si tu dis que ces attributs et ces noms sont depuis toujours, on peut là aussi supposer deux sens à depuis toujours :
Si tu dis qu’ils sont depuis toujours avec Lui dans Son Savoir et qu’Il les mérite, alors oui ;
Mais si tu dis que leur conception, leur épellation et le morcellement de leurs lettres
Sont depuis toujours, Alors que Dieu [nous] préserve qu’une chose autre que Lui soit avec Lui. Non ! Dieu (Allâh) était et il n’y avait pas de création.
Usûl al-Kâfî, vol.1 Kitâb at-Tawhid Bâb 38 p168 H7
A cette question, l’Imam al-Jawâd(p) continua de dire :
Au contraire, Dieu était alors qu’il n’y avait pas de création, ensuite Il les a créés [Ses Noms et Ses Attributs] comme lien entre Lui et Ses Créatures ; elles L’implorent par eux et L’adorent.
Ils sont Son Rappel alors que Dieu était et qu’il n’y avait pas de rappel.
Et ce qui est évoqué dans le rappel est Lui, Dieu l’Eternel qui ne disparait pas.
Les Noms et les Attributs sont créés, et les sens et ce qui est exprimé par eux est Lui, Dieu, à qui ne conviennent ni la différence ni l’assemblage.
Car ce qui se différencie et s’assemble est le fragmenté.
On ne dit pas de Dieu qu’Il est assemblé, ni qu’Il est peu ou multiple, mais qu’Il est Eternel dans Son Essence.
Parce que ce qui est autre que le Un est fragmenté et Dieu est Un, non fragmenté ni conjecturé par le peu ou la multitude.
Tout ce qui est fragmenté ou conjecturé par le peu ou la multitude est créé, indiquant son Créateur. »
Usûl al-Kâfî, vol.1 Kitâb at-Tawhid Bâb 38 p168 H7
Peut-on attribuer un corps ou une forme à Dieu ?
On rapporta à l’Imam as-Sâdeq(p) les propos d’une personne disant que Dieu a un corps. L’Imam(p) répondit :
– « Malheur à lui !
Ne sait-il pas que le corps est limité, fini (a une fin) et que la forme est limitée et finie ?
S’il admet la limite, il admet alors l’augmentation et la diminution.
Et s’il admet l’augmentation et la diminution, alors Il serait créé. »
-« Alors qu’est-ce que je dis ? » lui(p) demandai-je. Il(p) répondit :
-« Pas de corps ni de forme !
Il est Celui qui donne corps au corps et qui donne forme aux formes.
Il ne s’est pas divisé, ne s’est pas achevé, ni n’a augmenté, ni n’a diminué.
S’Il était comme ils disent, il n’y aurait pas de différence entre le Créateur et le créé, entre le Producteur et le produit.
Alors qu’Il est Celui qui produit.
Il s’est différencié de ce à quoi Il a donné un corps, de ce qu’Il a formé et produit ; de sorte que rien ne Lui ressemble et qu’Il ne ressemble à rien. »
Usûl al-Kâfî, vol.1 Kitâb at-Tawhid Bâb 33 p158 H6
Que veut dire que Dieu créa l’homme « à Son Image » ?
On interrogea Abû Ja‘far (l’Imam al-Bâqer(p)) sur ce qu’ils rapportent que « Dieu créa Adam à Son Image ».
L’Imam(p) répondit :
« C’est une forme, advenue, créée. Dieu l’a choisie et l’a préférée à toutes les autres différentes formes. Il Se l’est alors attribuée à Lui-même comme Il S’est attribué la Ka‘bah à Lui-même et l’Esprit à Lui-même »
Puis il(p) cita :
{Ma Maison}(125/2 La Vache) et {J’y ai soufflé de Mon Esprit}(29/15 al-Hijr)
Usûl al-Kâfî, vol.1 Kitâb at-Tawhid Bâb 43 p184 H4
Des gens entrèrent chez Abû-l- Hassan (l’Imam ar-Ridâ(p)) et lui rapportèrent des propos disant que le Prophète Mohammed(s) a vu son Seigneur sous la forme d’un jeune homme parfait et ils commencèrent à lui(p) poser des questions sur des détails.
L’Imam(p) tomba prosterné pour Dieu et dit :
« Gloire à Toi ! Ils ne T’ont pas connu et ne T’ont pas considéré comme Un, c’est pourquoi ils T’ont décrit. Gloire à Toi ! S’ils T’avaient connu, ils T’auraient décrit par ce par quoi Tu T’es Toi-même Décrit.
Gloire à Toi ! Comment se sont-ils prêtés à Te comparer à autre que Toi ! Mon Dieu ! Je ne Te décris que par ce par quoi Tu T’es Toi-même décrit et je ne Te compare pas à Ta création. Tu es « Digne » de tout bien alors ne me place pas parmi les gens injustes. »
Ensuite il(p) se tourna vers eux et dit :
« Quoique vous vous imaginez, imaginez Dieu autre que cela. »
Usûl al-Kâfî, vol.1 Kitâb at-Tawhid Bâb 32 p154 H3
Les noms sont autres que Lui et Lui est autre que les noms
Abû ‘Abdallah (l’Imam as-Sâdeq(p)) dit :
« Le Nom de Dieu est autre que Lui.
Toute chose nommée par un nom est créée à l’exception de Dieu.
Quant à ce qu’expriment les langues et ce que font les mains, il est créé et Dieu est un de ses buts (ou finalités).
Et Ce qui est Visé par le but est autre que le but.
Le but est décrit et tout ce qui est décrit est fabriqué.
Celui qui fabrique [crée] les choses n’est pas décrit par une limite nommée.
Il n’est pas « constitué » pour que Sa « Constitution » [Son Entité] soit connue par une fabrication d’autre que Lui !
Et Il n’aboutit pas à un but qui ne soit autre que Lui !
Ne s’égare jamais celui qui comprend cette règle qui est l’Unicité pure.
Alors prenez-la en considération, entérinez-la et comprenez-la avec l’autorisation de Dieu !
Celui qui prétend connaître Dieu par un voile ou une image ou un exemple est un associationniste, parce que son voile, son exemple, son image est autre que Lui.
Lui est Un, Unifié.
Alors comment L’unifie-t-il celui qui prétend Le connaître par autre que Lui ?
Celui qui connait Dieu est celui qui Le connaît par Dieu.
Aussi, celui qui ne Le connait pas par Lui ne Le connait pas, mais connait autre que Lui.
Il n’y a rien entre le Créateur et le créé.
Dieu est le Créateur des choses,non pas [à partir] de quelque chose qui était au préalable.
Dieu est appelé par Ses Noms et Il est autre que Ses Noms et les Noms sont autres que Lui. »
Usûl al-Kâfî, vol.1 Kitâb at-Tawhid Bâb 37 p165/6 H4
Dieu par rapport à Ses créatures
A propos de : « Dis : « Lui Dieu est Un » »
L’Imam as-Sâdeq(p) répondit :
« Dieu par rapport à Ses créatures est : Un, « Samed* », Perpétuel, Impénétrable* ;
Il n’a aucune ombre qui Le saisit et Lui saisit les choses par leurs ombres ;
Connaissant ce qui est inconnu, Connu auprès de tout ignorant ;
Unique/Sans pareil, rien de Sa Création n’est en Lui, ni Lui n’est dans Sa création ;
Il n’est pas saisi par les sens, ni touché, et les regards ne Le saisissent pas ;
Il s’est Elevé alors Il est Proche, s’est approché alors Il est Loin ;
Désobéi, alors Il pardonne, Obéi, Il remercie ;
Sa Terre ne L’enveloppe pas, ni Ses Cieux ne Le portent, Portant les choses par Sa Puissance ;
Permanent, Perpétuel ;
Il n’oublie pas, ne se distrait pas, ne se trompe pas ni ne joue ;
Sa Volonté n’a pas d’interruption ;
Et Son Jugement est Sanction, Son Ordre Réalité ;
Il n’a pas engendré pour avoir un héritier, Ni n’est engendré pour avoir à partager ;
Et nul n’est égal à Lui. »
Usûl al-Kâfî, vol.1 Kitâb at-Tawhid Bâb 29 p146 H2
*voir le sens de ce mot dans la revue N°6 (in l’interprétation de la sourate at-Tawhîd).
Des Attributs Seigneuriaux de Dieu
L’Imam ‘Alî(p) le Prince des croyants :
« Louange à Dieu qui pénètre les ordres cachés [=qui connait le fond des choses secrètes] Qu’indiquent les marques de l’apparition, Qui se refuse à l’œil de la vision – aucun œil (de celui) qui [pourtant] ne Le voit pas Le nie, ni aucun cœur [raison] (de celui) qui L’affirme ne Le voit.
Il [Dieu] précède dans l’élévation alors rien n’est plus élevé que Lui. Il s’approche dans la proximité, alors rien n’est plus proche que Lui. Ni Son Elévation ne L’éloigne de quoique ce soit de Sa création, ni Sa Proximité ne les rend égaux à Lui dans le lieu.
Il n’informe pas les raisons sur la façon de déterminer Son Attribut, ni ne les voile [=empêche] de ce qui est une obligation de connaître de Lui. Il est Celui que les marques de l’existence attestent, contre la déclaration du cœur renégat.
Dieu est Très-Elevé au-dessus de ce que disent ceux qui font des comparaisons à Son Propos et de ceux qui Le nient, d’une très grande Elévation.»
Nahja al-Balâgha, Khutbah 49 p149
Des Attributs de Dieu – Louange à Dieu
L’Imam ‘Alî(p) le Prince des croyants :
« Louange à Dieu qui indique Son Existence par Sa création, Son Eternité par l’incidence de Sa création, et le fait que rien ne Lui ressemble par la ressemblance de Sa [Création].
Les sens ne L’atteignent pas ni les voiles ne Le voilent du fait de la séparation du Fabriquant [du Créateur] du fabriqué, du Limitant du limité, du Seigneur du sujet.
L’Un, non pas en expliquant par un nombre ; le Créateur, non pas dans le sens d’un mouvement et d’une fatigue ; le Très-Entendant non pas par un outil ; le Très-Voyant non pas par la différenciation d’un instrument ; le Témoignant non pas par contiguïté ; le Distinct non pas par éloignement des distances ; l’Apparent non pas par une vision ; le Profond non pas par une subtilité.
Il S’est distingué des choses par la coercition sur elles et la puissance sur elles, et les choses se sont distinguées de Lui par la subordination à Lui et le retour à Lui.
Celui qui Le décrit L’a limité ; celui qui Le limite L’a dénombré ; celui qui Le dénombre, a rendu nulle Son Eternité.
Celui qui dit « comment ?» Lui a attribué une qualification ; celui qui « où ?» Lui a donné un lieu.
Connaissant alors qu’il n’y a pas de connu, Seigneur alors qu’il n’y a pas de sujet, Puissant alors qu’il n’y a pas de « pu ».»
Nahja al-Balâgha, Khutbah 152 p326-327
Des Attributs de Dieu
On interrogea Abû ‘Abdallah (l’Imam as-Sâdeq(p)) sur l’Unicité de Dieu.
Il(p) répondit :
« Il (Tout-Puissant) est Permanent, Présent, non pas périssable ni dénombré, ni n’ayant [= étant qualifié] des qualifications des choses créées.
Il (Tout-Puissant) a des Qualificatifs et des Attributs.
Ainsi les Attributs sont à Lui et leurs noms ont cours parmi les créatures, comme le « Très-Entendant », le « Très-Voyant », le « Très-Bon », le Très-Miséricordieux et autres de ce genre.
Ses Qualificatifs sont des qualificatifs de l’Essence et ne conviennent qu’à Dieu (qu’Il soit Béni et Exalté).
Dieu est Lumière dans laquelle il n’y a pas d’obscurité, Vie dans lequel il n’y a pas de mort, Savant dans lequel il n’y a pas d’ignorance, Impénétrable dans lequel il n’y a pas d’entrée.
Notre Seigneur à l’Essence lumineuse, à l’Essence vivante, à l’Essence savante, à l’Essence impénétrable. »
Bihâr al-Anwâr, vol.4 p68 H12, citant at-Towhîd de Sh. Sadûq p140 H4
Notes:
1-Ta‘liqât ‘alâ Sharh Fususi-l-hikam wa misbâhi-l-uns, de l’imam Khomeynî(qs) p56
2-Risâla fû-t–talab wa-l-irâda de l’imam Khomeynî(qs), p61
3-Misbâh al-hidâya ilâ-l-khilâfa wa-l-wilâya, de l’imam Khomeynî(qs) la 2de Mishkât, Nûr 3 p74
4-Ta‘liqât p56
5-Risâla, p59 et 61
Voir le commentaire de ce hadîth par Christian/Yahia Bonaud in L’Imam Khomeiny un gnostique méconnu du XXe siècle, aux Ed. al-Bouraq pp260 & 262
6-Abû Wahib Bahlûl fils de ‘Omar as-Sayrafî de son vrai nom, est un personnage très populaire, connu pour ses histoires avec Haroun ar-Rashîd. Malgré son apparence « de fou », il était en fait un grand savant religieux, et compagnon des deux Imams as-Sâdeq(p) et al-Kâzhem(p). Il serait mort autour des années 190H.