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Le devancement des savants chiites dans le domaine de Ilm-ul-Kalâm(1)
Le tout premier à avoir écrit un livre dans le domaine de ‘Ilm-ul-Kalâm (la théologie scolastique) est le dénommé ‘Isâ Ibn Rawḍa. C’était un chiite imamite de la génération des successeurs des compagnons du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille). Son livre parlait du sujet de l’Imâmat. Cet illustre personnage avait vécu jusqu’à l’époque d’Abû Ja‘far al-Manṣûr, le fondateur de la dynastie ‘Abbâside. Ce dernier avait fait de lui un ami intime étant donné qu’il avait été au service de la famille Hachémite.
Le livre de ‘Isâ Ibn Rawḍa a été cité par Aḥmad Ibn Abî Ṭâhir dans son livre intitulé «târîkhu Baghdâd». Et selon ce qui est rapporté dans «al-fihrist» de Cheikh an-Najâchi, l’auteur de «târîkhu Baghdâd» a vu personnellement ce livre.
Ce fut ensuite le tour d’Abû Hâchim Ibn Moḥammad Ibn ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui)
Cet illustre savant avait aussi à son actif un livre dans le domaine de ‘Ilm-ul-Kalâm. Il compte d’ailleurs parmi les éminents savants chiites fondateurs de cette discipline.
Et selon Ibn Qotayba dans son livre intitulé «al-ma‘ârif», Abû Hâchim Ibn Moḥammad avait légué ses livres à Moḥammad Ibn ‘Ali Ibn ‘Abdullâh Ibn ‘Abbâs al-Hâchimi, de la génération des successeurs des compagnons, juste avant sa mort, et lui avait confié la charge du chiisme après lui.
Ces deux honorables savants avaient rédigé leurs livres sur le ‘Ilm-ul-Kalâm bien avant Abû Ḥudheyfa Wâṣel Ibn ‘Aṭâ, le Mu‘tazilite, contrairement à ce prétend de Jalâl-ud-dîn as-Suyûṭi.
Abû ‘Othmân Jâḥiẓ a dit:
«Le tout premier à avoir ouvert un débat sur le Chiisme est un dénommé Kumeyt Ibn Zayd, le poète. Et d’ailleurs, n’eut été les arguments qu’il avait avancés en faveur du Chiisme, on aurait à jamais été incapable de soutenir cette tendance.»
Quant à nous, nous disons:
C’est plutôt Abû Dhar al-Ghifâri, le compagnon du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille) qui fut le tout premier à ouvrir un débat sur le chiisme. Il avait séjourné pendant un laps de temps à Damas en Syrie où il avait entrepris de propager la tendance Chiite. Une bonne partie des gens avait répondu favorablement en embrassant le Chiisme. Il avait ensuite quitté Damas pour se rendre à Sarfand et à Mis situés dans la région de Djébel ‘Âmil pour continuer sa propagation. Les habitants de ces villages avaient fini eux aussi par adhérer au Chiisme.
Toutefois, on lit dans le livre intitulé «’amal al-’âmil» que lorsqu’Abû Dhar al-Ghifâri avait été en exil à Damas, beaucoup de gens avaient adhéré au Chiisme grâce à sa propagation. Ceci avait fait que Mu‘âwiya soit obligé de l’expulser de la ville de Damas en l’envoyant à l’intérieur du pays. Abû Dhar al-Ghifâri avait élu domicile à Djébel ‘Âmil où il convertit encore les gens au Chiisme.
Abul-Faraj Ibn an-Nadîm a écrit quant à lui dans son «al-fihrist»:
«Le tout premier à avoir ouvert un débat sur la tendance Imâmite était le dénommé ‘Ali Ibn Ismâ‘îl Ibn Meytham at-Tammâr. Et son père Meytham était l’un d’honorables compagnons du Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui). ‘Ali Ibn Ismâ‘îl avait à son actif une série de livres dans ce domaine dont le livre intitulé «al-imâma» et un autre intitulé «al-istiḥqâq».
Quant à nous, nous disons:
Nous avons déjà eu à prouver que ce ‘Ali Ibn Ismâ‘îl Ibn Meytham at-Tammâr avait été devancé par ‘Isâ Ibn Rawḍa et beaucoup plus par Cheikh Kumeyt d’ailleurs.
En effet, ‘Ali Ibn Ismâ‘îl Ibn Meytham at-Tammâr avait vécu à l’époque de Hichâm Ibn al-Ḥakam à Bagdad où il avait débattu avec Abul-Hudheyl sur l’Imâmat, Ḍirâr Ibn ‘Amru aḍ-Ḍabîy ainsi qu’avec Nâẓir an-Niẓâm qu’il avait d’ailleurs convaincus, selon ce que rapporte Cheikh al-Mortaḍâ dans son livre intitulé «al-fuṣûl al-mukhtâra».
Ali Ibn Ismâ‘îl était bien sûr compté parmi les grands maîtres de ‘Ilm-ul-Kalâm dans le monde chiite, mais il n’était pas pour autant le tout premier à avoir ouvert un débat dans ce domaine.
En effet, Abû Dhar al-Ghifâri et ses onze collègues l’avaient de loin devancé dans ce domaine, selon ce que nous prouve le hadith rapporté par Cheikh aṭ-Ṭabarsi dans son livre intitulé «al-Iḥtijâj». Il s’agit de: Khâlid Ibn Sa‘îd Ibn al-‘Âṣ, Salmâne al-Fârsi, Miqdâd Ibn al-Aswad al-Kondi, Bureyda al-Aslami, ‘Ammâr Ibn Yâsser, Oubeyy Ibn Ka‘b, Khozeyma Ibn Thâbit, Abul-Heytham Ibn at-Teyhân, Sahl Ibn Ḥunayf et Abû Ayyûb al-Anṣâri (Qu’Allah le Très-Haut soit satisfait d’eux tous).
Nous les avons regroupés selon leurs classes dans notre livre de base.
Dans la première classe, nous avons des noms tels que:
Kumayl Ibn Ziyâd qui résidait à Kufa
Cet honorable fidèle était sorti de l’école du Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui). Ce dernier lui avait d’ailleurs annoncé qu’il serait assassiné par le prince al-Ḥajjâj, ce qui eut lieu à Kufa en l’an 83 de l’Hégire.
Suleym Ibn Qais al-Hilâli
Il s’agit d’un fidèle de la génération des successeurs des compagnons. Il est décédé d’une mort naturelle à l’époque même du prince al-Ḥajjâj qui avait vainement tenté de l’assassiner à maintes reprises.
Comme nous l’avons déjà mentionné, il était l’un de fidèles compagnons de l’Imam ‘Ali (Que la paix soit sur lui).
Ḥârith al-A‘war al-Hamdâni
Il avait des entretiens et des débats avec ses opposants sur les des principes de base de la jurisprudence (Uṣûl-ul-fiqh). Il était lui aussi sorti de l’école du Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui). Il est décédé en l’an 65 de l’Hégire.
Nous lui avons écrit une assez longue biographie dans notre livre de base.
Jâbir Ibn Yazîd Ibn Ḥârith al-Ju‘fî
Beaucoup plus connu sous le nom d’Abû ‘Abdullâh al-Kufi, il était vraiment doué dans le domaine de Uṣûl et autres disciplines islamiques. Il était sorti de l’école de l’Imam al-Bâqir (Que la paix soit sur lui).
Parmi les grandes figures de la deuxième classe, nous retrouvons des noms tels que:
Qays al-Mâṣir
Cet éminent savant comptait parmi les grandes figures de la théologie scolastique de son époque. Un vrai maître du Verbe. Les gens voyageaient de tous les coins de la planète pour assister à ses leçons. Il est tout droit sorti de l’école de l’Imam Zayn-ul-‘Abîdîn ‘Ali Ibn al-Ḥussein (Que la paix soit sur eux tous). Et l’Imam Abû ‘Abdullâh aṣ-Ṣâdiq (Que la paix soit sur lui) avait eu d’ailleurs à confirmer les qualités scientifiques de cet illustre savant.
En effet, Imam aṣ-Ṣâdiq (Que la paix soit sur lui) lui avait déclaré:
«Toi et al-Aḥwal vous êtes vraiment compétents et pleins de qualités.»
Quant à cet al-Aḥwal, ce n’était autre que Abû Ja‘far Moḥammad Ibn ‘Ali Ibn Nu‘mân Ibn Abî Ṭarifa al-Bajali al-Aḥwal. Il faisait tourner un magasin au sein de «Ṭâq al-Maḥâmil» à Kufa.
On l’avait surnommé «Chayṭân-uṭ-Ṭâq» (le diable de Ṭâq) étant donné qu’à chaque fois qu’on le défiait dans un débat, il donnait une réponse qui s’avérait toujours correcte et logique.
Il était aussi tout droit sorti de l’école de l’Imam Zayn-ul-‘Abîdîn (Que la paix soit sur lui).
Cet illustre personnage avait à son actif une série de livres parmi lesquels «’if‘al, lâ taf‘al» ; «al-iḥtijâj fî imâmati Amîr-il-Mu’minîne ‘alayhis-salâm», sur l’Imâmat de l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) ; «al-kalâm ‘alal-khawârij», sur les Kharijites ; «mujâlisa ma‘al-imâm Abû Ḥanîfa wal-Murji’a», sur sa rencontre avec l’imam Abû Ḥanîfa et les Morgiites ; «al-ma‘rifah» et le livre intitulé «ar-radd ‘alal-Mu‘tazila», contre la foi Mu‘tazilite.
Ḥimrân Ibn A‘yune
Il était le frère de Zorâra Ibn A‘yune: Cet illustre savant était aussi l’un des produits de l’Imam Zayn-ul-‘Abîdîn (Que la paix soit sur lui).
Hichâm Ibn Sâlem
C’était l’un de grands maîtres de la théologie scolastique du monde chiite.
Yûnus Ibn Ya‘qûb
Cet éminent savant était vraiment doué dans le Verbe. L’Imam Abû ‘Abdullâh aṣ-Ṣâdiq (Que la paix soit sur lui) lui avait d’ailleurs déclaré:
«Tu as vraiment la capacité d’appuyer avec succès le Verbe sur la tradition».
Faḍḍâl Ibn al-Ḥassan Ibn Faḍḍâl al-Kufi
Il s’agit du célèbre maître de la théologie scolastique. Ce brave orateur avait convaincu tout celui qui avait eu à discuter avec lui.
Et as-Sayyed al-Mortaḍâ avait d’ailleurs reproduit les entretiens de Cheikh Faḍḍâl avec ses opposants dans son livre intitulé «al-fuṣûl al-mukhtâra».
Ces cinq illustres personnages avaient tous vécu à la même époque. Ils sont décédés au cours du deuxième siècle de l’Hégire.
Parmi les grands maîtres du Verbe de la troisième classe, nous retrouvons des noms tels que:
Hichâm Ibn al-Ḥakam:
Imam aṣ-Ṣâdiq (Que la paix soit sur lui) avait d’ailleurs dit en parlant de lui:
«C’est quelqu’un qui défend notre cause par son cœur, par sa langue ainsi que par sa main.»
Ce brave savant avait discuté avec les adeptes de toutes les autres écoles et les avait convaincus. Il avait eu toute une multitude de rencontres avec ses opposants, et il a d’ailleurs à son actif une série de livres dans le domaine de la théologie scolastique. Ses hautes qualités scientifiques avaient suscité la jalousie de ses ennemis qui se mirent à le calomnier malgré son innocence. Nous avons cité toutes ses œuvres dans notre livre de base.
Hichâm Ibn al-Ḥakam est décédé en l’an 179 de l’Hégire.
Cheikh Moḥammad Ibn Khalîl Abû Ja‘far al-Baghdâdi, as-Sakkâk (l’argentier)
Il était l’ami et l’élève de ce Hichâm Ibn al-Ḥakam que nous venons de citer. Il avait également appris l’art du Verbe toujours auprès de son ami Hichâm. Il a lui aussi à son actif une série de livres dans le domaine de ‘Ilm-ul-Kalâm. Nous les avions d’ailleurs cités dans notre livre de base.
Abû Mâlek Ḍaḥḥâk al-Haḍrami
Cet éminent savant était un grand maître de ‘Ilm-ul-Kalâm (théologien scolastique) du monde chiite. Il avait vécu à l’époque de l’Imam aṣ-Ṣâdiq ainsi qu’à celle de son fils l’Imam al-Kâẓim (Que la paix soit sur eux tous).
Âl Nobakht (La famille de Nobakht)
Ibn an-Nadîm a déclaré dans son livre intitulé «al-fihrist»:
«La famille Nobakht est connue pour son amour envers ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb et ses descendants (Que la paix soit sur eux tous).
On peut encore lire dans le livre intitulé «riyâḍ-ul-‘ulamâ’»:
«Le clan de Banû Nobakht est très célèbre grâce à sa panoplie de Mutakallimîn(2parmi les savants chiites.»
Quant à nous, nous disons:
Pour parler de ce Nobakht, c’était un perse qui maîtrisait beaucoup les sciences d’anciennes civilisations. Il avait rejoint al-Manṣûr le Calife ‘Abbasside qui l’avait adopté grâce à son excellente connaissance de l’astronomie. Lorsqu’il était devenu vieux, il avait cédé sa place à son propre fils Abû Sahl. Ce dernier avait également un fils du nom de Faḍl Ibn Abî Sahl Ibn Nobakht à propos duquel l’un de nos savants Chiites avait déclaré:
«Il était à la fois un philosophe et un théologien scolastique. Il était exceptionnel dans les sciences des anciens et il était le meilleur de son époque. Il avait eu l’occasion de traduire en arabe la philosophie intuitive de l’ancienne perse. Il avait écrit une multitude de livres traitant de divers sujets pour subvenir aux besoins de ses contemporains. Ces livres traitaient des thèmes tels que les différentes sortes de philosophie, l’Imâmat, sur lequel il avait d’ailleurs écrit un livre assez volumineux, ainsi que sur les différents domaines de l’astronomie. Il comptait parmi les savants de l’époque du Calife ‘Abbasside Hâroun ar-Rachîd Ibn al-Mahdi dont il dirigeait le département de philosophie. Il avait eu aussi des fils qui étaient tous également devenus de grands savants.»
Al-Qafṭi, quant à lui, a écrit dans son livre intitulé «akhbâr al-ḥukamâ’»:
«Le Faḍl Ibn Nobakht Abû Sahl al-Fârsi en question était l’un des grands maîtres cités dans les livres portant sur le ‘Ilm-ul-Kalâm. Moḥammad Ibn Isḥâq An an-Nadîm et Abû ‘Abdullâh al-Marzbâni avaient d’ailleurs eu à citer sa généalogie dans leurs livres respectifs. Il avait vécu à l’époque de Hâroun ar-Rachîd qui lui avait même confié la direction de son département de philosophie».
Quant à nous, nous disons:
Le fils le plus doué de la famille Nobakht était plutôt Isḥâq Ibn Abî Sahl Ibn Nobakht, il avait été formé par son propre père. Et c’est lui d’ailleurs qui avait pris sa place à la tête du département de philosophie du Califat ‘Abbasside. Il avait lui aussi des fils très doués dans le ‘Ilm-ul-Kalâm à l’instar d’Abû Isḥâq Ismâ‘îl Ibn Isḥâq Ibn Sahl Ibn Nobakht.
Cet Abû Isḥâq Ismâ‘îl Ibn Isḥâq Ibn Sahl Ibn Nobakht à son tour avait à son actif un livre sur la théologie scolastique intitulé «al-yâqût fil-kalâm». Ce livre fut commenté par al-‘Allâma Ibn al-Muṭahhar al-Ḥilli qui avait écrit au tout début:
«Ce livre appartient à notre plus ancien Cheikh et notre plus grand maître Abû Isḥâq Ibn Nobakht.»
Quant à l’auteur du livre intitulé «riyâḍ-ul-‘ulamâ’», il a dit à son tour:
«On associe souvent le nom de Ibn Nobakht à l’honorable Cheikh Ismâ‘îl Ibn Isḥâq Ibn Nobakht, le célèbre savant spécialiste de la théologie scolastique. Cet illustre savant comptait parmi les plus anciens fidèles imâmites. Il avait à son actif un livre portant sur le ‘Ilm-ul-Kalâm intitulé «al-yâqût fil-kalâm».»
Et il avait encore écrit dans un autre passage de ce même livre:
«Ismâ‘îl Ibn Nobakht qui était le contemporain du célèbre poète du nom d’Abû Nû’âs…
Il avait deux frères, à savoir Ya‘qûb et Ali, les fils de Isḥâq Ibn Abû Sahl Ibn Nobakht. Ces illustres personnes comptaient parmi les hommes les plus valeureux de la famille. Ils maîtrisaient fort bien la théologie scolastique ainsi que l’astronomie.
Pour parler d’Ali Ibn Isḥâq, il avait lui aussi des fils qui comptaient également parmi les grands savants de l’époque.
Il s’agit en effet d’Abû Ja‘far Moḥammad Ibn ‘Ali Ibn Isḥâq Ibn Abû Sahl Ibn Nobakht qui comptait parmi les grands théologiens de l’époque. Il était très vertueux.
Ibn an-Nadîm l’a cité dans son livre parmi les grands théologiens scolastiques Chiites.
Il y avait aussi Abû Sahl Ismâ‘îl Ibn ‘Ali Ibn Isḥâq Ibn Abû Sahl Ibn Nobakht à propos de qui Cheikh an-Najâchi avait dit:
«C’était le Cheikh des maîtres chiites de la théologie scolastique à Bagdad et le meilleur de toute la famille Nobakht à l’époque.»
Ibn an-Nadîm avait aussi dit, en parlant toujours de cet illustre personnage:
«Il était l’un de grands savants et théologiens scolastiques chiites. Il avait des séances de débats au cours desquelles il invitait des théologiens. Et c’était l’oncle maternel de Ḥassan Ibn Mûssâ Abû Moḥammad an-Nobakhti, le célèbre théologien.»
Il avait encore dit toujours en parlant de lui:
«Il était en même temps théologien et philosophe.»
Cheikh an-Najâchi quant à lui avait aussi écrit:
«Notre Cheikh théologien qui n’avait pas d’égal parmi tous ses collègues aussi bien avant le troisième siècle de l’Hégire qu’après.»
Quant à nous, nous disons:
La famille Nobakht avait eu à rédiger des livres sur la théologie scolastique ainsi que sur la philosophie, et nous les avons cités dans notre livre de base. Il n’y avait pas d’ailleurs une quelconque autre famille qui ait à son actif autant de livres que cette illustre famille.
Abû Moḥammad al-Ḥajjâl
Faḍl Ibn Châdhân avait dit en parlant de cette honorable personne:
«C’était l’un de nos adeptes chiites spécialistes de la théologie scolastique. Il était très éloquent et il était vraiment fort dans la discussion».
Abdur-Raḥmân Ibn Aḥmad Ibn Jabraweyh
Il était plus connu sous le nom d’Abû Moḥammad al-‘Askari.
Cheikh an-Najâchi a dit, en parlant de lui:
«C’était un maître du Verbe vraiment éloquent qui avait à son actif des livres de grande valeur. Il était connu pour sa vertu. Il avait eu à faire des débats avec ‘Abbâd Ibn Soliman et ses pairs. Et d’ailleurs, l’un de ses livres intitulé «al-kâmil fil-Imâma» nous est parvenu. C’est vraiment un très bon livre.»
Moḥammad Ibn Abû Isḥâq
Ibn Baṭṭa avait cité cet honorable théologien scolastique dans son «al-fihrist» en plus d’une multitude de livres qu’il avait écrits.
Quant à nous, nous disons:
Moḥammad Ibn Abû Isḥâq était l’un des savants de l’époque de l’Imam ar-Réḍâ (Que la paix soit sur lui) et du Calife ‘Abbasside, Ma’mûn. Al-Barqi avait eu à rapporter de lui une série de hadiths.
Ibn Momlik
Il s’agit de Moḥammad Ibn ‘Abdullâh Ibn Momlik al-Iṣfahâni qui était l’un de nos honorables chiites théologiens scolastiques. C’était vraiment un homme de grande valeur. Il avait été tout d’abord Mu‘tazilite avant de devenir Chiite grâce à ce ‘Abdur-Raḥmân Ibn Aḥmad Ibn Jabraweyh, plus connu sous le nom d’Abû Moḥammad l-‘Askari que nous avons cité plus haut. Il avait à son actif une série de livres dans ce domaine que nous avons cités dans notre livre de base. Il avait vécu à la même époque que le fameux al-Jubâ’ï. Il avait d’ailleurs écrit un livre pour contredire le livre de ce dernier.
Ibn Abî Dâja
Il s’agit en fait d’Ibrâhim Ibn Suleyman Ibn Abî Dâja, plus connu sous le nom d’Abû Isḥâq al-Baṣri. Il comptait parmi les grandes figures dans le domaine de Fiqh, de la théologie scolastique, de la littérature et de la poésie. Jâḥiẓ avait rapporté de lui toute une série de hadiths sans compter qu’il le citait souvent comme référence dans ses livres.
Cheikh Faḍl Ibn Châdhân an-Neysâbûri
Il s’agit de l’un de nos Cheikhs Chiites spécialistes de la théologie scolastique qui maîtrisaient à la fois un bon nombre de sciences islamiques. Il avait à son actif cent quatre-vingt livres. C’était l’un des disciples de l’Imam ar-Réḍâ (Que la paix soit sur lui). Et il avait vécu d’ailleurs assez longtemps jusqu’à atteindre l’époque de l’Imam al-‘Askari (Que la paix soit sur lui). Il était encore vivant même à la naissance de l’Imam al-Mahdi (Que la paix soit sur lui).
Abul-Ḥassan ‘Ali Ibn Waṣîf, an-Nâchi’ aṣ-Ṣaghir
Ibn an-Nadîm l’avait cité dans son livre parmi les théologiens scolastiques chiites en plus du livre qu’il avait écrit sur l’Imâmat.
Et Ibn Kathîr avait à son tour écrit dans son livre intitulé «fawât al-wafayât» en parlant de cet honorable Cheikh:
«C’était l’un d’éminents théologiens scolastiques du monde chiite.»
Quant à nous, nous disons:
Il avait appris la théologie auprès d’Abû Sahl Ismâ‘îl Ibn ‘Ali Ibn Nobakht. Et en plus de la théologie, il était également compté parmi les grandes figures de la littérature, de la poésie et de la théologie. Il était de Bagdad, et plus précisément de Bâb-ut-Tâq. Il est mort en tant que Chahîd(3) brûlé dans le feu, selon ce que rapporte le livre intitulé «ma‘âlim al-‘ulamâ’».
Ibn Khallikân avait rapporté dans son livre intitulé «al-wafayât» que le poète al-Mutanabbi assistait aux débats d’Ali Ibn Waṣîf afin d’écrire ses paroles. Ce qui démontre la hauteur du rang qu’il occupait à son époque.
Faḍl Ibn ‘Abdur-Raḥmân al-Baghdâdi
Il s’agit de l’éminent théologien scolastique qui avait à son actif un très volumineux livre intitulé «al-imâma». Ce livre de grande valeur était entre les mains d’Abû ‘Abdullâh al-Ḥussein Ibn ‘Obeydullâh al-Ghaḍâ’iri.
Ali Ibn Aḥmad Ibn ‘Ali al-Khazzaz
C’était un éminent théologien scolastique qui avait à son actif un bon nombre de livres sur le ‘Ilm-ul-Kalâm et il s’interressait également à la jurisprudence. C’est lui l’auteur du livre intitulé «kifâyat-ul-athar fin-nuṣûṣi ‘alal-A’immat al-ithnâ ‘achar». Il était beaucoup plus connu sous les noms d’Abul-Qâsim et d’Abul-Ḥassan. Cet honorable savant est décédé et enterré à Rey, aux envrions de l’actuelle ville de Téheran en Iran, à l’époque du célèbre cheikh Ibn Bâbeweyh aṣ-Ṣadûq de qui il avait d’ailleurs rapporté une série de hadiths au sein du livre susmentionné.
Ibn Qiba Abû Ja‘far ar-Râzi Moḥammad Ibn ‘Abdur-Raḥmân
Ibn an-Nadîm avait écrit dans son livre, en parlant de lui:
«Il comptait parmi les théologiens scolastiques chiites les plus éminents et les plus habîles.»
Ce même Ibn an-Nadîm avait d’ailleurs également cité ses livres.
Cheikh an-Najâchi ainsi que les autres savants spécialistes des rapporteurs de hadiths avaient eu eux aussi à le mentionner dans leurs livres respectifs.
Il est de la même catégorie que Cheikh Abû ‘Abdullâh al-Mufîd et Cheikh aṣ-Ṣadûq Ibn Bâbeweyh.
As-Sûsanjirdi
Il s’agit de Moḥammad Ibn Bochr al-Ḥamdûni, un membre de la famille Ḥamdûne. Il était connu sous le surnom d’Abul-Ḥussein. Cet honorable savant comptait parmi nos théologiens scolastiques les plus pieux. Il avait accompli cinquante fois le pèlerinage à la Mecque à pieds, et il avait à son actif une série de livres dans le domaine de ‘Ilm-ul-Kalâm. Il avait eu l’occasion de rencontrer Abû Ja‘far Ibn Qiba, Abul-Qâsim al-Balkhi et tant d’autres personnages de la même catégorie. C’est lui l’auteur du livre intitulé «al-muqni‘ fil-imâma».
Ali Ibn Aḥmad al-Kufi
Ibn an-Nadîm avait cité cet illustre savant parmi les célèbres théologiens scolastiques chiites en plus de son livre intitulé «al-awṣiyâ’».
Quant à nous, nous lui avons rédigé une biographie assez détaillée dans notre livre intitulé «funûn al-‘ilm» en plus d’une liste de ses livres dans les différents domaines de la science.
Il est décédé en l’an 352 de l’Hégire.
‘Abdullâh Ibn Moḥammad al-Balawi
Cet illustre savant était de la tribu de Bali, l’une des tribus de l’Egypte. Ibn an-Nadîm l’a cité dans son livre parmi les théologiens scolastiques chiites en ajoutant qu’il était également un bon prédicateur, un grand jurisconsulte et un vrai savant. Et il avait d’ailleurs ensuite cité les titres de différents livres qu’il avait à son actif.
Cheikh al-Ja‘Ḥamdûni fari
Il s’agit en fait de ‘Abdur-Raḥmân Ibn Moḥammad. Cet éminent savant comptait parmi les Cheikhs et les grandes figures chiites de la théologie scolastique.
Ibn an-Nadîm l’avait cité parmi les théologiens scolastiques Chiites en plus des livres qu’il avait écrits dans ce domaine, à savoir: le livre intitulé «al-imâma» et un autre intitulé «al-faḍâ’il»
Parmi les grands maîtres du Verbe de la quatrième classe, nous retrouvons des noms tels que:
Abû Naṣr al-Fârâbi
Cet illustre savant est le tout premier philosophe musulman qui a pu atteindre le degré de «Maître» en philosophie. Il était ainsi reconnu au même degré que le premier Maître(4)
Quant à nous, nous avons reproduit sa biographie ainsi que la liste de ses œuvres dans notre livre de base.
Maître al-Fârâbi est décédé en l’an 339 de l’Hégire.
Abû Bochr
Il s’agit en fait du fameux Aḥmad Ibn Ibrâhim Ibn Aḥmad al-Qummi (al-‘ammi) qu’Ibn an-Nadîm avait cité parmi les théologiens scolastiques chiites.
Cet éminent savant faisait partie de rares personnes qui maîtrisaient à la fois la théologie scolastique et le Fiqh sur lesquels il avait d’ailleurs écrit une série de livres. Il avait été l’élève du célèbre Cheikh al-Jolûdi. Il avait à son actif toute une multitude de livres parmi lesquels le livre intitulé «miḥan al-anbiyâ’ wal-awṣiyâ’ wal-awliyâ’».
Il est décédé en l’an 350 de l’Hégire.
Ẓâhir (Ṭâhir)
Il s’agit là de l’une de grandes figures de la théologie scolastique.
Ibn an-Nadîm et beaucoup d’autres écrivains auteurs des index l’ont cité parmi les théologiens scolastiques chiites avec beaucoup d’éloges. Et le célèbre Cheikh al-Mufîd est d’ailleurs sorti tout droit de son école.
Cet illustre personnage avait été aux services d’Abul-Jeych al-Muẓaffar Ibn al-Khorâsâni. Il a vécu au troisième siècle de l’Hégire.
An-Nâchi’ aṣ-Ṣaghir
Il s’agit d’Ali Ibn Waṣîf. Il était très célèbre dans le domaine de la théologie scolastique et il était vraiment très doué.
Ibn an-Nadîm l’avait d’ailleurs également cité dans son livre parmi les théologiens scolastiques chiites.
Ce brave fidèle était aussi compté parmi les grands poètes des Ahl-ul-Bayt (Que la paix soit sur eux tous). Nous avons cité l’une de ses strophes dans notre livre de base intitulé «ta’sîs ach-chi‘a li ‘ulûm al-islâm».
Abû Ṣaqr al-Mûṣili
Cet honorable savant comptait aussi parmi les grands théologiens scolastiques chiites. Il avait discuté avec le célèbre ‘Ali Ibn ‘Isâ ar-Români lorsqu’il était arrivé à Baghdad et l’avait convaincu.
Le Cheikh Ibn al-Mu‘allim, Cheikh al-Mufîd, avait rapporté l’un de ses débats, auquel il avait d’ailleurs personnellement assisté, dans son livre intitulé «al-‘uyûn wal-maḥâsin».
Le Cheikh Chiite et le réformateur de la loi, le dénommé Cheikh al-Mufîd.
Il s’agit en fait d’Abû ‘Abdullâh Moḥammad Ibn Moḥammad Ibn An Na‘mâni, beaucoup plus connu sous le nom de Ibn al-Mu‘allim.
Ibn an-Nadîm avait écrit dans son livre en parlant de lui:
«Il est le plus grand théologien scolastique chiite. C’est lui le père de la théologie scolastique selon notre école (Chiite). Il était très intelligent et il avait un esprit très vif. Quand je l’avais vu, je m’étais vite aperçu qu’il était très doué. Il avait à son actif une série de livres dans ce domaine.»
Quant à nous, nous disons:
Il était le plus grand de son époque dans toutes les sciences islamiques. Il est né en l’an 338 et décédé en l’an 409 de l’Hégire.
Abû Ya‘lâ al-Ja‘fari
Il s’agit de Moḥammad Ibn al-Ḥassan Ibn Ḥamza, le successeur du Cheikh al-Mufîd. C’est lui qui avait pris la place de Cheikh al-Mufîd et continué son œuvre. Il était à la fois un bon théologien scolastique et un bon jurisconsulte. Il est décédé en l’an 463 de l’Hégire.
Abû ‘Ali Ibn Sinâ (Avicenne)
Cette illustre personne était le maître de la philosophie aristotélicienne. Il est tellement célèbre que ça ne vaut même plus la peine de chercher à le prouver.
Al-Qâzi (le Juge) al-Mar‘achi avait tenté sans succès de prouver le chiisme de cheikh Abu ‘Ali Ibn Sinâ, surnommé «Cheikh le Président», dans le chapitre consacré aux classes des maîtres persans dans son livre intitulé «majâlis al-mu’minîne». Toutefois, ce qui est vrai est qu’il est bel et bien né et a grandi dans un environnement Chiite. Son père était Chiite Ismâ‘îlite. Il est décédé en l’an 428 de l’Hégire. Il était alors âgé de cinquante-huit ans.
Cheikh Abu ‘Ali Ibn Miskaweyh ar-Râzi
Cet illustre savant était orginaire de Rey en Iran. Il est résidé et mort et enterré à Isfahan. Il avait maîtrisé pratiquement toutes les sciences et il avait à son actif des livres dans chacune d’elles.
Nous en avons personnellement parlé en plus de la liste complète de ses œuvres dans notre livre de base. Il avait tour à tour collaboré avec le Vizir al-Mohallabî, le Vizir ‘Azud-ad-Dawla Ibn Buweyh, le Vizir Ibn al-‘Amîd et même son fils qui étaient tous des Chiites.
Toute une multitude de chercheurs ont pu confirmer son Chiisme. Nous pouvons citer des noms tels que Mir Moḥammad-Bâqir ad-Dâmâd, Qâzi al-Mar‘achi dans le chapitre consacré aux classes des maîtres persans dans son livre intitulé «majâlis al-mu’minîne» et as-Sayyed al-Khonsâri dans son livre intitulé «ar-rawḍât».
Cheikh Abu ‘Ali Ibn Miskaweyh ar-Râzi est décédé en l’an 431 de l’Hégire. Et il est enterré à Khâjû, l’un des villages d’Isfahan.
As-Sayyed Chérif Mortaḍâ ‘Alam-ul-Hudâ
Cet illustre savant avait à son actif une série de livres considérés comme de vraies sources de références dans le domaine de la théologie scolastique. La tête de la communauté chiite lui avait été confiée à son époque. Personne ne l’égalait en tout dans le domaine de recherches dans toutes les disciplines islamiques.
Nous lui avons écrit une biographie assez détaillée dans notre livre de base en plus de la liste de ses œuvres.
As-Sayyed Chérif Mortaḍâ ‘Alam-ul-Hudâ est né au mois de Rajab de l’an 355 de l’Hégire, et il est décédé au mois de Rabi‘ al-Awwal de l’an 436 de la même ère.
Il avait un bon nombre de protégés parmi lesquels on retrouve des noms tels que Dhûbi Ibn A‘yune, un théologien scolastique de haute valeur qui avait à son actif un livre en dix tomes intitulé «‘uyûn al-’adilla». Ce chef-d’œuvre se presente comme le plus grand écrit dans le domaine de ‘Ilm-ul-Kalâm.
Cheikh al-‘Allâma Abul-Fatḥ al-Karâjoki
Cet honorable savant était un maître de la théologie scolastique et un philosophe spécialiste dans tous les domaines de la philosophie. Il était aussi exceptionnel dans le Fiqh ainsi que dans la science des hadiths sur lesquels il avait d’ailleurs rédigé des livres détaillés et des abrégés. Nous avons cité toutes ses œuvres dans notre livre de base.
Quant aux noms de ses maîtres, ils ont tous été cités dans l’un des livres de Jalâl-ud-dîn as-Suyûṭi intitulé «bughyat-ul-wi‘ât fi ṭabaqât machâyikh al-’ijâzât», plus précisement dans le chapitre consacré aux différentes classes des maîtres ayant accordé des certificats de rapportage de hadiths. Il est décédé en l’an 449 de l’Hégire.
Ibn al-Fârsi
Il s’agit en fait de Moḥammad Ibn Aḥmad Ibn ‘Ali an-Neysâbûri, un éminent théologien scolastique. Il était aussi un grand jurisconsulte en plus du fait qu’il était vraiment ascète et pieux. Il fut assassiné par Abul-Maḥâsin ‘Abdur-Razzâq, le gouverneur de Neysâbûr.
Cet honorable savant avait à son actif une série de chefs-d’œuvre dont le livre intitulé «rawḍat-ul-wâ‘iẓîn». Il était le contemporain d’as-Sayyed al-Mortaḍâ, et il avait d’ailleurs appris la lecture coranique auprès du père de ce dernier, le célèbre Cheikh ‘Ali al-Mortaḍâ.
Parmi les grands maîtres de la théologie scolastique de la cinquième classe, nous retrouvons de grands personnages tels que:
Cheikh ‘Ali Ibn Suleymân al-Baḥrâni
Cet illustre savant constituait le modèle même du philosophe, et c’était vraiment un homme honorable. Il avait à son actif un livre intitulé «al-ichâra fil-k» qui sera d’ailleurs commenté par son propre élève, Cheikh Muḥaqqiq Meytham al-Baḥrâni, et un autre intitulé «risâlatu fil-‘ilm» qui sera quant à lui commenté par Naṣr-ud-dîn Abû Ja‘far aṭ-Ṭûsi.
Sadîd-ud-dîn Ibn ‘Aziza
Il s’agit en fait de Sâlem Ibn Maḥfûẓ Ibn ‘Aziza al-Ḥilli qui était le maître de l’époque de la théologie scolastique, de la philosophie et des sciences d’anciennes civilisations. C’est lui d’ailleurs le maître du célèbre chercheur Cheikh al-Ḥilli, l’auteur du livre intitulé «ach-charâyi‘», de Cheikh Sadid-ud-dîn Ibn al-Muṭahhar et de tant d’autres grandes figures du monde de la science.
Il avait à son actif toute une série de livres dans le domaine de la théologie scolastique. Et le livre intitulé «al-minhâj fi ‘Ilm-il-Kalâm» était le plus important.
Cheikh Kamâl-ud-dîn Meytham Ibn ‘Ali Ibn Meytham al-Baḥrâni
Cet éminent savant s’était illustré dans pratiquement toutes les disciplines islamiques. Il était fort en philosophie, en théologie scolastique et même dans les arcanes. Et il était reconnu dans toutes ces disciplines comme le maître incontesté.
Nous avons d’ailleurs cité les déclarations de différents savants à propos de cet illustre savant dans notre livre de base.
Il avait à son actif toute une multitude de livres parmi lesquels le livre intitulé «mi‘râj-us-samâwi» et un commentaire du livre intitulé «nahj-ul-balâgha» (la voie de l’éloquence) à trois niveaux différents, à savoir: le niveau élémentaire, le niveau moyen et le niveau superieur. Ces œuvres renfermaient en toute exclusivité des éléments introuvables nulle part ailleurs, confirmant par là son honorable titre de maître incontesté dans toutes les sciences islamiques. Il avait également à son actif le commentaire du livre intitulé «al-ichârât» écrit par son propre maître, le célèbre chercheur al-Baḥrâni que nous avons déjà cité plus haut. Il avait également écrit le commentaire du livre intitulé «qawâ‘id-ul-ḥukamâ’ al-muta’llihîne». Il avait également écrit un autre livre intitulé «al-qawâ‘id fi ‘Ilm-il-Kalâm» qu’il avait pu achever au mois de Rabî‘ al-Awwal de l’an 676 de l’Hégire. On peut également lui citer une série d’autres livres à l’instar du livre intitulé «al-baḥr al-khiḍam», «risâla fil-waḥy wal-ilhâm» qui est une épître sur la révélation et l’inspiration, un commentaire expliquant les cents paroles «al-mi’a kalimat» du Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) sélectionnées par Cheikh Jâḥiẓ, le livre intitulé «an-najât fil-qiyâma fi amr al-imâma», le livre intitulé «istiqṣâ’-un-naẓari fi imâmat-il-A’immat-il-ithnâ ‘achara» et une autre épître sur la déontologie de recherche intitulé «risâla fi âdâb al-baḥth».
Cheikh Kamâl-ud-dîn Meytham Ibn ‘Ali Ibn Meytham al-Baḥrâni est décédé en l’an 679 de l’Hégire dans le village du nom de Hilnân de Mâkhûz au Baḥrayn.
Naṣîr-ud-dîn Moḥammad Ibn Moḥammad Ibn al-Ḥassan Abû Ja‘far aṭ-Ṭûsi
Cet illustre savant était le maître des philosophes et des théologiens scolastiques de son époque. Et dans notre livre de base, nous lui avons consacré une biographie assez détaillée ainsi que la liste de ses livres dans les sciences rationnelles et juridiques, selon la voie imâmite, en plus de la liste de ses élèves.
Naṣîr-ud-dîn Moḥammad Ibn Moḥammad Ibn al-Ḥassan Abû Ja‘far aṭ-Ṭûsi est né en l’an 597 et décédé en l’an 673 de l’Hégire à Bagdad. Sa tombe se situe dans les couloirs du mausolée sacré de l’Imam al-Kâẓim (Que la paix soit sur lui).
Jamâl-ud-dîn Ibn al-Muṭahhar al-Ḥilli
Il s’agit en fait du grand Cheikh chiite plus connu sous le nom de «Ayatollah» ou de «al-‘Allâma» tout court, et ce surnom lui allait parfaitement d’ailleurs. Il était vraiment une mer de science et il était le professeur de tous ses contemporains.
Cet honorable savant avait à son actif plus de quatre cents livres dans les divers domaines de la science. Nous en avons cité quant à nous au total quatre-vingt-dix dans notre livre de base intitulé «ta’sîs ach-chi‘a li ‘ulûm al-islâm», parmi lesquels une quarantaine était consacrée seulement à la philosophie et à la théologie scolastique.
Jamâl-ud-dîn Ibn al-Muṭahhar al-Ḥilli est décédé après minuit le samedi 20 Moharram de l’an 726 de l’Hégire. Il était alors âgé de 78 ans, et sa tombe se trouve au Nadjaf en Iraq dans les couloirs du mausolée sacré du Commandeur des croyants, l’Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui).
Chérif Jamâl-ud-dîn an-Neysâbûri
Il s’agit de ‘Abdullâh Ibn Moḥammad Ibn Aḥmad al-Ḥusseini, un natif de Ḥalab. Il constituait une vraie référence dans la théologie scolastique. Ibn Ḥajar l’a d’ailleurs cité parmi les savants du huitième siècle dans son livre intitulé «ad-durar al-kâmina» en disant:
«Il était doué dans les Oṣul de la prudence ainsi que dans la littérature arabe. Il avait fait ses études à Osadiyya à Ḥalab. C’était l’une des références dans les sciences rationnelles, et il était chiite. Il est décédé en l’an 770 de l’Hégire.»
Jalâl-ud-dîn as-Suyûṭi a rapporté ce même passage de Ibn Ḥajar dans son propre livre intitule «bughyat-ul-wi‘ât».
Notes:
1- ‘Ilm-ul-Kalâm : Théologie scolastique ou le Verbe (Avec grand V).
2- Mutakallimîn : C’est le pluriel du mot «Mutakallim» qui signifie grand maître du Verbe, de la théologie scolastique.
3- Chahîd : Martyr pour la cause divine.
4- C’est le philosophe du nom d’Aristote qui est souvent considéré comme le tout premier maître en philosophie. Cheikh al-Fârâbi est ainsi considéré comme le deuxième maître.