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Fadak: l’héritage du Prophète Muhammad pour sa fille Fatimah al-Zahra dont elle a été privée
Fadak (en arabe : فَدَكْ) est un village à Hedjaz dans la Péninsule Arabique, près de Khaybar. C’est un vaste terrain rempli de palmeraies et de fermes. Dans l’histoire de l’islam, il y a une controverse entre Fatima (a) et Abu Bakr sur la possession de ce terrain. D’après les sources historiques, lorsque le Prophète (s) conquit les châteaux des Juifs à Khaybar, ils confièrent la possession de la moitié des terrains de Fadak au Prophète (s).
Etant donné que Fadak fut conquis sans aucun combat, selon le Coran, il devient la propriété du Prophète (s). Ce dernier dépensait les revenues du jardin de Fadak, pour les nécessiteux et les Banû Hachim (Hachémites). Le Prophète (s) offrit à la fin de sa vie, ce jardin à sa fille, Fatima az-Zahra (a).
Après le décès du Prophète (s), Abu Bakr s’empara de Fadak en faveur de son califat [1] et priva Fatima (a) de son héritage. Le discours très connus de Fatima az-Zahra (a) contre Abu Bakr, nommé al-Khutba al-Fadakîyya, concerne cet événement.
Certains califes décidèrent pendant des siècles, de rendre Fadak aux descendants de Fatima az-Zahra (a), mais, d’autres lui s’emparaient à nouveau. Aujourd’hui, cet endroit est connu sous nom le de « Wâdî Fatima » (la zone de Fatima (a)), et aussi, ses jardins et sa mosquée sont connus sous le nom des jardins et de mosquée de Fatima (a).
Géographie
Fadak est situé environ à 160 kilomètres de Médine, dans la région de Hedjaz. Bien qu’il se situe près du désert, il est couvert par des palmeraies, de jardins et de fermes.[2]
Aujourd’hui, Fadak est une ville peuplée, sous le nom de al-Hâ’it.[3] En l’an 1975, il y avait environ 21 villages, autour de cette ville et selon le recensement de la population, fait en 2010, il y avait 14 000 habitants.[4]
Importance militaire
Pendant les premières années du début de l’islam, les habitants de Fadak furent des Juifs. Près de Fadak, il y eut des forteresses et une citadelle, nommée Shamrûkh.[5]
Fadak eut une situation stratégique très importante pour les Juifs.[6] D’après les sources, les Juifs y habitaient, jusqu’à l’époque du deuxième calife, Umar ibn al-Khattab. Mais, Umar les bannit.[7]
Importance économique
Grâce au sol fertile et aux ressources en eaux souterraines, Fadak eut des jardins, des fermes et des palmeraies qui avaient des bénéfices très considérables.[8]
Il est dit que la valeur des palmeraies de Fadak fut égale à celles de Koufa, où contenait plusieurs palmeraies fertiles.[9] Il est rapporté que lorsque, Umar ibn al-Khattab voulait bannir les Juifs, il leur paya 50 mille dirhams, le prix de la moitié de Fadak.[10]
D’après certaines sources, on estime qu’à l’époque du Prophète (s), les bénéfices de Fadak furent de 24 mille à 70 mille dinars.[11] Selon certains rapports, le bénéfice de Fadak fut tellement que Banû Hachim n’avaient plus besoin du trésor public.[12]
A l’époque du Prophète (s)
Après la bataille Ahzâb et le complot des Juifs, le Prophète (s) combattit les Juifs de Khaybar et s’acquit Khaybar.
Lorsque les Juifs de Fadak, entendirent la nouvelle de la conquête de Khaybar, ils envoyèrent leur délégué auprès du Prophète (s), pour lui proposer le don de la moitié de Fadak [au Prophète], à condition qu’ils restent en sécurité et que le Prophète (s) ne les combatte pas.[13] et quant le Prophète (s) veut, ils y abandonnent.
Possession de Fatima
Etant donné que Fadak est conquis sans aucun combat,[14] d’après le Coran,[15] il appartient au Prophète (s) et il peut l’offrir à qui il veut.[16] Le Prophète (s) profitait d’abord, des bénéfices de Fadak pour sa vie et en donnait aux Banû Hachim.[17] Il l’offrit enfin, à sa fille, Fatima.[18]
D’après les exégètes du Coran chiites[19] et sunnites,[20] lorsque, le verset 26 de la sourate 17 [: « Donne son droit au Proche »] est révélé, le Prophète (s) offrit Fadak à Fatima (a).
Selon certains savants, Fadak est considéré comme Fay’ et d’après d’autres, il est considéré comme Anfâl. Du fait qu’il y a une divergence dans la signification de ces deux mots, on a évité de les utiliser. Enfin, ce qui est sûr, c’est que Fadak fut un butin saisi, sans aucune guerre.
Après l’événement de Saqîfa et qu’on prêta le serment d’allégeance à Abu Bakr, il annonça que Fadak n’appartient à personne et qu’il est plutôt la propriété du califat.[21]
Fatima (a) alla auprès de Abu Bakr et lui demanda de rendre la possession de Fadak, mais, il lui répondit :
« J’ai entendu le Prophète (s) dire : Nous, les prophètes ne laissons pas d’héritage. Ce que reste de nos biens, est pour les musulmans ».[22]
Fatima (a) lui dit:
« Mon père me l’a offert ».
Abu Bakr lui demanda des témoins. Fatima emmena Ali (a) (son mari) et Umm Ayman.[23] Abu Bakr accepta leur témoignage et écrivit dans une feuille que Fadak appartient à Fatima (a).
En sortant de la mosquée, Umar ibn al-Khattab vit Fatima (a), il prit la feuille et la déchira.[24]
D’après une autre narration, Abu Bakr n’accepta pas leur témoignage. De ce fait, Fatima (a) alla auprès des compagnons du Prophète (s) et fit un discours à propos de Fadak.[25]
Du pont de vue de nombre de ses témoins, il y a une divergence. D’après certaines narrations, ses deux fils, al-Hasan (a) et al-Husayn (a) en faisaient aussi partie.[26] Selon al-Fakhr ar-Râzî, un des serviteurs du Prophète (s) fut parmi les témoins.[27] Al-Balâdhurî dit qu’il s’appelait Ribâh.[28] Le nom de Asmâ’ bt. ‘Umays est rapporté dans les sources chiites, parmi les témoins également.
D’après un rapport, Fatima (a) dit à Abu Bakr :
« Si tu meurs, qui va hériter de toi? »
Abu Bakr lui répondit :
« Ma famille ».
Fatima (a) lui dit :
« Comment cela ! Ta famille a le droit d’hériter de toi, mais, la famille du Prophète (s) n’a pas ce droit? »
Abu Bakr lui répondit :
« Par Allah, ton père n’a laissé aucun bien. Je l’ai entendu dire : Fadak est provisoirement ma propriété. Après mon décès, il appartiendra aux musulmans ».
C’est seulement Abu Bakr qui a rapporté ce hadith du Prophète (s) et personne d’autre.[29]
D’après certaines sources, Fatima (a) avait des ouvriers à Fadak. Cela prouve que le Prophète (s) le lui avait donné avant sa mort.[30]
Fadak resta sous l’observation des califes, jusqu’à la fin du califat des Omeyyades.[31] Selon les sources sunnites, pendant le califat de trois califes, on payait des bénéfices de Fadak aux Banû Hachim et aux nécessiteux. Mais, les Omeyyades n’ont pas poursuivi cette tradition.[32]
L’analyse de l’Ayatollah Sadr de l’événement de Fadak
Sayyid Muhammad Bâqir as-Sadr a considéré l’événement de Fadak, comme un sujet politique et a dit :[33]
« La résistance de Fatima (a) dans l’événement de Fadak, nous montre l’opposition de l’islam et du Kufr (l’impiété) ; l’opposition de la croyance et l’hypocrisie ; l’opposition de l’ordre évident [nass] du Prophète (s) et le conseil [shawrâ] (il fait allusion à la succession du Prophète, et le fait que certains de ses compagnons choisirent Abu Bakr à travers un conseil [shawrâ] et négligèrent la volonté du Prophète (s) à propos de sa succession) … Fadak fut le symbole d’une révolution contre un califat qui se fondait sur l’événement de Saqîfa (ce qui se déroula par Abu Bakr, Umar ibn al-Khattab et Abû ‘Ubayda al-Jarrâh) … Fatima (a) fit alors son combat contre le califat en six étapes :
- Elle envoya son représentant auprès de Abu Bakr pour lui demander de lui rendre Fadak.
- Elle alla et discuta directement avec Abu Bakr.
- Le dixième jour après le décès du Prophète (s), elle fit un discours dans la mosquée du Prophète (s).
- Lorsqu’elle s’alita, les femmes des Muhadjirun et Ansar vinrent lui rendre visite et Fatima (a) leur a fit un discours.
- Lorsque Abu Bakr et Umar ibn al-Khattab vinrent lui rendre visite et lui demander pardon, elle leur dit qu’elle s’est fâchée contre eux et qu’elle ne leur pardonnera jamais.
- Elle fit un testament et demanda à son mari, l’Imam Ali (a), de ne pas informer ceux qui lui avaient fait du mal, de ses funérailles. [34]
Enfin, ce fut Fatima (a) qui a commencé cette révolution contre les califes qui s’étaient emparés du droit de l’Imam Ali (a). Le fait que cette révolte soit commencé par Fatima (a), est important ; d’abord parce qu’elle fut la fille du Prophète (s) et cela pourrait avoir beaucoup d’influences affectives sur les gens ; ensuite, si c’était l’Imam Ali (a) qui commençait la révolte, cela aurait posé des problèmes politiques graves et aurait apporté une discorde profonde au sein de la communauté musulmane.[35]
Références
- Cheikh al-Kulaynî, Al-Kâfî, v 1 p 543
- Yâqût al-Hamawî, Mu’jam al-Buldân, v 4, p 238
- Rasûl Ja’farîyân, Âthâr Islâmî Makki wa Madîni, p 396
- Le site de la ville Ha’it [archive]
- Al-Balâdî, Mu’jam Ma’âlim al-Hijâz, v 2, p 205-206 et vol 7, p 23
- Subhâni, Hawâdith Sâl Haftum hijrat : Sarguzasht Fadak, p 14
- Al-Marjânî, Bahjat an-Nufûs wa al-Asrâr fî Târîkh Dâr hijrat an-Nabi al-Mukhtâr, v 1 p 438
- Yâqût al-Hamawî, Mu’jam Al-Buldân, v 4 p 238; Ibn Manzûr, Lisân al-‘Arab, vol 10, p 437
- Ibn Abi al-Hadîd, Sharh Nahj al-Balâgha, vol 16, p 236
- Al-Jawharî al-Basrî, As-Saqîfa wa Fadak, p 98
- Qutb ad-Dîn ar-Râwandî, Al-Khara’îj wa al-Jara’ih, v 1 p 113; Sayyid b. Tâwûs, Kashf al-Mahajja li Thamart al-Muhja, p 124
- Ustâdî, Fadak, p 390
- Al-Miqrîzî, Imtâ’ al-Asmâ’, v 1, p 325
- At-Tabarî, Târîkh al-Umam wa al-Mulûk, vol 3, p 15
- Le Coran, S al-Hashr, v 6 et 7
- Al-Fakhr ar-Râzî, Mafatîh al-Ghayb, v 29, p 506; ‘Allâma Tabâtabâ’î, Al-Mîzân fî Tafsîr al-Coran, vol 19, p 203
- Al-Balâdhurî, Futûh al-Buldân, p 41
- Cheikh al-Kulaynî, Al-Kâfî, v 1 p 543
- Al-‘Ayyâshî, Tafsîr al-‘Ayyâshî, vol 2, p 287; Al-Kûfî, Tafsîr Furât al-Kûfî, p 239, h 322; Cheikh at-Tabrisî, Majma’ al-Bayân fî Tafsîr al-Coran, vol 8, p 478; Al-Qummî, Tafsîr al-Qummî, vol 2, p 18
- As-Suyûtî, Ad-Dur al-Manthûr, vol 2, p 158 et vol 5, p 273; Al-Muttaqî al-Hindî, Kanz al-‘Ummâl, vol 2, p 158 et vol 3, p 767; Ibn Abi al-Hadîd, Sharh Nahj al-Balâgha, vol 16, p 216; Al-Hâkim al-Hasakânî, p 169; Al-Qundûzî, Yanâbî’ al-Mawadda, p 138 et 359
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- Cheikh al-Kulaynî, Al-Kâfî, v 1 p 543; Al-Halabî, As-Sîrat al-Halabîyya, vol 3, p 512
- Al-Balâdhurî, Ansâb al-Ashrâf, v 1 p 519
- Al-Halabî, As-Sîrat al-Halabîyya, v 3 p 40
- Mafâtîh Al-Ghayb, Fakhr ar-Râzî, v 8 p 125
- Al-Balâdhurî, Futûh al-Buldân, p 43
- Al-Balâdhurî, Ansâb al-Ashrâf, v 1 p 519
- Ibn Abi al-Hadîd, Sharh Nahj al-Balâgha, v 16 p 211
- Al-Bayhaqî, Sunan al-Bayhaqî, v 6 p 301
- Al-Balâdhurî, Futûh al-Buldân, p 40
- Shahîd Sadr, Fadak fi at-Târîkh, p 63
- Shahîd Sadr, Fadak fi at-Târîkh, p 115-117
- Shahîd Sadr, Fadak fi at-Târîkh, p 96