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LE SYSTEME FISCAL COMME LE CODE CIVIL
Il est nécessaire, à ce propos, d’ajouter au Code civil le système fiscal, en tant que l’une des superstructures de la Doctrine économique qui reflètent les traits de celle-ci et s’adaptent selon les circonstances. De même que, dans l’opération de la découverte, il est possible de profiter des rayonnements de la doctrine reflétée sur le Code civil, il est de même possible de mettre à profit des rayonnements doctrinaux similaires dans le système fiscal.
Si nous cherchons un exemple de cette influence de la doctrine économique sur le système fiscal en tant que superstructure de la doctrine, nous pouvons le trouver dans le lien de la doctrine capitaliste avec la fiscalité générale, tout comme nous l’avons fait précédemment pour comprendre le lien entre la doctrine et le code à travers la détermination du lien de cette doctrine avec le code. L’une des facettes du lien entre le capitalisme et la fiscalité générale est l’influence de la doctrine sur l’idée du domaine(1). En effet, le domaine est considéré, dans la fiscalité, comme l’une des sources principales de revenus de l’Etat. Toutefois, l’idée de domaine s’est réduite, l’aire des projets que possède l’Etat s’est rétrécie, et ces projets ont failli disparaître du système fiscal sous l’influence du principe de la liberté économique, lorsque la doctrine capitaliste a prédominé et qu’a prévalu la pensée doctrinale du capitalisme -dont l’une des exigences était que pour préserver la liberté économique des individus l’Etat ne devait intervenir dans l’activité productrice que dans les limites étroites où cette activité prévalait. Il était naturel, par conséquent, que l’Etat capitaliste compte, pour sa fiscalité générale, sur l’impôt et sur d’autres sources similaires de revenus. Puis le domaine a repris sa place comme source importante de revenus, et son aire s’est élargie après l’apparition des tendances socialistes à la nationalisation et après l’ébranlement du principe de la liberté individuelle dans la pensée économique générale.
Une autre manifestation du lien entre la doctrine et la fiscalité générale est le fait que la fonction des revenus de l’Etat diffère selon le type des idées économiques doctrinales dont il a subi l’influence. Ainsi, pendant l’époque où la doctrine capitaliste a régné par ses idées sur la liberté, la fonction essentielle des revenus était de couvrir les dépenses de l’Etat en tant qu’instrument de protection de la sécurité et de la défense du pays. Lorsque les idées socialistes ont commencé à faire irruption dans l’échelle doctrinale, les revenus ont reçu une autre mission, plus large, celle de corriger la mauvaise distribution, de rapprocher les unes des autres les classes, et d’instaurer la justice sociale conformément aux nouvelles idées doctrinales. L’Etat ne se contentait plus des revenus ou des impôts suffisants pour couvrir ses dépenses, en tant qu’instrument, mais les a étendus autant que sa nouvelle mission l’imposait.
Ces manifestations prouvent l’adaptation de la fiscalité générale de la société à sa base doctrinale, tout comme s’y adapte le Code civil, et c’est ce qui en fait un fonds pour l’opération de la découverte, sous forme d’un étage supérieur par lequel le chercheur contrôle l’étage inférieur, c’est-à-dire la doctrine économique.
RESUME ET DEDUCTIONS
A la lumière de ce qui précède, il devient nécessaire d’inclure plusieurs statuts et règles juridiques de l’Islam, considérés comme superstructures de la Doctrine, dans le cadre de l’opération de la découverte de ladite Doctrine, bien que ces statuts et règles juridiques ne fassent pas tous partie du fond de la Doctrine elle-même.
C’est pourquoi la recherche que nous effectuons dans le présent ouvrage réserve une grande place à un bon nombre de statuts de l’Islam, relatifs aux relations sociales et aux droits qui régissent les rapports pécuniaires entre les individus. Elle réserve également une place à certains statuts de la Législation relatifs à l’organisation des relations fiscales entre l’Etat et la Ummah, et à la détermination des revenus de l’Etat et de sa politique en ce qui concerne l’emploi de ces revenus. Car le présent ouvrage ne se propose pas seulement d’exposer la Doctrine économique, mais s’efforce aussi d’effectuer l’opération de la découverte de cette Doctrine, et de déterminer la méthode, les modalités, le contenu et les conséquences de cette opération.
C’est pour cette raison également que nous allons sélectionner et harmoniser, parmi les statuts de l’Islam relatifs aux droits et à la fiscalité, ce qui peut constituer une superstructure de la Doctrine et qui peut éclairer celle-ci pendant l’opération de la découverte. Quant aux statuts qui ne contribuent pas à cet éclairage, ils seront exclus du cadre de la recherche.
Prenons comme exemples l’intérêt usuraire, la fraude, l’impôt d’équilibre, l’impôt de Jihâd. L’Islam a prohibé l’intérêt usuraire dans les transactions tout comme il a prohibé la fraude, mais la prohibition de l’intérêt usuraire et l’interdiction du prêt à intérêts contribuent à l’opération de la découverte, car elles font partie d’une superstructure de la théorie de la richesse produite, et découvrent la base générale de la distribution en Islam, comme nous le verrons dans la recherche sur la distribution de la post-production. Quant à la prohibition de la fraude, elle n’a pas de cadre doctrinal ; aussi les lois de tous les pays s’y accordent-elles, malgré les différences de leurs doctrines économiques.
Il en va de même en ce qui concerne les impôts d’équilibre et de Jihâd. En effet, l’impôt qu’institue l’Islam pour préserver l’équilibre -comme la Zakât, par exemple- entre dans le cadre de l’opération de la découverte, ce qui n’est pas le cas pour l’impôt de Jihâd, prescrit pour financer l’armée des Mujahidîn(2), car ce dernier impôt a trait au rôle de l’Appel(3)
dans l’Etat islamique, non pas à la Doctrine économique en Islam.
L’OPERATION DE COMBINAISON ENTRE LES STATUTS
Lorsque nous abordons une série de statuts islamiques qui organisent les relations sociales et déterminent les droits et les obligations, pour les dépasser vers ce qui est plus profond, à savoir les fondements essentiels qui constituent la Doctrine économique en Islam, nous ne devons pas nous contenter d’exposer ou d’examiner chacun de ces statuts de façon séparée ou indépendante des autres statuts. Une telle méthode d’isolement et d’individualisation dans la recherche effectuée sur chacun de ces statuts est adaptée à une recherche sur les statuts de la Charî’ah -au niveau du Code civil- car un tel niveau permet d’exposer individuellement et indépendamment les uns des autres les statuts, étant donné que l’étude des statuts de la Charî’ah au niveau du Code civil ne dépasse pas les domaines accessoires de ces statuts, et se borne à exposer les statuts islamiques qui organisent les contrats de vente, de loyer, de prêt, d’association, par exemple, sans dépasser ce stade pour une opération de combinaison entre ces statuts, aboutissant à une règle générale. En revanche, lorsque nous étudions et exposons ces statuts dans le cadre de l’opération de la découverte de la Doctrine, il ne suffit plus d’exposer individuellement les statuts pour découvrir la Doctrine – que les recherches de nombreux Musulmans s’en contentent- mais il nous faut réaliser l’opération de combinaison entre ces unités, c’est-à-dire étudier chacune d’elles en tant que partie d’un tout, et un aspect d’une formule générale bien soudée pour aboutir à la découverte d’une règle générale qui rayonne de l’ensemble ou à travers le complexe combiné, et qui soit capable de l’expliquer et de le justifier. Avec la méthode d’isolation et de vision individuelle, nous ne pourrons pas parvenir à une telle découverte.
Ainsi, l’abolition de l’intérêt du capital dans le contrat de prêt, l’autorisation du gain résultant du loyer d’un moyen de production dans un contrat de louage, l’interdiction faite à l’employeur de s’approprier, à la suite d’un contrat de louage, la matière naturelle qu’acquiert son salarié, tout ceci constitue des statuts qu’il faut étudier -après avoir vérifié leur conformité à la Charî’ah- d’une façon liée, et qu’il faut combiner, et ce afin de pouvoir en déduire la règle islamique de la distribution de la richesse produite, laquelle fait distinguer l’attitude islamique envers la distribution de celle de la doctrine socialiste – qui fait reposer la distribution de la richesse produite sur la base du travail seulement- et de celle de la doctrine capitaliste -qui fonde sa distribution sur les éléments communs matériels et humains- de la formation de la richesse produite.
LES CONCEPTS QUI CONTRIBUENT A L’OPERATION
Nous pouvons placer au rang des statuts entrant dans l’opération de la découverte les notions qui constituent une partie importante de la culture islamique.
Par concept, nous entendons toute opinion ou toute conception islamique expliquant une réalité cosmique, sociale ou législative. Ainsi, la croyance selon laquelle l’univers est lié et attaché à Allah -Qu’IL soit Exalté- est l’expression d’une conception islamique déterminée de l’univers(4). De même, la croyance selon laquelle la société humaine a traversé une phase de nature innée et d’instinct avant d’arriver à la phase où règnent la raison et la réflexion est l’expression d’un concept islamique de la société(5). La croyance selon laquelle la propriété n’est pas un droit individuel, mais une opération de délégation (gérance), reflète un concept islamique spécifique d’une législation donnée, à savoir la propriété d’un bien ; car selon la conception islamique, le bien appartient tout entier à Allah, Qui délègue parfois les individus pour s’en occuper. En langage juridique, cette délégation est appelée propriété.
Les concepts sont donc des points de vue islamiques concernant l’interprétation de l’univers et de ses phénomènes, la société et les relations qui s’établissent en son sein, ou n’importe quel statut promulgué. C’est pourquoi ils ne comprennent pas directement des statuts. Toutefois, une partie d’entre eux nous est utile dans notre tentative de connaître la Doctrine économique en Islam : il s’agit de cette partie des concepts islamiques qui sont relatifs à la vie économique et à ses phénomènes, ou aux statuts islamiques qui sont promulgués à son égard.
Pour éclairer d’une façon générale le rôle que peut jouer cette partie des statuts dans la détermination des aspects de la Doctrine économique en Islam, nous devons anticiper sur les résultats qu’enregistreront certains des prochains chapitres et en emprunter deux concepts islamiques qui entrent dans l’opération de découverte de la Doctrine que nous effectuons dans le présent ouvrage.
L’un de ces deux concepts est le concept islamique de la propriété, selon lequel Allah -Qu’IL soit Exalté- a mandaté la communauté pour gérer les biens et les richesses de la nature, et a fait de la réglementation de la propriété privée un moyen dans le cadre duquel l’individu réalise les exigences de ce mandat, telles que l’exploitation et la protection des biens, et leur dépense dans l’intérêt de l’homme, étant entendu que la possession est une opération que l’individu exerce pour le compte de la communauté, et pour son propre compte dans le cadre de la communauté.
L’autre concept que nous empruntons aux chapitres à venir est l’avis de l’Islam sur la circulation en tant qu’un phénomène important parmi les phénomènes de la vie économique. L’Islam considère que la circulation constitue, de par sa nature originelle, une branche de la production ; car lorsque le commerçant vend les produits d’autrui, il participe dans la production, étant donné que la production est toujours une production d’utilité et non pas de matière, celle-ci ne pouvant pas être recréée. Donc, en apportant le nouvel article produit et en le mettant en circulation à la disposition des consommateurs, il réalise une nouvelle utilité. Mieux, sans cette mise en circulation -faite par le commerçant- l’article serait sans utilité pour les consommateurs. Toute tendance dans la circulation écartant celle-ci de sa réalité originelle et en faisant ainsi une opération parasitaire visant uniquement à l’enrichissement et aboutissant à l’allongement de la distance entre l’article et le consommateur… est une tendance anormale et différente de la fonction naturelle de la circulation.
Ajournons l’explication détaillée du fondement islamique de ces deux concepts -que nous étudierons de manière exhaustive dans le chapitre qui leur est consacré dans le présent ouvrage, et contentons-nous de ce bref exposé qu’il nous fallait faire pour éclairer le rôle des concepts dans l’opération, au risque de nous répéter parfois.
A la lumière de ces deux modèles de concepts islamiques, nous pouvons comprendre et déterminer le rôle que peuvent jouer de tels concepts à l’échelle de recherches et dans l’opération de la découverte.
Il y a des concepts qui jouent le rôle d’éclaircissement de certains statuts, aident à leur compréhension à partir des Textes canoniques les concernant, et à franchir les barrières qui feraient obstacle à cette compréhension. Ainsi, le premier concept que nous venons de mentionner, relatif à la propriété privée, prépare la mentalité islamique et la rend apte à percevoir les Textes canoniques limitant le pouvoir du propriétaire selon les exigences de l’intérêt général de la communauté. Car, selon ledit concept, la propriété est une fonction sociale attribuée par le Législateur à l’individu pour qu’il participe à la charge de gérance qu’Allah a attribuée à l’homme sur cette terre, et non pas un droit personnel n’admettant ni restriction ni exception, et il est donc naturel que la propriété soit soumise aux exigences de cette gérance. Dès lors, il est facile, à la lumière des stipulations de cette conception, d’accepter les textes limitant le pouvoir du propriétaire et autorisant même dans certains cas le recours à l’expropriation, tels que les textes islamiques relatifs à la terre et stipulant que si le propriétaire d’une terre n’exploite pas celle-ci et n’en prend pas soin -conformément aux exigences de la gérance- il sera déchu de son droit sur elle et exproprié, et qu’elle sera donnée à un tiers.
Nombreux sont ceux qui ont hésité à suivre ces textes parce que, selon eux, ils vont à l’encontre de l’intangibilité du caractère sacré de la propriété. Or il est évident que s’ils considéraient ces textes avec la vision du concept islamique de la propriété, ils n’auraient pas de difficultés à les adopter et à en comprendre l’idée et l’esprit.
Ainsi, nous savons que les concepts islamiques dans le domaine économique constituent un cadre idéologique qu’il est nécessaire d’adapter afin que les textes législatifs de l’Islam s’y cristallisent complètement et qu’ils deviennent facilement compréhensibles.
Nous remarquons que certains de ces textes législatifs en ont tenu compte et ont présenté la conception ou le cadre pour en faire le prélude à la présentation du statut canonique. En effet, il est dit dans un hadith relatif à la terre et à son appropriation par l’homme :
«La terre est à Allah -Qu’IL soit Exalté- ; Il l’a léguée à Ses serviteurs. Quiconque d’entre eux cesse d’exploiter une terre pendant trois années consécutives sans raison valable en sera dessaisi, et la terre sera confiée à un autre.»
Ici, nous remarquons que le hadith a recouru à un concept déterminé de la propriété de la terre et du rôle de l’individu dans cette propriété, pour expliquer le statut de l’expropriation de la terre et la justification de cette expropriation.
Certains concepts islamiques tendent à former une base sur laquelle se fonde le “comblement du vide juridique” dont se charge, de droit, le Tuteur. Par exemple, le concept islamique de la circulation, que nous avons exposé précédemment, peut justement devenir le fondement de l’utilisation par l’Etat de ses pouvoirs dans les domaines de l’organisation de la circulation, ce qui lui permet d’interdire -dans les limites de ces pouvoirs- toute tentative susceptible d’éloigner la circulation de la production et d’en faire une opération de prolongation de la distance entre le consommateur et l’article produit, au lieu d’être une opération de préparation de l’article et de son acheminement vers le consommateur.
Les concepts islamiques jouent donc le rôle de projection de lumière sur les textes législatifs généraux, ou le rôle d’alimentation de l’Etat en réglementations économiques qui doivent remplir la zone de vide juridique.
LA ZONE DE VIDE [JURIDIQUE] DANS LA LEGISLATION ECONOMIQUE
Puisque nous évoquons ici la zone de vide dans la Législation économique, nous devons lui accorder une grande importance dans l’opération de la découverte de la Doctrine économique, étant donné qu’elle représente un aspect important de la Doctrine économique en Islam. Car la Doctrine économique en Islam comporte deux aspects : le premier a été rempli par l’Islam d’une façon accomplie n’admettant aucun changement ni aucun remplacement ; le second constitue la zone de vide (dans la Doctrine) dont la mission de le remplir est confiée par l’Islam à l’Etat (ou au Tuteur), lequel doit le remplir selon les exigences et les nécessités des buts généraux de l’Economie islamique à chaque époque.
Lorsque nous parlons de “zone de vide juridique”, nous faisons allusion à la Charî’ah islamique et à ses textes juridiques, et non pas à la réalité appliquée de l’Islam que la Ummah a vécue à l’époque du Saint Prophète (saw) ; car celui-ci a rempli ce vide conformément aux buts de la Charî’ah dans le domaine économique, à la lumière des circonstances dans lesquelles vivait la société islamique. Mais en effectuant l’opération du remplissage du vide, il ne l’a pas fait en sa qualité de Prophète communiquant la Législation Divine, immuable partout et à toutes les époques, en sorte que ce remplissage particulier du vide juridique par la conduite du Saint Prophète (saw) aurait été l’expression d’une formule législative immuable, mais il l’a rempli en sa qualité de Tuteur, chargé par la Charî’ah de remplir la zone du vide selon les circonstances.
Ce qui précède nous amène aux considérations suivantes :
1- L’appréciation de la Doctrine économique en Islam ne peut se faire sans l’inclusion de la zone de vide juridique dans la recherche (sur cette appréciation), et sans l’estimation des possibilités de ce vide, et sans savoir combien l’opération de son remplissage peut contribuer -avec la zone initialement remplie par la Charî’ah- à la réalisation des buts de l’Economie islamique.
Si nous négligions la zone de vide juridique et son rôle important, cela reviendrait à fragmenter les possibilités de l’Economie islamique et à insister sur ses éléments immuables en en excluant les éléments variables.
2- Les règles juridiques par lesquelles le Saint Prophète (saw) a rempli, en sa qualité de Tuteur, la zone de vide de la Doctrine, ne sont pas des statuts de nature fixe, car le Saint Prophète (saw) ne les avait pas promulgués en sa qualité de “Communicateur” des statuts généraux fixes, mais en tant que Gouvernant et Tuteur des Musulmans. Ils ne constituent donc pas une partie fixe de la Doctrine économique en Islam, mais jettent, dans une large mesure, la lumière sur l’opération du remplissage du vide que l’on doit effectuer à chaque époque selon les circonstances, et facilitent la compréhension des buts essentiels que visait le Saint Prophète (saw) dans sa politique économique ; ce qui aide toujours à remplir la zone du vide juridique à la lumière de ces buts.
3- C’est pourquoi la Doctrine économique en Islam est complètement liée au régime politique sur le plan de l’application. Par conséquent, s’il n’y a pas un gouvernant ou un appareil gouvernant jouissant des mêmes pouvoirs que ceux dont jouissait le Saint Prophète (saw) en sa qualité de Gouvernant (et non pas de Prophète), il ne sera pas possible de remplir la zone de vide dans l’Economie islamique conformément aux exigences des buts islamiques et selon les circonstances. Et, par conséquent, il deviendra impossible d’appliquer la Doctrine économique complètement et de façon à pouvoir récolter ses fruits et réaliser ses buts.
Etant donné que le présent ouvrage traite de la Doctrine économique, il n’a évidemment pas à s’occuper du régime politique en Islam, ni du type de la personne ou de l’appareil qui peut légalement succéder à la Tutelle ou dans les pouvoirs du Saint Prophète (saw) en sa qualité de Gouvernant, ni des conditions que doit remplir cette personne ou cet appareil. Tous ces détails sont hors de notre propos. Aussi supposerons-nous dans les recherches du présent ouvrage l’existence d’un Gouvernant légal, que l’Islam autorise à se charger des pouvoirs du Saint Prophète (saw) en sa qualité de Gouvernant, et emploierons-nous cette supposition pour faciliter notre discussion sur la Doctrine économique et sa zone de vide juridique, et pour brosser un portrait des buts et des fruits qu’elle peut réaliser.
Quant à savoir :
– Pourquoi la zone de vide juridique dans la Doctrine économique islamique a-t-elle été laissée ainsi, sans être remplie initialement par des statuts fixes ?
– Quelle est l’idée qui justifie l’existence de cette zone dans la Doctrine, et le fait que la charge de son remplissage ait été laissée au Gouvernant ?
– Et quelles sont par conséquent les limites de la zone de vide juridique, à la lumière des arguments de la jurisprudence islamique ?
nous répondrons à toutes ces interrogations dans les recherches à venir.
L’OPERATION DE L’IJTIHAD(6) ET LA SUBJECTIVITE
Nous avons appris jusqu’à présent que le bagage dont nous disposons pour mener à bien l’opération de découverte de la Doctrine économique en Islam est constitué de statuts et de concepts. Il est temps maintenant de dire quelques mots sur la méthode par laquelle nous accédons à ces statuts et concepts, et sur les risques qu’elle comporte. Car si c’est par l’intermédiaire des statuts et des concepts que nous entendons découvrir la Doctrine économique, il est naturel de nous demander comment nous pourrons parvenir tout d’abord à ces statuts et concepts eux-mêmes.
La réponse à cette interrogation est que nous rencontrons ces statuts et concepts face à face et d’une façon directe dans les textes islamiques qui comprennent la Législation ou un point de vue islamique déterminé.
Ainsi, il nous suffit de passer en revue les textes du Saint Coran et de la Sunnah(7) à cet égard pour rassembler le nombre suffisant de statuts et de concepts qui finiront par nous conduire aux théories doctrinales générales.
Toutefois le problème ne consiste pas seulement à rassembler des textes, car ceux-ci ne laissent pas voir, le plus souvent, leur contenu législatif ou conceptuel -le statut ou le concept- d’une façon nette et précise et de manière à ce qu’il ne subsiste de doute sur aucun des aspects de ce contenu. Au contraire, très souvent le contenu se trouve éclipsé, ou les contenus paraissent différents et discordants, auxquels cas la compréhension du texte et la découverte du contenu précis parmi l’ensemble des textes qui traitent de ce contenu deviennent une opération complexe d’ijtihâd, et ne sont guère d’une compréhension facile.
Nous ne voulons pas souligner ici la nature de cette opération, ses fondements, ses règles et ses méthodes jurisprudentielles, car cela est hors de notre propos, mais nous voulons seulement montrer une vérité sur la Doctrine économique et mettre en garde contre un risque qui pourrait se produire au cours de l’opération de la découverte.
Cette vérité est que l’image que nous concevons de la Doctrine économique étant dépendante des statuts et des concepts, elle est le reflet d’un ijtihâd donné, car ces statuts et concepts dont dépend l’image sont le résultat d’un ijtihâd particulier dans la compréhension de textes et la méthode pour les coordonner et les réunir. Et étant donné que l’image que nous concevons de la Doctrine économique résulte d’un point de vue “ijtihâdite”, elle n’est pas forcément l’image vraie, l’erreur dans l’ijtihâd étant possible. C’est pourquoi il devient possible que des penseurs islamiques différents présentent des thèses différentes de la Doctrine économique en Islam, suivant la différence de leurs ijtihâd ; ce qui n’empêche pas toutes ces images (thèses) d’être des images islamiques de la Doctrine économique, puisqu’elles expriment une opération de l’ijtihâd que l’Islam a admise et autorisée, et à laquelle il a fixé des méthodes et des règles. Ainsi, l’image est considérée comme islamique tant qu’elle aura été le résultat d’un ijtihâd légalement permis, abstraction faite de sa conformité ou non à la réalité de la Doctrine économique en Islam.
Telle est cette vérité. Quant au danger qui entoure l’opération de la découverte -fondée sur l’ijtihâd dans la compréhension des statuts et des concepts des textes- c’est l’élément subjectif, et le glissement vers la subjectivité de l’opération de l’ijtihâd ; car plus l’opération de la découverte est objective – et plus elle s’écarte d’un apport subjectif- plus elle sera précise et mieux elle aura réussi à atteindre son but. En revanche, si le praticien(8)
ajoute, à travers l’opération de la découverte et de la compréhension des textes, quelque chose de personnel, et participe au résultat, la recherche perd de sa fidélité objective et de son véritable caractère de découverte.
Ce danger grandit et s’aggrave lorsque de grandes distances historiques et réalistes(9)séparent le praticien des textes qu’il traite, et que ces textes concernent des problèmes tout à fait différents -dans la façon de les traiter- de la réalité dans laquelle vit le praticien, tels les textes législatifs et conceptuels rattachés aux aspects sociaux de la vie humaine. C’est pour cela que le danger de la subjectivité sur l’opération de la découverte de l’Economie islamique est plus grand que son danger sur l’opération de l’ijtihâd dans d’autres statuts individuels, tels que le statut de la pureté rituelle de l’urine d’oiseau, ou celui de l’interdiction de pleurer pendant la Prière, ou celui de l’obligation du repentir pour le pécheur.
Et c’est à cause de l’accroissement du danger de la subjectivité dans l’opération que le praticien effectue qu’il nous fallait mettre en évidence ce point, et déterminer les sources de ce danger. Nous pouvons, à cet égard, mentionner les quatre causes suivantes comme étant les plus importantes des sources du danger de la subjectivité :
1- La justification de la réalité ;
2- La fusion du texte dans un cadre spécifique ;
3- Le dépouillement de la preuve légale de ses circonstances et conditions ;
4- L’adoption d’une attitude spécifique d’une façon préalable, vis-à-vis du texte.
La justification de la réalité
L’opération de justification de la réalité est la tentative, volontaire ou involontaire, du praticien de développer le texte et de le comprendre d’une façon particulière qui justifie la réalité corrompue dans laquelle il vit, le praticien considérant cette justification comme un fait nécessaire inévitable. C’est ce qu’ont fait certains penseurs musulmans qui, soumis à la réalité sociale qu’ils vivaient, ont essayé d’adapter le texte à la réalité au lieu de penser à adapter la réalité au texte. Il en est résulté que les preuves de l’interdiction de l’usure et de l’intérêt ont été interprétées de façon à suivre la réalité corrompue, à savoir que l’Islam autoriserait l’intérêt s’il n’est pas excessif, et qu’il l’interdirait seulement lorsqu’il atteint une somme exorbitante, dépassant les limites du raisonnable, comme l’indiquerait ce Verset coranique :
«O vous qui croyez ! Ne vivez pas de l’usure produisant plusieurs fois le double. Craignez Allah ! Peut-être serez-vous heureux.» (10)
Les limites du raisonnable sont ici celles auxquelles ces penseurs se sont habitués dans sa réalité tirée de leur vie et de leur société. En fait, cette réalité les a empêchés justement de percevoir le motif de ce Noble Verset, qui ne vise pas à autoriser l’intérêt qui ne multiplie pas le prêt, mais veut seulement montrer les extrêmes auxquels l’usure pourrait aboutir lorsque le débiteur serait accablé par plusieurs fois le double de ce qu’il a emprunté, en raison de l’accumulation de l’usure et de l’accroissement anormal et continuel du capital usuraire, accompagnés de l’aggravation de la misère du débiteur, et son effondrement à la fin.
Si ces penseurs voulaient s’en tenir strictement au Saint Coran, loin des suggestions et des déductions de la réalité vécue, ils auraient lu cette Parole d’Allah :
«Si vous vous repentez, votre capital vous restera. Ne lésez personne et vous ne serez pas lésés.» (11)
Ils auraient compris qu’il ne s’agit pas d’une guerre d’un type particulier contre l’usure “jahilite”(12) qui multipliait plusieurs fois la dette, mais d’une Doctrine économique qui a une vision particulière du capital, vision qui détermine les justifications de son développement et qui condamne en lui tout surplus -si infime soit-il- dans ces justifications et ce conformément au principe de l’obligation faite au prêteur de se contenter de récupérer la totalité de son capital, sans léser ni être lésé.
La fusion du texte dans un cadre particulier
Quant à l’opération de fusion du texte dans un cadre particulier, elle consiste à étudier le texte dans un cadre idéologique non islamique. Ce cadre peut, ou non, être issu de la réalité vécue. Le praticien essaie donc de comprendre le texte dans ce cadre particulier. S’il le trouve non concordant avec son cadre idéologique, il le néglige et passe à d’autres textes qui concordent avec ce cadre ou tout au moins qui ne se heurtent pas à lui.
Nous avons vu précédemment comment des textes qui limitent le pouvoir du propriétaire et autorisent parfois sa dépossession de sa terre, ont été négligés, et comment d’autres textes leur ont été préférés, tout simplement parce que les premiers de ces textes ne concordaient pas avec le cadre idéologique qui exalte à tel point la consécration de la propriété privée qu’il la place au-dessus de toute autre considération.
Commentant le texte qui stipule que “si la terre n’est pas mise en valeur par son propriétaire, le Tuteur l’en dépossède et l’exploite au profit de la Ummah”, un faqîh a dit : «Il faudrait plutôt négliger de suivre ce récit, car il contredit les fondements et les arguments rationnels.»
Par “arguments rationnels”, il entend les idées qui affirment le “caractère sacré” de la propriété. Or le “caractère sacré de la propriété” et le degré de sacralité de ce caractère doivent être tirés de la Charî’ah. Mais si ces idées jugent a priori et de façon à pouvoir décider à leur guise la compréhension du texte législatif, cela s’appelle déduction dans un cadre idéologique emprunté. Autrement, quel argument rationnel peut-on tirer du caractère si sacré de la propriété qu’il interdit de suivre le texte législatif précité ? La propriété privée est-elle autre chose qu’une relation dans le cadre de la société entre l’individu et un bien ? Or cette relation est une supposition et un axiome que la société ou tout autre législateur instituent pour réaliser un but déterminé, et elle n’entre pas, par conséquent, dans le cadre d’une recherche rationnelle abstraite ou rationnelle empirique.
Souvent, nous remarquons que certains praticiens soutiennent dans de tels domaines l’interdiction de déposséder un propriétaire de son bien, en arguant par exemple que l’usurpation est détestable rationnellement. Or c’est là une induction stérile, car l’usurpation est une dépossession illicite d’un bien. Mais c’est la Charî’ah qui détermine si une telle dépossession est ou non licite, et c’est d’elle que nous devons l’apprendre, sans lui imposer une idée a priori. Si elle décide que la dépossession est illicite, ce sera donc une usurpation ; mais si elle impose à une personne une telle dépossession, celle-ci ne sera pas une usurpation, ni par conséquent détestable.
Voulant inférer du statut juridique de la propriété privée de la terre, un autre faqîh a écrit : «Le besoin incite à cela [la réglementation de la propriété privée de la terre] et la nécessité s’y fait fortement sentir, car l’homme n’est pas comme les bêtes. Il est citadin par tempérament, il lui faut une maison dans laquelle il se réfugie, une place qui lui soit propre. Si donc [la propriété privée… ] n’avait pas été instituée, cela aurait causé une grande gêne, et même plus, aurait équivalu à exiger l’insupportable.»
Certes nous reconnaissons l’existence de la propriété privée en Islam, et notamment sur la terre. Mais ce que nous n’admettons pas, c’est que le statut dans la Charî’ah islamique soit puisé dans l’enracinement historique de l’idée de la propriété, comme l’a fait ce faqîh dont les dimensions idéologiques et les conceptions du passé, du présent et de l’avenir ne dépassent pas le cadre historique dans lequel a vécu la propriété privée. Aussi voyait-il derrière toute spécialité dans l’histoire de la vie humaine l’ombre de la propriété privée, qu’il justifiait et interprétait, au point qu’il ne pouvait plus distinguer la réalité de l’ombre. Il s’est mis à croire que puisque l’homme a besoin d’une maison qui lui soit propre et dans laquelle il se réfugie -selon son expression- il a donc besoin de la posséder comme une propriété privée, afin qu’elle lui soit propre et qu’il puisse s’y réfugier. Si ce praticien (jurisconsulte) pouvait distinguer entre habiter dans un domicile privé, et posséder en propriété privée ce domicile, il ne se serait pas trompé dans cette imbrication historique entre les deux situations, et aurait pu réaliser clairement que demander l’insupportable, c’est interdire à l’homme d’avoir un domicile privé, et non pas ne pas lui faire acquérir ce domicile en propriété privée. Car les étudiants dans une cité universitaire, ou les membres d’une société socialiste, habitent chacun dans un domicile personnel sans le posséder en propriété privée.
C’est ainsi que notre faqîh a fait, inopinément, du prestige historique de la propriété privée et des idées qu’il suggère sur la nécessité de cette propriété pour l’humanité, un cadre pour sa pensée jurisprudentielle.
Parmi les cadres idéologiques qui jouent un rôle actif dans l’opération de compréhension du texte, figure le cadre linguistique. Ainsi, si le mot essentiel du texte était un terme chargé d’histoire, c’est-à-dire ayant évolué à travers le temps, il est normal que le chercheur essaie spontanément de le comprendre dans sa signification réelle, et non pas dans son histoire lointaine. Or cette signification pourrait être récente dans la vie du terme, et le produit linguistique d’une nouvelle doctrine d’une civilisation naissante. Par conséquent, lorsqu’on veut déterminer le sens d’un texte, il faut prendre bien garde de ne pas se fier à un cadre linguistique accidentel qui n’aurait pas vécu avec le texte depuis sa naissance.
Il peut arriver que le processus du conditionnement social de la propriété contribue à faire dévier celui qui s’occupe d’un texte d’une compréhension correcte. Même si le mot a conservé son sens originel à travers le temps, il peut arriver qu’il devienne, à travers certaines équivoques sociales dans sa signification, une pensée particulière ou un comportement précis -conditionné par cette pensée ou ce comportement au point parfois que sa signification psychologique prédomine, selon le processus du conditionnement produit par une situation sociale donnée- par rapport à sa signification linguistique originelle ; ou tout au moins que la donnée linguistique du mot se mélange avec la donnée psychologique conditionnelle, laquelle est en réalité davantage le résultat d’une situation sociale que vit le chercheur que la résultante du mot lui-même.
Prenons comme exemple le mot “socialisme”. Ce mot a été associé, à travers des doctrines sociales modernes qu’a vécues l’homme contemporain, à un bloc de pensées, de valeurs et de comportements, lequel bloc est devenu, dans une certaine mesure, une partie importante de sa signification sociale aujourd’hui, bien que sur le plan purement linguistique il ne porte rien de ce bloc. Il en va de même pour le mot “ouailles” que l’histoire de la féodalité a chargé d’une grave conséquence, associée à la conduite du féodal, propriétaire de la terre, avec les serfs qui la cultivaient. Si nous traitons de textes comportant le mot “socialisme” ou le mot “ouailles”, tel ce texte qui dit :«Les gens sont associés dans l’eau, le feu et l’herbe», ou cet autre affirmant : «Le Tuteur a un droit sur les ouailles”, nous rencontrons le danger de nous plier au conditionnement social de ces mots, et de leur attribuer le sens social qu’ils ont vécu, loin de l’ambiance du texte, au lieu de leur donner le sens réel qu’ils expriment.
Notes:
1-Par domaine, nous entendons des biens qui constituent des possessions de l’Etat, tels que les terres, les forêts et les usines dont l’Etat est propriétaire, et qui lui procurent des revenus, tout comme procurent des bénéfices divers à leurs propriétaires les terres, forêts et usines que possèdent en propriété privée des individus.-
2-Les combattants musulmans.
3-La communication et la diffusion du Message de l’Islam..
4- «Ce qui est dans les cieux et ce qui est sur la terre appartient à Allah. La Science d’Allah s’étend à toute chose.» (Le Coran, Sourate al-Nisâ’, 4 : 126).
5- «Les hommes formaient une seule communauté. Allah a envoyé les Prophètes pour leur apporter la Bonne Nouvelle et pour les avertir.» (Sourate al-Baqarah, 2 : 213)
«Les hommes ne formaient qu’une seule communauté, puis ils se sont opposés les uns aux autres.» (Sourate Yûnus, 10 : 19)
6-L’Ijtihâd est une opération de déduction des statuts légaux (Lois) à partir des Sources de la Loi islamique.
7-Les traditions, les paroles, les gestes, l’attitude, les comportements du Prophète.
8-“Praticien” signifie ici : “celui qui pratique l’opération ou la tâche de la découverte ou de l’élaboration de la Doctrine économique islamique.
9-Par “distance réaliste”, l’auteur entand l’éloignement de la réalité vécue.
10-Sourate Al ‘Imrân, 3 : 130
11-Sourate al-Baqarah, 2 : 279
12-Préislamique.