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La traduction et l’exégèse de la Sourate At-Tawba (le Repentir)
Voici, enfin, le verset 65 de la sourate IX du noble Coran :
وَلَئِن سَأَلْتَهُمْ لَيَقُولُنَّ إِنَّمَا كُنَّا نَخُوضُ وَنَلْعَبُ قُلْ أَبِاللَّـهِ وَآيَاتِهِ وَرَسُولِهِ كُنتُمْ تَسْتَهْزِئُونَ
O Prophète ! Si tu leur demandes la cause de leur rire, ils diront : Nous étions en conversation et nous plaisantions. Dis-leur : Vous moquerez-vous de Dieu, de Ses miracles et de Son messager ? (9:65)
Les hypocrites prétendaient qu’ils ne se moquaient pas du messager de Dieu et des Musulmans, mais qu’il s’agissait de simples plaisanteries inoffensives. Alors, dans ce verset, le noble Coran dit, explicitement, que personne n’a le droit de plaisanter avec le Seigneur, avec le messager de Dieu et avec la religion.
لَا تَعْتَذِرُوا قَدْ كَفَرْتُم بَعْدَ إِيمَانِكُمْ إِن نَّعْفُ عَن طَائِفَةٍ مِّنكُمْ نُعَذِّبْ طَائِفَةً بِأَنَّهُمْ كَانُوا مُجْرِمِينَ
Dis aux hypocrites : Ne cherchez point à vous excuser. Vous êtes devenus infidèles après avoir cru. Si Nous pardonnons à une partie d’entre vous, Nous en châtierons une autre, et cela parce qu’ils sont criminels. (9:66)
Dans les versets précédents, nous avons lu des versets qui nous ont relaté le mauvais comportement des hypocrites, à l’égard du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). Dans le verset 66 de la sainte sourate « Tobeh » (Le Repentir), Dieu dit à Son messager de répondre aux hypocrites.
Dans ce verset, le Seigneur dit que les hypocrites ne pourront pas inventer des prétextes, pour justifier leurs mauvaises actions. Pourraient-ils trouver, par exemple, comme nous l’avons lu dans les versets précédents, un prétexte, pour s’être moqué du messager de Dieu ?
Selon ce verset coranique, ce qui prive les hypocrites de tout prétexte, c’est qu’ils sont devenus rebelles et désobéissants, après avoir cru. Dieu dit, dans le verset 66 de la sainte sourate « Tobeh » (Le Repentir), que les hypocrites seront châtiés, par le Seigneur, pour leurs péchés et leurs mauvaises actions. Mais Dieu épargnera ceux, parmi eux, qui se sont laissés tromper par les autres.
Par contre, ceux qui ont commis leurs péchés, en tout connaissance de cause et de manière tout à fait intentionnelle, seront frappés, comme nous le dit explicitement ce verset, par la colère divine, car ce sont des criminels.
Voici, maintenant, le verset 67 de la sainte sourate « Tobeh » (Le Repentir) :
الْمُنَافِقُونَ وَالْمُنَافِقَاتُ بَعْضُهُم مِّن بَعْضٍ يَأْمُرُونَ بِالْمُنكَرِ وَيَنْهَوْنَ عَنِ الْمَعْرُوفِ وَيَقْبِضُونَ أَيْدِيَهُمْ نَسُوا اللَّـهَ فَنَسِيَهُمْ إِنَّ الْمُنَافِقِينَ هُمُ الْفَاسِقُونَ
Les hommes et les femmes hypocrites s’invitent mutuellement au mal et se défendent mutuellement le bien, et ferment leurs mains pour ne rien donner en charité. Ils oublient Dieu, et Dieu les oubliera à Son tour. Les hypocrites sont méchants et pécheurs. (9:67)
Selon ce verset coranique, il n’y a pas de différence entre les hommes et les femmes, tant, dans la foi, que dans le péché. Les hommes et les femmes hypocrites se ressemblent dans leur action. Les hypocrites s’encouragent, mutuellement, à commettre le mal, et se défendent, mutuellement, de faire le bien.
Leurs actions montrent qu’ils ont oublié, complètement, le Seigneur, et le Seigneur les oublie et les ignore, à Son tour.
Ceci étant dit, les hypocrites se privent eux-mêmes de la grâce divine. Ils tournent le dos au droit chemin, et Dieu les fait se perdre, de plus en plus, dans leur égarement.
Ce verset nous apprend, aussi, que le châtiment que Dieu réserve aux pécheurs est proportionnel au péché qu’ils commettent : A ceux qui oublient Dieu, Dieu réserve l’oubli.
وَعَدَ اللَّـهُ الْمُنَافِقِينَ وَالْمُنَافِقَاتِ وَالْكُفَّارَ نَارَ جَهَنَّمَ خَالِدِينَ فِيهَا هِيَ حَسْبُهُمْ وَلَعَنَهُمُ اللَّـهُ وَلَهُمْ عَذَابٌ مُّقِيمٌ
Dieu menace du feu de la géhenne les hypocrites, hommes et femmes, et les infidèles, hommes et femmes. Ils y resteront éternellement. C’est la portion qui leur est destinée. Dieu les a maudits, un supplice constant leur est réservé. (9:68)
Dans les versets précédents, l’injure et l’offense contre le noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), ont été qualifiées de « mécréance ».
Dans le verset 68 de la sainte sourate « Tobeh » (Le Repentir), Dieu associe, directement, les hypocrites et les mécréants, hommes et femmes. De ce point de vue, il n’y a, donc, aucune différence entre les mécréants et les hypocrites qui sont devenus mécréants, après avoir cru en Dieu. Ils seront tous châtiés, dans l’au-delà, où le feu de l’enfer leur est réservé, pour le mal qu’ils ont fait sur la terre. Et ils resteront éternellement, dans le feu, et ils y subiront des supplices constants.
Durant leur existence terrestre, les hypocrites veulent, toujours, se trouver aux côtés des croyants, alors qu’ils ne croient pas en Dieu.
Mais, dans l’au-delà, Dieu sépare les hypocrites des fidèles, et Il place les hypocrites aux côtés des mécréants et des impies.
Les fidèles seront logés au paradis, tandis que les hypocrites et les mécréants seront placés en enfer.
Voici, enfin, le verset 69 de la sourate IX du saint Coran :
كَالَّذِينَ مِن قَبْلِكُمْ كَانُوا أَشَدَّ مِنكُمْ قُوَّةً وَأَكْثَرَ أَمْوَالًا وَأَوْلَادًا فَاسْتَمْتَعُوا بِخَلَاقِهِمْ فَاسْتَمْتَعْتُم بِخَلَاقِكُمْ كَمَا اسْتَمْتَعَ الَّذِينَ مِن قَبْلِكُم بِخَلَاقِهِمْ وَخُضْتُمْ كَالَّذِي خَاضُوا أُولَـٰئِكَ حَبِطَتْ أَعْمَالُهُمْ فِي الدُّنْيَا وَالْآخِرَةِ وَأُولَـٰئِكَ هُمُ الْخَاسِرُونَ
Dis aux hypocrites : Vous agissez comme ceux qui vous ont précédés. Ils étaient plus forts que vous et plus riches, et avaient plus d’enfants que vous : ils se contentaient d’en jouir. Vous aussi, vous vous contentez de jouir de ce qui vous est échu en partage comme le faisaient vos devanciers ; vous tenez des discours pareils à ceux qu’ils tenaient. Leurs actions ont été vaines dans ce monde et dans l’autre. Ils sont perdus. (9:69)
Dans ce verset, Dieu dit à Son messager que les hypocrites harcelaient, auparavant, les autres prophètes et leurs compagnons. Le Seigneur demande à Son messager de dire aux hypocrites de ne jamais se vanter de leur ruse et de leur malhonnêteté, de leurs richesses, de leur pouvoir ou du nombre de leurs enfants.
Leur richesse n’est qu’une illusion et leur pouvoir est passager. Leurs actions ne leur apportent rien dans ce monde, et quand ils passeront dans l’autre monde, ils n’auront rien d’autre que la honte et le déshonneur.
أَلَمْ يَأْتِهِمْ نَبَأُ الَّذِينَ مِن قَبْلِهِمْ قَوْمِ نُوحٍ وَعَادٍ وَثَمُودَ وَقَوْمِ إِبْرَاهِيمَ وَأَصْحَابِ مَدْيَنَ وَالْمُؤْتَفِكَاتِ أَتَتْهُمْ رُسُلُهُم بِالْبَيِّنَاتِ فَمَا كَانَ اللَّـهُ لِيَظْلِمَهُمْ وَلَـٰكِن كَانُوا أَنفُسَهُمْ يَظْلِمُونَ
N’ont-ils point entendu l’histoire de leurs devanciers, du peuple de Noé, de ‘Ad, de Thamïrd, du peuple d’Abraham, des habitants de Madian et des villes renversées ? Ils eurent des prophètes accompagnés de signes évidents. Ce n’est point Dieu qui a fait du mal envers eux, ce sont eux-mêmes qui l’ont fait. (9:70)
Dans les versets précédents, nous avons appris que certains peuples d’antan ont été anéantis, en raison de leurs mauvaises actions, de leurs péchés et de leur désobéissance.
Dans le verset 70 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir), le Coran nous rappelle le sort des peuples qui ont été anéantis, en raison de leur mauvais comportement.
Le peuple de Noé (béni soit-il) fut noyé. Le peuple ‘Ad, dont le prophète était Houd (béni soit-il), fut anéanti par la tempête, alors que le peuple Thamïrd, dont le prophète était Saleh (béni soit-il), fut frappé par un tremblement de terre. Ce verset évoque, également, le sort du peuple d’Abraham (béni soit-il), de la ville de Madian et du peuple Lout.
Le saint Coran relate l’histoire des peuples anciens, pour que les fidèles en tirent des leçons. Par ailleurs, ce verset nous apprend que Dieu ne réserve pas toujours le châtiment des pécheurs, pour l’au-delà, et qu’il est possible, aussi, que des peuples méchants et rebelles soient châtiés, par le Seigneur, dans ce bas monde.
Voici, maintenant, le verset 71 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir) :
وَالْمُؤْمِنُونَ وَالْمُؤْمِنَاتُ بَعْضُهُمْ أَوْلِيَاءُ بَعْضٍ يَأْمُرُونَ بِالْمَعْرُوفِ وَيَنْهَوْنَ عَنِ الْمُنكَرِ وَيُقِيمُونَ الصَّلَاةَ وَيُؤْتُونَ الزَّكَاةَ وَيُطِيعُونَ اللَّـهَ وَرَسُولَهُ أُولَـٰئِكَ سَيَرْحَمُهُمُ اللَّـهُ إِنَّ اللَّـهَ عَزِيزٌ حَكِيمٌ
Les croyants, hommes et femmes, sont amis les uns des autres ; ils se recommandent mutuellement le bien et s’interdisent mutuellement le mal ; ils observent la prière, font la zakat, obéissent à Dieu et à Son messager. Dieu aura grâce d’eux, car Dieu est puissant et sage. (9:71)
Dans le verset 67 de la sourate IX, le noble Coran disait que les hypocrites étaient ceux qui encouragent les gens à commettre des péchés et qui leur interdisent de faire des œuvres bonnes.
Dans le verset 71, le saint Coran dit que les croyants, hommes et femmes, sont ceux qui se recommandent, mutuellement, le bien, et s’interdisent, mutuellement, le mal.
Dans ce verset, Dieu dit que la recommandation du bien et l’interdiction du mal sont des devoirs religieux de tous les Musulmans.
En effet, l’Islam exige des fidèles de respecter leurs responsabilités sociales, envers leurs frères et sœurs.
Les Musulmans ne doivent jamais rester indifférents, à l’égard de ce qui se passe autour d’eux.
Ils doivent participer aux bonnes actions, et ils doivent, également, essayer d’empêcher les mauvais actes.
Outre ces responsabilités sociales, les Musulmans ont, aussi, leurs devoirs individuels : ils doivent faire l’office, payer la zakat, et obéir à Dieu et à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
En cela, il n’y a aucune différence entre les hommes et les femmes, tant pour les devoirs sociaux que pour les devoirs individuels.
Maintenant, le verset 72 de la sourate IX du noble Coran :
وَعَدَ اللَّـهُ الْمُؤْمِنِينَ وَالْمُؤْمِنَاتِ جَنَّاتٍ تَجْرِي مِن تَحْتِهَا الْأَنْهَارُ خَالِدِينَ فِيهَا وَمَسَاكِنَ طَيِّبَةً فِي جَنَّاتِ عَدْنٍ وَرِضْوَانٌ مِّنَ اللَّـهِ أَكْبَرُ ذَٰلِكَ هُوَ الْفَوْزُ الْعَظِيمُ
Dieu a promis aux croyants, hommes et femmes, les jardins où coulent les ruisseaux ; ils y demeureront éternellement, ils auront des habitations agréables dans les jardins d’Eden et le paradis, et une grâce infinie de Dieu. C’est un bonheur ineffable pour eux de la part de leur Seigneur. (9:72)
Si, Dans les versets précédents, le Coran avait annoncé de durs châtiments, pour les mécréants et les hypocrites, dans ce monde et dans l’au-delà, dans le verset 72 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir), Dieu promet aux fidèles, hommes et femmes, de les loger, dans les jardins du paradis.
En outre, ce verset affirme que les croyants resteront, éternellement, au paradis. Ils y jouiront des bienfaits de leur Seigneur, mais comme le souligne ce verset coranique, le plus grand bienfait de Dieu, pour Ses créatures, est Sa satisfaction, qui est supérieure à tous les autres bienfaits de Dieu, pour Ses créatures.
Voici, enfin, le verset 73 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir) :
يَا أَيُّهَا النَّبِيُّ جَاهِدِ الْكُفَّارَ وَالْمُنَافِقِينَ وَاغْلُظْ عَلَيْهِمْ وَمَأْوَاهُمْ جَهَنَّمُ وَبِئْسَ الْمَصِيرُ
O Prophète ! Combats les hypocrites et les infidèles ; traite-les avec rigueur. Car la géhenne est leur demeure. Quel détestable séjour pour eux ! (9:73)
Dans ce verset, Dieu dit à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), de faire la guerre, le Djihad, contre les mécréants et les hypocrites, qui ne cessent jamais leur hostilités à l’encontre de l’Islam et des Musulmans.
Dans ce verset, le noble Coran demande aux croyants d’être sévères envers les ennemis de Dieu et des Musulmans. Il ne faut pas être indulgent, à leur égard, car, ils considéreront l’indulgence des croyants, comme un signe de leur faiblesse.
De ce point de vue, le saint Coran affirme qu’il n’existe aucune différence entre les mécréants et les hypocrites. Certes, ce Djihad n’est pas toujours un combat militaire et peut avoir d’autres formes.
يَحْلِفُونَ بِاللَّـهِ مَا قَالُوا وَلَقَدْ قَالُوا كَلِمَةَ الْكُفْرِ وَكَفَرُوا بَعْدَ إِسْلَامِهِمْ وَهَمُّوا بِمَا لَمْ يَنَالُوا وَمَا نَقَمُوا إِلَّا أَنْ أَغْنَاهُمُ اللَّـهُ وَرَسُولُهُ مِن فَضْلِهِ فَإِن يَتُوبُوا يَكُ خَيْرًا لَّهُمْ وَإِن يَتَوَلَّوْا يُعَذِّبْهُمُ اللَّـهُ عَذَابًا أَلِيمًا فِي الدُّنْيَا وَالْآخِرَةِ وَمَا لَهُمْ فِي الْأَرْضِ مِن وَلِيٍّ وَلَا نَصِيرٍ
Les hypocrites jurent par le nom de Dieu de n’avoir pas dit telle chose contre les fidèles, et cependant ils ont dit la parole de l’incrédulité, ils sont devenus infidèles après avoir embrassé l’Islam. Ils ont formé un dessein pour tuer le Prophète, mais ne l’ont point accompli et ils ne l’ont formé que parce que Dieu et Son messager les ont enrichis de leur bonté. S’ils se repentissent, cela leur sera plus avantageux ; mais s’ils tergiversent, Dieu les châtiera d’un châtiment douloureux dans ce monde et dans l’autre. Sur toute la terre ils ne trouveront ni protecteur ni aide. (9:74)
Dans le verset 74 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir), le Livre saint révèle une autre caractéristique des hypocrites. Ils mentent.
Ils disent des paroles blasphématoires, mais devant le messager de Dieu et les Musulmans, ils jurent, par le nom de Dieu, qu’ils n’ont pas menti.
Ce verset rappelle le complot des hypocrites, pour assassiner le messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). Mais Dieu révéla à Son messager le dessein des hypocrites.
Le verset 74 de la sourate IX dit pourquoi les hypocrites sont devenus ennemis du prophète et des croyants. Le messager de Dieu ne leur avait pas donné une part des butins de guerre ? L’Islam n’avait-il pas amélioré leurs conditions de vie ?
L’origine de leur hostilité envers l’Islam et les Musulmans résidait dans le fait qu’ils étaient redevenus mécréants, après s’être convertis à l’Islam. Dieu leur réserve un dur châtiment, dans ce monde et dans l’au-delà.
Voici, maintenant, les versets 75 et 76 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir) :
وَمِنْهُم مَّنْ عَاهَدَ اللَّـهَ لَئِنْ آتَانَا مِن فَضْلِهِ لَنَصَّدَّقَنَّ وَلَنَكُونَنَّ مِنَ الصَّالِحِينَ
Il en est parmi les hypocrites qui ont pris cet engagement avec Dieu : si Dieu nous accorde des dons de Sa grâce, nous ferons la charité et nous serons justes. (9:75)
فَلَمَّا آتَاهُم مِّن فَضْلِهِ بَخِلُوا بِهِ وَتَوَلَّوا وَّهُم مُّعْرِضُون
Et lorsque Dieu les combla de Ses dons, ils se sont montrés avares ; ils tergiversent, ils se détournent de la vérité. (9:76)
Selon des récits historiques, un Musulman de la ville de Médine a demandé au messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) de prier pour lui, afin qu’il devienne riche.
Le messager de Dieu lui dit : « Il vaut mieux que tu sois reconnaissant pour le peu de fortune que tu as, au lieu de ne pas pouvoir exprimer ta reconnaissance envers le Seigneur, pour beaucoup de richesses qu’Il t’accorderait. » L’homme dit au Prophète : « Si je deviens riche, je serai généreux et ferai la charité. »
Le prophète pria pour lui et l’homme devint riche. Mais une fois devenu riche, il devint avare.
Il ne participait plus à la prière collective, à la mosquée de Médine, et il ne payait plus sa zakat.
Dans ce verset, le livre saint fait allusion à cette histoire, pour en conclure que les hommes doivent être reconnaissants envers les bienfaits du Seigneur. La richesse qui éloigne l’homme de Dieu est blâmable, dans la vision coranique.
Tout d’abord, le verset 77 de la sourate IX du noble Coran :
فَأَعْقَبَهُمْ نِفَاقًا فِي قُلُوبِهِمْ إِلَىٰ يَوْمِ يَلْقَوْنَهُ بِمَا أَخْلَفُوا اللَّـهَ مَا وَعَدُوهُ وَبِمَا كَانُوا يَكْذِبُونَ
Dieu a fait succéder l’hypocrisie dans leurs cœurs jusqu’au jour où ils comparaîtront devant Lui pour rendre compte d’avoir violé les promesses qu’ils avaient faites à Dieu, et d’avoir accusé les autres de mensonges. (9:77)
Dans ce verset, le noble Coran nous apprend comment l’hypocrisie prend place dans le cœur des gens. Plusieurs péchés sont à l’origine de l’hypocrisie : briser le pacte avec le Seigneur, mentir, s’éloigner de la religion et l’affaiblissement de la foi. Il y avait même plusieurs compagnons du messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) qui devinrent, ainsi, hypocrites, et sortirent du rang des fidèles. Le mensonge et l’avarice sont, selon le Coran, des signes importants de l’hypocrisie.
أَلَمْ يَعْلَمُوا أَنَّ اللَّـهَ يَعْلَمُ سِرَّهُمْ وَنَجْوَاهُمْ وَأَنَّ اللَّـهَ عَلَّامُ الْغُيُوبِ
Ne savent-ils pas que Dieu connaît les secrets et leurs entretiens cachés ? Dieu connaît parfaitement les choses cachées. (9:78)
الَّذِينَ يَلْمِزُونَ الْمُطَّوِّعِينَ مِنَ الْمُؤْمِنِينَ فِي الصَّدَقَاتِ وَالَّذِينَ لَا يَجِدُونَ إِلَّا جُهْدَهُمْ فَيَسْخَرُونَ مِنْهُمْ سَخِرَ اللَّـهُ مِنْهُمْ وَلَهُمْ عَذَابٌ أَلِيمٌ
Quant à ceux qui calomnient les fidèles au sujet des charités qu’ils font au-delà de ce qui est dû, et qui se livrent avec ardeur au travail pour en faire, ceux qui les raillent à ce propos. Dieu les raillera aussi. Un châtiment douloureux les attend. (9:79)
L’avarice est un signe de l’hypocrisie. Dans ce verset, le noble Coran dit que, non seulement, les hypocrites sont avares, mais qu’ils se moquent, en plus, de ceux qui sacrifient leurs biens, pour soutenir les combattants qui défendent l’Islam et la communauté des Musulmans, face aux agressions extérieures.
Mais Dieu connaît leurs secrets cachés, et ce qu’ils se disent en cachette. Et Dieu réserve un châtiment douloureux pour les hypocrites.
اسْتَغْفِرْ لَهُمْ أَوْ لَا تَسْتَغْفِرْ لَهُمْ إِن تَسْتَغْفِرْ لَهُمْ سَبْعِينَ مَرَّةً فَلَن يَغْفِرَ اللَّـهُ لَهُمْ ذَٰلِكَ بِأَنَّهُمْ كَفَرُوا بِاللَّـهِ وَرَسُولِهِ وَاللَّـهُ لَا يَهْدِي الْقَوْمَ الْفَاسِقِين
O Prophète ! Implore le pardon pour les hypocrites ou ne l’implore pas, peu importe aux yeux de Dieu. Si tu l’implores soixante et dix fois. Dieu ne leur pardonnera pas, car ils ne croient point en Dieu ni à Son messager, et Dieu ne dirige point les méchants corrompus. (9:80)
Dans les versets précédents, nous avons lu des versets qui nous relataient comment, à l’époque du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), les hypocrites harcelaient le prophète et les autres Musulmans, dans leurs actes, et, surtout, dans leurs paroles méchantes et méprisantes. Ils avaient même conspiré, pour assassiner le prophète, mais Dieu préserva Son messager du mal.
Dans le verset 80 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir), Dieu s’adresse au vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), pour lui dire de ne jamais prier pour les hypocrites et de ne jamais demander au Seigneur de leur pardonner.
Dieu dit à Son messager que, même s’il priait soixante-dix fois pour que Dieu pardonne les hypocrites, cela serait inutile, car Dieu ne pardonnera jamais aux méchants menteurs et corrompus. Les hypocrites sont plongés à tel point dans le péché que rien ne pourra les sauver, même la prière du Prophète. Ils n’y trouveront aucune issue, et ils ne pourront plus se tourner vers Dieu.
Ce verset nous montre à quel point leur péché est grand et impardonnable : attribuer des mensonges à Dieu et mentir à Dieu, en croyant que Dieu ne sait pas ce qui se passe dans leur cœur, se moquer du messager de Dieu, mépriser les croyants, et se croire, pourtant, à l’abri, alors que la colère divine les frappera d’un douloureux châtiment. Dieu est clément et miséricordieux, et les hypocrites perdent, éternellement, la grâce divine, en raison de leurs mauvais actes.
Voici, maintenant, les versets 81 et 82 de la sourate IX du noble Coran :
فَرِحَ الْمُخَلَّفُونَ بِمَقْعَدِهِمْ خِلَافَ رَسُولِ اللَّـهِ وَكَرِهُوا أَن يُجَاهِدُوا بِأَمْوَالِهِمْ وَأَنفُسِهِمْ فِي سَبِيلِ اللَّـهِ وَقَالُوا لَا تَنفِرُوا فِي الْحَرِّ قُلْ نَارُ جَهَنَّمَ أَشَدُّ حَرًّا لَّوْ كَانُوا يَفْقَهُونَ
Ceux qui restèrent dans leurs foyers à l’époque de la guerre contre les impies, étaient enchantés de rester en arrière ; il leur répugnait de combattre, dans le sentier de Dieu, de leurs biens et de leurs personnes. Ils disaient : N’allez pas à la guerre pendant ces chaleurs. O Prophète ! Dis-leur : La chaleur du feu de la géhenne est plus brûlante. Ah ! s’ils le comprenaient ! (9:81)
فَلْيَضْحَكُوا قَلِيلًا وَلْيَبْكُوا كَثِيرًا جَزَاءً بِمَا كَانُوا يَكْسِبُونَ
Qu’ils rient peu, car un jour ils pleureront beaucoup en récompense de leurs méchantes œuvres. (9:82)
Dans ces versets, Dieu évoque, de nouveau, le mauvais comportement des hypocrites, à l’époque de la guerre de Tabouk. Ils n’ont pas accompagné la troupe des Musulmans. Ils ne voulaient pas se battre contre les ennemis de la communauté musulmane, et ils ne voulaient mettre en danger, ni leur vie, ni leur biens.
Alors ils disaient au Prophète qu’il faisait trop chaud, et ils se moquaient des Musulmans qui se préparaient à partir à la guerre.
Ils se croyaient, donc, si malins et étaient contents de ne pas avoir accompagné les fidèles.
Mais dans ces versets, Dieu dit à Son messager de dire aux hypocrites qu’ils riront moins, car le jour où ils se présenteront au pied du trône du Seigneur, pour le jugement dernier, ils pleureront beaucoup, pour le mal qu’ils ont fait sur la terre.
فَإِن رَّجَعَكَ اللَّـهُ إِلَىٰ طَائِفَةٍ مِّنْهُمْ فَاسْتَأْذَنُوكَ لِلْخُرُوجِ فَقُل لَّن تَخْرُجُوا مَعِيَ أَبَدًا وَلَن تُقَاتِلُوا مَعِيَ عَدُوًّا إِنَّكُمْ رَضِيتُم بِالْقُعُودِ أَوَّلَ مَرَّةٍ فَاقْعُدُوا مَعَ الْخَالِفِينَ
O Prophète ! Après la guerre, si Dieu te ramène du combat au milieu des hypocrites, ils te deman¬deront la permission d’aller en guerre. Dis-leur : Vous n’irez jamais avec moi, jamais vous n’irez avec moi combattre l’ennemi. La première fois vous avez préféré de rester chez vous ; restez maintenant avec ceux qui restent en arrière. (9:83)
Du retour de la guerre de Tabuk, les hypocrites dirent au Prophète Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), qu’ils seraient prêts, la prochaine fois, à aller se battre aux côtés du messager de Dieu contre les ennemis.
Mais Dieu dit à Son messager de dire aux hypocrites que les Musulmans ne demanderaient plus aux hypocrites de les aider, dans les moments difficiles.
Le messager de Dieu leur dit que, la première fois, ils avaient préféré rester chez eux, et que, la prochaine fois, ils inventeraient, sans aucun doute, d’autres prétextes, pour ne pas accompagner les Musulmans.
Dieu aime ceux qui se repentent et qui demandent pardon au Seigneur, pour les péchés qu’ils ont commis, mais les hypocrites ne sont jamais sincères et leurs repentances sont fausses.
Voilà, enfin, le verset 84 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir) :
وَلَا تُصَلِّ عَلَىٰ أَحَدٍ مِّنْهُم مَّاتَ أَبَدًا وَلَا تَقُمْ عَلَىٰ قَبْرِهِ إِنَّهُمْ كَفَرُوا بِاللَّـهِ وَرَسُولِهِ وَمَاتُوا وَهُمْ فَاسِقُونَ
S’il meurt quelqu’un d’entre eux, ne prie point pour lui, ne t’arrête point sur sa tombe, car ils n’ont point cru en Dieu et à Son messager. Ils moururent criminels et corrompus. (9:84)
Si un Musulman mourrait, le messager de Dieu le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), se rendait toujours auprès du défunt ; il priait pour lui ; il consolait les endeuillés et il se rendait sur la tombe du défunt, afin de prier pour son âme.
Mais, dans ce verset, Dieu demande à Son messager de ne plus le faire, pour les défunts des hypocrites, car ils ne croyaient, ni en Dieu, ni en Son messager, et au moment de la mort, ils sont tous des criminels et des pécheurs.
وَلَا تُعْجِبْكَ أَمْوَالُهُمْ وَأَوْلَادُهُمْ إِنَّمَا يُرِيدُ اللَّـهُ أَن يُعَذِّبَهُم بِهَا فِي الدُّنْيَا وَتَزْهَقَ أَنفُسُهُمْ وَهُمْ كَافِرُونَ
O Prophète ! Que les richesses et le nombre des enfants des hypocrites ne te séduisent pas. Dieu veut les punir par ces dons mêmes, dans ce monde ; leurs âmes les quitteront alors qu’ils seraient infidèles. (9:85)
Dans les temps difficiles de la guerre, à l’époque du messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), les hypocrites qui vivaient à Médine avaient une bonne situation économiques et vivaient dans l’aisance.
Le risque existait, donc, qu’ils réussissent à attirer vers eux certains Musulmans qui vivaient dans de mauvaises conditions.
Comme le verset 55 de la sourate IX du noble Coran, dans le verset 85, Dieu dit à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), de ne pas se laisser séduire par l’argent et les moyens, dont bénéficiaient les hypocrites.
C’est un conseil, en fait, pour tous les Musulmans de ne pas regarder avec envie les bienfaits que Dieu a accordés aux hypocrites.
Comme nous le dit le verset 85 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir), ces bienfaits constituent, en fait, une épreuve et un châtiment, pour eux, dans ce monde, et quand ils mourront, ils seront aux rangs des infidèles, et Dieu leur réservera une douloureuse punition, dans l’au-delà.
Les richesses matérielles et le nombre des enfants ne sont pas toujours des bienfaits, mais des épreuves périlleuses. Les Musulmans ne doivent, donc, pas se sentir inférieurs aux hypocrites, en ce qui concerne, la richesse, le bonheur matériel et le bien-être.
Voici, maintenant, les versets 86 et 87 de la sainte sourate «Tobeh» ‘Le Repentir) :
وَإِذَا أُنزِلَتْ سُورَةٌ أَنْ آمِنُوا بِاللَّـهِ وَجَاهِدُوا مَعَ رَسُولِهِ اسْتَأْذَنَكَ أُولُو الطَّوْلِ مِنْهُمْ وَقَالُوا ذَرْنَا نَكُن مَّعَ الْقَاعِدِينَ
Lorsque la sourate, qui leur enjoignait de croire en Dieu et d’aller à la guerre avec le Prophète, fut envoyée d’en haut, les plus aisés d’entre les hypocrites te demandèrent pour les exempter ; ils te dirent : Laisse-nous ici, nous resterons avec ceux qui restent. (9:86)
رَضُوا بِأَن يَكُونُوا مَعَ الْخَوَالِفِ وَطُبِعَ عَلَىٰ قُلُوبِهِمْ فَهُمْ لَا يَفْقَهُونَ
Ils ont préféré de rester en arrière. Le sceau a été donc imprimé sur leurs cœurs ; ils n’entendent rien, ils ne comprennent rien. (9:87)
Quand Dieu révéla une sourate à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), pour demander aux Musulmans d’aller faire la guerre contre les impies, à Tabuk, les hypocrites les plus riches de Médine demandèrent au Prophète de leur permettre de ne pas participer à la guerre et de rester en paix chez eux.
Or, c’était, seulement, des personnes incapables de se battre qui avaient été exemptées : les vieux, les femmes, les malades, etc…
Voilà comment les hypocrites s’étaient laissés égarer par les bienfaits de ce monde matériel, pour tourner le dos à leur devoir religieux.
Ils se sont privés, ainsi, de la clémence du Seigneur qui mit un sceau sur leur cœur, pour qu’ils ne comprennent même pas qu’ils s’éloignaient de plus en plus du droit chemin du salut.
لَـٰكِنِ الرَّسُولُ وَالَّذِينَ آمَنُوا مَعَهُ جَاهَدُوا بِأَمْوَالِهِمْ وَأَنفُسِهِمْ وَأُولَـٰئِكَ لَهُمُ الْخَيْرَاتُ وَأُولَـٰئِكَ هُمُ الْمُفْلِحُونَ
Mais le Prophète et ceux qui ont cru avec lui combattent de leurs biens et de leurs personnes dans le sentier de Dieu. A eux sont réservés tous les biens, et ils seront les bienheureux. (9:88)
أَعَدَّ اللَّـهُ لَهُمْ جَنَّاتٍ تَجْرِي مِن تَحْتِهَا الْأَنْهَارُ خَالِدِينَ فِيهَا ذَٰلِكَ الْفَوْزُ الْعَظِيمُ
Dieu a préparé pour eux des jardins arrosés de ruisseaux ; ils y resteront éternellement. C’est un bonheur ineffable pour eux. (9:89)
Contrairement aux hypocrites, qui s’abstinrent de remplir leur devoir, pour préserver leurs biens, leur quiétude, et pour ne pas risquer leur vie, les vrais Musulmans accompagnèrent le messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), et se précipitèrent à la guerre contre les infidèles, et ils y consacrèrent leurs biens et leur vie.
Ces deux versets disent que le Seigneur réserve tous les biens aux combattants du sentier de Dieu. Et, dans l’au-delà, il les logera au paradis, dans des jardins dont les arbres sont arrosés par des ruisseaux, et ces vrais serviteurs du Seigneur y demeureront, éternellement.
C’est la récompense du Seigneur, pour leur dévotion, leur sincérité et leurs sacrifices. La foi en Dieu ne suffit, donc, pas à elle seule, et il faut que les fidèles prouvent, par leurs actes, leur foi en Dieu et leur obéissance au messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Voici, enfin, le verset 90 de la sourate IX du noble Coran :
وَجَاءَ الْمُعَذِّرُونَ مِنَ الْأَعْرَابِ لِيُؤْذَنَ لَهُمْ وَقَعَدَ الَّذِينَ كَذَبُوا اللَّـهَ وَرَسُولَهُ سَيُصِيبُ الَّذِينَ كَفَرُوا مِنْهُمْ عَذَابٌ أَلِيمٌ
Plusieurs habitants du désert sont venus s’excuser et demander d’être exemptés de la guerre. Ceux qui accusent de mensonges Dieu et Son messager sont restés chez eux. Un châtiment douloureux attendra ceux d’entre eux qui n’ont point de foi. (9:90)
Ce verset rappelle qu’avant la guerre de Tabuk, des habitants du désert, aux alentours de Médine, vinrent demander au Prophète de les autoriser à ne participer à la guerre. Il y eut, parmi eux, certains qui avaient des excuses acceptables, mais il y eut, également, certains d’entre eux qui mentaient et qui inventaient de fausses excuses, car ils n’étaient pas du tout croyants.
Ce verset dit que Dieu leur réservera un dur châtiment, car ils ont attribué des mensonges à Dieu et à Son messager.
لَّيْسَ عَلَى الضُّعَفَاءِ وَلَا عَلَى الْمَرْضَىٰ وَلَا عَلَى الَّذِينَ لَا يَجِدُونَ مَا يُنفِقُونَ حَرَجٌ إِذَا نَصَحُوا لِلَّـهِ وَرَسُولِهِ مَا عَلَى الْمُحْسِنِينَ مِن سَبِيلٍ وَاللَّـهُ غَفُورٌ رَّحِيمٌ
Les faibles, les malades, ceux qui n’ont point de moyens, ne seront point tenus d’aller à la guerre, pourvu qu’ils soient sincères envers Dieu et bienveillants envers Son messager. On ne peut reprocher à ceux qui font le bien. Dieu est indulgent et miséricordieux. (9:91)
Dans les versets précédents, nous avons lu des versets qui nous relataient les prétextes que les hypocrites invoquaient, auprès du messager de Dieu, le vénéré Mohammad que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), pour fuir le Djihad et la guerre contre les ennemis.
Dans ces versets, Dieu avait qualifié ces prétextes de signe de la mécréance et de la désobéissance.
Dans le verset 91 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir), le saint Coran énumère les gens qui sont dispensés de participer au Djihad.
Il s’agit, d’abord, tout naturellement, des femmes et des enfants, qui n’ont pas l’obligation de participer au Djihad, la guerre sainte contre les ennemis de l’Islam et des Musulmans.
Les hommes malades, qui n’ont pas la force physique de se battre, sont, également, dispensés du Djihad.
Les nécessiteux, qui n’ont pas assez de moyens financiers, sont, également, dispensés, surtout, si, pendant leur absence, leur famille reste privée de subsistance.
Ces derniers sont tenus, pourtant, à aider les combattants du front, dans la mesure de leurs moyens.
Ceci étant dit, l’Islam n’oblige jamais les fidèles à faire ce dont ils sont physiquement ou financièrement incapables. Dieu est indulgent et généreux envers eux.
Voici, maintenant, le verset 92 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir) :
وَلَا عَلَى الَّذِينَ إِذَا مَا أَتَوْكَ لِتَحْمِلَهُمْ قُلْتَ لَا أَجِدُ مَا أَحْمِلُكُمْ عَلَيْهِ تَوَلَّوا وَّأَعْيُنُهُمْ تَفِيضُ مِنَ الدَّمْعِ حَزَنًا أَلَّا يَجِدُوا مَا يُنفِقُونَ
Ni ceux non plus qui sont venus te demander de leur donner des montures, à qui tu as répondu : Je n’ai point de montures à vous donner, et qui s’en retournèrent les larmes aux yeux, affligés de ce qu’ils n’avaient point de ressources. (9:92)
Dans ce verset, le saint Coran évoque le cas de ceux qui vinrent dire au messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), qu’ils voulaient bien participer à la guerre de Tabuk, qu’ils n’avaient pas de problèmes physiques ou financiers, mais qu’ils n’avaient pas, non plus, les moyens de se rendre au front. Lorsqu’ils demandèrent au messager de Dieu de leur fournir des montures, pour qu’ils se rendent à Tabuk, le Prophète leur répondit qu’il n’en n’avait plus à sa disposition.
C’est alors que ces gens-là, sans monture et sans armes, se mirent à pleurer. Dieu dit à Son messager de les soulager et de leur dire que le Seigneur leur donnera la même récompense que les combattants qui eurent les moyens, les montures et les armes, pour se rendre au front, pour se battre contre les ennemis.
Après la guerre de Tabuk, le messager de Dieu dit que ces gens-là qui restèrent, à Médine, en raison du manque de moyens, seraient récompensés par Dieu, tout comme les combattants qui s’étaient rendus à la guerre.
Ce verset nous apprend, aussi, que, contrairement aux hypocrites qui furent contents de rester à Médine, ces vrais fidèles, qui n’avaient pas pu se battre contre les ennemis, en pleuraient.
Voici le verset 93 de la sourate IX du noble Coran :
إِنَّمَا السَّبِيلُ عَلَى الَّذِينَ يَسْتَأْذِنُونَكَ وَهُمْ أَغْنِيَاءُ رَضُوا بِأَن يَكُونُوا مَعَ الْخَوَالِفِ وَطَبَعَ اللَّـهُ عَلَىٰ قُلُوبِهِمْ فَهُمْ لَا يَعْلَمُونَ
On agira contre ceux qui te demanderont l’exemption, quoiqu’ils soient riches, qui préfèrent de rester avec ceux qui restent. Le sceau de malédiction est imprimé sur leurs cœurs. Mais ils n’en savent rien. (9:93)
Dans le verset 93 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir), le noble Coran décrit le cas des gens riches et puissants, qui ont, bel et bien, la possibilité de participer au Djihad, mais qui préfèrent rester chez eux et ne pas mettre en péril leur vie ou leur bien.
A l’époque de la guerre de Tabuk, ces gens-là restèrent à Médine avec les gens qui avaient été dispensés de participer à la guerre et avec les hypocrites.
Ce verset nous apprend que, devant les obligations et les devoirs religieux, les fidèles, riches ou pauvres, sont tous égaux.
La richesse n’est, donc, aucunement, un privilège pour le croyant. Par contre, la richesse et les moyens financiers et économiques alourdissent la responsabilité des individus.
Voici, enfin, le verset 94 de la sourate IX du saint Coran :
يَعْتَذِرُونَ إِلَيْكُمْ إِذَا رَجَعْتُمْ إِلَيْهِمْ قُل لَّا تَعْتَذِرُوا لَن نُّؤْمِنَ لَكُمْ قَدْ نَبَّأَنَا اللَّـهُ مِنْ أَخْبَارِكُمْ وَسَيَرَى اللَّـهُ عَمَلَكُمْ وَرَسُولُهُ ثُمَّ تُرَدُّونَ إِلَىٰ عَالِمِ الْغَيْبِ وَالشَّهَادَةِ فَيُنَبِّئُكُم بِمَا كُنتُمْ تَعْمَلُونَ
Quand vous revenez au milieu de ceux qui étaient restés en arrière, ils présentent des excuses. Dis-leur : Ne vous excusez point, nous ne vous croyons pas. Dieu nous a renseignés sur votre compte. Dieu et Son messager voient vos actions. Vous retournerez un jour à Celui qui connaît les choses visibles et invisibles, et qui vous redira ce que vous avez fait. (9:94)
Selon des récits historiques, les hypocrites qui ne participèrent pas à la guerre de Tabuk, sous divers prétextes, étaient au nombre de quatre-vingts. Après la guerre de Tabuk, lorsque le messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), revint à Médine, ces hypocrites présentèrent au Prophète leurs excuses.
Dans ce verset, Dieu dit à Son messager de ne pas accepter leurs fausses excuses, et de leur répondre que Dieu et Son messager savaient ce qui se passait dans leur cœur.
سَيَحْلِفُونَ بِاللَّـهِ لَكُمْ إِذَا انقَلَبْتُمْ إِلَيْهِمْ لِتُعْرِضُوا عَنْهُمْ فَأَعْرِضُوا عَنْهُمْ إِنَّهُمْ رِجْسٌ وَمَأْوَاهُمْ جَهَنَّمُ جَزَاءً بِمَا كَانُوا يَكْسِبُونَ
Quand vous serez de retour du Djihad au milieu des hypocrites, ils vous adjureront, au nom de Dieu, de les pardonner et de ne pas les punir. Eloignez-vous d’eux, ils sont immondes. La géhenne leur servira de demeure comme punition de leurs œuvres. (9:95)
Comme dans les précédents versets de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir), le verset 95 rappelle qu’au retour des Musulmans qui s’étaient rendus à Tabuk, pour se battre contre les ennemis de l’Islam et de Dieu, les hypocrites qui étaient restés à Médine, vinrent dire au messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), qu’ils se repentaient. Ils demandèrent, ainsi, au prophète de ne pas les punir.
Mais le verset 95 de la sourate IX dit au messager de Dieu de s’éloigner des hypocrites et de ne pas écouter leurs fausses excuses.
Ce verset dit, clairement, que les hypocrites seront frappés par la colère divine et qu’ils seront punis pour leurs mauvais actes dans l’enfer.
Le saint Coran dit aux Musulmans de ne pas maintenir leurs liens avec les hypocrites et de les isoler dans leur communauté.
Selon ce verset, l’un des signes qui permet d’identifier les hypocrites, c’est que ce sont des gens qui jurent, faussement, au nom de Dieu, et qui attribuent leurs mensonges au Seigneur.
Par ailleurs, ce verset nous apprend que l’hypocrisie est, souvent, comme une maladie contagieuse, et que les fidèles doivent éviter de fréquenter les hypocrites.
Voici, maintenant, le verset 96 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir) :
يَحْلِفُونَ لَكُمْ لِتَرْضَوْا عَنْهُمْ فَإِن تَرْضَوْا عَنْهُمْ فَإِنَّ اللَّـهَ لَا يَرْضَىٰ عَنِ الْقَوْمِ الْفَاسِقِينَ
Ils vous adjureront d’être bienveillants envers eux ; même si vous l’êtes, Dieu ne sera point bienveillant envers les méchants et les corrompus. (9:96)
Il est évident que les hypocrites ne donnaient aucune importance à ce que les Musulmans soient amis avec eux, la seule chose qu’ils craignaient, c’était la colère des Musulmans, car cela pourrait mettre en danger leur place, au sein de la société musulmane de la ville de Médine.
En effet, le verset 96 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir) nous indique que les hypocrites craignaient la colère de leurs semblables, tandis qu’ils ne craignaient point la colère du Créateur.
Ce verset dit, explicitement, que même si les fidèles pardonnent aux hypocrites, Dieu ne leur pardonnera pas et qu’Il les châtiera, dans ce monde et dans l’au-delà, car ils sont méchants et corrompus.
Voici, maintenant, le verset 97 de la sourate IX du noble Coran :
الْأَعْرَابُ أَشَدُّ كُفْرًا وَنِفَاقًا وَأَجْدَرُ أَلَّا يَعْلَمُوا حُدُودَ مَا أَنزَلَ اللَّـهُ عَلَىٰ رَسُولِهِ وَاللَّـهُ عَلِيمٌ حَكِيمٌ
Les Arabes du désert sont les plus endurcis dans leur impiété et dans leur hypocrisie, car ils n’avaient pas connu les enseignements du Prophète. Et il est naturel qu’ils ignorent les préceptes que Dieu a révélés à Son messager. Dieu est sage et savant. (9:97)
Dans les versets précédents, la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir) parlait des hypocrites qui vivaient à Médine, tandis que le verset 97 concerne les habitants du désert qui ne connaissaient guère les enseignements du messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Dans ce verset et dans le verset suivant, le noble Coran met en garde contre le danger que ces gens-là pourraient créer pour la communauté des fidèles, en raison de leur ignorance.
Ces gens-là vivaient loin du foyer islamique que le messager de Dieu et ses adeptes avaient créé à Médine. Ils connaissaient donc très peu la culture islamique et vivaient, plutôt, dans la sphère culturelle de l’idolâtrie, bien qu’ils eurent prétendu s’être convertis à l’Islam.