La traduction et l’exégèse de la Sourate Al-Kahf (La caverne)
La sourate XVIII du noble Coran compte 110 versets. La sainte sourate «Al-Kahf», (La caverne), fut révélé au noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), à la Mecque. Avant l’hégire, à l’époque où le vénéré Prophète de l’Islam vivait encore à la Mecque, les païens de la Mecque envoyèrent, un jour, leurs représentants, à Médine, pour demander aux Juifs, qui y vivaient, quels étaient, selon eux, les signes d’un messager véridique du Seigneur. Les Juifs de Médine leur dirent qu’il faudrait demander à une personne, qui prétendrait être un prophète, de parler de trois choses : d’abord, des «gens de la caverne», ensuite, de Zul-Qarnayn, et, enfin, de la nature de l’âme. Ils dirent qu’un messager véridique du Seigneur parlerait des deux premiers sujets, mais ne dira rien du dernier. Plus tard, lorsque les Mecquois posèrent ces questions au noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), les versets de la sourate XVIII lui furent révélés. Dans cette sourate, le noble Coran relate l’histoire des «Gens de la caverne» et de Zul-Qarnayn.
Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
الْحَمْدُ لِلَّـهِ الَّذِي أَنزَلَ عَلَىٰ عَبْدِهِ الْكِتَابَ وَلَمْ يَجْعَل لَّهُ عِوَجًا
Louange à Dieu qui a fait descendre sur Son serviteur, le Livre, et n’y a point introduit de tortuosité et d’ambiguïté ! (18:1)
قَيِّمًا لِّيُنذِرَ بَأْسًا شَدِيدًا مِّن لَّدُنْهُ وَيُبَشِّرَ الْمُؤْمِنِينَ الَّذِينَ يَعْمَلُونَ الصَّالِحَاتِ أَنَّ لَهُمْ أَجْرًا حَسَنًا
Un livre d’une parfaite droiture pour avertir d’une sévère punition venant de Sa part et pour annoncer aux croyants qui font de bonnes œuvres qu’il y aura pour eux une belle récompense (18:2)
مَّاكِثِينَ فِيهِ أَبَدًا
où ils demeureront éternellement. (18:3)
A l’instar de nombreuses sourates, la sainte sourate «Al-Kahf», (La caverne), comme par la louange au Créateur des deux monde, Dieu est loué, pour avoir révélé le Livre saint à Son noble messager, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), pour apprendre aux fidèles qu’ils ne doivent pas, seulement, rendre louange au Seigneur, pour ses bienfaits matériels, mais aussi, pour ses bienfaits spirituels, notamment, celui de la guidance, qui est, en réalité, le plus grand bienfait de Dieu, le Très-Haut, pour Ses créatures.
Ces versets nous disent que la guidance divine se réalise par une charte solide : le Livre saint, qui protège l’humanité tout entière de la perdition et de l’égarement. Le livre saint, c’est-à-dire, le noble Coran, est un argument solide et éternel de la religion.
Dans plusieurs versets coraniques, Dieu parle du Coran, en tant que pilier éternel de la foi et du salut, pour les humains. Le Coran appelle les fidèles à éviter les excès et à prendre le chemin de la modération. Et le noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), est, en réalité, le prophète avertisseur et annonciateur, qui guide les croyants vers l’équilibre et la modération prônés par la religion divine.
وَيُنذِرَ الَّذِينَ قَالُوا اتَّخَذَ اللَّـهُ وَلَدًا
Et pour avertir ceux qui disent : “Dieu S’est attribué un enfant.” (18:4)
مَّا لَهُم بِهِ مِنْ عِلْمٍ وَلَا لِآبَائِهِمْ كَبُرَتْ كَلِمَةً تَخْرُجُ مِنْ أَفْوَاهِهِمْ إِن يَقُولُونَ إِلَّا كَذِبًا
Ni eux, ni leurs ancêtres, n’en savent rien. Quelle monstrueuse parole que celle qui sort de leurs bouches ! Ce qu’ils disent n’est que mensonge. (18:5)
Au début de la sainte sourate «Al-Kahf», (La caverne), Dieu dit à Son messager d’avertir ceux qui prétendent que Dieu, le Très-Haut, aurait des enfants. Selon la vision coranique, ce n’est qu’un grand mensonge que les gens ont attribué au Seigneur.
A l’origine de ce mensonge monumental, il y a, certes, les mécréants, mais aussi, les Chrétiens et les Juifs. Les Chrétiens prétendaient que le vénéré Jésus, (béni soit-il), était le fils de Dieu, tandis que les Juifs, qui vivaient dans la péninsule arabique, à l’époque du vénéré Prophète de l’Islam, croyaient qu’Ozaïr, un prophète des Israélites, serait un fils de Dieu. Les païens de l’Arabie pensaient, quant à eux, que les anges étaient les filles de Dieu.
Au début de la sourate XVIII du noble Coran, il est dit que l’une des premières missions de Son messager est de lutter contre les mensonges et les superstitions.
فَلَعَلَّكَ بَاخِعٌ نَّفْسَكَ عَلَىٰ آثَارِهِمْ إِن لَّمْ يُؤْمِنُوا بِهَـٰذَا الْحَدِيثِ أَسَفًا
Tu vas peut-être te consumer de chagrin parce qu’ils se détournent de toi et ne croient pas en ce discours ! (18:6)
Le cœur du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), était rempli de chagrin, quand ils voyaient l’égarement de ses semblables, et il craignait un sort lamentable pour eux. Or, les messagers ne sont pas chargés, par le Seigneur, de forcer les gens à croire en Lui. Pourtant, le vénéré Prophète de l’Islam, qui était l’homme le plus bienveillant, pour ses semblables, avait pitié d’eux et se chagrinait de les voir se perdre dans le péché.
Dans les passages précédents, nous avons lu, ensemble, les premiers versets de la sainte sourate «Al-Kahf», (La caverne), qui nous ont dit que la guidance est le plus grand bienfait dont Dieu a gratifié Ses créatures. Cette guidance divine a une charte solide, à savoir, le Livre saint, qui protège l’humanité tout entière de la perdition et de l’égarement. Ces versets nous ont dit, aussi, que le cœur du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), était rempli de chagrin, quand il voyait l’égarement de ses semblables, et il craignait un sort lamentable pour eux. Or, les messagers ne sont pas chargés, par le Seigneur, de forcer les gens à croire en Lui. Pourtant, le vénéré Prophète de l’Islam, qui était l’homme le plus bienveillant pour ses semblables, avait pitié d’eux et se chagrinait de les voir se perdre dans le péché.
إِنَّا جَعَلْنَا مَا عَلَى الْأَرْضِ زِينَةً لَّهَا لِنَبْلُوَهُمْ أَيُّهُمْ أَحْسَنُ عَمَلًا
Nous avons placé ce qu’il y a sur la terre pour l’embellir, afin d’éprouver les hommes et afin de savoir qui d’entre eux sont les meilleurs dans leurs actions. (18:7)
وَإِنَّا لَجَاعِلُونَ مَا عَلَيْهَا صَعِيدًا جُرُزًا
Puis, Nous allons sûrement transformer sa surface en sol aride. (18:8)
Les versets 7 et 8 de la sourate XVIII nous apprennent que Dieu a rempli le monde d’innombrables bienfaits, pour Ses créatures, afin qu’elles en jouissent toutes, pour savoir, en fin de compte, qui, parmi les humains, oubliera les bienfaits du Seigneur, et qui en sera reconnaissant.
Les premiers s’attachent aux désirs de ce bas monde, qui ne sont qu’éphémères et passagers, et le jour arrivera où ils verront qu’il ne leur en reste plus rien. Tandis que les seconds ne s’attachent qu’à Dieu, Lui-même, qui restera toujours avec eux.
En réalité, comme nous le disent ces versets de la sainte sourate «Al-Kahf», (La caverne), les richesses et les bienfaits de ce monde ne sont que des épreuves, pour les humains.
Selon la tradition divine, les bienfaits de ce bas monde sont exposés à tout le monde : les ingrats en profitent, pour prendre le chemin de l’excès et du péché, tandis que les pieux en profitent, pour se rapprocher de leur Créateur.
Les premiers oublient la miséricorde divine et deviennent ingrats, tandis que les seconds deviennent pieux et se sentent toujours au pied du trône du Seigneur. Mais, dans tous les cas, comme nous l’apprennent ces versets coraniques, les humains sont toujours responsables devant Dieu de ce qu’ils font, dans ces rudes épreuves, car, finalement, comme dit le verset 8 de la sourate XVIII, la surface de la terre se transformera, finalement, en un désert aride, où il n’y aura plus rien, pour les ingrats.
أَمْ حَسِبْتَ أَنَّ أَصْحَابَ الْكَهْفِ وَالرَّقِيمِ كَانُوا مِنْ آيَاتِنَا عَجَبًا
Penses-tu que les gens de la Caverne et d’ar-Raquim ont constitué une chose extraordinaire d’entre Nos prodiges ? (18:9)
إِذْ أَوَى الْفِتْيَةُ إِلَى الْكَهْفِ فَقَالُوا رَبَّنَا آتِنَا مِن لَّدُنكَ رَحْمَةً وَهَيِّئْ لَنَا مِنْ أَمْرِنَا رَشَدًا
Quand les jeunes se furent réfugiés dans la caverne, ils dirent : “Ô notre Seigneur ! Donne-nous de Ta part une miséricorde ; et assure-nous la droiture dans tout ce qui nous concerne”. (18:10)
Avant l’hégire, à l’époque où le vénéré Prophète de l’Islam vivait, encore, à la Mecque, les païens de la Mecque envoyèrent, un jour, leurs représentants à Médine, pour demander aux Juifs, qui y vivaient quels étaient, selon eux, les signes d’un messager véridique du Seigneur. Les Juifs de Médine leur dirent qu’il faudrait demander à une personne qui prétendrait être un prophète de parler de trois choses: d’abord, des «gens de la caverne», ensuite, de Zul-Qarnayn, et, enfin, de la nature de l’âme. Ils dirent qu’un messager véridique du Seigneur parlerait des deux premiers sujets, mais ne dira rien du dernier.
Plus tard, lorsque les Mecquois posèrent ces questions au noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), il leur répondit qu’il leur répondrait, le lendemain, mais il ne prononça pas le mot «Insh’Allah», c’est-à-dire, «Grâce à Dieu». L’archange Gabriel se fit, donc, attendre une quinzaine de jours, pour apporter le message du Seigneur.
Dieu révéla, enfin, à Son messager, l’histoire des «Gens de la caverne» ; selon le récit coranique, il s’agissait d’un groupe de jeunes pieux, qui menaient leur vie dans l’aisance et profitaient des bienfaits que leur avait accordés le Seigneur. Mais pour préserver leur foi, ils quittèrent la communauté et s’installèrent, dans une caverne, loin des citadins, qui étaient tous idolâtres.
Dans les versets 9 et 10 de la sainte sourate «Al-Kahf», (La caverne), les «Gens de la caverne» sont présentés comme originaires d’ar-Raquim, ville qui se trouvait, sous la domination des Romains, après l’apparition du vénéré Jésus, (béni soit-il), et bien avant l’avènement de l’Islam.
Selon les récits historiques, la ville, où vivaient ces jeunes pieux, était gouverné par un roi idolâtre, Decianus, (Daqiyanous, dans la tradition musulmane). D’après le vénéré Imam Sadeq, (béni soit-il), bien que le saint Coran décrive les «Gens de la caverne», comme de «jeunes pieux», il y eut, parmi eux, des hommes âgés, que le Coran appelle «jeunes», en raison de leur jeunesse de cœur et de leur foi en Dieu.
En outre, le noble Coran ne relate, comme c’est souvent la tradition du Livre saint, que quelques épisodes de la vie des «Gens de la caverne», surtout, après qu’ils eurent quitté la communauté, pour se retirer dans la montagne. Nous ne savons, donc, rien de leur vie, parmi les gens, mais leur prière, citée, dans les versets 9 et 10 de la sourate XVIII, montre qu’ils s’étaient retirés de la communauté des idolâtres, pour préserver leur foi.
Dans les passages précédents, nous avons lu, ensemble, les versets de la sainte sourate «Al-Kahf», (la caverne), qui nous ont relaté le début de l’histoire des «Gens de la caverne». D’après le récit Coranique, les «Gens de la caverne» étaient originaires d’ar-Raquim, ville qui se trouvait sous la domination des Romains, après l’apparition du vénéré Jésus, (béni soit-il), et bien avant l’avènement de l’Islam. Selon les récits historiques, la ville, où vivaient ces jeunes pieux, était gouverné par un roi idolâtre, Decianus (Daqiyanous, dans la tradition musulmane). Le noble Coran ne relate pas le début de la vie des «Gens de la caverne», mais narre quelques épisodes de leur vie, surtout, après qu’ils eurent quitté la communauté, pour se retirer dans la montagne. Mais leur prière, dans la montagne, montre qu’ils s’étaient retirés de la communauté des idolâtres, pour préserver leur foi.
فَضَرَبْنَا عَلَىٰ آذَانِهِمْ فِي الْكَهْفِ سِنِينَ عَدَدًا
Alors, Nous avons assourdi leurs oreilles, dans la caverne pendant nombreuses années. (18:11)
ثُمَّ بَعَثْنَاهُمْ لِنَعْلَمَ أَيُّ الْحِزْبَيْنِ أَحْصَىٰ لِمَا لَبِثُوا أَمَدًا
Ensuite, Nous les avons ressuscités, afin de savoir lequel des deux groupes saurait le mieux calculer la durée exacte de leur séjour. (18:12)
C’est ainsi que, pour les protéger, Dieu, Tout-Puissant, les plongea, dans un sommeil séculaire. Pendant très, très longtemps, ils restèrent, donc, plongés, dans un sommeil profond, et leurs oreilles n’entendaient aucun bruit.
Dieu assourdit, ainsi, leurs oreilles, pour que rien ne les réveille.
Plusieurs années plus tard, lorsqu’ils se réveillèrent, enfin, ils ne savaient pas combien de temps ils étaient restés endormis.
Ce qui est intéressant c’est que pour décrire leur réveil, le saint Coran cite le mot «ressusciter», ce qui montre que leur sommeil était comparable, en fait, à la mort.
Ce verset nous apprend que Dieu, le Très-Haut, protège Ses vrais serviteurs, partout, et à tout moment, qu’ils soient éveillés ou en sommeil.
Voici, maintenant, les versets 13 et 14 de la sainte sourate «Al-Kahf», (La caverne) :
نَّحْنُ نَقُصُّ عَلَيْكَ نَبَأَهُم بِالْحَقِّ إِنَّهُمْ فِتْيَةٌ آمَنُوا بِرَبِّهِمْ وَزِدْنَاهُمْ هُدًى
Nous allons te raconter leur récit en toute vérité. Ce sont des jeunes gens qui croyaient en leur Seigneur ; et Nous leurs avons accordé les plus grands moyens de se diriger dans la bonne voie. (18:13)
وَرَبَطْنَا عَلَىٰ قُلُوبِهِمْ إِذْ قَامُوا فَقَالُوا رَبُّنَا رَبُّ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ لَن نَّدْعُوَ مِن دُونِهِ إِلَـٰهًا لَّقَدْ قُلْنَا إِذًا شَطَطًا
Nous avons fortifié leurs cœurs lorsqu’ils s’étaient levés pour dire : “Notre Seigneur est le Seigneur des cieux et de la terre : jamais nous n’invoquerons de divinité en dehors de Lui, sans quoi, nous transgresserions dans nos paroles. (18:14)
En effet, dans les versets 11 et 12 de la sainte sourate «Al-Kahf», (La caverne), le saint Coran relate un résumé de l’histoire des «Gens de la caverne» : Ce sont des gens pieux, qui quittent leur communauté, pour préserver leur foi, car tous les gens étaient idolâtres, et ils s’en retirèrent, pour ne pas s’enfoncer dans le péché.
Ils s’installèrent, dans la montagne, et habitèrent une caverne. Là, ils invoquèrent Dieu et Lui demandèrent Son aide. Dieu les plongea, donc, dans un profond sommeil, comparable à la mort. Ils restèrent dans cet état, pendant de très longues années, et lorsqu’ils se réveillèrent, ils ne savaient pas exactement combien de temps avait duré leur sommeil.
Dans les versets 13 et 14 de la sourate XVIII, Dieu s’adresse à Son noble messager, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), pour reprendre l’histoire des «Gens de la caverne», car il existe, en fait, de nombreuses versions de l’histoire des «Gens de la caverne», et le Livre saint veut insister sur le fait que la version réelle de cette histoire est celle qui est relatée dans le noble Coran.
Dans l’histoire que nous présente le livre saint, peu importe l’âge des «Gens de la caverne» ou leur nombre. Peu importe, aussi, la durée exacte, pendant laquelle ils restèrent endormis.
Ce qui est important, dans cette version coranique, c’est que les «Gens de la caverne» étaient des gens extrêmement pieux, qui résistaient à toutes les difficultés, mais ne renonçaient pas à leur foi en Dieu.
Ils demandèrent, avec sincérité, à leur Créateur, de les protéger, et Dieu, le Très-Haut, les protégea du mal.
En réalité, dans une société dominée par la corruption et le péché, les gens se divisent, souvent, en trois groupes : il y a d’abord, des gens qui se livrent au péché et s’enfoncent dans la corruption. Ils ne savent que suivre les autres et n’ont aucun désir de se préserver. Il y a, ensuite, les gens, qui évitent le mal, et s’éloignent des autres, pour ne pas permettre que le péché et la corruption les contaminent. Et, enfin, il y a des gens qui résistent au mal, qui luttent contre la corruption et qui corrigent la communauté. Ce troisième groupe est celui des prophètes et des Imams. Le saint Coran nous apprend que les «Gens de la caverne» appartenaient, en fait, au deuxième groupe, c’est-à-dire, celui des gens qui s’abstiennent du péché et de la corruption, et qui s’éloignent des corrompus pour préserver leur foi.
Dans les passages précédents, nous avons lu, ensemble, les versets de la sainte sourate «Al-Kahf», (La caverne), qui nous ont relaté l’histoire des «Gens de la caverne» qui étaient des gens pieux, qui quittèrent leur communauté, pour préserver leur foi, car tous gens étaient idolâtres.
Ils s’installèrent, dans la montagne, et habitèrent une caverne. Là, ils invoquèrent Dieu et Lui demandèrent Son aide. Dieu les plongea, alors, dans un profond sommeil, comparable à la mort. Ils restèrent dans cet état, pendant de très longues années, et lorsqu’ils se réveillèrent, ils ne savaient pas, exactement, combien de temps avait duré leur sommeil. Dans la version que le saint Coran présente de cette histoire, peu importe l’âge des «Gens de la caverne» ou leur nombre. Peu importe, aussi, la durée exacte, pendant laquelle ils restèrent endormis. Ce qui est important, c’est que les «Gens de la caverne» étaient des gens extrêmement pieux, qui résistaient à toutes les difficultés, et qui ne renonçaient pas à leur foi en Dieu.
هَـٰؤُلَاءِ قَوْمُنَا اتَّخَذُوا مِن دُونِهِ آلِهَةً لَّوْلَا يَأْتُونَ عَلَيْهِم بِسُلْطَانٍ بَيِّنٍ فَمَنْ أَظْلَمُ مِمَّنِ افْتَرَىٰ عَلَى اللَّـهِ كَذِبًا
Voilà que nos concitoyens ont adopté en dehors de Lui des divinités. Que n’apportent-ils sur elles une preuve évidente ? Quel pire injuste, donc que celui qui invente un mensonge contre Dieu ? (18:15)
Le verset 15 de la sourate XVIII, nous relate, en fait, un épisode, qui précède la décision des «Gens de la caverne» de quitter leur communauté.
Le saint Coran nous laisse, alors, les voir se parler de leur situation : «Nous sommes des croyants en Dieu et nous vivons dans une ville où tous nos concitoyens sont devenus idolâtres, car ils adorent de fausses divinités qu’ils ont adoptées en dehors du Seigneur», se disent-ils.
En effet, malgré les liens de sang et de parenté qui existent entre eux et les autres habitants de la ville, ces «jeunes pieux», comme les appelle le saint Coran, savent bien qu’il y a une chose qui les sépare, définitivement, de cette communauté d’idolâtres : «Quelle injustice, de leur part, d’inventer des mensonges et de les attribuer à Dieu, le Très-Haut !», disent-ils.
Ce verset nous apprend, donc, qu’aux yeux des vrais serviteurs du Seigneur, la foi en Dieu prime sur les liens de sang et de parenté. Là où ils voient que leur foi est en danger, ils sont prêts à rompre les liens qui pourraient exister entre eux et les corrompus qui attribuent des mensonges au Seigneur.
Voici, maintenant, le verset 16 de la sainte sourate «Al-Kahf», (La caverne) :
وَإِذِ اعْتَزَلْتُمُوهُمْ وَمَا يَعْبُدُونَ إِلَّا اللَّـهَ فَأْوُوا إِلَى الْكَهْفِ يَنشُرْ لَكُمْ رَبُّكُم مِّن رَّحْمَتِهِ وَيُهَيِّئْ لَكُم مِّنْ أَمْرِكُم مِّرْفَقًا
Et quand vous vous serez séparés d’eux et de ce qu’ils adorent en dehors de Dieu, réfugiez-vous donc dans la caverne : votre Seigneur répandra de Sa miséricorde sur vous et disposera pour vous un adoucissement à votre sort”. (18:16)
Les «jeunes pieux» se parlèrent entre eux et ils comprirent qu’ils n’avaient pas la force de corriger les mœurs de leurs concitoyens, ni de propager la foi, parmi les idolâtres.
Ils décidèrent, donc, de sauver leur âme et de se préserver de l’idolâtrie et de la corruption, en s’éloignant de leur communauté. Le verset 16 de la sainte sourate «Al-Kahf», (La caverne), nous laisse, alors, entendre l’un d’entre eux qui dit aux autres : «Maintenant que vous avez décidé de vous sauver, prenez la route et quittez la ville. Eloignez-vous des idolâtres et installez-vous, dans la montagne, où vous pourrez vous loger, dans une caverne. Certes, Dieu vous protégera et vous n’aurez, alors, rien à craindre».
En effet, bien avant l’hégire du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), (car cette sourate fut révélé à lui, avant qu’il ne quitte la Mecque, pour Médine), ces versets de la sourate XVIII nous apprennent que l’émigration est un choix légitime, et, parfois, nécessaire, pour les croyants qui veulent préserver leur foi.
Le croyant sera, donc, prêt à encourir les dangers et les difficultés de l’émigration, à condition que cela lui permette de sauver son âme et d’éviter la corruption.
وَتَرَى الشَّمْسَ إِذَا طَلَعَت تَّزَاوَرُ عَن كَهْفِهِمْ ذَاتَ الْيَمِينِ وَإِذَا غَرَبَت تَّقْرِضُهُمْ ذَاتَ الشِّمَالِ وَهُمْ فِي فَجْوَةٍ مِّنْهُ ذَٰلِكَ مِنْ آيَاتِ اللَّـهِ مَن يَهْدِ اللَّـهُ فَهُوَ الْمُهْتَدِ وَمَن يُضْلِلْ فَلَن تَجِدَ لَهُ وَلِيًّا مُّرْشِدًا
Tu aurais vu le soleil, quand il se lève, s’écarter de leur caverne vers la droite, et quant il se couche, passer à leur gauche, tandis qu’eux-mêmes sont là dans une partie spacieuse de la caverne… Cela est une des merveilles de Dieu. Celui que Dieu guide, c’est lui le bien guidé. Et quiconque Il égare, tu ne trouveras alors pour lui aucun allié pour le mettre sur la bonne voie. (18:17)
Dans le verset 17 de la sourate XVIII, le saint Coran nous donne certaines indications géographiques de l’endroit où se situait la caverne. Elle se trouvait, par exemple, dans l’ombre, et le soleil ne pouvait pas y entrer.
Selon certains récits, la caverne se situerait, en Syrie, quelque part près de Damas. Il y a, pourtant, d’autres récits, qui situent la caverne, en Jordanie, près de la ville d’Amman.
En tout état de cause, l’important, dans l’histoire des «Gens de la caverne», c’est la pureté de l’âme de ces gens, qui invoquèrent Dieu, pour les sauver de l’idolâtrie. Leur histoire est une leçon, pour tous les esprits avisés.
ans notre précédent programme, nous avons lu ensemble des versets de la sainte sourate « Al-Kahf » (La caverne), qui nous ont relaté que les « Gens de la caverne » se réunirent pour se consulter sur leur situation : malgré les liens de sang et de parenté qui existent entre eux et les autres habitants de la ville, ces « jeunes pieux », comme les appelle le saint Coran, savent bien qu’il y a une chose qui les sépare définitivement de cette communauté d’idolâtres. A leurs yeux, la foi en Dieu prime les liens de sang et de parenté. C’est pourquoi ils étaient prêts à rompre les liens qui pourraient exister entre eux et les corrompus qui attribuaient des mensonges au Seigneur.
Les « jeunes pieux » comprirent qu’ils n’avaient pas la force de corriger les mœurs de leurs concitoyens ni de propager la foi parmi les idolâtres. Ils décidèrent donc de sauver leur âme et de se préserver de l’idolâtrie et de la corruption, en s’éloignant de leur communauté. Ils quittèrent alors la ville se réfugièrent dans la montagne. Dieu les plongea dans un sommeil profond dans une caverne et les garda dans cet état pendant de très longues années.
وَتَحْسَبُهُمْ أَيْقَاظًا وَهُمْ رُقُودٌ وَنُقَلِّبُهُمْ ذَاتَ الْيَمِينِ وَذَاتَ الشِّمَالِ وَكَلْبُهُم بَاسِطٌ ذِرَاعَيْهِ بِالْوَصِيدِ لَوِ اطَّلَعْتَ عَلَيْهِمْ لَوَلَّيْتَ مِنْهُمْ فِرَارًا وَلَمُلِئْتَ مِنْهُمْ رُعْبًا
Et tu les aurais crus éveillés, alors qu’ils dorment. Et Nous les tournons sur le côté droit et sur le côté gauche, tandis que leur chien est à l’entrée, pattes étendues. Si tu les avais aperçus, certes, tu leur aurais tourné le dos en fuyant ; et tu aurais été assurément rempli d’effroi devant eux. (18:18)
Le verset 18 de la sourate XVIII nous donne certains détails du long sommeil surnaturel des « Gens de la caverne ». Ils dormaient, mais si quelqu’un les aurait vus, il les aurait crus éveillés, car ils avaient les yeux ouverts.
Pour que leurs corps ne soient pas écorchés, Dieu les faisait tournait de temps en temps du côté droit ou du côté gauche. Pendant toutes ces longues années, leur chien resta sur ses pattes à l’entrée de la caverne.
Le verset indique aussi que pour les protéger et pour écarter les intrus qui pourraient entrer dans la caverne et perturber leur sommeil mystérieux, Dieu leur avait donné un aspect effrayant de sorte que si quelqu’un les avait vus dans cet état, il serait pris d’une telle peur qu’il s’enfuirait.
وَكَذَٰلِكَ بَعَثْنَاهُمْ لِيَتَسَاءَلُوا بَيْنَهُمْ قَالَ قَائِلٌ مِّنْهُمْ كَمْ لَبِثْتُمْ قَالُوا لَبِثْنَا يَوْمًا أَوْ بَعْضَ يَوْمٍ قَالُوا رَبُّكُمْ أَعْلَمُ بِمَا لَبِثْتُمْ فَابْعَثُوا أَحَدَكُم بِوَرِقِكُمْ هَـٰذِهِ إِلَى الْمَدِينَةِ فَلْيَنظُرْ أَيُّهَا أَزْكَىٰ طَعَامًا فَلْيَأْتِكُم بِرِزْقٍ مِّنْهُ وَلْيَتَلَطَّفْ وَلَا يُشْعِرَنَّ بِكُمْ أَحَدًا
Et c’est ainsi que Nous les ressuscitâmes, afin qu’ils s’interrogent entre eux. L’un parmi eux dit : “Combien de temps avez-vous demeuré là ?” Ils dirent : “Nous avons demeuré un jour ou une partie d’un jour”. D’autres dirent : “Votre Seigneur sait mieux combien de temps vous y êtes demeurés. Envoyez donc l’un de vous à la ville avec votre argent que voici, pour qu’il voit quel aliment est le plus pur et qu’il vous apporte de quoi vous nourrir. Qu’il agisse avec tact ; et qu’il ne donne l’éveil à personne sur vous. (18:19)
إِنَّهُمْ إِن يَظْهَرُوا عَلَيْكُمْ يَرْجُمُوكُمْ أَوْ يُعِيدُوكُمْ فِي مِلَّتِهِمْ وَلَن تُفْلِحُوا إِذًا أَبَدًا
Si jamais ils vous attrapent, ils vous lapideront ou vous feront retourner à leur religion, et vous ne réussirez alors plus jamais”. (18:20)
Arriva enfin le jour où après de très longues années, les « jeunes pieux » se réveillèrent par la volonté divine. Or, le sommeil mystérieux dans lequel ils étaient plongés, ressemblait, selon le noble Coran, à la mort. C’est pourquoi les versets de la sainte sourate « Al-Kahf » (La caverne) compare leur réveil à la résurrection des morts. Quand ils se réveillèrent ils se mirent à parler ensemble de leur situation.
« Combien de temps sommes-nous restés dans cette caverne ? », se demandaient-ils. « Un jour », disait l’un, tandis qu’un autre assurait : « Une demi-journée ». Ils eurent enfin le sentiment qu’ils ne savaient pas combien de temps ils y étaient restés. « Seul Dieu sait combien de temps nous y sommes demeurés », dirent-ils enfin. Comme ils avaient faim, ils décidèrent d’envoyer l’un d’eux à la ville avec un peu d’argent pour acheter des nourritures et de revenir tout de suite. Il lui dire de veiller à ne pas attirer l’attention des gens qui pourraient s’étonner de leur absence d’un ou deux jours.
En plus ils savaient que les habitants idolâtres de la ville ne les aimaient pas, et qu’ils pourraient venir les chercher dans la montagne et les lapider pour les obliger à adorer les idoles.
Ils envoyèrent donc l’un d’eux à la ville, mais lorsqu’il donna son argent à un marchand pour acheter des nourritures, celui-ci s’étonna de voir les pièces de monnaie anciennes, appartenant à une époque révolue.
Le verset 21 de la sourate XVIII qui nous relate la suite de cette histoire :
وَكَذَٰلِكَ أَعْثَرْنَا عَلَيْهِمْ لِيَعْلَمُوا أَنَّ وَعْدَ اللَّـهِ حَقٌّ وَأَنَّ السَّاعَةَ لَا رَيْبَ فِيهَا إِذْ يَتَنَازَعُونَ بَيْنَهُمْ أَمْرَهُمْ فَقَالُوا ابْنُوا عَلَيْهِم بُنْيَانًا رَّبُّهُمْ أَعْلَمُ بِهِمْ قَالَ الَّذِينَ غَلَبُوا عَلَىٰ أَمْرِهِمْ لَنَتَّخِذَنَّ عَلَيْهِم مَّسْجِدًا
Et c’est ainsi que Nous fîmes qu’ils furent découverts, afin que les gens de la cité sachent que la promesse de Dieu est vérité et qu’il n’y ait point de doute au sujet de l’Heure. Aussi se disputèrent-ils à leur sujet et déclarèrent-ils : “Construisez sur eux un édifice. Leur Seigneur les connaît mieux”. Mais ceux qui l’emportèrent dans la discussion dirent : “élevons sur eux un sanctuaire”. (18:21)
En effet, les pièces de monnaie des « Gens de la caverne » qu’ils croyaient monnaie courante, étaient vieilles de trois cents ans.
Grâce à la volonté de Dieu, les citadins apprirent ce qui s’était réellement passé, et ils coururent vers la montagne pour voir ces gens qui avaient passé trois cents ans en sommeil, par la volonté du Seigneur.
Les « Gens de la caverne » comprirent eux aussi ce qui s’était réellement passé. Ils se prosternèrent alors devant Dieu et Lui demandèrent la mort, pour qu’ils se retrouvent dans l’Au-delà auprès de Lui.
Quand les citadins arrivèrent à la caverne, ils les trouvèrent mort et ils décidèrent d’y construire un édifice pour commémorer ce miracle. Mais les autres dirent qu’il vaudrait mieux y construire un sanctuaire pour faire la louange du Seigneur.
Dans les passages précédents, nous avons lu ensemble les versets de la sainte sourate « Al-Kahf » (La caverne) qui nous ont relaté que grâce au pouvoir de Dieu le Très-Haut les « Gens de la caverne » restèrent en sommeil dans la caverne pendant trois cents ans. Arriva enfin le jour où après de très longues années, les « jeunes pieux » se réveillèrent. Alors ils se mirent à évoquer ensemble leur situation. « Combien de temps sommes-nous restés dans cette caverne ? », se demandaient-ils. « Un jour », disait l’un. « Une demi-journée », répondait l’autre. Ils décidèrent finalement d’envoyer l’un d’eux à la ville avec un peu d’argent pour acheter des mets et de revenir tout de suite.
Ils envoyèrent donc l’un d’eux à la ville, mais lorsqu’il donna son argent à un marchand pour acheter des nourritures, celui-ci s’étonna de voir des pièces de monnaie anciennes, appartenant à une époque révolue. Les citadins apprirent ce qui s’était réellement passé, et ils coururent vers la montagne pour voir ces gens qui avaient passé trois cents ans en sommeil, grâce au pouvoir du Seigneur. Les « Gens de la caverne » apprirent à leur tour, ce qui s’était passé réellement. Ils se prosternèrent alors devant Dieu et Lui demandèrent la mort, pour qu’ils se retrouvent dans l’Au-delà auprès de Lui. Quand les citadins arrivèrent à la caverne, ils les trouvèrent mort et ils décidèrent d’y construire un édifice pour commémorer ce miracle. Mais les autres dirent qu’il vaudrait mieux y construire un sanctuaire pour faire la louange du Seigneur.
سَيَقُولُونَ ثَلَاثَةٌ رَّابِعُهُمْ كَلْبُهُمْ وَيَقُولُونَ خَمْسَةٌ سَادِسُهُمْ كَلْبُهُمْ رَجْمًا بِالْغَيْبِ وَيَقُولُونَ سَبْعَةٌ وَثَامِنُهُمْ كَلْبُهُمْ قُل رَّبِّي أَعْلَمُ بِعِدَّتِهِم مَّا يَعْلَمُهُمْ إِلَّا قَلِيلٌ فَلَا تُمَارِ فِيهِمْ إِلَّا مِرَاءً ظَاهِرًا وَلَا تَسْتَفْتِ فِيهِم مِّنْهُمْ أَحَدًا
Ils diront : “ils étaient trois et le quatrième était leur chien”. Et ils diront en conjecturant sur leur mystère qu’ils étaient cinq, le sixième étant leur chien et ils diront : “sept, le huitième étant leur chien”. Dis : “Mon Seigneur connaît mieux leur nombre. Il n’en est que peu qui le savent”. Ne discute à leur sujet que d’une façon apparente et ne consulte personne en ce qui les concerne. (18:22)
Après avoir relaté l’histoire des « Gens de la caverne », le saint Coran dit que plus tard, les gens qui apprirent cette histoire extraordinaire, se mirent souvent à se quereller sur le nombre ou l’âge des « Gens de la caverne ». Certains disaient qu’ils étaient trois et que le quatrième était leur chien. D’autres disaient qu’ils étaient cinq et que le sixième était leur chien, et ainsi de suite.
Le Livre saint nous dit que ces gens-là se querellaient en fait pour rien, car dans l’histoire des « Gens de la caverne », leur nombre n’est connu que de Dieu Lui-même. Ce qui est important, pour les gens, c’est d’en tirer la leçon qu’il leur faut. Ce verset recommande aux hommes, de ne jamais se croire sûrs et certains à propos de ce qu’ils ignorent au fond.
Voici maintenant les versets 23 et 24 de la sourate XVIII du noble Coran :
وَلَا تَقُولَنَّ لِشَيْءٍ إِنِّي فَاعِلٌ ذَٰلِكَ غَدًا
Et ne dis jamais, à propos d’une chose : “Je la ferai sûrement demain”. (18:23)
إِلَّا أَن يَشَاءَ اللَّـهُ وَاذْكُر رَّبَّكَ إِذَا نَسِيتَ وَقُلْ عَسَىٰ أَن يَهْدِيَنِ رَبِّي لِأَقْرَبَ مِنْ هَـٰذَا رَشَدًا
Sans ajouter : “Si Dieu le veut”, et invoque ton Seigneur quand tu oublies et dis : “Je souhaite que mon Seigneur me guide et me mène plus près de ce qui est correct”. (18:24)
Dans ces versets, Dieu le Très-Haut dit à Son messager et à tous les fidèles de ne pas prétendre être sûrs de ce qu’il va arriver, car au fond, les humains ignorent tous ce qui leur arrivera dans l’avenir.
Et s’ils veulent parler de l’avenir, il est recommandé qu’ils disent toujours la formule « Incha’Allah » c’est-à-dire « Si Dieu le veut ».
Car c’est seulement le Tout-puissant qui connaît l’avenir de Ses créatures, et rien ne pourra arriver en dehors de Sa volonté.
Dans plusieurs versets coraniques, nous trouvons des propos des prophètes d’antan qui prononçaient eux aussi cette phrase lorsqu’ils voulaient parler de l’avenir.
En réalité, les vrais serviteurs de Dieu sont ceux qui savent qu’il n’y a aucun pouvoir en dehors de Dieu, et c’est toujours à Lui, à Lui seul, qu’ils demandent de les guider vers le droit chemin.
وَلَبِثُوا فِي كَهْفِهِمْ ثَلَاثَ مِائَةٍ سِنِينَ وَازْدَادُوا تِسْعًا
Or, ils demeurèrent dans leur caverne trois cents ans et en ajoutèrent neuf années. (18:25)
قُلِ اللَّـهُ أَعْلَمُ بِمَا لَبِثُوا لَهُ غَيْبُ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ أَبْصِرْ بِهِ وَأَسْمِعْ مَا لَهُم مِّن دُونِهِ مِن وَلِيٍّ وَلَا يُشْرِكُ فِي حُكْمِهِ أَحَدًا
Dis : “Dieu sait mieux combien de temps ils demeurèrent là. A Lui appartient l’inconnaissable des cieux et de la terre. Dieu voit tout et Il entend tout ! Ils n’ont aucun allié en dehors de Lui et Il n’associe personne à Son commandement. (18:26)
Dans les versets 25 et 26 de la sourate XVIII, le noble Coran revient à l’histoire des « Gens de la caverne » et dit qu’ils restèrent endormis dans la caverne pendant 309 ans. C’est le chiffre qu’ils ignoraient eux-mêmes. En outre, leurs contemporains l’ignoraient aussi car pendant toutes ces années, personne ne savait qu’ils se trouvaient vivants et endormis dans la caverne.
C’est Dieu seul qui connaît donc les secrets du passé, du présent et du futur. C’est seulement Lui qui connaît les secrets inconnus des cieux et de la terre.
Dans les passages précédents, nous avons lu ensemble des versets de la sainte sourate « Al-Kahf » (la caverne) qui relatent la fin de l’histoire des « Gens de la caverne ». Le saint Coran dit que plus tard, les gens qui apprirent cette histoire extraordinaire, se mirent souvent à se quereller sur le nombre ou l’âge des « Gens de la caverne ». Certains disaient qu’ils étaient trois et que le quatrième était leur chien. D’autres disaient qu’ils étaient cinq et que le sixième était leur chien, et ainsi de suite. Le Livre saint nous dit que ces gens-là se querellaient en fait pour rien, car dans l’histoire des « Gens de la caverne », leur nombre n’est connu que de Dieu Lui-même. Ce qui est important, pour les hommes, c’est d’en tirer la leçon qu’il leur faut. Le Coran dit aux humains de ne jamais se croire sûrs et certains à propos de ce qu’ils ignorent au fond. Il dit aux fidèles de ne pas prétendre être sûrs de ce qu’il va arriver, car au fond, les humains ignorent tous ce qui leur arrivera à l’avenir. Et s’ils veulent parler de l’avenir, il est recommandé qu’ils disent toujours la formule « Incha’Allah » c’est-à-dire « Si Dieu le veut ». Car c’est seulement Dieu qui connaît l’avenir de Ses créatures, et rien ne pourra arriver en dehors de Sa volonté.
وَاتْلُ مَا أُوحِيَ إِلَيْكَ مِن كِتَابِ رَبِّكَ لَا مُبَدِّلَ لِكَلِمَاتِهِ وَلَن تَجِدَ مِن دُونِهِ مُلْتَحَدًا
Et récite ce qui t’a été révélé du Livre de ton Seigneur. Nul ne peut changer Ses paroles. Et tu ne trouveras, en dehors de Lui, aucun refuge. (18:27)
Dans ce verset, Dieu le Très-Haut s’adresse de nouveau à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) et lui dit de réciter aux gens ce qui lui avait été révélé de la part de Dieu. Le Seigneur conseille à Son messager de laisser les mécréants dire ce qu’ils voulaient, car rien ne peut changer le Verbe de Dieu. En effet, ce verset fait allusion aux efforts des infidèles qui essayaient de changer ou de falsifier la parole du Seigneur qui avait été révélée à Son messager.
Mais Dieu rassure Son messager en lui disant qu’Il gardera intacte Son Verbe, car le Coran est le dernier Livre révélé, et qu’il restera intact et sans changement, grâce à Dieu, jusqu’à la fin du temps.
وَاصْبِرْ نَفْسَكَ مَعَ الَّذِينَ يَدْعُونَ رَبَّهُم بِالْغَدَاةِ وَالْعَشِيِّ يُرِيدُونَ وَجْهَهُ وَلَا تَعْدُ عَيْنَاكَ عَنْهُمْ تُرِيدُ زِينَةَ الْحَيَاةِ الدُّنْيَا وَلَا تُطِعْ مَنْ أَغْفَلْنَا قَلْبَهُ عَن ذِكْرِنَا وَاتَّبَعَ هَوَاهُ وَكَانَ أَمْرُهُ فُرُطًا
Fais preuve de patience en restant avec ceux qui invoquent leur Seigneur matin et soir, désirant Sa Face. Et que tes yeux ne se détachent point d’eux, en cherchant le faux brillant de la vie sur terre. Et n’obéis pas à celui dont Nous avons rendu le cœur inattentif à Notre Rappel, qui poursuit sa passion et dont le comportement est outrancier. (18:28)
Selon les récits historiques, pendant les premières années de la mission prophétique du vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), il y eut parmi les notables de la Mecque, surtout les Qorayshites, des gens qui disaient être prêts à se convertir à l’Islam à une seule condition.
Ils demandaient au messager de Dieu de rompre ses liens avec les pauvres et les démunis, et de se tourner vers les riches. « Quant que tu es entouré de vilains gens et d’esclaves qui se sont convertis à ta religion, nous ne t’écouterons point », disaient-ils.
Mais dans le verset 28 de la sourate XVIII, Dieu dit à Son messager de ne jamais tourner le dos aux gens qui invoquent leur Seigneur le matin et le soir, et de ne jamais espérer quoi que ce soit de la part de ceux que Dieu a privé de Sa grâce ; car les plus nobles aux yeux de Dieu sont les plus pieux.