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La traduction et l’exégèse de la Sourate Al-A’râf
قَالُوا يَا مُوسَىٰ إِمَّا أَن تُلْقِيَ وَإِمَّا أَن نَّكُونَ نَحْنُ الْمُلْقِين
Les magiciens demandèrent à Moïse : Est-ce toi qui jetteras le premier ta baguette ou bien nous ?
(7:115)
قَالَ أَلْقُوا ۖ فَلَمَّا أَلْقَوْا سَحَرُوا أَعْيُنَ النَّاسِ وَاسْتَرْهَبُوهُمْ وَجَاءُوا بِسِحْرٍ عَظِيمٍ
Jetez les premiers, dit Moïse ; et ils jetèrent leurs baguettes et fascinèrent les regards des spectateurs et les épouvantèrent. C’était alors une magie surprenante. (7:116)
Les agents de la cour préparèrent alors un grand spectacle. Le pharaon et les hommes de la cour y assistaient, ainsi qu’un grand nombre d’Egyptiens pour voir comment les magiciens d’Egypte réunis par le pharaon allaient vaincre ce magicien israélite.
Les magiciens s’adressèrent au vénéré Moïse (béni soit-il) et lui demandèrent s’il allait commencer le premier son tour de magie. Moïse leur demanda de commencer les premiers. Les magiciens jetèrent par terres leurs baguettes qui les transformèrent par magie et illusion en serpents. Les spectateurs furent étonnés, puis ils eurent peur des faux serpents des magiciens.
En effet, les magiciens se servirent des faiblesses des sensations des gens pour les tromper, et les faire sentir voir ce qui n’est en réalité qu’une illusion et un tour de magie.
Or, un miracle, fait grâce à la puissance et à la volonté du Seigneur n’est que la pure vérité. La semaine prochaine, nous vous présenterons la lecture et l’exégèse d’autres versets du chapitre VII du noble Coran, la sainte sourate Al-A’râf.
وَأَوْحَيْنَا إِلَىٰ مُوسَىٰ أَنْ أَلْقِ عَصَاكَ ۖ فَإِذَا هِيَ تَلْقَفُ مَا يَأْفِكُونَ
Alors, Nous Nous révélâmes à Moïse : Jette ta baguette ; et voici qu’elle dévore les autres baguettes changées en serpents. (7:117)
فَوَقَعَ الْحَقُّ وَبَطَلَ مَا كَانُوا يَعْمَلُونَ
La vérité brilla, et les opérations des magiciens s’évanouirent. (7:118)
Nous avons lu, la semaine dernière, des versets de la sainte sourate Al-A’râf qui nous relataient l’arrivée du vénéré Moïse (béni soit-il) à la cour du pharaon pour l’appeler lui et les siens à la foi et à la religion divine. Il a également demandé au pharaon de libérer les Israélites.
Pour appuyer le message divin, le vénéré Moïse (béni soit-il) avait réalisé des miracles, grâce à la puissance et à la volonté du Seigneur. Pour examiner Moïse, les gens de la cour proposèrent la réunion de tous les magiciens de l’Egypte pour lancer un défi au messager de Dieu.
Les magiciens demandèrent à Moïse qui devrait commencer d’abord sa magie. Le vénéré Moïse leur dit de commencer les premiers. Alors des magiciens jetèrent par terre leurs baguettes qui se transformèrent par magie en serpents.
Dans les versets 117 et 118 de la sainte sourate Al-A’râf, le noble Coran nous dit que Dieu révéla alors à Son messager de jeter par terre sa baguette. Moïse obéit à l’ordre du Seigneur, il jeta par terre sa baguette qui devint, non pas par magie mais en vérité, en un grand serpent qui avala ceux des magiciens. Voilà que la vérité brilla et l’emporta sur la magie.
Les magiciens qui étaient venus à la cour du pharaon pour obtenir une grande récompense en échange de la victoire, qu’ils croyaient facile, face au vénéré Moïse, reconnurent leur défaite devant le miracle de Moïse. C’est ce que nous raconterons les versets suivants.
فَغُلِبُوا هُنَالِكَ وَانقَلَبُوا صَاغِرِينَ
Les magiciens furent vaincus et se retirèrent humiliés. (7:119)
وَأُلْقِيَ السَّحَرَةُ سَاجِدِينَ
Ils se prosternèrent, adorant Dieu. (7:120)
La vérité l’emporta sur la magie. Le pharaon et les gens de sa cour qui voulaient prouver à la foule que le pharaon était plus puissant que Moïse, se virent alors discrédités par la défaite des magiciens égyptiens devant Moïse. Les magiciens étaient les premiers à se prosterner pour reconnaître leur faiblesse devant la puissance divine.
Ils se repentirent et crurent en vérité du message du vénéré Moïse (béni soit-il). Dans l’optique coranique, c’est alors un exemple de l’attitude il faut adopter devant la vérité : se soumettre à la vérité au lieu de s’y opposer.
قَالُوا آمَنَّا بِرَبِّ الْعَالَمِينَ
Les magiciens dirent : Nous croyons en Dieu, Seigneur de l’univers, (7:121)
رَبِّ مُوسَىٰ وَهَارُونَ
Seigneur de Moïse et d’Aaron. (7:122)
قَالَ فِرْعَوْنُ آمَنتُم بِهِ قَبْلَ أَنْ آذَنَ لَكُمْ ۖ إِنَّ هَـٰذَا لَمَكْرٌ مَّكَرْتُمُوهُ فِي الْمَدِينَةِ لِتُخْرِجُوا مِنْهَا أَهْلَهَا ۖ فَسَوْفَ تَعْلَمُونَ
Pharaon leur dit : Comment !? Vous devenez croyants avant que je vous en aie donné la permission. Vous avez concerté cette fourberie dans la ville pour en faire sortir les habitants. Bientôt vous verrez le châtiment qui vous est réservé et qui vous frappera. (7:123)
Les magiciens reconnurent que le miracle réalisé par le vénéré Moïse (béni soit-il) n’était pas une magie. Ils dirent alors que leur action à eux était une magie le fruit des illusions, tandis que le miracle réalisé par le vénéré Moïse (béni soit-il) était une vérité réalisée par la puissance et la volonté du Seigneur.
Par conséquent, au lieu de défendre le pharaon et sa puissance matérielle, les magiciens firent par approuver la puissance du Seigneur et la vérité du message dont le vénéré Moïse était annonciateur.
Ils reconnurent alors que Moïse était vraiment un messager du Seigneur. Le pharaon fut furieux. Il s’adressa aux magiciens et les accusa d’avoir monté un complot contre lui et contre tous les Egyptiens pour les chasser de l’Egypte et de livrer le pays aux Israélites. Il leur promit alors un dur châtiment en raison de ce qu’il qualifiait de trahison.
Ces versets nous apprennent que l’homme doit se soumettre à la vérité même s’il faut s’opposer aux tyrans et aux oppresseurs. Par contre, ces derniers croient qu’ils ont le droit de régner sur la conscience de leurs sujets pour les empêcher de choisir librement leur foi.
لَأُقَطِّعَنَّ أَيْدِيَكُمْ وَأَرْجُلَكُم مِّنْ خِلَافٍ ثُمَّ لَأُصَلِّبَنَّكُمْ أَجْمَعِينَ
Pharaon dit aux magiciens qui s’étaient convertis à la religion de Moïse : Je vous ferai couper les pieds et les mains alternativement, et ensuite, je vous ferai crucifier tous. (7:124)
قَالُوا إِنَّا إِلَىٰ رَبِّنَا مُنقَلِبُونَ
Les magiciens répondirent : Fais tout ce que tu veux. Nous devons tous retourner à notre Seigneur. (7:125)
Nous avons lu des versets qui nous ont relaté que lorsque les magiciens égyptiens virent le miracle réalisé par le vénéré Moïse (béni soit-il), grâce à la puissance et à la volonté du Seigneur.
Ils confirmèrent que contrairement à leurs actions qui n’était que le résultat de la magie et de l’illusion, les miracles du vénéré Moïse étaient la pure vérité et étaient réalisés grâce à la volonté du Seigneur.
Ils se convertirent alors à la religion divine et confirmèrent que Moïse était un messager de Dieu. Ce qui anéantit complètement le projet du pharaon et des hommes de sa cour qui voulaient discréditer Moïse par l’action des magiciens égyptiens.
Le pharaon fut furieux, et il décida de punir très violemment les magiciens, alors qu’il les avait amenés à la cour en leur promettant de les récompenser et de leur accorder des places importantes auprès de lui. Il leur dit alors qu’il les ferait couper les pieds et les mains alternativement, c’est-à-dire couper la main gauche et le pied droit de chacun d’eux ou vice versa, avant de les faire crucifier.
Mais le noble Coran nous relate que les magiciens qui avaient déjà vu la grandeur du Seigneur dirent au pharaon qu’ils n’avaient plus peur d’être torturés et exécutés sauvagement par les hommes du pharaon, et qu’ils étaient prêts à mourir et rencontrer leur Seigneur.
En effet, cette mort sur le sentier de Dieu est toujours qualifiée par le saint Coran comme le martyre et un grand bonheur pour les vrais serviteurs du Seigneur. Ils ne le craignent pas, mais ils le souhaitent, nous l’indique ces versets.
وَمَا تَنقِمُ مِنَّا إِلَّا أَنْ آمَنَّا بِآيَاتِ رَبِّنَا لَمَّا جَاءَتْنَا ۚ رَبَّنَا أَفْرِغْ عَلَيْنَا صَبْرًا وَتَوَفَّنَا مُسْلِمِين
Les magiciens dirent à Pharaon : Tu veux te venger de nous, parce que nous avons cru aux signes et aux miracles que Dieu nous a envoyés. Ils dirent ensuite : Ô Seigneur ! Accorde-nous la constance, et fais que nous mourions dévoués et soumis à toi. (7:126)
Pour cacher l’amertume de son échec face au vénéré Moïse (béni soit-il), le pharaon l’avait accusé de vouloir le détrôner et devenir le roi d’Egypte, en chassant les Egyptiens de leur pays en faveur des Israélites. Le pharaon accusa également les magiciens de complot et de complicité avec Moïse et les Israélites.
Les magiciens le comprirent et dirent au pharaon que s’il avait décidé de se venger d’eux c’était parce qu’ils avaient cru au message du vénéré Moïse (béni soit-il).
Ils invoquèrent ensuite Dieu Tout Puissant et Lui demandèrent de leur accorder la force de supporter les peines et les supplices que le pharaon voulait leur imposer.
Ce verset nous indique alors la complémentarité entre la foi, la confiance en Dieu et la résistance face aux ennemis du Seigneur.
وَقَالَ الْمَلَأُ مِن قَوْمِ فِرْعَوْنَ أَتَذَرُ مُوسَىٰ وَقَوْمَهُ لِيُفْسِدُوا فِي الْأَرْضِ وَيَذَرَكَ وَآلِهَتَكَ ۚ قَالَ سَنُقَتِّلُ أَبْنَاءَهُمْ وَنَسْتَحْيِي نِسَاءَهُمْ وَإِنَّا فَوْقَهُمْ قَاهِرُونَ
Les grands du royaume de Pharaon lui dirent : Laisseras-tu partir Moïse et son peuple, afin qu’ils ravagent ta terre, et qu’ils t’abandonnent toi et tes divinités ? Alors, répondit Pharaon, faisons mourir leurs enfants mâles, et n’épargnons que leurs filles et femmes ; ainsi, nous aurons le dessus sur eux. (7:127)
Comme nous l’ont montré les versets précédents, le pharaon avait décidé de faire torturer et exécuter les magiciens égyptiens qu’il avait accusés de trahison et de complot. Mais il n’avait pas encore annoncé son verdict en ce qui concerne le vénéré Moïse et les Israélites.
Alors les hommes de la cour dirent au pharaon qu’il devait également les châtier pour empêcher que les Israélites envahissent l’Egypte et y propager leur religion.
Alors poussé à la vengeance par ses hommes, le pharaon qui se sentait humilié par le vénéré Moïse (béni soit-il) dit qu’il ferait massacrer les Israélites, tuer leurs fils et épargner seulement leur filles et femmes pour que les Egyptiens aient le dessus sur les Israélites.
قَالَ مُوسَىٰ لِقَوْمِهِ اسْتَعِينُوا بِاللَّـهِ وَاصْبِرُوا ۖ إِنَّ الْأَرْضَ لِلَّـهِ يُورِثُهَا مَن يَشَاءُ مِنْ عِبَادِهِ ۖ وَالْعَاقِبَةُ لِلْمُتَّقِينَ
Moïse dit alors à son peuple : Implorez l’assistance de Dieu et attendez, car la terre est à Dieu, et il la donne en héritage à celui de ses serviteurs qu’il veut. La vie future sera la récompense de ceux qui craignent. (7:128)
Lorsque le vénéré Moïse et son peuple apprirent la décision du pharaon et de ses hommes de massacrer les Israélites, le messager de Dieu appela ces derniers à la patience et à la soumission à la volonté du Seigneur.
Le vénéré Moïse (béni soit-il) dit à son peuple que la terre appartenait à Dieu qui la donnerait en héritage à qui Il veut.
Les fidèles doivent alors résister face aux difficultés et aux périls et se confier, dans le même temps à Dieu et Lui invoquer Son secours.
Pour cette victoire, il faut avoir trois qualités : la patience, la confiance en Dieu et la piété.
قَالُوا أُوذِينَا مِن قَبْلِ أَن تَأْتِيَنَا وَمِن بَعْدِ مَا جِئْتَنَا ۚ قَالَ عَسَىٰ رَبُّكُمْ أَن يُهْلِكَ عَدُوَّكُمْ وَيَسْتَخْلِفَكُمْ فِي الْأَرْضِ فَيَنظُرَ كَيْفَ تَعْمَلُونَ
Le peuple de Moïse lui a dit : Nous étions opprimés avant toi, et nous le sommes encore. Dieu peut exterminer vos ennemis, reprit Moïse, et vous faire héritiers de leur terre, afin qu’il voie comment vous vous conduirez. (7:129)
Après avoir vu la victoire illustre du vénéré Moïse (béni soit-il) sur les magiciens de la cour, les Israélites attendait de Moïse de se battre immédiatement contre la tyrannie du pharaon et de les libérer tout de suite. Mais contrairement à leur attente, le pharaon et ses hommes intensifièrent la répression à l’encontre des Israélites.
C’est pourquoi les Israélites dirent au vénéré Moïse (béni soit-il) que son action était inutile.
Alors le messager du Seigneur leur dit qu’il ne fallait pas s’attendre à une victoire rapide et totale sur le pharaon, et qu’ils devaient se confier au Seigneur et résister au mal.
Il leur dit que finalement Dieu récompenserait ceux qui étaient patients et qui sauraient résister à la tyrannie du pharaon. Ces gens-là seraient alors les héritiers de la terre, à condition que leur conduite soit conforme à l’enseignement divin.
En effet, cela nous apprend que dans la vision coranique le pouvoir est une épreuve pour que les gens montrent leur attitude et leur comportement une fois qu’ils sont puissants et lorsqu’ils dominent leurs semblables.
وَلَقَدْ أَخَذْنَا آلَ فِرْعَوْنَ بِالسِّنِينَ وَنَقْصٍ مِّنَ الثَّمَرَاتِ لَعَلَّهُمْ يَذَّكَّرُونَ
Déjà nous avons fait sentir aux peuples de Pharaon la stérilité, la sècheresse et un déchet de denrées, afin qu’ils réfléchissent. (7:130)
فَإِذَا جَاءَتْهُمُ الْحَسَنَةُ قَالُوا لَنَا هَـٰذِهِ ۖ وَإِن تُصِبْهُمْ سَيِّئَةٌ يَطَّيَّرُوا بِمُوسَىٰ وَمَن مَّعَهُ ۗ أَلَا إِنَّمَا طَائِرُهُمْ عِندَ اللَّـهِ وَلَـٰكِنَّ أَكْثَرَهُمْ لَا يَعْلَمُونَ
Quand ensuite nous leur avons accordé la prospérité, ils disaient : Voici ce qui nous est dû. Qu’un malheur leur arrive, ils l’attribuent au mauvais augure de Moïse et de ceux qui le suivent. Leur mauvaise fortune vient de Dieu, mais la plupart ne l’entendent guère. (7:131)
Dans ce verset, le Seigneur répond aux plaintes des Israélites, en leur disant que ce n’étaient pas seulement les enfants d’Israël qui devaient subir les difficultés, car Dieu avait décidé de frapper également le pharaon et les Egyptiens par la sècheresse et la famine.
Ce ne sont donc pas les humains qui décident de leur sort ou de celui de leurs semblables, mais c’est Dieu Tout Puissant qui en décide.
En effet, les gens du pharaon diabolisaient à toute occasion les Israélites en prétendant que leur présence sur la terre d’Egypte était de mauvais augure et portait malheur aux Egyptiens.
Pour mépriser cet orgueil et cette ignorance, Dieu décida alors de frapper les Egyptiens par le malheur.
وَقَالُوا مَهْمَا تَأْتِنَا بِهِ مِنْ آيَةٍ لِّتَسْحَرَنَا بِهَا فَمَا نَحْنُ لَكَ بِمُؤْمِنِينَ
Les hommes de Pharaon dirent à Moïse : Tu as beau nous apporter des miracles pour nous fasciner, nous ne te croirons pas. (7:132)
Dans ce verset, comme dans beaucoup d’autres, le noble Coran dit que la mécréance puise souvent ses sources dans l’entêtement et l’arrogance.
Le Livre saint nous dit à diverses occasions, il y a des gens qui comprennent bien le message de la vérité divine, mais qui y résistent en raison de leur orgueil, leur arrogance et leur entêtement.
Le verset 132 de la sainte sourate Al-A’râf nous dit qu’après avoir vu de leurs propres yeux les miracles qu’avait fait le vénéré Moïse, grâce à la volonté du Seigneur, les gens du pharaon dirent au messager de Dieu qu’ils ont vu les miracles mais qu’ils ne croiront jamais. Ils dirent en réalité qu’ils avaient bien “décidé” de ne jamais croire. Selon la vision coranique, cette attitude des mécréants est un signe à la fois de l’arrogance et de l’entêtement. D’ailleurs, il y a des versets dans le Livre saint qui traite l’homme tantôt d’un être arrogant, tantôt d’un être têtu. Les hommes du pharaon avaient bien compris que les miracles de Moïse n’avaient rien à voir avec la magie et l’illusionnisme. Mais leur entêtement et leur arrogance les empêchaient d’y croire.
فَأَرْسَلْنَا عَلَيْهِمُ الطُّوفَانَ وَالْجَرَادَ وَالْقُمَّلَ وَالضَّفَادِعَ وَالدَّمَ آيَاتٍ مُّفَصَّلَاتٍ فَاسْتَكْبَرُوا وَكَانُوا قَوْمًا مُّجْرِمِين
Alors, Nous envoyâmes contre eux l’inondation, les sauterelles, la vermine, les grenouilles et le sang ; signes distincts ; mais ils s’enflèrent d’orgueil, et ils demeurèrent criminels. (7:133)
Pour punir ces gens-là pour leur orgueil et leur désobéissance, Dieu les frappa par sa colère et envoya aux Egyptiens tempête et inondation, les sauterelles, les vermines, les grenouilles et une pluie de sang. Les mécréants virent alors la destruction de leurs maisons et leurs champs de culture par les fléaux naturels, qui étaient en réalité les signes de la colère du Seigneur qui les punissaient pour leur arrogance.
وَلَمَّا وَقَعَ عَلَيْهِمُ الرِّجْزُ قَالُوا يَا مُوسَى ادْعُ لَنَا رَبَّكَ بِمَا عَهِدَ عِندَكَ ۖ لَئِن كَشَفْتَ عَنَّا الرِّجْزَ لَنُؤْمِنَنَّ لَكَ وَلَنُرْسِلَنَّ مَعَكَ بَنِي إِسْرَائِيلَ
Chaque fois qu’une plaie leur arriva, ils dirent à Moïse : Invoque ton Dieu suivant l’alliance que tu as contractée avec Lui. Si tu nous délivres de cette plaie, nous t’ajouterons foi, et nous laisserons partir avec toi les enfants d’Israël. (7:134)
فَلَمَّا كَشَفْنَا عَنْهُمُ الرِّجْزَ إِلَىٰ أَجَلٍ هُم بَالِغُوهُ إِذَا هُمْ يَنكُثُونَ
Mais aussitôt que Nous les eûmes délivrés de la plaie et que le terme indiqué fut expiré, ils violèrent leurs promesses. (7:135)
Les mécréants comprirent qu’ils étaient frappés par la colère divine. Ils dirent au vénéré Moïse (béni soit-il) d’invoquer le Seigneur pour arrêter les fléaux, et ils donnèrent leur mot de libérer les Israélites et de leur permettre de partir avec Moïse et quitter l’Egypte.
Mais lorsque les châtiments célestes s’arrêtèrent, les mécréants oublièrent leurs promesses.
Ces versets nous apprennent que la prière et l’invocation du Seigneur peuvent mettre fin aux fléaux qui peuvent être parfois des châtiments et parfois des épreuves pour les humains.
Nous apprenons également que la nature obéit aux règles fixées par le Créateur et aux traditions divines.
فَانتَقَمْنَا مِنْهُمْ فَأَغْرَقْنَاهُمْ فِي الْيَمِّ بِأَنَّهُمْ كَذَّبُوا بِآيَاتِنَا وَكَانُوا عَنْهَا غَافِلِينَ
Nous avons tiré vengeance de ce peuple, et Nous l’avons noyé dans la mer, parce qu’ils ont traité de mensonges Nos signes et n’y ont prêté aucune attention. (7:136)
Le vénéré Moïse réunit les Israélites et les guida, sur ordre du Seigneur, pour quitter l’Egypte où ils risquaient la vengeance du pharaon. Dieu dit au vénéré Moïse (béni soit-il) de traverser avec son peuple le Nil.
Le Seigneur ouvrit une voie au travers le grand fleuve et dit à Moïse de faire passer son peuple par cette voie. Mais lorsque le pharaon et ses soldats voulaient travers le fleuve, Dieu les noya tous parce qu’ils étaient mécréants et traitaient de mensonges les signes de la grandeur du Seigneur.
Dieu qui fut clément et miséricordieux avec Son messager et les Israélites qui avaient cru, a frappé le pharaon et tous les mécréants de Sa colère et Sa vengeance.
Certes, Dieu est Toute bonté pour les croyants et Toute colère pour les mécréants. Dieu est Créateur de tout, c’est les croyances et les actes des humains qui les font mériter Sa clémence ou Sa vengeance.
وَأَوْرَثْنَا الْقَوْمَ الَّذِينَ كَانُوا يُسْتَضْعَفُونَ مَشَارِقَ الْأَرْضِ وَمَغَارِبَهَا الَّتِي بَارَكْنَا فِيهَا ۖ وَتَمَّتْ كَلِمَتُ رَبِّكَ الْحُسْنَىٰ عَلَىٰ بَنِي إِسْرَائِيلَ بِمَا صَبَرُوا ۖ وَدَمَّرْنَا مَا كَانَ يَصْنَعُ فِرْعَوْنُ وَقَوْمُهُ وَمَا كَانُوا يَعْرِشُون
Nous avons donné en héritage aux faibles qu’étaient les enfants d’Israël, les contrées orientales et les contrées occidentales de la terre sur lesquelles Nous avons répandu Nos bénédictions. Les magnifiques promesses de ton Seigneur aux enfants d’Israël se sont accomplies, parce qu’ils ont été constants et patients. Nous avons détruit les ouvrages et les édifices de Pharaon et de son peuple. (7:137)
Dieu sauva le vénéré Moïse (béni soit-il) et son peuple en raison de leur foi, de leur patience et de leur soumission envers le Créateur. Par contre les mécréants ont été tous punis.
Pour récompenser les enfants d’Israël, Dieu leur a permis de s’installer sur une partie de la terre où il a répandu « Ses bénédictions ». Cette terre bénie présentée dans ce verset comme « les contrées orientales et les contrées occidentales de la terre » est une partie de la terre de Palestine et une partie de la terre de la Syrie actuelles.
Ces terres étaient fertiles et bénies par la nature. Dieu voulut faire des enfants d’Israël qui étaient une minorité faible et persécutée en Egypte du pharaon, les maîtres de cette terre de bénédictions divines, alors qu’en Egypte, Dieu fit détruire les édifices et les ouvrages des mécréants par des fléaux naturels.
Dieu s’adresse dans ce verset à Son messager, le vénéré Moïse (béni soit-il) pour lui dire que les promesses divines ont été accomplies pour récompenser mes enfants d’Israël qui avaient fait preuve de la foi et de la soumission à la volonté du Seigneur.
وَجَاوَزْنَا بِبَنِي إِسْرَائِيلَ الْبَحْرَ فَأَتَوْا عَلَىٰ قَوْمٍ يَعْكُفُونَ عَلَىٰ أَصْنَامٍ لَّهُمْ ۚ قَالُوا يَا مُوسَى اجْعَل لَّنَا إِلَـٰهًا كَمَا لَهُمْ آلِهَةٌ ۚ قَالَ إِنَّكُمْ قَوْمٌ تَجْهَلُونَ
Nous avons laissé les enfants d’Israël traverser la mer, et ils trouvèrent dans le pays un peuple adorant leurs idoles. O Moïse, dirent les Israélites, fais-nous des dieux comme ces gens en ont. Vous êtes un peuple d’ignorants, répondit Moïse. (7:138)
إِنَّ هَـٰؤُلَاءِ مُتَبَّرٌ مَّا هُمْ فِيهِ وَبَاطِلٌ مَّا كَانُوا يَعْمَلُونَ
Le culte que ces gens-là professent est caduc et leurs actions sont vaines, dit Moïse. (7:139)
قَالَ أَغَيْرَ اللَّـهِ أَبْغِيكُمْ إِلَـٰهًا وَهُوَ فَضَّلَكُمْ عَلَى الْعَالَمِين
Chercherai-je pour vous une divinité autre que ce Dieu qui vous a élevés au-dessus de tous les peuples ? (7:140)
Lorsque le vénéré Moïse (béni soit-il) guida son peuple vers la terre promise par Dieu, les Israélites trouvèrent un peuple idolâtre qui adoraient les divinités qu’ils avaient inventées eux-mêmes. Ils demandèrent à Moïse de faire pour eux des idoles pour qu’ils professer eux aussi le culte des idoles.
Sauvés grâce à la volonté du Seigneur des deux mondes, les enfants d’Israël oublièrent si vite la clémence de Dieu. Le vénéré Moïse leur dit qu’ils étaient ingrats, oublieux et un peuple d’ignorants, alors que Dieu les avaient gratifiés de Ses bienfaits et qu’Il avait accompli Ses promesses en leur donnant la liberté et la force de régner la terre que Dieu leur avait donné pour y vivre en paix. Ces versets nous apprennent également qu’un lieu corrompu risque de corrompre les fidèles.
وَإِذْ أَنجَيْنَاكُم مِّنْ آلِ فِرْعَوْنَ يَسُومُونَكُمْ سُوءَ الْعَذَابِ ۖ يُقَتِّلُونَ أَبْنَاءَكُمْ وَيَسْتَحْيُونَ نِسَاءَكُمْ ۚ وَفِي ذَٰلِكُم بَلَاءٌ مِّن رَّبِّكُمْ عَظِيمٌ
O les enfants d’Israël ! Souvenez-vous que Nous vous avons délivrés de la famille de Pharaon, qui vous accablait de maux, qui tuait vos enfants mâles et n’épargnait que vos filles. C’était une dure épreuve de la part de Notre Seigneur. (7:141)
Au lieu de se souvenir de la miséricorde du Seigneur, les Israélites demandèrent au Moïse de leur fabriquer des idoles. Ils oublièrent, comme nous le dit le verset 141 de la sainte sourate Al-A’râf, que Dieu les avait sauvés du pharaon et des siens qui les torturaient, qui massacraient leurs hommes et qui réduisaient leurs femmes à l’esclavage.
Le verset 141 souligne que les maux subis par les enfants d’Israël en Egypte étaient, certes, une grande épreuve pour eux.
Les Israélites, guidés par Dieu et Son messager le vénéré Moïse (béni soit-il) avaient résisté à ces tortures et ces souffrances, et Dieu leur avait récompensés en les sauvant et en leur guidant vers la Terre promise.
Cependant, les Israélites, une fois à l’abri du mal des Egyptiens, oublièrent la clémence du Seigneur et s’égarèrent dans l’ignorance.
Ce verset nous apprend que les bienfaits du Seigneur pour Ses créatures peuvent aussi être des épreuves pour juger les gens. En d’autres termes, le mal et le bien dans la vie matérielle sont l’un comme l’autre des épreuves divines.
La communauté qui oublie les bienfaits du Seigneur risque très facilement s’égarer dans les ténèbres de l’ignorance et d’ingratitude et de désobéissance envers le Seigneur.
وَوَاعَدْنَا مُوسَىٰ ثَلَاثِينَ لَيْلَةً وَأَتْمَمْنَاهَا بِعَشْرٍ فَتَمَّ مِيقَاتُ رَبِّهِ أَرْبَعِينَ لَيْلَةً ۚ وَقَالَ مُوسَىٰ لِأَخِيهِ هَارُونَ اخْلُفْنِي فِي قَوْمِي وَأَصْلِحْ وَلَا تَتَّبِعْ سَبِيلَ الْمُفْسِدِينَ
Nous donnâmes à Moïse un rendez-vous pour trente nuits, et nous les complétâmes par dix autres nuits, en sorte que le temps de son entretien avec Dieu fut de quarante nuits. Moïse dit alors à son frère Aaron : Remplace-moi auprès de mon peuple, agis avec justice et ne suis point le sentier des méchants et des corrompus. (7:142)
Après voir libéré les enfants d’Israël, grâce au soutien du Seigneur, le vénéré Moïse (béni soit-il) reçut de la part de son Seigneur l’ordre de se rendre au Mont Sinaï pendant trente jours, temps de son entretien avec Dieu qui ajouta ensuite une dizaine de jours à ce délai.
Avant de partir, le vénéré Moïse appela son frère Aaron, et lui dit de le remplacer auprès des Israélites jusqu’à son retour. Il demanda à Aaron d’être juste envers le peuple et de ne pas devenir méchant et injuste envers les gens.
Ce verset indique l’importance du leadership de la communauté des croyants. Les leaders de la communauté ont pour la mission d’empêcher l’injustice et la corruption de se propager parmi les gens.
Moïse se rendit alors au Mont Sinaï sur l’ordre du Seigneur. Dans les versets que nous allons lire ensemble la semaine prochaine, nous poursuivrons cette histoire.
وَالَّذِينَ كَذَّبُوا بِآيَاتِنَا وَلِقَاءِ الْآخِرَةِ حَبِطَتْ أَعْمَالُهُمْ ۚ هَلْ يُجْزَوْنَ إِلَّا مَا كَانُوا يَعْمَلُونَ
Les œuvres de ceux qui traitent Nos signes de mensonges et qui ne croient point à la vie future seront vaines. Seraient-ils récompensés autrement qu’ils n’ont agi ? (7:147)
Du point de vue de l’Islam, la valeur des actes des humains dépend étroitement de leurs intentions. Dans cette perspective, l’œuvre apparemment bonne qu’effectuent les personnes corrompues, seront dépourvue de toute valeur aux yeux de Dieu.
L’œuvre apparemment bonne dont l’intention de l’auteur est douteuse ne sera pas récompensée par le Seigneur. Par contre, certains exégètes du Livre saint nous disent que ces actes pourraient être comptés comme hypocrisie et leurs auteurs seront donc châtiés par Dieu.
Dans l’optique coranique, la mauvaise intention est comme un poison dont une petite goûte suffirait pour détruire toutes les œuvres bonnes d’un individu.
Le verset 147 de la sainte sourate Al-A’râf nous dit clairement que ceux qui traitent les signes de la sagesse et de la grandeur du Seigneur de mensonges ne pourront espérer aucune récompense de la part de Dieu pour ce qu’ils considèrent comme leurs œuvres bonnes.
Ce verset nous apprend que ceux qui ne croient pas à la résurrection et à la vie éternelle dans l’au-delà accomplissent tous leurs actes pour des motivations tout à fait matérielles.
Leurs actes n’auront donc aucun effet sur leur sort dans l’au-delà, car Dieu n’acceptera pas les actes accomplis uniquement dans le cadre des intérêts matériels.
En niant une grande vérité comme la résurrection et la vie éternelle dans l’autre monde, ces égarés se privent des effets et des récompenses de tous leurs actes, car au jour du jugement dernier Dieu jugera Ses créatures par leurs intentions.