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La traduction et l’exégèse de la Sourate Al-Anfal (Le Butin)
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا إِذَا لَقِيتُمْ فِئَةً فَاثْبُتُوا وَاذْكُرُوا اللَّـهَ كَثِيرًا لَّعَلَّكُمْ تُفْلِحُونَ
O croyants ! Quand vous êtes en face d’une troupe ennemie, soyez inébranlables, et répétez sans cesse le nom du Seigneur. Vous serez bénis par Lui. (8:45)
Dans ce verset, le noble Coran appelle les musulmans au courage quand ils se trouvent devant une troupe ennemie. Dans la guerre contre les ennemis de Dieu et de Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), les musulmans doivent ne pas avoir peur et se confier entièrement au Seigneur, et Lui invoquer secours et protection.
وَأَطِيعُوا اللَّـهَ وَرَسُولَهُ وَلَا تَنَازَعُوا فَتَفْشَلُوا وَتَذْهَبَ رِيحُكُمْ ۖ وَاصْبِرُوا ۚ إِنَّ اللَّـهَ مَعَ الصَّابِرِينَ
Obéissez à Dieu et à Son messager. Ne soulevez point de disputes entre vous, car les disputes abattraient votre courage et vous enlèveraient le succès. Soyez persévérants et patients, car Dieu est avec les persévérants et les patients et les aime. (8:46)
Nous avons lu des versets qui nous relataient l’histoire de la guerre de Badr qui eut lieu en l’an 2 de l’hégire entre les païens de la Mecque et les musulmans qui s’étaient réunis à Médine autour du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Dans le verset 46 de la sainte sourate Al-Anfâl, Dieu s’adresse aux fidèles pour leur dire que leur victoire sur les païens de la Mecque était le fruit de trois secrets importants.
D’après ce verset, la victoire des fidèles sur les impies dépends en premier lieu de leur obéissance et soumission à Dieu et à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
En deuxième lieu, il s’agit de l’unité et la solidarité parmi les fidèles qui doivent s’abstenir totalement de disputes et de discorde parmi eux.
Et en dernier lieu, la victoire des fidèles sur les infidèles nécessite la patience et la persévérance des croyants pour supporter les difficultés tout en se confiant à Dieu Tout-Puissant qui aime les persévérants et les patients.
Quand ces trois conditions sont réunies, les fidèles seront en mesure l’emporter sur les impies, grâce à Dieu et à Son secours.
وَلَا تَكُونُوا كَالَّذِينَ خَرَجُوا مِن دِيَارِهِم بَطَرًا وَرِئَاءَ النَّاسِ وَيَصُدُّونَ عَن سَبِيلِ اللَّـهِ ۚ وَاللَّـهُ بِمَا يَعْمَلُونَ مُحِيطٌ
O croyants ! Ne soyez pas comme ces gens-là qui sortirent avec jactance et ostentation de leurs demeures pour détourner les hommes de la voie du Seigneur et afin de se battre contre les fidèles. En vérité, Dieu voit leurs actions et connaît tout ce qu’ils font. (8:47)
Dans ce verset, Dieu s’adresse de nouveau à Ses serviteurs pour leur dire qu’ils ne doivent jamais devenir orgueilleux et croire que la victoire sur les ennemis est le fruit de leur propre action. En effet, dans le verset 47 de la sainte sourate Al-Anfâl, le Seigneur rappelle aux croyants que si les païens mecquois furent vaincus par les musulmans pendant la guerre de Badr, c’était en raison de leur orgueil qui les avaient amenés à oublier leur Seigneur envers qui ils étaient devenus rebelles et désobéissants.
Par contre, celui qui se bat pour Dieu, ne doit jamais se laisser emporter par l’orgueil et l’égoïsme. Il ne doit jamais penser qu’il est devenu supérieur aux autres. Le seul avantage qu’il aurait par rapport à ses adversaires, c’est sa foi et son obéissance au seigneur et à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Ce verset indique que ceux qui souhaitent détourner les gens du droit chemin du salut et qui se battent contre les croyants, seront condamnés aux yeux du Seigneur qui sais tout et qui connaît parfaitement leurs actions.
وَإِذْ زَيَّنَ لَهُمُ الشَّيْطَانُ أَعْمَالَهُمْ وَقَالَ لَا غَالِبَ لَكُمُ الْيَوْمَ مِنَ النَّاسِ وَإِنِّي جَارٌ لَّكُمْ ۖ فَلَمَّا تَرَاءَتِ الْفِئَتَانِ نَكَصَ عَلَىٰ عَقِبَيْهِ وَقَالَ إِنِّي بَرِيءٌ مِّنكُمْ إِنِّي أَرَىٰ مَا لَا تَرَوْنَ إِنِّي أَخَافُ اللَّـهَ ۚ وَاللَّـهُ شَدِيدُ الْعِقَابِ
Souviens-toi ! Satan leur avait déjà préparé leurs actions et les embellit à leurs yeux et leur dit : Aujourd’hui vous êtes invincibles ; je suis votre auxiliaire. Mais quand les deux troupes furent en présence l’une face à l’autre, il leur tourna le dos en disant : Je ne m’en mêle pas, je vois ce que vous ne voyez pas, je crains Dieu dont les châtiments sont terribles et douloureux. (8:48)
Dans ce verset, Dieu appelle Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) à se rappeler de la guerre de Badr où les anges descendirent du ciel pour encourager les croyants à se battre contre les impies.
Par contre, dans le camp des païens de la Mecque Satan tentaient les mécréants à se battre contre les fidèles. Il embellissait leurs mauvaises actions et les conduisait ainsi à leur perte.
Mais lorsqu’il comprit que les musulmans étaient soutenus par Dieu, il tourna le dos aux impies et dit qu’il craignait le châtiment du Seigneur pour eux qui serait durs et douloureux.
إِذْ يَقُولُ الْمُنَافِقُونَ وَالَّذِينَ فِي قُلُوبِهِم مَّرَضٌ غَرَّ هَـٰؤُلَاءِ دِينُهُمْ ۗ وَمَن يَتَوَكَّلْ عَلَى اللَّـهِ فَإِنَّ اللَّـهَ عَزِيزٌ حَكِيمٌ
Les hypocrites et ceux dont le cœur est atteint d’une infirmité disaient alors : Les musulmans sont devenus aveugles en raison de leurs croyances. Mais celui qui met sa confiance en Dieu sait qu’il est puissant, invincible et sage. (8:49)
Après la victoire des musulmans contre les païens de la Mecque, pendant la guerre de Badr, les hypocrites disaient que les musulmans étaient devenus orgueilleux. Or, la victoire les musulmans n’était due qu’au secours du Seigneur.
Dans ce verset, Dieu rappelle aux fidèles que leur victoire sur les infidèles n’était due qu’au soutien de leur Seigneur. L’invincibilité n’était donc pas dans la troupe des fidèles, mais dans la volonté de Dieu Tout-Puissant.
وَلَوْ تَرَىٰ إِذْ يَتَوَفَّى الَّذِينَ كَفَرُوا ۙ الْمَلَائِكَةُ يَضْرِبُونَ وُجُوهَهُمْ وَأَدْبَارَهُمْ وَذُوقُوا عَذَابَ الْحَرِيقِ
Et tu verras lorsque les anges ôtent la vie aux infidèles ! Les anges frappent leurs visages et leurs reins, et leur crient : Allez goûter la peine du feu. (8:50)
ذَٰلِكَ بِمَا قَدَّمَتْ أَيْدِيكُمْ وَأَنَّ اللَّـهَ لَيْسَ بِظَلَّامٍ لِّلْعَبِيدِ
Ce supplice est l’œuvre de vos propres mains, car Dieu n’est point un tyran pour Ses serviteurs. (8:51)
Nous avons lu des versets qui relataient les desseins et les complots tramés par les impies et les hypocrites contre les musulmans et les injustes qu’ils adressaient au messager de Dieu, le vénéré Mohammad ( que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants ). Dans ces versets, Dieu avait appelé les fidèles à la patience et à l’endurance, en leur assurant qu’ils profiteront du secours du Seigneur.
Dans les versets 50 et 51 du Livre saint, le Seigneur s’adresse à Son noble messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), pour l’assurer que les complots des ennemis seront tous voués à l’échec, et qu’en plus, les impies et les hypocrites seront tous châtiés dans l’au-delà où Dieu les placera dans le feu de l’enfer.
Dans ces versets, il est dit que la mort sera un grand supplice pour les mécréants. Quand ces derniers meurent, les anges viennent du ciel pour les frapper et pour leur dire qu’ils vont recevoir dans l’au-delà et pendant la vie éternelle, le feu de l’enfer et les supplices qui ne sont que des résultats de leurs propres actes pendant leur vie terrestre. Car Dieu n’est pas sévère à l’encontre de Ses créatures.
Ceci étant dit, ces versets nous apprennent que le châtiment sévère que le Seigneur réserve aux pécheurs ne commencera pas au jour de la résurrection et du jugement dernier, comme certains le pensent, mais dès la mort des individus qui ont désobéi au Seigneur et à Son messager.
Ces châtiments ne sont pas une vengeance de la part de Dieu, mais le résultat naturel et direct des mauvais actes commis par les pécheurs eux-mêmes.
كَدَأْبِ آلِ فِرْعَوْنَ ۙ وَالَّذِينَ مِن قَبْلِهِمْ ۚ كَفَرُوا بِآيَاتِ اللَّـهِ فَأَخَذَهُمُ اللَّـهُ بِذُنُوبِهِمْ ۗ إِنَّ اللَّـهَ قَوِيٌّ شَدِيدُ الْعِقَابِ
O Prophète ! Le sort de ses pécheurs ressemble à celui de la famille du Pharaon et des incrédules qui les ont précédés et qui ont nié les signes évidents de la grandeur du Seigneur. Dieu les anéantit à cause de leurs iniquités. Dieu est fort et terrible dans Ses châtiments. (8:52)
Pour soulager le noble Prophète de l’Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) et pour consoler les fidèles qui subissaient depuis longtemps le mauvais comportement et les outrages que leur infligeaient les païens et les hypocrites, Dieu dit dans ce verset que ce mauvais comportement n’était pas une chose nouvelle, et que des peuples d’entant s’étaient déjà comporté de la même manière avec les prophètes et avec les gens qui avaient accepté la foi en Dieu.
Le verset 52 de la sainte sourate Al-Anfâl compare, en fait, le comportement des Païens et des hypocrites de l’époque du prophète de l’Islam avec celui du Pharaon et les siens avec le vénéré Moïse (béni soit-il) et les Israélites.
Ce verset nous apprend que lorsque la désobéissance au Dieu et à Son messager devient une habitude des gens, dans une communauté, Dieu châtie toute la communauté des pécheurs.
ذَٰلِكَ بِأَنَّ اللَّـهَ لَمْ يَكُ مُغَيِّرًا نِّعْمَةً أَنْعَمَهَا عَلَىٰ قَوْمٍ حَتَّىٰ يُغَيِّرُوا مَا بِأَنفُسِهِمْ ۙ وَأَنَّ اللَّـهَ سَمِيعٌ عَلِيمٌ
C’est parce que Dieu ne change point les bienfaits dont Il comble les hommes, tant qu’ils ne pervertissent point leurs cœurs. Dieu voit tout et entend tout. (8:53)
Dans ce verset, le saint Coran rappelle l’une des grandes traditions divines selon laquelle Dieu accorde ses bienfaits à toutes Ses créatures sans aucune discrimination.
D’après cette tradition divine, le Seigneur ne prive pas Ses créatures de Ses bienfaits. En effet, la privation vient des actes des humains eux-mêmes qui risquent de se priver de la grâce et de la bienveillance du Créateur.
Selon les versets coraniques et les hadiths, la tyrannie et l’oppression que certains gens infligent à leurs semblables sont l’une des raisons les plus importantes de la privation des bienfaits du Seigneur. Par contre, le Coran nous apprend toujours que la repentance et le retour vers Dieu est un moyen permettant aux humains de bénéficier de la grâce divine. Ce verset nous apprend que chaque individu est responsable de ses actes et que son destin est écrit par lui-même.
كَدَأْبِ آلِ فِرْعَوْنَ ۙ وَالَّذِينَ مِن قَبْلِهِمْ ۚ كَذَّبُوا بِآيَاتِ رَبِّهِمْ فَأَهْلَكْنَاهُم بِذُنُوبِهِمْ وَأَغْرَقْنَا آلَ فِرْعَوْنَ ۚ وَكُلٌّ كَانُوا ظَالِمِينَ
Leur sort ressemble à celui de la famille de Pharaon et à ceux qui, avant eux, ont traité de mensonges les signes du Seigneur. Nous les avons anéantis à cause de leurs péchés, et nous avons submergé la famille de Pharaon ; ce n’étaient que des impies. (8:54)
Dans ce verset, le saint Coran reprend l’exemple du Pharaon et de ses siens qui niaient Dieu. Le verset rappelle que comme tous les autres impies, avant eux, Dieu les a frappé de Sa colère et les a fait submerger dans la mer.
إِنَّ شَرَّ الدَّوَابِّ عِندَ اللَّـهِ الَّذِينَ كَفَرُوا فَهُمْ لَا يُؤْمِنُونَ
Il n’y a point auprès de Dieu d’animaux plus vils que ceux qui ne croient pas et qui restent infidèles. (8:55)
Nous avons lu des versets qui nous évoquaient le comportement des mécréants face au message de la vérité que leur portaient les prophètes. Ils niaient la vérité et n’étaient pas prêts à se soumettre à la volonté du Seigneur.
Dans le verset 55 de la sainte sourate Al-Anfâl, le saint Coran compare la place de ces gens-là aux animaux, et pousse loin cette comparaison en disant qu’il n’y a pas, aux yeux du Seigneur, d’animaux plus vils que les gens qui nient Dieu et qui restent infidèles bien qu’ils aient reçu le message divins que leur portaient les prophètes.
Ce verset met l’accent sur le fait que ces gens-là sont insistent avec entêtement sur leur égarement. Rappelons-nous que dans le verset 22 de la sainte sourate Al-Anfâl, le saint Coran les avait déjà comparés aux animaux vils : “Il n’y a point d’animal plus vil auprès de Dieu que les sourds et les muets qui n’entendent rien.”
Ce verset nous apprend que la valeur des hommes, aux yeux de Dieu, est dans leur foi. La mécréance et la désobéissance au Seigneur ôtent à l’homme son humanité et le mettent à un rang inférieur à celui des animaux.
الَّذِينَ عَاهَدتَّ مِنْهُمْ ثُمَّ يَنقُضُونَ عَهْدَهُمْ فِي كُلِّ مَرَّةٍ وَهُمْ لَا يَتَّقُونَ
Que ceux avec qui tu as fait un pacte et qui le brisent à tout moment et ne craignent point Dieu. (8:56)
Selon les exégètes du Livre saint, ce verset se réfère aux relations de la communauté juive de la Médine avec le noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Les Juifs de Médine avaient noué un pacte avec le Prophète et les musulmans selon lequel ils s’étaient engagés à ne pas se rallier avec les païens de la Mecque et ne pas les aider à harceler les musulmans. Mais les juifs de Médine brisèrent souvent leur pacte avec le messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
A l’époque de la guerre de Khandaq (Fossé) ils se mirent directement aux côtés des ennemis de l’Islam pour battre la communauté musulmane de Médine. Selon les commentateurs du texte sacré, les mécréants et les hypocrites ont en commun plusieurs traits dont leur tendance à briser les pactes qu’ils nouent avec l’autrui.
Quant aux musulmans, le Coran leur interdit de briser leurs pactes avec les autres, même avec les infidèles tant que ces derniers le respecteraient.
فَإِمَّا تَثْقَفَنَّهُمْ فِي الْحَرْبِ فَشَرِّدْ بِهِم مَّنْ خَلْفَهُمْ لَعَلَّهُمْ يَذَّكَّرُونَ
O Prophète ! Si tu parviens à les saisir pendant la guerre, disperse par leur supplice ceux qui les suivront, afin qu’ils y songent et qu’ils cessent leurs desseins contre toi et les tiens. (8:57)
Après avoir reproché aux mécréants et aux impies de briser leurs pactes avec le Prophète et les musulmans, dans ce verset, le Seigneur s’adresse à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), pour lui dire que si les ennemis ne cessaient pas leur desseins contre la communauté des fidèles, il faudrait que les croyants se servent de toutes leurs forces, pendant la guerre, pour semer la panique dans le cœur des troupes ennemies, surtout leur soutien à l’arrière-front afin qu’ils craignent et qu’ils cessent de se battre contre les musulmans pour que la guerre se terminent le plus tôt possible et avec la moindre perte.
Il est évident que pour pouvoir réaliser ce plan, les musulmans doivent être extrêmement vigilants et connaître toutes les ruses et menaces de l’ennemi, afin qu’ils puissent les neutraliser et qu’ils dissuadent les ennemis de reprendre leurs assauts contre la communauté des fidèles.
L’Islam est la religion de paix et de clémence, mais les musulmans doivent se défendre face aux desseins de leurs ennemis et les empêcher de perturber le calme et la sécurité de la communauté des fidèles.
وَإِمَّا تَخَافَنَّ مِن قَوْمٍ خِيَانَةً فَانبِذْ إِلَيْهِمْ عَلَىٰ سَوَاءٍ ۚ إِنَّ اللَّـهَ لَا يُحِبُّ الْخَائِنِينَ
O Prophète ! Si tu crains quelque perfidie de la part d’un peuple, dis-lui avec justice et dans le calme que tu rejettes son alliance qu’il a brisé lui-même, et agis de la même manière à son égard, car Dieu n’aime pas ceux qui agissent avec perfidie. (8:59)
وَلَا يَحْسَبَنَّ الَّذِينَ كَفَرُوا سَبَقُوا ۚ إِنَّهُمْ لَا يُعْجِزُونَ
Ne crois pas que les infidèles auront le dessus, car ils ne sauraient affaiblir la puissance de Dieu. (8:60)
Dans ce verset, le noble Coran indique que le leader de la communauté musulmane doit surveiller de façon permanente les agissements des peuples qui ont noué un pacte avec les musulmans. S’il trouve dans leur comportement une quelconque perfidie ou une tendance à briser le pacte, il devra faire tout ce qui est nécessaire pour défendre les intérêts des croyants.
وَأَعِدُّوا لَهُم مَّا اسْتَطَعْتُم مِّن قُوَّةٍ وَمِن رِّبَاطِ الْخَيْلِ تُرْهِبُونَ بِهِ عَدُوَّ اللَّـهِ وَعَدُوَّكُمْ وَآخَرِينَ مِن دُونِهِمْ لَا تَعْلَمُونَهُمُ اللَّـهُ يَعْلَمُهُمْ ۚ وَمَا تُنفِقُوا مِن شَيْءٍ فِي سَبِيلِ اللَّـهِ يُوَفَّ إِلَيْكُمْ وَأَنتُمْ لَا تُظْلَمُونَ
Mettez donc sur pied toutes les forces dont vous disposez et de forts escadrons, pour en intimider les ennemis de Dieu et les vôtres, et d’autres encore que vous ne connaissez pas et que Dieu connaît. Tout ce que vous aurez dépensé dans la voie de Dieu vous sera payé, et vous ne serez point lésés. (8:60)
Nous avons lu des versets de la sainte sourate Al-Anfâl qui nous relataient comment les juifs de Médine avaient brisé leur pacte avec le noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour se rallier avec les païens de la Mecque.
En effet, les versets que nous avons lus, le noble Coran disait aux fidèles de ne pas rompre leurs pactes avec les autres, mêmes avec les mécréants, tant que ces derniers n’avaient pas brisé les premiers leurs pacte avec les musulmans. Cependant, les musulmans doivent rester toujours vigilants faces aux desseins de leurs ennemis et se battre si nécessaire pour défendre les intérêts de la communauté des fidèles.
Dans le verset 60 de la sainte sourate Al-Anfâl, Dieu dit aux croyants de réunir toutes leurs forces défensive, d’abord pour intimider les ennemis de Dieu et des musulmans, et puis pour se battre contre eux qu’ils insistaient à faire la guerre contre les croyants.
Dans ce verset, les fidèles sont explicitement inviter à investir dans la défense de leur communauté, en leur disant que tout ce qu’ils pourraient y dépenser sera récompenser par le Seigneur.
Pour procurer les moyens de la défense, les musulmans ne doivent pas attendre que leurs ennemis déclenchent leur offensive contre eux. Par contre, ils doivent développer d’avance leurs moyens défensifs, pour que leur force ait un caractère dissuasif.
وَإِن جَنَحُوا لِلسَّلْمِ فَاجْنَحْ لَهَا وَتَوَكَّلْ عَلَى اللَّـهِ ۚ إِنَّهُ هُوَ السَّمِيعُ الْعَلِيمُ
O Prophète ! Si les ennemis inclinent à la paix, tu t’y prêteras aussi, et tu mettras la confiance en Dieu, car Il entend et sait tout. (8:61)
وَإِن يُرِيدُوا أَن يَخْدَعُوكَ فَإِنَّ حَسْبَكَ اللَّـهُ ۚ هُوَ الَّذِي أَيَّدَكَ بِنَصْرِهِ وَبِالْمُؤْمِنِينَ
S’ils te trahissent. Dieu te suffira : c’est Lui qui t’a aidé par Son assistance et par celle des fidèles. (8:62)
Bien que le saint Coran appelle les fidèles à rester toujours vigilants face aux desseins des ennemis de Dieu et de l’Islam, il ne les incite jamais à la violence et à la guerre. L’important c’est que les fidèles doivent s’armer des leviers de la dissuasion pour empêcher les impies de les attaquer, et si pourtant ils attaquent les musulmans, ces derniers doivent avoir les moyens nécessaires pour se défendre et repousser les assaillants.
Dans les versets 61 et 62 de la sainte sourate Al-Anfâl, Dieu dit à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) de faire la paix avec les ennemis, si les ennemis inclinait à la paix. Dans ce cas, les musulmans doivent se confier entièrement au Seigneur, car c’est Lui qui sait tout et entend tout, et Il les protégera contre le mal.
Si les ennemis trahissaient la confiance des musulmans, ces derniers seront protégés par Dieu qui les rendra forts et puissants pour se défendre contre le mal.
Pour faire la paix avec les ennemis, il faut, certes, être prudents, mais le saint Coran dit aux musulmans, qu’ils ne doivent pas être trop exigeants ou vouloir imposer trop de conditions à la paix.
Au lieu de s’appuyer sur un pacte de paix, ses conditions ou ses garanties, les fidèles doivent s’appuyer sur le secours divin et le soutien du Seigneur.
وَأَلَّفَ بَيْنَ قُلُوبِهِمْ ۚ لَوْ أَنفَقْتَ مَا فِي الْأَرْضِ جَمِيعًا مَّا أَلَّفْتَ بَيْنَ قُلُوبِهِمْ وَلَـٰكِنَّ اللَّـهَ أَلَّفَ بَيْنَهُمْ ۚ إِنَّهُ عَزِيزٌ حَكِيمٌ
O Prophète ! Dieu a uni les cœurs des fidèles. Si tu avais dépensé toutes les richesses de la terre, tu n’y serais pas parvenu. Mais Dieu les a unis, car Il est puissant et sage. (8:63)
يَا أَيُّهَا النَّبِيُّ حَسْبُكَ اللَّـهُ وَمَنِ اتَّبَعَكَ مِنَ الْمُؤْمِنِينَ
O Prophète ! Dieu et ceux des croyants qui te suivent te suffisent. (8:64)
Avant l’avènement de l’Islam, la haine et la rancune régnaient parmi les tribus arabes. L’Islam les a réunis autour de la foi en Dieu. Dans ces versets, le Coran dit que l’unité des fidèles est un don du Seigneur et que même le Prophète ne serait pas capable de la réaliser par toutes les richesses de la terre. Tant que les croyants sont unis et tant qu’ils obéissent au Seigneur et à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), ils n’auront rien à craindre.
يَا أَيُّهَا النَّبِيُّ حَرِّضِ الْمُؤْمِنِينَ عَلَى الْقِتَالِ ۚ إِن يَكُن مِّنكُمْ عِشْرُونَ صَابِرُونَ يَغْلِبُوا مِائَتَيْنِ ۚ وَإِن يَكُن مِّنكُم مِّائَةٌ يَغْلِبُوا أَلْفًا مِّنَ الَّذِينَ كَفَرُوا بِأَنَّهُمْ قَوْمٌ لَّا يَفْقَهُونَ
Prophète ! Excite les croyants au combat. Dis-leur que vingt braves d’entre eux terrasseront deux cents infidèles. Cent croyants en mettront mille impies en fuite, parce que les infidèles n’ont point de sagesse. (8:65)
Nous avons lu ensemble des versets dans lesquels, le Seigneur disait au noble prophète, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) et aux fidèles d’accepter la proposition de paix, de la part des mécréants, sans se soucier d’une trahison de leur part, car Dieu protégera les Musulmans contre le mal.
Dans le verset 65 de la sainte sourate Al-Anfâl, Dieu s’adresse, de nouveau, à Son messager, pour lui dire que si les mécréants deviennent ennemis des Musulmans, et s’ils optaient pour la guerre, au lieu de la paix, afin de détruire la communauté des croyants ou de la dominer, le Prophète devra appeler les fidèles au Djihad, c’est-à-dire, la guerre sainte, pour défendre leur vie et leur honneur, et pour défendre la religion.
Sur ce chemin, les Musulmans, nous dit ce verset coranique, ne devront pas avoir peur du nombre supérieur de leurs ennemis. Ce verset dit qu’un combattant croyant sera capable de battre une dizaine d’ennemis, à condition qu’il s’en remette entièrement au Seigneur. En réalité, l’histoire de l’Islam a prouvé que, chaque fois que les Musulmans ont résisté, avec fermeté, ils ont réussi à battre leurs ennemis, et ce, malgré le nombre supérieur des troupes ennemies. Par exemple, en l’an 2 de l’hégire, pendant la guerre de Badr, les Musulmans n’avaient que 313 hommes, tandis que les troupes des païens de la Mecque était composées de mille combattants.
Un an plus tard, pendant la guerre d’Ohud, les Musulmans étaient plus nombreux, en comparaison avec la première guerre, et ils avaient réussi à mobiliser 700 personnes, face aux 3.000 hommes des païens mecquois. Pendant la guerre du Fossé, les Musulmans étaient trois mille face aux dix mille ennemis. Quelques années plus tard, pendant la guerre de Mouteh, dix mille combattants musulmans ont réussi à battre une armée romaine de cent mille soldats.
Le verset 65 de la sainte sourate Al-Anfâl nous apprend, donc, que plus que le nombre des hommes, c’est le niveau de leur foi, de leur confiance en Dieu et de leur courage qui comptent, pour l’emporter, face aux ennemis de l’Islam et des Musulmans.
الْآنَ خَفَّفَ اللَّـهُ عَنكُمْ وَعَلِمَ أَنَّ فِيكُمْ ضَعْفًا ۚ فَإِن يَكُن مِّنكُم مِّائَةٌ صَابِرَةٌ يَغْلِبُوا مِائَتَيْنِ ۚ وَإِن يَكُن مِّنكُمْ أَلْفٌ يَغْلِبُوا أَلْفَيْنِ بِإِذْنِ اللَّـهِ ۗ وَاللَّـهُ مَعَ الصَّابِرِينَ
Dieu veut alléger votre tâche, dans la guerre sainte, car Il connaît votre faiblesse. Cent braves d’entre vous vaincront deux cents ennemis, et mille braves d’entre vous triompheront de deux mille ennemis, par la permission de Dieu qui est avec les intrépides. (8:66)
A l’époque de l’avènement de l’Islam, le messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) appelait les Musulmans au Djihad, dès qu’il pouvait mobiliser un dixième du nombre des hommes de la troupe ennemie.
Par conséquent, chaque Musulman devait se battre, pratiquement, contre une dizaine d’ennemis. Mais cela allait épuiser les Musulmans. Alors, Dieu dit à Son messager de ne donner l’ordre du Djihad que lorsque le nombre de ses hommes feraient la moitié de celui des troupes ennemies.
Ce verset nous apprend que les dirigeants de la communauté des Musulmans doivent prendre toujours en compte les conditions réelles de la société, dans la prise de leurs décisions, afin de ne pas épuiser les ressources humaines et matérielles de la société.
مَا كَانَ لِنَبِيٍّ أَن يَكُونَ لَهُ أَسْرَىٰ حَتَّىٰ يُثْخِنَ فِي الْأَرْضِ ۚ تُرِيدُونَ عَرَضَ الدُّنْيَا وَاللَّـهُ يُرِيدُ الْآخِرَةَ ۗ وَاللَّـهُ عَزِيزٌ حَكِيمٌ
Pendant la guerre, il n’a jamais été donné aux prophètes de faire des prisonniers, avant de s’assurer que le terrain est dominé. O croyants ! Vous désirez le bien de ce monde, vous voulez faire des prisonniers pour pouvoir en demander, ensuite, une rançon pour les libérer, et Dieu veut vous donner les biens de l’autre monde. Il est puissant et sage. (8:67)
Dans ce verset, Dieu dit aux croyants que, pendant le Djihad, ils ne doivent jamais abandonner la guerre, avant de s’assurer qu’ils dominent le champ de bataille. En effet, ce verset fait allusion au comportement de certains Musulmans qui cessaient de se battre, pour faire des prisonniers, afin de demander, ensuite, une rançon, pour les libérer. Or, l’objectif du Djihad est de défendre l’Islam et les Musulmans, et non pas d’obtenir des biens matériels de ce monde.
لَّوْلَا كِتَابٌ مِّنَ اللَّـهِ سَبَقَ لَمَسَّكُمْ فِيمَا أَخَذْتُمْ عَذَابٌ عَظِيمٌ
Si la révélation faite précédemment n’avait pas semblé vous y autoriser, Dieu vous aurait fait expirer par des châtiments douloureux la rançon des captifs. (8:68)
فَكُلُوا مِمَّا غَنِمْتُمْ حَلَالًا طَيِّبًا ۚ وَاتَّقُوا اللَّـهَ ۚ إِنَّ اللَّـهَ غَفُورٌ رَّحِيمٌ
Nourrissez-vous des biens licites enlevés aux ennemis et craignez le Seigneur. Il est clément et miséricordieux. (8:69)
Dans ces versets, le noble Coran sermonne les Musulmans qui avaient cessé de se battre, pendant la guerre de Badr, pour faire des prisonniers. Ce verset dit qu’ils avaient commis une erreur, mais que Dieu leur pardonna leur faute, uniquement pour rendre hommage à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
يَا أَيُّهَا النَّبِيُّ قُل لِّمَن فِي أَيْدِيكُم مِّنَ الْأَسْرَىٰ إِن يَعْلَمِ اللَّـهُ فِي قُلُوبِكُمْ خَيْرًا يُؤْتِكُمْ خَيْرًا مِّمَّا أُخِذَ مِنكُمْ وَيَغْفِرْ لَكُمْ ۗ وَاللَّـهُ غَفُورٌ رَّحِيمٌ
O prophète ! Dis aux prisonniers qui sont entre vos mains : si Dieu voit de la droiture dans vos cœurs, Il vous donnera des richesses plus précieuses que celles qu’on vous a enlevées, et Il vous pardonnera, parce que Dieu est Pardonneur et Miséricordieux. (8:70)
Comme la plupart des versets de la sainte sourate Al-Anfâl, ce verset nous apprend certains détails relatifs à la guerre de Badr qui eut lieu en l’an 2 de l’hégire entre les païens de la Mecque, et les musulmans qui s’étaient réunis à Médine autour du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Ce verset nous relate qu’après la guerre de Badr et la victoire des musulmans sur les païens de la Mecque, les musulmans avaient emprisonné plusieurs hommes de l’armée mecquoise. Les musulmans les libéraient, à condition que leurs siens payent une rançon pour leur libération. Parmi les prisonniers, il y avait aussi un oncle du Prophète, Abbas.
Etant donné qu’Abbas était avait des liens de sang avec le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), certains compagnons du Prophète disaient qu’il vaudrait mieux libérer Abbas, sans demander une rançon aux siens qui eux aussi étaient évidemment des membres de la tribu du vénéré messager de Dieu à la Mecque.
Alors ce verset fut révélé au Prophète pour lui dire ce qu’il devait faire dans cette affaire. Alors, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) s’opposa à cette proposition et dit que pour libérer son oncle Abbas, les siens devront payer une rançon tout comme les familles d’autres prisonniers.
Ce verset demande au messager de Dieu de dire aux prisonniers et à leurs familles que c’est vrai qu’ils devraient payer le prix de leur libération, mais que si Dieu voyait dans leurs cœurs une lueur de la croyance et de la foi, Il leur donnerait quelque chose qui serait beaucoup plus précieux que ce qu’ils perdaient ; c’est-à-dire Sa grâce et Son pardon. Car Dieu est Miséricordieux et pardonneur, si les gens se repentissent.
Dans les croyances islamiques, lors du Djihad, à savoir la guerre sainte pour défendre la communauté musulmane, si les musulmans prennent des prisonniers, ils devront se comporter humainement avec eux, et faire de sorte que leur comportement encourage les anciens ennemis à devenir leurs amis.
En effet, mêmes ceux qui prennent des armes pour se battre contre l’Islam et les musulmans, pouvons espérer le pardon du Seigneur et la générosité des fidèles, s’ils se repentissent et s’ils changent leur comportement envers les croyants.
وَإِن يُرِيدُوا خِيَانَتَكَ فَقَدْ خَانُوا اللَّـهَ مِن قَبْلُ فَأَمْكَنَ مِنْهُمْ ۗ وَاللَّـهُ عَلِيمٌ حَكِيمٌ
Si les ennemis que tu as emprisonnés veulent te tromper, c’est qu’ils sont des traîtres résolus d’avance de tromper Dieu. Dieu les a livrés à toi et t’a permis de l’emporter. Mais sois généreux envers eux. Et Dieu est Savant et Sage. (8:71)
Dans ce verset, le Seigneur rappelle à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) qu’Il avait aidé les musulmans à l’emporter la guerre de Badr, et que les musulmans ne doivent pas, après la guerre, craindre la trahison de la part des païens qu’ils avaient emprisonnés.
La peur ne doit pas donc amener les croyants à maltraiter les prisonniers. Au lieu de les malmener, les musulmans doivent être généreux et humains envers les prisonniers même si ces derniers ne changeaient pas d’attitude.
Ce verset dit qu’une victoire militaire des musulmans au champ de bataille n’est pas la fin de l’hostilité des ennemis de l’Islam et des musulmans, et que pour s’assurer que la guerre finirait définitivement, les musulmans doivent essayer d’appeler les ennemis à embrasser la foi.
En d’autres termes, la mission du vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) n’était pas de faire la guerre contre les mécréants, mais de les appeler à croire au Seigneur.
Par conséquent, après une victoire militaire sur les ennemis de Dieu, sa mission prophétique ne change pas de nature, et il reste comme avant le messager d’amour, d’amitié et de fraternité pour tout le monde.
إِنَّ الَّذِينَ آمَنُوا وَهَاجَرُوا وَجَاهَدُوا بِأَمْوَالِهِمْ وَأَنفُسِهِمْ فِي سَبِيلِ اللَّـهِ وَالَّذِينَ آوَوا وَّنَصَرُوا أُولَـٰئِكَ بَعْضُهُمْ أَوْلِيَاءُ بَعْضٍ ۚ وَالَّذِينَ آمَنُوا وَلَمْ يُهَاجِرُوا مَا لَكُم مِّن وَلَايَتِهِم مِّن شَيْءٍ حَتَّىٰ يُهَاجِرُوا ۚ وَإِنِ اسْتَنصَرُوكُمْ فِي الدِّينِ فَعَلَيْكُمُ النَّصْرُ إِلَّا عَلَىٰ قَوْمٍ بَيْنَكُمْ وَبَيْنَهُم مِّيثَاقٌ ۗ وَاللَّـهُ بِمَا تَعْمَلُونَ بَصِيرٌ
Les croyants qui auront abandonné leurs foyers, et qui auront émigré pour combattre de leurs biens et de leurs personnes dans la voie de Dieu, ceux qui ont donné asile au Prophète dans leur ville et l’ont assisté dans ses œuvres seront regardés comme parents et amis les uns des autres. Ceux qui ont cru, mais qui n’ont point émigré, ne seront point compris dans vos relations de parenté et d’amitié, jusqu’à ce qu’eux aussi ils quittent leurs foyers. Mais s’ils implorent votre appui à cause de la foi, vous le leur accorderez, à moins que ce ne soit contre ceux qui sont vos alliés en vertu des pactes que vous avez noués avec eux. Dieu le Très-Haut voit toutes vos actions. (8:72)
Ce verset porte sur la situation des musulmans qui n’avaient pas quitté la Mecque pour accompagner le messager de Dieu à Médine.
En effet, à l’époque où le messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) émigra de la Mecque à Médine, de nombreux de ses adeptes quittèrent leurs foyers à la Mecque et l’accompagnèrent à Médine où de nombreux habitants s’étaient convertis à l’Islam et avaient prêté refuge et soutien au Prophète et aux musulmans venus de la Mecque.
Dans ce verset, Dieu dit que les croyants qui étaient resté à la Mecque avaient eu tort de ne pas émigrer à Médine, et qu’ils auraient dû le faire.
Cependant, dans ce verset, Dieu dit à Son messager, que si un jour les fidèles vivants dans les territoires dominées par les non musulmans, lui demandaient de l’aide et de soutien en tant que frères et sœurs coreligionnaires, il devra les aider, à moins que cette intervention ne soit pas contre les gens qui auraient des pactes d’alliance ou de non intervention avec les musulmans. Car dans tous les cas, les musulmans doivent respecter leurs pactes, même s’ils sont noués avec les mécréants.
وَالَّذِينَ كَفَرُوا بَعْضُهُمْ أَوْلِيَاءُ بَعْضٍ ۚ إِلَّا تَفْعَلُوهُ تَكُن فِتْنَةٌ فِي الْأَرْضِ وَفَسَادٌ كَبِيرٌ
Les infidèles se prêtent une assistance mutuelle. Si vous n’agissez pas de même, la sédition et de graves désordres auront lieu sur la terre. (8:73)
Nous avons lu des versets qui nous ont enseigné comment les croyants devraient se comporter envers leurs ennemis. Dans ce verset, le noble Coran avertit les musulmans et leur dit qu’ils doivent rester toujours vigilants envers les infidèles qui risquent toujours se rallier les uns avec les autres contre la communauté des fidèles.
Ce verset dit alors que si les musulmans désobéissent aux ordres divins en ce qui concerne les modalités de leurs relations avec les impies, ils pourraient courir de grands risques, et qu’il serait possible que de grandes guerres s’éclatent entre eux et les infidèles, et ce d’autant plus que ces derniers se soutiendraient les uns les autres face à la communauté musulmane.
Il est à rappeler que dans le verset précédent, le noble Coran avait appelé les musulmans à s’unir au lieu de faire des pactes avec les infidèles.
Cependant, si les musulmans étaient amenés à faire des engagements envers les infidèles, ils devraient toujours respecter leurs pactes avec eux, mais agir de sorte que leurs relations avec les infidèles ne créent pas de risque pour la communauté des fidèles. Il leur incombait surtout d’essayer d’empêcher le déclenchement de guerre qui pourrait nuire aux intérêts des croyants.
وَالَّذِينَ آمَنُوا وَهَاجَرُوا وَجَاهَدُوا فِي سَبِيلِ اللَّـهِ وَالَّذِينَ آوَوا وَّنَصَرُوا أُولَـٰئِكَ هُمُ الْمُؤْمِنُونَ حَقًّا ۚ لَّهُم مَّغْفِرَةٌ وَرِزْقٌ كَرِيمٌ
Ceux qui ont cru, quitté leurs foyers et émigré pour combattre dans la voie de Dieu, ceux qui ont donné asile et assisté le Prophète et les émigrés croyants, ceux-là sont les véritables fidèles. L’indulgence du Seigneur leur est acquise et des bienfaits généreux. (8:74)
A l’instar de plusieurs versets coraniques, le verset 74 de la sainte sourate Al-Anfâl présente quelques critères des véritables croyants.
Selon ce verset, les vrais croyants sont ceux qui ont cru en Dieu, qui sont prêts à quitter leurs foyers, leurs villes et leurs pays pour s’engager sur le sentier divin, qui sont prêts à émigrer définitivement, et qui soutiennent les fidèles et surtout ceux qui ont émigré pour Dieu.
Le Djihad et l’émigration sont, dans l’optique coranique, de grands signes de la foi et de l’obéissance au Seigneur.
Il est certain que tous les musulmans n’ont pas la possibilité de participer au Djihad ou d’émigrer, mais ils doivent essayer de soutenir financièrement et économiquement les combattants et les émigrés.
A ces véritables croyants, Dieu promet, dans le verset 75 de la sainte sourate Al-Anfâl, une très généreuses récompense.
وَالَّذِينَ آمَنُوا مِن بَعْدُ وَهَاجَرُوا وَجَاهَدُوا مَعَكُمْ فَأُولَـٰئِكَ مِنكُمْ ۚ وَأُولُو الْأَرْحَامِ بَعْضُهُمْ أَوْلَىٰ بِبَعْضٍ فِي كِتَابِ اللَّـهِ ۗ إِنَّ اللَّـهَ بِكُلِّ شَيْءٍ عَلِيمٌ
Ceux qui ont cru et émigré depuis, et qui combattent dans la voie de Dieu, sont des vôtres. Les hommes unis par les seuls liens du sang sont inscrits dans le Livre de Dieu selon leurs mérites. Car Dieu sait toutes les choses. (8:75)
Après avoir indiqué l’importance du Djihad et de l’émigration dans l’optique divine, le dernier verset de la sainte sourate Al-Anfâl insiste de nouveau sur la place qu’occupent le Djihad et l’émigration pour les musulmans, avant de souligner que les fidèles, les combattants pour Dieu et les émigrants sont des frères les uns pour les autres, qu’ils doivent s’entraider et se soutenir.
En outre, le Coran accorde à ces vertus une portée universelle, en précisant que ces valeurs n’appartenaient pas seulement à l’époque de l’avènement de l’Islam et du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
La fraternité islamique est une valeur de tous les temps et de toutes les époques.