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La traduction et l’exégèse de la Sourate Al-Anfal (Le Butin)
Au nom de Dieu, le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux. Louange au prophète de la paix et de la clémence, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). Nous commençons l’exégèse des versets du chapitre VIII du Livre saint, la sainte sourate Al-Anfal (Le Butin). Cette sourate est composée de 75 versets et il a été révélé au noble Prophète de l’Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) à Médine.
Au nom de Dieu Le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux.
يَسْأَلُونَكَ عَنِ الْأَنفَالِ ۖ قُلِ الْأَنفَالُ لِلَّـهِ وَالرَّسُولِ ۖ فَاتَّقُوا اللَّـهَ وَأَصْلِحُوا ذَاتَ بَيْنِكُمْ ۖ وَأَطِيعُوا اللَّـهَ وَرَسُولَهُ إِن كُنتُم مُّؤْمِنِين
O Prophète ! Ils t’interrogent au sujet du butin. Réponds-leur : Le butin appartient à Dieu et à Son messager. Craignez le Seigneur. Cherchez à vous arranger à l’amiable entre vous, et obéissez à Dieu et à Son messager, si vous êtes fidèles. (8:1)
Deux ans après l’Hégire du messager de Dieu de la Mecque à Médine, une guerre s’éclata entre les musulmans et les païens de la Mecque à Badr, une région proche de Médine. Dans cette guerre les musulmans réussirent à vaincre les païens de la Mecque, et ils eurent beaucoup de butins. Alors, les musulmans demandèrent au Prophète comment ils devaient procéder à la répartition des butins.
Dans ce verset, Dieu dit à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) que les butins de guerre appartiennent à Dieu et au prophète.
Après la révélation de ce verset, le Prophète répartit les butins de la guerre de Bard de façon égale parmi tous les musulmans qui avaient participé à cette guerre. A noter qu’avant l’avènement de l’Islam, les Arabes avaient un système discriminatoire dans la répartition des butins de guerre.
Il est important ici de dire que dans la langue arabe classique le mot “Anfal” qui veut dire “butin” peut avoir une signification plus large et il veut dire également “le bien public”, “les ressources naturelles”, “les richesses publiques”. Pris dans ce sens large, le terme “Anfal” signifie dans ce verset que, dans la société islamique”, le bien public et les ressources naturelles appartiennent à Dieu et à Son messager, c’est-à-dire à l’Etat islamique.
Le premier verset de la sourate Al-Anfal dit ensuite aux fidèles de craindre Dieu et de se soumettre au Seigneur et au Prophète.
Ce verset dit aussi aux fidèles de résoudre à l’amiable les différends qui pourraient exister parmi eux sur des questions matérielles ou financières ; et ce pour ne pas permettre que des problèmes de ce genre ouvrent une brèche dans leur solidarité fraternelle.
L’Islam est une religion parfaite qui est capables de gérer les affaires sociales et économiques de la communauté musulmane.
Il incombe donc aux fidèles de suivre la voie que leur trace le Coran et les traditions du Prophète dans leur vie sociale et économique.
En outre, les musulmans sont appelés dans ce verset à renforcer les liens d’amitié et de fraternité entre eux, ce qui assurera la force et la puissance de l’Etat islamique.
Nous apprenons aussi de ce verset coranique qu’il est possible que les musulmans participent au Djihad pour remplir une obligation religieuse, mais qu’ils échouent à une autre épreuve divine, par exemple lorsqu’ils se querellent sur la répartition des butins de guerre.
إِنَّمَا الْمُؤْمِنُونَ الَّذِينَ إِذَا ذُكِرَ اللَّـهُ وَجِلَتْ قُلُوبُهُمْ وَإِذَا تُلِيَتْ عَلَيْهِمْ آيَاتُهُ زَادَتْهُمْ إِيمَانًا وَعَلَىٰ رَبِّهِمْ يَتَوَكَّلُونَ
Les vrais croyants sont ceux dont les cœurs sont pénétrés de crainte lorsque le nom de Dieu est prononcé ; dont la foi augmente à chaque lecture de Ses enseignements, et qui ne mettent de confiance qu’en leur Seigneur. (8:2)
الَّذِينَ يُقِيمُونَ الصَّلَاةَ وَمِمَّا رَزَقْنَاهُمْ يُنفِقُونَ
Les vrais croyants sont ceux qui observent la prière et font l’aumône des biens que Nous leur dispensons. (8:3)
Après le premier verset de la sainte sourate Anfal qui appelle les fidèles à ne pas se quereller pour la répartition des butins de guerre, les deux versets suivants disent que les vrais croyants sont ceux qui craignent Dieu chaque fois que son nom est prononcé.
La première leçon que nous donne ces versets c’est de ne jamais attribuer des mensonges à Dieu ou à Son messager.
Les vrais fidèles sont les gens qui font une lecture régulière du Livre saint, et chaque lecture de la parole divine augment la foi en Dieu dans leur cœur. Ils ne se soumettent qu’à Dieu et n’ont confiance qu’en Dieu.
Les vrais serviteurs de Dieu cherchent leur calme en se souvenant du Créateur, de Sa clémence et de Sa miséricorde, et ils craignent la colère divine et le châtiment du jour du jugement dernier.
Ces versets indiquent aussi que parmi les signes les plus importants de la foi, il faut mettre l’accent sur l’importance de la prière et de la charité, car les vrais croyants sont ceux qui font leurs prières quotidiennes et qui font l’aumône des biens que Dieu leur donne.
Les prières quotidiennes et la charité peuvent être considérées comme des signes très importants de la foi en Dieu.
Mais cette foi profonde peut également avoir des signes profonds dans le cœur de chaque individu.
Le cœur du vrai croyant est plein de crainte devant le Seigneur. En outre, ces versets nous indiquent que la lecture régulière du Livre saint est une action qui augmente la foi des fidèles en Dieu.
أُولَـٰئِكَ هُمُ الْمُؤْمِنُونَ حَقًّا ۚ لَّهُمْ دَرَجَاتٌ عِندَ رَبِّهِمْ وَمَغْفِرَةٌ وَرِزْقٌ كَرِيمٌ
Ceux-là sont les vrais croyants ; ils occuperont les degrés les plus élevés auprès de leur Seigneur ; à eux Son indulgence et Ses bienfaits généreusement répartis. (8:4)
Le verset 4 de la sourate VII du Livre saint rappelle que les vrais serviteurs du Seigneur pourront espérer que leurs actes sincères et leurs œuvres bonnes seront acceptés par Dieu et que le Seigneur leur accordera Sa Grâce et leur récompensera dans la vie ici-bas et dans le monde de l’au-delà.
Les croyants sincères et purs du Seigneur auront un degré et une place très élevés auprès de Dieu, à condition que leur foi soit sincère et pure. Cet enseignement coranique nous apprend qu’il y a des degrés différents dans la foi en Dieu, et que de la même façon, il y aura des degrés différents dans la récompense que le Seigneur accorde aux croyants.
كَمَا أَخْرَجَكَ رَبُّكَ مِن بَيْتِكَ بِالْحَقِّ وَإِنَّ فَرِيقًا مِّنَ الْمُؤْمِنِينَ لَكَارِهُونَ
Le mécontentement de certains gens au moment de la répartition des butins de guerre, est comme le moment où Dieu t’obligea à quitter ta maison contre les vœux d’une partie des fidèles. (8:5)
يُجَادِلُونَكَ فِي الْحَقِّ بَعْدَ مَا تَبَيَّنَ كَأَنَّمَا يُسَاقُونَ إِلَى الْمَوْتِ وَهُمْ يَنظُرُونَ
Ils se mirent à disputer avec toi sur la vérité dont l’évidence frappait leurs yeux. Ils avaient peur de sorte qu’ils allaient être abreuvés de la mort, et qu’ils l’eussent vue de leurs yeux. (8:6)
En l’an 2 de l’hégire, les musulmans qui s’étaient réunis à Médine autour du noble Prophète de l’Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), apprirent qu’une caravane commerciale des Mecquois, dirigé par Abou Soufiyan avait quitté la Mecque. Le Prophète demanda aux musulmans de se préparer pour la guerre afin d’attaquer cette caravane et reprendre les biens des musulmans que les païens de la Mecque avaient confisqués.
Les musulmans de Médine se préparèrent vite pour la guerre. Mais Abou Soufiyan compris la décision des musulmans et fit rentrer la caravane à la Mecque. Il en informa les Mecquois de la décision des musulmans et leur demanda de réagir.
Les païens de la Mecque mobilisèrent leurs hommes et décidèrent d’attaquer la petite armée des musulmans près des puits d’eau de Badr, un désert situé entre la Mecque et Médine.
Ils réunirent mille hommes et confièrent le commandement de cette armée à Abou Djahl.
Entre-temps, le messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) avait demandé à ses compagnons de prendre une décision importante : Devaient-ils poursuivre la caravane d’Abou Soufiyan ou se préparer pour la guerre contre l’armée d’Abou Djahl ?
Certains habitants de Médine ne voulaient pas faire la guerre et ils étaient sortis de la ville seulement pour être présents auprès du Prophète au moment de la répartition des butins de la caravane d’Abou Soufiyan.
En outre, face aux mille hommes d’Abou Djahl, les musulmans n’étaient que 313 personnes. Le nombre des païens étaient donc trois fois plus importantes que celui de la petite troupe des musulmans.
Plusieurs personnes s’opposèrent donc à la guerre et ils voulaient dissuader le messager de Dieu d’affronter l’armée des païens.
Cependant, la majorité des musulmans vota pour la guerre contre les mécréants.
Finalement, le noble Prophète de l’Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) décidé d’affronter avec ses compagnons l’armée d’Abou Djahl près des puits d’eau de Badr.
Grâce à Dieu Tout Puissant, les musulmans sortirent vainqueurs de cette guerre. 70 hommes de l’armée des païens furent tués, tandis que 14 musulmans tombèrent en martyre.
Dans les versets 5 et 6 de la sainte sourate Al-Anfal, le noble Coran évoque cette guerre, et blâme l’opposition de certains fidèles à la guerre et leur peur face aux rangs de leurs ennemis.
وَإِذْ يَعِدُكُمُ اللَّـهُ إِحْدَى الطَّائِفَتَيْنِ أَنَّهَا لَكُمْ وَتَوَدُّونَ أَنَّ غَيْرَ ذَاتِ الشَّوْكَةِ تَكُونُ لَكُمْ وَيُرِيدُ اللَّـهُ أَن يُحِقَّ الْحَقَّ بِكَلِمَاتِهِ وَيَقْطَعَ دَابِرَ الْكَافِرِينَ
O les croyants ! Lorsque le Seigneur vous dit : Un des deux groupes vous sera livrée, vous désirâtes que ce fût celle qui était sans défense. « Le Seigneur cependant a voulu prouver la vérité de ses paroles, et exterminer jusqu’au dernier des infidèles (8:7)
لِيُحِقَّ الْحَقَّ وَيُبْطِلَ الْبَاطِلَ وَلَوْ كَرِهَ الْمُجْرِمُونَ
Pour établir la vérité et anéantir le mensonge, dussent les coupables en concevoir du dépit. (8:8)
Dans ce verset, le noble Coran fait allusion au message divin que le Prophète avait rapporté aux fidèles. Dieu leur avait promis de les aider à vaincre ou bien la caravane d’Abou Soufiyan ou bien l’armée de mille hommes d’Abou Djahl.
Certains fidèles préféraient attaquer la caravane commerciale des Mecquois qui était sans défense, et ne pas risquer leur vie en affrontant la grande troupe des païens.
Alors pour prouver la vérité de Sa promesse, Dieu dit à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) de préparer ses compagnons pour attaquer la troupe d’Abou Soufiyan, pour que les musulmans comprennent que la promesse divine était vraie et qu’ils allaient vaincre les païens de la Mecque bien qu’ils soient supérieurs en nombre.
Après la victoire dans la guerre de Badr, les musulmans apprirent que leur victoire était due au secours de Dieu et de Ses anges. Ils apprirent aussi le vrai sens du Djihad, c’est-à-dire la guerre sainte pour défendre le juste et se battre contre l’injuste.
إِذْ تَسْتَغِيثُونَ رَبَّكُمْ فَاسْتَجَابَ لَكُمْ أَنِّي مُمِدُّكُم بِأَلْفٍ مِّنَ الْمَلَائِكَةِ مُرْدِفِينَ
Lorsque vous implorâtes l’assistance du Très-Haut, il vous exauça. Je vous appuierai, dit-Il, de dix mille anges se succédant sans intervalle. (8:9)
Dans ce verset, le noble Coran dit que pendant la guerre de Badr, face aux mille hommes de la troupe d’Abou Djahl, Dieu envoya mille anges pour soutenir les musulmans. D’après les exégètes du Livre saint, ces anges n’étaient pas envoyés par le Seigneur pour qu’ils se battent directement contre les païens, mais pour encourager les fidèles et les soutenir contre le mal.
وَمَا جَعَلَهُ اللَّـهُ إِلَّا بُشْرَىٰ وَلِتَطْمَئِنَّ بِهِ قُلُوبُكُمْ ۚ وَمَا النَّصْرُ إِلَّا مِنْ عِندِ اللَّـهِ ۚ إِنَّ اللَّـهَ عَزِيزٌ حَكِيمٌ
Dieu vous fit cette promesse afin de porter dans vos cœurs la joie et la confiance. Tout secours vient de Dieu, car Il est Puissant et Sage. (8:10)
Nous avons dit dans notre précédent commentaire que lors de la première guerre entre les païens de la Mecque et les musulmans réunis à Médine autour du messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), Dieu avait envoyé Ses anges pour encourager les musulmans qui étaient beaucoup moins nombreux et beaucoup moins équipés que les Mecquois.
Le verset 10 de la sainte sourate Al-Anfâl nous dit que Dieu avait fait une promesse aux fidèles de les soutenir contre le mal et de les laisser sortir victorieux de cette guerre.
Ce verset nous indique également que les anges n’étaient descendus du ciel pour se battre directement contre les mécréants, lors de la bataille de Badr, mais pour encourager les fidèles et remplir leurs cœurs de la joie et de la confiance.
Ce verset nous apprend que la victoire des fidèles sur les impies ne serait possible qu’à l’aide du Seigneur, car “tout secours vient de Dieu” comme le dit ce verset coranique.
إِذْ يُغَشِّيكُمُ النُّعَاسَ أَمَنَةً مِّنْهُ وَيُنَزِّلُ عَلَيْكُم مِّنَ السَّمَاءِ مَاءً لِّيُطَهِّرَكُم بِهِ وَيُذْهِبَ عَنكُمْ رِجْزَ الشَّيْطَانِ وَلِيَرْبِطَ عَلَىٰ قُلُوبِكُمْ وَيُثَبِّتَ بِهِ الْأَقْدَامَ
Souvenez-vous de ce moment où Dieu vous enveloppa dans un doux sommeil de la sécurité et fit descendre l’eau du ciel pour vous purifier et vous délivrer de l’abomination de Satan, pour lier vos cœurs par la foi et affermir vos pas. (8:11)
Selon les témoignages et les récits historiques, lors de la guerre de Badr, en l’an 2 de l’hégire, quand la petite troupe des musulmans affronta la grande armée des païens de la Mecque, certains compagnons du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) eurent peur.
La veille du combat, Dieu remplit le cœur des croyants du calme et de la confiance.
Ce verset dit que le Seigneur permit aux fidèles de dormir tranquillement dans la sécurité et fit descendre sur eux la pluie pour leur purifier le corps et l’âme.
Cette pluie, nous décrit le verset 11 de la sourate VIII, délivra les compagnons du Prophète de la peur et de l’abomination du diable.
Cette nuit pleine de sécurité et de confiance, et cette pluie douce et purificatrice renforcèrent les cœurs des croyants par la foi et affermirent leurs pas pour la bataille.
Ce verset nous apprend que la foi en Dieu Tout Puissant remplit le cœur des vrais serviteurs du Seigneur du calme et de la confiance, et éloigne d’eux la peur et l’angoisse.
Dans le combat du juste contre l’injuste, les fidèles ne doivent pas avoir peur. Ils doivent se confier entièrement au Seigneur, et attendre Son secours.
إِذْ يُوحِي رَبُّكَ إِلَى الْمَلَائِكَةِ أَنِّي مَعَكُمْ فَثَبِّتُوا الَّذِينَ آمَنُوا ۚ سَأُلْقِي فِي قُلُوبِ الَّذِينَ كَفَرُوا الرُّعْبَ فَاضْرِبُوا فَوْقَ الْأَعْنَاقِ وَاضْرِبُوا مِنْهُمْ كُلَّ بَنَانٍ
Alors Dieu dit aux anges : Je serai avec vous. Allez affermir les croyants. Moi, Je jetterai la terreur dans le cœur des infidèles. Et vous les fidèles ! Abattez leurs têtes et frappez les extrémités de leurs doigts. (8:12)
Dans ce verset, le saint Coran nous décrit comment Dieu envoya Ses anges aider les fidèles dans la guerre de Badr contre les troupes des païens mecquois.
Alors que les anges encourageaient les croyants pendant la guerre, Dieu jeta la peur et la terreur dans les cœurs des mécréants bien qu’ils étaient beaucoup plus nombreux que les musulmans. Ainsi, grâce au secours divins, les musulmans réussirent à vaincre les païens.
ذَٰلِكَ بِأَنَّهُمْ شَاقُّوا اللَّـهَ وَرَسُولَهُ ۚ وَمَن يُشَاقِقِ اللَّـهَ وَرَسُولَهُ فَإِنَّ اللَّـهَ شَدِيدُ الْعِقَابِ
Dieu a aidé les fidèles, car les mécréants étaient ennemis de Dieu et de Son messager. Quiconque se séparera de Dieu et de Son messager, Dieu lui fera éprouver combien Il est terrible dans Son châtiment. (8:13)
ذَٰلِكُمْ فَذُوقُوهُ وَأَنَّ لِلْكَافِرِينَ عَذَابَ النَّارِ
Dieu leur dit : Telle est votre rétribution, souffrez-la ; le feu est préparé pour les infidèles. (8:14)
Ces versets nous apprennent que dans la guerre entre le camp du juste et le camp de l’injuste, l’offensive des fidèles contre les impies est considérée comme un châtiment pour les mécréants car ces derniers sont devenus ennemis de Dieu et de Son messager.
Ils devront alors subir le châtiment non seulement dans ce bs monde, mais aussi dans l’au-delà où ils goûteront le feu de l’enfer.
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا إِذَا لَقِيتُمُ الَّذِينَ كَفَرُوا زَحْفًا فَلَا تُوَلُّوهُمُ الْأَدْبَارَ
O croyants ! Lorsque vous rencontrez l’armée des ennemies marchant en ordre, ne prenez pas la fuite. (8:15)
وَمَن يُوَلِّهِمْ يَوْمَئِذٍ دُبُرَهُ إِلَّا مُتَحَرِّفًا لِّقِتَالٍ أَوْ مُتَحَيِّزًا إِلَىٰ فِئَةٍ فَقَدْ بَاءَ بِغَضَبٍ مِّنَ اللَّـهِ وَمَأْوَاهُ جَهَنَّمُ ۖ وَبِئْسَ الْمَصِيرُ
Quiconque tournera le dos au jour du combat, à moins que ce ne soit pour revenir à la charge, ou pour se rallier, sera chargé de la colère de Dieu. Sa demeure sera l’enfer ; quel affreux séjour ! (8:16)
Nous avons lu des versets de la sainte sourate Al-Anfâl qui nous ont relaté l’histoire de la guerre de Badr en l’an 2 de l’hégire entre les païens de la Mecque, d’une part, et les musulmans réunis à Médine autour de noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Dans les versets 15 et 16 de la sourate VIII, le noble Coran parle de l’ordre et la discipline que les musulmans doivent respecter lorsqu’ils s’affrontent aux troupes ennemies. D’abord, ces versets disent aux fidèles qu’ils ne doivent jamais avoir peur du nombre des hommes de l’armée ennemie. Ce qui compte, dans cette vision coranique, c’est le courage et la foi en Dieu des combattants du camp du juste.
Ces versets disent explicitement que les combattants de Dieu ne doivent pas tourner le dos aux ennemis et qu’ils ne doivent pas fuir le champ de bataille. Selon le Livre saint, c’est un grand péché de s’enfuir devant les ennemis de Dieu et de Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Ces versets font exception seulement à ceux qui doivent quitter le champ de bataille pour revenir à la charge, dans le cadre d’une tactique de combat, ou pour se rallier aux autres groupes de combattants ; sinon la colère de Dieu le frappera. Les déserteurs seront puni ici-bas et châtiés sévèrement dans l’au-delà et ils seront logés à l’enfer.
فَلَمْ تَقْتُلُوهُمْ وَلَـٰكِنَّ اللَّـهَ قَتَلَهُمْ ۚ وَمَا رَمَيْتَ إِذْ رَمَيْتَ وَلَـٰكِنَّ اللَّـهَ رَمَىٰ ۚ وَلِيُبْلِيَ الْمُؤْمِنِينَ مِنْهُ بَلَاءً حَسَنًا ۚ إِنَّ اللَّـهَ سَمِيعٌ عَلِيمٌ
Ce n’est pas vous qui tuez les ennemis, c’est Dieu. O Prophète, Quand tu lançais un trait, ce n’est pas toi qui le lançais, c’était Dieu, pour éprouver les fidèles par une belle épreuve ; car Dieu entend et sait tout. (8:17)
ذَٰلِكُمْ وَأَنَّ اللَّـهَ مُوهِنُ كَيْدِ الْكَافِرِينَ
Dieu a fait que vous gagniez ce combat parce qu’Il met au néant les ruses des infidèles. (8:18)
Dans ces versets, le saint Coran évoque la victoire des musulmans pendant la guerre de Badr contre les troupes des Païens de la Mecque, et les met en garde contre les dangers de l’orgueil après la victoire devant les ennemis.
Ces versets s’adressent aux combattants pour leur dire qu’ils ne devaient pas se flatter d’avoir tués les ennemis, car c’est grâce à Dieu qu’ils l’ont fait.
Il s’adresse ensuite au messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), pour montrer aux fidèles que là il n’y a aucune différence entre le prophète et les autres fidèles, quand il s’agit du danger de l’orgueil.
En avertissant les croyants contre les dangers de l’orgueil, le saint Coran nous apprend que le champ de bataille entre le camp du juste et le camp de l’injuste est une épreuve avant tout pour les croyants pour qu’ils apprennent que l’essentielle n’est pas vraiment dans le sort de la guerre armée, mais dans la fidélité du croyant à ses idéaux et à sa foi, qu’il gagne ou qu’il perde le combat. Sera-t-il prêt à se sacrifier pour ses idéaux, où il préférera tourner le dos à l’ennemi et s’enfuir pour sauver sa peau.
Dieu ne juge pas Ses créatures uniquement par leurs actes, mais aussi par leurs intentions et par ce qui se passe dans leur cœur, car Dieu sais tout et Il entend tout. Et finalement, ces versets nous disent que ce n’étaient les combattants de Badr qui ont vaincu les païens, mais Dieu lui-même qui par sa volonté a donné de la force et du courage aux musulmans afin qu’ils anéantissent les ruses des païens.
La guerre sainte et le Djihad sont des épreuves qui font distinguer les vrais serviteurs du Seigneur, de ceux dont la foi est faible aux moments difficiles. La victoire appartient à Dieu, car c’est Lui le Tout-Puissant. C’est Lui qui donne la victoire à qui Il veut.
إِن تَسْتَفْتِحُوا فَقَدْ جَاءَكُمُ الْفَتْحُ ۖ وَإِن تَنتَهُوا فَهُوَ خَيْرٌ لَّكُمْ ۖ وَإِن تَعُودُوا نَعُدْ وَلَن تُغْنِيَ عَنكُمْ فِئَتُكُمْ شَيْئًا وَلَوْ كَثُرَتْ وَأَنَّ اللَّـهَ مَعَ الْمُؤْمِنِينَ
O prophète ! Dis-leur : O Infidèles, vous avez désiré la victoire, et la victoire a tourné contre vous. Si vous, vous cessez de nous combattre, cela vous sera plus avantageux. Si vous y revenez, nous y reviendrons aussi. Votre grand nombre ne vous servira à rien, car Dieu est avec les croyants. (8:19)
Dans ce verset, Dieu s’adresse aux mécréants pour leur dire qu’ils souhaitaient la victoire dans la guerre de Badr, et qu’ils croyaient que cette victoire serait facile, car ils étaient plus nombreux que les musulmans et mieux équipés d’eux. Mais que Dieu leur fit perdre la guerre car ils étaient rebelles et désobéissants.
Ce verset nous apprend, comme de nombreux autres versets du Livre saint que les gens qui s’opposent à Dieu et à Son messager seront frappés par la colère divine.
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا أَطِيعُوا اللَّـهَ وَرَسُولَهُ وَلَا تَوَلَّوْا عَنْهُ وَأَنتُمْ تَسْمَعُونَ
O croyants ! Obéissez à Dieu et à Son messager ; ne vous en éloignez jamais. Vous l’avez entendu. (8:20)
وَلَا تَكُونُوا كَالَّذِينَ قَالُوا سَمِعْنَا وَهُمْ لَا يَسْمَعُونَ
Ne ressemblez pas à ceux qui disent : Nous vous écoutons, et ils n’écoutent pas. (8:21)
Dans ces versets, Dieu s’adressent de nouveau à la communauté des fidèles pour leur dire qu’ils doivent toujours obéir à Dieu et à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). L’Islam est la soumission totale de la créature à son Créateur, et c’est le messager du Seigneur qui assure le lien entre Dieu et les fidèles, en apportant le message de la vérité aux humains.
إِنَّ شَرَّ الدَّوَابِّ عِندَ اللَّـهِ الصُّمُّ الْبُكْمُ الَّذِينَ لَا يَعْقِلُونَ
Il n’y a point d’animal plus vil auprès de Dieu que les sourds et les muets qui n’entendent rien. (8:22)
Dans ce verset, le noble Coran indique la plus grande différence qui existe entre l’humain et l’animal. Dans cette vision coranique, ce qui fait distinguer l’humain par rapport à l’animal, c’est la raison et sa faculté de penser.
Dans ce droit fil, lorsqu’un être humain ne pense pas dans le cadre de la raison et de la logique, il serait relégué, d’après ce verset, au rang des animaux.
Ce verset va pourtant plus loin en disant qu’un tel être humain privé de la raison et du bon sens, est comme un être sourd et muet qui n’entend rien et qui est incapable de s’exprimer.
Ceci étant dit, le saint Coran présente un humain irraisonnable et illogique comme inférieur à tous les animaux.
En réalité, il est vrai que les animaux sont, eux aussi, privés de la raison et du bon sens, mais Dieu Tout-puissant les a dotés de l’instinct, pour comprendre leur environnement par leurs facultés instinctives et y pouvoir vivre.
Il est à rappeler que dans le verset 10 de la sainte sourate Malek, les gens de l’enfer disent qu’ils avaient été châtiés par Dieu en raison de désobéissance, car il ne voyaient rien, ils n’entendaient rien et ils n’essayaient pas de comprendre la vérité.
Dans la vision coranique, l’homme s’éloigne de la voie du salut lorsqu’il s’écarte de la raison.
وَلَوْ عَلِمَ اللَّـهُ فِيهِمْ خَيْرًا لَّأَسْمَعَهُمْ ۖ وَلَوْ أَسْمَعَهُمْ لَتَوَلَّوا وَّهُم مُّعْرِضُونَ
Si Dieu leur eût connu quelque bonne disposition, il leur aurait donné l’ouïe ; mais s’ils l’avaient, ils se détourneraient et s’éloigneraient de Lui. (8:23)
Dans le verset précédent, le noble Coran a mentionné les gens qui ont des yeux mais qui ne voient pas la vérité, et qui ont des oreilles mais qui n’entendent pas le message de Dieu.
Dans le verset 23, le Livre saint indique que le Seigneur Tout-puissant est omnipotent. S’Il le veut, il pourra faire entrer la vérité dans leur cœur et faire ouvrir leurs yeux sur la vérité.
Mais ce sont les égarés eux-mêmes qui se privent de la grâce divine. Autrement dit, le cœur n’est pas perceptible à la lumière céleste.
C’est pourquoi le verset 23 de la sourate Al-Anfâl nous dit que les égarés restent sourds et muets, car ils n’ouvrent pas leur cœur sur le message divin, et qu’ils éloignent eux-mêmes du Seigneur.
Dans l’optique l’Islam, il s’agit là d’une grande tradition divine selon laquelle chaque homme n’aura sa part de la grâce de Dieu que proportionnellement à sa capacité individuelle. En d’autres termes, cette tradition divine veut que l’homme ne sente pas obligé de se soumettre au juste, mais qu’il choisisse le camp du juste de son plein gré et par sa propre volonté.
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا اسْتَجِيبُوا لِلَّـهِ وَلِلرَّسُولِ إِذَا دَعَاكُمْ لِمَا يُحْيِيكُمْ ۖ وَاعْلَمُوا أَنَّ اللَّـهَ يَحُولُ بَيْنَ الْمَرْءِ وَقَلْبِهِ وَأَنَّهُ إِلَيْهِ تُحْشَرُونَ
O croyants ! Répondez à l’appel de Dieu et du messager quand Il vous appelle à ce qui vous fait vivre, et sachez que Dieu se place entre l’homme et son cœur, et que vous serez un jour rassemblés autour de Lui. (8:24)
Après avoir indiqué la situation de l’homme sourd et muet qui s’écarte du droit chemin du salut, dans le verset 24 de la sainte sourate Al-Anfâl, Dieu appelle Ses créatures à faire attention à ce qui les fait distinguer des animaux.
Pour aller au-delà de la vie animale, il faut que les êtres humains répondent à l’appel du Seigneur et de Son messager, le très vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Dans le verset 97 de la sainte sourate Al-Nahl (L’Abeille), nous pouvons lire : « Quiconque fait une bonne action, et aura été croyant en même temps, qu’il soit homme ou femme, Nous lui accorderons une vie heureuse, et Nous lui accorderons la plus belle récompense digne de ses œuvres. »
Dans le verset 24 de la sainte sourate Al-Anfâl, Dieu dit qu’Il se place entre l’homme et son cœur. Il sait donc ce qui se passe dans le cœur des hommes qui se réuniront au jour de la résurrection devant leur Créateur. Au jour du jugement dernier, Dieu jugera donc Ses créatures non pas seulement d’après leurs actes, mais aussi en fonction de leurs intentions profondes.
وَاتَّقُوا فِتْنَةً لَّا تُصِيبَنَّ الَّذِينَ ظَلَمُوا مِنكُمْ خَاصَّةً ۖ وَاعْلَمُوا أَنَّ اللَّـهَ شَدِيدُ الْعِقَابِ
Redoutez la tentation : les injustes ne seront pas les seuls qu’elle atteindra, et sachez que Dieu est terrible dans ses châtiments. (8:25)
Les êtres humains risquent de s’égarer individuellement ou en groupe. En d’autres termes, le péché peut avoir à la fois des dimensions individuelles et collectives. Lorsqu’un homme commet un péché, il risque parfois d’induire tout un groupe de gens au péché.
Dans ce cas, comme nous le dit le noble Coran, le châtiment du Seigneur sera dur, et il peut frapper toute une communauté.