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La traduction et l’exégèse de la Sourate Al-An’am, (Les Bestiaux)
وَجَعَلُوا لِلَّـهِ مِمَّا ذَرَأَ مِنَ الْحَرْثِ وَالْأَنْعَامِ نَصِيبًا فَقَالُوا هَـٰذَا لِلَّـهِ بِزَعْمِهِمْ وَهَـٰذَا لِشُرَكَائِنَا فَمَا كَانَ لِشُرَكَائِهِمْ فَلَا يَصِلُ إِلَى اللَّـهِ وَمَا كَانَ لِلَّـهِ فَهُوَ يَصِلُ إِلَىٰ شُرَكَائِهِمْ سَاءَ مَا يَحْكُمُونَ
Les mécréants destinent à Dieu une portion de ce qu’il a fait naître dans leurs récoltes et dans leur bétail, et disent : Ceci est à dieu, et ce dieu est un idole fabriqué par eux-mêmes. Ils destinent ensuite une part de leur récolte à leurs compagnons qu’ils associent aussi à Dieu. Mais ce qui était distribué à Dieu arrivera à leurs compagnons. Que leurs jugements sont faux ! (6:136)
Dans ce verset, le noble Coran évoque une croyance superstitieuse des païens de la Mecque consacraient, chaque année, un quart de leur récolte et de leur cheptel à leurs dieux, c’est-à-dire aux idoles qu’ils avaient fabriqués eux-mêmes. Chaque fois que la part de leurs amis ou de leurs familles étaient insuffisante, ils leur donnaient alors la part qu’ils avaient réservée à leur idoles, en ce disant que les idoles n’ont besoin de Rien. Le Coran rejette toutes ces croyances erronées et superstitieuses et apprend aux fidèles que tout appartient à Dieu et que c’est Lui qui n’a jamais besoin de rien, tandis que tout le monde a besoin de Dieu.
كَوَكَذَٰلِ زَيَّنَ لِكَثِيرٍ مِّنَ الْمُشْرِكِينَ قَتْلَ أَوْلَادِهِمْ شُرَكَاؤُهُمْ لِيُرْدُوهُمْ وَلِيَلْبِسُوا عَلَيْهِمْ دِينَهُمْ وَلَوْ شَاءَ اللَّـهُ مَا فَعَلُوهُ فَذَرْهُمْ وَمَا يَفْتَرُونَ
C’est ainsi que parmi un grand nombre de mécréants et d’associationnistes, leurs compagnons les ont amenés à tuer leurs enfants pour les sacrifier, et pour les perdre et embrouiller leur religion. Si Dieu l’avait voulu, ils n’auraient jamais agi ainsi ; mais laisse-les faire et éloigne-toi de ce qu’ils inventent des mensonges en les attribuant à Dieu. (6:137)
Dans les passages précédents, nous avons lu ensemble des versets qui dénonçaient certaines croyances superstitieuses des mécréants dont leur pratique erronée de consacrer une partie de leur récolte annuelle ou de leur élevage aux idoles. Dans le verset 137 de la sourate VI, le noble Coran dénonce une autre pratique superstitieuse des mécréants, qui consistait à tuer en sacrifie leurs enfants pour leurs idoles, en le considérant comme un acte pieux et une pratique de culte.
Le noble Coran condamne très fortement cette pratique d’idolâtrie, d’autant plus que les païens étaient très fiers de ces meurtres injustes et de ces infanticides. En effet, les païens de la péninsule arabique croyaient parfois qu’en sacrifiant leurs enfants à leurs idoles, ils pratiquaient le sacrifice tel qu’il avait existé dans la religion abrahamique.
Mais le saint Coran condamne l’infanticide sous toutes ces formes, d’autant plus que cette pratique étaient préjudiciable à la sécurité de la communauté humaine, aux relations affectives entre les membres de la famille et à la survie même de la communauté humaine, et ce sans oublier que l’homicide est un très grand péché dans la religion musulmane.
Dans la dernière partie de ce verset, le Livre saint s’adresse au noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour lui dire que lui et tous les musulmans doivent s’éloigner de ceux qui pratique cette pratique superstitieuse attribuée injustement aux croyances religieuses. Ceux qui le pratiquent, souligne le noble Coran, ne sont que des menteurs.
Ce verset nous dit que si un jour le Seigneur avaient demandé à Ses créatures de sacrifier leurs enfants pour Lui, ces mécréants ne l’auraient jamais accepté. Mais Dieu est Clément pour Ses créatures, et Il défend leur droit à vivre.
وَقَالُوا هَـٰذِهِ أَنْعَامٌ وَحَرْثٌ حِجْرٌ لَّا يَطْعَمُهَا إِلَّا مَن نَّشَاءُ بِزَعْمِهِمْ وَأَنْعَامٌ حُرِّمَتْ ظُهُورُهَا وَأَنْعَامٌ لَّا يَذْكُرُونَ اسْمَ اللَّـهِ عَلَيْهَا افْتِرَاءً عَلَيْهِ سَيَجْزِيهِم بِمَا كَانُوا يَفْتَرُونَ
Les mécréants disent : Tels animaux et telles récoltes sont défendus aux hommes et ils appartiennent aux idoles. Nul autre que ceux que nous voulons ne doit s’en nourrir. Ils disent : Tels animaux doivent être exempts de porter les fardeaux. Ils ne prononcent pas le nom de Dieu en les égorgeant. Ils inventent tout cela sur le compte de Dieu. Mais le Seigneur les rétribuera de leurs inventions et Il les châtiera pour les mensonges qu’ils Lui ont attribués injustement. (6:138)
Dans la société tribale de l’Arabie, à l’époque de l’apparition du messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), les païens consacraient souvent une partie de leur cheptel à leurs idoles. Personnes n’avait donc le droit d’en profiter.
Ils se privaient ainsi de boire le lait ou de manger la viande de ces animaux. Cependant, certains d’entre eux, surtout les serviteurs des idoles, s’arrogeaient le droit de profiter de ce bétail consacrés aux idoles.
Le verset 138 de la sainte sourate Al-An’am (Les Bestiaux) nous rappellent qu’au moment de l’abattage des animaux, les mécréants ne prononçaient jamais le nom du Créateur pour bénir leur nourriture, mais qu’ils invoquaient souvent le nom de leur idole préféré.
Le saint Coran bannit cette pratique superstitieuse, en dénonçant surtout le fait que tous ces actes erronés étaient attribués au Seigneur et à la religion. Le Coran interdit aux humains de rendre illicite ce que le Seigneur a rendu licite à Ses créature, et de rendre licite ce que Dieu a rendu illicite et défendu aux humains.
وَقَالُوا مَا فِي بُطُونِ هَـٰذِهِ الْأَنْعَامِ خَالِصَةٌ لِّذُكُورِنَا وَمُحَرَّمٌ عَلَىٰ أَزْوَاجِنَا وَإِن يَكُن مَّيْتَةً فَهُمْ فِيهِ شُرَكَاءُ سَيَجْزِيهِمْ وَصْفَهُمْ إِنَّهُ حَكِيمٌ عَلِيمٌ
Les mécréants disent : Le petit de tels animaux sera licite pour nos enfants mâles ; il sera défendu à nos femmes. Mais si le fœtus est avorté, ils sont tous de compagnie à le manger. Dieu les récompensera de leurs distinctions. Il est savant et sage. (6:139)
قَدْ خَسِرَ الَّذِينَ قَتَلُوا أَوْلَادَهُمْ سَفَهًا بِغَيْرِ عِلْمٍ وَحَرَّمُوا مَا رَزَقَهُمُ اللَّـهُ افْتِرَاءً عَلَى اللَّـهِ قَدْ ضَلُّوا وَمَا كَانُوا مُهْتَدِينَ
Ces mécréants sont perdus, ceux qui tuent leurs enfants par folie, par ignorance, ceux qui défendent les aliments accordés et autorisés par Dieu, par pure invention et mensonge sur son compte, ils sont égarés, ils ne sont point sur le droit chemin. (6:140)
Dénonçant les croyances superstitieuses des païens, le noble Coran bannit également le comportement discriminatoire des ignorants à l’égard des femmes.
Dans la deuxième partie de ces versets, le saint Coran évoque de nouveau l’infanticide pratiqué par les païens, en dénonçant ce grand péché. Dieu châtiera ceux qui tuent injustement leurs propres enfants, par folie et par l’ignorance. Dieu châtiera aussi ceux qui inventent des mensonges sur le compte du Seigneur, pour autoriser ceux que Dieu a interdit et pour interdire ce que Dieu a autorisé à Ses créatures.
وَهُوَ الَّذِي أَنشَأَ جَنَّاتٍ مَّعْرُوشَاتٍ وَغَيْرَ مَعْرُوشَاتٍ وَالنَّخْلَ وَالزَّرْعَ مُخْتَلِفًا أُكُلُهُ وَالزَّيْتُونَ وَالرُّمَّانَ مُتَشَابِهًا وَغَيْرَ مُتَشَابِهٍ كُلُوا مِن ثَمَرِهِ إِذَا أَثْمَرَ وَآتُوا حَقَّهُ يَوْمَ حَصَادِهِ وَلَا تُسْرِفُوا إِنَّهُ لَا يُحِبُّ الْمُسْرِفِينَ
C’est lui qui a créé les jardins de vignes supportés par des treillis et ceux qui ne le sont pas, qui a créé les palmiers et les blés produisant des fruits variés, les olives et les grenades qui se ressemblent et diffèrent entre elles. Il a dit : Nourrissez-vous de leurs fruits et acquittez ce qui est dû au jour de la moisson ; évitez la prodigalité, car Dieu n’aime point les prodigues. (6:141)
Dans les versets précédents, le noble Coran évoquait la pratique superstitieuses des païens de la Mecque qui consacrer une partie de leurs cheptel à leurs idoles.
Le verset 141 de la sainte sourate Al-An’am précise que les humains peuvent profiter des bienfaits du Seigneur, en évitant la prodigalité, car Dieu n’aime pas les prodigues.
En outre, Dieu dit aux fidèles de respecter la part de Dieu soit pour leurs produits agricoles soit pour leur élevage. La part de Dieu doit être acquittée le jour de la récolte et elle doit être donnée aux nécessiteux et aux orphelins.
Dans ce verset, Dieu condamne la cupidité et appelle les humains à la modération et à éviter tout excès dans la consommation, en évoquant la récompense que Dieu réserve dans l’au-delà à ceux qui se précipitent à secourir les nécessiteux, tout en assurant la subsistance de leur famille et de leurs proches.
Dans un autre chapitre du noble Coran, c’est-à-dire dans le verset 67 de la sourate 25, Al-Forqan (le Discernement), Dieu dit : “Les serviteurs du Seigneur sont ceux qui ne se montrent ni prodigues ni avares lorsqu’ils dépensent et observent entre les deux attitudes un juste équilibre et une modération.”
وَمِنَ الْأَنْعَامِ حَمُولَةً وَفَرْشًا كُلُوا مِمَّا رَزَقَكُمُ اللَّـهُ وَلَا تَتَّبِعُوا خُطُوَاتِ الشَّيْطَانِ إِنَّهُ لَكُمْ عَدُوٌّ مُّبِينٌ
Parmi les animaux, les uns sont faits pour porter des fardeaux, les autres pour êtres égorgés. Nourrissez-vous de ce que Dieu vous a accordé, et ne suivez pas les traces de Satan, car il est votre ennemi déclaré. (6:142)
Tout comme les végétaux, les animaux aussi sont des créatures du Seigneur. C’est Dieu qui autorise les humains à se servir des animaux, les uns pour porter des fardeaux et les autres pour se nourrir de leur viande. Les idoles n’y sont pour rien, nous apprend le saint Coran. Et il n’y a aucune part des bienfaits du Seigneur pour les faux dieux créés par les hommes.
Dans ce verset, le Livre saint appelle de nouveau les fidèles à profiter avec mesure et équilibre des bienfaits de la nature, en n’oubliant jamais que c’est la miséricorde céleste qui les autorise à en profiter. Ils doivent dont, à tout moment, se soumettre à la loi divine, et à se nourrir de ce qui Dieu leur a rendu licite et à s’abstenir de ce que Dieu leur a interdit.
Les croyants doivent donc éviter tout acte qui serait considérer une soumission à Satan qui est présenté dans ce verset comme falsificateur de la loi divine en rendant licite que ce Dieu a interdit et en rendant illicite que Dieu a autorisé.
Par ailleurs, ce verset nous apprend que contrairement à certaines religions ou écoles de pensée qui interdisent la consommation de la viande, l’Islam ne s’y oppose pas mais appelle les gens à la modération dans la consommation de la viande.
ثَمَانِيَةَ أَزْوَاجٍ مِّنَ الضَّأْنِ اثْنَيْنِ وَمِنَ الْمَعْزِ اثْنَيْنِ قُلْ آلذَّكَرَيْنِ حَرَّمَ أَمِ الْأُنثَيَيْنِ أَمَّا اشْتَمَلَتْ عَلَيْهِ أَرْحَامُ الْأُنثَيَيْنِ نَبِّئُونِي بِعِلْمٍ إِن كُنتُمْ صَادِقِين
Il y a huit pièces de bétail que Dieu vous autorise, à savoir : deux brebis et deux chèvres, des deux sexes. O Prophète ! Demande à ceux qui interdisent la consommation de la viande de certains animaux : Est-ce les mâles qui sont défendus ou bien les femelles, ou bien ce que renferment les entrailles des femelles ? Dis-leur : Instruisez-moi, si vous êtes sincères et si vous en savez quelque chose. (6:143)
وَمِنَ الْإِبِلِ اثْنَيْنِ وَمِنَ الْبَقَرِ اثْنَيْنِ قُلْ آلذَّكَرَيْنِ حَرَّمَ أَمِ الْأُنثَيَيْنِ أَمَّا اشْتَمَلَتْ عَلَيْهِ أَرْحَامُ الْأُنثَيَيْنِ أَمْ كُنتُمْ شُهَدَاءَ إِذْ وَصَّاكُمُ اللَّـهُ بِهَـٰذَا فَمَنْ أَظْلَمُ مِمَّنِ افْتَرَىٰ عَلَى اللَّـهِ كَذِبًا لِّيُضِلَّ النَّاسَ بِغَيْرِ عِلْمٍ إِنَّ اللَّـهَ لَا يَهْدِي الْقَوْمَ الظَّالِمِينَ
Ensuite il y a de plus deux chameaux et deux bœufs. O Messager ! Demande-leur : Est-ce les mâles qui sont défendus ou bien les femelles, ou bien ce qui renferment les entrailles des femelles ? Dit-leur : Etiez-vous présents quand Dieu vous a prescrit tout cela ? Et qui est plus méchant que celui qui, par ignorance, invente un mensonge sur le compte de Dieu pour égarer les hommes ? Dieu ne dirige point les oppresseurs ni les méchants. (6:144)
Dans ce verset, le saint Coran nous rappelle qu’à l’époque de l’ignorance, les païens de la péninsule arabique avaient inventé de fausses règles superstitieuses selon lesquelles ils s’interdisaient la consommation de certain bétail. Dans ces versets, Dieu rejette toutes ces croyances obscures. En effet, c’est seulement le Seigneur qui en connaît la vérité sur ce qui est licite et sur ce qui est illicite pour Ses Créatures. La superstition est donc le fruit de l’ignorance et ceux qui attribuent des mensonges à Dieu égarent leur prochain et se privent ainsi de la guidance de Dieu.
En outre, en ce qui concerne l’autorisation ou l’interdiction de la consommation de différentes nourritures, l’Islam fonde son argument sur l’autorisation aux humains à profiter des bienfaits de leur Seigneur, sauf s’il y a une interdiction formelle par la religion. Par conséquent, les nourritures défendues par la religion musulmane sont très peu nombreux.
قُل لَّا أَجِدُ فِي مَا أُوحِيَ إِلَيَّ مُحَرَّمًا عَلَىٰ طَاعِمٍ يَطْعَمُهُ إِلَّا أَن يَكُونَ مَيْتَةً أَوْ دَمًا مَّسْفُوحًا أَوْ لَحْمَ خِنزِيرٍ فَإِنَّهُ رِجْسٌ أَوْ فِسْقًا أُهِلَّ لِغَيْرِ اللَّـهِ بِهِ فَمَنِ اضْطُرَّ غَيْرَ بَاغٍ وَلَا عَادٍ فَإِنَّ رَبَّكَ غَفُورٌ رَّحِيمٌ
O Prophète! Dis-leur : Je ne trouve, dans ce qui m’a été révélé, d’autre défense, relativement à la nourriture, que les animaux morts, le sang qui a coulé et la chair de porc – car c’est une abomination – et une nourriture profane sur laquelle fut invoqué un autre nom que celui de Dieu. Si quelqu’un y est contraint, que ce soit par le besoin et non pas par l’appétit sensuel ou comme transgresseur ; certes, il pourra en manger. Car Dieu est indulgent et miséricordieux. (6:145)
Dans les passages précédents, nous avons lu des versets qui nous parlaient des croyances superstitieuses des mécréants ou des dérives introduites dans les religions d’antan dont le judaïsme et le christianisme, de sorte que les humains s’étaient donné injustement de droit de rendre illicite ce qui Dieu leur avaient rendu licite et de considérer comme licite les choses interdites par le Seigneur.
C’est pourquoi, dans le verset 145 de la sainte sourate Al-An’am, Dieu charge Son dernier messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) de dire clairement aux croyants quelles sont les nourritures que le Seigneur leur a rendu illicites.
Le Prophète a dont la mission de dire aux gens que les nourritures illicites et interdites dans la religion ne sont que très peu nombreuses.
Selon ce verset, il s’agit seulement de la viande d’un animal mort, du sang versé et de la viande de porc considérée par le noble Coran comme une abomination. Ensuite le saint Coran interdit la consommation de la viande d’animaux égorgés en invoquant, intentionnellement, un nom autre que celui de Dieu.
La consommation de la viande de porc, des charognes et du sang sont mauvais pour la santé. Il faut évoquer ici le verset 57 de la sourate II du noble Coran : “Mangez des nourritures pures et salutaires que Nous vous avons données.”
Ensuite, le verset 145 de la sainte sourate Al-An’am interdit la consommation de la viande des animaux égorgés sans invocation du nom du Seigneur, en tant qu’acte rebelle et désobéissance au Créateur. Par exemple, il est interdit aux fidèles de manger de la viande d’animaux sacrifiés pour les idoles.
Cependant ce verset nous dit que dans des situations d’urgence ou au cas de besoin, les croyants peuvent se nourrir même de ces mets interdits.
وَعَلَى الَّذِينَ هَادُوا حَرَّمْنَا كُلَّ ذِي ظُفُرٍ وَمِنَ الْبَقَرِ وَالْغَنَمِ حَرَّمْنَا عَلَيْهِمْ شُحُومَهُمَا إِلَّا مَا حَمَلَتْ ظُهُورُهُمَا أَوِ الْحَوَايَا أَوْ مَا اخْتَلَطَ بِعَظْمٍ ذَٰلِكَ جَزَيْنَاهُم بِبَغْيِهِمْ وَإِنَّا لَصَادِقُونَ
Pour les juifs, nous leurs avons interdit tous les animaux qui n’ont pas la corne du pied fendue ; nous leur avons également défendu la graisse des bœufs et des moutons, excepté celle du dos et des entrailles, et celle qui est mêlée avec les os. C’est pour les punir de leurs iniquités. Car Nous sommes équitables. (6:146)
فَإِن كَذَّبُوكَ فَقُل رَّبُّكُمْ ذُو رَحْمَةٍ وَاسِعَةٍ وَلَا يُرَدُّ بَأْسُهُ عَنِ الْقَوْمِ الْمُجْرِمِين
O Prophète! S’ils t’accusent d’imposture et s’ils ne se soumettent pas à la vérité, dis-leur : Votre Seigneur est d’une miséricorde immense, mais sa colère ne saurait être détournée des criminels et les rebelles. (6:147)
Dans ce verset, le noble Coran décrit les choses dont la consommation avait été interdite dans la religion juive pour monter que les croyances superstitieuses des païens n’étaient non seulement conformes aux enseignements de l’Islam, mais qu’elles étaient également en contradiction avec les croyances des juifs et des chrétiens. Par ailleurs ce verset nous apprend que l’interdiction de certaines viandes aux juifs n’était en réalité que la punition de Dieu pour les rebelles. A ce propos, il faut se souvenir du verset 160 de la sainte sourate Les Femmes : “A cause de l’injustice des juifs, et parce qu’ils ont empêché et détourné beaucoup d’hommes du chemin de Dieu, Nous leur avons interdit de pures nourritures qui leur étaient d’abord permises.”
سَيَقُولُ الَّذِينَ أَشْرَكُوا لَوْ شَاءَ اللَّـهُ مَا أَشْرَكْنَا وَلَا آبَاؤُنَا وَلَا حَرَّمْنَا مِن شَيْءٍ كَذَٰلِكَ كَذَّبَ الَّذِينَ مِن قَبْلِهِمْ حَتَّىٰ ذَاقُوا بَأْسَنَا قُلْ هَلْ عِندَكُم مِّنْ عِلْمٍ فَتُخْرِجُوهُ لَنَا إِن تَتَّبِعُونَ إِلَّا الظَّنَّ وَإِنْ أَنتُمْ إِلَّا تَخْرُصُونَ
A Prophète! Ceux qui associent d’autres personnes à Dieu diront : Si Dieu l’avait voulu, ni nous ni nos pères ne lui aurions associé d’autres personnes ; nous n’aurions point interdit l’usage d’aucune chose. C’est ainsi que ceux qui les ont précédés accusaient d’imposture d’autres apôtres jusqu’au moment où ils éprouvèrent notre colère. Dis-leur : Si vous en avez quelque connaissance, faites-la voir. Mais vous ne suivez que des opinions et vous n’être que des menteurs. (6:148)
قُلْ فَلِلَّـهِ الْحُجَّةُ الْبَالِغَةُ فَلَوْ شَاءَ لَهَدَاكُمْ أَجْمَعِين
Dis : A Dieu seul appartient l’argument démonstratif. S’il avait voulu, il vous aurait dirigés tous dans le chemin droit. (6:149)
Dans ces versets, le noble Coran s’adresse au noble prophète de l’Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) que pour justifier leurs croyances superstitieuses, les païens vont lui dire que si leurs pratiques étaient erronées, Dieu les empêcherait de les continuer. En réponse aux païens, Dieu dit à Son messager de dire que le Seigneur avait envoyé Ses messagers pour guider les gens. Cependant, Dieu et Ses messagers n’obligent jamais les gens à accepter la vérité, car la foi doit être le fruit d’une croyance profonde de chaque individu.
Les prophètes annoncent la nouvelle et ils guident les gens vers le droit chemin de Dieu. Mais en réalité, tous les gens ne les écoutent pas et beaucoup d’entre eux n’acceptent jamais le message divin.
قُلْ هَلُمَّ شُهَدَاءَكُمُ الَّذِينَ يَشْهَدُونَ أَنَّ اللَّـهَ حَرَّمَ هَـٰذَا فَإِن شَهِدُوا فَلَا تَشْهَدْ مَعَهُمْ وَلَا تَتَّبِعْ أَهْوَاءَ الَّذِينَ كَذَّبُوا بِآيَاتِنَا وَالَّذِينَ لَا يُؤْمِنُونَ بِالْآخِرَةِ وَهُم بِرَبِّهِمْ يَعْدِلُونَ
O Prophète! Dis-leur : Faites venir vos témoins qui attestent que Dieu a défendu ces animaux. S’ils prêtent ce témoignage, toi, ne témoigne pas avec eux, et ne recherche point l’affection de ceux qui traitent nos signes de mensonges, qui ne croient pas à la vie future, et qui donnent des égaux à leur Seigneur. (6:150)
Comme nous l’avons lu dans les versets précédents, les païens s’étaient interdits la consommation de certaines viandes. Or, Dieu charge ses messagers de lutter contre ces croyances superstitieuses.
Dans le verset 150 de la sainte sourate Al-An’am, le Seigneur dit à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), pour demander aux païens de présenter des témoins pour leurs prétentions.
Par ailleurs, si les païens prêtent ces témoignages, les fidèles doivent savoir que ces témoignages sont faux. Car en réalité, les païens disent tous ces mensonges pour ne pas accepter la vérité divine et ils ne se convertiront jamais à la religion et au Livre saint.
Ce verset nous apprend que l’Islam s’oppose toujours à la superstition. En outre, contrairement aux lois humaines qui se fondent souvent sur les caprices et les désirs charnels, les lois divines se fondent sur la raison et sur le principe de la soumission des fidèles au Créateur.
قُلْ تَعَالَوْا أَتْلُ مَا حَرَّمَ رَبُّكُمْ عَلَيْكُمْ أَلَّا تُشْرِكُوا بِهِ شَيْئًا وَبِالْوَالِدَيْنِ إِحْسَانًا وَلَا تَقْتُلُوا أَوْلَادَكُم مِّنْ إِمْلَاقٍ نَّحْنُ نَرْزُقُكُمْ وَإِيَّاهُمْ وَلَا تَقْرَبُوا الْفَوَاحِشَ مَا ظَهَرَ مِنْهَا وَمَا بَطَنَ وَلَا تَقْتُلُوا النَّفْسَ الَّتِي حَرَّمَ اللَّـهُ إِلَّا بِالْحَقِّ ذَٰلِكُمْ وَصَّاكُم بِهِ لَعَلَّكُمْ تَعْقِلُونَ
O Prophète! Dis-leur : Venez, et je vais vous lire ce que votre Seigneur vous a défendu : Ne lui associez aucun être ; traitez vos pères et mères avec générosité ; ne tuez point vos enfants à cause de l’indigence ; nous vous donnerons de quoi vivre ainsi qu’à eux ; soyez éloignés aussi bien des dehors que de l’intérieur des turpitudes ; ne tuez point les hommes, car Dieu vous l’a défendu, excepté si la justice l’exige. Voilà ce que Dieu vous recommande, pour que vous compreniez enfin. (6:151)
Après avoir rejeté les croyances superstitieuses des païens dans le verset précédent, le noble Coran insiste sur les points de vue commun des religions monothéistes, car en effet ce sont les mêmes choses et les mêmes pratiques qui ont été interdites dans le judaïsme, le christianisme et l’Islam.
Dans les religions monothéistes, l’associationnisme est la plus grande interdiction fais aux humains. Or, les païens associent d’autres choses à Dieu. Une autre interdiction a été imposée par les grandes religions en ce qui concerne le sacrifice humain aux idoles et aux divinités. Dans ce verset, le noble Coran rappelle que Dieu Clément et Miséricordieux assurent la subsistance de tous Ses créatures, tandis que les païens ne se confiant pas à la volonté et à la clémence de Dieu, cherchent appui auprès d’autres choses, et les associent au Seigneur.
Dans ce verset, le noble Coran rappelle également que Dieu interdit aux humains les péchés et le meurtre.
Ce verset nous apprend donc que l’associationnisme est le plus grand péché et qu’il est à l’origine des plus grands péchés et corruptions. Par contre, la générosité envers les parents est, selon l’Islam, l’un des plus grands bienfaits que les humains peuvent faire.
وَلَا تَقْرَبُوا مَالَ الْيَتِيمِ إِلَّا بِالَّتِي هِيَ أَحْسَنُ حَتَّىٰ يَبْلُغَ أَشُدَّهُ وَأَوْفُوا الْكَيْلَ وَالْمِيزَانَ بِالْقِسْطِ لَا نُكَلِّفُ نَفْسًا إِلَّا وُسْعَهَا وَإِذَا قُلْتُمْ فَاعْدِلُوا وَلَوْ كَانَ ذَا قُرْبَىٰ وَبِعَهْدِ اللَّـهِ أَوْفُوا ذَٰلِكُمْ وَصَّاكُم بِهِ لَعَلَّكُمْ تَذَكَّرُونَ
Ne touchez point au bien de l’orphelin, à moins que ce ne soit avec des procédés qui lui seraient avantageux, et ce jusqu’à l’âge de la puberté. Remplissez la mesure, et pesez au poids juste. Nous n’imposerons à aucune âme que ce qu’elle peut supporter. Quand vous prononcez un jugement, prononcez-le avec justice, dût-ce être à l’égard d’un parent. Soyez fidèles à l’alliance du Seigneur. Voici ce que Dieu vous a recommandé, afin que vous y réfléchissiez. (6:152)
Le noble Coran rend illicite, dans ce verset, tout acte contre les intérêts financiers des orphelins et des déshérités est interdit. Par contre le Livre saint dit qu’il faut défendre les intérêts et les biens des orphelins jusqu’à ce qu’ils arrivent à l’âge de la puberté.
Par ailleurs, dans les transactions financières et dans le commerce, le noble Coran appelle les croyants à la justice et au respect des droits des autres.
وَأَنَّ هَـٰذَا صِرَاطِي مُسْتَقِيمًا فَاتَّبِعُوهُ وَلَا تَتَّبِعُوا السُّبُلَ فَتَفَرَّقَ بِكُمْ عَن سَبِيلِهِ ذَٰلِكُمْ وَصَّاكُم بِهِ لَعَلَّكُمْ تَتَّقُونَ
Ceci est Mon sentier. Il est droit. Suivez-le, et ne suivez point plusieurs sentiers, de peur que vous ne soyez détournés de celui de Dieu. Voici ce que Dieu vous recommande, afin que vous soyez vertueux et pieux. (6:153)
Dans les passages précédents, nous avons lu des versets de la sainte sourate Al-An’am qui nous parlaient des us et coutumes des païens et dénonçaient leurs croyances superstitieuses et leurs pratiques erronées.
Dans le verset 153, Dieu s’adresse à tous Ses créatures pour leur dire qu’au lieu de suivre les mauvais exemples de leurs semblables, les humains devraient se référer à leur Créateur et à prendre la voie qu’Il leur indique.
C’est la voie qui conduit les humains au salut, au bonheur et à la source de la lumière. Par contre, les chemins que parcourent les gens en se limitant les un les autres ne les mènent qu’à l’égarement et à la chute dans les ténèbres.
En outre, le noble Coran nous rappelle que la plupart des croyances superstitieuses se propagent parmi les peuples par des gens qui prétendent guider les humains vers Dieu.
Parmi eux, nombreux sont des gens apparemment très religieux qui présentent leurs propres idées au nom de Dieu et de la religion.
Or, le noble Coran appelle les humains à s’éloigner de l’excès et à se confier à leur Créateur, en prenant le droit chemin qu’Il leur indique pour leur bonheur ici-bas et dans l’au-delà. La réussite des humains dans cette voie, comme nous le dit ce verset, dépend de leur piété.
ثُمَّ آتَيْنَا مُوسَى الْكِتَابَ تَمَامًا عَلَى الَّذِي أَحْسَنَ وَتَفْصِيلًا لِّكُلِّ شَيْءٍ وَهُدًى وَرَحْمَةً لَّعَلَّهُم بِلِقَاءِ رَبِّهِمْ يُؤْمِنُونَ
Nous avons donné le Livre à Moïse, Livre complet, pour celui qui fait le bien, une distinction détaillée en toute matière, Livre destiné à servir de direction et de preuve de la miséricorde, afin qu’ils croient à la comparution devant leur Seigneur. (6:154)
Contrairement à l’idée reçue, les religions monothéistes ne se contredisent pas et elles ne sont pas en contradiction les unes par rapport aux autres. En réalité, les Livres révélés se confirment tous.
Dans l’optique coranique, les prophètes avaient tous la même mission. Ils étaient tous porteurs du même message de la part du Seigneur.
En fait, le noble Coran insiste dans plusieurs versets sur la continuité et la complémentarité de la mission des prophètes.
Dans le verset 154 de la sainte sourate Al-An’am, le noble Coran nous dit que Dieu avait révélé la Thora au vénéré Moïse (béni soit-il) pour que ce Livre sain soit le guide des gens vers la vérité et la lumière. Le noble Coran insiste ensuite sur le fait que le livre saint des Juifs est plein de bienfaits pour ceux qui croient. Mais les mécréants et les infidèles en seront privés.
وَهَـٰذَا كِتَابٌ أَنزَلْنَاهُ مُبَارَكٌ فَاتَّبِعُوهُ وَاتَّقُوا لَعَلَّكُمْ تُرْحَمُونَ
Et ce Coran que nous avons fait descendre est un livre béni ; suivez-le, et craignez Dieu, afin que vous éprouviez sa miséricorde. (6:155)
أَن تَقُولُوا إِنَّمَا أُنزِلَ الْكِتَابُ عَلَىٰ طَائِفَتَيْنِ مِن قَبْلِنَا وَإِن كُنَّا عَن دِرَاسَتِهِمْ لَغَافِلِين
Vous ne direz plus : Deux peuples ont reçu avant nous les Ecritures, et nous avons négligé de les étudier. (6:156)
Après avoir évoqué la révélation de la Thora au vénéré Moïse (béni soit-il), les versets 155 et 156 nous disent que le Seigneur a révélé le noble Coran à Son dernier messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Pour insister sur la continuité et la complémentarité des religions, ces versets de la sourate VI insiste sur le fait que le Coran est un Livre révélé par Dieu, et qu’il est aussi un grand bienfait pour les humains.
Dieu dit à Ses créatures de lire le Coran et d’obéir à ses instructions sacrées pour trouver le bonheur dans ce bas monde et le salut éternel dans l’au-delà.
Par ailleurs, ce versets nous indiquent que la révélation du noble Coran au vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) est un grand bienfait de Dieu pour les musulmans pour qui Dieu a révélé un nouveau Livre sacré à Son prophète, tout comme Moïse et Jésus, pour compléter la religion.
أَوْ تَقُولُوا لَوْ أَنَّا أُنزِلَ عَلَيْنَا الْكِتَابُ لَكُنَّا أَهْدَىٰ مِنْهُمْ فَقَدْ جَاءَكُم بَيِّنَةٌ مِّن رَّبِّكُمْ وَهُدًى وَرَحْمَةٌ فَمَنْ أَظْلَمُ مِمَّن كَذَّبَ بِآيَاتِ اللَّـهِ وَصَدَفَ عَنْهَا سَنَجْزِي الَّذِينَ يَصْدِفُونَ عَنْ آيَاتِنَا سُوءَ الْعَذَابِ بِمَا كَانُوا يَصْدِفُونَ
Vous ne direz plus : Si l’on nous eût envoyé un livre, nous aurions été mieux dirigés qu’eux. Une déclaration patente est cependant venue vers vous de la part de votre Seigneur ; elle est la direction et la preuve de la miséricorde divine. Et qui est plus méchant que celui qui traite de mensonges les signes de Dieu, et qui s’en détourne ? Nous punirons ceux qui se détournent de nos signes, d’un supplice douloureux, parce qu’ils se sont détournés de nos signes. (6:157)
Dans le verset 157 de la sainte sourate Al-An’am, le noble Coran s’adressent aux musulmans pour leur dire que désormais, après la révélation du Coran au vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), la religion des musulmans est une religion parfaite.
Avec le Coran, le Seigneur a envoyé aux humains des arguments solides, et Il leur a ouvert les portes de Sa clémence et de Sa miséricorde. En outre, la révélation du noble Coran au vénéré Prophète de l’Islam, empêche les païens et les mécréants de pouvoir nier la dernière religion ou la mission du dernier prophète de Dieu.
Les gens qui connaissent l’Ancien et le Nouveau Testaments trouvent dans le noble Coran la continuité et la complémentarité de la même religion et de la même voie qui mène les croyants vers le salut et la source de la lumière divine. En d’autres termes, nier le noble Coran signifie le rejet des autres Livres saints.
هَلْ يَنظُرُونَ إِلَّا أَن تَأْتِيَهُمُ الْمَلَائِكَةُ أَوْ يَأْتِيَ رَبُّكَ أَوْ يَأْتِيَ بَعْضُ آيَاتِ رَبِّكَ يَوْمَ يَأْتِي بَعْضُ آيَاتِ رَبِّكَ لَا يَنفَعُ نَفْسًا إِيمَانُهَا لَمْ تَكُنْ آمَنَتْ مِن قَبْلُ أَوْ كَسَبَتْ فِي إِيمَانِهَا خَيْرًا قُلِ انتَظِرُوا إِنَّا مُنتَظِرُونَ
Attendent-ils que les anges viennent, ou que Dieu vienne lui-même, ou qu’un signe d’entre les signes de ton Seigneur vienne vers eux ? Le jour où un signe d’entre les signes de ton Seigneur viendra vers eux, la foi ne profitera plus à l’âme qui n’aura pas cru auparavant, ou qui, dans sa foi, n’aura fait aucune bonne œuvre. Dis-leur : Si vous attendez, nous attendrons aussi. (6:158)
Dans les passages précédents, nous avons lu des versets de la sainte sourate Al-An’am qui nous parlaient de la place qu’occupe le noble Coran dans la religion musulmane. Le Saint Coran est le plus grand miracle du noble prophète de l’Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), grâce à la volonté du Seigneur.
Le Coran est à la fois un miracle et un ensemble des lois musulmanes. Personne n’est capable de faire un livre paraît au saint Coran. Les païens et les infidèles n’ont aucun argument solide pour rejeter le Livre saint des musulmans. Cependant, ils insistent à le rejeter par folie et par entêtement.
Dans le verset 158 du chapitre VI du Livre saint, nous lisons que les païens et les infidèles demandaient au noble prophète de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) de leur montrer les anges descendre du Ciel.
Certains d’entre eux demandaient au messager de Dieu de leur montrer Dieu Lui-même. Certains autres voulaient voir, comme nous le dit ce verset, voir les signes de la fin du monde, de la résurrection et du jugement dernier.
Ce verset s’adresse au messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) et lui dire de répondre aux païens et aux infidèles en ces termes : Vous qui n’avez pas cru avant de voir les signes de la fin du monde, vous ne croirez jamais. Vous n’êtes pas croyants et vous ne serez pas.
Dieu n’accepte pas une foi qui provient de la peur et de l’angoisse de la fin du monde. Si vous insistez à voir les signes et les miracles, vous risquez d’être punis par le Seigneur, car Dieu n’aime pas les têtus. Par ailleurs, ces versets nous apprennent que le miracle ne suffit pas à faire les gens croire en Dieu, car la foi doit être avant tout le fruit d’une réflexion intérieur de chaque individu.
إِنَّ الَّذِينَ فَرَّقُوا دِينَهُمْ وَكَانُوا شِيَعًا لَّسْتَ مِنْهُمْ فِي شَيْءٍ إِنَّمَا أَمْرُهُمْ إِلَى اللَّـهِ ثُمَّ يُنَبِّئُهُم بِمَا كَانُوا يَفْعَلُونَ
Tu ne seras point de ceux qui scindent leur foi et qui se partagent en sectes. Leur affaire concernera Dieu, qui leur répétera ce qu’ils ont fait. (6:159)
Dans ce verset, Dieu s’adresse de nouveau à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour lui dire qu’il n’est pas responsable du sort de ceux qui se sont éloignés du droit sentier du salut, pour s’égarer dans les chemins qui les mènent aux ténèbres de l’ignorance.
Là, il ne s’agit pas seulement des païens et des infidèles, mais aussi de ceux parmi les croyants qui prétendre se soumettre à la volonté du Seigneur mais qui propagent leurs opinion erronées parmi les gens, surtout en présentant aux gens leur lecture erronées de la religion.
Ainsi ils sèment la discorde parmi les fidèles. Dieu dit à Son messager qu’Il les jugera Lui-même ces égarés au jour du jugement dernier.
مَن جَاءَ بِالْحَسَنَةِ فَلَهُ عَشْرُ أَمْثَالِهَا وَمَن جَاءَ بِالسَّيِّئَةِ فَلَا يُجْزَىٰ إِلَّا مِثْلَهَا وَهُمْ لَا يُظْلَمُونَ
Quiconque a fait une bonne œuvre en recevra la récompense décuple ; celui qui a commis une mauvaise action en recevra un prix équivalent. Ils ne seront point opprimés. (6:160)
Dans ce verset, le noble Coran nous révèle la différence qui existe dans les lois divines et les lois humaines. Dans ces dernières, l’infraction à la loi sera punie, tandis que pour le respect de la loi, le législateur humain n’envisage point de récompense.
Par contre, dans les lois divines, comme nous le dit clairement ce verset, Dieu récompense ceux qui se soumettent à Lui et qui respectent Ses lois. Leur récompense, nous dit le verset 160, sera dix fois plus grande que leur acte.
قُلْ إِنَّنِي هَدَانِي رَبِّي إِلَىٰ صِرَاطٍ مُّسْتَقِيمٍ دِينًا قِيَمًا مِّلَّةَ إِبْرَاهِيمَ حَنِيفًا وَمَا كَانَ مِنَ الْمُشْرِكِينَ
O Prophète ! Dis-leur : Le Seigneur m’a conduit dans le sentier droit, dans une religion droite, dans la croyance d’Abraham, qui était orthodoxe et qui n’associait point. (6:161)
Il y avait parmi des païens de la Mecque et de la péninsule arabique, de nombreuses personnes qui se présentaient comme adeptes à la religion du vénéré Abraham (béni soit-il).
Dans ce verset, Dieu s’adresse à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour lui dire de répondre aux païens que le vénéré Abraham n’était pas le prophète des païens, mais appelait les gens à adorer Dieu unique.
قُلْ إِنَّ صَلَاتِي وَنُسُكِي وَمَحْيَايَ وَمَمَاتِي لِلَّـهِ رَبِّ الْعَالَمِينَ
O Prophète ! Dis aux mécréants : Ma prière et mes dévotions, ma vie et ma mort appartiennent à Dieu, Seigneur des deux mondes (6:162)
لَا شَرِيكَ لَهُ وَبِذَٰلِكَ أُمِرْتُ وَأَنَا أَوَّلُ الْمُسْلِمِينَ
qui n’a point de compagnon. Ceci m’a été ordonné, et je suis le premier des musulmans, soumis à la volonté du Seigneur. (6:163)
Dans les passages précédents, nous avons lu des versets dans lesquels, le noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) avait été présenté comme adepte à la religion du vénéré Abraham (béni soit-il). Ces versets qualifiait la religion du vénéré Abraham comme la religion du droit chemin.
Dans les versets 162 et 163 de la sainte sourate Al-An’am, le noble Coran considère la sincérité et la soumission à Dieu comme les deux principales caractéristique de ce « droit chemin » vers le Seigneur.
Dans ces deux versets, Dieu s’adresse à Son messager, et ensuite à tous Ses créatures de consacrer leur vie, leur mort, leurs adorations et leur dévotion au Seigneur des deux mondes.
Les fidèles doivent consacrer toute leur existence au service du Seigneur. Non seulement le prophète de l’Islam, mais tous les prophètes que Dieu a révélés pour guider l’humanité, s’étaient soumis à la volonté de Dieu. Leur vie et leur mort étaient pour Dieu. Ils n’ont jamais rien associer au Seigneur, et se sont toujours abstenus de suivre les pensées et les croyances erronées des infidèles.
قُلْ أَغَيْرَ اللَّـهِ أَبْغِي رَبًّا وَهُوَ رَبُّ كُلِّ شَيْءٍ وَلَا تَكْسِبُ كُلُّ نَفْسٍ إِلَّا عَلَيْهَا وَلَا تَزِرُ وَازِرَةٌ وِزْرَ أُخْرَىٰ ثُمَّ إِلَىٰ رَبِّكُم مَّرْجِعُكُمْ فَيُنَبِّئُكُم بِمَا كُنتُمْ فِيهِ تَخْتَلِفُونَ
O Prophète! Dis-leur : Désirerais-je avoir pour Seigneur un autre que Dieu, qui est le Seigneur de toutes choses ? Toute âme ne fait des œuvres qu’en son propre compte ; aucune ne portera le fardeau d’une autre. Vous retournerez à votre Seigneur, qui déclarera ce sur quoi vous étiez en désaccord les uns avec les autres. (6:164)
Dans ce verset, Dieu s’adresse à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour lui dire de demander aux païens et aux mécréants qu’un vrai serviteur de Dieu n’abandonne jamais l’adoration du Seigneur des deux monde, le Dieu unique, pour se prosterner devant les idoles.
De quoi sont capables les idoles qui ont été construit eux-mêmes par leurs adorateurs ? Ensuite, le verset 164 de la sainte sourate Al-An’am insiste sur le fait que chaque individu est responsables de ses actes devant le Seigneur. En d’autres termes, Personnes ne peut se charger, devant Dieu, de ce que font les autres.
Par ailleurs, dans cette vision coranique, chaque individu sera puni ou récompensée dans l’au-delà, d’après ce qu’il a fait de mal ou de bien pendant son existence terrestre.
وَهُوَ الَّذِي جَعَلَكُمْ خَلَائِفَ الْأَرْضِ وَرَفَعَ بَعْضَكُمْ فَوْقَ بَعْضٍ دَرَجَاتٍ لِّيَبْلُوَكُمْ فِي مَا آتَاكُمْ إِنَّ رَبَّكَ سَرِيعُ الْعِقَابِ وَإِنَّهُ لَغَفُورٌ رَّحِيمٌ
C’est lui qui vous a établis sur la terre, pour remplacer vos devanciers ; il assigna aux uns des degrés plus élevés qu’aux autres, afin de vous éprouver par cela même qu’il vous donne. Votre Seigneur est prompt dans ses châtiments, mais il est indulgent et miséricordieux. (6:165)
Dans le dernier verset de la sourate VI du noble Coran, Dieu rappelle aux humains les bienfaits dont Il les a gratifié sur la terre. Ce verset évoque que ces bienfaits terrestres sont en réalité des épreuves pour les humains. Ces bienfaits terrestres augmentent, selon le noble Coran, la responsabilité des humains envers leur Seigneur. Les gens qui profitent abondamment des bienfaits de Dieu et les gens qui en sont plus ou moins privés, vivent, les uns comme les autres, cette grande épreuve divine.