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La traduction et l’exégèse de la Sourate Al-An’am, (Les Bestiaux)
وَهُوَ الَّذِي أَنزَلَ مِنَ السَّمَاءِ مَاءً فَأَخْرَجْنَا بِهِ نَبَاتَ كُلِّ شَيْءٍ فَأَخْرَجْنَا مِنْهُ خَضِرًا نُّخْرِجُ مِنْهُ حَبًّا مُّتَرَاكِبًا وَمِنَ النَّخْلِ مِن طَلْعِهَا قِنْوَانٌ دَانِيَةٌ وَجَنَّاتٍ مِّنْ أَعْنَابٍ وَالزَّيْتُونَ وَالرُّمَّانَ مُشْتَبِهًا وَغَيْرَ مُتَشَابِهٍ انظُرُوا إِلَىٰ ثَمَرِهِ إِذَا أَثْمَرَ وَيَنْعِهِ إِنَّ فِي ذَٰلِكُمْ لَآيَاتٍ لِّقَوْمٍ يُؤْمِنُونَ
C’est Dieu qui fait du ciel descendre l’eau. Par elle, Nous faisons pousser les germes de toutes les plantes ; par elle, Nous produisons la verdure d’où sortent les grains disposés par séries, et les palmiers dont les branches donnent des grappes suspendues, et les jardins plantés de vignes, et les olives et les grenades qui se ressemblent les unes aux autres, et qui diffèrent les unes des autres. Jetez vos regards sur leurs fruits, considérez leur fructification et leur maturité. Certes, dans tout ceci il y a des signes pour ceux qui croient en Dieu et qui comprennent la vérité. (6:99)
Après avoir révélé la vérité de la création de l’être humain, dans le verset 99 de la sainte sourate Al-An’am, le noble Coran nous révèle que Dieu créa l’eau et l’a fit descendre du ciel, pour qu’elle soit la source de la vie des végétaux et de tous les êtres vivants sur la terre.
Le noble Coran nous rappelle ensuite que les végétaux sont les principales sources des nourritures des humains, en énumérant plusieurs fruits comme les dates, les raisins, les olives et les grenades. Ce verset insiste dans le même temps sur les ressemblances et sur la diversité de ces fruits qui nourrissent les humains.
Dieu nous invite ainsi à contempler la nature et d’y découvrir les signes de la grandeur et de la clémence du Seigneur.
وَجَعَلُوا لِلَّـهِ شُرَكَاءَ الْجِنَّ وَخَلَقَهُمْ وَخَرَقُوا لَهُ بَنِينَ وَبَنَاتٍ بِغَيْرِ عِلْمٍ سُبْحَانَهُ وَتَعَالَىٰ عَمَّا يَصِفُونَ
Les mécréants ont associé les djinns à Dieu, à Dieu qui les a créés; dans leur ignorance, ils Lui inventent des fils et des filles. Loin de sa gloire ces blasphèmes ! Il est trop au-dessus de ce qu’ils lui attribuent. (6:100)
Dans ce verset, le noble Coran nous dit comment les mécréants et certains parmi les gens du Livre ont associé à Dieu d’autres divinités. Ils ont inventé pour Dieu des filles ou des fils, ou croyaient que des anges seraient des enfants de Dieu.
Mais ce verset nous dit que Dieu est au-delà de tous ces blasphèmes. Il n’y a d’autres divinités que Dieu unique. Il n’a ni de fils ni de fille, et sa gloire est au-dessus de ce que les mécréants Lui attribuent.
Le verset 100 de la sourate VI évoque également une croyance superstitieuse des Arabes avant l’avènement de l’Islam. Ils croyaient, en fait, que les djinns étaient des divinités, tandis que le noble Coran confirme que les djinns sont des créatures de Dieu, tout comme des êtres humains.
بَدِيعُ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ أَنَّىٰ يَكُونُ لَهُ وَلَدٌ وَلَمْ تَكُن لَّهُ صَاحِبَةٌ وَخَلَقَ كُلَّ شَيْءٍ وَهُوَ بِكُلِّ شَيْءٍ عَلِيمٌ
Créateur du ciel et de la terre, comment aurait- Il des enfants, Lui qui n’a point de compagne, qui a créé toutes choses et qui connaît toutes choses ? (6:101)
ذَٰلِكُمُ اللَّـهُ رَبُّكُمْ لَا إِلَـٰهَ إِلَّا هُوَ خَالِقُ كُلِّ شَيْءٍ فَاعْبُدُوهُ وَهُوَ عَلَىٰ كُلِّ شَيْءٍ وَكِيلٌ
C’est Dieu, votre Seigneur ; il n’y a point d’autre Dieu que lui. Créateur de toutes choses, adorez-Le ; Lui qui veille sur toutes choses. (6:102)
Dans ce verset, le noble Coran rejette catégoriquement l’idée de l’existence de fils ou de filles pour Dieu. Le Seigneur des deux mondes, le Créateur du ciel et de la terre, aurait-il besoin de compagne ou d’enfant ?
Ce verset nous dit que Dieu connaît tous les secrets du monde, et c’est uniquement Lui qui doit être l’objet d’adoration des humains.
لَّا تُدْرِكُهُ الْأَبْصَارُ وَهُوَ يُدْرِكُ الْأَبْصَارَ وَهُوَ اللَّطِيفُ الْخَبِي
La vue ne saurait atteindre Dieu, mais Lui, Il atteint la vue, car Dieu est Subtil et Instruit. (6:103)
Dans les passages précédents, nous avons des versets qui rejetaient les idées superstitieuses des mécréants et de ceux qui associaient d’autres divinités à Dieu unique.
Dans le verset 103 de la sourate VI, le noble Coran rejette, cette fois-ci, l’idée selon lesquelles certains gens exigeaient pouvoir voir Dieu de leurs propres yeux. Ce verset nous dit alors que les humains ne peuvent voir le Seigneur ni par les yeux ni par la raison humaine, car Dieu est au-delà de la perception humaine.
Par conséquent, le noble Coran nous apprend que les êtres humains ne peuvent pas connaître l’être et la nature du Seigneur. La seule voie qui permettrait aux humains de connaître l’existence du Seigneur et ses attributs.
Par contre, ce verset nous rappelle que Dieu voit tout et qu’il connaît tous les actes de ces créatures. En d’autres termes, Dieu est invisible mais il voit tout.
قَدْ جَاءَكُم بَصَائِرُ مِن رَّبِّكُمْ فَمَنْ أَبْصَرَ فَلِنَفْسِهِ وَمَنْ عَمِيَ فَعَلَيْهَا وَمَا أَنَا عَلَيْكُم بِحَفِيظٍ
La lumière vous est venue de la part de votre Seigneur, sous forme du Livre et des arguments solides. Quiconque voit la lumière en aura sa part et en profitera. Quiconque est aveugle sera perdant. Moi, Je ne suis point votre le gardien de votre foi. (6:104)
Après avoir rejeté les arguments des mécréants et des associationnistes, à propos de la création de l’univers et du destin de l’être humain, dans ce verste, Dieu dit qu’Il a déjà révélé Sa lumière aux humains, tantôt par la révélation du Livre à Ses messagers, tantôt par les arguments solides dans la création du monde, des êtres vivants et des êtres humaines. Après avoir reçu le Livre et les arguments, les humains sont, d’après ce verset coranique, le maître de leur destin, dans ce sans que s’ils voient la lumière de Dieu et s’ils croient, ils en profiteront eux-mêmes. Par contre, celui qui reste aveugle devant la lumière divine, en sera perdant. De toute façon, le noble Coran dit clairement dans ce verset que Dieu n’impose jamais la foi à Ses créatures, et que les humains ont à choisir eux-mêmes leur chemin.
Ce verset nous apprend également que les messagers de Dieu étaient des annonciateurs et des avertisseurs qu’ils n’avaient pas non plus à imposer aux humains la foi en Dieu, car en réalité, la foi et la mécréance sont, l’une comme l’autre, le fruit de la volonté de chaque individu.
وَكَذَٰلِكَ نُصَرِّفُ الْآيَاتِ وَلِيَقُولُوا دَرَسْتَ وَلِنُبَيِّنَهُ لِقَوْمٍ يَعْلَمُونَ
C’est ainsi que Nous expliquons les signes, mais les mécréants y croient pas et ils disent au Prophète : Tu n’as pas l’appris par la révélation, mais par la science. Mais Nous expliquons les signes, afin que Nous en instruisions ceux qui comprennent. (6:105)
Les mécréants accusaient le noble Prophète de l’Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) de n’avoir pas recevoir la révélation divine, mais d’avoir appris la religion auprès des Juifs. En effet, ils voulaient rejeter ainsi le Coran en tant que parole de Dieu révélée au noble Prophète de l’Islam.
En réponse à ces accusations, Dieu s’adresse à Son messager pour le soulager en lui disant que malgré ces fausses accusations, il y a des gens qui reçoivent la lumière de la sagesse pour comprendre les signes révélés par le Seigneur.
Par ailleurs, il est à noter qu’il n’y a aucun document historique prouvant que le noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) ait reçu une éducation théologique auprès des Juifs. En outre, nombreux sont les différences qui existent dans le contenu de la Thora et du Coran.
اتَّبِعْ مَا أُوحِيَ إِلَيْكَ مِن رَّبِّكَ لَا إِلَـٰهَ إِلَّا هُوَ وَأَعْرِضْ عَنِ الْمُشْرِكِين
O Prophète! Suis ce qui t’a été révélé par ton Seigneur. Il n’y a point d’autres dieux que Lui. Eloigne-toi de ceux qui lui associent d’autres divinités. (6:106)
En réponse à ceux qui disaient que le noble Coran n’était pas la parole de Dieu mais celle du prophète lui-même, Dieu s’adresse, dans ce verset, au vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour lui dire qu’il n’a qu’à obéir à Dieu et à ce que Dieu lui révèle; car il n’y a d’autres dieux que le Seigneur des deux mondes.
Ce verset apprend aux fidèles qu’ils ne doivent jamais permettre aux ennemis de Dieu de les faire renoncer à leur foi par de fausses accusations.
وَلَوْ شَاءَ اللَّـهُ مَا أَشْرَكُوا وَمَا جَعَلْنَاكَ عَلَيْهِمْ حَفِيظًا وَمَا أَنتَ عَلَيْهِم بِوَكِيلٍ
Si Dieu avait voulu les contraindre, ils ne Lui donneraient pas des associés. Nous ne t’avons pas choisi comme gardien pour eux, et tu n’es pas leur répondant. (6:107)
Dans les passages précédents nous avons lu des versets qui nous ont relatés que des humains associaient à Dieu d’autres divinités qu’ils inventaient eux-mêmes. Le verset 10è de la sainte sourate « Les Bestiaux » nous dit qu’il ne faut pas croire que ces associationnistes soient en dehors du pouvoir du Seigneur. Si Dieu avait voulu, il pouvait contraindre tous les humains à n’adorer que Lui.
C’est pourquoi dans la deuxième partie de ce verset, Dieu s’adresse à Son noble messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour lui dire qu’il n’était pas été chargé par Dieu d’être le gardien des humains pour les contraindre à croire en Dieu unique, car selon la vision coranique la foi doit être le fruit d’un choix profond et individuel de chaque humain.
En effet, le verset 107 de la sainte sourate « Les bestiaux » nous apprend que les messagers de Dieu étaient chargés d’apporter la vérité aux humains, sans avoir le devoir d’obliger les hommes à adorer Dieu unique.
وَلَا تَسُبُّوا الَّذِينَ يَدْعُونَ مِن دُونِ اللَّـهِ فَيَسُبُّوا اللَّـهَ عَدْوًا بِغَيْرِ عِلْمٍ كَذَٰلِكَ زَيَّنَّا لِكُلِّ أُمَّةٍ عَمَلَهُمْ ثُمَّ إِلَىٰ رَبِّهِم مَّرْجِعُهُمْ فَيُنَبِّئُهُم بِمَا كَانُوا يَعْمَلُونَ
O Croyants! N’injuriez point ceux qui invoquent des idoles à la place de Dieu, sinon ils injurieraient Dieu par hostilité à leur insu. Nous avons ainsi embelli aux yeux de chaque groupement ses propres actions, qui leur retour est à leur Seigneur. Il les informera de ce qu’ils faisaient dans la vie terrestre. (6:108)
Après avoir dit que les messagers de Dieu n’étaient pas des gardiens des peuples et qu’ils ne jouaient qu’un rôle d’annonciateurs et d’avertisseurs pour guider les gens, le versets 108 de la sainte sourate « Les bestiaux » s’adressent aux fidèles pour leur demander de ne pas injurier les mécréants, car en réaction à ce comportement, les mécréants pourraient à leur tour injurier Dieu et Son messager.
وَأَقْسَمُوا بِاللَّـهِ جَهْدَ أَيْمَانِهِمْ لَئِن جَاءَتْهُمْ آيَةٌ لَّيُؤْمِنُنَّ بِهَا قُلْ إِنَّمَا الْآيَاتُ عِندَ اللَّـهِ وَمَا يُشْعِرُكُمْ أَنَّهَا إِذَا جَاءَتْ لَا يُؤْمِنُونَ
Ils jurent par Dieu, en leurs serments solennels, que si un signe ou un miracle leur venait, ils y croiraient sans hésiter. Dis-leur : Les signes ou les miracles ne viennent que de Dieu. Que savez-vous que si un signe leur venait ils croiraient ? Non, ils ne croiront pas. (6:109)
A l’époque du noble Prophète de l’Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), les païens disaient souvent que s’ils ne se convertissaient pas à l’Islam, c’était parce que le messager de Dieu ne leur faisait pas des miracles qu’ils lui demandaient de temps à autres. Ils disaient donc que s’ils avaient vu ces signes et miracles, ils auraient fini par se convertir à l’Islam.
Le verset 109 de la sainte sourate « Les bestiaux » évoque cette anecdote et affirme que c’était une fausse prétention et un prétexte, car même si Dieu avait donné le pouvoir de réaliser ces miracles à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), les mécréants n’auraient pas y cru.
وَنُقَلِّبُ أَفْئِدَتَهُمْ وَأَبْصَارَهُمْ كَمَا لَمْ يُؤْمِنُوا بِهِ أَوَّلَ مَرَّةٍ وَنَذَرُهُمْ فِي طُغْيَانِهِمْ يَعْمَهُونَ
Nous détournerons leurs cœurs et leurs yeux à cause de leurs péchés et de leurs injustices de même qu’ils n’y ont pas cru la première fois ; Nous les laisserons s’errer aveuglément dans leur rébellion. (6:110)
Ce verset de la sainte sourate « Les bestiaux » nous apprend que les mécréants n’avaient pas cru en la vérité du message que le Prophète leur avait apportée la première fois. C’est pourquoi Dieu a détournée leurs cœurs et leurs yeux pour qu’ils ne voient plus la vérité et qu’ils n’entendent plus le message de la vérité, afin qu’ils restent obstinément dans leur égarement.
وَلَوْ أَنَّنَا نَزَّلْنَا إِلَيْهِمُ الْمَلَائِكَةَ وَكَلَّمَهُمُ الْمَوْتَىٰ وَحَشَرْنَا عَلَيْهِمْ كُلَّ شَيْءٍ قُبُلًا مَّا كَانُوا لِيُؤْمِنُوا إِلَّا أَن يَشَاءَ اللَّـهُ وَلَـٰكِنَّ أَكْثَرَهُمْ يَجْهَلُونَ
Quand Nous eussions fait descendre les anges, quand Nous eussions fait les morts leur parler, quand Nous eussions rassemblé devant eux tout ce qui existe, les mécréants n’auraient pas cru sans la volonté de Dieu ; mais la plupart d’entre eux ignorent cette vérité. (6:111)
Nous avons mentionnées dans les passages précédents des versets qui nous disaient que la mécréance puise souvent ses sources dans l’obsession des gens qui insistent dans leur égarement et qui résistent au message divin des prophètes.
Ces gens-là demandaient aux messagers de Dieu de leur montrer des preuves pour accepter le message dont ils étaient porteurs. Comme nous le dit ce verset coranique, Dieu avait fait descendre Ses anges pour que les gens les voient de leurs propres yeux. Cependant, les mécréants ont rejeté de nouveau le message divin. Dieu Tout-Puissant a fait parler les morts, les mécréants l’ont bien vu, mais ils n’ont pas eu la foi. Voilà autant de miracles faits, grâce à Dieu, par les prophètes d’antan, sans que les mécréants sortent de leur égarement sur le chemin des ténèbres.
A l’époque de l’avènement de l’Islam, les païens demandaient les mêmes miracles au noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Dans ce verset, Dieu rappelle que les mécréants et les fidèles de l’époque d’Abraham ou de Jésus (bénis soient-ils) avaient vu de leurs propres yeux ces mêmes miracles, sans qu’ils accompagnent les rangs des fidèles, et ils ont considéré ces miracles comme magie et sorcellerie.
Dans ce verset, le noble Coran nous apprend que la foi n’est pas seulement le fruit de la connaissance de la vérité, mais aussi le résultat de la volonté et du choix individuel et intérieur de chaque individu.
وَكَذَٰلِكَ جَعَلْنَا لِكُلِّ نَبِيٍّ عَدُوًّا شَيَاطِينَ الْإِنسِ وَالْجِنِّ يُوحِي بَعْضُهُمْ إِلَىٰ بَعْضٍ زُخْرُفَ الْقَوْلِ غُرُورًا وَلَوْ شَاءَ رَبُّكَ مَا فَعَلُوهُ فَذَرْهُمْ وَمَا يَفْتَرُونَ
C’est ainsi que Nous avons suscité un ennemi devant chacun des prophètes, parmi les tentateurs des hommes et des Djinns. Les uns suggèrent aux autres des discours éblouissants et trompeurs. Si Dieu l’avait voulu, ils ne l’auraient pas fait. Eloigne-toi donc d’eux, de leurs mensonges et de ce qu’ils inventent. (6:112)
Dans ce verset, le saint Coran révèle Que la tradition divine la plus importante et la plus décisive dans le destin de l’être humain, consiste en la volonté de l’homme à choisir son chemin entre la lumière et les ténèbres. Devant chacun de Ses messagers, Dieu a suscité des ennemis et des tentateurs parmi les humains et les Djinns. Lorsque Satan est devenu rebelle et qu’il a désobéi à l’ordre du Seigneur, Dieu ne l’a pas anéanti, mais lui a accordé un délai. De même Dieu donne un délai aux pécheurs et aux mécréants pour qu’ils s’enfoncent de plus en plus dans le mal et le péché, et pour qu’ils égarent les uns les autres.
Si Dieu voulait, Il pourrait, certes, les conduire vers le droit chemin, mais la tradition divine consiste en la volonté et le libre-arbitre de l’être humain, car la foi doit être le fruit une croyance profonde et intérieure.
وَلِتَصْغَىٰ إِلَيْهِ أَفْئِدَةُ الَّذِينَ لَا يُؤْمِنُونَ بِالْآخِرَةِ وَلِيَرْضَوْهُ وَلِيَقْتَرِفُوا مَا هُم مُّقْتَرِفُونَ
O Prophète ! Laisse les cœurs de ceux qui ne croient pas à la vie éternelle dans l’au-delà s’arrêter sur ce sentiment et s’y complaire ; laisse-les gagner ce qu’ils gagent. (6:113)
Dans ce verset, le Livre saint rappelle encore une fois que la mission des prophètes est d’être annonciateurs et avertisseurs, sans qu’ils soient chargés d’imposer la foi aux gens. Par ailleurs, la lutte entre le bien et le mal, entre le juste et l’injuste, fait partie également des traditions divines.
L’essentiel, dans la vision coranique, c’est que le camp du bien sera finalement gagnant, et que le camp du mal sera le grand perdant. C’est dans cet optique que le verset 113 de la sainte sourate Al-An’am dit au noble Prophète de l’Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) de laisser les infidèles et les païens perdre ce qu’ils perdent, en échange de leur désobéissance et de leur trahison au pacte que les Dieu a conclu avec Ses créatures. Dans ce verset, Dieu dit aux croyants de ne pas écouter les paroles trompeuses des ennemis de Dieu.
أَفَغَيْرَ اللَّـهِ أَبْتَغِي حَكَمًا وَهُوَ الَّذِي أَنزَلَ إِلَيْكُمُ الْكِتَابَ مُفَصَّلًا وَالَّذِينَ آتَيْنَاهُمُ الْكِتَابَ يَعْلَمُونَ أَنَّهُ مُنَزَّلٌ مِّن رَّبِّكَ بِالْحَقِّ فَلَا تَكُونَنَّ مِنَ الْمُمْتَرِينَ
O Prophète! Dis-leur : Chercherai-je un autre juge que Dieu, ce Dieu qui vous a fait descendre le Coran par portion ? O prophète ! Ceux à qui nous avons donné le Livre, avant toi, savent bien que ce Livre a été véritablement envoyé de Dieu. Ne sois donc point de ceux qui doutent. (6:114)
Dans ce verset, le noble Coran fait allusion aux gens du Livre, aux Juifs et aux Chrétiens qui avaient déjà reçu Le Livre de la part de leur Seigneur, à l’intermédiaire du vénéré Moïse et du vénéré Jésus (bénis soient-ils) et qui savaient au fond de leur cœur que le noble Coran était également la parole de Dieu révélée au vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). En effet, l’Ancien et le Nouveau Testaments ont prédit l’avènement du dernier messager de Dieu, mais c’était les gens qui ont falsifié le Livre et qui ont refusé de croire en la vérité.
وَتَمَّتْ كَلِمَتُ رَبِّكَ صِدْقًا وَعَدْلًا لَّا مُبَدِّلَ لِكَلِمَاتِهِ وَهُوَ السَّمِيعُ الْعَلِيمُ
O Prophète ! Les paroles de ton Seigneur sont le comble de la vérité et de la justice. Nul ne peut changer Ses paroles ; car Il entend tout et Il sait tout. (6;115)
Comme nous l’avons vu précédemment, à l’époque de l’avènement de l’Islam, les Juifs et les Chrétiens de Médine prétendaient que le saint Coran n’était pas un Livre révélé par Dieu au noble prophète de l’Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), et que pour cette même raison ils s’abstenaient à se convertir à l’Islam.
Dans le verset 115 de la sainte sourate Al-An’am, Dieu s’adresse à Son messager pour lui dire que le refus des gens qui s’abstiennent d’accepter la vérité ne pourra jamais changer la vérité. Ce verset confirme ensuite que le saint Coran n’est rien d’autre que la parole du Seigneur, révélé à Son messager. Rien ne peut changer cette grande vérité, car Dieu est Tout-Puissant. Il sait tout et il entend tout.
Le verset 115 de la sourate VI confirme encore une fois que l’Islam est la dernière religion et que le saint Coran est le dernier Livre révélé par Dieu pour guider les gens.
Ce verset souligne ensuite que le refus de la vérité par les gens ne signifie pas du tout le changement de la vérité absolue.
وَإِن تُطِعْ أَكْثَرَ مَن فِي الْأَرْضِ يُضِلُّوكَ عَن سَبِيلِ اللَّـهِ إِن يَتَّبِعُونَ إِلَّا الظَّنَّ وَإِنْ هُمْ إِلَّا يَخْرُصُونَ
Si tu suis le plus grand nombre de ceux qui habitent la terre, ils t’égareront du sentier de Dieu. Ils ne suivent que des opinions et ne sont que des menteurs. (6:116)
Suite au verset précédent qui confirmait la vérité du Coran et de l’Islam, dans ce verset, Dieu s’adresse de nouveau à Son messager, mais aussi à tous les fidèles, pour leur dire que les humains doivent chercher le chemin du salut en se confiant à la source de la sagesse divine, car la raison humaine ne suffit jamais à indiquer le droit chemin du salut.
En d’autres termes, nous dit ce verset, même d’un grand nombre d’individu peuvent se tromper sur la vérité, car le fait qu’une opinion soit partagée par un grand nombre de personnes ne signifie pas nécessairement que cette opinion ou cette croyance soit correcte. Ce verset nous indique même que souvent, la majorité des gens se trompent et s’éloignent du sentier qui mène à Dieu.
Par ailleurs, l’histoire des prophètes nous montre que chaque prophète s’est opposé, à son époque, aux idées reçues de son temps, contrairement à l’opinion générale partagée par la majorité des gens. Ce verset nous apprend donc que les vrais enseignements qui peuvent conduire les humains vers le salut et le bonheur sont les enseignements des religions divines. L’opinion de la majorité semble parfois un argument solide pour des affaires profanes, tandis que lorsqu’il s’agit de la signification de la vie ou de la quête de la vérité du monde, la raison humaine ne suffit plus, et les humains ont besoin d’un guide divin.
إِنَّ رَبَّكَ هُوَ أَعْلَمُ مَن يَضِلُّ عَن سَبِيلِهِ وَهُوَ أَعْلَمُ بِالْمُهْتَدِينَ
Dieu, ton Seigneur, connaît celui qui s’égare de Son chemin, et Il connaît ceux qui sont dirigés dans la droite voie. (6:117)
« Dieu sait tout et Il entend tout », nous disait le verset 115. Dans le verset 117, le noble Coran développe cette même vérité, en affirmant que Dieu sait comment les gens s’égarent et s’éloignent du sentier du salut. Dans le même temps, Dieu voit comment les croyants se dirigent vers le droit chemin.
Dans ce verset, le saint Coran évoque, encore une fois, mais d’une manière implicite, que chaque individu est le maître de son destin. Car Dieu a doté les humains de la liberté et de l’indépendance dans leur choix. S’ils s’égarent dans les ténèbres, c’est le résultat de leur choix, et s’ils se dirigent vers la lumière, c’est également le fruit de leur volonté. Face à ce choix, l’homme est guidé cependant par le Seigneur, à travers des enseignements des prophètes. Par conséquent, les gens ne peuvent plus dire qu’ils se sont égarés, car ils n’avaient aucun guide vers le salut ; car Dieu voit tout, Il entend tout, et Il est le plus grand savant.
فَكُلُوا مِمَّا ذُكِرَ اسْمُ اللَّـهِ عَلَيْهِ إِن كُنتُم بِآيَاتِهِ مُؤْمِنِين
Mangez toute nourriture licite sur laquelle a été prononcé le nom de Dieu, si vous croyez à Ses enseignements. (6:118)
وَمَا لَكُمْ أَلَّا تَأْكُلُوا مِمَّا ذُكِرَ اسْمُ اللَّـهِ عَلَيْهِ وَقَدْ فَصَّلَ لَكُم مَّا حَرَّمَ عَلَيْكُمْ إِلَّا مَا اضْطُرِرْتُمْ إِلَيْهِ وَإِنَّ كَثِيرًا لَّيُضِلُّونَ بِأَهْوَائِهِم بِغَيْرِ عِلْمٍ إِنَّ رَبَّكَ هُوَ أَعْلَمُ بِالْمُعْتَدِينَ
Pourquoi ne mangeriez-vous pas la nourriture licite sur laquelle a été prononcé le nom de Dieu, s’il vous a déjà été énuméré ce qu’Il vous interdit, sauf les cas où vous êtes contraints par la nécessité ? Le plus grand nombre des hommes égarent les autres par leurs passions et par ignorance. Mais Dieu connaît les transgresseurs. (6:119)
C’est Dieu seulement qui connaît le bien des humains. Ce que Dieu rend licite pour les gens est bien pour eux, et ce que Dieu rend illicite pour les humains est mauvais pour eux. Les fidèles ne doivent donc écouter que les enseignements divins.
Par la suite, ces versets nous apprennent qu’un grand nombre de gens s’égarent et laissent égarer les autres, car ils suivent leurs passions, et ils insistent dans leur ignorance, au lieu de suivre le chemin que leur indique le Seigneur. Les gens se permettent ainsi à rendre licite ce que Dieu leur interdit, ou rendre illicite ce que Dieu leur a rendu licite.
Dans ces versets, le saint Coran insiste également sur le fait que la nourriture des fidèles doit être Halal, notamment en ce qui concerne la consommation de la viande. Ces versets nous disent que les musulmans doivent se nourrir de la viande des bestiaux abattus par la méthode et les traditions musulmanes.
وَذَرُوا ظَاهِرَ الْإِثْمِ وَبَاطِنَهُ إِنَّ الَّذِينَ يَكْسِبُونَ الْإِثْمَ سَيُجْزَوْنَ بِمَا كَانُوا يَقْتَرِفُونَ
Abandonnez les dehors et le dedans du péché, son apparence et sa partie cachée ; car ceux qui travaillent au péché seront rétribués selon ce qu’ils ont gagné. (6:120)
Dans ce verset, le saint Coran appelle ceux qui ont cru à Dieu et à son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) à s’abstenir du péché sous toutes ses formes. Ce verset conseille donc aux fidèles d’éviter les péchés soit dans l’apparence, soit en secret.
Ce verset 120 de la sourate VI nous dit ensuite que le Seigneur châtiera les pécheurs pour leurs mauvais actes et pour leur désobéissance à Dieu et à Son messager. La distinction faite dans ce verset entre les différents types de péchés nous apprend qu’au-delà de la mauvaise apparence du péché, ses aspects cachés affectent également l’âme les humains et les éloignent de plus en plus du Seigneur. Celui qui s’habitue aux péchés se prive de plus en plus de la clémence et de la miséricorde du Seigneur.
Les exégètes du Livre saint nous disent que ce verset montre que l’Islam accorde une importance toute particulière non seulement au monde des apparences, mais aussi à l’univers caché des intentions qui se cachent au fonds du cœur de chaque individu. En outre, ce verset nous apprend implicitement que Satan pousse les humains vers le péché, à l’intermédiaire des tentations, mais il n’est jamais capable d’ôter la volonté des êtres humains, qui sont capable de se mettre volontaire sur le droit chemin du salut, ou de se perdre volontairement dans les ténèbres.
وَلَا تَأْكُلُوا مِمَّا لَمْ يُذْكَرِ اسْمُ اللَّـهِ عَلَيْهِ وَإِنَّهُ لَفِسْقٌ وَإِنَّ الشَّيَاطِينَ لَيُوحُونَ إِلَىٰ أَوْلِيَائِهِمْ لِيُجَادِلُوكُمْ وَإِنْ أَطَعْتُمُوهُمْ إِنَّكُمْ لَمُشْرِكُونَ
Ne mangez point de nourritures sur lesquelles le nom de Dieu n’a pas été prononcé : c’est un crime, car cela induit les fidèles au péché. Les tentateurs exciteront leurs amis à disputer avec vous là-dessus à propos de la consommation des nourritures illicites. Mais ne les écoutez pas ! Si vous les écoutez, et si vous suivez leurs mauvais conseils, vous deviendrez idolâtres comme eux. (6:121)
Les messagers de Dieu ont porté aux humains le message divin du bonheur dans le monde ici-bas et du salut éternel dans l’au-delà. Une partie des enseignements des prophètes a été consacré aux règles de la vie matérielle dont par exemple, les codes vestimentaires ou alimentaires.
Comme les religions d’antan, l’Islam a accordé une grande importance à la pureté des nourritures que doivent manger les fidèles. Dans ce domaine, la religion musulmane a rendu licite la plupart des nourritures, en interdisant seulement une petite partie des aliments, et ce pour des raisons bien déterminées.
Par conséquent, il faut souligner que l’Islam autorise les croyants à profiter généralement de presque tous les bienfaits de la nature, mais il interdit uniquement une petite partie des nourritures qu’il juge nuisible pour les humains.
L’une des nourritures interdites aux musulmans est la viande des animaux morts, consommé autrefois par certaines tribus de la péninsule arabique. Lorsque le noble prophète de l’Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) a interdit la consommation de la viande des animaux morts, les païens ont protesté en avançant un faux argument : ils disaient que l’animal mort est un animal tué par Dieu et que sa consommation serait donc préférable à la viande d’un animal abattu par les hommes.
Certes, cette logique n’était qu’une croyance superstitieuse rejetée aussitôt par le messager de Dieu et les fidèles. Par ailleurs, dans la tradition musulmane, la viande d’un animal n’est pas licite que lorsque le nom de Dieu est invoqué au moment que l’on abatte.
Ces enseignements nous apprennent donc même dans le choix de leur nourriture, les croyants doivent obéir aux ordres de Dieu. Si les humains se soumettent aux tentations sataniques pour se nourrir de ce que Dieu leur a rendu illicite, ils s’éloignent de leur Créateur.
أَوَمَن كَانَ مَيْتًا فَأَحْيَيْنَاهُ وَجَعَلْنَا لَهُ نُورًا يَمْشِي بِهِ فِي النَّاسِ كَمَن مَّثَلُهُ فِي الظُّلُمَاتِ لَيْسَ بِخَارِجٍ مِّنْهَا كَذَٰلِكَ زُيِّنَ لِلْكَافِرِينَ مَا كَانُوا يَعْمَلُونَ
Celui qui était mort et à qui nous avons donné la vie, à qui nous avons donné la lumière pour marcher parmi les hommes, Ne sera-t-il pas semblable à celui qui marche dans les ténèbres et n’en sortira point ? C’est ainsi que les actions des infidèles ont été préparées d’avance. (6:122)
Selon les récit historique, ce verset de la sainte sourate Al-An’am a été révélé au noble prophète de l’Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), le jour où son oncle, le vénéré Hamzeh (béni soit-il) s’est converti à l’Islam, en défendant le prophète et ses peu nombreux adepte contre l’un des chefs des païens de la Mecque, Abou Djahl qui persécutaient le prophète et ses compagnons.
Ce verset nous apprend que la mécréance et le paganisme sont comme la mort, tandis que la croyance et la foi ont été comparées à la vie. La foi est la lumière, tandis que la mécréance et le paganisme sont des ténèbres.
وَكَذَٰلِكَ جَعَلْنَا فِي كُلِّ قَرْيَةٍ أَكَابِرَ مُجْرِمِيهَا لِيَمْكُرُوا فِيهَا وَمَا يَمْكُرُونَ إِلَّا بِأَنفُسِهِمْ وَمَا يَشْعُرُونَ
C’est ainsi que dans chaque cité nous avons fait les criminels dominer cette même cité. Ils agissent avec fraude et ruse, mais ils ne trahiront qu’eux-mêmes, et ils ne le savent pas. (6:123)
Dans les versets précédents, nous avons vu comment le saint Coran évoquait les complots et les desseins tramés par les grands de la Mecque contre le messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) et ses compagnons peu nombreux, à l’époque où les musulmans n’avaient pas encore immigré à Médine.
Dans le verset 123 de la sourate VI, Dieu s’adresse au prophète et à tous les fidèles pour leur rappeler que ce n’était pas la première fois qu’une cité était dominée par les païens criminels, et que pendant toute l’histoire, Dieu avait fait dominer des cités par un groupes d’oppresseurs qui s’opposaient cruellement aux croyants.
Ce verset dit ensuite que ces criminels ne doivent pas croire que Dieu les a fait dominer le sort des autres en toute impunité ; car en réalité, Dieu leur a ouvert le chemin des ténèbres pour qu’ils s’égarent davantage dans leur ignorance. Ils ne savent pas que tous les actes des humains, qu’ils soient bons ou mauvais, émanent de la volonté et du pouvoir du Seigneur.
En effet, c’est une tradition divine qui donne aux êtres humains la volonté et le libre-arbitre pour qu’ils tracent eux même leur destin. Selon cette tradition, Dieu les aide à avancer dans le chemin qu’ils ont choisi eux-mêmes.
Le verset 123 nous apprend donc que les dirigeants corrompus et les leaders ignorants sont des principaux facteurs de la corruption et de l’ignorance dans une société.
وَإِذَا جَاءَتْهُمْ آيَةٌ قَالُوا لَن نُّؤْمِنَ حَتَّىٰ نُؤْتَىٰ مِثْلَ مَا أُوتِيَ رُسُلُ اللَّـهِ اللَّـهُ أَعْلَمُ حَيْثُ يَجْعَلُ رِسَالَتَهُ سَيُصِيبُ الَّذِينَ أَجْرَمُوا صَغَارٌ عِندَ اللَّـهِ وَعَذَابٌ شَدِيدٌ بِمَا كَانُوا يَمْكُرُونَ
Lorsqu’un miracle leur apparaît grâce à la volonté du Seigneur, pour qu’ils connaissent le droit chemin du salut, ils disent : Nous ne croirons pas tant que nous ne verrons pas un miracle pareil à ceux qui ont été accordés aux prophètes de Dieu. O Prophète ! Dis-leur : Dieu sait mieux où Il doit placer Sa mission. La honte devant Dieu et le châtiment terrible atteindront les criminels pour prix de leurs fourberies. (6:124)
Après avoir évoqué, dans le verset précédent la ruse et la fraude des païens et des ennemis du noble prophète de l’Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), le verset 124 dit que l’un des faux argument avancé par les grands de la Mecque, pour rejeter l’appelle du messager de Dieu, était basé sur la place et la position qu’ils occupaient dans la communauté arabe de leur époque. Ils prétendaient donc être supérieur au vénéré Mohammad et à ses compagnons, en disant que si Dieu voulait désigner un messager pour guider les gens, il devait le choisir parmi eux.
En réponse à ce faible argument des païens, le noble Coran dit dans ce verset que c’est uniquement Dieu qui sait qui, parmi Ses créatures, à la capacité de se charger de la mission prophétique.
Par ailleurs, aux yeux de Dieu, les critères de la supériorité des humains les uns sur les autres sont totalement différents de ce que les humains considèrent eux-mêmes comme signe de grandeur et de supériorité.
فَمَن يُرِدِ اللَّـهُ أَن يَهْدِيَهُ يَشْرَحْ صَدْرَهُ لِلْإِسْلَامِ وَمَن يُرِدْ أَن يُضِلَّهُ يَجْعَلْ صَدْرَهُ ضَيِّقًا حَرَجًا كَأَنَّمَا يَصَّعَّدُ فِي السَّمَاءِ كَذَٰلِكَ يَجْعَلُ اللَّـهُ الرِّجْسَ عَلَى الَّذِينَ لَا يُؤْمِنُونَ
Dieu ouvrira pour l’islam le cœur de celui qu’Il voudra diriger. Il rendra resserré, étroit, et comme s’efforçant à s’élever en l’air, le cœur de celui qu’Il voudra épargner et priver de la foi, en raison de son égarement. Telle est la punition dont Dieu atteindra ceux qui ne croient pas. (6:125)
Ce verset est en quelque sorte la conclusion des versets précédents. Le verset 125 nous dit que ce sont les humains eux-mêmes qui remplissent leur cœur de la foi ou de la mécréance. La foi ou la mécréance n’ont pas seulement un aspect extérieur, mais elles s’enracinent dans le cœur et dans l’esprit des hommes.
La foi est le fruit de la soumission à Dieu, tandis que la mécréance est le résultat de l’obstination dans l’ignorance et la désobéissance au Seigneur.
C’est pourquoi, dans l’optique coranique, celui qui a un esprit sain, accepte la guidance de Dieu, tandis que ceux qui ont une âme tourmentée par les tentations s’abstiennent de croire en Dieu et de se soumettre au Seigneur.
وَهَـٰذَا صِرَاطُ رَبِّكَ مُسْتَقِيمًا قَدْ فَصَّلْنَا الْآيَاتِ لِقَوْمٍ يَذَّكَّرُونَ
C’est le chemin de Dieu, le chemin droit. Nous avons déjà expliqué en détails les enseignements et les signes à ceux qui réfléchissent. (6:126)
لَهُمْ دَارُ السَّلَامِ عِندَ رَبِّهِمْ وَهُوَ وَلِيُّهُم بِمَا كَانُوا يَعْمَلُونَ
Une demeure de paix leur est réservée près de Dieu ; Dieu sera leur protecteur, en récompense de leurs œuvres. (6:127)
Nous avons mentionnées dans les passages précédents des versets qui décrivaient les comportements diamétralement différents des fidèles et des mécréants face aux signes et des enseignements de Dieu.
Dans les versets 126 et 127 de la sainte sourate Al-An’am, Dieu dit que les enseignements de l’Islam indiquent le droit chemin, le chemin de Dieu. C’est la voie qui mène les humains à la perfection, au bonheur sur la terre et au salut éternel dans l’au-delà. Celui qui se converti à l’Islam et qui respecte, par son cœur et ses actes les enseignements de la religion, se met sur le chemin du salut et s’approche du Seigneur. Dans l’au-delà, au pied du trône du Seigneur, il sera épargné de tout danger, et il sera logé dans le paradis céleste.
Ces versets nous apprennent donc qu’il n’y a qu’un seul chemin menant au salut éternel, celui de la foi et de la soumission totale au Seigneur et aux enseignements de Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). Les fidèles doivent se diriger à tout instant vers ce chemin, et ne pas se laisser égarer par les tentations sataniques.
وَيَوْمَ يَحْشُرُهُمْ جَمِيعًا يَا مَعْشَرَ الْجِنِّ قَدِ اسْتَكْثَرْتُم مِّنَ الْإِنسِ وَقَالَ أَوْلِيَاؤُهُم مِّنَ الْإِنسِ رَبَّنَا اسْتَمْتَعَ بَعْضُنَا بِبَعْضٍ وَبَلَغْنَا أَجَلَنَا الَّذِي أَجَّلْتَ لَنَا قَالَ النَّارُ مَثْوَاكُمْ خَالِدِينَ فِيهَا إِلَّا مَا شَاءَ اللَّـهُ إِنَّ رَبَّكَ حَكِيمٌ عَلِيمٌ
Au jour où Dieu rassemblera toutes Ses créatures, Il dira aux djinns : O assemblées de djinns! Vous avez réuni autour de vous un grand nombre d’humains. Les humains qui se sont soumis aux djinns diront à leur tour : O Seigneur ! Nous nous rendions les uns aux autres des services réciproques, entre djinns et hommes. Nous voici parvenus, maintenant, au terme que Tu nous as fixé. Dieu dit : Le feu sera votre demeure, et vous y resterez éternellement. A moins qu’il ne plaise autrement à Dieu et qu’il ne décide de pardonner certains d’entre vous ; car Dieu est sage et savant. (6:128)
وَكَذَٰلِكَ نُوَلِّي بَعْضَ الظَّالِمِينَ بَعْضًا بِمَا كَانُوا يَكْسِبُونَ
C’est ainsi que parmi les méchants et les oppresseurs, Nous donnons les uns comme chefs aux autres, pour prix de leurs œuvres. (6:129)
Dans ces deux versets, le noble Coran décrit de nouveau le comportement des égarés, dans l’au-delà, au jour du jugement dernier, lorsque les mécréants et les égarés seront jugés pour leurs mauvais actes. Dans ce verset, nous disent les exégètes du Livre saint, les djinns sont les démons et le diable qui font égaré les hommes par leurs tentations sataniques. Ces versets nous disent que les vrais serviteurs de Dieu résistent toujours à ces tentations et n’oublient jamais qu’un jour ils devront se présenter devant Dieu et répondre de leurs actes.
Dans ces versets, Dieu dit que les mécréants seront logés éternellement au feu pour leurs péchés, tandis que les serviteurs du Seigneur seront logés dans le paradis pour prix de leurs œuvres bonnes. Ces versets nous apprennent, encore une fois, que les gens recevront de la part de leur Seigneur, une récompense ou un châtiment, respectivement pour leurs œuvres bonnes ou leurs péchés.
يَا مَعْشَرَ الْجِنِّ وَالْإِنسِ أَلَمْ يَأْتِكُمْ رُسُلٌ مِّنكُمْ يَقُصُّونَ عَلَيْكُمْ آيَاتِي وَيُنذِرُونَكُمْ لِقَاءَ يَوْمِكُمْ هَـٰذَا قَالُوا شَهِدْنَا عَلَىٰ أَنفُسِنَا وَغَرَّتْهُمُ الْحَيَاةُ الدُّنْيَا وَشَهِدُوا عَلَىٰ أَنفُسِهِمْ أَنَّهُمْ كَانُوا كَافِرِينَ
O assemblée d’hommes et de djinns ! N’avez-vous pas eu des prophètes choisis parmi vous qui vous répétaient Nos enseignements, qui vous avertissaient de la comparution de ce jour ? Ils répondront : Nous l’avouons à notre perte. Mais la vie de ce monde les a aveuglés, et ils déposeront qu’eux-mêmes ont été incrédules. (6:130)
Selon ce verset coranique, au jour du jugement dernier, avant que Dieu ne châtie les pécheurs et les oppresseurs, ils avoueront eux-mêmes leurs mauvais actes. Ils avouent qu’ils avaient compris le message mais qu’ils s’étaient rendus rebelles eux-mêmes en désobéissant à Dieu et à Son messager.
Ils avouent que le monde ce monde ici-bas les avait aveuglés et qu’ils s’étaient livrés aux désirs matériels de ce monde, oubliant les enseignements de la religion.
ذَٰلِكَ أَن لَّمْ يَكُن رَّبُّكَ مُهْلِكَ الْقُرَىٰ بِظُلْمٍ وَأَهْلُهَا غَافِلُونَ
Ces avertissements sont ainsi pour que vous sachiez que Dieu n’anéantit pas par tyrannie les cités dont les habitants ignorent la vérité. (6:131)
وَلِكُلٍّ دَرَجَاتٌ مِّمَّا عَمِلُوا وَمَا رَبُّكَ بِغَافِلٍ عَمَّا يَعْمَلُونَ
Toute âme occupera un degré correspondant à ses œuvres. Ton Seigneur est parfaitement attentif à ce qu’ils font. (6:132)
Dans les passages précédents, nous avons lu des versets qui nous disaient que Dieu envoie Ses messagers pour guider les humains et pour leur avertir. Dans les versets 131 et 132, le noble Coran indique que ces avertissements de la part du Seigneur ont pour objectif de sortir des humains de leur ignorance et de leur monter le chemin du salut.
Si Dieu châtiait les pécheurs sans avertir d’avance contre le mal, Il serait Injuste envers Ses créatures. C’est pourquoi dans ces versets, le saint Coran dit que les pécheurs n’ont jamais été châtiés par Dieu que lorsque le Seigneur leur a envoyé les messagers et que les gens ont insisté dans leur désobéissance.
En réalité, il s’agit là une tradition divine importante selon laquelle les gens ne seront jamais jugés par Dieu, pour ce qu’ils ignoraient, mais pour ce qu’ils savaient.
Par conséquent, parmi les païens et les mécréants, ceux qui n’ont jamais connu le message de Dieu ne seront pas condamnés, tandis que ceux parmi eux qui ont connu la vérité mais qui ont insisté aveuglément dans leur égarement seront punis et ils demeureront dans l’enfer.
Les versets 131 et 132 de la sainte sourate Al-An’am nous apprennent donc qu’au lieu de blâmer ou de punir les ignorants, il faudrait d’abord essayer de leur faire connaître la vérité.
Ces versets nous disent encore une fois que chaque individu forge lui-même son destin, et que Dieu ne juge Ses créatures que par leurs propres actes pendant leur existence terrestre.
وَرَبُّكَ الْغَنِيُّ ذُو الرَّحْمَةِ إِن يَشَأْ يُذْهِبْكُمْ وَيَسْتَخْلِفْ مِن بَعْدِكُم مَّا يَشَاءُ كَمَا أَنشَأَكُم مِّن ذُرِّيَّةِ قَوْمٍ آخَرِينَ
Ton Seigneur est riche, plein de pitié et Il n’a besoin de personne. S’Il voulait, Il vous ferait disparaître, et Il vous remplacerait par tels autres peuples qu’Il voudrait, de même qu’Il vous a fait sortir des générations passées. (6:133)
إِنَّ مَا تُوعَدُونَ لَآتٍ وَمَا أَنتُم بِمُعْجِزِينَ
Ce qui doit vous arriver vous arrivera. Il aura lieu et vous ne saurez aucunement l’annuler. (6:134)
Dieu n’a aucunement besoin de Ses créatures. Il n’a pas besoins des humains, et il n’y ait aucune raison que le Seigneur veuille opprimer Ses propres créatures qui dépendent toutes de Sa volonté et de Sa clémence. En réalité, le noble Coran nous apprend que l’oppression trouve ses origines dans l’impuissance et l’imperfection, tandis que Dieu est Tout-Puissant et Il est le plus parfait. Dans ces versets, Dieu dit que les pécheurs doivent savoir que si la clémence du Seigneur est immense, Son châtiment est aussi très douloureux et que s’Il veut châtier les pécheurs, ils ne pourraient jamais le fuir.
Dieu n’a aucunement besoin de la foi ou de la prière de Ses serviteurs. Par contre ce sont les humains qui ont besoin de Lui et de Sa miséricorde. Dieu gratifie toutes Ses créatures de Ses bienfaits, tandis qu’Il réserve Son châtiment à celles parmi elles qui deviennent rebelle et qui désobéissent délibérément à Son ordre.
قُلْ يَا قَوْمِ اعْمَلُوا عَلَىٰ مَكَانَتِكُمْ إِنِّي عَامِلٌ فَسَوْفَ تَعْلَمُونَ مَن تَكُونُ لَهُ عَاقِبَةُ الدَّارِ إِنَّهُ لَا يُفْلِحُ الظَّالِمُونَ
O Prophète ! Dis-leur : O mon peuple ! Agissez selon vos forces, et moi j’agirai aussi à ma manière. Vous apprendrez bientôt la vérité. A qui èchera la demeure éternelle du paradis. Dieu ne fera point prospérer les oppresseurs et les méchants. (6:135)
Après avoir averti les oppresseurs, dans le 135 Dieu dit à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) de dire aux mécréants d’agir de la façon qui lui semblait bon, tandis qu’il agirait lui-même de la manière que Dieu lui a appris.
C’est Dieu qui jugera des actes de Ses créatures. Il châtiera les rebelles et il récompensera les serviteurs.
Ce qui compte, dans cette optique coranique, c’est le résultat des actes commis par les humains. Chaque individu récolte le fruit de ses propres actes. Les rebelles s’égarent de plus en plus dans l’ignorance et les ténèbres du mal, tandis que les serviteurs de Dieu avancent dans le sentier du bien vers le bonheur et le salut éternel.