- Islam
- Le Saint Coran
- Prophète et Ahl-ul-Bayt (P)
- À propos d’Ahl al-Bayt (P)
- L’Imam Ali (P)
- La vénérée Fatima Zahra (P)
- L’Imam Hassan (P)
- L’Imam Hussein (P)
- L’Imam al-Sajjad (P)
- L’Imam al-Baqir (P)
- L’Imam al-Sadiq (P)
- L’Imam al-Kadhim (P)
- L’Imam al-Ridha (P)
- L’Imam al-Jawad (P)
- L’Imam al-Hadi (P)
- L’Imam al-Askari (P)
- L’Imam al-Mahdi (P)
- Les prophètes d’Allah
- Les imamzadehs honorés
- Hadiths thématiques
- Al -Shia
- À propos du Chiisme
- Histoire du chiisme
- Géographie chiite
- Les chiites dans les hadiths
- Gouvernements chiites
- Les particularités du chiisme
- Rationalisme
- L’Imâmat et l’Obéissance envers Ahlul-Bayt
- Le refus de l’injustice
- Compassion et bienveillance
- L’ijtihâd
- Éthique et mysticisme
- À propos de l’éthique
- Les vertus moraux
- Les vices moraux
- Mysticisme et Spiritualité
- Culture et civilisation chiites
- Tafsïr et les sciences du Coran
- Hadithologie
- Jurisprudence et Ilm Oṣûl al-fiqh
- Histoire 23
- Éthique et mystique
- dogme
- Littérature
- Sciences expérimentales
- L’art et l’architecture
- Centres scientifiques
- Mosquées
- Personnalités
- Les Érudits religieux
- Les poètes
- Les convertis
- Orientalistes
- Scientifiques
- Personnalités du rapprochement
- La famille et la société
- L’institution Familiale
- Femme et Hidjab
- Droits et devoirs des parents
- Droits et devoirs des époux
- Droits et devoirs des enfants
- Conflits familiaux
- Éducation islamique
- Mode de vie
- Sectes et religions
- Le besoin humain de religion
- Critique du pluralisme
- Religions Généralités
- Étude comparative des religions
- L’Islam et les autres religions
- L’athéisme
- Judaïsme
- Christianisme
- Zoroastrisme
- Bouddhisme
- Hindouisme
- Bahaïsme
- Autres religions
- Sectes Généralités
- Étude comparative des Sectes
- Chiisme et les autres sectes
- Sunnite
- Wahhabisme
- Ismaélisme
- Soufisme
- Critique du faux mysticisme
- Critiques de Pensées
- Frères musulmans
- Takfirisme
- Le rapprochement des écoles islamiques
- Questions et réponses
- Nos questions
- Dogmatique 221
- Historique 123
- Hadith 123
- Coranique 123
- Dogmatique 123
- Réponses aux ambiguïtés 123
- Historique 123
- Hadith 123
- Coranique 123
- Juridique 123
- Juridique 123
- Temps d'étude: 14 minutes
- 0 Avis
La nature du soulèvement de l’Imam Hussein (P)
Ayatollah Morteza Mottahari traduit par Shafaqna français
La révolution Husseini a-t-elle été une explosion ?
L’un des problématiques concernant le mouvement de l’Imam Hussein (AS) est de savoir quelle était la nature de ce mouvement ? Et c’est parce que les mouvements, comme les phénomènes naturels, ont des natures différentes. Les objets et phénomènes naturels, des minéraux aux plantes en passant par toutes sortes d’animaux, ont chacun une nature pure et un état particulier. Il en va de même des mouvements sociaux et des soulèvements. Si nous voulons connaître un objet, nous le connaissons soit par ses causes actuelles, soit par ses causes ultimes, qu’aujourd’hui on n’accepte pas trop la connaissance par des causes ultimes, soit par ses causes matérielles, c’est-à-dire ses composants et facteurs, soit par ses causes formelles, c’est-à-dire à l’état, à la forme et au caractère qu’il a trouvés. Si nous voulons connaître un mouvement et sa nature, nous devons d’abord connaître les causes et les origines qui ont conduit à ce mouvement. Jusqu’à ce que nous les connaissions, nous ne connaissons pas la nature de ce mouvement (connaissant les causes réelles). Ensuite, nous devons connaître les causes ultimes, c’est-à-dire quel est le but de ce mouvement ? Premièrement, a-t-il un but ou non? Deuxièmement, s’il y on a d’objectif, quels sont ses objectifs ? Troisièmement, nous devons connaître les éléments et le contenu de ce mouvement, ce qui a été fait et ce qui a été réalisé dans ce mouvement. Quatrièmement, nous devons voir que cette opération quelle forme a finalement pris?
La révolution Husseini a-t-elle été une explosion ?
L’une des questions concernant le mouvement Husseini est de savoir si ce soulèvement et ce mouvement a été une explosion. C’était un acte inconscient et non calculé? Comme chauffer une casserole, l’eau qu’elle contient se transforme en vapeur, les pores sont fermés, elle finira par exploser. Comme les explosions que l’on trouve pour des êtres humains lorsqu’ils sont dans une situation (soit parce qu’il s’y trouve, soit à cause du passé, il se trouve avec un intérieur complexe et bouleversé) et alors qu’il ne veut pas dire quelque chose, mais une fois tout à coup se met en colère et dira tout ce qui sort de sa bouche alors qu’il ne veut même pas les sortir, cela s’appelle une explosion, de nombreuses révolutions sont explosives (de cette manière). Un des endroits où la voie de l’école de l’Islam diffère de la voie des écoles matérielles d’aujourd’hui, c’est que les écoles matérielles d’aujourd’hui disent sur certains principes dialectiques: intensifiez les contradictions, augmentez les inconvénients, élargissez les écarts autant que vous le pouvez, même s’opposer à de vraies réformes, afin d’amener la société dans un état de révolution dans le sens d’une explosion (pas une révolution consciente). L’Islam ne croit pas une goutte à une révolution explosive. La révolution de l’Islam est aussi une révolution cent pour cent consciente et basée sur la décision et la perfection de la conscience et du choix.
Le mouvement de l’Imam Hussein a-t-il été une révolution explosive et une explosion ? Était-ce un acte inconscient ? Est-ce qu’en raison des grandes pressions qui ont été exercées sur le peuple et la famille de l’Imam depuis l’époque de Muawiya et même avant cela, quand Yazid est venu, l’Imam Hussein s’est ennuyé et s’est dit qu’il faut agir peu importe les conséquences… Que Dieu nous garde… Les propres paroles de l’Imam Hussein, qui commencent non seulement dès le début de ce mouvement mais aussi après la mort de Muawiya, les lettres échangées entre lui et Muawiya, les discours qu’il a prononcés à diverses occasions, dont le célèbre discours de MINA ayant rassemblé les compagnons du Prophète – dont le hadith est un sermon éloquent et très détaillé est dans le “Tuhaf al-Uqul” – montre que ce mouvement était en pleine conscience, c’est une révolution, mais non une explosion, c’est une révolution, mais c’est une révolution islamique, pas un éclatement.
Une des caractéristiques de l’Imam Hussein (AS) est que dans le cas de chaque individu de ses compagnons, il ne permet pas que son soulèvement soit explosif. Pourquoi l’Imam Hussein essaie-t-il de renvoyer ses compagnons sous quelque prétexte que ce soit ? Il leur dit constamment d’être conscients qu’il n’y a ni du pain ni de l’eau et que c’est dangereux. Même la nuit de l’Achoura, il leur parle d’un ton spécial: je ne connais pas de compagnons mieux que mes compagnons et Ahl al-Bayt (Gens de la maison) plus vertueux que mon Ahl al-Bayt. Merci à tous, je vous remercie. (Sachez qu’) à part moi, ils n’ont rien à voir avec aucun d’entre vous. Si vous voulez y aller et qu’ils savent que vous vous retirez de ce combat, ils n’ont rien à voir avec aucun d’entre vous. Ma famille ne connaît personne dans ce désert, ils ne connaissent pas la région, chacun d’entre vous devrait sortir avec un membre de ma famille, je suis (et je reste) ici seul.
Pourquoi? Un leader qui veut profiter du mécontentement et de l’insatisfaction du peuple ne dit pas une telle chose, il parle toujours d’un devoir religieux. Bien sûr, c’était un devoir religieux et l’Imam Hussein n’a pas négligé de le dire, mais il a voulu que les gens accomplissent ce devoir religieux à la fin avec liberté et conscience. Il voulait leur dire que l’ennemi ne vous entoure pas, vous n’êtes pas forcé par l’ennemi, si vous utilisez l’obscurité de la nuit et partez, personne ne vous dérangera, votre ami ne vous forcera pas, j’ai abandonné mon allégeance de vous. Si vous pensez que la question de l’allégeance a créé un engagement et de l’affection pour vous, j’ai également invalidé l’allégeance. Cela signifie seulement le choix et la liberté. Vous devez me choisir en fin de compte, par conscience et en toute liberté, sans ressentir la moindre contrainte de la part de l’ennemi et de l’ami. C’est donc cela qu’il valorise les martyrs de Karbala, sinon Tariq bin Ziad pendant la guerre d’Espagne, lorsqu’il a conquis l’Espagne et fait passer ses navires à travers ce promontoire, autant qu’il est passé, il a ordonné de stocker de la nourriture pour 24 heures et d’incendiez le reste aussi que les navires, puis il rassembla les soldats et les officiers, montra l’immense mer qui était là et dit : O peuple. L’ennemi est devant vous et la mer derrière vous, si vous voulez vous échapper vous n’avez pas d’autre choix que de vous noyer dans la mer, et (de plus) il n’y a pas d’autre navire. Si vous voulez être paresseux, vous n’avez pas de nourriture sauf pendant 24 heures, alors vous mourrez. Votre salut est donc de battre et de détruire l’ennemi, votre nourriture est entre les mains de l’ennemi, vous n’avez pas d’autre choix. C’est-à-dire, (par ce moyen) il les força (pour le combat), que ferait donc un tel soldat s’il ne se battait pas jusqu’à la dernière goutte de son sang ?
Mais l’Imam Hussein a agi avec ses compagnons contre la méthode de Tariq ibn Ziad, il n’a pas dit que l’ennemi est ici, si vous allez par ici, il vous détruira, si vous allez dans l’autre sens, il vous détruira aussi. Par conséquent, il n’y a pas d’autre moyen que donner l’huile versée à la mosquée. Vous qui êtes tué de toute façon, maintenant que vous êtes tué, laissez-vous tué avec moi, (il est sûr qu’) un tel martyr n’en valait pas la peine. C’est ce que fait un politicien. Il a dit : Ni la mer n’est derrière vous, ni l’ennemi ne vous fait face. Ni votre ami ni votre ennemi ne vous ont forcé à choisir ce que vous voulez, en fin de compte choisissez avec la liberté.
Par conséquent, on doit d’abord savoir que la révolution de l’Imam Hussein est une révolution consciente, et non pas une explosion, ni par lui-même, ni par sa famille de la maison, ni pas ses partisans.
Mouvement multidimensionnel
La révolution consciente peut avoir différentes natures (et multiple dimension). Incidemment, dans le cas de l’Imam Hussein, il y a de nombreux facteurs efficaces qui ont fait que ce mouvement soit multi-naturel (multidimensionnel) et non mono naturel. L’une des différences entre les phénomènes sociaux et les phénomènes naturels est qu’un phénomène naturel doit être monotone et ne peut pas être multidimensionnel: un métal ne peut pas être à la fois de l’or et du cuivre. Mais les phénomènes sociaux peuvent être à la fois multidimensionnels. L’homme lui-même est un prodige qui peut être multi naturel (multidimensionnel) en même temps. Il est vrai que Sartre et d’autres ont dit que l’existence humaine prime sur sa nature, non pas dans le sens où ils disent, mais il y a une chose supplémentaire ici, que l’homme peut avoir plusieurs natures en même temps, il peut avoir la nature d’un ange en même temps il peut avoir la nature d’un cochon, et en même temps il peut avoir la nature d’un léopard, ce qui est une grande histoire dans la culture et l’éducation islamiques.
Le phénomène social peut être donc multidimensionnel, d’ailleurs, le soulèvement de l’Imam Hussein est l’un de ces phénomènes à multiple dimension, car divers facteurs y ont eu un effet. Par exemple, un mouvement peut être de nature réactionnaire, c’est-à-dire être réactionnaire seulement, et il peut être de nature proactive (commencement). Si un mouvement est de nature réactionnaire, il peut être une réaction négative à un courant, mais il peut être une réaction positive à un autre. Tout cela existe dans le mouvement de l’Imam Hussein, c’est-à-dire que ce mouvement est devenu un mouvement multi naturel. Comment explique-t-on?
Motifs de la demande d’allégeance
L’un des facteurs qui est le premier facteur (en termes de temps) est la demande d’allégeance. Imam Hussein est à Médine, Avant sa mort, Muawiya – qui veut consolider le califat de Yazid – viendra à Médine et demandera allégeance à l’Imam. Il n’y réussit pas. Après sa mort, Yazid veut que l’Imam prête l’allégeance. Prêter allégeance signifie signer et ratifier non seulement le califat de Yazid, mais aussi la tradition établie par Muawiya selon lequel le calife précédent nomme le prochain calife, non pas laisser partir l’ancien calife puis de nommer son successeur (comme il semble logique), ou s’ils étaient chiites, on pourrait agir selon le traité parvenu de la part de Saint Prophète, non c’était faire une chose que ni les chiites ni les sunnites ne le disent: un calife nomme un autre calife, à savoir son fils, comme gardien de l’alliance des musulmans. Par conséquent, cette allégeance n’est pas seulement la signature du califat d’une personne infâme comme Yazid, c’est la signature d’une tradition qui a d’abord été établie par Muawiya.
Ici, ils demandent allégeance à l’Imam Hussein, c’est-à-dire qu’une demande a été exprimée de leur part, l’Imam Hussein réagit, une réaction négative. Voulez-vous l’allégeance? Je ne le ferai pas. Ici, l’action de l’Imam Hussein est une action négative, du type de la piété, du type que chaque être humain dans sa société est confronté à des demandes qui lui parviennent sous différentes formes: sous forme de luxure, sous forme de position, sous forme de peur et d’intimidation. Et il doit leur dire non, c’est-à-dire la pitié. Ils demandent l’allégeance, l’Imam Hussein dit non. Ils menacent, l’Imam Hussein dit que je suis prêt à être tué et que je ne suis pas prêt à prêter allégeance.
Jusqu’à présent, ce mouvement a la nature de la réaction, c’est-à-dire la réaction négative à une demande illégitime, et en d’autres termes, sa nature est la nature de la piété. La nature de la première partie de «La ilaha illa Allah» (il n’y a de Dieu qu’Allah), c’est-à-dire «La ilaha» (il n’y a de Dieu), c’est dire non face à la demande illégitime (piété).
L’invitation des habitants de Koufa
Mais ce n’était pas le seul facteur qui a influencé le soulèvement Husseini. Il y avait un autre facteur ici, qui est encore une fois la nature du mouvement Husseini en termes de nature réactionnelle, mais la réaction positive et non pas négative.
Muawiya meurt. Les habitants de Koufa, qui ont vécu dans cette ville pendant au moins cinq ans au cours des vingt années précédant cet incident sous l’Imam Ali, et les effets de l’éducation et de la formation d’Ali n’ont pas encore complètement disparu. Dès la mort de Muawiya, ils se réunissent, ils se rassemblent, maintenant l’opportunité doit être utilisée, l’opportunité ne doit pas être donnée à son fils Yazid. Nous avons Hussein Ibn Ali, notre Imam authentique est Hussein Ibn Ali, nous devons maintenant être prêts à l’inviter à Koufa et à l’aider, et au moins créer un pôle ici d’abord et ensuite faire du califat un califat islamique.
Voici une invitation des personnes qui prétendent qu’elles sont prêtes avec leurs richesses, leurs âmes et leurs cœurs, nos arbres ont porté leurs fruits. Cela ne veut pas dire que c’est le printemps. Certaines personnes pensent que « les arbres ont poussé et porté des fruits », veut dire: maintenant ici c’est la saison des fruits, soit disant vient mangeons un fruit à l’ail ici, non, c’est une allusion, il veut dire que les arbres humains sont abondants et que ce jardin communautaire est prêt à vous accueillir.
Koufa était essentiellement un camp. Il a été établi dès le début comme un camp. La ville a été construite sous le règne du calife Umar ibn al-Khattab, anciennement « Hira ». Cette ville a été construite par Saad Waqas. Les mêmes musulmans qui étaient des soldats, et en fait la même armée, se sont construit des maisons là-bas, et c’était donc en un sens la ville la plus forte du monde. Les habitants de cette ville invitent l’Imam Hussein. Pas une, pas deux, pas mille, pas cinq mille, pas dix mille, mais environ dix-huit mille lettres, dont certaines ont été signées par quelques-uns et d’autres par peut-être cent, qui au total peut-être environ cent mille personnes lui ont écrit.
Quelle devrait être la réaction de l’Imam ici ? L’argument déclenchant son action lui est terminé. La réaction est positive et la nature de cette action est la collaboration, c’est-à-dire que les musulmans se sont révoltés, l’Imam doit se précipiter à leur secours. Ici, la réaction de l’Imam n’est plus négative et pieuse, elle est positive. Le travail a commencé de la part des autres, l’Imam Hussein doit répondre positivement à leur invitation. Quelle est la tâche ici? Dans l’autre cas, c’était son travail de dire non. En termes d’allégeance, l’Imam Hussein n’a qu’à dire: Non, pour rester pur et non pas s’encrasser. Par conséquent, si l’Imam Hussein a suivi la suggestion d’Ibn Abbas et est allé vivre dans les montagnes du Yémen, que l’armée de Yazid ne pouvait atteindre, il aurait rempli son premier devoir. Parce qu’ils voulaient allégeance, alors que l’Imam ne voulait pas prêter allégeance, ils ont dit : Prêtez allégeance, il a dit : non. Pour ce qui est de demander allégeance, de se sentir pieux et de devoir donner une réponse négative, l’Imam Hussein aurait fait son devoir en allant dans les montagnes du Yémen, comme suggéré par Ibn Abbas et d’autres. Néanmoins voici la question de l’invitation, c’est une nouvelle tâche, les musulmans ont signé environ dix-huit mille lettres avec environ cent mille signatures. C’est la fin de la polémique.
Imam Hussein savait depuis le début qu’il ne voyait pas les gens de Koufa prêts, il considérait les gens faibles comme un élément et intimidés. En même temps, quelle peut être sa réponse à l’histoire ? Certes, si l’Imam Hussein ne prêtait pas attention aux habitants de Koufa, nous qui sommes assis ici aujourd’hui dirions: Pourquoi l’Imam Hussein n’a-t-il pas donné une réponse positive ?
Abu Salma Khalal, qui était appelé le ministre d’Al-Muhammad à l’époque de Bani Al-Abbas, lorsqu’il s’est disputé avec le calife abbasside, qui a été d’ailleurs rapidement tué, a immédiatement écrit deux lettres: L’une à l’Imam Jafar al-Sadiq et l’autre à Abdullah Mahz et les deux en même temps, dans lesquelles il a dit : « Abu Muslim et moi, qui avons travaillé pour eux jusqu’à là, voulons travailler pour vous à partir de maintenant, venez collaborer avec nous, nous les éliminons. D’abord, quand il écrit des lettres à deux personnes, c’est un signe qu’il n’est pas sincère. Deuxièmement, il a écrit une telle lettre après la rupture de sa relation avec le calife abbasside. Lorsque la lettre parvint à Imam Jafar al-Sadiq (as), il lut la lettre, puis devant les yeux du porteur de la lettre, il la prit devant le feu et la brûla. La personne a demandé: Quelle est la réponse de cette lettre? L’Imam a dit: Ceci est la réponse de cette lettre. Il n’était pas encore revenu quand Abu Salma a été tué. Et nous voyons encore beaucoup de gens demander pourquoi l’Imam Jafar al-Sadiq n’a-t-il pas répondu positivement à l’invitation d’Abu Salma Khalal et donné une réponse négative ? Tandis que d’abord Abu Salma Khalala était d’une part une seule personne, d’autre part il n’avait aucune sincérité, et troisièmement lorsqu’il a écrit une lettre tardivement alors que le travail était déjà terminé et que le calife abbasside s’était rendu compte que ce n’était plus honnête avec lui et l’a donc tué quelques jours plus tard.
Si les dix-huit mille lettres des habitants de Koufa à Médine et à La Mecque (et surtout à La Mecque) étaient arrivées à l’Imam Hussein et qu’il n’avait pas donné de réponse positive, l’histoire aurait reproché à l’Imam Hussein que s’il y était allé, les racines de Yazid et des Yazidis auraient été déracinés et détruits. Camp musulman de Koufa avec ces braves gens, Koufa où Ali (as) a vécu pendant cinq ans et les enseignements d’Ali et les orphelins qu’Ali a élevés et les veuves dont Ali s’est occupé sont toujours en vie, et la voix d’Ali est toujours dans les oreilles des habitants de cette ville, l’Imam Hussein était faible et avait peur pour y aller, s’il y allait, il y aurait une révolution dans le monde islamique. C’est là que la tâche ici est que dès qu’ils disent que nous sommes prêts, l’Imam dit que je suis prêt aussi.
À cet égard, quel est le devoir de l’Imam Hussein ? Les gens de Koufa m’ont invité, je vais à Koufa. Les habitants de Koufa ont violé leur allégeance avec Muslim, je reviendrai, je vais chez moi, je vais à Médine ou ailleurs pour qu’ils fassent ce qu’ils veulent, c’est-à-dire que du point de vue de ce facteur, qui est une réaction positive à une invitation, il est du devoir de l’Imam Hussein de donner une réponse positive tant que les invités sont inébranlables. Lorsqu’ils sont partis, l’Imam Hussein n’a et n’avait plus le devoir de le faire.
Lequel est venu en premier ?
Lequel des deux facteurs a pris le pas sur l’autre ? L’Imam Hussein a-t-il d’abord refusé de prêter allégeance, et parce qu’il a refusé de prêter allégeance, les habitants de Koufa l’ont-ils invité, ou du moins c’était le cas à l’époque, c’est-à-dire qu’après plus d’un mois de refus d’allégeance, l’invitation des habitants de Koufa a été arrivée? Ou était-ce l’inverse : d’abord les habitants de Koufa l’ont invité, l’Imam Hussein a vu que maintenant qu’ils l’avaient invité, il devait lui aussi donner une réponse positive ? Evidemment, un homme qui est nommé pour un travail de cette ampleur ne lui signifie plus allégeance, il n’a pas prêté allégeance car il avait répondu positivement à la demande des habitants de Koufa ! Lequel des deux est vrai ? D’après l’histoire, certainement la première, pourquoi ? Parce que le premier jour de la mort de Muawiya, on a demandé à l’Imam Hussein de prêter allégeance, mais avant sa mort, Muawiya est venu à Médine et a voulu prêter allégeance à l’Imam Hussein et à deux ou trois autres personnes au cours de sa vie par n’importe quel prix, mais qu’ils n’aient en aucun cas subi le fardeau.
La question de la demande d’allégeance et de son refus est prioritaire. Yazid lui-même, à la mort de Muawiya, a envoyé une lettre avec cette nouvelle – qu’il a envoyée par un courrier léger et rapide et ce courrier a atteint Médine en quelques jours avec ces chameaux rapides – et la même personne qui a rapporté la nouvelle de la mort de Muawiya au gouverneur de Médine, il lui montra également la lettre qui disait: “Prend de Hussein, et ces quelques deux ou trois autres, une allégeance tout sévèrement”, à n’importe quel prix, peut-être que Koufa n’avait pas encore entendu que Muawiya était mort.
De plus, l’histoire dit qu’ils ont demandé allégeance à l’Imam Hussein, l’Imam Hussein a refusé, deux ou trois jours se sont écoulés de la même manière, ils sont venus constamment, parfois avec un langage doux et parfois avec violence, jusqu’à ce qu’il quitte Médine. Le 27 Rajab, l’Imam Hussein quitta Médine et atteignit La Mecque le 3 Cha’ban. L’invitation du peuple de Koufa est parvenue à l’Imam Hussein le 15 du Ramadan, c’est-à-dire un mois et demi après la demande d’allégeance et de refus de l’Imam, et après que l’Imam ait résidé à La Mecque pendant plus de quarante jours.
Par conséquent, ce n’est pas qu’ils aient été invités en premier, puis l’Imam a donné une réponse favorable, et puisqu’il avait donné une réponse favorable et qu’il avait été nommé par eux, cela n’avait plus de sens pour lui de prêter allégeance, c’est-à-dire qu’il n’a pas prêté allégeance parce qu’il avait donné une réponse favorable aux Kufis ! Non, (la vérité est la suivante:) il n’a pas prêté allégeance avant que le nom de la demande des Kufis ne soit mentionné du tout, et il a dit: “Je ne prêterai pas allégeance, et s’il n’y a pas de refuge pour moi sur toute la terre, c’est-à-dire les diamètres sur la terre me sont fermés jusqu’à ce qu’il n’y a un point où vivre, je ne prête toujours pas allégeance”.
La cause d’enjoindre le bien et d’interdire le mal
Le troisième facteur – qui, comme les deux autres, s’exprime dans l’histoire – était le facteur d’enjoindre le bien et d’interdire le mal, le slogan qui s’est déplacé avec l’Imam Hussein dès le premier jour où il a quitté Médine. De ce point de vue, le problème n’était pas que “je me lèverai parce qu’ils me demandent allégeance et je ne l’accepte pas”, mais que s’ils ne veulent pas allégeance, (mais) je me lèverai (de toute manière) par devoir pour enjoindre ce qui est bien et interdit ce qui est mal. Aussi, le problème n’était pas que je me lève parce que les gens de Koufa m’avaient invité (il était encore environ deux mois avant que les gens de Koufa l’invitent, c’était les premiers jours et ce n’était pas lié à l’invitation des gens de Koufa), mais le problème était que les dénégations se sont répandues dans le monde islamique, je me lève comme un devoir religieux, comme une responsabilité religieuse et divine.
Dans le premier facteur, l’Imam Hussein est un défenseur. On lui dit : jure allégeance, il dit : je ne le fais pas, il se défend. Dans le deuxième facteur, l’Imam Hussein est coopératif. Il a été invité à coopérer, il a répondu par l’affirmative. Dans le troisième facteur, l’Imam Hussein est l’offenseur. Ici, il a attaqué le gouvernement de l’époque. Selon ce facteur, l’Imam Hussein est un homme révolutionnaire, un révolté, il veut faire une révolution.