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Situation politique et culturelle à l’époque de l’Imam Kâzim (p)
L’Imam Kâzim (p) que le décret divin fait se charger de l’imâmat de la communauté après son noble père, grandit étape par étape, auprès de son père, bénéficiant ainsi de son extraordinaire instruction, jusqu’à atteindre la perfection. Il traverse ainsi son enfance et sa jeunesse, si bien qu’à la fin de sa vie, la beauté et la splendeur divines sont manifestes sur son visage.
Epoque de l’imâmat
Parmi les événements importants survenant au cours de sa jeunesse, se trouve la mort inopportune de son frère aîné, Ismâ‛îl, qui faisait l’objet de grâces divines cachées et préparait le terrain pour son imâmat. L’Imâm al-Sâdeq (as) s’efforce également dans la voie de ce prolongement, dans le but de d’empêcher que l’imâmat ne souffre d’une déviation. Pourtant, par la suite, des groupes apparaissent et expriment leur croyance en l’imâmat d’Ismâ‛îl, après celui de l’Imâm al-Sâdeq (as), niant le fait qu’il soit mort. En fin de compte, après le martyre de l’Imâm al-Sâdeq (as), Mûsâ ibn Ja‛far (as) prend en charge à vingt ans la grande responsabilité de l’imâmat et de la guidance de la communauté, durant l’une des époques les plus troublées qui soient.
Parmi les difficultés qui surviennent durant les premiers jours de l’imâmat de Mûsâ ibn Ja‛far (as), se trouve la prétention mensongère à l’imâmat de son frère aîné, ‘Abdallâh al-Aftah, qui entraîne une faction derrière lui. De là s’organise le parti appelé « Fatahiya ». Chaque fois que ‘Abdallâh est confronté à la sagacité lumineuse de l’Imâm (as), il essuie une défaite.
Les trente-cinq années de l’imâmat de Mûsâ ibn Ja‛far (as) coïncident avec l’apogée de la puissance du pouvoir des Abbassides. Il est le contemporain des quatre dirigeants débauchés et assoiffés de sang que sont Mansûr al-Diwânîqî, Mahdî al-‘Abbâsî, Hâdî al-‘Abbasî et Hârûn al-Rashîd. Son Excellence (as) prend pourtant en charge la lourde responsabilité de l’imâmat et de la guidance de la communauté de la meilleure des manières, et en fonction de la conjoncture qui prévaut à l’époque avec chacun d’eux.
Attitude politique
Selon certaines sources, l’Imam al-Kâzim (a) affirmait sur la légitimité des califes abbassides de différentes manières et essayait de saper la confiance des gens à leur égard[1], par exemple :
Dans les cas où les califes abbassides essayaient de légitimer leur gouvernement par leur relation familial au Prophète (s), l’Imam al-Kâzim (a) affirmait qu’il est plus proche du Prophète (s) que les Abbassides.
Par exemple, dans un dialogue avec Harun al-Rachid, l’Imam al-Kâzim (a) fait appel aux versets coraniques, comme le verset d’al-Mubâhala, pour montrer que son lignage atteignit au Prophète (s) par son arrière-grand-mère, Fatima az-Zahra (a)[2].
Quand al-Mahdi al-‘Abbâsî commenca à renvoyer des biens suspects ou usurpés aux gens, l’Imam al-Kâzim (a) lui demanda de rendre Fadak[3]. Quand al-Mahdi demanda de déterminer les limites de Fadak, l’Imam (a) détermina les limites de fadak égales à celles du gouvernement abbassides[4].
L’Imam al-Kâzim (a) demandait toujours à ses compagnons de ne pas coopérer avec les Abbassides. Par exemple, il interdit à Safwân al-Jammâl de louer ses chameaux à Harun al-Rachid[5].
Cependant, il demanda à son compagnon, Ali b. Yaqtîn, qui fut ministre dans le gouvernement de Harun al-Rachid, de rester dans le palais et de servir les chiites[6].
Néanmoins, il n’y a aucun rapport sur une opposition publicde l’Imam Mûsâ b. Ja’far (a) au gouvernement abbasside. Il pratiquait la taqîyya (dissimulation) et recommandait aux chiites de l’observer. Par exemple, l’Imam (a) écrivit une lettre à Khayzarân, la mère d’al-Hadi al-‘Abbâsi, pour la consoler de la mort de son fils, al-Hadi[7].
Selon un hadith, quand, il fut convoqué par Harun, il dit :
« Je vais aller chez Harun, parce que c’est une obligation de faire la taqîyya contre le gouverneur. »
Il accepta également les cadeaux de Harun pour les mariages d’Âl Abi Talib, afin de préserver leur génération [8]. Il écrivit une lettre à Ali b. Yaqtîn d’effectuer les ablutions de la manière dont il est exécuté par les sunnites, afin de ne pas tomber en danger[9].
A l’époque du septième Imam (as), ses partisans vivaient sous une pression terrible.
Mohammad fils de Alî a dit: A Nichâpur, Les partisans m’ont confié 30000 dinars, 50000 dirhams et des vêtements pour que j’aille à Médine et que je les mette à la disposition de l’Imam.
D’abord je devais présenter à la personne concernée une lettre cachetée dans laquelle quelques questions étaient posées. Ils m’ont donné une énigme et ils m’ont conseillé de ne lui remettre les biens qui m’ont été confiés que si cette personne parvenait à résoudre l’énigme.
Il a ajouté: Je suis arrivé à Médine et je me suis mis à la recherche de l’Imam mais personne n’était parvenu à résoudre cette énigme. J’ai erré dans la ville. Finalement un jeune homme m’a guidé vers la maison de l’Imam Musâ Al-Kâdhim. L’Imam a deviné l’énigme de la lettre. Finalement j’ai trouvé l’Imam puis je lui ai donné les biens.
Ces califes n’avaient aucune pitié et ils faisaient assassiner ou torturer pour le plaisir qu’ils prenaient des souffrances de leurs victimes. L’Imam (as) a été préservé de la tyrannie de Mansûr, celui-ci étant décédé en 157 de l’Hégire. Peu de temps après, son frère, Mahdi, lui succéda. Les premières années de son califat, Mahdi feignit l’indifférence, à l’égard de l’Imam (as) et de ses activités.
Les dix dernières années du règne de Mansûr s’étaient passées comme nous l’avons vu, puis douze ans du règne de Mahdi et de Hadi se sont écoulés. Mahdi recevait des rapports défavorables aux activités de l’Imam (as) et il a décidé de mettre l’Imam (as) en prison. Car, en 164 de l’Hégire, le calife abbasside fit un voyage à Médine, où il s’aperçut de la grande notoriété dont jouissait l’Imam (as), auprès des populations musulmanes. Ce contact avec la réalité attisa sa jalousie, ainsi que l’étincelle de cette ineffable rancœur que les Abbassides ne cessaient de nourrir envers les descendants du noble Prophète (sawas). Aussi, fit-il emmener de force l’Imam (as), à Bagdad, avant de l’incarcérer. Mais Mahdi craignait fort la réaction des nombreux disciples de l’Imam Al-Kâdhim (as), ce qui le conduisit à le libérer au bout d’un an. Cela fut-il le cas de ses successeurs? L’un des plus cruels et des plus tyranniques d’entre eux ne supporta point la popularité du vénéré Al-Kâdhim (as). Ce fut pendant le règne de Hârun Al-Rachid que l’Imam (as) passa la plupart de son temps en prison et qu’il fut empoisonné. Dès son intronisation Hârun Al-Rachid décida de réserver un traitement plus sévère à l’Imam (as), car le message de celui-ci, son comportement, sa verve, son être au monde séduisaient les foules musulmanes, les attiraient de plus en plus vers l’Islam. Hârun Al-Rachid s’efforça, ainsi, d’obtenir, par tous les moyens possibles, des informations sur les activités secrètes de l’Imam (as); ses fonctionnaires lui envoyaient des rapports continuels. Ayant reçu la promesse d’obtenir une grande somme d’argent, l’un d’entre eux, un dignitaire de la ville de Médine, envoya un rapport à Harûn, en y ajoutant, accessoirement, le commentaire suivant: «Comment peut-il y avoir deux Califes en même temps? Tu es le Calife, dans cette ville, et l’Imam Kâdhim (as) est celui de Médine, puisque les gens se confient à lui, lui réclament conseils et instructions, sur presque tous les sujets». Le Calife lui donna, pour ce rapport insidieux, 200.000 dirhams, et ne tarda pas à ordonner l’arrestation de l’Imam. Il prépara deux chameaux, envoyant l’un, en direction de Bagdad, et l’autre, en direction de Bassora, afin que les gens ne sachent pas où l’Imam a été amené. En fait, l’Imam Al-Kâdhim fut conduit à Bassora. Bien qu’il ait exigé des gouverneurs de différentes villes de martyriser le descendant du Prophète (sawas), cependant, ces derniers refusèrent cette requête et répondirent qu’ils ne pouvaient rien, parce que tout ce qu’ils savaient de lui, c’était sa piété et sa vertu, sa générosité, sa magnanimité et qu’ils ne voulaient point tremper leurs mains dans ce crime odieux. Mais le mal finit par l’emporter. Cet ordre abject fut transmis aux geôliers de sa dernière prison qui l’empoisonnèrent, discrètement, en faisant croire à une mort naturelle, mais l’Histoire ne se trompe que rarement. Quelques 14 siècles après son Martyre, celle-ci a gravé le nom de Harûn comme l’auteur de ce crime.
Attitude culturelle
Dans les sources chiites et sunnites, il y a des rapports sur la patience[10] et la générosité[11] de l’Imam al-Kâzim (a).
Selon Cheikh al-Mufîd, l’Imam al-Kâzim (a) était le plus charitable des gens à son temps qui pensait secrètement des provisions et de la nourriture aux pauvres de Médine pendant la nuit[12].
Ibn ‘Inaba à propos de la générosité de l’Imam (a), dit :
« Il quittait la maison dans la nuit apportant des sacs de dirham et les donnait à toutes les personnes qui eurent besoin. Ses sacs de dirham était bien connus parmi les gens de l’époque. »[13]
Il est dit aussi que l’Imam Mûsa b. Ja’far (a) fut aussi généreux envers ceux qui le dérangea. Chaque fois qu’il sache que quelqu’un qui voulut à l’embêter, il lui envoya des cadeaux[14]. Cheikh al-Mufîd considéra également l’Imam al-Kâzim (a) comme persistant sur Silat ar-Rahim (liens familiaux)[15].
L’Imam (a) fut connu sous le titre d’”al-Kâzim”, parce qu’il contrôla grandement sa colère[16]. Il y a de différents rapports sur la contrôle de sa colère contre ses ennemis et les personnes qui l’embêtaient[17].
Par exemple, un homme de la descendance de Umar ibn al-Khattab insultait l’Imam Ali (a) à la présence de l’Imam al-Kâzim (a). Les compagnons de l’Imam (a) voulurent le tuer , mais, l’Imam (a) les empêcha. Ensuite, l’Imam (a) alla à la ferme de cet homme-là. Quand l’homme vit l’Imam al-Kâzim (a), il cria que l’Imam (a) ne pas marcher sur ses récoltes. L’Imam (a) s’approcha de lui et demanda gentiment :
« combien dépense-toi à la ferme ?
L’homme répondit:
« 100 dinar ».
Alors l’Imam (a) demanda :
“combien bénéficiez-vous de la ferme ?
l’homme dit :
Je n’ai pas la connaissance du caché.
Imam al-Kâzim (a) demanda :
combien espérez-vous de profiter ?
l’homme répondit :
200 dinars. L’Imam (a) lui donna 300 dinars et dit :
ces 300 dinars sont à toi et tu peux garder votre récoltes.
L’Imam (a) alla à la mosquée, alors l’homme se précipita à la mosquée et y arriva plus tôt que l’Imam (a). Quand, il vit l’Imam (a), il récita le verset coranique : Allah sait bien où placer Son message [18].
Notes:
1-Ja’farîyân, Rasûl, Hayât Fikrî va Sîyâsî Imâmân Shî’a, p 406, Qom, Ansârîyân, 1381 HS
2-Shabrâwî, Jamâl ad-Dîn, al-Ithâf bi Hubb al-Ashrâf, Qom, Dâr al-Kutub, p 295, 1423 H
3-Tûsî, Muhammad b. Hasan, Tahdhîb al-Ahkâm, vol 4, p 149, Qom Dâr al-Kutub al-islâmîyya, 1407 H
4-Qarashî, Bâqîr Sharîf, Hayât al-Imam Mûsâ b. Ja’far ‘Alayhimâ as-Salâm, vol 2, p 472, Mihr Dildâr, 1429 H
5-Kashshî, Muhammad b. ‘Umar, Rijâl al-Kashshî, p 441, Mechhed, Nashr Danishgâhi Mashhad, 1409 H
6-Kashshî, Muhammad b. ‘Umar, Rijâl al-Kashshî, p 433, Mechhed, Nashr Danishgâhi Mashhad, 1409 H
7-Majlisî, Muhammad Bâqir, Bihâr al-Anwâr, vol 48, p 134, Beyrouth, Dâr al-Ihyâ at-Turâth al-‘Arabî, 1403 H
8-Sadûq, Muhammad b. Ali, ‘Uyûn akhbâr ar-Ridâ (a), vol 1, p 77, Téhéran, Nashr Jahân, 1378 H
9-Mufîd, Muhammad b. Nu’mân, al-Irshâd Fî Ma’rifat al-Hujaj ‘ala al-Ibâd, vol 2, p 227-228, Qom, Kongiri Cheikh Mufîd, 1413 H
10-Ibn Athîr, al-Kâmil fi at-Târîkh, vol 6, p 164, Beyrouth, Dâr Sâdir, 1385 H ; Ibn Jawzî, Sibt, Tadkirat al-Khawâs, p 312, Qom, Manshûrât Sharîf ar-Radî 1418 H
11-Baghdâdî, Khatîb, Târîkh Baghdad, vol 13, p 30-33, Beyrouth, Dâr al-Kutub al-‘Ilmîyya, 1417 H
12-Mufîd, Muhammad b. Nu’mân, al-Irshâd Fî Ma’rifat al-Hujaj ‘ala al-Ibâd, vol 2, p 231-232, Qom, Kongiri Cheikh Mufîd, 1413 H
13-Ibn ‘Inaba al-Hasanî, ‘Umdat at-Tâlib fî Ansâb Âl Abî Tâlib, p 177, Qom ansârîyân, 1417 H
14-Baghdâdî, Khatîb, Târîkh Baghdad, vol 13, p 29, Beyrouth, Dâr al-Kutub al-‘Ilmîyya, 1417 H
15-Mufîd, Muhammad b. Nu’mân, al-Irshâd Fî Ma’rifat al-Hujaj ‘ala al-Ibâd, vol 2, p 232, Qom, Kongiri Cheikh Mufîd, 1413 H
16-Ibn Athîr, al-Kâmil fi at-Târîkh, vol 6, p 164, Beyrouth, Dâr Sâdir, 1385 H ; Ibn Jawzî, Sibt, Tadkirat al-Khawâs, p 212, Qom, Manshûrât Sharîf ar-Radî 1418 H
17-Mufîd, Muhammad b. Nu’mân, al-Irshâd Fî Ma’rifat al-Hujaj ‘ala al-Ibâd, vol 2, p 233, Qom, Kongiri Cheikh Mufîd, 1413 H ; Qarashî, Bâqîr Sharîf, Hayât al-Imam Mûsâ b. Ja’far ‘Alayhimâ as-Salâm, vol 2, p 160-162, Mihr Dildâr, 1429 H
18-Sourate Al-An’âm, verset 124 ; Baghdâdî, Khatîb, Târîkh Baghdad, vol 13, p 30, Beyrouth, Dâr al-Kutub al-‘Ilmîyya, 1417 H