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La grandeur de la personnalité du vénéré Imam Sadeq (as) a fait couler beaucoup d’encre non seulement par les savants chiites, mais aussi par un très grand nombre de savants et d’oulémas sunnites. Les grands leaders des écoles sunnites, les oulémas célèbres du monde de l’Islam et les experts les plus connus des sciences islamiques ont beaucoup écrit à propos des grandes vertus scientifiques, comportementales et morales du vénéré Imam Sadeq (as). Dans l’article présent, nous présenterons une petite partie de ces écrits et quelques uns des grands oulémas de différentes écoles sunnites, qui ont tous rendu hommage à la personnalité du vénéré Imam Sadeq (as).
Abou Hanifa et le vénéré Imam Sadeq (as) :
Numan ibn Thabit ibn Zuta, alias Abou Hanifa (80-150 de l’hégire), qui est le fondateur et le grand leader de l’école hanafite, a été un contemporain du vénéré Imam Sadeq (as). Dans ses écrits, Abou Hanifa a rendu hommage au vénéré Imam Sadeq (as) dans de nombreux passages. A titre d’exemple, il a écrit : « Je n’ai jamais vu un savant de jurisprudence plus instruit que Jaafar ibn Mohammad. Il est l’homme le plus sage de l’Oumma. »
A l’époque du vénéré Imam Sadeq (as), le puissant calife abbasside al-Mansour avait pris en main le pouvoir politique dans le monde de l’Islam. Il était toujours mécontent de voir la grandeur et la supériorité morale des descendants du vénéré Ali et de la vénérée Fatemeh (as). Pour se libérer de cette souffrance, le calife al-Mansour essayait d’inciter Abou Hanifa à s’opposer au vénéré Imam Sadeq (as). Dans ce cadre, pour mépriser le vénéré Imam Jaafar ibn Mohammad (as) et pour ignorer sa supériorité scientifique, le calife abbasside accordait un grand respect à Abou Hanifa en le considérant comme le plus grand savant de son époque. A ce propos, Abou Hanifa a écrit lui-même : « Un jour, le calife al-Mansour a envoyé un homme auprès de moi pour me communiquer un message pour me dire : Abou Hanifa ! Les gens se passionnent de plus en plus pour Jaafar ibn Mohammad qui a trouvé une place privilégiée aux yeux du peuple. Pour neutraliser le statut qu’il a acquis dans la communauté des musulmans, et pour réduire son rang auprès des gens, notamment du point de vue scientifique, prépare plusieurs questions compliquées et difficiles, et pose-lui ces question à un moment opportun afin de pouvoir mépriser Jaafar ibn Mohammad lorsqu’il serait incapable de répondre à tes questions. Ainsi les gens ne seront plus séduits par lui et s’éloigneront de Jaafar ibn Mohammad. Pour obéir à l’ordre du calife, j’ai préparé quarante questions difficiles, et un jour où le calife al-Mansour était à Hirra, il m’a convoqué auprès de lui. Quand je suis entré dans la demeure du calife j’ai vu Jaafar ibn Mohammad assis à droite du calife. Quand je l’ai vu, j’ai été tellement impressionné par sa grandeur et sa personnalité qu’il me serait impossible de le décrire. Pourtant, la vue du calife abbasside al-Mansour n’a point produit ce sentiment de respect dans mon cœur. Or, al-Mansour est le calife et il détient tout le pouvoir politique des pays musulmans, et il aurait dû transmettre à ses interlocuteurs plus de respect. Je les salués et j’ai demandé la permission de m’asseoir auprès d’eux. Le calife a fait un geste pour me permettre de m’asseoir. Quand je me suis assis, le calife al-Mansour a regardé Jaafar ibn Mohammad et il a dit : “Abou Abdallah ! C’est Abou Hanifa.” Il a répondu : “Oui. Je le connais.” Ensuite, le calife m’a regardé et il a dit : “Abou Hanfia ! Si tu as des questions, demande-les à Abou Abdallah Jaafar ibn Mohammad.” Je lui ai obéi et j’ai posé les quarante questions que j’avais préparées d’avance. Je lui posais mes questions une à une, et après chaque question, le vénéré Imam Sadeq (as) disait : “Votre avis sur cette question est tel et tel, les oulémas de Médine en pensent ainsi, et mon avis est tel.” Pour certaines questions, il était d’accord avec mon opinion, pour certaines autres, il était d’accord avec l’avis des oulémas de Médine, et pour d’autres questions, il rejetait mon avis et l’opinion des oulémas de Médine, pour présenter sa propre opinion. Ainsi, je lui ai posé toutes les quarante questions difficiles et compliquées, et Jaafar ibn Mohammad a répondu de la même manière à toutes mes questions, avec le calme et avec une grande érudition. » Ensuite, Abou Hanifa a écrit : « En vérité, l’homme le plus érudit est celui qui englobe les avis et les opinions de tous les savants en ce qui concerne toutes les questions scientifiques. »
Abou Hanifa en a conclu que Jaafar ibn Mohammad englobait les connaissances de tous les savants, et qu’il était par conséquent l’homme le plus sage de son temps. En effet, c’est Abou Hanifa qui a rendu hommage au vénéré Imam Sadeq (as) en ces termes : « Si Jaafar ibn Mohammad n’était pas là, les gens ne savaient plus les principes et les rites du pèlerinage du Hadj. »
Malik ibn Anas et le vénéré Imam Sadeq (as) :
Malik ibn Anas (97-179 de l’hégire) est le grand leader de l’un des quatre grandes écoles sunnites et le fondateur de l’école malikite. Malik ibn Anas a eu l’opportunité d’être un élève du vénéré Imam Sadeq (as) pendant un certain temps.
Pour décrire la personnalité scientifique et les vertus morales du vénéré Imam Sadeq (as), Malik ibn Anas a écrit : « Pendant un temps, je me rendais régulièrement auprès de Jaafar ibn Mohammad. Il était un homme joyeux et il avait toujours un léger sourire sur ses lèvres. Lorsqu’en sa présence, on prononçait le nom du noble Messager de l’Islam (saws), on voyait soudain que le visage de Jaafar ibn Mohammad changeait de couleur. Il devenait d’abord verdâtre ensuite jaunâtre. Pendant l’époque où je fréquentais la maison de Jaafar ibn Mohammad, je ne l’ai rencontré qu’en trois états : il célébrait la prière, il jeûnait ou il était en train de lire le noble Coran. Je n’ai jamais vu Jaafar ibn Mohammad citer un hadith du vénéré Prophète (saws) avant qu’il ne fasse son ablution. Je n’ai jamais entendu Jaafar ibn Mohammad dire un propos inutile ou exagéré. Il était un savant érudit et pieux qui craignait Dieu le Très-haut. La crainte de Dieu avait entièrement rempli son cœur. Chaque fois que je lui rendais visite, il se levait pour mettre sous mes pieds le tapis sur lequel il était assis lui-même. »
Pour décrire la piété, le niveau et la qualité des prières et des connaissances mystiques du vénéré Imam Sadeq (as), Malik ibn Anas a écrit : « En compagnie du vénéré Imam Sadeq (as), nous avons quitté la ville de Médine pour nous rendre à la Mecque et pour y participer au pèlerinage du Hadj. Nous sommes arrivés à la mosquée de Chajareh qui est l’endroit où les Médinois mettent les habits du pèlerinage. Quand nous mettions nos habits de pèlerinage, nous nous sommes mis à dire la prière du pèlerinage : “Me Voici ! Seigneur, me voici !”. Les pèlerins ont commencé à dire cette prière. » Malik ibn Anas a ajouté : « Je me suis soudain rendu compte de l’état dans lequel se trouvait le vénéré Imam Sadeq (as). Je l’ai vu bouleversé d’un coup. Le vénéré Imam Sadeq (as) voulait dire : ” Me Voici ! Seigneur, me voici !” comme les autres, mais il n’y arrivait pas. Il avait pâli et il était si ému qu’il ne pouvait pas prononcer les mots de la prière. Il était si bouleversé qu’il a failli tomber de sa monture. » Malik ibn Anas s’est approché du vénéré Imam Sadeq (as) pour lui dire : « O fils du Prophète ! Il n’y a pas d’autres choix. Il faut absolument que le pèlerin prononce cette prière à ce moment. » Le vénéré Imam Sadeq (as) lui a répondu : « O fils d’Abou Amer ! Comment pourrais-je oser dire “Me voici ! Seigneur, me voici !” ? Et si je le dis, que pourrais-je alors faire si Dieu le Très-haut n’accepte pas mon vœu et s’Il ne me répond pas ? »
Pour décrire les vertus du vénéré Imam Sadeq (as), Malik ibn Anas a dit : « Aucun œil n’a vu, aucun oreille n’a entendu, et aucun cœur n’a imaginé un homme plus vertueux que Jaafar ibn Mohammad. »
A propos de Malik ibn Anas, il est dit dans des œuvres d’historiens : « Malik ibn Anas apprenait souvent des hadiths que lui transmettait Jaafar ibn Mohammad. Il les transmettait ensuite à son tour, et disait souvent : “Ce hadith m’a été transmis par l’homme le plus fiable, c’est-à-dire Jaafar ibn Mohammad. »
Hossein ibn Yazid Mofeli a écrit : « J’ai entendu Malik ibn Anas dire : “Je jure Dieu que les yeux n’ont jamais vu une personne plus pieux, plus érudit, plus vertueux que Jaafar ibn Mohammad. Je me rendais auprès de lui, et il m’accueillait toujours avec sympathie et bienveillance. Un jour je lui ai demandé : “O fils du Prophète ! Quel est la vertu du jeûne au mois de Rajab ?” Pour me répondre, il a cité un hadith du vénéré Prophète (saws), et je jure que chaque fois qu’il transmettait un hadith, il était véridique. Il m’a dit : “Mon père a cité son père qui avait cité ses ancêtres ayant entendu le Prophète dire que les péchés du jeûneur du mois de Rajab seront pardonnés.” Je lui ai posé ensuite la même question à propos du mois de Chaaban, et il m’a donné la même réponse. »
Ibn Chabermeh et le vénéré Imam Sadeq (as) :
Abdallah ibn Chabermeh ibn Tofeil Zobbi, alias Ibn Chabermeh (72-144 de l’hégire) était le juge et l’un des célèbres oulémas de Koufa. A propos du vénéré Imam Sadeq (as), il a dit : « Les hadiths m’ayant été transmis par Jaafar ibn Mohammad ont toujours pénétré le fond de mon cœur. Lorsqu’il transmettait un hadith, il le citait toujours d’après son père et ses ancêtres qui l’avaient entendu du vénéré Prophète (saws). » Pour rendre hommage à la véracité du vénéré Imam Sadeq (as), il a écrit : « Je jure Dieu que ni Jaafar ibn Mohammad ni son père et ni ses ancêtres n’ont jamais attribué des mensonges au vénéré Prophète, lorsqu’ils transmettaient ses hadiths. Par conséquent, dans les preuves des hadiths transmis par Jaafar ibn Mohammad (as), tout est véridique. »
Ibn Abi Leili et le vénéré Imam Sadeq (as) :
Cheikh Sadouq a relaté un récit selon lequel Mohammad ibn Abdelrahman, alias Ibn Abi Leili (74-148 de l’hégire) est allé un jour rencontrer le vénéré Imam Sadeq (as). Ibn Abi Leili qui fut le juge, le mufti et le grand transmetteur de hadith de la ville de Koufa, a posé de nombreuses questions au vénéré Imam Sadeq (as) qui a donné de meilleures réponses à toutes ses questions. Ensuite, Ibn Abi Leili lui a dit : « J’atteste que vous et vos pères, vous êtes des arguments de Dieu pour Ses créatures. »
Le mutazilite Amr ibn Obeid et le vénéré Imam Sadeq (as) :
Le mutazilite Amr ibn Obeid a eu l’honneur de rencontrer le vénéré Imam Jaafar ibn Mohammad (as). Lorsqu’il s’est présenté auprès de l’Imam, il lui a cité un verset du noble Coran : « Et pour ceux qui parmi les péchés évitent les grands et aussi les turpitudes. » [sourate 43, verset 37] et puis, il s’est tu. Le vénéré Imam Sadeq (as) lui a dit : « Pourquoi t’es-tu arrêté de parler ? » Le mutazilite Amr ibn Obeid lui a dit : « Je voudrais savoir quels sont les péchés capitaux d’après le Coran. » Le vénéré Imam Sadeq (as) lui a cité tous les péchés capitaux, en commençant par les plus grands pour finir par les moins graves. La réponse du vénéré Jaafar ibn Mohammad (as) était si parfaite qu’Amir ibn Obeid s’est mis à pleurer et il a dit : « Ceux qui s’obstinent dans leurs idées et s’opposent à votre érudition et vertus, seront très certainement égarés et anéantis. »
Jahez et le vénéré Imam Sadeq (as) :
Abou nahr Jahez Basri (160-255 de l’hégire) était l’un des plus célèbres savants musulmans du IIIe siècle de l’hégire. Pour décrire le vénéré Imam Sadeq (as), il a écrit : « Jaafar ibn Mohammad était l’homme dont la science et l’érudition avaient dominé le monde. Abou Hanifa et Sofian Souri comptaient parmi ses élèves, ce qui suffirait pour témoigner de la grandeur scientifique de ce grand imam. »
Omar ibn Maqdam et le vénéré Imam Sadeq (as) :
Omar ibn Maqdam, un savant qui était contemporain du vénéré Imam Sadeq (as), a écrit : « Quand j’ai vu Jaafar ibn Mohammad, j’ai vite su qu’il était un descendant des prophètes. Je l’ai vu debout au Ména demandant aux pèlerins de lui poser leurs questions pour bénéficier de ses immenses connaissances … »
Shahrastani et le vénéré Imam Sadeq (as) :
Abolfat’h Mohammad ibn Abelqassem, alias Shahrastani (479-547 de l’hégire) a écrit dans son livre monumental intitulé « Kitab al-Milal wa al-Nihal » (Livre des religions et des sectes) : « Le vénéré Imam Sadeq (as) avait une science infinie dans le domaine de la religion et une connaissance parfaite dans le domaine de la sagesse. Il ne se laissait jamais séduire par les plaisirs de ce monde matériel. Il vivait dans une très grande piété et s’abstenait toujours des plaisirs charnels. »
Ibn Khallakan et le vénéré Imam Sadeq (as) :
Le savant Ibn Khallakan décrit la personnalité du vénéré Imam Sadeq (as) en ces termes : « Il était l’un des douze imams des imâmites et l’un des membres les plus importants de la famille du vénéré Messager de Dieu (saws). Il était surnommé “Sadeq” (véridique) en raison de la véracité de ses propos, et ses vertus étaient connues de tout le monde. »
Ibn Khallakan a également écrit : « Le vénéré Imam Sadeq (as) avait une connaissance approfondie des sciences chimiques. En effet, Abou Moussa Jaber ibn Hayan Tartoussi était un disciple du vénéré Imam Sadeq (as). Jaber a rédigé un livre en mille pages qui contenait les enseignements de son maître, Jaafar ibn Mohammad (as) et était divisé en 500 articles en chimie. »
Ibn Hajar Asqalani et le vénéré Imam Sadeq (as) :
Chahabuddine Abelfazl Ahmad ibn Ali Mesri Chaféi, alias Ibn Hajar Asqalani (773-852 de l’hégire) a décrit la personnalité scientifique du vénéré Imam Sadeq (as) en ces termes : « Jaafar ibn Mohammad ibn Ali ibn Hossein ibn Ali ibn Abou Taleb est un jurisconsulte très véridique. »
Dans son ouvrage intitulé « L’éducation », il cite ce que Abi Hatam avait relaté de son père à propos de la personnalité du vénéré Imam Sadeq (as) : « Jaafar ibn Mohammad connaissait de très nombreux hadiths et il avait accès à beaucoup de manuscrits. Il compte parmi les transmetteurs de hadiths les plus véridiques. Ibn Hobban le considère lui aussi parmi les transmetteurs véridiques de hadiths, et il a dit : “Jaafar ibn Mohammad est l’une des grandes personnalités de la famille du vénéré Messager de Dieu (saws) et il a un rang très élevé en science et jurisprudence. Par ailleurs, Nassaï a considéré lui aussi le vénéré Imam Sadeq (as) parmi les transmetteurs les plus crédibles et les plus véridiques de hadiths. »
L’auteur des « Hommes vertueux » et le vénéré Imam Sadeq (as ) :
L’auteur de l’ouvrage intitulé « Les hommes vertueux » a présenté le vénéré Imam Sadeq (as) de la manière suivante : « Jaafar ibn Mohammad ibn Ali ibn Hossein est un descendant de Hossein ibn Ali, petit-fils du vénéré Messager de Dieu (saws). Il était l’une des grandes personnalités de son époque. Sa vertueuse mère était Um Farvah, fille de Qassem ibn Mohammad ibn Abou Bakr, et la mère d’Um Farvah était Asma, fille d’Abdelrahman ibn Abou Bakr. Par conséquent, il disait toujours qu’il était lié à Abou Bakr par deux moyens. De très nombreux savants et érudits assistaient à ses cours, parmi lesquels, son fils Moussa al-Kazem, Yahya ibn Saïd Ansari, Yazid ibn Abdallah, Abou Hanifa, Aban ibn Taqlab, Ibn Jarih, Muavieh ibn Ammar, Ibn Is’haq, Sofian, Chabeh, Malik, Ismaïl ibn Jaafar, Wahan ibn Khaled, Hatam ibn Ismaïl, Soleiman ibn Belal, Sofian ibn Ainieh, Hassan ibn Saleh, Hassan ibn Ayyach, Zahir ibn Mohammad, Hafz ibn Qiyas, Zaid ibn Hassan, Anmati, Saïd ibn Aslami, Abdallah ibn Meimoun, Abdelaziz ibn Omran Zahri, Abdelaziz Darawari, Abdelwahab Saqafi, Osman ibn Farqad, Mohammad ibn Sabet Banani, Mohammad ibn Meimoun Zafarani, Moslem ibn Zanji, Yahya Qattan, Abou Assem Nabil, … »
C’est lui qui dans son ouvrage intitulé « La mesure de l’équilibre » a écrit : « Jaafar ibn Mohammad est l’un des plus grands imams. Il a un statut très élevé et il est un homme bienveillant et véridique. »
Ibn Hajr Heitami et le vénéré Imam Sadeq (as) :
Chahabudinne Aelabbas Ahmad ibn Badreddine Chaféi, alias Ibn Hajr Heitami (909-974 de l’hégire) a décrit le vénéré Imam Sadeq (as) en ces termes : « Les musulmans ont appris de nombreuses sciences de l’imam Jaafar ibn Mohammad (as). Les voyageurs propageaient ces sciences partout et dans toutes les villes, de sorte que les habitants de toutes les régions se mirent à connaître la personnalité scientifique de Jaafar ibn Mohammad. De grands savants et érudits comme Yahya ibn Saïd, Ibn Jarij, Malik, Sofian Souri, Sofian ibn Ainieh, Abou Hanifa, Chobeh et Ayyoub Sajestani ont transmis des hadiths qu’ils avaient appris du vénéré Imam Jaafar ibn Mohammad (as). »
Mir Ali Hindi et le vénéré Imam Sadeq (as) :
Mir Ali Hindi qui est l’un des plus célèbres oulémas sunnites de l’époque contemporaine, a rendu hommage à la personnalité scientifique et aux vertus morales du vénéré Imam Sadeq (as), et il écrit : « Les fatwas et les avis religieux ne prennent une dimension philosophique, sauf s’il s’agit des fatwas et avis religieux des imâmites. A l’époque du vénéré Jaafar ibn Mohammad (as), l’esprit de recherche et de débat s’était développé parmi les musulmans, et des discussions et des débats philosophiques se développaient presque dans tous les milieux scientifiques. Il est à noter que ce mouvement intellectuel était surtout dirigé par l’école scientifique de la ville de Médine. Cette école avait été fondée par un descendant du vénéré Ali ibn Abou Taleb (as), c’est-à-dire le vénéré Jaafar ibn Mohammad (as). Il était un chercheur très actif et un très grand penseur qui connaissait parfaitement toutes les sciences de son temps. En effet, Jaafar ibn Mohammad (as) était la première personne qui a fondé les écoles théologiques et de jurisprudence dans le monde de l’Islam. A ses cours, ne participaient pas seulement les savants qui sont devenus plus tard les fondateurs de différentes écoles de jurisprudence islamique, mais aussi des philosophes qui venaient de différentes régions du monde musulman. Parmi eux, nous pouvons citer surtout Hassan Basri (fondateur de l’école philosophique de Bassora) et Vassel ibn Ata (fondateur de l’école mutazilite) qui ont tous bu des eaux limpides de la source de la sagesse et de la science du vénéré Imam Sadeq (as).